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[RP] Retour à la conscience

Staron
RP ouvert, dans la cohérence RP. Sorciers s'abstenir.

Douces brumes qui se dissipent, celles d'un sommeil dont on ne sait plus dater le commencement.
Celles-là mêmes qui constituent la torpeur que l'on ne perçoit qu'une fois que l'on en sort.

Le regard encore accroché au plafond en entame une lente exploration, avec de glisser vers l'horizontale, tirant de la couche de paille le torse nu du pèlerin.
A quelques centimètres de lui s'étend le corps de sa Duchesse, ce corps qu'il connait si bien et qu'il désire toujours autant, qu'il craint parfois aussi.
Les pupilles en rejoignent la peau nue, puis lentement glissant à sa fleur bientôt en rejoignent la nuque striée de bruns cheveux épars.

Comme offrande à sa caresse visuelle, le visage se tourne, s'expose, pour venir présenter ses traits les plus sensuels.
Le visage buriné par le soleil s'incline insensiblement, cherchant, recherchant, retrouvant la lecture des traits qu'il semble ne pas avoir savouré depuis des semaines.
Puis le visage endormi s'anime doucement, reprenant le cours des rêves mis en attente quelques instants plus tôt.

Le pèlerin détaille encore quelques instants ce visage tour à tour mutin, sévère, méprisant ...
Puis vient faire rejoindre à ses pupilles la périphérie de l'habitation de toile.
Le corps lentement pivote, faisant les pieds venir écraser la paille dispersée au sol.
Puis reportant ses appuis dessus, se déplie à la verticale.

Les muscles endormis reprennent force, s'animant même presque de leur propre volonté.
Laissant à l'esprit le loisir de penser aux quelques secondes qui vont suivre.
La porte de toile sera la première destination, les doigts fins venant avec précision, l'un après l'autre, défaire les noeuds serrés la veille ....
La veille, comme s'il y avait plusieurs semaines.

Puis du revers, écartent lentement le double pan de tissus ...

Edit : complétion du titre
Edit 2 : suppression du RP/IG

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Staron
Premières sensations d'un corps qui sort de son nid pour se jeter dans l'arène de la vie. Mille aiguilles viennent assaillir sa peau nue de pèlerin ; le derme se tend, le poil se redresse, comme pour temporiser jusqu'à l'arrivée de la douce caresse des rayons d'un soleil enjôleur d'automne qui viendra tenter d'adoucir les assauts.

Le corps nu du pèlerin offert à la vue des lointains passants savoure cette sensation encore quelques secondes, l'esprit sondant la présence de chaque parcelle de peau, détaillant sa sensibilité, retraçant son histoire, parfois s'arrêtant le temps de quelques souvenirs ... Dax, Bazas, Bergerac ... Bordeaux.

Le visage finalement s'incline sur cette main qui a souffert, parfois donné la mort, et toujours restée fidèle, sur les chemins comme en armée, en siège ou en rase campagne. L'esprit parcourt avec le sourire les rixes, les batailles, tous ces moments baignés des visages d'un empailleur, d'une rouquine, d'une brune, d'une fourmi ...

Le regard se tourne vers sa brune Duchesse, qui derrière lui se prélasse, l'esprit visiblement encore pris dans la nasse de ses propres rêves.

Il l'envisage, détaille quelques instants son corps qu'il croquerait volontiers sans autre forme de procès, puis, écartant du revers de sa volonté la dureté qui cherchait à prendre possession de son anatomie, fait glisser ses pupilles à son visage d'ange.

Dors femme, dors ...
Profite encore de tes rêves ... avant qu'ils ne deviennent réalité.

Un léger sourire traverse subrepticement son visage ...

Peu de temps suffira à ce qu'il revête ses habits.
La hache vient être accrochée à la ceinture dans un murmure.

Toi ...
... va falloir laisser ta place à celle qui t'a précédée.

Dans un autre murmure, l'homme se penche délicatement sur la couche, pour venir un léger baiser déposer sur le front de sa Duchesse.

Il faudra aussi que nous récupérions nos alliances Chérie ...
... et je suis sûr que tu vas aimer ça.

L'homme se redresse, envisage une dernière fois la femme, puis ramassant sa besace à terre, prend la direction de la porte de tissus, la passe, et derrière lui en relace les attaches.

Dos à la tente, savourant encore quelques instants de calme, il parcourt l'horizon, peut-être dans une inconsciente recherche de sa prochaine étape.

Ce sera la taverne municipale, peut-être le seul endroit de Brest où il peut espérer trouver compagnie à vocation armée ...
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Staron
Comme à son habitude, à peine le pas de la porte passé, le pèlerin vient doucement incliner le buste à l'adresse des quelques potentiels présents.
Puis, après avoir balayé la salle du regard, ces quelques mots qu'il a mille fois prononcés viennent couler entre ses lèvres :

Staron, pèlerin ...

Un léger sourire file sur ses lèvres le temps d'un changement, le temps d'endosser un nouveau costume, celui qu'il choisi pour servir les intérêts de sa Duchesse.

Elle est où la tavernière !

Le pas s'engage, faisant dans la salle résonner le pas jusqu'au comptoir.
Puis la main largement ouverte vient frapper par trois reprises la bois usé.

Non mais oh !
Elle est où c'te tavernière !

Dans un grand rire :

Hého ... J'ai soif !

Et le visage se tournant vers la salle :

Et j'suis sûr qu'j'suis pas l'seul !
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Staron
Le silence assourdissant dans lequel ses mots se perdent le laisse quelque peu perplexe. Bah si, il est le seul ... il est même, tout seul ... Tellement seul même qu'il laisse échapper tranquillement :

'tain, c'toujours aussi mort ici ...

Mais qu'à cela ne tienne, ça ne l'empêchera pas d'avancer ... enfin d'essayer.

Le buste s'enroule sur le comptoir pour aller d'une main récupérer une chope, et de l'autre se saisir de la première bouteille qui se présentera.
Le contenant est ramené et la petite étiquette desséchée porté au regard.

Armagnac ... qu'est-ce ça fout là d'l'Armagnac ...

Un coup de nez au goulot dégagé du bouchon marqué de sa dentition

Pas grave, ça f'ra l'affaire.

La chope glisse d'une main à l'autre, pour venir heurter dans un bruit sec la bouteille, la main ainsi libérée plongeant alors dans les braies pour y récupérer quelques menues piécettes qu'elle disperse sur le comptoir.

Puis, se retournant :

Bon, ben j'ai l'choix là ...

Quelques pas vers la table centrale, et il vient imposer sa carcasse à la première chaise qui se présente à lui.

Chope venant heurter dans un bruit sourd le bois usé, bouteille rapidement mise à l'air pour généreusement déverser le liquide dans le contenant de propreté douteuse, le talon de la chausse venant juste après prendre place sur la chaise d'à côté, le pèlerin laisse quelques mots s'égrener, faisant naître des pensées qu'il ne cerne pas encore complètement ...

Bon ... un territoire autonome, ça va pas s'faire tout seul ça ...

Des mots, des visages, disparates défilent devant ses yeux.

L'empailleur, la proc', le général ... le capitaine ... une armée, deux ... trois ? ...

R'cruter du monde ... du soldat comme du stratège ...

Il réfléchit quelques instants

P'is va falloir l'ver des fonds ... Enfin ça, j'sais comment faire hein

Un léger sourire vient orner son visage ...
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Staron
Bon ...
On va commencer par le début ...

De sa besace le pèlerin extrait son nécessaire d'écriture et le dispose à même la table.
Puis, d'une main approximative, il se saisit de son éternelle mine de plomb, et entame de la faire glisser sur l'un des parchemin :

Citation:
Salut à toi l'empailleur !

Comment va la grande carcasse que j'ai connue autrefois ? M'est avis qu'elle doit encore chevaucher quelque mule mal embouchée ! Pas que j'ai le moindre reproche à faire aux équidés que tu côtoies, mais je connais ton goût pour les montures à forte tête. D'ailleurs, puisque j'y pense, et n'y vois aucune transition de ma part, as-tu pu consommer ton mariage, ou est-il encore en attente de réalisation ?

Mais tu te doutes que ce n'est pas pour ça que je prends la plume ... enfin la mine de plomb.

Est-tu encore en mission, est-tu encore en quête de réveiller duchés ou comtés somnolents ? Gascogne a-t-elle encore l'honneur de mériter ta bienveillance ? Ou bien une autre a-t-elle pris sa place au creux de tes côtes que je vois briller depuis Brest ...

Et si nouveau duché devait voir le jour, participerais-tu à sa naissance et à son émancipation ?
... pour les caprices d'une Duchesse bien entendu.

Je te salue bien bas, Seigneur de Cartel

PS : si la faim te vient en lisant ces mots, évite de faire griller mon messager, confie-lui plutôt une missive et renvoie-le moi ; je me chargerai de sa cuisson dès son retour.

Staron, pèlerin.


Il vient souffler sur le parchemin pour en éliminer les poussières, puis le roule et le lace, avant de venir l'attacher à la patte d'une pigeon extrait de sa besace.

Quelques mots à l'oreille du volatile :

Vas rejoindre Falco, prestement !

Le bras se tend, puis se détend, projetant l'animal à plumes en direction de la fenêtre entr'ouverte.

PAF !

Mais qu'il est con ce piaf !

Quelques battements d'ailes, et le pigeon, après avoir repris ses esprits, et avec une certaine prudence, sautille en titubant jusqu'au rebord de la fenêtre, y prend appui, pour enfin prendre son envol et disparaitre du champs de vision du pèlerin.

Pas sûr qu'il arrive entier c'lui là ...

Retour aux parchemins, le pèlerin en déroule un nouveau et ramène la mine en son coin supérieur gauche ...
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Staron
Sur le nouveau parchemin la mine reprend sa course.

Citation:
Très cher Namay,

Notre dernière entrevue fut pour le moins agréable, en tous cas j'espère que cela a été le cas pour ta rousse et toi.
Peut-être serait-il d'ailleurs intéressant que


La mine s'arrête, se fige.

Un grand trait en diagonale est tiré, le parchemin retourné et quelques mots sont rapidement écrits au revers.
Dans la foulée, quelques secondes suffisent aux geste du pèlerin pour remballer son nécessaire d'écriture.

Il se lève, d'une main finissant de vider sa chope, de l'autre attrapant sa besace, et prend la direction de la halle, sur le panneau d'affichage de laquelle il vient placarder son parchemin.

Citation:
Vous voulez voyager ?
Vous voulez allez voir vos frères coincés en Alençon ?
Vous voulez vous offrir un pèlerinage dans le domaine royal ?
Ou simplement ramasser des champignons sur les chemins ?

Je suis votre homme !

Inscrivez-vous par pigeon !
Adhérez !
Plus que quelques jours avant le départ !

Staron

Voyage à vos risques et périls. Aucune assurance de résultat. Prévoir armes et nourriture.


Satisfait, le pèlerin reprend la direction de sa tente.
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Staron
Relativement satisfait, le pèlerin.

Alors qu'il bat le pavé sur le chemin de son habitation de toile, l'image de son affiche placardée à la halle trotte dans la tête, tapissant les circonvolutions de son cerveau d'une insensible euphorie, faisant par ricochet flotter sur ses lèvres un léger sourire de satisfaction. A tel point même, que passant devant la taverne municipale, à la simple vue de la porte entrouverte, derrière laquelle ont été jetées les mots sur le parchemin, et comme pour prolonger l'aise qui en est née, il décide d'y pénétrer à nouveau.

Et là, joie parmi les joies, satisfaction parmi les satisfactions, il croise enfin quelques couples ... qu'il s'empresse de démarcher.

Quelques palabres et quelques chopes plus tard, il en ressortira enfin, pour prendre la direction de la tente laissée au petit matin, quelques vapeurs d'alcool le précédant.

Oh pas des masses hein ...
Juste celles qui suffisent à passer de la retenue à la désinvolture ...
Juste celles qui suffisent à irriter les papilles olfactives de sa Duchesse.

C'est ainsi qu'il rejoint la tente, et ayant démêlé les lacets de la porte de toile, entre.
Tentant de ne pas laisser trop transparaitre sa légère ivresse, il lancer doucement en souriant :

Bonjour Chérie ...
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Itchvan
Citation:
Vous voulez voyager ?
Vous voulez allez voir vos frères coincés en Alençon ?
Vous voulez vous offrir un pèlerinage dans le domaine royal ?
Ou simplement ramasser des champignons sur les chemins ?

Je suis votre homme !

Inscrivez-vous par pigeon !
Adhérez !
Plus que quelques jours avant le départ !

Staron

Voyage à vos risques et périls. Aucune assurance de résultat. Prévoir armes et nourriture.


il s'est arrêté devant l'affiche, qu'il regarde longuement en se passant la main sur le menton, puis en pensant à voix haute

pourquoi pas après tout

il reprend le chemin de sa demeure, des pensées de voyages plein la tête
Annabelle1
Anna s'était risquée seule ... Elle avait rencontré messire Staron en taverne et il leur avait parlé voyage ...Elle avait devancé Cephiz mais savait que celui ci courait vite et la rejoindrai en quelques enjambées ... Ils avaient décidé de dire oui pour le voyage , elle avançait vers le lieu où ils devaient rencontrer leur guide et appela :

Messire Staron ! Messire Staron !!!
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Staron
La demeure de toile est sombre. A quelques pas du pèlerin, les braises rougeoyantes de la flambée de la veille crépitent doucement sous la caresse de quelques flammes éphémères. Ses mots n'ont pas reçu d'écho. Pourtant, masqué derrière l'odeur du bois consumé, flotte le doux parfum de sa Duchesse.

Peut-être est-elle derrière ce rideau à parfaire la beauté de son corps ... comme s'il avait besoin de cela. Peut-être est-elle encore dans leurs draps froissés des ébats de la nuits, mais que ses yeux, encore sous l'effet de la lumière dans laquelle ils baignant encore il y a quelques instant, ne peuvent détailler. Peut-être encore a-t-elle déjà quitté l'obscurité de la tente ...

Plongé dans ses réflexions, il laisse loin de sa conscience le premier appel.

Messire Staron !

Le second finit par le sortir de ses pensées, mais c'est avec une certaine difficulté qu'il parvient à s'attribuer la destination de ces mots ...

Messire, messire ... curieux qu'on puisse m'appeler Messire ...

Il se retourne, et relevant de la main le pan de tissus, laisse dépasser son buste par l'ouverture.
Balayant alors du regard l'horizon, il finit par rejoindre et identifier le visage origine de l'interpellation.

Oui ...

Le pèlerin réfléchit quelques instants ... ça l'fait pas d'se tromper d'nom ...

Oui Annabelle ?

... en même temps qu'un pigeon vient le frapper à l'épaule, laissant alors un petit parchemin tomber au sol et se dérouler devant ses yeux.

Citation:
Demat Messire,
j'ai lu votre annonce affichée dans la halle.je n'ai aucune expérience des voyages en groupe, mon seul déplacement s'étant fait à St Pol de Léon et en solitaire.
je suis prêt à tenter cette expérience en votre compagnie et si vous êtes d'accord ,nous pouvons nous rencontrer dans une des tavernes pour faire connaissance .

Itchvan


Ah ben voilà ... on va bien finir par se la faire c'te chasse ... aux champignons.
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Lucky
Buste altier qui ne repose à aucun endroit sur le taffetas du siège travaillé.
Cheveux relevés, avant ce bain relaxant, mais désormais détachés inondent les épaules à la peau laiteuse.
Yeux verts, perçants et amoureux de l'image que le divin miroir, en face, renvoie, sans pourtant aucune concession.

Derrière, on s'affaire, on prépare, on baisse l'échine, on s'exécute.
L'une des ombres, plus audacieuses, s'aventure :


Madame !
Si vous voulez bien ...

L'ourlet parfait de la bouche, sur lequel court le bout d'un doigt, maculé d'une teinte pivoine, se fige.

Quoi !

Laquelle .. Madame .. Laquelle ?

Le demi-tour est savant, prodigieusement savant et étudié.
L'art de tout dissimuler d'une anatomie parfaite, en laissant entrevoir cependant, ce pourquoi tout être humain se damnerait sur l'heure.


Gueux !
Infâme Gueux ...


Le sourire provocateur s'installe.

Flattez moi !
J'attends

La cheville menue entraîne le pied, dans quelques coups capricieux sur le marbre du sol.

J'attends, j'ai dit !


En face ...
La panique gagne les rangs !
Les ombres se courbent encore plus.


Ô Dame d'Ynis Pryden !
Divine Duchesse dont la beauté n'a d'égal ...


Fadaise !
Banalité !
Futilité !
Flattez moi mieux, gueux !

Votre grâce ..
Votre Seigneurie ..

Soupir de bien être, profonde jouissance intérieure.

Encore, je vous prie.

Majesté !
Reine ..
Notre Reine ..

Claquement de doigt.

La noire ...


Noire ... Comme ces ombres qui disparaissent peu à peu ...
Au rythme des sons extérieurs.
L'oeil s'ouvre à la voix du Pèlerin.

Chérie.
Bonjour Chérie !

La moue s'installe.

La sortir de tels rêves ne présage rien de bon, absolument rien de bon ...
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--Ernestine_tourmal
[Une quinzaine de jours plus tôt, en forêt de la Coubre, à La Rochelle ... ]

Assise au cul de la charrue, le vieille Tourmal est stoïque, son oeil mauvais scrute le pin parasol immense qui lui fait face, à quelques mètres.
Puis la pupille tourne légèrement sur sa droite.
Sa moitié se tient là, physique de brindille qui bombe pourtant le torse, face au conifère, futur bois de chauffage pour la chaumière cet hiver.
Sa moitié qui n'a de douce que les effluves qu'il dégage une fois l'an, aux alentours de la Chandeleur, quand il se fait propret pour le concours local de dégustation de cidre.

La vieille fait la moue puis détourne le regard sur sa gauche.
Là se tient sa progéniture : Valentin Tourmal, rejeton à la vingtaine légèrement avancée, mais dont l'âge mental bloque inexorablement à dix ans. Bien sûr qu'elle a hésité à le noyer à la naissance, se rendant compte de sa différence, même plus tard, nombre de fois elle a demandé au père d'aller le perdre en mer, mais finalement elle s'est résignée : après tout, elle a bien supporté la vérole urticante du vieux, à son retour de livraison en Domaine Royal, alors un débile .. elle fera avec, surtout que ça gratte moins !

La fine équipe se prépare donc.
Les instructions sont répétées une ultime fois au gamin : il monte, il monte, il scie, il scie, il crie « ça tombe » puis il scie à nouveau pour faire tomber la branche.

Et le voilà, escaladant, grimpant toujours plus haut pour finalement échoir sur la branche la plus lourde de l'arbre.
En bas, le public semble fasciné ... pas de doute, il est niaiseux mais il grimpe bien le bougre.
Et il entame de scier, il scie, il scie ... jusqu'à ce qu'un pigeon dodu, porteur d'un message, ne vienne se poser non loin de lui.
Valentin le regarde, lui sourit alors que ses narines s'entrouvrent doucement, ce parfum lourd, capiteux .. aucun doute ..

Et il se remet à scier, à scier ...
D'en bas, on entend nettement un

OUPS

Puis un

CA TOMBE

Affreusement en retard !


Une vingtaine de mètres plus bas, sous la branche qui a cédé, le corps du vieux Tourmal, enfoncé dans le sable.
La vieille fixe la scène avec ses petits yeux, soudainement écarquillés, en marmonnant :

... pfff manquait plus que ça ...

En haut, tout en haut, le jeune homme a attrapé le volatile, en a détaché le message, les mains tremblantes, le renifle et sourit aux anges, c'est elle .. Aucun doute c'est elle.

Citation:
Mon doux Valentin,

Souvent je pense à toi, et j'ai tellement envie d'avoir de tes nouvelles.
Je t'imagine, en ces temps automnaux, à courir la forêt pour secouer les arbres et ramasser les pommes de pin que tu aimes tant.
Tu vois, je me souviens de tout !
Réponds moi.

Je t'embrasse.

Ta Princesse.


En bas tout en bas, l'automne s'annonce précoce .. Et il n'y a pas que les pommes de pin qui tombent ..
Annabelle1
bonjour messire Staron ... Vous nous aviez dit de passer pour discuter du voyage ...Cephiz va arriver , j'ai couru un peu plus vite que lui dit elle en riant


alors pouvez vous me raconter ce qui va se passer


Elle le regarde , attendant une réponse

Je suis un peu inquiète , les routes sont elle sûres ? Où allons nous ?
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Staron
Derrière lui, quelques mouvements ...

Dans l'air, comme un danger plane de l'un des deux côté de la toile de tente. Pas de ces dangers qui vous tombent dessus sans prévenir, non ... juste celui qui vous souffle à l'oreille :

Si j'étais toi, p'tit pèlerin, je m'occuperais d'abord d'la Duchesse ...
Enfin, j'dis ça, j'dis rien ... c'toi qui voit
Mais j'taurai prév'nu

C'est comme ça que sa conscience lui parle, des fois, au pèlerin. Et pour l'occasion même, elle rajoute :

En plus, j'veux pas dire, mais ...
Faudrait p't'être lui parler d'tes projets

La panique le gagne presque

Euh ... oui Annabelle ...
Un instant

Et se laisse à nouveau glisser à l'intérieur de la tente.

Le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité, et comme guidé par son instinct, il entame quelques pas en direction de la couche. Les formes féminines de sa brune Duchesse apparaissant doucement à son regard, un léger sourire vient se dessiner sur ses lèvres ; il s'approche, approche encore, encore un peu, découvrant petit à petit les traits de son visage ...

P'tit pèlerin ...
Fais comme si de rien

Bonjour Chérie ...
Tu as bien dormi ?

Un léger baiser vient être déposé sur les lèvres à peine éveillées

J'espère hein ...
Car Aujourd'hui ...

Vas-y !

Nous partons de Brest !

A son esprit quelques mots viennent s'imprimer : quitte ou double
Le visage se penche à son oreille pour y murmurer :

Je rassemble des troupes ...
... pour toi mon ange

Ne lui laissant pas le temps de répondre, le pèlerin se redresse sur ses jambes et reprend la direction de l'ouverture de toile, d'une main l'ouvre, faisant le soleil venir le frapper de plein fouet, et s'avance quelques pas en avant.

Bon ...
Nous partirons demain
Nous, c'est ... ceux qui voudront venir

Au programme, découverte du patrimoine de Bretagne, et cueillette de champignons d'Rennes, puis visite du Maine et balade en Alençon ... parait qu'c'est fertile par là bas !

Un regard pour Annabelle

Pour ceux qui seraient inquiets pour la sécurité de leur personne ...

Un sourire se dessine sur ses lèvres

Faut pas qu'ils s'inquiètent !

Des questions ?

Le pèlerin sourit largement de toutes ses dents
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Izea
Elle était belle Izéa.
Belle et divine.

Ses pas légers et délicats frôlaient le sol, ce n'était pourtant pas une danseuse cependant sa démarche gracieuse aurait pu tromper n'importe qui.
Lentement mais d'un pas sur, elle se déplaçait et approchait peu à peu du camp du cueilleur de champignon.
Elle repensa quelques secondes à leur entrevue, lui aurait bien plu ce petit voyage. Froncement de nez. L'une de ses mèches blonde tomba devant son visage d'un geste machinal elle la replaça derrière son oreille. Non il devait en être autrement.

Regard vers la droite puis vers la gauche, petit dodelinement de la tête, la jeune femme pénétra dans le camp. Ils étaient sur le départ. Les signes d'empressement que montraient chacun les trahissaient. Les groupes de voyage se formaient. Elle s'imagina un cours instant en leur compagnie, vaquant sur les routes, s'arrêtant par ci par là afin de cueillir quelques champignons bien mûrs et de s'offrir un bon repas en compagnie des compères. Douce rêverie. Non il devait en être autrement.

Hum, hum où est donc le maitre des lieux?

Pivotant sur elle même, ses yeux bruns perçant essayait de deviner l'endroit où pouvait se cacher le Sir Staron.

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