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[Rp] A toi vieille branche !

Izea
[Rp] A toi vieille branche !


Citation:
[Rp libre et ouvert à tous] Laissez libre cours à votre imagination pour un Rp divertissant !


_________


Il était tard, très tard. La nuit était désormais tombée. Le ciel s'était assombrit, le soleil avait laissé sa place au croissant de lune. Les bougies dans les chaumières s'éteignaient une à une. Un autre monde s'éveillait doucement: le monde de la nuit.

Les longues journées de travail dans les champs tout comme dans les mines étaient pour tous achevés. Il était maintenant grand temps d'aller s'enfiler une grande rasade en taverne. Et oui ! Après l'effort le réconfort et ce réconfort se résumait en deux mots pour tout breton qui se respecte: taverne & chouchen ! Les mineurs, les pêcheurs et autres travailleurs ainsi que les voyageurs de passage avaient tous le même objectif: boire et se détendre avant de reprendre le rythme quotidien.

Izéa ne dérobait pas à cette règle, son châle sur les épaules, elle déambulait des les rues de Brest. La jeune femme pénétra dans la première taverne qu'elle aperçut. Refermant la porte derrière elle, elle jeta un regard rapide aux gens présents avant d'aller s'accouder au comptoir.


« Tavernier ! Sers moi une pleine choppe de Chouch' et vite !!!! »


Sa choppe à la main, Izéa se retourna et regarda qui se trouvait là. Il y avait bien les éternels ivrognes qui à cette heure là commençait déjà à ressentir les méfaits de l'alcool, il y avait également quelques voyageurs venus se réchauffer autour d'une lampée de chouchen, et puis les travailleurs exténués qui n'avaient de cesse de se plaindre de leur vie misérable, sans oublier les valeureux soldats qui racontaient leur prouesse aux femmes fascinées. Héhé.

Un petit sourire en coin égaya le visage de la jolie blonde à cette scène charmante. Elle leva sa choppe se mit à crier afin que tous l'entende dans le vacarme déjà présent:

« A toi vieille branche !! »

Tous se retournèrent sur elle et un étrange silence s'installa. Quelques secondes plus tard des rires s'élevèrent, puis les discussions reprirent de toute part.
Rien de tel qu'une soirée tranquille pour reprendre du poil de la bête, quoi que peut être pas si tranquille que cela finalement...

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--Korbel
Il est là, assis dans cette taverne, le plus à l'écart possible. Il boit sa chope en regardant, l'œil bovin, les autres lever le coude avec entrain. Il aimerait bien être avec eux, comme eux. Être capable de faire le malin, d'embobiner les filles, ou même seulement d'attirer leur regard.

Alors, comme pour en être quand même un peu, avec ces buveurs invétérés, il bascule au même rythme sa chope, et laisse la boisson envahir son gosier, venir un peu plus, comme si souvent, le faire sombrer dans la légère euphorie qui lui fait oublier sa condition.

Quand par hasard un regard se tourne vers lui, c'est le sien qui s'abaisse, s'aplatit sur la table, se terre presque dessous. Oh, s'il avait un tant soit peu de caractère, il pourrait tranquillement les affronter, ces regards. Sans doute même pourrait-il tous les faire plier : avec sa carrure, il pourrait même se permettre de flanquer une correction à une bonne demi douzaine de ces gars, mais ça ... c'est s'il avait un tant soit peu de courage.

Au lieu de ça, il boit. Il boit pour oublier sa faiblesse, sa petitesse d'âme, l'esprit qu'il sait ne pas avoir, l'intelligence qu'il désire tant sans réellement savoir ce qu'elle lui apporterait.

Et là, la porte s'entrouvre.

Son visage se tourne, ses lèvres se séparent sous l'effet de l'image que lui offrent ses yeux. Puis son regard transpire le trouble, hésite, ne sait où se rendre pour résoudre le présent dilemme qui s'offre à lui : continuer de fixer les fins traits qui se présentent à lui et prendre le risque de croiser son regard, ou esquiver, fuir, se replonger au creux de la chope qui lui tend les bras.

Au lieu de ça, dans la confusion qui baigne son esprit, il se laisse ignorer des deux options, laisse son regard glisser le long du corps dessiné devant lui, le faisant se dissimule sous ses arcades proéminentes en même temps qu'il s'autorise à continuer d'imaginer les corps féminin sous le tissus.

Il se fait tout petit, voudrait même se faire invisible ... d'autant plus maintenant que son regard a atteint la résille dévoilée entre sa chausse et la robe, faisant naitre dans ses braies une dureté qu'il ne peut contenir.

Et maintenant qu'elle s'avance, il se contente de la regarder discrètement, de la suivre furtivement du regard, espérant au hasard de quelque mouvement imprévu, pouvoir déceler une autre résille, peut-être même une parcelle de peau nue qu'il devine en accord avec la blondeur des cheveux.

Perdu dans ses rêves, perdu dans l'envie d'écarter quelque pan de tissus, les mots viennent à l'improviste violenter ses tympans :


« A toi vieille branche !! »

Une secousse traverse son corps, presque le planquant contre son siège, faisant en même temps la chope vaciller dans sa lourde main ... faisant le liquide balancer, largement, avec amplitude croissante, jusqu'à ... en déborder, et dégouliner sur la anse, sur sa main, sur son poignet ... pour venir ses braies durcies marquer d'une large tache.
Izea
En un très court laps de temps, la taverne avait retrouvé son ambiance festive. Les mains posées sur sa nuque, la catin dodelinait lentement de la tête, elle s'imprégnait peu à peu de cette atmosphère singulière à laquelle elle s'était habituée. Par ailleurs s'était certainement la seule chose qu'elle appréciait réellement dans la nouvelle vie qu'elle menait.

Alors qu'elle retirait délicatement le châle qui recouvrait ses douces épaules, son regard se posa sur un homme posté dans un coin sombre de la taverne. Devait pas avoir beaucoup d'ami celui là pour être si éloigné de la foule. Un malicieux sourire se dessina sur les lèvres de la sulfureuse donzelle. Un sourire qui s'étira quand l'homme renversa l'alcool sur ses braies. L'objectif de sa soirée venait de se définir.

Après avoir réclamé un torchon au tavernier, la jeune femme se leva de son siège et de sa démarche sensuelle se dirigea vers ce qui allait plus que certainement être sa nouvelle proie.
A chaque bousculade, ou coup de coude volontaire ou involontaire, elle adressait un regard fumasse et jurait dévoilant ainsi son petit caractère bien trempé. Les vilains écartés, elle reprenait toujours aussi sensuellement sa destination.

Arrivée à hauteur de l'homme, elle s'assit doucement sur le bord de sa table, sa robe dévoilant une partie de ses finis jambes, sa poitrine généreuse mise en avant elle déclara sans détacher son regard de l'inconnu.

« Besoin d'aide ?
Laissez moi faire. »

De son air amusé, elle prit le bout de tissus donné généreusement par le maitre des lieux et d'un geste délicat et lourd de sens elle entreprit de sécher l'endroit où une vilaine tache s'incrustait..
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--Korbel
Dans le réflexe, s'il y a lieu d'utiliser ce mot vue la durée dudit réflexe, en tous cas trop tardif pour permettre l'esquive, la chaise a reculé d'un demi-pas, exposant ainsi bien plus qu'il ne l'aurait voulu l'entre-jambes des braies à la vue des buveurs de chouchen.

L'homme, après avoir instinctivement baissé le regard pour envisager les dommages causés, bien plus d'ailleurs à son honneur, aussi modeste soit-il, qu'à ses braies, relève promptement le visage pour envisager l'étendue de l'humiliation qu'il est en train de subir.

Quelques instants s'écoulent dans l'angoisse, mais curieusement, alors que la honte menaçait de l'achever définitivement, les rares regards qui avaient daigné faire le détour, déjà étaient retournés à leur occupations de l'instant d'avant ...

Sauf un, le sien.

Elle le regarde, sourire amusé aux lèvres. D'abord elle fixe ses braies, durant une interminable fraction de seconde qui lui laisse le temps de bien réaliser l'étendue de sa misère, puis, les pupilles remontant lentement sur lui, c'est au creux de ses prunelles qu'elle vient loger ses émeraudes.

La seul idée qu'elle ait posé son regard sur sa misérable personne était déjà un supplice, mais lorsqu'elle entame de s'avancer, droit vers lui, chaque pas marquant un peu plus le fossé entre leurs deux êtres, c'est tout son corps qui se consume de l'intérieur.

Il tente d'esquiver le regard, mais ses pupilles n'acceptent de suivre l'ordre que pour revenir inéluctablement vers les courbes suaves de la silhouette l'instant d'après. Il a beau tenter de se débattre, seul son esprit, avec un certain étonnement d'ailleurs, parvient à trouver des solutions ... Se tourner, regarder ailleurs, baisser les yeux, ramener la table à lui, feindre la crise cardiaque, partir en courant, hurler à la mort, hurler que c'est un démon, que c'est une Déesse ... autant de choses que son corps refuse de mettre en pratique.

Non, la seul chose qu'il parviendra à faire avant qu'elle n'atteigne sa proximité la plus directe, c'est, alors qu'elle laisse quelques mots s'échapper d'entre ses lèvres ...


« Besoin d'aide ?
Laissez moi faire. »


... de laisser sa main ramener la chope sur la table.

La main s'ouvre lentement, abandonnant doucement la chope, et, comme morte, se laisse tomber mollement sur la ...

Dans ses rêve les plus fous, jamais il n'aurait imaginé cela, jamais une telle situation n'aurait pu seulement lui traverser l'esprit, jamais ce qu'il vit à l'instant n'aurait pu seulement effleurer son imagination si limitée.

... sur sa cuisse.

Alors que la finesse de la résille caresse doucement la paume de sa main, alors qu'à son décolleté, comme en une corbeille de fruits trop petite, sa poitrine généreuse vient à la fois emplir le tissus et en dépasser le strict nécessaire pour ne pas en déborder, elle tend le bras, la main, pour du torchon qu'elle tient, venir caresser la rigidité qui déforme ses braies.

Ses gestes sont si lents, si doux, si affectueux presque. Il subit ce rêve éveillé, crispant seulement sa main sur la résille, attirant inconsciemment la cuisse à lui ... jusqu'à la faire glisser de la table.

En un réflexe, son autre main la rattrape, par dessous venant cueillir sa fesse, et par nécessité, ramenant l'entièreté de son corps féminin, à califourchon, face à lui.
Izea
C'était un homme et elle s'était une femme belle, si belle..

Le désir charnel: un mauvais penchant? Ou pas...

Il l'observait, la détaillait furtivement. Son regard était fuyant mais au fond il la désirait ou la désirerait si ce n'était pas encore le cas.
On résistait peu à la jolie blonde, la tentation l'emportait quasiment à chaque fois.

Elle aussi elle le détaillait, ses yeux ne se détachaient pas de son visage. Son regard se montrait à la fois doux et insistant. Délicieux mélange.

Sa main caressait machinalement son sexe, sans tabou aucun. Même si elle sentait que les femmes jacassaient dans son dos mais la jolie blonde s'en fichait éperdument, les commérages fessaient vivre la société, une ville sans rumeur aussi malsaine puisse t-elle être pourrait-elle être vivable? Sans doute non, un climat trop harmonieux régnerait.
Elle avait confiance en elle et surtout en son corps. Ses formes généreuses faisait d'elle une femme somptueuse et désirable.


« Alors mon mignon, me suivras-tu chez moi? »

Elle ne lui laissa pas tout de suite le temps de répondre.
Doucement, elle poursuivit en murmurant dans le creux de son oreille, en prenant soin de placer sa poitrine juste à la hauteur des yeux de sa proie.


« En ce qui concerne mon prix nous en discuterons plus tard veux tu? »

Ses doigts glissèrent le long de son épaule, léger mordillement de la lèvre inférieure, cela dans la même optique le faire fondre et céder.

Lentement elle se releva, lui envoya l'un de ses plus beaux sourires et lui fit signe de la suivre..

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--Korbel
Face à lui, fesses sur le haut de ses genoux, cuisses largement écartées, dans une position de surplomb aussi dérangeante qu'inédite pour celui-ci, l'homme tient d'une main sa fesse gauche, de l'autre le haut de la cuisse opposée.

Le regard ne peut décrocher de la dentelle du décolleté qui lui est offert, pourtant, son attention est entièrement tournée vers son propre bas-ventre dans le prolongement duquel se répètent les coups de butoir des battements de son propre cœur.

Sur les braies déformée entre les deux corps, la main féminine continue inexorablement ses vas et viens, faisant bientôt la muqueuse se libérer de son enveloppe pour venir s'irriter contre le tissus des braies en mouvement.

Dans le supplice exquis qu'il subit, il ne perçoit pas les quelques mots qu'elle lui glisse à l'oreille.

Ce n'est que lorsque sa main abandonne son labeur, que ses sens retrouvent quelque acuité pour les mots suivant, sans pour autant arriver à en percevoir le sens :


En ce qui concerne mon prix nous en discuterons plus tard veux tu ?

Le buste se relève, éloignant cette poitrine dont il savourait déjà la volupté.

Confusion dans son esprit.
Elle qui semblait vouloir de lui il y a quelques instant, la voilà qui s'éloigne.
Jamais une telle envie n'avait pris possession de lui.
Jamais une telle occasion ne s'était présentée à lui.
Il ne la laissera pas passer.

Instinctivement, ses mains rustres viennent se saisir des proches hanches féminines, se resserrant sur ce corps qui semblait prêt à lui échapper, pour d'un geste puissant et ferme le ramener contre le sien, l'entrecuisse de la blonde et son propre pubis venant alors comme un étau enserrer brutalement sa virilité tendue.

Le visage à proximité directe de cette poitrine à nouveau retrouvée, quelques mots plaintifs s'échappent d'entre ses lèvres :


M'dame, j'veux pas qu'vous partiez ...
Partez pas siouplé ...


Dans l'élan de la plainte, les lèvres de l'homme viennent au contact de la peau nue, pour l'embrasser, la choyer, comme pour quémander une quelconque grâce qui pourrait lui faire profiter encore quelques instants de la saveur de ce corps.
Izea
Il la désirait. Il avait succombé à son charme.

La plainte qui sortit de sa bouche amusa quelque peu la catin. Son sourire s'agrandit. C'était certainement un paysan, une manière un peu rustre de s'exprimer, un langage familier. Pour sur, il était pas aller à la grande école celui là.
Cependant l'étreinte redoutable qu'exerçait son partenaire sur son corps déplaisait fortement à la jolie blonde. Qu'il lui fasse l'amour ici même en présence de toute une assemblée ne lui posait strictement aucun problème de vertu mais s'il devait le faire cela devait être avec son consentement.

Repositionnée sur lui, une jambe de chaque côté de sa proéminence. Ses bras entouraient sa nuque qu'elle caressait tendrement du bout des doigts dans le but de lui faire relâcher la pression qu'il exerçait sur son bras, tout en douceur. On devinait que la jeune femme avait l'habitude de ce genre de situation.

Soudain, ses lèvres pulpeuses articulèrent quelques mots très distincts et très clairs.


« Écoute moi bien mon mignon.
Je vais rester à tes côtés et te faire découvrir la jouissance sexuelle.
Je pourrais même réaliser tes fantasmes les plus intimes. »

Elle pointa du doigt son sexe et poursuivit.

« Pour cela, mon prix est de 85 écus.
Sans cela tu devras me relâcher immédiatement. »

Elle lui adressa un regard interrogateur, histoire de savoir s'il avait compris ou non le message..

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--Korbel
Contre lui son corps n'oppose pas de résistance, rendant sa prise inutile, vaine ... c'est même presque de la honte qui vient se glisser en lui.

Heureusement, d'un sourire, d'un geste, elle fait glisser son attention vers d'autres horizons, laissant la fermeté de sa prise se perdre dans l'oubli. Ses mots même viennent définitivement effacer les derniers relents de remord qui auraient pu subsister dans son esprit.

Pourtant ces mots, il ne les saisit pas vraiment, pas tout de suite. Il se contente de la regarder, elle et ses formes généreuses, laissant son esprit faire le laborieux travail de déchiffrage.

Nul d'ailleurs ne saurait déterminer ce qu'il en ressort, son air bovin ne trahissant pas la confusion qui s'installe à chaque phrase dans son esprit.


Mignon, jouissance, sexe, fantasmes, intimité, écus ...

Que viennent donc faire les écus là dedans ?

Son esprit tout à coup semble comme s'éveiller.
Pourquoi lui parle-t-elle d'argent ?
Dans sa mémoire il recherche un signe, une indication ...


Quand p'pa parlait d'femmes, 'disait t'jours qu'i fallait faire des cadeaux.

Mais quelque chose ne colle pas ...

C'est d'z'écus qu'elle d'mande ... et quatr'vingt cinq encore ...

Il n'est pas cultivé le pauvre Korbel, oh ça non. Mais au long des années passées à aider son père sur le marché, il a appris à estimer, à compter, à très bien compter. La valeur des choses, ça l'connait.

La machine infernale s'enclenche ; les quantités, les valeurs, qu'il serait incapable de transcrire sur le parchemin, mais qu'il estime avec précision sont soupesées sur le balance de son jugement.


Quatr'vingt cinq écus, à dix écus l'fruit, ç'en fait un peu plus d'huit.

Le coin de la lèvre se pince.

Mais si j'les mets dans de la farine, j'pourrai en faire faire du pain par Lucien, y'm'f'ra bon prix, et j'pourrai l'revendre en f'sant dans les trente écus.

Le doux parfum de la blonde se fraie un chemin dans ses fosses nasales, ce qui n'est pas sans appeler son esprit sur autre chose dont il adore l'odeur.

Et si j'm'ach'tais du poisson, d'la truite saumonée ...

La langue vient affleurer le long de la lèvre supérieure.

... j'pourrais largement m'en ach'ter cinq.

Le nez à quelques doigts de l'entre-seins, l'esprit continue son chemin.

Nan ... une vache, c't'une vache qui m'faut.

Le laçage du corsage vient à son esprit faire remonter le souvenir du rôti de sa mère.

Mais l'esprit file encore ... laissant ses sens sans défense.

Le brouhaha environnant le ramène quelques années en arrière, devant ce cochon que l'on égorge en famille, dans ce bruit de liesse, dans ces couinements qui finissent par se dissiper dans le tintement des couteaux qui coupent et s'entrechoquent, dans les bruits mécaniques des outils de cuisine qui martyrisent la chair, l'os, la couenne.

Ses mains à peine desserrées comme ressentent encore la fine peau ventrale de le truie qu'il lâchait après que l'oncle pierrot ait fini de la saigner, et dont les muscles continuaient encore de s'agiter de quelques frémissements nerveux.

Ses lèvres s'entrouvrent, comme pour mieux ressentir cette transpiration que son parfum de femme ne parvient pas à masquer, rappelant à sa mémoire l'odeur de porc et du sang chaud baignant les épinards que sa grand mère venait verser dans les boyaux tout juste vidés.

Les yeux légèrement fermés ... finissent par se rouvrir.
Léger mouvement de recul lorsqu'il reprend conscience de la réalité.
Pour de sa grosse voix pleine d'excuses laisser quelques mots sortir d'entre ses lèvres :


Suis désolé m'dame ...
C'pas qu'j'les ai pas hein ...
Et c'pas que j'veux pas d'vous non plus hein ...

Mais pour c't'argent, j'vais m'ach'ter l'gros porc bien gras qu'j'ai vu c'tantôt au marché ...
Izea
Son étreinte s'était relâchée. Installée à son aise contre lui, la jeune femme songe qu'il lui sera bien facile de poursuivre sans avoir forcément le besoin de bouger énormément, mais avant cela il lui faudra payer la somme convenue. La jolie blonde, sa prédatrice était persuadée que le message avait été clair et que la suite des évènements ne tarderaient pas. C'était bien évidemment avant d'entendre son discours.

Suis désolé m'dame ...


Qu'est ce qu'il a celui là? De quoi est-il désolé? Sourcil interrogateur.

C'pas qu'j'les ai pas hein ...

Et alors?? Donne les moi et je m'occupe de toi ! Sentiment d'impatience.


Et c'pas que j'veux pas d'vous non plus hein ...

Et ben qu'attends tu donc alors? Soupir d'agacement.

Mais pour c't'argent, j'vais m'ach'ter l'gros porc bien gras qu'j'ai vu c'tantôt au marché ...

Il va acheter un porc ! Un gros porc qui plus est !

Stupéfaction, abasourdissement, effarement.

Une plaisanterie. Une plaisanterie grotesque. La bouche en cul de poule, les yeux près à sortir de leurs orbites, la jeune femme n'arrivait pas à se remettre du discours qui venait à l'instant d'atteindre ses oreilles. Il était rare qu'un homme refuse ses services et encore bien moins pour un animal ! Bouleversement de la situation. Il a un sérieux soucis celui là !
La catin se mit soudain à éclater de rire, quelle était drôle la farce qu'il avait voulu lui jouer ! Pas de réaction du côté opposé. L'art de se sentir stupide en seulement quelques secondes. Izéa se tut aussi subitement qu'elle avait commencé et sourcilla. Son estime d'elle même venait de se briser en quelques mots. Un sentiment de honte qui n'était jamais apparu s'emparait d'elle.

Allons mon mignon ne raconte pas de sottises !

Sa voix souave avait prit un léger ton agacé. Il devait revenir sur sa décision et immédiatement !

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Izea
Des jours et des jours que la divine créature n’avait pas eu le temps de venir se poser tranquillement dans une taverne. Doux plaisir. Rester assise des heures à siroter une chope de chouchen en jetant des regards furtifs à droite et à gauche. Se tourner lentement vers un homme présentable. Marcher de sa démarche sensuelle jusqu’à lui. L’aborder sans plus attendre. Lui proposer ses services pour la nuit. C’était étrange mais cela lui manquait terriblement. Cette ambiance, cette atmosphère, les rires moqueurs de ces dames, les regards insistant de ces hommes, les sifflements quand son déhanchement commençait.

Ce soir, la Magnifique de Brest, comme l’avait surnommé le maire voisin, surnom qui avait d’ailleurs beaucoup amusé la bretonne, avait pourtant décidé de s’offrir son moment de détente, son petit plaisir bien à elle que très peu comprennent jugeant sa profession dégradante.

La porte s’ouvrit, la Brestoise entra dans la taverne, sa capuche tomba dévoilant sa crinière blonde, ses pas la guident vers le comptoir. Elle était vêtue d’une robe très simple presque transparente qui marquait somptueusement sa taille fine et ses formes exquises.


L’tavernier une choppe de chouchen pour moi !

Qu’il était bon de retrouver un langage simple. Enfin elle redevenait elle-même l’aguicheuse de la nuit..
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Izea
Epuisée, frigorifiée et lasse de cette journée interminable, la sulfureuse beauté bretonne fit son entrée dans la taverne la plus proche de sa demeure. Après s’être essuyée les pieds sur ce qui semblait être un paillasson, la blonde frissonnante rejoignit le comptoir. Les tavernes étaient ses lieux favoris de détente quand toutefois elles ne lui servaient pas de gagne-pain. Et ce soir elle avait absolument besoin de ce moment de « calme ». Un besoin d’oublier les quelques heures précédentes et tout ce qui s’y était déroulé était devenu nécessaire presque vital. Jetant un regard aux alentours elle fut soulagée de voir que la poupée brune n’était pas là, à la réflexion son territoire devait certainement être ailleurs… Soupir de soulagement.

Une fois sa choppe de chouchen à la main, pour la première fois depuis qu’elle était arrivée à Brest, la blonde alla s’installer à l’abri des regards dans un coin plus sombre qu’ailleurs. Les gens devaient bien causer sur son compte les rumeurs vont si vite et sont souvent infondées d’ailleurs... Demain les commères allaient certainement raconter à tout va que la blonde était enceinte de lui tsss. Les joies de la connerie humaine. Izéa posa son coude sur la table sa main retenant sa tête elle se mit à gratter nerveusement le bois de la table avec ses ongles. Non décidément ça n’allait pas ce soir. Elle avait entravé sa règle n°1 une règle à laquelle elle tenait particulièrement. Son cerveau était prêt à exploser.

L’ambiance mélodramatique qui s’était emparée de Brest ce soir la chiffonnait particulièrement tout en l’agaçant au plus haut point. On pleure d'amour on en souffre mais on en meurt pas disons que l'on doit pas en mourir sinon toutes les femmes de ce monde auraient perdu la vie... Il était étrange de penser que la blonde aux formes divines pouvait éprouver des sentiments de compassion mais pourtant. Derrière la femme de tête, un petit être sensible se dissimulait. Mais ce petit être quasi personne ne l‘avait vu mise à part peut-être son petit pêcheur comme il se plaisait si bien à s’appeler… Petit sourire en souvenir de cette balade au bord de la mer. Les pieds dans l’eau glacée de décembre à s’éclabousser gaiement tels deux enfants qui découvrent la vie et ses petits plaisirs.

Ses doigts se promenèrent maintenant autour du verre. Ce devait être un jeu, un jeu amusant qui plus est. L’objectif avait été atteint : pour être amusant le jeu l’avait été peut être même un peu trop. Deuxième sourire sur les lèvres de la blonde. Oh non pour une fois elle n’avait pas monté un plan machiavélique pour piéger une éventuelle proie. La scène qui s’était déroulée avait été si naturelle. Bien sûr ils étaient entrés tous un à un d’abord elle, puis la boulangère, s’en était suivit le messager et pour terminer l’ancien maire mais rien n’avait briser la magie de la scène. Assise sur ses genoux, elle les avait regardés défiler en se contentant de placer quelques mots là où il fallait. Profond soupir.

Deux heures avaient dû s’écouler depuis le début de sa réflexion, la taverne était maintenant bondée, la jeune femme épuisée de ce remue méninge dans sa tête croisa les bras et se mit à observer les gens qui défilaient….

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