[RP] Nous partîmes discrètement et par un franc renfort...

[...nous nous vîmes bourrés en arrivant au port]

Chausses anti-bruit, cagoule noire, peinture noire sur le visage, robe de bure noire, longue cape rose fuchsia (parce que bon c'est pas parce qu'il faut être discret qu'on doit commencer à s'habiller en souillon), Lotx était prêt pour sa reconnaissance. Il fallait dire aussi que depuis la fermeture de Bordeaux, la loy martiale et la hausse de tension entre la Guyenne et leur comté d'origine, le Périgord, les trucmachinchosistes avaient décidé de mettre le paquet niveau précautions, histoire de ne pas se transformer inopinément en dommage collatéral 'voyez? Et c'est ainsi qu'ils avaient décidé de mettre en pratique l'idée la plus intelligente qu'ils avaient eu -non pas contacter le prévôt pour dire qu'il ne risquait rien, quelle idée saugrenue!- traverser discrètement le duché en se fondant dans la masse et se faisant passer pour Guyennois.
Et c'est ainsi que Lotx avait été désigné comme "responsable chargé de la reconnaissance en milieu hostile et ce même s'il proteste ou si on se retrouve face à une armée qui nous regarde méchamment" et avait donc reçu pour mission, s'il l'acceptait (et il n'avait pas eu vraiment le choix), de vérifier que la voie était libre.

Gingle musical

Un œil à droite un œil à gauche, tremblant comme une feuille -ou comme un trucmachinchosiste en face d'un verre d'eau- il s'était lancé sur la rase campagne qui servait de chemin. La route avait été soigneusement choisie par Ork et s'était donc révélée être particulièrement plate et sans réel autre endroit pour se camoufler qu'un buisson d'aubépines çà et là. Sans doute est-ce pour cela d'ailleurs que lorsque surgit un porteur de binette à l'horizon ce dernier ne remarqua pas la maigre silhouette du garçonnet mais bien son cri de douleur alors qu'il se jetait dans les épines. Levant les sourcils il s'était alors penché vers le buisson afin de voir ce qu'il se passait.

Ben alors mon gars y a quelque chose qui va pas?

Se raidissant instantanément le jeune prêtre se rua hors de sa cachette. Aïe, il allait devoir la jouer serré pour paraître du coin, par chance les nombreuses éraflures venaient de transformer ses habits en haillons.

Bonjour! Moi être Bordelais!
-Ah? Ben euh... c'est bien...
-Bordelais... de Bordeaux...
-Vous m'en direz tant...
-Bordeaux en Guyenne!
-Euh...
-Moi être Guyennois!
-Évidemment puisque vous êtes Bordelais!
-Vous rien avoir à dire à moi?

L'homme cligna deux fois des yeux soudainement pris d'un doute profond quant au quotient intellectuel moyen en la ville de Bordeaux.

Ben... euh... non...
-Aha! Moi pouvoir rester alors!
-Eh bien... euh... j'imagine que les... euh... épineux sont à tout le monde messire...

De son côté le garçonnet jubilait.

Vous être bien d'accord moi être typique Bordelais.
-Ah ben ça je pourrais pas dire je suis jamais allé à Bordeaux, je suis juste un Limousain qui vient d'arriver et euh...
-Comment? Vous pas être Guyennois?!
-Ben non... non, je suis juste un négociant en binettes et...
-Raaaaah, mais bordel 'pouviez pas m'dire ça tout de suite au lieu de me faire perdre mon temps en conciliabules hein?
-C'est à dire que je ne voyais vraiment pas en quoi je...
-Un Limousain en plus nanmé j'vous jure! Allez allez fichez-moi le camp, déguerpissez! Péquenaud! PARASITE!

Et c'est à coup de branches d'aubépines que Lotx chassa l'étranger importun -ou tout au moins voulut le faire comme à la première prise il poussa un petit cri de douleur avant de relâcher son arme. Tsss, et en plus cet imbécile l'avait mis à découvert pendant un long moment, il faudrait vraiment songer à être particulièrement discret dorénavant...

EHO! ORK, MAHAUT! LES AUTRES! LA VOIE EST LIBRE 'POUVEZ Y ALLER!
_________________

[Et pendant ce temps là au parti comm.. Euh... Dans un buisson un peu plus loin]

-mais je comprends toujours pas pourquoi on a fait ce détour pour arriver jusque là quand même
- Anatole vous êtes con.. sisisi laissez moi vous le dire. On a pas fait de détour, c'était plus direct. Sachez que la route de Castillon à Bordeaux est souvent embouteillée le ouique ende, Je vous ai fait prendre un itinéraire bisse conseillé par mon ami et néamoins collègue, Saint Taureau Futé. Je suis pas Sainte Gépéesse pour rien quand même
- Non mais regardez la carte. Le chemin direct de bergerac à Bordeaux, c'est de passer par Castillon pis c'est tout
- Ah oui il a raison.. Sur le papier ça a l'air nettement plus court
- MANON... Dégagez de ce buisson et allez vous serrer contre le Baron de Barbezieux c'est un ordre. Au besoin sortez la baignoire. Je ne comprends toujours pas comment vous n'avez pas encore réeussi à prendre un bain avec lui en deux jours de voyage
-Non mais c'est lui qui m'envoie. Il demande si on peut pas jeter la moitié des "saloperies" qui encombrent les charrettes pour mettre les blessés qu'on a trouvé sur le chemin. Il dit que c'est pas très aristocélien de les avoir collé dans les barques qui trainent à l'arrière. En plus ils se prennent tous les cahots, les pauvres; D'ailleurs on a perdu quelques bras et jambes sur la route. et j'en ai marre de ramasser.
- ooh Manon, un bouquet de bras.. Quelle attention touchante vraiment. Vite allez le porter à matpel, là c'est sur il vous tombe dans les bras et il oublie ma soeur..; HA ET MANONNN.. DiTES LUI QUE SI IL TOUCHE NE SERAIT CE QUE A UNE DE MES MALLES C'EST UN HOMME MORT? JE LE LIVRE AUX GUYENNOIS DIRECT.
- mais chuteeeeuh.. On vous a dit d'etre discrète en attendant que Choubi revienne.. On va se faire repérer
- Anatole, taisez vous. Pis prenez ça en attendant, si ça vous calme pas ça m'aura soulagé moi *PAF*
- Mais aïïïïeeeeuh.. C'est une manie. N'empèche que si il tombe face à une armée vot' mini prêtre je donne pas cher de sa peau.
- C'pas grave la suivante sur la liste à partir en mission de reconnaissance, c'est la brune gninhinhinhinhin. A moi l'héritage
-EHO! ORK, MAHAUT! LES AUTRES! LA VOIE EST LIBRE 'POUVEZ Y ALLER!

Orka prenait très à coeur son role de guide. Elle se précipita hors du buisson, manquant de renverser le pauvre secrétaire qui une fois de plus se demandait ce qu'il allait faire dans cette galère. Pour cette mission spéciale, nommée par elle même" conduction du Poney jusqu'à Bordeaux pour choper un bato pour aller en normandie pis en même temps éliminer Mao passque le monde ne s'en portera que mieux" elle s'était habillé avec soin. Fallait qu'on la voit sur la route, et que les évientuelles armées qu'ils allaient croiser ne la prenne pas pour cible non plus. Elle avait donc sorti le dernier modèle baleine rose, sa tenue de Sainte gépéesse, avc la cape réversible rouge et verte, qui suivant le côté ou elle la mettait indiquait aux poneys si ils pouvaient continuer à avancer ou pas. C'est que le convoi était plutôt très long. Outre tous ses compagnons habituels de route, yavait aussi la centaine de charrettes qui transbahutaient les nombreuses malles des deux soeurs, deux barques, l'alambic de mao, le tonneau doudou de la blonde, les poules de Matpel, la baignoire que Ork avait HAAABSOLUMENT tenu à prendre "Sisi Manon, c'est pas lourd pis ça peut toujours servir, tenez la prête le Baron est un animal très propre, et il est toujours cntent quand vous lui frottez le dos", les sacs de blé que le vil mari de elle avait aussi absolument tenu à emmener on ne sait pourquoi( peut être projetait il de se mettre à distiller le blé, pour creer un nouvel alcool). Yavait aussi une charrette remplie d'ail et de champignons pour les besoins exclusifs de Optat, et plein de balais cannes de rechange pour la vieille enluminure, pour être sur de pas manquer.. Plus quelques blessés qu'ils avaient ramassé sur le chemin. C'est donc cette caravane qui ressemblait plus à un convoi de ménestrels qu'à autre chose qui arriva sous les remparts de Bordeaux, afin de s'y installer un moment, le temps de se trouver un bateau
_________________
Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.

[Précédemment, dans "Mon curé chez les nudistes"]

Bergerac, quelques jours plus tôt. (Oui je reprécise parce que comme d'hab, je m'emporte dans des vannes pourries pis du coup personne ne comprend où je voulais en venir)

- CA SUFFIT ! SI VOUS CONTINUEZ, JE TUE UNE POULE !
- Anatole, vous faites ça et je vous découpe en morceaux avant de me servir de vos intestins pour décorer le soutien gorge de la blonde.
- Non mais ça fait 6 heures que vous faites le point sur la situation et rien n'avance.

A cette phrase, tous les participants levèrent le poing. 4 heures qu'ils avaient lancé cette blague pourrie, et ça les faisait encore rire.

- Doooonc... On résume. Qui va où ?
- Ben on va tous ailleurs.
- Oui, et tous ensemble, tous ensemble, hé ! Hé !
- Et on va prendre le bateauuuuu ! Ô mon bateauuuuuuuuuuu !
- Le bateau ? On peut acheter un bateau ? Et le peindre en rose ?
- Il reste des chippes et du vin ? Donc on va à la mer.
- La mère de qui ? Ah nan hein ! On va pas chez ta mère !
- Le plus rapide pour aller à la mer, c'est Bordeaux.
- Mince, la Guyenne, paraît que ça chauffe avec le Périgord, là bas.
- Ben depuis le temps que Von crève d'envie d'envahir la Guyenne, juste pour prouver qu'il a des fouilles alors que tout le monde s'en fout hein...
- Hein ? On va faire des fouilles ? On va pas à Bordeaux ?
- Si. Bon, on écrit au prévôt pour lui dire qu'on ne les attaque pas, qu'on en a rien à faire des histoires de Von et de Sancte ou on passe juste en douce en espérant ne pas nous faire poutrer par une armée ?
- BEUARH.
- Merci, chéri.
- Ben si on passe par Casti, la route est plus directe et on risque pas de mourir.
- Enuuyant à mourir. Bon, sondage à poing levé. Qui veut qu'on essaye de voir si on est immortels ? Ah, la majorité, parfait. Passons par la Guyenne en leur montrant qu'on ne leur veut pas de mal. Mieux, achetons des propriétés là bas. Et apprenons la langue.
- Ils parlent comme nous, enfin.
- Ouais, geeeeenre.

Et après 5 longues heures de "on est tous d'accord sur le parcours ?" ils partirent. Pas tous en même temps. Et pas ensemble, forcément. La ponctualité et l'organisation n'étant pas la qualité majeure des poneys roses.
M'enfin bon, ils quittèrent leur Périgord natal, les charrettes pleines du STRICT nécessaire et des larmes plein les yeux.

- ADIEU BANDE DE GROS NULS !

Oui, bon, pour les larmes, on va dire qu'elles étaient intériorisées.


[En Guyenne]

- Je tiens à dire que pour le trajet, la route est aussi encombrée que celle de Casti, pis elle est pas sécurisée, y'a des morts partout, sans parler des armées qui restent sur la voie du milieu et que ça empêche tout le monde de doubler convenablement.
- On s'en fout, on reste planqués, on a dit !
- Quelqu'un me rappelle pourquoi on a pas voulu juste dire qu'on venait mais qu'on allait tuer personne parce qu'on s'en fout de tout ça ?
- Ben...
- Euh...
- Attention ! Choubinet rencontre un autochtone, planquez vous.

Pour la postérité, précisons ici la technique de déplacements furtifs des poneys. Déjà, prenez quelques soldats d'origine qui refusent catégoriquement de se planquer, de s'habiller en rose (à part les chausses), ou même de porter la moindre malle de trucs hyper importants (au hasard, les sandales d'été indispensables pour toute jeune fille un tant soit peu facheune). Donc, plantez les anciens soldats (pas, vieux, expérimentés, c'est tout) au beau milieu de la route. Faites leur mâcher de l'ail ou tenir une poule dans les bras si ça vous amuse. A côté, placez une grande charrette. Non, plus grande. Maintenant, placez dessus la plus grande quantité possible de sacs, malles, barques, échelles, alambics, tonneaux possibles. Ajoutez une bâche rose pimpante "La Baleine Rose, relouquingues en tous genres". Dessus, à côté, dessous, bref, partout où il peut rester de la place, imaginez des gens vêtus de façon à vous aveugler, mais avec des traces sombres sur le visage ("ils nous prendront pour des arbres, obligé"). Et surtout, voyez-les se mettre sur la pointe des pieds ("pour pas faire de bruit") et fermer les yeux ("si je ne les vois pas, ils ne me voient pas. C'est tout simplement génial. Les armées devraient fermer les yeux tout le temps").
Ah, et devant tout ça, mettez un tout petit buisson.
La rédaction décline toute responsabilité en cas de poutrage avec cette technique. Cette cascade est réalisée par des professionnels, ne tentez pas de la reproduire chez vous.

- EHO! ORK, MAHAUT! LES AUTRES! LA VOIE EST LIBRE 'POUVEZ Y ALLER !
- Fort bien. Personne ne nous a vu. Donc, maintenant, souvenez vous. On se comporte comme des guyennois.
- On tape sur tout ce qui bouge ?
- C'est pas la technique périgourdine ?
- Si, on est au même niveau d'évolution, c'est dire... MANON ! Mon p'tit, soyez gentille, déguisez vous en Namay et allez faire coucou à l'armée, là bas. Allez, plus vite que ça. Bon. A partir de maintenant, je suis guyennoise. Guyennaise. Guyennite. Bordel, quoi que ce soit, je le suis. Ohé, brave homme, moi vouloir boire vin. Toi savoir où y en être ?
_________________

[Pendant ce temps là à Vera Cruz]

Dans un buisson d'Aubepine
Ma copine, ma copine
Dans un buisson d'Aubepine
Ma copine m'a coupé la...

_Pardon?!!
_Y'a pas de mal.
_Nan mais c'est quoi vot' chanson là?
_Et ben Anatole? Vous reconnaissez même pas l'hymne limousin maintenant?
Vous baissez dans mon estime...
_Bah. Je croyais que j'étais en dessous de tout.
_Nan ça c'est les deux frangines hystériques qui le disent. Si fallait les croire à chaque fois...
_Ah? Donc je suis doué pour quelque chose selon vous?
_Ouai.
Les langues étrangères.
D'ailleurs j'ai besoin de vous.
J'arrive pas à dire: "J'aimerai manger une paire de cailles aux raisins." en guyennois.
_Ben comme vous venez de le dire. Ils parlent la même langue que nous.
_Et voilà. Faute.
C'est pas parce que vous parlez trois dialectes guyenniques que tout le monde en sait autant Anatole. Moi je parle pas le Guyennais. C'est pas la même langue que le Saintongeais.
_Ah ouai... C'est vrai que vous êtes chiant vous.
_Non mais oh! J'vous permet pas! Ca fait longtemps que je suis plus limousin je vous rapelle.
_Je vois pas le rapport.
_Ben donc ça fait longtemps que je suis plus chiant. Mais de toute façon vous voyez pas grand chose vous.
_Ben dites à vot' bonne femme d'arrêter de me cogner. J'arriverai ptèt à ouvrir un peu plus les yeux.
_Pas faux.
Mais ça règle pas le problème. Vous dites comment alors?
_Comment alors.
_...
Pas à moi Anatole. Pas à moi. Je l'ai inventée celle-ci...
_Je vous dit qu'ils parlent la même langue que nous bon sang!
_Aucun effort...
PAF!
_AÏÏEUUUHHH!!! Mais ça va pas!
EHO! ORK, MAHAUT! LES AUTRES! LA VOIE EST LIBRE 'POUVEZ Y ALLER!

Ah ben voilà...
Et comment je fais moi si j'ai la dalle hein?
...

Qui a dit "t'as qu'à bouffer du blé!"?
_________________

[Des poneys au Ponant]

Bien bien bien les autres commençaient à le rejoindre, un rapide coup d'œil aux membres présents informa Lotx que sur les sept à quinze personnes sensées l'accompagner (il n'avait jamais vraiment su qui venait et qui restait au pays en fait) la plupart devait globalement et approximativement être arrivés. C'était parfait.

Bon alors maintenant j'vous préviens va falloir user de toute notre DISCRÉTION pour nous fondre dans la masse. Comme à Rome on doit faire comme les romains ici on doit faire comme les péquenauds!

Charmant préjugé typiquement périgourdin consommé, le garçonnet s'empara d'une énorme malle décorée d'une baleine rose pour en sortir diverses touffes d'étoffes crasseuses et effilochées mais néanmoins criardes et d'un goût aussi douteux que l'était leur état.

Bon alors 'videmment comme y z'ont pas d'argent y z'ont jamais vu des vêtements normaux donc on va tous enfiler ces haillons pour pas s'faire remarquer parmi eux.
-Ah ben oui, il est évident que tous les Guyennois se vêtent de haillons à paillettes griffés "baleine rose".
-Ben ouais... vous voyez Anatole comme quoi le fait de vous rendre dans un endroit encore moins évolué que le Limousin vous rendrait presque intelligent finalement, comme quoi l'intelligence c'est quelque chose de vachement relatif hein?
-Aheum... et votre tabard avec écrit "gloire au Périgord et à l'Angoumois" c'est fait exprès aussi?
-Humpf! Alors déjà y a pas écrit "et à l'Angoumois" pasque j'l'ai troué exprès à cet endroit et puis en plus ils savent même pas lire alors y vont même pas le remarquer hein...
-Oui, le blason du Périgord non plus ils vont pas le remarquer...
-Bah, au pire ils penseront que je suis un gentil missionnaire comme ceux que Ben avait envoyé à Marmande... ou le comte Perturabo à Cahors...
-Ah... Vous voulez dire un soldat périgourdin qui vient annexer la ville?
-Oui bon... annexer... alphabétiser... on va pas chipoter hein? Après tout à quelques centaines de morts près c'est quasiment pareil hein? J'suis sûr qu'ils voient même pas la différence...

Le Limousain lança alors un regard atterré vers le ciel que Lotx prit pour un acquiescement. Il avait fini de se rhabiller et contemplait à présent les lourdes murailles de Bordeaux qui se dressaient devant eux, il se tourna alors vers le reste du groupe.

Bon... quelqu'un se dévoue pour parlementer avec le douanier autochtone?
_________________

Au milieu de ce carnaval, une créature plus vieille, plus sombre aussi, profitait de ce train qui lui offrait une certaine forme de protection...

La créature considérait ledit carnaval comme étant la suite nombreuse qui honorait son déplacement que lui ne souhaitait pas spécialement discret mais il connaissait suffisamment bien les Périgourdins pour avoir pris certaines précautions.

Des mules tiraient une charrette contenant la majeure partie de ses possessions, pour la plupart transformées en pierres précieuses pour en faciliter les transport et les longes des mules étaient fixées à la fameuse baleine...

Cela permettait à la créature de rester à l'intérieur du charriot bâché sans se soucier de le conduire...

L'autre accessoire indispensable avait été un fameux cataplasme d'argile dont il nourrissait ses oreilles : quasi aucun son ne passait, aucune exclamation, aucune chanson, aucun des débats enflammés, aucune des disputes permanentes de celles et ceux dont il se faisait la fiction qu'ils étaient "ses gens".

Odoacre dormait.
_________________
Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi