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[Rp ouvert] L'hôtel du Sud de la Casa Aussona

Flex
Drôle de nom pour un appartement construit prêt des quais marchands de Bordeaux. A plusieurs lieues direction le Périgord blanc était sise la maison mère de toutes les autres, celle dénommée la Casa Aussona - maison d'Auxonne en Occitan. Un domaine bien protégé par des choix de vassalité propice à cette stratégie.

L'appartement de Bordeaux constituait à lui seul une maisonnée de deux étages. Discrète car dissimulée parmi une rangée d'autres bâtiments de ce genre, tous partageaient les cloisons : l'essor de l'économie du mobilier était donc important. Après avoir passé la lourde porte poussiéreuse dont les grilles métalliques la renforçait, il découvrit un habitacle laissé exactement comme le jour où il en était parti. Grâce à la blancheur des murs externes tapissés de chaux, la chaleur était conservée entre les gros blocs de pierre que constituaient les murs et les colonnes de la maison. Flex apercevait la lueur du jour traverser les grandes fenêtres qui perçait le mobiliser chic du rez de chaussée. Juste en face s'amassait dans un cagibi collé à un angle nord de la pièce un amont de nourritures séchée - viandes, bocaux. Tournant sur lui-même, Enguerrand se laissa tomber sur un canapé qui faisait face à une cheminée noire. Il se frotta les mains entre elles, l'automne commençait déjà à mordre sa peau fragile. Il bascula la tête en arrière pour se laisser bercer par Morphée.


Toc Toc Toc.

Son œil se rouvrit en éclat. Le plafond grisâtre d'avoir traversé les temps lui aspirait à un grand vide. Réveillé par un bruit sourd, il sursauta. Un sommeil paisible tel qu'il venait de le faire, cela faisait bien longtemps qu'il n'en n'avait pas connu de tel. Le temps de caresser son visage balafré avec la paume de ses mains que le bruit réitéra la demande, mais plus forte.

Toc toc toc. Ouvrez !

Le son provenait de la porte d'entrée. A chaque frappe elle reculait d'un demi centimètre et se dégageait un peu plus d'une fine poussière visible par la lumière perçante.
Qui cela pouvait-il bien être ? Il se le demanda. Pour se relever Enguerrand s'aida de ses mains appuyées contre ses genoux. Ses cheveux eux n'avaient pas bougé d'un seul poil : lissé, ils s'étalaient infiniment sur son cou, et leur lueur créait un effet de dégradé marron. Après avoir malencontreusement bousculé un pied du petit buffet, il se colla à la porte avec vigueur. D'une voix forte qui marquait son humeur bourrue, il grommela.


« - Qui est-ce ? »
_________________
--Cauchemar


Le subterfuge fonctionnait à merveille. Une voix, plus âgée que la première et aux mêmes origines linguistique répondit fort :

Vaxilart, votre père. Ouvrez !

Une ambiance aux contours flou ainsi qu'une peur facilement palpable se dessina rapidement. Vaxilart de la Mirandole, géniteur et père adoré du borgne serai donc à Bordeaux. Pour quelles raisons un duc bourguignon viendrait-il chercher son fils alors que ce dernier s'est réfugié pour obtenir de la tranquillité ? Étrange, certes, mais pas improbable. Il pouvait y avoir un cas d'urgence, comme.. Comme quoi. Rien n'apparaissait logique à cet instant, aucune explication ne pouvait aussi démontrer pourquoi Flex avait l'impression de voir des deux yeux. Une sensation plus qu'étrange en soi, cela devait être dû au réveil trop brutal d'il y a quelques instants.


Ouvrez !

La voix répéta en même temps de frapper le métal de la porte. Un ordre venait d'être donné, le doute naquit. Sans assurance, on distingua un cliquetis d'acier permettant le déblocage de la porte. Après un temps d'hésitation, elle s'ouvrit doucement. Ainsi, les deux visages vinrent se rencontrer. La faucheuse en lévitation et aux extrémités flottantes, se jeta en poussant un cri de terreur sur le borgne.
Flex
Une impression de déjà vu. Flex retrouvait la place allongée sur le large fauteuil, le visage tourné en l'air. Que se passait-il ? Pour mieux connaitre les péripéties précédentes, le jeune Enguerrand redressa son buste, ses mains massant ses tempes tambourinantes. La pièce n'avait pas changé : uniquement le petit buffet semblait ne pas avoir bougé de place. Enguerrand bascula du regard la pièce éclairée par le soleil. Une empreinte pesante affaissait son front, ainsi qu'un sifflement qui bourdonnait dans son tympan, Enguerrand se releva instantanément. Une fois debout, il espérerait que toute méfiance serait dissipée.

Quelques minutes plus tard, les esprits retrouvés, Flex prit la peine d'admirer son reflet dans une grande glace contre posée du mur gauche de la cheminée.


« - Quelle drogue. Dieu, quel.. Mmh. Quelle intense instabilité. Mieux encore, il faut trouvez un oxymore. Un exercice difficile auquel le borgne s'adonnait facilement. Les mots, les lettres et leurs assemblages signifiaient pour lui bien plus qu'un formulaire exhaustif de grammaire ou d'orthographe. Créer de nouvelles choses le passionnait beaucoup. C'est pourquoi il prit le temps de réfléchir face à son reflet, afin de trouver la première inspiration de l'après-midi. Solution.. Faisait référence à la solution ingurgitée. Mmh. Qui marque la continuité.. Mmh. Instable. Quelle solution instable, pardi ! Hahaha !

Bingo. Le poète brilla une fois de plus. Fier comme un pou, il dévisagea son reflet impropre à lui-même, car rien au monde même l'image d'une glace ne pourrait être aussi parfaite qu'il ne l'était. Enguerrand se rappela soudain d'un rendez-vous à faire.
N'oubliez pas d'inviter la vicomtesse de Terrides. »

Cette mise en bouche venait d'introduire une certaine bonne humeur. Ce soir, ce sera de l'opium en petite quantité.
_________________
Flex
Plus tard en soirée, lors d'un retour au marché de Bordeaux où il se confectionna une corbeille d'achat de garnitures issues de la cité, le borgne fut dérangé par un point qu'il n'avait que jusque là négligé : vivre en ville était épuisant.
Les marchands gueulaient à longueur de journée pour présenter les rares pacotilles de leurs étalages, la population jouait de tout âge dans les ruelles tandis que l'activité portuaire faisait cracher des gerbes de marins aux langages tous aussi différents des uns des autres. Ça lui changeait de la vie devenue maussade à la Casa Aussona, bien qu'il invitait des gens qui se distinguait de la foule, l'amertume s'accumulait dans son cœur meurtri. Le bilan ? Ioz, son ami - le seul - était mort en Provence. Son cousin Louis-Vonafred essayait tant bien que mal que de conspuer contre ses affaires ; on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Une suicidaire de promise, des maitresses sans parfums ; un tout contre lequel il ne voulait plus être soumis. Il lui fallait reprendre du poil de la bête.

A la lueur d'une bougie qui dégageait la noirceur de la nuit, au premier étage dans le bureau, Flex grattait pour la première depuis son arrivé un vélin d'une plume.


« - Quel homme si ce n'est moy pourrait être sujet de mes proses versifiées. Personne, ni le très-haut. Il bu une lampée de Bordeaux. Sa voix était faible.
J'espère que vous m'entendez pleutre garçon. Ou femme, ou que sais-je. Je crois en votre existence tout naturellement, mais implorez pardon le jour où j'irai devant vos saints serviteur pour choisir l'endroit de mon éternité. Atchoum ! Pas même le temps de terminer sa phrase - il y vu là un signe. Flex reprit indifférent.

Solution instable

    Elle est ardue comme la braise et dévore les cœurs
    avec allégresse. Elle se nourrit des maux contemporains
    nonchalamment. Qu'il soit faible ou fort ou tuteur
    l'être ne peut en refroidir sa faim.

    Elle démonte les temps du passé et se réjouit des malheureux,
    détruit les desseins des puissants et rend leur teint ocreux.
    On ne peut y résister si ce n'est qu'assister de son expansion,
    qui ne cesse elle, de jouer de vous en riant de vos implorations.

    Elle disparait souvent, sans quoi elle ne serait présente.
    Prenez garde à ses fines dents, qui lentement, avec les meilleurs supplices,
    résistent aux remèdes peaufinés que vos âmes subissent ;
    et promet aux plus chanceux une longue mort agonisante.

    Elle charme comme la sirène des océans,
    ravage les corps comme le métal transperce le bois ;
    s'amuse de nos ruses en soufflant l'air mélodieux céans
    qui nous enterrent à mesure de se débattre de nos désarrois.


Voici enfin une composition saine et bien écrite. L'encre avait coulé ce soir, mais les ratures et les modifications quémandées furent minimes. Après avoir relu avec le ton qu'il fallu pour en adopter toute la force, le borgne reposa sa feuille, et s'accouda au pupitre. Amusé de sa situation, il en riait de bon cœur.

Cela vaut bien une pipe mon jeune ami. Qu'à cela ne tienne, profite mais ne meurs point. Demain, je m'assurerai de la présence fâcheuse des domestiques. Un éclair attendrit son visage fatigué. Ha ! ils joueront de mon luth et moy de leur chair. »

En prenant le soin de ranger le vélin sec dans une pochette qui en contenait bien d'autres, le borgne se laissa emporter dans un brouillard d'hallucinations magiques cette nuit. Il dormira l'œil fermé et sur ses deux oreilles.
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Eloha
Partir
Oui, voilà ce qu’elle désirait .. Partir .. Loin, le plus loin possible de tout ce qui pourrait lui rappeler la mer, de tout ce qui pouvait lui donner cette sensation de ne plus pouvoir respirer

La jeune femme resserra les bras autour d’elle, les matins étaient frais et ce n’est pas les guenilles qu’elle portait qui pouvaient la protéger de quoi que ce soit ! .. Un frisson la parcourut alors qu’elle scrutait ça et là les alentours .. « Casa Aussona » .. Voilà le nom qu’on lui avait donné .. Un Vicomte .. Un Vicomte ça devait certainement avoir besoin de domestiques non ? Quel meilleur moyen pour gagner de l’argent afin de pouvoir quitter cet endroit ?!

Oui … il fallait que cela fonctionne … il fallait que …
Elle inspira profondément, fermant les yeux l’espace d’une seconde avant de les rouvrir … Oui, elle ne voyait que cette solution.
Elle venait de s’arrêter devant l’endroit qu’on lui avait indiqué, machinalement, elle passa la main dans ses cheveux, chassant une mèche rebelle du bout des doigts … Elle inspira profondément à nouveau …


Courage Loa … après tout ce n’est jamais qu’un homme comme les autres …


Mots à peines susurrés pour elle-même, pour se donner courage et contenance .. Bon sang qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire !
Sa main se leva, se tendit lentement vers cette porte … geste en suspend … sa main retombant lentement le long de son flanc, elle baissa la tête … et si cela ne marchait pas ? Et si il n’avait besoin de personne ? Et si elle ne convenait pas ? Et si … … …


Tu n’es qu’une espèce d’idiote ! Qu’est-ce que tu risques après tout ?!!

Cette fois, c’est à voix haute qu’elle s’exprima, relevant la tête, la secouant doucement.
Sa main se tendit à nouveau et cette fois c’est sans hésitation qu’elle cogna à la porte …

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Flex
Pas le temps de faire une grasse matinée. Inondé par la volupté d'un réveil calme, le jeune Enguerrand se reposait allongé au rez de chaussé ; nu comme un vers, sans porter le cache-oeil, il lézardait face à la chaleur dégagée par la cheminée. Pour petit déjeuner un morceau gras de viande sèche, accompagnée par le meilleur des fruits de la saison : la fraise des bois. Le vivre noblement prenait un air tout autre symbolique dans cet appartement, il y siégeait un peu de laisser-aller. Un maillot sale pendouillait le long d'une chaise, le par terre fut jonché de miettes de viandes et de quelques boulettes de papiers froissées sans oublier l'inévitable odeur bizarre, tant parfumée de fraise - le parfum de Flex - et de la fumée noire de l'âtre.

En début d'après-midi, Flex prit le temps d'étudier le combat naval de base. La science que lui procurait les livres, il la dévorait sans fin. Il fut plongé dans les écrits des maitres de l'art naval, sans prendre conscience du temps qui défilait. Soudain, alors absorbé par des lignes nautiques interminables, quelqu'un frappa à la porte. Délassa, il murmura :


« - Enfin. J'espère qu'ils ne sont pas sourds, ça me couperait une jambe. Deux serviteurs promis par le duc Betoval devraient rejoindre l'hôtel du borgne. Impatient, il se précipita au pied du porte manteau où y était accroché une sorte de peignoir bleu foncé fait en poil de chat. Sûr de lui, il ouvrit la porte et découvrit le visage de Eloha.

Flex plissa le front. Il la dévisagea, avant de balayer la ruelle vide. Il maugréa :


J'en avais demandé deux. Radin. Quel est votre nom serviteur ? »


Si jeune pour une femme et déjà dans le sevrage. Enfin, ça n'était pas le cadet de ses soucis.
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Eloha
En fait, la jeune femme n’eut pas bien longtemps à attendre devant la porte close .. celle-ci s’ouvrit rapidement .. Mouvement de recul, non pas à cause de ce physique assez ... peu attirant, mais … jamais encore elle ne s’était trouvée devant un Vicomte et … celui-ci n’avait pas l’air commode du tout !

Néanmoins, elle se reprit assez vite … son regard glissant sur lui et ce … cet espèce de chose qu’il portait … apparemment, il attendait l’arrivée de serviteurs et … que dire ? Qu’elle était venue d’elle-même et … non … il risquerait de la renvoyer sans même vouloir l’écouter et …

Elle déglutit tout en passant nerveusement la main dans ses longs cheveux … s’inclina alors respectueusement devant lui …


Eloha … je me nomme Eloha … Vicomte

Bon bein … voilà … c’était fait … maintenant, l’avenir de son projet était là, entre ses mains, si proche et en même temps … mais la patience est une vertus non ? À savoir maintenant si elle faisait partie des siennes …
Ses prunelles se posèrent dans cet œil unique … attendant de savoir … mains qu’elle glisse derrière son dos, triturant ses doigts discrètement … c’est bien la première fois qu’elle se trouvera au service d’une autre personne et elle n’a aucune idée de comment cela va se passer …

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Flex
Elle connaissait par dessus tout son rang ! Parfait, enfin de compte le serviteur envoyé par Betoval était bien traité. Néanmoins, ça n'était qu'une femme qui passait par là, et les circonstances voulaient que ça se déroule autrement.
« - Eloha, haaaa ! ne bafouillez point je vous en conjure. Entrez, et ne dites rien. Le borgne recula en arrière de plusieurs pas. Il se massa la tempe un instant, et reprit la parole.
Quelle fonction exerciez-vous à l'Ombrière ? Taquin, maitresse de sa grâce ? »
Sans gène aucune, il reluqua de son oeil les formes généreuses de Eloha.
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Eloha

Léger sursaut à nouveau de la jeune femme … bafouiller ? Elle ne s’en est même pas rendue compte ! … s’empourprant légèrement, elle baisse alors les yeux … fermant la bouche … au moins comme cela elle ne risque pas de bafouiller à nouveau !

A son invitation et après qu’il ait reculé de quelques pas, elle en fait un … puis un second … finissant après une infime hésitation par entrer … elle n’a pas relevé les yeux … n’a pas desserré les lèvres … mais … elle ne s’attendait pas à cette question pourtant légitime … elle n’avait pas songé à cela un seul instant ! … bien qu’elle se mit à paniquer quelques peu, elle secoua la tête …


Maitresse de …. ? … seigneur non !

Une grimace de dégout se dessine sur ses lèvres, non pas qu’elle pense du mal de sa Grâce, en fait elle ne l’a jamais vu et ne sait même pas à quoi il peut bien ressembler ! Non … c’est plutôt l’idée de … enfin que … elle n’a peut-être pas grand-chose à elle mais son innocence, elle tient à la conserver encore un peu ! … laissant échapper un petit soupir, elle relève alors les yeux …

Vous pouvez me donner la fonction que vous désirez Vicomte … j’assumerais cela sans soucis …


Tout … tout plutôt que de devoir briser ce rêve de fuite … tout plutôt que d’abandonner son désir de partir loin …
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Flex
Le quiproquo continua merveilleusement. A ce moment, il lui était inconcevable de penser que Eloha n'était pas envoyée par le duc Betoval. Elle répondait à tous les critères en cela : elle n'avait rien répondu de plus de ce que Flex le lui avait demandé, et semblait hésitante dans sa prise de parole. Comme si elle avait pris l'habitude d'être battue par son maître à cause de ses erreurs - ou pour le plaisir. De chance, Flex n'était pas cruel à ce point là, même s'il avait déjà donné la mort plusieurs fois pour des raisons qui seraient difficiles à défendre.

Il haussa ses épaules. Ça n'était pas inimaginable qu'elle aurait pu être une préférée du duc. Face à la persévérance qu'elle confiait, le borgne prit le temps de réfléchir quelques secondes, et répondit.


« - Vous savez déjà parler, c'est une bonne chose. Bien. Il prit une grande inspiration. Je suis le vicomte Enguerrand de la Mirandole et de Dublith, ci-nommé Flex, vicomte de Mussidan, baron du Fleix et seigneur de Soirans. J'exerce la prestigieuse fonction de maréchal de France et suis le plus ancien parmi mes pairs. Les feudataires du Sud ainsi que de Touraine m'ont même accordé le surnom de grand maréchal de France. Donc, j'ai toujours raison.
Caprice d'égo - rien de plus.

La Casa Aussona est le nom que j'ai attribué à ma mesnie sise en Périgord sur ma vicomté, ce qui explique pourquoi cet hôtel s'appelle l'hôtel Sud de la Casa Aussona. Je parle, lis et écris l'occitan, le françoy, l'angloy, le latin et le grec. Je ne veux pas que vous vous exprimiez dans une autre langue que celles-ci. Je suis poète, en quête d'inspiration ; celle-ci est selon moy, fortifiante à Bordeaux. Le reste ne vous regarde pas, sauf si je vous en parlerai.
Celui-ci était un caprice de distinction.

Il y aura six à huit repas par jour. Vous ne quitterez point l'hôtel sans m'en avoir informé auparavant, ou sans moy-même. La journée j'écris. J'ai par conséquent grand besoin de silence, de sérénité et de calme. Toutefois il arrivera sans doute que nous recevrions de la visite : ce sont des gens invité personnellement. Par méfiance, vous vous présenteriez.. Mmh.
Il réfléchit pour trouver quelque chose de dur. Comme ma fille, Luna de la Mirandole. Si on veut m'assassiner, vous jouerez un mur qui me permettra de m'enfuir.
Enguerrand jeta un regard désinvolte par dessus son épaule.

Et si vous pourriez même faire le ménage j'en serai forte aise. Autrement, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. »

Mais quelle modestie ! Enguerrand fut vidé de toute la pression qu'il avait accumulé sur l'éducation du serviteur, un moment redoutable. Il remerciera en privé le duc de Guyenne de ce magnifique geste. L'idée de le lui dérober lui traversa la tête.

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Eloha
Bien qu’il sembla à la jeune femme que tout fonctionne pour le mieux, elle savait qu’elle devait être sur ses gardes, ne rien laisser paraitre … bien entendu, il ne lui vint pas à l’esprit que le Vicomte pouvait apprendre à tout moment qu’elle n’était pas envoyée par sa Grâce !

Elle se contenta donc de le suivre, sans dire un mot, écoutant tout simplement l’égo exacerbé de l’auteur de toute cette tirade … pourtant, elle avait bien du mal à laisser ses prunelles errer ailleurs que sur l’horrible chose qu’il portait ! … en même temps, elle préférait encore cela que de le voir complètement nu ! … Finalement, elle se concentra sur ses paroles … Vicomte de ceci, Baron de cela … elle aurait bien du mal à retenir tout ces titres et ces noms … comment homme pouvait-il bien avoir autant de titres ? Il faut dire pour la défense que la jeune femme que c’est tout de même la première fois qu’elle se retrouve en présence de Noblesse et elle n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien signifier cette si prestigieuse fonction qu’il exerçait ! … Soit … tout en passant la main dans ses cheveux, elle le suivit toujours …

Un petit sourire qu’il ne put voir se dessina sur les lèvres de la belle … s’exprimer dans une de ces langues … elle en serait fort aisée puisqu’elle n’en connaissait qu’une seule et que c’est celle qu’elle utilisait ! … comment une jeune femme comme elle aurait-elle bien pu apprendre à parler une autre langue ? Cette question ne sembla pas effleurer l’esprit du poète ! … poète … poète … elle se demanda l’espace d’un instant si une telle personne avait vraiment besoin d’une muse … oui … il devait certainement en avoir une, sinon plusieurs … les gens de ce rang avait forcement nombres de conquêtes … et puis est-ce que … les pensées de la jeune femme furent interrompues par la suite de ce qu’elle entendit … six à huit repas par jour ?? C’est à peine si elle pouvait en faire un seul et lui … l’idée que lui puissent manger autant en une seule journée ne lui avait jamais ne serait-ce traverser l’esprit ! … et bien soit … elle passa mentalement sur la fait de devoir le prévenir quand elle sortait … où pourrait-elle donc aller ? Elle ne connaissait personne et n’en avait pas la moindre envie … tout ce qu’elle désirait et raison pour laquelle elle se tenait là juste derrière lui était qu’elle avait besoin de mettre de l’argent de côté et rien de plus … nul envie de s’attacher à qui ou quoi que ce soit et …

Elle fronça les sourcils … avait-elle bien entendu ?? … jouer le mur si on … bien sur elle ne répliqua pas, inutile devant tel personnage … bien sur ce qu’elle pensa à cet instant, il valait mieux qu’elle le garde pour elle et se contenta tout simplement de laisser son regard glisser sur elle-même, scrutant ses guenilles … se faire passer pour la fille d’un Vicomte quand on porte ce genre de chose ne serait pas vraiment aisé, là encore, il était certain qu’il n’avait pas vraiment pris le temps de se poser la question … elle se demanda même si cet homme parvenait à penser à autres choses qu’à lui-même … la réponse pour elle était évidente …

Ce n’est que quand il jeta enfin un regard par-dessus son épaule qu’elle releva les yeux vers lui … le ménage ? … oui bien sur le ménage ! … comment pouvait-elle avoir cru qu’il en soit autrement ? … Elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête puisqu’il était apparemment du genre à aimer le calme et le silence, et cela arrangeait plutôt la jeune femme qui ne voyait pas vraiment ce qu’elle aurait eu à lui dire … à par peut-être …


Veuillez m’excuser Vicomte mais … je ne peux me faire passer pour votre fille, je ne possède que ce que je porte sur moi et … cela ne sied en rien à votre rang


Cette fois, elle ne bafouilla pas ou presque … sa voix était plutôt calme, chaude et douce, ce qui l’étonna elle-même d’ailleurs …
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Flex
Ca y est ça l'énervait. Le borgne entreprit un instant de lui balancer son poing dans la figure - on ne saurait si cela aurait fait mouche - pour calmer la colère qui pénétrait ses nerfs. Il grommela dans sa demie-barbe des jurons de langues étrangères avant de rétorquer.
« - Tant pis, je ne connais pas ma fille. Je l'ai mise au couvent et j'ai appris qu'elle en est sortie. Depuis, aucunes nouvelles. Ha oui, si : elle est ordonnée. Bonjour la tête de l'héritage familiale, j'en ai marre de faire des bâtards. Instantanément il prit son collier dans sa main. une cigale sculptée en métal lors de la guerre en Provence, où au lieu de porter le coup fatal au comté, il préféra assiéger la belle comtesse de Provence dans un lit. Doux souvenir, ce qui eu le don de reposer sa colère.

Le borgne n'avait aucune descendance légitime. Ca n'était pas dans son caractère de se marier, même s'il avait eut deux femmes. La première qu'il avait tant aimé, morte en laissant derrière elle la fille - Luna - et la seconde, assassinée par son époux ivre. Après cela quoi, la comtesse de La Rochefoucauld était sa promise. Cependant, un jour avant l'échéance du mariage, un unique jour avant la cérémonie des épousailles, le jeune Enguerrand apprit qu'elle avait participé à son enlèvement une semaine plus tôt - il s'était évadé - en Guyenne, par un Louvelle. Séquestré pendant un mois dans une cave sèche d'un mauvais marcheur stationné sur Bordeaux, Enguerrand y perdu sa joue droite.. Ainsi que toute la confiance qu'il portait à feue sa promise. Qu'elle aille au diable, suicidée par du poison qu'elle ingurgita de son gré.

Enguerrand prit la peine de se ré allonger dans son canapé pour continuer la lecture ludique d'un livre de mer, comme il le fit avant que Eloha ne soit arrivée. Sauf que, connaissant son bas statut social, et sans gène aucune, le borgne se délecta de son grand peignoir pour le jeter à ses pieds. Un verre à la main, Flex intégrait entièrement la manière nécessaire à l'assimilation du savoir qu'il voulait tant acquérir. Même nu face à Eloha, ça ne le dérangeai pas pour autant.


Je ne couche qu'avec des femmes titrées, si vous voulez tout savoir. Il allait raconter une anecdote. Savez-vous que bon nombre des grands de ce royaume sont cocu ? Hé ! bien c'est moy, le Jules. Hahaha. »

Sa grande fierté ? Non pas du tout, ce n'était pas comme si son recueil serait entièrement consacré à ses conquêtes féminines. Ce qui expliquera aussi que le livre serait aussi long de pages.
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Eloha
Encore et toujours là, debout, attendant une réaction du Vicomte, elle fronça néanmoins les sourcils à celle là … qu’avait-elle donc dit de mal ? Inclinant légèrement la tête, elle chercha à comprendre ce qui pouvait bien le mettre dans cet étant … la réponse ne mit pas longtemps à venir, de la bouche même du Noble … ho … ainsi donc c’était là son soucis … les prunelles de la jeune femme glissèrent un instant sur ce collier dont il venait de s’emparer et qui sembla d’ailleurs le calmer … mais que répondre à cela sinon rien … cela ne la concernait pas … en fait, elle ne savait rien du Vicomte, n’avait même jamais entendu parler de lui et si cette idée de fuite ne la tiraillait pas autant, elle se serait même fait une joie de lui dire ce qu’elle pensait des hommes comme lui ! … Néanmoins, une nouvelle fois, elle ne dit mots se contentant de le suivre du regard …

Ce qui suivit … cela va s’en dire qu’en cet instant elle aurait sans nul doute préféré être aspirée toute entière sous terre … elle s’y attendait encore moins ! … et bien qu’elle trouvait répugnante la chose qu’il portait sur le dos … elle aurait mille fois préféré qu’il la garde sur le dos ! … son premier réflexe fut de se détourner … ne pas regarder ce … cet … homme totalement nu … mais ces mots … elle se moqua bien de l’anecdote en fait, ce fut plutôt ces premières paroles qui la firent se retourner vers lui à nouveau … bien entendu, son regard ne se porta que sur le visage du Vicomte … le reste, elle n’en avait que faire …


Je vous remercie de me l’apprendre Vicomte, cela me rassure

Elle inclina légèrement la tête en terminant sa phrase, évitant tout de même de laisser son regard descendre trop bas … elle se détourna ensuite à nouveau, ses longs cheveux virevoltant avec elle avant de retomber dans le creux de ses reins … commençant déjà à ranger ci et là les choses traînants, ne prêtant plus la moindre attention à lui … C’est à croire que cet homme n’avait pas la moindre considération pour lui-même … ou trop, allez savoir … que lui trouvait donc toutes ces femmes ? Celles de la noblesse étaient-elles donc si peu difficiles ?? … Non seulement il était imbu de lui-même, narcissique mais en plus, il semblait avoir un caractère de cochon ! … non décidément, elle ne comprenait pas …
Haussant les épaules pour elle-même, elle continua en ramassant les boulettes de papiers, la pièce était vraiment dans un état pitoyable et ce n’est pas avec seulement ses deux mains qu’elle allait pouvoir y faire quelque chose, il lui faudrait bien plus que cela ! Elle trouverait de l’eau, un linge et … Elle inspira profondément, un maillot sale entre les doigts, s’adressant alors à lui …


Je ne vous importerais plus Vicomte mais pouvez vous me dire où je pourrais trouver ma chambre avant que je ne me retire en cuisine ?

C’est fou comme le fait d’être plongée dans la crasse vous remet de tout bafouillement !

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Flex
Il riait jaune quand Eloha lui demanda où était son espace privé. Le borgne rehaussa son unique sourcil, et la questionnait réthoriquement :
« - Comment ça, une chambre ? Pour un serviteur ? Mais que diable vous est-il donc passé par la tête. Vous dormirez là où il y aura de la place.
Enguerrand bu une gorgée de vin sans faire attention au filet rouge qui ruisselait sur son menton.
Il n'y a pas de cuisine, uniquement un garde-manger. C'est un hôtel palsembleu.. Pas un domaine. Brrr.
Ce qui lui semblait normal ne l'était pas toujours pour autrui. Même si la maisonnée n'était composée que de deux étages, il en avait payé le prix fort - cinq cent écus. Lui, l'avare millionnaire, avait déjà du mal à offrir une bière par mois en taverne aux clients, alors s'il fallait penser à ses serviteurs, ce serait impossible. Flex avait demandé un serviteur, pas un enfant de bas âge et lui faire une éducation - d'où son comportement quelque peu désagréable quand il répondait à Eloha.
Une idée lui traversa soudainement l'esprit. Mi figue mi raisin, il s'adressait à la jeune femme présente.

Je pense que vous servez le duc de Guiene pour même pas un denier. A voix basse, la Casa Aussona fera de vos projets une réalité, même vos idées les plus folles seront exhaussées. Quelles sont vos ambitions Eloha ? »
Han, le vilain. Dérober un présent du duc Betoval, quel culot. Flex ne perdait jamais en vu d'agrandir sa mesnie, pas même nu dans un canapé en présence d'une femme, en terre Bordelaise.
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Eloha
Bon sang de bon sang de … Mais où était-elle tombée ?!
Elle qui pensait que les Nobles étaient civilisés … les mots et la conduite du Vicomte l’en dissuadait pour de bon ! Bien qu’elle pinça les lèvres, elle ne dit mots … dormir où il y aura de la place … il en avait de bonnes lui ! Où trouvez de la place dans un endroit aussi … ? … Elle inspira profondément, fermant les yeux l’espace d’un moment …

Fuir ? Se précipiter vers cette porte et ne plus jamais remettre les pieds en cet endroit ?
Pour aller où ? Pour faire quoi ? … La jeune femme savait qu’elle ne pouvait répondre à ces questions … bien sur cet endroit n’avait rien d’idyllique mais il était sans doute mieux que rien …

Elle haussa légèrement les épaules à sa question, ignorant les mots prononcés avant, elle savait que de telles paroles ne valaient rien de plus que du vent, pourquoi un homme comme lui s’intéresserait-il aux projets d’une jeune femme comme elle, tout dans son attitude démontrait un profond dédain envers elle …


Vicomte, quelles ambitions pourrait bien avoir une femme comme moi ?


Elle se tourna vers lui, ignorant encore une fois cette nudité affichée, posant simplement ses prunelles émeraudes sur son visage …


Si vous pensez au mariage et à l’idée que je veuille fonder une famille … non … cela n’est en rien dans mes ambitions … Voyager peut-être …


Pourquoi avoir dit cela ? Elle n’en avait pas la moindre idée ! … en fait, l’idée de se retrouver dans une petite maison avec un tas d’enfants … non … cela ne la tentait pas du tout ! … Elle esquissa un léger sourire, se détournant à nouveau et rassemblant les crasses qu’elle avait amassées ci et là …

Avez-vous besoin de quelques choses avant que je ne me retire, Vicomte ?

En cet instant, elle n’espérait qu’une chose, qu’il lui réponde « non » et qu’elle puisse disparaitre, le temps sans doute de réaliser l’énorme bêtise qu’elle était en train de faire !
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