Erwelyn
Vous l’avez trouvé ?
Ouais m’dame, je sais où qu’il faut lui écrire pour qu’il vous réponde, même que ça a pas été facile hein
Hiiiiiiiiiiii
Bras levés, Lynette sautait en tous sens – de façon toute relative hein, n’oublions pas qu’elle a une gambette folle - dans la Crevette à l’arnica, alors que le jeune homme qu’elle avait engagé quelques semaines plus tôt la regardait avec des yeux tout bizarres.
J’vais pouvoir leur offrir leur cadeau !
Ouaip, mais s’rait p’tet temps de m’payer m’dame. Ca monte facile dans les cent écus c’te recherche savez…
Bon déjà, vous avez perdu dix écus à chaque fois que vous m’avez appelé madame, que ça soit clair. Mais comme je suis magnanime, j’vais vous filer vos cent écus. Par contre, débrouillez-vous pour que mon courrier arrive. Et pas trempé dans la vinasse, en bon état !
Ravie de cette nouvelle, la mainoise s’attabla devant la cheminée et se mit à gratter un parchemin, langue tirée. C’est qu’elle allait s’adresser à un artiste, y avait sûrement une façon bien particulière de lui causer. Concentrée, elle écrivit liés et déliés, trempant régulièrement sa plume dans l’encre pendant que son messager se buvait une chopine. Finalement, son passage de plusieurs années au sein de la chancellerie mainoise lui avait appris bien des choses, dont le fait de rédiger des lettres avec tout plein de fioriture.
Relisant son courrier, elle se releva enfin, grand sourire aux lèvres.
Aller machin, portez ça à ce fabuleux peintre qu’il est trop bien. Et fissa !
J’vous file cinquante écus maintenant et l’autre moitié quand j’aurai reçu réponse de sa part.
A Brann, l’un des peintres le plus célèbre du Royaume à ce jour,
Votre talent a traversé les rivières, les montagnes, les remparts et les frontières de notre beau royaume. Sis en Périgord, les éloges ne tarissent point à votre sujet.
D’ici peu, une très bonne amie va se voir passer la bague au doigt. Fille de pair de France, future Dame, Baronne et Vicomtesse, il me paraît obligatoire de marquer cet événement comme il se doit. Aussi ai-je l’ineffable honneur de vous mander de réaliser une peinture de la jeune fille, entourée de son futur épousé, de sa sœur et de sa – forcément - future demoiselle d’honneur. Sœur qui va d'ailleurs elle aussi avoir la bague au doigt passé dans peu de temps.
J'en profiterais pour faire d'une pierre deux coups et vous mander une deuxième toile pour ce second mariage !
Évidemment, votre prix sera le mien.
En attente d’une réponse de votre part, veuillez recevoir toutes mes sincères salutations.
Erwelyn
[On prend les mêmes et on recommence plusieurs jours plus tard]
Ouais, comme j’vous l’dis ! Comme ça qu’il était le poisson !
Et bing, bras écartés et une chope par terre.
Ah fianchtre, heureusement qu’elle était vide hein ? D’ailleurs fait soif par ici…
Oooh, du courrier !
Parchemin en main, le ptiot qui passait souvent au pigeonnier venait de se pointer en taverne, et c’était vers elle qu’il se dirigeait !
Fébrilement, Lynette décacheta le parchemin, et poussa un cri.
Hiiiiii, il m’a répondu Anatooooole !
Et il veut bien peindre les ponettes !
Ça va être absolument fabuleux !
Vite, faut que je lui réponde.
Gente Dame, mes Hommages,
Merci pour la tirade de compliments dont vous m'affublez mais que je ne les mérite point. Toutefois je suis sensible aux louange et mon ego s'en trouve fort comblé.
De plus, il m'est difficile de refuser un service à une gente demoiselle.
Je veux donc bien étudier votre requête et essayer de vous contenter.
J'ai bien compris que vous vouliez un tableau relatant une cérémonie de mariage, ce sera un grand tableau (par le taille et le nombre de figurant) ! Il me faudra donc la description de chacun avec un modèle pour chacun car je doute que chacun pose pour moi.
Pour le prix, nous verrons selon votre contentement.
Au plaisir
Brann d'Orkney
_________________
Ouais m’dame, je sais où qu’il faut lui écrire pour qu’il vous réponde, même que ça a pas été facile hein
Hiiiiiiiiiiii
Bras levés, Lynette sautait en tous sens – de façon toute relative hein, n’oublions pas qu’elle a une gambette folle - dans la Crevette à l’arnica, alors que le jeune homme qu’elle avait engagé quelques semaines plus tôt la regardait avec des yeux tout bizarres.
J’vais pouvoir leur offrir leur cadeau !
Ouaip, mais s’rait p’tet temps de m’payer m’dame. Ca monte facile dans les cent écus c’te recherche savez…
Bon déjà, vous avez perdu dix écus à chaque fois que vous m’avez appelé madame, que ça soit clair. Mais comme je suis magnanime, j’vais vous filer vos cent écus. Par contre, débrouillez-vous pour que mon courrier arrive. Et pas trempé dans la vinasse, en bon état !
Ravie de cette nouvelle, la mainoise s’attabla devant la cheminée et se mit à gratter un parchemin, langue tirée. C’est qu’elle allait s’adresser à un artiste, y avait sûrement une façon bien particulière de lui causer. Concentrée, elle écrivit liés et déliés, trempant régulièrement sa plume dans l’encre pendant que son messager se buvait une chopine. Finalement, son passage de plusieurs années au sein de la chancellerie mainoise lui avait appris bien des choses, dont le fait de rédiger des lettres avec tout plein de fioriture.
Relisant son courrier, elle se releva enfin, grand sourire aux lèvres.
Aller machin, portez ça à ce fabuleux peintre qu’il est trop bien. Et fissa !
J’vous file cinquante écus maintenant et l’autre moitié quand j’aurai reçu réponse de sa part.
A Brann, l’un des peintres le plus célèbre du Royaume à ce jour,
Votre talent a traversé les rivières, les montagnes, les remparts et les frontières de notre beau royaume. Sis en Périgord, les éloges ne tarissent point à votre sujet.
D’ici peu, une très bonne amie va se voir passer la bague au doigt. Fille de pair de France, future Dame, Baronne et Vicomtesse, il me paraît obligatoire de marquer cet événement comme il se doit. Aussi ai-je l’ineffable honneur de vous mander de réaliser une peinture de la jeune fille, entourée de son futur épousé, de sa sœur et de sa – forcément - future demoiselle d’honneur. Sœur qui va d'ailleurs elle aussi avoir la bague au doigt passé dans peu de temps.
J'en profiterais pour faire d'une pierre deux coups et vous mander une deuxième toile pour ce second mariage !
Évidemment, votre prix sera le mien.
En attente d’une réponse de votre part, veuillez recevoir toutes mes sincères salutations.
Erwelyn
[On prend les mêmes et on recommence plusieurs jours plus tard]
Ouais, comme j’vous l’dis ! Comme ça qu’il était le poisson !
Et bing, bras écartés et une chope par terre.
Ah fianchtre, heureusement qu’elle était vide hein ? D’ailleurs fait soif par ici…
Oooh, du courrier !
Parchemin en main, le ptiot qui passait souvent au pigeonnier venait de se pointer en taverne, et c’était vers elle qu’il se dirigeait !
Fébrilement, Lynette décacheta le parchemin, et poussa un cri.
Hiiiiii, il m’a répondu Anatooooole !
Et il veut bien peindre les ponettes !
Ça va être absolument fabuleux !
Vite, faut que je lui réponde.
Gente Dame, mes Hommages,
Merci pour la tirade de compliments dont vous m'affublez mais que je ne les mérite point. Toutefois je suis sensible aux louange et mon ego s'en trouve fort comblé.
De plus, il m'est difficile de refuser un service à une gente demoiselle.
Je veux donc bien étudier votre requête et essayer de vous contenter.
J'ai bien compris que vous vouliez un tableau relatant une cérémonie de mariage, ce sera un grand tableau (par le taille et le nombre de figurant) ! Il me faudra donc la description de chacun avec un modèle pour chacun car je doute que chacun pose pour moi.
Pour le prix, nous verrons selon votre contentement.
Au plaisir
Brann d'Orkney
_________________