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[RP] Grodard - Sa vie, son oeuvre -

Grodard
Ce sujet n'a d'autre ambition que de de retracer en un lieu unique la vie de Grodard en compilant les différents rp du forum principal et en les liants les uns aux autres pour obtenir un truc qui présente des tranches de vie de manière à peu près chronologique et cohérente. La vie de mon perso n'est pas la plus passionnante qui soit, il n'est ni un grand politicien, ni un grand guerrier, ni quoi que ce soit d'exceptionnel … juste un brave type qui vit sa vie tranquilou. Ca donnera ce que ça donnera …
Je remercie par avance les auteurs des posts cités ici, parce que hein je vais pas me taper tout le boulot non plus !




Aurillac, un jour de juin 1458

Enfermé depuis trop longtemps chez les moines, Grodard mit son nez dehors. Puis un pied … puis l'autre … puis finalement il se retrouva à l'extérieur des murs austères qui l'avaient accueillis durant ces derniers mois. Il respira un bon coup, heureux de sentir le soleil réchauffer sa peau, un souffle léger soulever ses cheveux et des parfums presque oubliés chatouiller ses narines.
La première chose qu'il vit lui fit l'effet d'un coup violent dans les tripes … ils l'attendaient ! Chaos fût le premier à l'atteindre dans une envolée de coups de langue et de pattes posées sur les épaules. Grodard tomba à la renverse sous le poids de son toutou. Il riait en luttant joyeusement. Groar arriva en trottinant, miss Kilty perchée sur le dos de la chienne comme à son habitude. Ils finirent pas se câliner tous les quatre, mélange de bras, de jambes, de pattes, de poils, de kilt, de jappements, de ronronnements et de rires.

- Ben alors, vous m'avez attendu … mieux encore, vous saviez que je sortais aujourd'hui … ou pire … vous êtes restés là à m'attendre …

Grodard ne put s'empêcher de verser une larme à cette pensée … ses pauvres toutous et sa pauvre minette, l'attendant, l'espérant, patientant … ils avaient sans doute chasser pour se nourrir, solidaires dans l'attente et l'amour pour leur maître … maître qui se sentait coupable de les avoir abandonner, alors qu'eux lui gardaient toute leur fidélité. Il distribua encore quelques caresses et se releva tant bien que mal, miss Kilty grimpant sur son épaule et les chiens gambadant à ses côtés.

- Allez zou, on va se trouver de quoi ripailler ensemble ! Pis un coin où passer la nuit, comme au bon vieux temps où on maraudait sur les routes. Et promis, je vous quitte plus … les moines vous accepteront si je dois retourner en retraite !!!

Il s'en fut de par les rues d'Aurillac avec sa petite troupe poilue et en profita pour faire quelques arrêts dans divers boutiques, des achats pour chacun, viande pour les animaux, pain, fromage et vin pour lui. Leurs pas les menèrent devant une grange abandonnée et délabrée. Un bout de toit subsistait encore, leur offrant un abri précaire pour la nuit. Il installa un campement de fortune, étalant un peu de paille qui traînait, allumant un feu pour combattre l'humidité et la fraîcheur de la nuit. Il distribua la nourriture, ouvrit le vin et entama un étrange banquet. Le sommeil les surpris collés les uns aux autres, les chiens encadrant leur maître, miss Kilty lovée sur son ventre.




Le lendemain, halle d'Aurillac

Grodard a écrit:
Aurillac, nouvelle ville, nouvelle vie.

Sorti la veille d'une retraite de trois mois, Grodard visitait cette ville qu'il connaissait depuis longtemps ... et pourtant il avait l'impression de la découvrir pour la première fois. Se baladant dans les rues, ruelles et venelles, il finit par arriver devant le lavoir.
Celui-ci semblait désert. Jetant quelques regards à droite et à gauche, il s'approcha de l'eau qui s'écoulait lentement. Après des mois de retraite, il se sentait comme crasseux, enduit d'une couche gluante à ôter de toute urgence.
Ni une, ni deux, il enleva sa chemise, mettant son torse à nu, les cicatrices blanchâtres de son dos tranchant sur sa peau plus foncée. Il déposa ensuite sa lourde ceinture de cuir où était accroché l'étui de sa hache, enleva ses lourdes bottes ferrées.
Vétu de son seul kilt, il entra dans l'eau jusqu'au genoux. Il commença ses ablutions, plongeant les mains dans l'eau et s'aspergeant généreusement le visage et le torse. Il se frotta vigoureusement, heureux de sentir l'eau fraîche vivifier son sang et ses muscles. L'eau s'écoulait sur sa peau en sillons ruisselants. Son kilt s'humidifiait lentement, mais il n'en avait cure. Saisissant un bout de savon oublié là, il entreprit un nettoyage général.
Il n'avait plus vraiment conscience du temps. Seul comptait l'instant présent, le plaisir de se sentir à nouveau vivant.
Il se rinça, continuant à envoyer de l'eau un peu partout.
De l'eau jusqu'aux genoux, il se redressa, son kilt humide claquant sur des cuisses. Il tendit les bras au ciel, gonflant les muscles de ses épaules. Tout son corps semblait tendu comme un arc. Un cri jaillit de sa gorge :


- AAAAAARRRGGGGHHHHHLLLLLLLL !!!!!! Pinaise !!!!! Sang et sueur, ça fait du bien de revivre !

Il fit quelques mouvements pour réchauffer ses membres engourdis par la fraîcheur de l'eau. Il enchaîna quelques techniques de lutte, vérifiant qu'il n'était pas trop rouillé. Coups de poings, coups de pieds, simulation de clefs, il semblait qu'il n'avait pas trop perdu ...

Revenant brusquement à la réalité, il jeta un coup d'oeil circulaire voir s'il était toujours seul ou non ...
Grodard


Après quelques jours, halle de Tulle

Grodard a écrit:
Arrivé à l'entrée de Tulle, Grodard se campa sur ses jambes, les poings serrés posés sur les hanches et s'écria :

- Tulle, serre les fesses, je passe à toute vitesse !!! Cris, Cris, Cris ! Es-tu là ?!!!! Et les autres, les amis ?! Qui me paye à boire ?!

A ces mots, il se dirigea vers le centre névralgique de Tulle : les tavernes !


Criskool a écrit:
Criskool se promenait dans les rues de Tulle avec son fils Ewann, quand elle entendit une voix qui ne lui était pas inconnue. Est ce possible que ce soit lui ? Elle se dirigea vers l'endroi d'où venait la voix et elle vit Grodard. Elle s'avança doucement vers lui, puis de plus en plus rapidement et lui colla une bise sur chaque joue.
Te voila de passage à Tulle, je suis contente de te revoir.
Puis elle dit à Ewann qui gazouillait dans ses bras. Tu vois Ewann, tonton Grodard est de retour


Grodard a écrit:
Grodard sourit en apercevant une silhouette familière et aimée entre toutes. Cris, promenant Ewann dans le couffin qu'il avait confectionné de ses mains, s'approchait de lui ... tout d'abord d'une allure normale ... puis de plus en plus vite.

Elle finit par lui coller une bise sur chaque joue. Il lui rendit en riant, puis se pencha pour donner une caresse au p'tit pirate qui lui souriait en gazouillant des mots compréhensibles de lui seul.


- Alors, alors ! Vous allez bien tous les deux ? J'suis sorti de retraite, j'en avais assez de voir des moines me tourner autour et essayer de mater sous le kilt ... la prochaine retraite, c'est chez les nonnes ... au moins là c'est moi qui vais mater sous les robes ! Nonmaiho !!!!

Il rit à sa plaisanterie stupide, prit le couffin d'Ewann d'un bras, Cris de l'autre et se mit à déambuler au hasard des rues de Tulle en devisant gaiment.


Criskool a écrit:
Criskool rit à la plaisanterie de Grodard. Comme il était bon de revoir son grand frère de coeur et d'entendre à nouveau ses blagues, même les plus douteuses.

Comme tu le vois nous allons bien tout les deux. Le petit pirate à bien grandit. Mon pauvre Grod ... et pauvre kilt il a du en voir des vertes et des pas mures.Et toi comment vas tu ? Tu ne t'ai pas trop ennuyé chez les moines quoique tu devais garder un oeil ouvert ...

Les partirent tous les trois en ballades dans les rues de Tulle se racontant les dernières nouvelles et ils se retrouvèrent bizzarement devant le lieu préféré de Grodard, les tavernes.


Grodard a écrit:
- Ca non je me suis pas ennuyé chez les moines ! Et plutôt les deux yeux ouverts qu'un seul ! Et le cul fermé ! Sont d'une perversité, tu peux pas imaginer ... ils voulaient me faire nettoyer le sol avec un pov' chiffon, juste histoire de mater ... z'en ont pris des tartines de phalanges !

Souriants, ils finirent par arriver devant les tavs de Tulle ... que de souvenirs ... bons et mauvais ... les premiers bien au chaud dans son coeur, les autres ... loin dans un recoin de son âme ...

Attrapant Cris par la main, il accéléra le pas et fila vers l'estaminet le plus proche.








Grodard


Halle de Tulle, concours de mr et mme Patate

Criskool a écrit:
Criskool avait réfléchit longtemps à son déguisement pour l’élection de madame patate, elle avait essayé divers vêtements mais rien ne convenait réellement. Puis enfin l’idée était venue durant son sommeil, comme quoi la nuit porte conseil.

Criskool arriva donc déguisée en patate qui avait séjourné trop longtemps dans des endroits peu recommandables.
Cris avait pris un vieux sac de maïs qui trainait depuis fort longtemps dans sa porcherie et à la couleur indéfinissable. Elle était allée se rouler ainsi attifée dans sa porcherie et dégageait ainsi une odeur à faire fuir.
Elle prit de la paille également dans la porcherie et s’en servit pour rembourrer un peu son déguisement. Finalement quelle bonne idée d'avoir une porcherie.
Ses cheveux tout en bataille, plein de boue et de paille étaient tout emmêlés, elle avait vraiment une allure des plus douteuse.
Elle commença donc à défiler sur l’estrade aménagée à cet effet. Les planches grinçaient et menaçaient de céder par endroit. C’est donc d’un pas léger que Cris tenta de marcher. L’odeur qu’elle dégageait était infecte, elle essaya de retenir sa respiration. Arrivée au bout de l’estrade elle fit un signe à la foule, qui pris la fuite parce qu’a gesticuler, elle faisait diffuser son affreuse odeur. N’y tentant plus elle quitta presque l’estrade en courant pour aller vite se changer.


Grodard a écrit:
Grodard n'en croyait pas ses yeux ... et encore moins son nez ...Cris, sa douce soeurette, celle avec qui il se promenait gentiment au clair de lune, devisant sous l'astre de la nuit ... celle-là même se tenait devant lui, paradant sur l'estrade.
Attiffée d'un déguisement des plus improbables et dégageant une odeur ... odorante était le seul mot possible tant la puanteur qu'elle dégageait envahissait l'espace ... elle en paraissait presque consistante tant elle le prenait à la gorge ... des larmes lui en venaient aux yeux ...

Il se boucha le nez, tentant de respirer par la bouche ... ce fut pire ... il semblait que cette odeur avait un goût ! Oui c'était cela ! Non contente d'agresser les papilles olfactives, elle torturait les papilles gustatives ...

Et voilà qu'elle agitait les bras ... diffusant plus largement encore cette odeur ... cette puanteur, cette infection, ce fléau odorant, ce raz de marée nauséabond, cette vague malodorante, cet arôme putride, ce fumet morbide, ce parfum attilesque, cette effluve tueuse, cette émanation putréfiée, cette exhalaison cadavérique, ce relent de porcherie, ce remugle venu des enfers, cette senteur écoeurante, cette agression olfactive ... les mots lui manquaient pour définir son trouble.

Il sentait son estomac se soulever, son dernier repas prêt à remonter bien plus vite qu'il ne l'avait avalé ... il se força à ne pas penser nourriture ni quoi que ce soit qui puisse être régurgité ... malgré son trouble, il réussit à plaisanter intérieurement ... "en bon gourmand, si je dois vomir, autant serrer les dents pour récupérer les gros morceaux". Ce fût pire que tout et il hoqueta en riant.

Dans un soupir de soulagement, il la vit descendre de l'estrade et courrir loin de là, sans doute pour se changer et se laver ...




Grodard


Gargottte Limousine, "Chasse à l'homme"
Une annonce sur un mur
Citation:

Oyez, oyez, qu'il soit connu les faits suivants.

Des malandrins issus des compagnies brigandes qui sévissent dans le royaume sont sur notre sol, et bafouent les règles de l'hospitalité limousine en se livrant, à guéret, a tulle ou sur nos chemins à des actes de révoltes, de brigandages, et il nous à été rapporté des actes de bestialités, de sodomites, de faux monnayage de rapt d'enfant, de cannibalisme, ou toutes autres turpitude que les hommes commettent quand ils se laissent dominer par le sans nom.

Pour éviter ce fléau, nous déclarons le couvre feu.. les tavernes resterons ouvertes sous le contrôle de la police, et toutes personnes non identifié et reconnu aprés la tombé de la nuit sera saisis, soumis à la question et si il avoue sous le fer et l'eau être un de ces fauteurs de troubles, il sera également jugé pour crime a l'ordre public, puis après sa peine et sa convalescence, sera considéré comme persona non grata.

Ceux qui ont l'âme pur n'ont rien à craindre.

Notre volonté n'est nullement de punir le crime par une peine juste mais de montrer l'exemple de ce qu'il en coûte d'enfreindre notre hospitalité.

Nous rappelons donc notre décision:

Tout personnes suspectes sera soumis à la question* si il parait suspect

Toute personne ainsi torturé peut si il a avoué** se voir mettre en procès pour une peine de prison et une amende exemplaire.

Il sera ensuite déclaré non grata, et pourra a nouveau être soumis a la question si recroisé pour s'assurer qu'il n'a pas commis d'autres crimes.

De plus, qu'ils sachent qu'un contrat sera mis sur leur tête et cela à travers tout le royaume.

Enfin, il à été reconnu à la société criminelle du nom de Masque*** d'assurer que nul brigand exerce sur le sol du limousin en échange de son impunité. Il lui sera donc demander de traquer et d'exécuter ses brigands.

Que cela soit entendu et su par tous.


JAKAMER DE MITROPOLES






Grodard a écrit:
Sifflotant tranquilement une chanson paillarde, Grodard déambulait dans les rues de Tulle. Le ciel était clair, le soleil brillant, les hommes faisaient plaisanteries sur plaisanteries, les femmes en riaient en envoyant des oeillades des plus suggestives. Pour un peu, Grodard en aurait aimé le Limousin ...

Passant devant la mairie, une annonce attira son attention. Il la lut attentivement, refléchit quelques instants puis se parla à lui-même :

- Révoltes, je crains rien, j'ai même aidé à en mater une pas plus tard que y'a pas longtemps ... brigandages non plus, vu mon aversion pour les brigands de tous poils ...

Comme à chaque fois que le mot brigand était prononcé, il repensa un instant à son enfant bien au chaud dans le ventre de sa mère, enfant qu'il avait perdu suite à une attaque de brigands contre celle-ci il y a bien longtemps ... une larme perla au coin de son oeil, larme qu'il sécha d'un revers de main rageur, serrant ensuite ses poings à s'en faire blanchir les phalanges. Il repris ensuite le cours de ses pensées :

- Bestialités ... bon ça ira, j'ai jamais agressé personne ... du moins sans une bonne raison ... hé hé ! Faux monnayage ? L'argent n'est rien pour moi, donc ça ira ... rapt d'enfant ? Et puis quoi encore ?! On m'a volé le mien, je vais pas aller prendre celui des autres ! Cannibalisme ? Je ne mange que du pain et du maïs depuis des lustres ! J'en ai même oublié le goût du boeuf et du cochon ... Quand aux autres turpitudes .... bah elles se passent dans la sphère privée entre adultes consentants ... conclusion, même si je suis d'un autre duché, je ne risque rien ! Ouf ! Bon, mon âme étant pure et sans tâche, je vais pouvoir continuer mon chemin sans avoir à regarder par-dessus mon épaule à chaque coin de rue ... boulasse !

Apercevant une tête connue au loin, il la héla, histoire d'aller prendre un verre tant que les tavernes étaient accessibles sans avoir à montrer patte blanche.



Grodard a écrit:
Marchant dans les rues de Tulle, ses pas rythmés par le bruit des fers de ses bottes sur le pavé, Grodard croisa ce qui lui semblait être une patrouille de bourgeois organisés en milice ... instinctivement il posa sa main sur sa hache ... hors de question qu'on le désarme, que sa hache fétiche quitte l'étui accroché à sa ceinture ... ou alors pour décoller une ou deux têtes ...

L'un des bourgeois tenait une copie de l'annonce entre ses mains, preuve qu'elle avait fait son effet et légèrement paniqué la population ... Les bourgeois l'interpelèrent :

- Hé la jupette, t'es pas d'ici toi ! Viens donc un peu par là montrer ta binette !
- Ha ha ha, renchérit un autre, pas mal le coup de la jupette ! Avec un accoutrement pareil, je parierai pour un sodomite ! Ou alors un voleur d'enfants ... ou les deux ...
- Mais non, rigola un troisième, c'est un cannibale ! Il a tête de l'emploi, regardez, il a une hache pour tuer sa victime et un coutelas pour la découper !

Les bourgeois agitèrent piques, lances et épées pour se donner un air martial. La manière dont ils les tenaient fit sourire Grodard. Leurs mains devaient avoir l'habitude de compter des écus ou de pincer les fesses de leurs soubrettes, mais certainement pas celle de manier une arme ... L'un d'eux tenait sa lance comme un balai, un autre son épée comme une poêle à frire.

- On se calme, fit Grodard dans une tentative pour dédramatiser la situation, j'suis un ancien de Tulle, j'habite Aurillac et je suis juste de passage pour voir quelques amis ... vous n'avez rien à crain...
- On dit ça, on dit ça, le coupa celui qui semblait être le meneur, ... et quand les honnêtes gens ont le dos tourné, on les poignarde dans les dos ! Mais on va pas attendre de se faire attaquer en traître ! On va en pendre quelques un pour l'exemple, ça fera réfléchir les suivants !
- Ouais, bien dit, t'as raison, approuvèrent les autres, deux bons mètres de corde et le Limousin sera débarrassé de la racaille !

Grodard se recula d'un pas pour rester hors de distance des armes agitées devant son nez. Il tenta une ultime négociation :

- Le Comté agite des épouvantails pour vous faire peur. Je vous le répète, vous n'avez rien à craindre de moi. Je désire juste passé quelques jours en paix à Tulle pour voir mes amis. Et j'suis pas un arc, pas besoin de corde ...

Sa blague fit chou blanc ... les visages se firent plus grimaçants, les armes furent agitées de nouveau plus près de son nez. Bien qu'ils ne fussent pas des combattants émérites, ils commencèrent à entourer Grodard, certains d'un pas hésitant, d'autres avançant tête baissée sans précaution aucune.

Marmonnant entre ses dents un "les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ca devient cons", il se recula encore d'un pas et commença à évaluer la situation. Celle-ci n'était pas brillante ... quatre contre un ... certes quatre combattants de piètre qualité contre un entrainé aux bastons de taverne et à la lutte auvergnate, mais quatre contre un quand même ... et un mauvais coup était toujours possible ... en lui-même il établissait son plan de défense :

- Bon, d'abord le meneur, le gros avec le pourpoint aux fils d'argent ... il est un peu trop sûr de leur force ... et c'est lui qui entraîne les autres ... si je le mets hors combat le premier ça refroidira peut-être les autres .... hééééééé !!!!

Il évita une lance envoyée un peu au hasard et qui le manqua au final d'un bon mètre. L'heure n'était plus à la discussion ou aux tactiques foireuses ... il était l'heure de faire parler les poings ! Fidèle à lui-même, il engagea le combat avec une vanne de bas étage :

- Hé bien, messieurs, mettons les choses au poing !!!

Son poing gauche fusa vers la tête du gros bourgeois, prenant tout le monde de court. Celui-ci leva poussivement les bras dans un pseudo-réflexe de protection de son visage. S'attendant à cette réaction, Grodard envoya presque simultanément son pied droit dans le flanc rembourré, cherchant à atteindre le foie, foie qu'il espérait sensibilisé par une consommation excessive de vin comme en témoignait le visage couperosé de son adversaire.
Le bourgeois plia sous le coup, ses compagnons surpris le regardèrent tourner de l'oeil sans vraiment réagir. Grodard en profita pour bondir sur lui et l'envoyer valser vers deux de ses compères qui se tenaient un peu trop proches l'un de l'autre. Ils le reçurent dans leurs bras pour l'empêcher de choir. Profitant de ce que trois des adversaires sur quatre étaient indisponibles pour quelques instants, il fit face au quatrième.
Celui-ci tenait une pique qui avait connu des jours meilleurs. La pointe de métal était couverte de moisi et le manche en bois semblait avoir servi de festin aux vers. Il tenta cependant d'en frapper le présumé sodomite en jupette. Celui-ci pivota et réussi à coincer la pique sous son bras. D'un poing endurci par l'entraînement, il brisa la hampe et regarda son adversaire avec dans les yeux une lueur flamboyante qui disait
"au besoin, je peux faire pareil avec ton bras ou ton crâne".
Le bourgeois, désarmé et décontenancé, ne réfléchit pas longtemps et prit la fuite en trébuchant.
Grodard se retourna vers les trois agresseurs restant. Le gros tentait de reprendre souffle et contenance. Les deux autres hésitaient. Attaquer ? Fuir ? Rester ? Ils tripotaient leurs armes sans trop savoir quoi en faire.
Grodard força un peu leur décision en sortant sa hache de son étui. La lame parfaitement affutée et propre jeta un éclair lorsque le soleil en accrocha le tranchant. Ce geste décida les pseudo-défenseurs de la moralité à lâcher leurs armes et à ramasser leur chef qui se tenait le ventre en maudissant les saucissons trop gras et les vins trop capiteux. Ils partirent par une rue perpendiculaire, abandonnant leur carrière de justiciers aussi vite qu'ils l'avaient commencée.


- Sang et sueur, se dit en lui-même Grodard, j'ai bien failli passer un sale quart d'heure pour un bout de papier et quatre bourgeois avinés qui se sont crus plus forts qu'ils ne l'étaient ... va falloir la jouer profil bas jusqu'à mon départ de Tulle ... préférer les ruelles sombres aux places publiques et les estaminets de bas étage aux auberges cossues ...

Maugréant dans sa barbe, il se dirigea vers des lieux plus hospitaliers, essayant d'éviter les groupes quand il en apercevait un au loin ...








Grodard
Pour ce rp, je suis volontairement passé de la 3eme personne à la 1ère dans mon deuxième post pour suivre la forme adoptée par ljd Suisse38 ... font rien comme tout le monde ces hélvètes ...déjà qu'ils s'inquiètent de mettre le feu à leur lac ...






Gargotte Limousine, "Procès de Suisse"

Continuant son tour du Limousin et des amis proches, Grodard pointa le bout de son ... nez à Limoges, capitale vivante entre toutes. Il avait plus ou moins réussi à éviter les lynchages et autres joyeusetés promis par les gens du coin. Des rumeurs, apportées par le vent ou tout autre messager, lui étaient arrivées aux oreilles.




Grodard a écrit:
De retour en Limousin après une absence trop courte ou trop longue selon le point de vue que l'on choisissait, Grodard flânait un peu partout, histoire d'apprendre ce qui s'était passé durant son absence ... enfin il retenait surtout les informations concernant ceux qu'il portait dans son coeur. Des bruits divers et variés lui confirmèrent quelques infos reçues par pigeon ... la petite Suisse sucrée avait eu maille avec la justice Limousine. Il ronchonnait dans sa barbe en lui adressant un discours qu'elle ne pouvait entendre, déambulant au hasard des rues :

- Suisse ... en procès ... connaissant l'engin, c'est à la fois assez peu étonnant et sans nul doute plutôt immérité ... t'as encore fait le bien à ta manière ... un jour on va te recupérer en morceaux après un passage en place publique ... pis comme j'suis pas bon avec du fil et une aiguille, je te raconte pas ta tronche après ...

Il s'était toujours tenu à l'écart des cours de justice. Comme disait il ne savait plus qui "j'aime si peu la maréchaussée que je préfère rester dans les clous pour pas avoir affaire à eux ..." ... continuant son monologue, le nez dans les nuages, il arriva sur une place :

- Sang et sueur, Suisse ... j'espère que t'as pas trop morflé ... bah on finira bien par se recroiser un jour ... genre par hasard à l'autre bout du royaume ... mouais ... en fait c'est mieux si faut pas aller jusque là-bas pour trinquer un coup ensemble ...

Il se remémorait la dernière rencontre inopinée ... loin dans les terres bretonnes ... quelques verres en tav, un bout de chemin ensemble et pffffttt chacun repartait de son côté ... machinalement, il lissa son kilt et fit résonner des bottes de combat ferrées sur le pavé de la place.
Deux poivrots motivés par leurs récentes agapes vinrent le bousculer et le provoquer, plaisantant sur les hommes en jupe et les soi-disant bourses au postérieur qui n'étaient pas toujours les leurs ...
Il fit jouer sa hache dans son étui, leur jeta un regard ironique et colla une tartine de phalanges au plus costaud des deux, tartine que celui-ci dégusta à pleines dents :


- Les grands ça fait juste plus de bruit quand ça tombe ... t'as encore faim ? Je peux doubler la mise si besoin ...

Il continua son chemin, cherchant une tête connue dans la foule qui emplissait la place.





Suisse38 a écrit:
Cela faisait plus d'un mois que j'étais sortie de prison. j'avais failli mourir. Le garde passait tous les matins en criant, "Vous n'avez pas faim!!" et mon écuelle restait vide. Trois jours sans manger, la faim, ça tenaille les entrailles et j'en suis sortie squelettique. Mais les jours ont passés depuis et ma santé est revenue et l'envie de déambuler aussi. Faire un tour en taverne, aller voir le lac, passé par les remparts, jusqu'à revenir à cette estrade où Mon seigneur Dragonet avait essayé de rendre ce procès public. le lieu est vide, la poussière de la place s'agglutine par endroit sur les pavés. Pourquoi revenir? Je n'en savais rien peut être l'espoir d'y trouver quelqu'un.

Je fais le tour de l'estrade et fouille du pied un amas de paille qui s'est enroulé autour d'un montant, là non plus il n'y a rien. Les fétus délavés ont du s'échapper d'une grange. Un seul a encore son épis de blé. Je le ramasse et l'écrase dans ma main. Les quelques grains s'étalent sur ma paume. En les voyant, je pense à Merwyn qui veut devenir boulangère et à son soutient dans mes moments difficiles. Je les regarde ces petites graines toutes ridées puis sourit à l'idée de lui dire;

-Merwyn, j'ai ramassé une poignée de blé rabougrie et j'ai pensé à toi!
voilà qui me met de bonne humeur. Je les jette pardessus mon épaule et je pars dans une autre direction, laissant l'estrade dans mon dos. C'est à ce moment que j'aperçois un bout de kilt et une botte d'homme qui tournent au coin. Qui peut porter les mêmes que mon ami? Je n'imagine pas un autre que lui. Il est au couvent pour finir ses jours. C'est ce que sa dernière lettre disait. alors je crie pour qu'il m'entende,

-Hèèèèèèèè, toi là-bas!!






Grodard a écrit:
/SPAN>
Suisse38 a écrit:
-Hèèèèèèèè, toi là-bas!!


J'entends un cri, une voix familière, voix qu'il me semblait entendre dans ma tête l'instant d'avant, voix qui résonne maintenant à mes oreilles , dans mon crâne ... un cri sort de ma bouche, réflexe de Grodard :

- Hééééééé, moi ici !!!!

Je me retourne d'un coup, mes bottes ferrées arrachant des étincelles aux pavés. Dégageant un malheureux paysan d'un coup d'épaule, un honorable marchand d'une gifle sur le museau, je m'avance d'un pas rapide vers mon amie.
J'accélère le pas, mon kilt battant sur mes cuisses, ma hache ballottant à mes côtés. J'arrive devant elle, m'arrête une seconde pour la regarder de la tête aux pieds. Elle semble plutôt en forme, même si elle semble avoir traversé pas mal d'épreuves ... je souris en coin ...
Je tends ma joue pour une bise ... elle fait de même ... en riant, je la choppe et la serre contre moi et dépose deux grosses bises sonores sur ses joues.


- Sang et sueur, j'suis content de te revoir ma Suisse ! Y'a deux jours j'aurai pas parié un écu sur notre rencontre, enterré que j'étais chez les moines ! Faut croire que la vie est plus forte !

Je la repose par terre et en profite pour la chambrer un peu :

- Alors tu fais toujours dans la livraison à domicile avec ton Vert baudet ?
Suisse38 a écrit:



Suisse38 a écrit:
Les moines l'ont laissé sortir et ne l'ont pas changé. Je me sens soulevée de terre comme le brin de paille que j'avais dans ma main et son salut claque sur mes joues. quand il me repose par terre, c'est en riant que je lui réponds.

-Mon vert Baudet? Non je ne l'ai plus. Toi qui me disait qu'il ne redoutait rien et bien la sale bête est parti un bon matin et je ne l'ai plus retrouvé.

Je le regarde plus sérieusement et lui demande,
-As-tu trouvé ce que tu cherchais, chez les moines? puis hésitante, j'ai.. euh.. et bien, enfin voilà, toi qui es toujours droit.. euh, j'ai une chose à te dire, j'ai fait de la prison,une longue histoire, enfin...
Je ne sais pas qu'elle va être sa réaction, j'enchaîne alors, Que vas tu faire à présent?



Grodard a écrit:
Je la repose à terre. Je suis content de la revoir. Y'a des gens comme ça qui vous réchauffe le coeur quand on les croise ... Elle rit. Puis je la vois devenir plus sérieuse.

/SPAN>
Suisse38 a écrit:
-As-tu trouvé ce que tu cherchais, chez les moines? puis hésitante, j'ai.. euh.. et bien, enfin voilà, toi qui es toujours droit.. euh, j'ai une chose à te dire, j'ai fait de la prison,une longue histoire, enfin...


Je souris à mon tour. Déjà répondre à sa question ... pas simple ...

- Trouver ce que je cherchais ? Je ne sais pas ... j'ai pris du recul, ça c'est sûr ... des mois à prier, enfin à faire semblant, ça permet de réfléchir. Ma vie est parfois compliquée alors que je l'ai toujours voulue si simple. Je crois que la seule chose que j'ai compris, c'est que je dois profiter des bons moments quand ils sont là et oublier les mauvais. La vie passe, le temps s'écoule et les blessures se referment. Les sourires des amis restent gravés dans le coeur et les ennemis ne sont plus qu'un peu de poussière dans un coin de nos âmes. Du coup, je n'ai plus qu'indifférence pour ceux qui m'ont fait du mal ... et te croiser me remplit de joie, fait bondir mon coeur dans ma poitrine ! Pinaise, j'ai jamais autant philosopher en si peu de temps !

Je ris un bon coup et regarde Suisse plus sérieusement :

- Moi toujours droit ?! Heu, oui malgré mon grand âge - mime d'un vieillard traînant la patte - je suis toujours vaillant ... voire viril ! Hé hé ... ha non ce n'est pas de ça que tu parlais ... ça m'étonnait un peu aussi ... bon, tu as fait de la prison ?! J'en avais vaguement entendu parler oui ...

Sous le coup de la surprise, je me tais un instant. Suisse est certes parfois un peu en marge des lois et de la morale classique du bourgeois ... mais son sens de l'honneur et sa fidélité en amitié m'ont toujours plu et n'ont jamais souffert d'aucune entorse.

- Te connaissant, y'a une bonne raison derrière ... vas-y, raconte moi ça, on verra après ce que je compte faire.


Incertain de l'effet produit sur une donzelle des plus sûre d'elle, je me permets de poser ma main sur son épaule, main que je veux rassurante et amicale pour lui prouver que mon amitié et mon respect lui appartiennent à jamais.
Suisse38 a écrit:
















































Grodard
Le rp précédent n'a pu être terminé, les protagonistes ayant quitté le Limousin ... il le sera plus tard ... ou pas





Regagnant ses pénates, il repassa par Tulle, faire un dernier coucou à ses amis. Quelle ne fût pas sa surprise, passant devant un mur tout barbouillé, d'avoir le regard irrémédiablement attiré par une écriture qu'il ne connaissait que trop bien ...

Halle de Tulle, le mur des poetes

Criskool a écrit:
Un sourire, un rire,
Parfois ne veulent rien dire.
Derrière ce masque
Et malgrès toutes mes frasques,
Je me sens si seule sans toi.
Pourquoi ne reviens tu pas ?
Qu'ont donc les moines que je n'ai pas
Qui te gardent loin de moi ?
Les raisons de ce mal-être,
En partant en retraite,
Peut être aurais-je une réponse
Aux questions qui me rongent.
En attendant la retraite salvatrice,
Derrière mon masque toujours je serais triste.
De moi vous ne verrez
Que mes sourires amusés.
Secrète j'étais,
Secrète je resterais ...


Une larme perla au coin de son oeil, larme qu'il sécha d'un revers de main, relisant une seconde fois, puis une troisième ... pas de doute, ce poème était bien pour lui ... il sentit un pincement au coeur ... méritait-il vraiment ce que Cris, sa soeurette de coeur, son double, son alter ego, son autre lui-même lui écrivait ? Saurait-il, un jour, lui rendre tout ce qu'elle lui avait donné ? Elle qui n'avait pas hésité, à peine remise de la naissance de son fils, à l'emmener dans un périple des plus aléatoires ... juste pour que lui, Grodard, n'affronte pas seul les mille péripéties d'un voyage homérique ? Pov' p'tit pirate de neveu, balloté dans son couffin sur des routes trop sombres par des nuits trop froides ... une deuxième larme coula, séchée comme la première ... puis les suivantes débarquèrent ... Grodard n'essaya même pas de les arrêter ... l'émotion était là, puissante, totale, extrême, allant et venant par vagues qui s'écrasaient contre son coeur, l'emplissant d'amour.

Il finit par détacher son regard du mur, les mots gravés à jamais dans son âme et dans son coeur, les déclamant inlassablement sur le chemin du retour ... litanie répétée à l'infini ...





Grodard


Comme faut bien faire quelque chose de sa vie et que l'armée nourrit son homme ... mal il parait ... la gastronomie militaire étant à la gastronomie ce que la musique militaire est à la musique ... Grodard saute le pas, un repas et tente l'aventure, le sable chaud ainsi que la franche camaraderie virile des chambrées à quarante et des douches collectives ... quel joie d'apprendre l'art ancestral du ramasser de savon sans se pencher ! Encore un truc à rester dans les annales de l'armée ...

Avant le départ en Limousin, bureau de recrutement de la COBA, une scène des plus bucoliques ...

Halle d'Aurillac

Grodard a écrit:
Grodard se présenta au bureau de la COBA. Il frappa à la porte, attendit l'ordre d'entrer. Il secoua ses bottes ferrées pour en faire tomber la poussière de la route et lissa son kilt, histoire d'être à peu près présentable. Il fit jouer sa hache dans son étui et vérifia qu'il n'avait nulle trace de nourriture coincée dans sa barbe.

Ayant entendu un semblant de grognement, il ouvrit la porte et entra. Il se campa devant le sergent.

- Bien le bonjour sergent-chef ! Hééééééé, on s'est croisé déjà !!! Le serre-gens Xena !!! Vous m'avez même mis votre pied aux fesses !!!

Grodard sourit, regarda son vis-à-vis relever la tête de ses papiers.

- J'viens pour faire le vougier, enfin si la COBA est prête à tenter de m'intégrer dans ses rangs ... j'vous préviens, j'ai la tête aussi dure que la lame de ma hache. Mais je suis un combattant émérite ... j'ai pas mal roulé ma bosse.

Sans laisser le temps au sergent de répondre, il enchaîna avec une de ses vannes pourries, du genre qui lui causait régulièrement des ennuis ou des animosités.

- Quand j'vous vois, serre-gens Xena, j'ai qu'une envie, c'est de pénétrer le corps militaire !

Il se mit au garde-à-vous en claquant des talons, attendant la réponse de la tête qui dépassait de la montagne de paperasse.


Xena a écrit:
Xena perdu dans sa paperasse, entendit frapper, elle poussa un cri étouffé permettant à la personne derrière la porte d'entrer

Elle relève ta tête et sourit à la vu de Sir Grodard rencontré en taverne la veille


Bonjour Grodard, sans avoir le temps de s'exprimer, il expliqua la raison de sa visite

Un sourire se désina sur ses lèvres, elle était ravie intégrer un homme comme lui, fort de son agilité, son carisme et de sa musculature
Sa petite démonstration de boxe limousine associé à quelques gestes de lutte me permis rapidement d'aprécier le personage

Elle se redresse et s'adosse au siège, l'invite à prendre place et lui explique le principe


Je suis vraiment ravie de pouvoir t'intégrer à la caserne...
Il te faut aller au bureau d'inscription, tu t'inscris en précisant ton nom et ton désir de suivre la formation de vougier.
La bas tu seras pris en charge par notre recruteur Riggis

On est bien daccord sur le fait que la formation de vougier ne t'engage à rien, suite a cette formation tu peux reprendre ta vie comme elle est
Aussi tu pourras suite à cette formation intégrer l'armée et dans ce cas il te faudra une formation suplémentaire.

Maintenant si tu es sur de ton choix, si tu souhaite intéger l'armée, tu peux directement postuler en tant qu'aspirant soldat et suivre la formation de soldat
Pour cela il te faut te présenter au bureau de recrutement et remplir le dossier d'inscription
(clic sur les mots soulignés^^)



Grodard a écrit:
Grodard écouta attentivement les consignes. Il hocha la tête et repris la parole.

- En fait, j'ai déjà demandé à intégrer la caserne ... j'attends juste qu'on valide ma demande pour accéder au bureau d'inscription. Ca ne saurait tarder, je présume. Je vais commencer par la formation de vougier et après je verrais. Mais j'avoue que je me verrais assez bien maître d'armes dans une caserne ... apprendre le maniement des armes et le combat à mains nues à de jeunes recrues m'interesserait assez ... je pourrais créer une salle d'armes ... organiser des cours !

Comme à son habitude, il s'enthousiasmait d'un rien dès qu'il s'agissait de boire un coup ou de discuter de la meilleure manière de coller une tartine de phalanges à quelqu'un.




Quelques temps plus tard après, un aller retour en Limousin, quelques péripéties et quelques larmes ... la décision d'intégration n'est toujours pas prise, mais peut-on en vouloir à des gens responsables d"hésiter à integrer n'importe qui pour défendre la veuve et l'orphelin ...nan, c'est le contraire, c'est parce qu'on intègre n'importe qui qu'il y a veuves et orphelins, en fait. Cela étant dit, pas facile à pénétrer le corps militaire ... faut vraiment en vouloir ... qui a dit que l'armée est une femme facile ?

Gargotte Auvergnate

Grodard a écrit:
De retour d'un bref séjour en Limousin, Grodard s'en retournait en Bourbon-Auvergne. Avant son départ, il avait complété et envoyé son dossier d'inscription à la COBA. Tombé nez à nez avec un sergent-recruteur des plus convaincant en la personne de Xena, il avait accepté l'aventure militaire, bien que celle-ci ait commencé par un mémorable coup de pied aux fesses ... il avait sué sang et eau pour rédiger sa lettre de motivation, l'avait envoyée au sire Kamikaz et demander son accès à la caserne du BA. Depuis pas de nouvelles ... il était temps de mettre les pieds dans le plat ... enfin dans la COBA plutôt ! Il se presenta donc devant la tente érigée à cet effet.
Il se campa devant devant les soldats qui arranguaient la foule, kilt battant sur ses cuisses, hache affutée au côté, bottes de combats ferrées aux pieds.


- Hola, messires ! C'est ici qu'on s'engage si on veut voir du pays ? J'suis prêt, j'suis chaud, j'suis bouillant !

Il fit jouer sa hache dans son étui, comme pour prouver ses dires. Son poing, endurci par des années de boxe limousine, enfin auvergnate maintenant qu'il habitait en BA ..., frappa sur un des tonneaux mis en perce et le fit résonner.

Si en plus on peut boire un coup, j'suis votre homme ! Ivre et armé, j'ai peur de rien ni de personne ! Et à jeûn, j'ai peur que d'une chose, c'est de pas avoir assez à boire pour être ivre ! C'est quand qu'on signe où ?



--Brigadier_tom a écrit:

Ce bon vieux Tom, toujours au rendez-vous, était une fois de plus plongé dans un vieux récit dont il avait le secret. Cette fois, il était question d'infiltration et où, déguisé en maraud, il s'était incrusté au sein d'une révolte dont les services de renseignement avaient fourni de nombreux détails. L'exposé se fit des plus théatraux lorsqu'il expliqua comment il avait pris tous les brigands de court, et pénétré dans la salle du conseil et barricadé la porte derrière lui, empêchant les assaillants de prendre le contrôle de la mairie....

Puis il vit débarquer, du coin de l'oeil, un homme fort bien bâti, qu'on aurait dit rompu aux arts de la guerre s'il n'avait....porté...une jupe !!

Grognement du vieux alors que l'homme s'approchait. D'un signe de la main, il mit son auditoire en attente.


- Hola, messires ! C'est ici qu'on s'engage si on veut voir du pays ? J'suis prêt, j'suis chaud, j'suis bouillant !

Sourire. Un examen plus minutieux appris à Tom qu'effectivement, ce bon messire avait eu son lot de combat, ou en tout cas d'entraînement. Il semblait plein de fougue et de vigueur, ce qui n'était pas sans rappeler au brigadier comme il était lui-même à l'époque de son propre enrôlement.

Bonjour messire !

C'est bien ici qu'on s'engage dans la Compagnie d'Ordonnance du BA, mon gars !!
C'qui nous amène 'ffectivement à voir du pays de temps à autres.


Le vieux sourit à nouveaux.

- Si en plus on peut boire un coup, j'suis votre homme ! Ivre et armé, j'ai peur de rien ni de personne ! Et à jeûn, j'ai peur que d'une chose, c'est de pas avoir assez à boire pour être ivre ! C'est quand qu'on signe où ?


Hola hey, va pas m'percer mon tonneau hein, surtout si tu veux y goûter Tu m'as l'air d'un bon gars. Tiens, on sera mieux pour discuter.

Il était pas sensé s'envoyer des bières en pleine aprem, mais bon parfois, il fallait savoir ferrer le poisson, et pour ça, le vieux Tom avait de la bouteille. Saisissant deux pintes, il les remplit avant d'en tendre une au candidat...Tout le topo sur l'interdiction de se pinter en mission ou les soirs de garde, tout ça viendrait plus tard.

Commence par me dire de quelle ville du BA tu viens, l'ami.
T'as déjà été en contact avec des militaires, par chez toi ?


Grodard a écrit:
Le recruteur, en plein récit héroïque, abandonna quelques instants son auditoire pour toiser et examiner Grodard. Celui-ci espéra passer le test haut la main, peau de lapin, la maîtresse en maillot de bain.
Puis il reçu avec joie une pinte pleine. Une première plongée de barbe dans la mousse, une grande aspiration, un claquement de langue satisfait et il écouta son vis-à-vis :


/SPAN>
--Brigadier_tom a écrit:

Commence par me dire de quelle ville du BA tu viens, l'ami.
T'as déjà été en contact avec des militaires, par chez toi ?


- S'cusez mon manque de politesse ... J'suis Grodard, présentement domicilié à Aurillac. En contact avec des militaires ? Heu ... j'ai fort bien connu une soldate de l'armée Limousine .... on peut dire que nous avions des contacts oui ...

Grodard sourit ... il avait beau chasser son naturel, il revenait au galop ... vanne pourrie et humour de naze ... se ravisant avant que le vieux soldat ne le foudroie du regard, il reprit la parole :

- J'ai souvent patrouillé avec les maréchaux, en Limousin et ailleurs. J'ai participé à la défense de Tulle pendant la guerre contre le Berry. De plus, voyageant en BA, j'ai tenté de rejoindre une de ses armée pendant ce même conflit pour défendre Bourbon mais je suis arrivé après la bataille, ayant dû éviter des Berrichons en maraude. Pis plus récement, j'ai aidé à mater une révolte à la mairie d'Aurillac ... un simple pigeon au maire Levio vous le confirmera. J'suis plutôt habile avec ma hache, je peux aussi manier l'épée ou le bâton au besoin ... et à mains nues, je ne crains personne. Au fur à mesure des mes bastons en taverne, j'ai mis au point ce que j'appelerai une "boxe", anciennement limousine, actuellement auvergnate ... l'art de coller des tartines de phalanges dans les dents et de briser des articulations. Je l'ai même souvent enseigner à ceux qui me le demandaient et souhaitaient s'entraîner avec moi. Voila, z'avez mon curiculum vitae martial.

Grodard finit sa choppe d'un trait, posa son verre sur un tonneau à côté de lui. Puis d'un geste nonchalant, il le renversa ... genre "c'est pas moi, m'sieur, j'l'ai même pas fait exprès" ...


- Un coup de chance, il était vide ...
--Brigadier_tom a écrit:




--Brigadier_Tom a écrit:

- S'cusez mon manque de politesse ... J'suis Grodard, présentement domicilié à Aurillac. En contact avec des militaires ? Heu ... j'ai fort bien connu une soldate de l'armée Limousine .... on peut dire que nous avions des contacts oui ...

Le vieux réprima un sourire, sans pour autant relâcher sa concentration. Après tout il était en service, pas en taverne.
Il s'apprêta à répondre que sa question faisait référence aux militaires du village Auvergnat dans lequel il vivait, mais le barbu poursuivit sans attendre. Il replongea donc le nez dans sa bière en écoutant son interlocuteur.


- J'ai souvent patrouillé avec les maréchaux, en Limousin et ailleurs. J'ai participé à la défense de Tulle pendant la guerre contre le Berry. De plus, voyageant en BA, j'ai tenté de rejoindre une de ses armée pendant ce même conflit pour défendre Bourbon mais je suis arrivé après la bataille, ayant dû éviter des Berrichons en maraude. Pis plus récement, j'ai aidé à mater une révolte à la mairie d'Aurillac ... un simple pigeon au maire Levio vous le confirmera. J'suis plutôt habile avec ma hache, je peux aussi manier l'épée ou le bâton au besoin ... et à mains nues, je ne crains personne. Au fur à mesure des mes bastons en taverne, j'ai mis au point ce que j'appelerai une "boxe", anciennement limousine, actuellement auvergnate ... l'art de coller des tartines de phalanges dans les dents et de briser des articulations. Je l'ai même souvent enseigner à ceux qui me le demandaient et souhaitaient s'entraîner avec moi. Voila, z'avez mon curiculum vitae martial.

Acquiescements appréciatifs. Un ou deux grognements. Lissant sa barbe grisonnante, le Brigadier tâcha une dernière fois d'évaluer cet homme. Un potentiel évident, mais finalement quelques précisions devaient être faites sans attendre. Autant que ce soit lui que ses recruteurs de garnison. Il prit donc la parole.

Bien bien. Je te crois !
Donc tu vis à Aurillac. Je vais donc reformuler ma question initiale : T'as déjà été en contact avec le Sergent chef Pythagore, avec le Sergent Xena, ou tout autre soldat de là bas ? Car c'est à eux qu'tu va devoir t'adresser pour intégrer la garnison d'Aurillac.

Mais avant ça, faut que j'te mette deux trois trucs au clair avant qu'tu prennes ta décision. Ouvre grand tes oreilles, mon gars.

Un : En service, on picole pas.


Regard discret en direction de sa chope. Ouais...bon....pas le meilleur exemple. Grognement.

Du moins pas plus que de raison. Des gens qui savent se battr', c'est bien. Des gens qui savent se battre, qui sont disciplinés et sur qui on sait qu'on peut compter, c'est mieux.

Deux : Si tu t'enrôles, l'ami, tu vas prêter serment. Tu seras...comment qu'y disent déjà..."Agent Ducal". Tu r'présenteras l'Duché et ses valeurs, alors les mandales en taverne, faudra oublier. Tu garderas ton énergie pour les entraînements et pour les raclures de latrines qui parcourent nos terres.


Petite gorgée de bière.

Trois : Avant de devenir soldat, tu seras aspirant et devras suivre une semaine de formation théorique pour assimiler les bases de notre fonctionnement.

Le reste, tu verras sur place.
Si t'es ok avec ça, faut te rendre à la caserne. Tu sais où c'est ? Hum.

Alors c'est pas dur. Tu vois la ruelle là ? Tu la prends, après à gauche, deuxième à droite et à nouveau à gauche là où qu'ya le tisserand qui fait le coin. Tu passes le pt'it pont, tu fait droite gauche gauche, ou l'inverse, continue sur deux cents mètres, tu devrais être pas loin de la sortie de la ville. Là, t'as la caserne. Pis si tu t'perds bah...reviens me voir !


Sourire plein de mousse. C'est qu'il se laissait un peu aller, le vieux Tom. A croire qu'il se prenait d'affection pour ce gaillard franc du collier. Sûrement parce qu'il se retrouvait en lui, avec le sentiment de jeunesse qui allait avec.

Au plaisir de t'recroiser, mon gars. Et en uniforme, j'entends

Mais déjà, un homme de très grande taille, un peu comme le Sénéchal Guy, faisait son apparition. Reconnaissant les galons à défaut du visage, le Brigadier se mit immédiatement au garde à vous.

Capitaine ! Brigadier Tom au rapport.

Le Capitaine le mit au repos d'un petit geste et enchaîna.

Vous auriez pas vu le Sénéchal par hasard j'ai un petit cadeau pour lui. À rajouter à son panneau tout au fond!

Sûrement s'agissait-il du Sénéchal Guy, qui avait fait monter la tente et s'en occupait généralement.

Non pas, Capitaine, le Sénéchal Guy est pas passé aujourd'hui, si c'est lui dont vous parlez. Le Sénéchal Khristof non plus, toute façon.

Puis hésitant un instant.

Et sauf votr' respect Capitaine, c'est pas son panneau, mais celui d'la COBA. J'vais m'faire un plaisir d'afficher ça pour vous, c'est bien joli j'dois avouer.

Puis, pour changer de sujet et remarquant que Grodard était toujours là, le vieux soldat fit les présentations.

Capitaine, j'vous présente m'ssire Grodard, au passage, qui désire rejoindre nos rangs au sein d'la garnison d'Aurillac.



Grodard a écrit:

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--Brigadier_Tom a écrit:

Bien bien. Je te crois !
Donc tu vis à Aurillac. Je vais donc reformuler ma question initiale : T'as déjà été en contact avec le Sergent chef Pythagore, avec le Sergent Xena, ou tout autre soldat de là bas ? Car c'est à eux qu'tu va devoir t'adresser pour intégrer la garnison d'Aurillac.

Mais avant ça, faut que j'te mette deux trois trucs au clair avant qu'tu prennes ta décision. Ouvre grand tes oreilles, mon gars.

Un : En service, on picole pas.


Du moins pas plus que de raison. Des gens qui savent se battr', c'est bien. Des gens qui savent se battre, qui sont disciplinés et sur qui on sait qu'on peut compter, c'est mieux.


Grodard grimaça légerement ... puis se rappela que toute façon, la boulasse lui coutaît plus qu'elle ne lui apportait et ses rares libations le mettaient rarement en orbite autour d'une taverne ...

--Brigadier_Tom a écrit:
[b]Deux : Si tu t'enrôles, l'ami, tu vas prêter serment. Tu seras...comment qu'y disent déjà..."Agent Ducal". Tu r'présenteras l'Duché et ses valeurs, alors les mandales en taverne, faudra oublier. Tu garderas ton énergie pour les entraînements et pour les raclures de latrines qui parcourent nos terres./SPAN>
rois : Avant de devenir soldat, tu seras aspirant et devras suivre une semaine de formation théorique pour assimiler les bases de notre fonctionnement.

Le reste, tu verras sur place.
Si t'es ok avec ça, faut te rendre à la caserne. Tu sais où c'est ? Hum.

Alors c'est pas dur. Tu vois la ruelle là ? Tu la prends, après à gauche, deuxième à droite et à nouveau à gauche là où qu'ya le tisserand qui fait le coin. Tu passes le pt'it pont, tu fait droite gauche gauche, ou l'inverse, continue sur deux cents mètres, tu devrais être pas loin de la sortie de la ville. Là, t'as la caserne. Pis si tu t'perds bah...reviens me voir ![/b]


Grodard sentit que l'évaluation silencieuse du recruteur touchait à sa fin. Son air d'avoir barroudé sur pas mal de champs de bataille, ses grognements, la manière de lisser sa barbe, tout dénotait l'homme d'expérience. Il devait savoir garder les pieds sur terre et être tout autant capable de diriger des hommes au combat et de gérer une troupe que de faire un feu ou construire un abri avec trois fois rien ... le genre qui s'adapte à ce que la vie lui demande de faire ... la vie ... ou l'armée ... Grodard sourit. Mieux valait tomber sur ce genre de type, même s'il ne devait pas faire de cadeau que sur un mielleux qui vous enrobait de sucre. La suite du discours lui donna raison.

Les explications étaient claires et précises ... à part peut-être son sens de l'orientation urbain qui paraissement légèrement aléatoire ...

Il fut ensuite présenté à un homme grand ...qui semblait égalament être un grand homme. Le recruteur salua. Grodard hésita ... puis il fût présenté et salua également.

Il laissa les deux hommes s'expliquer puis répondit à Tom :


- J'ai été en contact avec le sergent Xena à Aurillac ... c'est même elle qui m'a convaincu de vous rejoindre ... à coup de pieds aux fesses, je dirai même ... et j'avoue lui avoir dit en la voyant que j'aurai grand plaisir à pénétrer le corps militaire .... j'attends que mon dossier soit accepté et j'integre la caserne, j'suis déjà passé devant l'aut' jour.

Grodard se dit qu'il était temps de laisser le recruteur continuer sa prospection ... et peut-être temps d'arrêter les remarques à double sens ... pas sûr que tous les militaires lui passent ce genre de disgression ...
--Brigadier_Tom a écrit:








--Brigadier_Tom a écrit:
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Grodard


Parce que dans l'armée, faut bien s'entraîner un peu ... sinon hein, on est ridicule face à l'ennemi ... déjà qu'un soldat en jupette, c'est limite ... et faire mourir l'ennemi de rire ... ben ça fait pas gagner les batailles ... et encore moins la guerre forcément ...

Grodard a écrit:
Grodard se mit dans un coin du campement, un peu à l'écart des feux. Il plaça sa hache à ses pieds, son bouclier sur le sol à sa gauche et commença à s'échauffer lentement. Mouvements de bras, mouvements de jambes, réveil musculaire et articulaire, étirement des tendons ... il accéléra ses gestes au fur à mesure que son corps se préparait à l'effort à venir. La sueur perlant à son front, il ferma les yeux quelques instants, plaça ses mains sur son ventre afin de sentir sa respiration.

Il se mit ensuite en garde, jambes légèrement fléchies, mains légèrement entrouvertes. Il commença par quelques mouvements basiques, combinant frappes diverses et clés de bras, les enchaînant souplement dans le vide. Il termina sa première série par un coup de poing puissant, ponctué d'un cri sauvage.

- Yaaaah !

Il reprit sa position initiale, entama un enchaînement différent faisant la part belle aux frappes mains ouvertes ... coups de paume au menton, doigts serrés percutant des gorges virtuelles, tranchants de la main brisant clavicules ou percutant une tempe invisible. Il termina par une double frappe au plexus, les doigts repliés à moitié pour pénétrer la surface non protégée par les côtes.

Quelques instants de répit pour calmer sa respiration puis les enchaînements reprirent, de plus en plus violents, de plus en plus rapides, de plus en plus précis. Pieds, poings, coudes, genoux, tête ... tout l'arsenal du corps humain y passait. Chaque enchaînement l'amenait à un état un peu plus proche du vide mental propice au combat sans merci.
Pour finir le travail à mains nues, il se plaça face à un arbre qui ne lui avait rien fait. Un poing posé contre l'écorce pour prendre la distance, l'autre ramené à la ceinture. Un mouvement de rotation des hanches, les poings qui s'inversent, l'un revenant rapidement contre la hanche, l'autre frappant l'arbre avec un bruit sourd.


- Han !

Nouvelle inversion de poings, nouveau bruit sourd :

- Han ! Han ! Han ! Han ! Han !

Quelques instants de répit, puis il saisit sa hache. Quelques mouvements pour achever d'échauffer le poignet. Nouvelle série de frappes, main armée cette fois-ci. Le lame fendit l'air, jetant quelques pâles éclairs dans la nuit. Frappe de taille, frappe de revers, frappe remontante, toutes les possibilités offertes par l'arme de métal et de bois furent exploitées. Chaque série se terminait par un coup donné à l'aide d'un coutelas surgit d'entre les plis du kilt et frappant une partie vitale du corps ... entrejambe, cou, yeux, plexus, tendons, articulation ...
Le coutelas disparut comme il était venu, remplacé rapidement par le bouclier. Une nouvelle série débuta, basée sur les déplacements, les esquives, les protections à l'aide du bouclier et les frappes en contre de la hache.

Le souffle court, Grodard reposa arme et écu. Il s'assit en tailleur, les mains posées sur le ventre. Il cherchait à reprendre le contrôle de sa respiration, calmant les battements de son coeur, reprenant le cours normal de ses pensées.
Grodard


Parce que des fois faut un peu de détente dans la dure réalité de la vie quotidienne et de ses aléas, Grodard, profitant d'une permission bien méritée, se rendit au 6 ème festival de la Couronne, section lancer de haches. Une occasion unique de briller en société sans manger de cirage, de faire se pâmer les femmes et de mettre en valeur sa carrure d'athlète ... enfin la caricature d'athlète qui lui tenait lieu de musculature ... Les dieux du stade entraient en lice, suivit de Grodard, le vieux qui stagne, trottinant dans son kilt à carreaux ...

Grodard a écrit:
Grodard regarda ses adversaires lancer avant lui ... un contre trois ... pas gagné même s'il avait le froit à 5 lancers, contre neuf à ses adversaires ! Il les regarda envoyer les haches vers la cible, comptant mentalement les points.
Première à lancer pour la ville de Tournai, une blonde à la peau claire ...

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Moonflowerdemosel a écrit:
C'est à son tour.

Moon lève sa hache à deux mains. Elle tourne, tourne, tourne et soudain, lâche l'outil.
Mouais... bof.
En plus, çà fait super mal aux bras.
Elle recommence mais la douleur fait qu'elle la lâche trop tôt.
Mauvais score...

Alors, elle imagine le baron noir et toute sa clique. C'était la stratégie qu'elle avait imaginé utiliser au départ.

Elle tourne à toute vitesse sur elle-même, de plus en plus vite jusqu'à ce qu'elle ait la tête qui tourne et SLACH !


PRENDS CA BARON !!!

Ce coup-ci, la hache est allée loin.


- Mouais, se dit Grodard, ça fait déjà 420 points dans leur escarcelle ... pas top sur les deux premiers lancers, mais pinaise y'a de la rage sur le troisième ... y'a des jours mieux vaut pas être une cible ...

Le temps de patienter un peu, la deuxième lanceuse se présenta en lice, une brune cette fois-ci, à l'air mystérieuse et aux lèvres d'un rouge sang :

Thealie a écrit:
Théa arriva un peu en retard il faut bien se l'avouer. Aussi était-elle légèrement essoufflée. Elle reprit son calme avant de tenter le premier lancer de hache.

Par Aristote mais c'était dix fois trop lourd ! Elle fit un premier lancer, prenant de l'élan et réussit chose incroyable à faire un beau lancer. Le deuxième lancer aguerrie de sa première expérience n'étais pas mal non plus.

Fière de sa prestation, elle s'apprêtait à lancer une troisième fois mais elle glissa sur une motte de terre, se reprit du mieux qu'elle put et finit par lancer la hache qui tomba tout près d'elle, trop près.

Rouge de honte, elle venait d'effectuer le plus mauvais des lancers. Mais au final avec la moyenne son score n'était pas si mal que cela.

Elle laissa la place au suivant, reconnut dans la foule des personnes connues, flamandes et autres qu'elle alla saluer.


Grodard grimaça en additionnant les points :


- Et pan, 240 de plus, ça nous fait heu ... un doigt, deux doigts, trois doigts .... arggg je vais jamais en avoir assez de doigts, même en ajoutant ceux des pieds ... bon mettons 420 et 350 ... 770, vendu comme ça !

Grodard alla se préparer et déballer ses haches, tandis que le troisième compétiteur achevait les lancers pour la ville de Tournai.
A son retour, il regarda le total des points : 1080 !

- Bon, bon, bon ... cinq lancers pour moi, 1080 à battre, soit ... je retiens douze, je rajoute sept, l'âge du capitaine et pierre carrée n'amasse pas mousse ... 216 points par lancer en moyenne ... genre facile à faire ! J'suis l'homme des missions impossibles, ça tombe bien ... comme dirait l'autre, moi c'est plutôt les mixions impossibles en taverne ... J'vois même pas pourquoi je m'inquiète ! Hé hé, si j'osai je dirai que ça va mal "tournai" pour moi ... hi hi !!!

Grodard se présenta sur le champ de tir, soupesa sa première hache, humecta un doigt, calcula la puissance du vent, éternua et arma son bras.

SWOOOPPP !!! TCHAC !!!!


La hache se planta par là-bas ... genre pas mal ... genre pas terrible non plus ...

SWOOOPPP !!! TCHAC !!!!

La deuxième hache vint se ficher à côté de la première, un peu mieux placée cette fois-ci. Grodard sourit, les choses s'amélioraient ... un peu ...

SWOOOPPP !!! TCHAC !!!!
SWOOOPPP !!! TCHAC !!!!

Deux haches coup sur coup fendirent les airs, donnant un résultat des plus moyens. Le barbu en kilt commençait à voir la défaite se profiler à l'horizon ... voire même un peu plus proche que l'horizon, genre elle commençait à coller à ses bottes, comme de la boue dont on arrive pas à se débarasser ... les carreaux de sa jupette faisaient grise mine ...

SWOOOPPP !!! TCHAC !!!!


Dernier espoir, dernier lancer ... Grodard compta les points plein d'espoir ...


- 480 points en cinq lancers ... bravo mesdames, je suis battu à plates coutures ... plus qu'à aller noyer ma honte dans le verre le plus proche ... bonne chance pour la suite !

Il salua ses adversaires, ramassa ses haches et s'en fut ... enfin s'en fut vers un fût ... ou un tonneau ... ou un tonnelet à la limite, du moment qu'il contenait de l'alcool en grande quantité ...
Moonflowerdemosel a écrit:














Thealie a écrit:














































Grodard


Parce que quand on est pas fait pour la vie militaire, on s'engage pas dans l'armée, Grodard a connu une bien désagréable mésaventure lors d'une patrouille. Ayant un jour oublié de suivre son meneur, il se retrouva fort marri, seul sur un noeud, perdu au milieu des champs, des prés et des forêts auvergnates.

Un beau matin, Grodard se réveilla dans la belle campagne auvergnate, tranquillement enroulé dans sa cape, la rosée du matin rafraîchissant son visage, les oiseaux chantant et les petites fleurs des champs poussant.

- Ouaaahhh, fit-il en s'étirant, voilà une belle journée qui commence ! Hé chef, on mange quoi ce matin ? Pas la tambouille réglementaire, j'espère ! Chef ? Chef ? CHEF ?!!!

Il bondit sur ses pieds. L'évidence se fit évidente : il était seul. La clairière portait encore les traces du passage de la troupe, restes noircis du feu, herbe écrasée par le poids d'un corps, traces de pas divers et variées. Il rassembla son paquetage en vitesse, s'enroula dans sa cape et cala son écu sur son dos.

Flap flap
Flap flap .... boum !


Un pigeon, puis un autre arrivèrent. L'un d'eux rata même son atterissage, heurtant la souche sur laquelle Grodard terminait de serrer les lacets de ses bottes.

- Voyons voir ce que vous racontez ... ne pas bouger, rester sur place ... on vient vous récupérer ...bla bla bla ... ben me v'là bon pour une journée à attendre ... ça m'apprendra à pas suivre les ordres et à dormir tard .... malin ça ... hééééé .... cinq brigands dans le coin, faire gaffe ... bla bla bla ... ben si en plus j'ai de la compagnie ...

A ces mots, il vérifia que sa hache jouait librement dans son étui ... c'est pas qu'il était inquiet, meuh bon hein ... en d'autres circonstances, se battre à cinq contre un ne le dérangeait pas vraiment ... il sourit à cette pensée ... naturel chassé ... tagadam tagadam ...

Un tour d'horizon lui permit de juger la situation. Il était sur une hauteur naturelle du relief, les arbres étaient hauts et touffus ... la meilleure solution, grimper au sommet de l'un d'eux, surveiller les environs et y rester planquer en cas de besoin ... aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques mouvements acrobatiques, voire même parfois précis et maîtrisés, le menèrent à la fourche de deux branches d'un grand chêne. De là ou il était installé, il dominait la plaine. Il se mit à fouiller le paysage, cherchant trace des éventuels brigdands ou de ses camarades de combat.

Au loin, un petit groupe semblait s'avancer vers la clairière. Du bon ou du mauvais ? Il n'allait pas tarder à le savoir. Il se cala plus confortablement, fit l'inventaire de son baluchon, y trouva une bouteille de vin rescapée, un quignon de pain, quelques croûtes de fromage et une poignée de noisettes ramassées la veille. Il disposa tout cela dans le creux d'une branche à portée de main et reporta son attention sur les arrivants. Il eût tôt fait de constater qu'ils étaient cind et qu'ils n'appartenaient absolument pas à la COBA ... brigands donc ...
Comble de malchance, ils commencèrent à monter un camp dans la clairière, au pied du chêne ou s'était réfugié Grodard. Chacun s'affairait, qui préparant le feu, qui allant chercher de l'eau, qui disposant diverses victuailles pour le repas futur.

- Sang et sueur, se dit Grodard en lui-même, z'ont du saucisson aux myrtilles !!!! J'en veux !!!! Arggg, j'vais me péter la gueule ... ça fera cher le saucisson ! Pinaise ... de la bière de garde ... héééé du pain au lard ... et moi qui suis réduit au pain sec et à racler mes croûtes de fromage ... trop injuste ...

La journée se déroula lentement, trop lentement pour Grodard coincé dans son arbre ... la bouteille de vin n'avait pas fait long feu, tout comme le peu de victuailles qu'il avait ... un petit somme digestif, grandement aidé par l'alcool qui ccourrait dans ses veines, un réveil en sursaut suite à un ordre aboyé par un brigand ... et la nature qui reprend ses droits ...

- Ouch !!!
, grimaça Grodard, j'suis mal ... j'ai envie de pisser !!!! Pis hors de question de descendre ... haaaaaa, ma vessie ... j'suis coincé ... tenir, se retenir, serrer les dents et tout ce qui peut se serrer dans ces circonstances ...

Il resta un long moment, machoires serrées et ventre douloureux, son visage virant au jaune au fur à mesure que sa vessie se remplissait et l'irradiait de souffrance ... en plus d'une envie pressante, un cruel dilemne le taraudait ... se soulager et risquer de se faire repérer ou se retenir et risquer d'exploser ... n'y tenant plus, il se décala, s'assit sur une branche les jambes pendantes dans le vide, releva son kilt et se mit en position de tir, visant un coin où ne se tenait aucun brigand ...
Il eût du mal à se relâcher ... puis d'un coup, d'un seul, vint la délivrance ... un jet parti, atterrissant dans les fourrés ... avec horreur, il vit un brigand, pris sans doute du même besoin que lui, se diriger vers la place qu'il arrosait consciencieusement ... une tentative pour bloquer le jet ... une deuxième ... rien à faire ...
Le brigand posa culotte, s'accoupit et commença son affaire ... Grodard faisait des mouvements désespérés pour éviter de mouiller le brigand installé quelques mètres plus bas. A grands coups de bassin, il répandait le résultat de ses libations précédentes tout autour du triste sire concentré sur son propre soulagement ...

- J'vais mourir, j'vais me casser la figure, j'vais y passer, j'vais crever ... si je m'en sors promis j'arrête les conneries, je rentre en caserne et je deviens le soldat idéal ... sang et sueur, j'vais jamais arrêter de pisser, c'éest pas possible ... le corps humain peut pas contenir autant de liquide ...

Le jet finit cependant par s'interrompre, au grand soulagement d'un Grodard dans son arbre perché ... il reprit sa position initial après avoir rabattu son kilt et soupira ... d'aise et de soulagement. Le brigand accoupit termina lui aussi son affaire, remontant ses culottes et rejoignant ses compagnons. Grodard pris son mal en patience, comptant ses doigts pour passer le temps, parfois surpris de ne pas trouver deux fois de suite le même résultat ...

- J'suis bête, j'ai compté qu'une main le deuxième coup ... pfff, le stress ne me vaut rien ... haaaaa, ils s'en vont ... z'ont fini de manger ... vivement que mon sergent Lostris reviennent, j'veux renter à Aurillac et boire une pinte de bière amère en tav !!!!
Grodard


Parce que la vie n'est bien souvent qu'un éternel recommencement, une sorte de rythme cyclique, voire un bégaiement sans fin, Grodard se retrouva un beau matin campé sur ses pieds face à l'abbaye qui l'avait accueilli de longs mois durant.

- Sang et sueur, soupira-t-il, voilà qu'à peine sorti depuis un mois faut que j'y retourne ... et j'suis à peu près certain qu'ils n'auront pas oublié ma jupette, ces bougres-là ...

Il tocqua à la porte, actionnant le lourd marteau de métal. Une tête dégarnie surmontant une austère robe de bure apparue.

- C'est pour quoi ? Je vous préviens, si c'est du démarchage, on a déjà été livré par trois Suisses récement ...

- B'jour père supérieur, j'suis Grodard, j'ai réservé une chambre avec vue sur la mer, bar garni et buffet à volonté pour 10 jours.

- Grodard ... ha oui ... le kilt ... ben votre cellule est toujours prête, on savait que vous ne pourriez vous passer de nous ... mais en terme de bar et de buffet garni, je crains fort que vous n'ayez que pain et eau. On fait retraite ici et non bombance ! Et je souhaite que vous mettiez plus d'ardeur à prier que précédement ! Le Tout-Puissant vous regarde et vous écoute, je vous le rappelle ! C'est une maison sérieuse ici, pas un établissement pour faire semblant et mettre sa conscience en paix avec Aristote !

Il lui fit signe d'entrer. Grodard franchit le pas de la porte en maugréant que "si les moines mettaient eux aussi autant d'ardeur à prier qu'à vouloir mater sous son kilt, lui Grodard n'aurait même pas besoin de prier, gna gna gna gna".
Grodard


Pis bon, les meilleurs choses comme les pires ayant généralement une fin, y'a un moment faut en sortir de retraite ... si possible en ayant pas les deux pieds devant ...

Une porte s'ouvrit, une paire de bottes surmontées d'un kilt et d'une barbe noire fût violement projetée à travers l'ouverture. L'atterrissage se fit sans douceur, provoquant un nuage de poussière et quelques grognements parmi lesquels on pouvait distinguer un «aïe », quelques jurons et un retentissant «moines de m.... ».
Les tonsurés sus-nommés se frottèrent les mains dans le style « bon débarras » et invectivèrent le barbu affalé dans la boue du chemin :

- Voler dans un monastère, c'est voler Aristote lui-même ! Vous devriez avoir honte ! Déjà que votre tenue … pour le moins féminine … est une insulte pour le Suprême ! Nous vous accueillons, vous logeons, vous nourrissons et tentons de vous élever spirituellement et vous ne trouvez rien de mieux à faire que de trahir et de prendre le bien d'autrui !!! Soyez maudit, barbu satanique !

Grodard se releva et essuya tant bien que mal ses vêtements, se campa face aux moines et leur tira la langue :

- Question tenue féminine, z'avez rien à m'envier ! A part que vos robes sont plus longues que la mienne … nonmaiho !!! Et on m'ôtera pas de l'idée que des types qui vivent qu'entre eux sans femmes et qui passent leur temps à vouloir mater sous la mienne de jupe …. hééééééé !!!!!

Grodard se baissa pour esquiver une sandale lancée à pleine puissance en direction de sa tête, puis plongea à nouveau dans la boue … évitant ainsi divers autres objets, allant de la brique descellée au légume pourri, en passant par divers déchets à peine identifiables mais pour la plupart fortement odorants … Il se releva péniblement, encore plus boueux que précédement, l'air d'avoir passé les dix derniers jours à dormir dans les fossés du quartier.

- Méchants moines !!! J'vous ai juste chapardé un ou deux fromages à peine affinés et tout au plus une demi-douzaine de bouteilles de bières blanches … z'avez qu'à mieux traiter les retraités … pain sec et eau … ça nourrit pas son homme ! Vous étonnez pas qu'on aille voler dans les réserves aussi ! Pis hé ! C'est flatteur au final si on y réfléchit bien … vous faites de bons frometons et vous brasser une bonne bière … alors limite vous en piquer, c'est un compliment non ? Prenez le comme ça au lieu de vous fâcher d'abord !

- Et en plus, il se moque de nous, grinça entre ses dents le père supérieur, alors que la honte devrait l'étouffer et le pousser à se cacher dans le trou de souris le plus profond qui soit ... enfin de souris … de rat plutôt !!! Vous êtes la lie des croyants !!! La sainte inquisition devrait se pencher sur votre cas, pour avoir oser voler l'église et blasphémer en ses murs ! Vade retro Satanas !

- Moi c'est Grodard, dit Legrod ou Grod pour les intimes ! Pis d'abord, vous êtes ridicules avec votre tonsure … paraît que c'est pour vous embrasser quand vous vous en... !!!

Grodard ne put finir sa phrase, une tornade composée de moines en colère, de bâtons et d'outils divers et variés s'élançait dans sa direction, l'invectivant et lui promettant mille tourments dont les moins douloureux auraient fait avouer n'importe quoi à n'importe quel hérétique endurci.

- Choppez le ! J'vais lui exploser le fondement, genre empalage en place publique !
- Nan, il est pour moi, j'vais l'épiler à la pince portée au rouge !
- J'vais lui arracher les ongles avec les dents !
- J'vais mettre ma tenue de cuir et le fouetter
!

A ces mots, les moines se retournèrent vers celui d'entre eux qui avait proféré ces paroles et le regardèrent d'un air indécis ...

- Heu, t'es sûr de toi, frère Ranor ? Parce que je suis pas sûr que ce soit dans les préceptes d'Aristote le cuir et tout et tout ... c'est plutôt la robe de bure qu'est de rigueur ...
- Haaaaaaa, heuuuuu, ben, heuuu, bredouilla le moine en question, héééééééé il se barre !!!!

Grodard avait profité de la confusion pour tourner les talons et donc, pour la première fois de sa vie, le dos à la troupe de moines. Il détala vers la rue la plus proche, un sourire satisfait sur les lèvres en songeant aux fromages et aux bouteilles qui alourdissaient le balluchon jeté sur son épaule ...
Grodard


Malvinas a écrit:
Malvi se promenait tranquillement dans aurillac quand au détour d'une rue.

BOUM

Elle se cogna à quelque chose, la brunette se retrouva les fesses par terre, un peu étourdie par le choc.

Arf, mais on a des sangliers dans le village ou quoi.

Une fois revenue un peu à elle, elle reconnu grodard.

Mais t'es pas bien toi à courrir comme ca et surtout à me rentrer dedans et puis t'as vu dans quel état tu es ? t'es plein de boue, tu viens d'où comme ca ?

Elle resta un moment à le dévisager tout en restant par terre.



Grodard a écrit:
/SPAN>
Malvinas a écrit:
BOUM


Grodard encaissa le choc ... enfin il se retrouva plus ou moins les quatre fers en l'air ... bottes de combat ferrées à l'avant et à l'arrière pour latter du brigand ... ça devait bien faire quatre fers ... son balluchon se défit à l'impact, répandant fromages et bouteilles durement gagnés. Son kilt, déjà boueux de sa sortie en catastrophe du monastère, n'avait plus couleur de tartan ... à moins qu'un clan écossais quelconque ait un eu un jour l'idée saugrenue du tisser ensemble les divers tons de marron qu'offre la nature ...

Avachi en plein milieu du passage, il entendit vaguement une voix familière le comparer à un animal sauvage puis lui poser la question à un écu :

Malvinas a écrit:
Mais t'es pas bien toi à courrir comme ca et surtout à me rentrer dedans et puis t'as vu dans quel état tu es ? t'es plein de boue, tu viens d'où comme ca ?


Il secoua la tête, tentant de retrouver ses esprits et un semblant de dignité. Grodard vérifia que chacun de ses membres étaient à sa place et intact. Son inspection terminée et fructueuse, il essaye de se relever. La boue faisant effet de ventouse, les premiers essais se soldèrent par un retour à la case départ ...

- Arggglllll, grogna-t-il, c'est toi Malvi ! Tu vas réussir à faire ce que les moines m'ont promis sans y parvenir ... m'achever ! Sang et sueur ! Je sors de retraite ... enfin, j'me suis fais jeter serait plus juste ... une sombre histoire de soit-disant nourriture volée en douce la nuit pendant que les moines dormaient ... en même temps, s'ils dormaient vraiment, jamais au grand jamais ils m'auraient choppé dans les cuisines non ? Alors hein ... j'devais pas être le seul à y fouiner, nonmaiho ! Du coup, m'ont viré comme un malpropre ... bon vu mon état actuel, je peux pas leur donner complètement tort ... y'avait une grande flaque de boue juste devant la porte ... enfin j'espère que c'etait de la boue ... marron qu'elle était ... heuuuuu ....

Pris d'un doute soudain, Grodard se pencha et tenta de sentir la couche marron qui recouvrait son kilt. N'y parvenant pas, il releva un pan de celui-ci et le porta à son nez :

- Snif snif, ça va c'est de la boue ! Ouf ! Hééééééééééééééééé !!!!!!

Il rougit d'un coup ... le kilt, qu'il portait selon la plus pure tradition, mi-relevé ... il le rabattit d'un coup sec sur ses cuisses, espérant que la boue et la vitesse de ses réflexes émoussés avaient évité la vision des horreurs de la guerre à Malvi.

- Oups !
Malvinas a écrit:

Malvinas a écrit:





















Grodard


Rastero a écrit:
Je pris un loukoum, puis un autre, puis un apéritif, puis un autre, avec Levio tout en discutant longuement de tout et de rien... Des vraies gonzesses, quoi ! (à l'apéro près !)
Puis le jour tombant, il me fallait rentrer.


- Bien Rast, je retournerai bien nager à la rivière avec les autres - Tu m'accompagnes ? Depuis que tu es à Aurillac tu as perdu ton teint bazané de voyageur ^^ Un peu de soleil te ferais du bien toi aussi !
- Désolé mon ami, mais je dois filer, j'ai... j'ai à faire.Et puis mon teint... Disons que je ne vois plus beaucoup le soleil en ce moment : les livres, les études, tout ça...

Je n'allais quand même pas lui avouer tout de go que je n'avais jamais mis un orteil dans la Jordanne ? Ni même que je ne savais qu'à peine nager ?
Ca ferait cloche, surtout si un jour, je me retrouvais capitaine de navire...

Amuse-toi, tu as bien le droit à un peu de détente !

J'errai avant de rentrer. Pas envie, pas besoin, pas utile... Bref, c'était l'ennui total, la dèche, la rouille ! Quasiment autant que si je devais pointer en gargote à l'ANPE pour bosser !
Dejà qu'il n'y avait plus de pain en ville, et personne pour en faire, le comble atteignait son paroxisme lorsque, sur la route pour aller manger un bout en taverne (fallait bien manger qué'qu'part !), je tombai face à Malvi, cul par terre, et Grodard.
Il y avait de quoi bouffer - et boire !!!- pour 5 jours au sol.
Mais il y avait aussi un immense écossais que même ayant 10 ans de moins, 60 livres et deux bons pieds de haut en plus, je n'aurai pas chicané pour une couenne.


Et bennnnnnnn... qu'est ce qui se passe ici ? Un pique-nique surprise ?
Petite grimace à la vue de la main (enfin si on peut appeler ça une main... non mais, z'avez vu sa taille ??) de Grodard tout juste là pour planquer... heu... ce qu'il y avait desous !

Oh pardon, je dérange peut-être...
N'attendant pas moult réponse, je filai à l'Angloise, non sans me dire qu'il fallait avoir des goûts étranges pour s'adonner à des activités peu Aristotéliciennes dans une ruelle aussi glauque qu'étroite et odorante...
Mais au moins, j'en aurai appris une bonne : Malvi a une nouvelle conquête, et c'est le MA qui devait partir à Rodez sous peu !

Mais ? Mais ???
C'était tout le mandat pour Calis qui était par terre ?!
Oh et puis après tout, les moines vont me voir arriver demain, l'équipe fera bien comme bon lui semblera pour le commerce en attendant mon retour.




Malvinas a écrit:
Malvi toujours par terre écouta les explications de grodard. Il sortait du monastère un peu comment dire pas de la facon la plus aristotélicienne possible. Il avait du bien les énerver les moines pour qu'ils le mettent dans cet état.

Il se mit à vérifier que c'était bien de la boue qui le recouvrait.

/SPAN>
Citation:
- Snif snif, ça va c'est de la boue ! Ouf ! Hééééééééééééééééé !!!!!!


Malvi allait lui répondre quand elle visualisa que ce n'était pas une légende, les écossais ne mettaient rien sous leur kilt. Il essaya de le cacher mais trop tard elle avait vu.

Citation:
Et bennnnnnnn... qu'est ce qui se passe ici ? Un pique-nique surprise ?


Malvi tourna la tête, de toutes facons pas vraiment intéressant ce qu'elle avait comme vision, et elle vit rastero arriver dans la rue.

Bonjour rast non pas un pique nique, je viens de me faire renverser par heuuuu.

Elle s'arreta net, dit comme ca, ca pouvait preter à confusion, elle par terre, Grodard aussi, le kilt à moitié relevé. elle partit d'un grand rire.

Citation:
Oh pardon, je dérange peut-être...


Ah ben effectivement il avait eu la même vision que la brunette à l'instant précis.

Non non tu ne dé.......

Elle n'eut pas le temsp de finir qu'il avait déjà disparu. Elle se releva donc, son corps complétement endolori par la brutale rencontre avec grodard.

Bon grodard va peut être falloir faire quelque chose avec toi ! Je voulais te proposer une mission, mais dans cet état, ca va pas le faire.

Elle voulait lui tendre la main pour l'aider à se relever, mais préféra ramasser ce qui était sorti de sa besace
Citation:

Citation:
Citation:




Grodard a écrit:
Tout embourbé qu'il était Grodard, vit passer un sire en coup de vent, entendit quelques phrases qu'il ne compris pas vraiment ... un doigt énergique débarassa la boue qui encombrait ses oreilles et d'un coup le monde situé à plus de trois mètres de lui redevint complètement audible ... une dernière tentative pour se relever tandis que Malvinas récuperait ce qui pouvait l'être des victuailles si dangereusement conquises.

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Malvinas a écrit:
Bon grodard va peut être falloir faire quelque chose avec toi ! Je voulais te proposer une mission, mais dans cet état, ca va pas le faire.


- Han !, grogna Grodard dans un ultime effort qui le propulsa debout sur des jambes vacillantes, une mission dis-tu ... ?

Il commença à frotter énergiquement son kilt, envoyant de la boue un peu partout autour de lui, à la manière d'un chien sortant d'une mare ... Il tapa ensuite ses bottes férrées l'une contre l'autre - klong klong - et entreprit de ramasser son balluchon épars, récupérant ce qui pouvait l'être ... outils, canif, pierre à feu, gamelle et provisions ... il tendit son sac ouvert à Malvinas pour qu'elle y dépose les objets ramassés.

- Evidement, j'suis pas des plus présentables ... on va y remédier vite fait mal fait ...

A ces mots, il avisa un tonneau posé sous une gouttière et rempli d'eau de pluie. Il s'en approcha, plongea la tête dedans et la ressorti aussitôt, aspergeant tout autour de lui. Un cri - argggggl - lui échappa. L'eau était plus que fraîche et lui coulait dans le cou, mouillant sa chemise et le faisant frissonner. Il prit une grande inspiration, envoya valser ses bottes et plongea tout habillé dans le tonneau afin de se débarasser de la croûte de boue qui le recouvrait. Il entreprit de frictionner vigoureusement peau et vêtements, de l'eau jusqu'à la taille, tout en continuant à deviser avec Malvinas. L'eau prit rapidement une teinte marron, tandis qu'il continuait d'éclabousser autour de lui.

- Une mission donc ?
Malvinas a écrit:








































Grodard


Malvinas a écrit:
Malvi évita de justesse les éclaboussures de boue qui volaient dans tous les sens. Elle se retourna pour râler quand ellevit grodard se secouer comme un chien. Elle éclata de rire à la place. Puis elle remit ce qu'elle avait dans les mains dans la besace de Grodard.

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Citation:
Evidement, j'suis pas des plus présentables ... on va y remédier vite fait mal fait ...


Elle pensait qu'il allait aller se laver à la jordanne ou aux bains du village. Mais non au lieu de ca il plonga dans un tonneau qui avait été rempli par les dernières pluies. Elle resta là à le regarder en secouant la tête quand elle revint à la réalité.

Citation:
Une mission donc ?


Tu m'as dis un jour que tu voulais devenir Marchand Ambulant, j'ai peut être quelque chose pour toi, si tu es toujours intéressé.

Elle regarda l'eau marron sortir du tonneau et se dit qu'il devrait sortir de là sinon ca ne va pas servir à grand chose ce qu'il venait de faire.
Citation:

Citation:


Grodard a écrit:
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Malvinas a écrit:
Tu m'as dis un jour que tu voulais devenir Marchand Ambulant, j'ai peut être quelque chose pour toi, si tu es toujours intéressé.


- MA ? Oui bien sûr dame la Maire !, s'enthousiasma Grodard, juste le temps de sortir de mon bain ! Saleté de boue, ça colle encore plus qu'un morpion à un moine incontinent ! Heu non, chaste je voulais dire, oups !

Grodard enjamba le tonneau et se retrouva debout, dégoulinant d'eau, mais propre ... on peut pas tout avoir dans la vie ... il essora comme il put chemise et kilt, tordant le tissu entre ses mains, chassant l'eau petit à petit. Il se retrouva avec des vêtements un peu plus sec, mais fortement froissés.

- Bon, j'suis à peine plus présentable en fait ... heu ... déjà, j'remets mes bottes, grogna-t-il en joignant le geste à la parole, ce qu'on va faire ... tu me dis ce que je dois emmener, où et à qui ... pis je me fais tout beau tout sec et repassé, je passe prendre le mandat à la mairie et ... oui bon, d'accord, j'me fais juste tout sec et repassé ... si on peut même plus s'autocongratuler ... pis hein pas la peine de rire du malheur des autres ... MA donc ... pis t'as de la chance, j'suis pas cher comme MA, comme qui dirait j'suis même gratuit - argggllll - faut juste me nourrir et me dire merci, hi hi hi ! Ca te va comme condition ou tu veux encore négocier ?

Grodard tirait à grands coups sur ses vêtements pour tenter d'y mettre un peu d'ordre en éspérant que Malvinas ne lui demanderait pas de payer pour faire le MA ... la bougresse, heu non, la mairesse en était capable ... il sourit à cette pensée, la chassant d'un geste. Il s'ébroua à nouveau, envoyant tout autour de lui les goutelettes d'eau emprisonnées dans sa chevelure et sa barbe. Il se planta ensuite face à Malvinas, sourire aux lèvres, chevelure en bataille et kilt humide battant ses cuisses.
Malvinas a écrit:




















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