Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP Privé] Passage obligé pour la Normandie...

Thdlj


Sa mule frôlait la mort. Les routes de l'Alençon vers la Normandie étaient dures, mal aménagées et les soldats rôdaient, comme si une guerre de préparait. Rien de bien rassurant. Au loin se profilait déjà la demeure de sa mère. La mère Eusébius, recluse dans sa modeste tour, venait de trépasser. Thomas-Henri venait de recevoir la lettre d'un moine, qui se chargeait de sa succession. Des fièvres, et la vieillesse. Résigné, Thomas-Henri s'en était allé direction la Normandie, toucher ce qui lui était dû.

C'était drôle, tout de même, de revenir ici, après tant d'années. Sa fuite lui paraissait déjà comme une erreur. La Normandie lui avait manqué, comme Christos attaché à sa croix, comme un spectre à ses chaînes. Là étaient ses racines, elles le rappelaient à la Normandie dès que son regard, d'Alençon, se portait vers Rouen.

Sa mule lâcha un râle de désespoir, et se mit à trembler. Conscient qu'elle n'irait pas jusqu'au bout de son périple, il descendit, tapota légèrement sa crinière, et, bride à la main, il poursuivit son chemin à pied. Les paysans du coin le regardaient comme un étranger. Pourtant son histoire était ici. Dans ces pierres descellées, dans ces champs riches de blés dorés, et dans ces gens, trop pauvres pour manger à leur faim chaque jour. Thomas leur jeta un regard compatissant et poursuivit sa route.

Arrivé devant la porte du petit manoir des Eusébius de Normandie, il attacha sa mule. Mais déjà une ombre se profilait, non loin. Il plissa les yeux, pour voir qui s'approchait des terres désormais siennes, puis, dans un hoquet de surprise il reconnut la personne.

Selon toute vraisemblance, il repartirait de la Normandie moins riche qu'il ne l'avait prévu...
Ricalisa
[ Honfleur, en Normandie ]

La jeune demoiselle venait de s'installer récemment dans cette ville avec son tendre fiancé

Tout aller pour le mieux pour elle, une ville agréable, elle avait intégré l'Ordre des Templiers il y a quelques mois à son plus grand honneur.
Bref, tout était au beau fixe comme le temps généreux qu'offrait le printemps.

Mais c'était sans compter LA nouvelle ... une nouvelle exprimée par quelques mots sur une lettre... sa mère n'était plus.
En lisant ce morbide message, elle s'agenouilla sur le sol un moment, la fièvre et la vieillesse avaient eu raison de la vielle, depuis quand était elle souffrante ? Elle en savait rien et pour tout dire... elle s'en était jamais préoccupée, de plus elle lui en voulait beaucoup de l'avoir éloignée de sa Normandie sous prétexte qu'elle était une enfant terrible et qu'elle avait soit disant besoin d'un changement radical ...

Elle monta dans sa chambre pour se vêtir de noir, elle prépara un petit bagage, enfila sa cape rouge et prit la route ... vers son passée.


[ sur la route, Arrivée au manoir des Eusébius ]

Chevauchant sur les routes bien gardées de la Normandie, son esprit baguenaudé dans des centaines de souvenirs avec plus ou moins de précisions avec plus ou moins d'importance... des moments avec sa mère.

Et sans même s'en rendre compte elle était arrivée, elle était en face de cette demeure... Elle ralentit le pas de sa monture, son visage au fond de sa capuche, seul sa longue chevelure noire et lisse était visible.

A quelques dizaines de mètres de là, elle vit la silhouette d'un homme et de se qui paraissait être une mule.
Qui donc était cet homme ? se demanda t'elle.

En s'approchant davantage elle eu un instant d'hésitation puis elle le reconnu, lui, il avait bien changé certes, mais c'était bien lui ...

Elle stoppa son cheval à quelques mètres de la mule, le visage toujours dans la capuche et descendit pour attacher sa monture.

Elle prit une inspiration et marcha d'un air un peu intimidé vers celui ci en découvrant sa tête.


Bonjour ... mon frère ...

Elle ne savait pas quoi dire d'autres ni comment agir, beaucoup de temps c'était écoulé depuis la dernière fois qu'ils se sont vues. Et le moment était loin d'être le plus idéal pour des retrouvailles...





_________________
--Adolfino


Adolfino était arrivé bien avant les deux autres. A vrai dire, il s'ennuyait un peu. La femme qui était morte, et qui possédait le petit château perdu en pleine Normandie, était morte dans une couche du prieuré Saint Augustin, à quelques lieues de Rouen. Fièvre, toux, rien à dire, elle avait prit froid et, en découvrant la demeure, il comprenait désormais pourquoi.

Les murs étaient encore bons, c'était vrai, mais les quelques fenêtres étaient béantes. Le toit fuyait de partout, les planchers craquaient. En une heure, le Frère Augustinien Adolfino avait réuni quelques metayers et fermiers des alentours. En discutant avec eux, il en avait déduit que l'ensemble du domaine de la défunte était assez riche. Et que celle-çi avait juste laissée sa demeure tomber en ruine, reversant des rentes à différents couvents et prieurés.

Alors, quand il vit deux personnes arriver devant le château, il se dit qu'il n'aurait qu'à couper la poire en deux. Ils semblaient ne pas s'être vus depuis des années, mais ça, Adolfino ne s'en préoccupait guère. Il était même pressé...

Il les bénit d'un signe de croix, et, dans un silence morbide, leur fit signe d'entrer dans la petite tour du donjon. Aussi, commença t il son discours...

Je n'ai pas vraiment le temps de tout vous dire, je suis juste là pour confirmer que vous êtes en accord avec les volontés de feu votre mère - que Dieu la garde - rédigées ici par moi même sur son lit de mort...


Il entama alors la lecture.
Citation:

Aristote prônait le Pardon, mais c'est avec le coeur lourd, et parce que je ne veux pas que mes posséssions reviennent dans le giron du Duc de Normandie, que j'écris cette lettre. Mes enfants m'ont déçus, et je ne doute point d'être encore déçue en les contemplant du Paradis Solaire. Néanmoins je leur cède mes richesses et celle de leur défunt père, qu'ils se partageront à parts égales. A ma fille Ricalisa, puisse t elle le plus longtemps rester éloignée de ma tombe, je cède mes bijoux, les six fermes qui longent la rivière de l'Huisne, et les trois moulins qui s'y affèrent, je cède aussi onze de mes métaieries, celles situées entre l'Huisne et la Parence. Je lui cède aussi la forêt de Perseigne, dont les revenus seront à partager avec l'Abbaye de Perseigne. A mon fils Thomas-Henri, honteux garçon qui préféra s'enfuir et qui causa le chagrin qui tua mon époux, je cède mon château et son contenu, et les terres afférentes composées de trois fermes, cinq métairies. Je cède aussi mes droits et ceux de mon époux, sur les moulins qui longent le Dué, et l'engage à partager les revenus de ces moulins avec la paroisse de Connerré. Qu'il reçoive en outre la forêt du Narais, et tout ses revenus. A mon neveu, cher et honorable neveu Giovani, je cède une croix en or et rubis, offerte à mon ancêtre par le Pape Clément V, en récompense de ses dévouements. Nul doute que mon cher neveu saura faire bon usage de cette croix, et prier pour le salut de mon âme. Le reste de mes terres, non cité, reviendra au Couvent Augustinien de Nogent-le-Rotrou, qui édifiera une stalle en ma mémoire.

Je, Isabelle d'Eusébius, confirme être saine de corps et d'esprit...bla bla bla...


Adolfino baissa la tête, la femme qui lui avait dicté ça semblait haïr ses enfants, il se garda bien de leur dire...

Acceptez vous ce présent testament ?







--Vincent
Vincent était assis sur un tronc d'arbre à plusieurs dizaines de mêtres de la demeure.
Sachant la mort de la propriétaire il était presque sure que du monde allait arriver...

Il vit d'abord un homme, un moine, surement chargé du testament, on pouvait le voir, il avait le physique typique de se genre de gens, gros, gras...et toujours en sueur même quand il fait froid...

Vincent lui, était qu'un simple fermier, la quarantaine mais bien portant, il avait encore un certain charme mais surtout des yeux, un regard bleu azure aussi profond et infinie que l'océan. Durant sa jeunesse le Vincent en avait fait tomber plus d'une, il usait, il abusait de son charme sur la gente féminie, mais pas n'importe là qu'elle, celle qui avait une bourse bien pleine, celle qui portait des corsets, de belles robes et jupons, les filles de bonnes familles, les femmes mariées...vil manipulateur, brisseur de coeurs et de rêves...
Cependant... cet insolant courtisant à fini ici dans une ferme éloignée, à s'occuper d'animaux peu ragoutant...de la bouses sous les bottes, et l'odeur des bêtes sur lui.
Mais au moins, il était un honnête travailleur et pouvait prétendre à un semblant de dignité retrouvée...

Il mâchouilla un brin de blé, à l'abris des arbres, sous une douce brise quand il vit arriver un jeune homme accompagné d'un âne à moitié mort.

Tiens en voilà un, le Thomas ... murmura t'il en faisant un sourire tout en l'observant
Rhoo... il est devenu un homme d'église ??! il ne put s'empecher de faire un sourire en pensant que celui ci avait osé bruler le livre des vertus il y a encore quelques années...

Quelques instants plus tard, il vit une jeune femme portant une cape rouge, arriver à cheval.
Il la regarda descendre de son destrier et au moment où celle ci découvrit sa tête ..Il eu un choc !


Diantre ! La pauvre Rica oh oh oh , elle est devenu le portrait craché de sa mère !
Il ne pouvait s’empêcher de rire, surtout en sachant à quel point elles se détestaient ! Elles se haïssaient d'une façon ineffable...

Elle avait bien grandit la puce pensa t'il, elle était ravissante et bien portante, il vit une épée acrochée à la selle de son destrier... elle se tenait bien droite avec une attitude légèrement arrogante qu'ont souvent les soldats, serait elle entrée dans une armée ??
Pas étonnant vu qu'elle était une sacrée guerriere étant petite, le genre de fillette intrepide, casse cou et et qui vous réponds toujours " même pas peur".

L'homme, senti comme un soulagement, malgrés les épreuves, malgrés cette mère sans instinct maternel, il avait bien l'impression que les 2 gamins s'en était plutôt bien tirés...
Et dans un long soupire...en pensant à son ami, en pensant à leur père il murmura.


Sois en paix mon ami...Ils vont bien...Et avec l'héritage ils iront mieux... disait il en souriant...

Mais il resta là, pour l'instant seulement spectateur, il se dit qu'il va attendre que le Gras finisse son affaire avant d'aller les voirs de plus près...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)