Afficher le menu
Information and comments (7)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] A Bas les Chochottes - ou quand un môme joue au Duc...

Cassian_darlezac
[Prélude : Je voudrais dÉjaaÄaaÂaa êtreeeuh DuÜuÙuc ! *]

C'est dans la plus belle cour du plus beau château de Bourgogne – j'ai nommé Digoine bien évidemment – que s'entraînait l'intrépide Paon à la vue des élections. Ses gens ou plutôt ceux de son père, avait pour tache ardu de ne point rire et de couvrir d'éloges chacune de ses interventions. Et si nous nous approchions de plus près afin d'esgourder ce qu'un jeune puceau pouvait bien brailler à une heure si matinale ?

« Par toutes les royales roupettes de Saint Eusaias le Hardi notre divin monarque ! Qu'ouïgeons nous donc ? Du sale pendard ose nous couper de la parole alors que nous faisions du superbe palabrement ? Qu'on lui tranches des roubignolles pour les donner au chiens ! Ainsi fera-t-il sans doute moins preuve d'hardiserie ensuite ! Nous avons parlé ! » Une fois que le gamin eu terminé c'est une énième salve d'acclamations qui retentit dans la cour. Et c'est la vieille Jeannette – toujours de bons conseils – qui décida de prendre la parole pour rendre son verdict.

« Fantastique votre trépidante Seignerie, fan-tas-tique ! On reconnaît bien là tout votre charisme, mais... » Le gamin redressa alors la tête éberlué « Mais ? » questionna-t-il interloqué. Comment pouvait-on trouver quelque chose à redire à la suite d' une si brillante intervention? N'avait-il donc pas l'allure assez duccale quand il énonçait sa sentence ? Celle-ci n'était-elle pas appropriée ? « Mais... – reprit la vielle enfonçant le clou – ne devriez point plutôt vous entraîner pour votre discours de demain sur la grande place, avant de vous entrainer à gouverner ? »

« Oui oui, mais j'ai déjà fait de l'entraînement pour demain. Et puis c'est du doigt dans l'œil y'a que de la bonne femme pour faire la tête dans les autres listes, enfin je crois... » Et ainsi le morveux continua-t-il à s'entraîner à gouverner sans que personne n'est autre chose à y redire, jusqu'à ce que la lassitude le saisisse. C'est quelques heures plus tard qu'il revint dans sa chambre afin d'y retrouver Fernand son fidèle valet et de vérifier que tout était près pour le lendemain. Ménestrels, clameurs, vins de bourgogne pour ses messieurs... Le Resplendissant Cassian – comme il aimait à se nommé depuis qu'on lui avait enfin fait remarqué que "Mignon" n'était pas qu'un terme élogieux – avait certes fait exploser le budget de la baronnie mais tout semblait fin près. Si ce n'est deux ou trois choses...

« Ah oui! Rajoute aussi quelques gourdes aux cuisses légères parmi les bouseux que tu as payé pour me euh... nous faire de l'acclamance. Elles charmeront les mâles virils des autres listes. Nul doute que ce genre de chose pourrait facilement faire rallier mon parrain, Cudot ou encore le tout juste Saint-Léger-sur-Dheune à notre cause. Et ça fera plaisir à Papa également. J'espère aussi que la bavouilleuse aura prévu des macarons pour bonnes femmes. Sinon il faudra aller les chercher chez elle. N'Aimbaud te montrera surement où elle les planque si tu lui précise que je lui revaudrai tout ça en figurines de Chevalier du chaos... » De toute façon maintenant qu'il allait deviendre Duc il trouvait ça trop nul les chevaliers du chaos, c'était bon pour les minus ça, alors...

*© LJD Aimbaud pour la mutation de la voix, qui le fait bien mieux que moi soit dit en passant.



Mis en post-it par {Atossa} le 3/11.
_________________
Jusoor
La journée avait passée, humide et calme. Le temps s'était arrêté à Digoine, seul le feu mourant et les ombres grandissantes marquaient l'écoulement du temps. Ju, plus vautrée qu'assise dans un des fauteuils du petit Salon de son père, ne faisait rien. Elle l'avait décidé au matin, aujourd'hui, elle ne s'occuperait que de son fils et d'elle.

D'abord, après le petit déjeuner, elle avait fait mander Hector, afin qu'il lui prépare son bain. Certes l'homme ne se figurait sans doute pas qu'un jour il servirait de Dame de compagnie dans sa grande carrière d'Ecorcheur, néanmoins, il n'aurait laissé sa place à personne d'autre. Ainsi, l'eau était toujours parfaite, tant pour la température que pour le parfum et Ju, satisfaite.

Depuis qu'elle était rentrée de Normandie, cette journée était la première où elle ne ferait rien. Enfin une, placée sous le signe du confort, après les nuits à la belle étoile et les repas dont elle préférait ignorer la teneur. La seule chose qui la chagrinait encore en cette fin d'après-midi, affalée sur le fauteuil de père, c'était la présence silencieuse mais ô combien assourdissante de la nourrice dans l'encadrement de la porte. Ju invita son regard dans celui d'Einar, serré contre sa poitrine, tarie désormais.


Mon fils...

Et ce ne fut pas un gazouillement de son adorable fils qui lui répondit, mais bel et bien un de son estomac. C'est vrai qu'elle avait faim Ju, il était déjà l'heure du souper. Se redressant pour rejoindre la salle à manger, Einar toujours dans ses bras, elle foudroya du regard la nourrice qui avait à ses yeux prit la place qui lui était due, offrant à l'enfant ce que toute mère devrait pouvoir offrir à son fils. C'est cette femme qui le nourrissait, quand elle n'en était plus capable. La malheureuse n'y était pour rien et Ju le savait, néanmoins, elle l'agaçait profondément.

Comme elle traversait le couloir, la vieille Jeanette vint vers elle, surtout pour couvrir l'enfançon d'affection. Elle était comme ça la vieille, bonne et aimante, heureuse de petites choses, alors Ju la laissait caresser le crâne enfantin, voyant dans ces gestes qu'elle tenait des campagnes, les gestes que Kan tenait de ses prières. Pendant que la main sèche et fripée se faisait douce sur les rares cheveux sombres d'Einar, la bouche toute aussi vieille lui narrait les exploits théâtraux de Cassian.


Arf... Ju secoua la tête. S'est-il fait propre au moins pour le dîner ?Ju haussa les épaules et s'éloigna sans attendre de réponse.

Finalement, agacée d'attendre le jeune frère qui ne venait pas, elle remonta dans sa chambre avec un coin de pain et quelques tranches de jambon, carafon qui arrivait derrière, porté par le fidèle Hector. La nuit fut reposante et sereine, bien que la journée du lendemain serait rythmée de tensions palpables et de sentiments contraires.

Le lendemain, la voix du père résonnait, hâtant Cassian et Jusoor et la petite accéléra la manoeuvre, allant même jusqu'à s'inviter dans la chambre du jeune Blanc-Combaz, dans le seul but de le houspiller.

Cassian ! cesse tes minauderies maintenant ! Eusaias a fait scellé ton cheval, nous t'attendons !

Et de redescendre dans le hall, abandonnant à regret un Einar assoupi aux bras de la nourrice.
_________________
Cassian_darlezac
[Prélude suite et fin : Que c'est bon d'être une servante...]

      « Tout les cœurs se rallient à sa blonde silhouette,
      Si la nonne succombe à son charme insidieux,
      La païenne la plus sûr, l'athée la plus honnête,
      Se laisserait aller parfois à croire en dieu. »
      © G. Brassens

« Vous m'avez fait mander votre trépidante Seignerie ? », c'est non sans timidité que la jeune servante, âgée d'une quinzaine années franchit le seuil de la porte. Baptisée Françoise à sa naissance, elle était bien souvent surnommée Fanchon. Depuis quelques temps maintenant, elle travaillait pour le baron de Digoine et elle avait même réussi à introduire sa mère – la vieille Jeannette – au château. Pas réputé pour être farouche avec les hommes, elle était plutôt de ses femmes audacieuse jouant de leurs charmes. Ses courbes déjà généreuses malgré son jeune age en faisait d'ailleurs la favorite de bon nombre d'entre eux. Mais c'était bien la première fois que sa Seignerie la quémandait en pleine nuit pour qu'elle aille le rejoindre dans sa chambre. L'aurait-il enfin remarqué ? Certes le petit Baron était loin de lui déplaire. Pour preuve, il n'y a pas quelques mois elle avait annoncé à la Claude – alors qu'elles nettoyaient la chambre – qu'un jour elle là trouverait, toute nue, la cuisse brulante dans la couche du mignon blondinet.

Or à présent qu'elle était mise devant le fait accompli, elle oscillait entre excitation et appréhension. Il était dit qu'il était puceau et avait encore une anatomie d'enfant. Serait-elle à son goût ? Ses traits ne trahiraient-ils pas son ennui pendant qu'il la chevaucherait hasardement ? Un enfant pouvait-il donner du plaisir à une femme si jeune soit-elle ? Certes elle en avait croquée des hommes mais toujours plus vieux qu'elle. Sa situation lui offrant la possibilité d'être exigeante sur la marchandise, elle en choisissait dont la réputation d'étalon n'était plus à faire. Mais déjà la voix du gamin l'empêcha de pousser plus loin sa réflexion.


« Oui oui j'ai fait, j'ai fait... »
L'air passablement agacé le môme, désigna d'un geste vif de la main le rebord de son lit, l'invitant à s'asseoir à ses côtés. Il semblait nerveux, elle le savait la jeunette que ses histoires d'élections devaient y être pour quelque chose, sans compter que ce devait bien être la première fois qu'il invitât une jeune femme dans sa couche. Afin de rompre le silence qui commençait à s'installer, elle prit alors les choses en main. « Votre Seignerie souhaite-t-elle que je me dévêtisse, ou préfère-t-il me découvrir de lui même ? »

« Ah ? Vous avez chaud ? Je me faisais justement de la réflexion qu'il faisait froid... Enfin je m'en fiche de ça, faites comme vous voulez ! Quant à vous découvrir, si vous imaginez que vous écoutez pendant des heures à me raconter vos histoires de bonne femme m'intéresse... Non je voulais juste de la présence, pour faire de la parlotte. »

« En pleine nuit ? ! »

« En pleine nuit. »

« Bien je vous écoute. » Et la servante écouta. Du bas de son jeune age elle entendit mieux que quiconque les angoisses du garçon. Ses frayeurs que la nuit pouvait réveiller, sa crainte de ne pas être à la hauteur, de décevoir Papa, de faire honte à sa défunte Maman. Elle l'écouta lui expliquer qu'il se savait bien ne pas être à la hauteur pour être Duc, qu'il faisait ça juste pour l'amusement, se donner de la contenance. Elle le laissa lui préciser combien son ancienne vie pouvait parfois lui manquer. Elle répondait muette à ses questionnements, hochant ou secouant la tête d'un air rassurant. Ne ferait-il un meilleur bucheron comme son père naturel, qu'un Baron comme Papa ? Défiait-il les lois d'Aristote en outrepassant son ancienne condition ou au contraire répondait-il à son désir ? La vie que lui offrait Eusaias lui plaisait, mais la méritait-il vraiment ? Ne devrait-il pas tous les planter là et leur dire qu'il n'était qu'un incapable ? Pourquoi voulait-il grandir si vite et appréhendait-il autant son passage à la majorité et les responsabilités qui en découleraient ?

Perché entre deux ages il voulait encore pouvoir s'exprimer, jouer, se voir innocenté de tout comme un enfant en somme. Mais il le savait, le temps arrivait où il allait devoir leur montrer que malgré tout, il grandissait, qu'il avait secrètement grandi. Serait-il prêt se jour là à se voir réellement jugé ? Serait-il prêt à répondre aux attendre de tous ? Serait-il capable d'être cet homme viril qu'il se disait déjà être ?

Et peu à peu les questions se tarirent et prenant son sein pour oreiller, le morveux rejoignit rapidement le pays des rêves. A la fois lasse et attendrie, la jeune femme poussa un soupire d'aisance. Diantre ! Qu'il était bon d'être servante. Au moins elle pouvait coucher avec qui elle voulait sans devoir auparavant l'assaillir de stupides questions existentielles, avant de s'endormir bêtement sans avoir la force de pousser ne serait-ce qu'un râle de plaisir... Mais pour sûr ce petit homme avait su toucher son cœur. Elle se promit d'ailleurs que dès qu'il aurait enfin ses mensurations d'homme, elle s'infiltrerait à nouveau et foi de Fanchon elle ne lui laisserait guère l'occasion d'ouvrir la bouche.

_________________
Eusaias
Les élections étaient tout un art et devaient se faire en famille, le balbuzard en était convaincu. D’abord il fallait quelqu’un de doué, intelligent et agréable physiquement et moralement, ce rôle revenait donc à Jusoor. « L’ainée » était une jeune femme admirable elle était donc pièce maitresse, un peu comme sur ce jeu barbare que les maures avaient rapporté de chez eux et dont le baron n’avait su retenir qu’une chose : que le fou pouvait prendre la reine. Voilà, Jusoor était la reine et donc Cassian devait être le Roy. Admirable agitateur, le petit Blanc Combaz, savait fort bien amuser la galerie tout en mettant les gens dans sa poche. Si son verbe semblait hasardeux, il n’en était pas moins une arme pour faire baisser les boucliers adverses. Cassian se devait d’avoir, comme tout bon roy, des alliés et le choix avait été logiquement fait. Yoyo l’étoile d’amour de son papa Corbigny, joyaux sucré de Bourgogne avait su ranger nombreuses mémères de son côté en leur bourrant la bouche de macaron. Le sang des De la Josselinière coulait dans ses veines et ça c’était un signe de bon augure pour la Bourgogne. La seconde Allier, Alycianne de Blanc Combaz, la petite fille aux framboises, qui n’avait jamais fondu devant le sourire de la petite dernière de la très prestigieuse académie « Blanc Combaz » ? Les deux fillettes s’occuperaient des « sans cœur » et des « grenouilles de bénitier ».


Ensuite il fallait des Diplomates et pour cela aussi le meilleur choix avait été fait : Béatritz de Castelmaure, presque Reine de France et duchesse du Nivernais. La jeune femme était calme, réfléchi, engagée et saurait tout comme Jusoor répondre aux Bourguignons. Clémence de L’Epine, Marquise de Namour, possédait un caractère calme et un verbe posé et juste. Le Balbuzard avait voulu faire venir sa filleule, l’indélogeable maire de Sémur qui battait le record de mandat municipale. Son génie pour le chiffre était sans conteste d’un apport inestimable pour la trésorerie du conseil ducal.


Pour revenir à l’échiquier, les Blanc-Combaz s’était armée de deux cavaliers et deux tours, Ragondindam, Zandar, Zao_Jun et Whilhem des essarts. Les quatre Bourguignons avaient toujours su faire preuve d’un sens inné de la stratégie pour défendre la Bourgogne et d’une témérité exemplaire quand il fallait attaquer l’ennemi.


La dernière pièce, n’était que le fou, lui le Balbuzard et non il ne prendrait pas la Reine. A cette heure matinale, dans le baraquement réservé aux soldats de Digoine, il donnait les dernières instructions aux « plieurs ».



Lorsque les votes seront clos, vous graisserez la patte au commissaire afin d’intervertir les urnes. Ainsi nous sommes certains de faire dans les 80 %, vous serez grassement payés évidemment. Allez ! Déguerpissez je ne veux plus voir vos sales trognes.


Et le Balbuzard avait rejoint, baillant aux corneilles, le castel.


« Blanc Combaz ! Debout ! Jusoor debout et secoue Cassian au passage ! Cassian surveille voir si ta sœur se lave ! Fanchon ! Bordel Fanchon va faire chauffer les fourneaux qu’on mange ! »


Puis portant son regard sur l’écorcheur et ses sbires.


Hector, fais préparer le coche de Jusoor, nous prendrons celui là, notre vassale de fille peut bien faire déplacer notre vieille carcasse. Adalbert, Guillaume prenez une lance de piquiers et faites marche sur Corbigny avec le coche de Digoine. Que l’Etoile Rose y trône et qu’elle nous soit livrée à Dijon sans le moindre pépin. Dans le cas inverse en répondrez de vos vies. Victor, demande à notre belle intendante Bilichilde de rédiger des mots afin de prévenir chacun des autres membres. Qu’il en soit ainsi car j’ai dit !


Sourire retrouvé en voyant apparaître en haut de l'escalier la silhouette fine de sa vassale de fille.


Bonjour ma belle.
_________________
Cassian_darlezac
« Cassian ! Cesse tes minauderies maintenant ! Eusaias a fait scellé ton cheval, nous t'attendons ! »

« Hannnn mais j'ai même pas fais de la minauderie, j'ai fais du "hum-hum" de réveil ! Alors ça va un peu de dire des choses comme ça, hein... »
Il y a des matins difficiles de ces matins...

Comment ça je vous l'ai déjà faite celle là ?

Gnarf...

Soit, reprenons... Il y a des matins où vous sentez l'âme d'un preux chevalier, de ces matins où si un dinosaure pointait le bout de son nez vous saisiriez lance sans hésitation pour aller l'empaler à l'instant même. Oui il y a de ces réveils agréables qui font qu'à peine debout vous vous semblez près à accomplir l'impossible. Il y en a oui de ces journées qui commencent bien, mais pourquoi sont elles donc tous livrés avec la bonne femme en prime, l'emmerdeuse qui une fois de plus vient tout gâcher ? Et après sa vous reprochera de pas avoir le cœur à faire la vaisselle... Est-ce que je te dis que tu fais de la minauderie dès le matin moi ? Morue ! *toussotement narratif*

Bref le gamin était en pétard finalement et ce n'est pas le déjeuné qui allait lui rendre le sourire. Après avoir vérifié donc que 'Cianne se savonnait comme il fallait – ainsi que toute damoiselle de bonne éducation se devait de le faire chaque matin – il descendit rejoindre les autres autour de la tablée. Très vite la discussion se corsa.


« Non je m'en fiche je prendrais pas du coche. C''est moi le futur Duc, je décide et vous on s'en fiche de ce que vous pensez, alors pouet-pouet. »

« Mais sa trépidante Seigneurie n'a pas encore fini d'amadoué Bélial, préférant passer son temps à s'entraîner à gouverner... Il ne faudrait que vous chutiez et vous blessiez avant d'arriver sur la place publique... » Une fois de plus la vieille Jeannette avait parlé, décidément encore une qui ne savait pas se taire et s'est un regard courroucé qui lui répondit.

« Même pas vrai, il m'écoute du doigt et d'l'œil ! Et puis si c'est comme ça je pars maintenant et je vous laisse tout seul à vous planter et à vous perdre sur la route ! »

Le nez sur son assiette le Baron n'écoutait que vaguement la conversation, un poil venait d'être trouvé sur sa tartine. C'est donc méthodiquement qu'il se remettait en mémoire chaque donzelle du château pour savoir a qui celui-ci pouvait appartenir. Mais les rugissements adolescents de son fils l'empêchaient de se concentrer. Il prit donc enfin la parole pour faire cesser le remue-ménage. Ainsi redressa t-il donc la tête avant de s'exprimer.

« Cassian tu as raison, faut être triomphant en arrivant ! Mais ne nous fait pas honte ou je t'obligerai a reporter des robes ! »

Une fois le repas terminé tout était fin prêt, ne restait qu'à prendre route. Le môme chevaucherait en tête monté sur le majestueux Bélial, tandis que le baron et ses deux filles voyageraient dans le coche. Les écorcheurs de Digoine, revêtant les livrées de la baronnies les accompagneraient également, ainsi qu'une vingtaines de ploucs voyageant à pieds et transformer pour l'occasion soit en crieurs, soit en fervents admirateurs anonymes de la liste. Sans compter que sur place il rejoindraient ménestrels et catins prévus par les bons soins du Loyal Fernand et bien évidemment les autres membres de la liste.
Cassian_darlezac
« Faites place au futur Duc ! Faites place, le futur Duc ! » *

Tel était ce qu'on pouvait entendre crier sur la place de Dijon en ce début d'après-midi. Fendant la foule des badauds c'est en effet une bonne vingtaine de gaillards qui – martelant tambourins pour certains – dégageait la voie. Il fallu peu de temps pour que les ménestrels enchaînent derrière, jouant de concert dans une ode au dit futur Duc. Ainsi pouvait-on saisir au vol ces quelques brides alors qu'ils se dirigeaient au pas vers l'estrade de la liste déjà érigée :

« L'futur Duc, oui c'est bien lui :
D'Blanc Combaz, Cassian.
A genoux, prosternez vous, soyez ravis
Pas de panique, les bouseux,
Il saura vous rendre heureux.
Venez voir le plus grand Duc de Bourgogne ! »

« Le jeune Paon n'est pas si grand,
Mais ne vous y fiez pas.
Intrépide et fort vaillant,
Il vous surprendra. »

« Il a vaincu trente armées,
Tout seul et même sans épée,
La terreur de toute chochotte,
N'est point une fiotte ! »


Juché sur son Superbe destrier, qui avait jadis appartenu à Maman, l'Intrépide Idole tentant de prendre air duccal adressant quelques sourires ça et là, des signes de sa main libre, tandis que de l'autre il tenait bride. Bélial avait su jusqu'à présent se tenir bien mieux que dans leurs entrainements, aussi se félicitait-il d'avoir enfin réussi à faire comprendre à ce satané canasson qui était l'Homme de la bête. Quelques autres pécores payé par Fernand et mêlés à la populace balançaient de trop peu nombreux pétales de fleurs, les dernier encore existant en cet automne tout en criant : « Vive le fichtrement resplendissant futur Duc, vive sa nouvelle grâce ! »

Par ailleurs et pour parfaire le tableau,, quelques morues récupérés dans de glauques ruelles se trémoussaient de façon hasardeuse tout autour du jeune cavalier. Toutes revêtues de quelques anciennes robes de feue Maman chipées discrètement à Alycianne, elle balançaient vulgairement leurs hanches au rythme orchestré par les troubadours. Un instant le gamin avait culpabilisé mais il était certain que 'Cianne et surtout Maman ne lui en voudraient pas. Après tout n'était-ce pas pour la bonne cause ? Et puis il les laverait personnellement ensuite, tel était la promesse qu'il s'était faite afin de punir l'offense. Et à présent que l'heure de la consécration était arrivé, ce genre de crainte lui paraissait bien anodin. Est-il réellement nécessaire de préciser qu'il ne restait pas grand chose de ses inquiétudes de la veille à cet instant là ?

* Promis au prochain Disney, j'vous paie une bière à tous pour me faire pardonner...

_________________
Eusaias
Il avait pris Alycianne sur sa cuisse droite, son bras droit passé autour de la taille de la jeune enfant afin de lui assurer un maintient. Son épaule droite et sa tête penchée du même côté reposait contre la paroi du Coche de son « ainée ». A mi-chemin, la main gauche du Balbuzard avait rejoint la dextre de Jusoor, afin d’enlacer ses doigts au siens. Ce geste se voulait doux et rassurant, même si la petite n’avait pas vraiment besoin d’être rassurée.

Il avait déjà par deux fois siégé au conseil ducal et s’était montrée extrêmement compétente. Elle arborait un visage serein, mais elle était sa fille et c’est en bon père qu’il voulait lui témoigner son soutien.

Dijon la Grande place se livrait à eux et Cassian avait mis les moyens, en allégeant le père de ses écus, afin d’être acclamé. « Brave petit » avait pensé le Balbuzard, il se comportait déjà comme un grand seigneur. Le coche stoppa sa course près de l’estrade.


Allez mes princesses, on va leur montrer ce qu’est un Blanc Combaz.

Il descendit le premier et offrit sa main à ses filles pour qu’elles descendent sans encombre. C’est une fois la porte du coche fermée, qu’il regarda la foule de son regard le plus mauvais.

Bah encor’ un duc qui a plein lait dans les narines !

Un petit et gras bourguignon avait osé. Jugé son fils sur son âge était une chose, mais juger son fils futur noble alors qu’on est moche et gueux ça en était une autre. D’un geste du menton le Balbuzard fit signe à Hector de s’en occuper. Il ne fallut guère de temps pour que le Balbuzard puisse apprécier la couleur blanche sur le visage du gras alors qu’Hector lui chatouillait les cottes avec la pointe d’une dague. Eusaias aurait pu jurer avoir lu sur les lèvres de l’écorcheur : « Si tu l’ouvres c’est pour l’acclamer, sinon c’est moi qui t’ouvre. »

VIVE CASSIAN ! LONGUE VIE AUX BLANC COMBAZ !

La bedaine avait reprit, toujours aussi blanc. L’élément perturbateur, ne risquant plus de perturber, Eusaias gravit les marches en bois afin d’aller siéger sur l’estrade.
_________________
Jusoor
Il était usant le mini Blanc Combaz, et le mot était faible. A peine levé il était déjà de mauvais poil, mais non content de ça, il fallait qu'il propage cet état à la famille. Chose qu'il réussit à faire avec grand succès d'ailleurs. Pouvait être fier ! La Moineaute était agacée elle aussi maintenant, et si Eusaias n'avait choisi ce moment pour se tirer de sa "quête du Graal", la main de Ju se serait volontiers abattue derrière la tête blonde et fait voler quelques mèches. Mais le père parlait...

T'as entendu Cass' ? Tu ne nous couvre pas de honte...

Ju était finalement bien soulagée que le père est accédé à la demande du fils, ainsi elle n'aurait pas besoin de supporter ses caquetages le long du voyage, quoiqu'elle savait sa voix de crécelle audible à des lieues...

Dans le coche qui menait à Dijon, tout n'était que silence. Même Aly ne soufflait mot. Tournant la tête à l'opposé de ses compagnons de voyage, Ju avait le regard rivé vers le paysage défilant, sans être capable de le voir tant elle était en réflexion. La main de son père sur la sienne la sortit de sa douce torpeur et se tournant vers lui, c'est un sourire affectueux qu'elle lui offrit. Elle aimait sa présence, le rôle qu'il avait pris et qu'elle lui avait donné à la fois, et ce qu'ils étaient devenus. Sans pousser plus loin l'analyse de leur relation, Ju secoua discrètement la tête. A quoi servait de justifier une évidence ? C'était chose hautement infaisable, c'était ainsi et on ne pouvait rien faire contre.

De toutes façons elle n'aurait pu poursuivre son questionnement, les portes de Dijon la Belle venaient d'être passées et des braillements acclamatifs soudains lui firent presque saigner les oreilles. Sourcils froncés, Ju se pencha par l'ouverture rectangulaire de sa porte pour connaître la cause de ce foutoir. Un soupir la prit quand elle en saisit l'origine qui finalement ne la surprenait pas tant. Cass' avait encore fait des siennes.
Au détour d'une ruelle, une nuée de femmes investirent et encerclèrent le jeune Blanc-Combaz, mais les vagissements admiratifs poussés par elles piquèrent la curiosité de Ju. En se penchant mieux, au milieu des houppelandes de visible qualité, elle reconnut dans les chignons et les sourires abimés, l'attirail des filles des basses rues...
Enfin le coche s'arrêtait, si seulement ça pouvait faire taire les voix aigües des gouges. Ju prit la main qu'Eusaias lui offrait et à son tour descendit du coche.

Bah encor’ un duc qui a plein lait dans les narines !

Le regard de Ju se glaça dans les yeux faquins du pourceau qui avait osé considéré son frère...
Reconnaissant du coin de l'oeil la silhouette du fidèle Hector qui s'en approchait, Ju changea finalement d'expression et offrit au pendard un de ces sourires dont elle savait les secrets, malsaine, mais un sourire si attractif toutefois qu'Hector put oeuvrer à son aise.

Précédant son père sur les escaliers elle atteignit l'estrade
.
_________________
Cassian_darlezac
Sur la place les badauds se regroupaient peu à peu. Ils suivirent tout d'abord le cortège des yeux avant de finalement s'y joindre d'un pas hésitant. Après tout, ce n'était tout les jours jour de fête et cela leur donnerait peut être l'occasion de se voir jeter piécettes par des nobliaux généreux. Quoiqu'il en soit la plupart des trognes étaient marquées par la surprise. Les questions portaient d'ailleurs plus sur la cause d'un tel raffut plutôt que sur le pourquoi du comment de la magnificence paontesque. Et à cela nombre des personnes présentes avaient leur réponse, chacun y allant de sa supposition.

Ainsi pouvait-on voit par là un vieillard à la voix chevrotante brandissant déjà canne d'un air ravi.
« C'ti pas bo ça Germaine ? V'là que la révolte gronde! Ca m'rappelle l'bon vieux temps où qu'on avait bouté l'Cardinal frondeur hors d'son trône ! » « Mais non, c't'encore leur connerie d'élection que j'te dis ! » ; ainsi pouvait-on entendre par ici un pisse-trois-gouttes s'exclamer en riant « Des saltimbanques maman ! Regarde, des saltimbanques ! T'as vu comme il a de l'air bête celui qui est sur le cheval ? Hein qu'il a l'air d'un drôle, hein maman ? »

Loin de ces réflexions populaires le morveux continuait d'avancer bien enveloppé dans sa bulle. On l'acclamait et il aimait être acclamé, douce journée que voilà ! L'estrade parut alors face aux puissants sabots de l'étalon. C'est Majestueux que le gamin essaya d'y faire grimper Bélial ; c'est Superbe qu'il retenta de l'y faire grimper ; Magnifique qu'il s'escrima nerveusement pressant moult fois des talons l'animal en l'invectivant ; et c'est Ridicule qu'à la troisième ruade il chut fessier au sol. L'escalier avait beau être large cette sale carne avait refusé obstinément de le franchir.

Le gamin se releva alors prestement. Un coup d'œil en arrière lui fit comprendre que Papa déjà descendu mais qu'il s'occupait d'autre chose, le regard posé sur les personnes présentes. Par la raie d'Aristote ! Il l'avait échappé belle, un peu plus et le soir même il aurait été contraint à porter jupe en se faisant méchamment réprimander. Le Baron était certes plutôt laxiste avec son fils, mais quand il était question d'honneur le pet de travers – fusse-t-il discret – était sévèrement remis dans le sens du vent.


C'est après s'être épousseté et avoir dignement fait renvoyer Bélial, qu'il entendit émaner de la foule quelques gloussements éparses. Les spectateurs ne manquant de commenter entre eux la scène, on pouvait entendre par là un vieux révolutionnaire grisonnant s'exclamer d'un air déçu :
« Eh ben ma pauvre Germaine, c'pas avec ça qu'on va la faire not'e nouvelle révolte ! » ou encore par ici un chiard écroulé de rire bafouiller : « T'as vu Maman j'avais raison c'est un drôle lui ! Hein Maman que j'avais raison ? ! » Mais très rapidement les gloussements ou autres nuisances sonores se turent, pour laisser place à un calme olympien. Le brave Hector faisant joujou avec sa dague incitait en effet un gras-du-bide à montrer l'exemple aux autres. Alors le gamin pu prendre la parole et c'est d'une voix entre deux ages qu'il tonna:

« Boooonjooooour, Bourgogne ! »

Il aurait bien rajouter un " Est-ce que ça va bien dans vos braies c't'aprem' ? ! " mais sa modestie légendaire le contraignait à penser que ça serait en trop... Ne restait donc plus qu'à attendre quelques instant que les autres le rejoigne et il pourrait poursuivre.
_________________
Le Clameur, incarné par Cassian_darlezac
Bernard Flonssac de son nom, tout le monde avait prit pour habitude de le surnommé Berni-Flonflon. Si cela l'avait traumatisé toute sa jeunesse – ses camarades n'étant pas en manque de railleries à son égard – il avait très tôt su tiré profit de son patronyme. C'est à l'aube de sa majorité qu'il avait compris l'intérêt commercial d'un surnom pareil : il restait dans toute les mémoires. Il avait alors pensé à devenir artisan. Mais ne sachant rien faire de ses dix doigts, ce projet de carrière avait très vite été gommé. S'il était fort érudit, il possédait entre contre parti deux mains gauches et des saucisses au bout des doigts. Enfin il s'agit là d'une image bien évidemment, sinon l'aurait quand même fait boucher, l'était pas couillon non plus...

Bref son érudition et son malaise croissant envers la gente féminine – quand il s'apperçut que c'était les derrières masculins qui recueillaient prioritairement ses regards – l'avait conduit comme tant d'autres désœuvrés à vouloir emprunter la voie du Seigneur. Malheureusement pour lui on lui avait fait comprendre qu'évêque et Berni-Flonflon ne faisait bon ménage. Monseigneur Berni-Flonflon ? Ça ne faisait point sérieux, que diantre !

En désespoir de cause il était donc devenu troubadour, choix judicieux que voilà. Son organe qui tendait vers les plus graves qu'il soit ravissait ses auditeurs. Malheureusement il comprit vite que ses mœurs sexuels dépravés et son métier risquait de le conduire au bucher. Alors était-il finalement devenu humble clameur, lisant sans faillir chaque papelard pour lequel on le payait grassement. Voilà pourquoi était il là, papier conséquent à la main. Il avait pour ordre de lire pour chaque membre montant sur l'estrade la présentation qui lui était associée. Peut à peu l'estrade commençant à se remplir, et de sa voix gaillarde – tentant d'y mettre le ton – l'homme entama donc sa lecture.



null

Cassian d'Alezac de Blanc Combaz, petit Duc de Bourgogne, petit Baron de Digoine, petit Seigneur de Saint-Robert : Jeune homme fichtrement mign*rature* Resplendissant dont tous n'ont de cesse de vanter les nombreux mérites, réputé pour son intrépidité et sa vivacité d'esprit et ce malgré son jeune age, il a été choisi par tous et surtout par le Baron de Digoine – dont l'intelligence n'est pas moins légendaire – pour guider chaloupe et matelots vers la consécration. Selon certains il le ferait en l'honneur de feue Aleanore Jagellon Alterac – sa défunte mère adoptive – pour d'autres il s'agit d'une envie de grappiller quelques titres. Mais c'est en fait une grandeur d'âme sans précédent qui pousse le jeune homme le plus talentueux de Bourgogne à entreprendre ce périple, pour la gloire de tous.


Jusoor de Blanc Combaz : Gente pucelle non sans caractère, l'ainée des enfants Blanc Combaz n'a jamais eu de cesse de s'investir pour la Bourgogne, éblouissant tout les Bourguignons par son ardeur et sa générosité. C'est notamment quand elle fut CAM qu'elle pu faire montre de sa juste valeur accomplissant miracles sur miracles, selon quelque témoignage – dont celui incontestable du Splendide baron de Digoine – jamais mines Bourguignonnes n'ont été plus prolifiques que durant son mandat : l'or fleurissait dans la pénombre éclairant les mineurs de sa pureté, la pierre taillée se multipliait sous des regards hagards, du sol poussait – en quantité innombrable – le fer qu'il ne restait plus qu'à marteler.


Eusaias de Blanc Combaz, Baron de Digoine, Seigneur de Saint Robert : Il est inopportun de présenter encore celui que tous surnomment avec raison le "légendaire". Martyr de Bourgogne, durant son mandat de Duc il s'était fait empoisonné par quelque pleutre souffrant de son éternel ombrage. Aristote soit loué, il lui a été accordé de vivre quelques années de plus pour continuer à guider la Bourgogne vers la voix de la grandeur. Ce qu'il n'a jamais cesser de faire avec le brio qu'on lui connait et ce qu'il fera encore et toujours écrasant marauds, chochottes, et autres couards sur son passage.


Yolanda Isabel de Josselinière : On ne présente plus le grand Duc de Corbigny, Erik de Josselinière, qui fut par trois fois Duc de Bourgogne et est à présent Pair de France. Il est également vain de présenter la plus grande des angevines la Duchesse de Château-Gonthier Fitzounette de Dénéré-Penthièvre qui fut par trois fois également Duchesse d'Anjou. A quoi bon alors présenter Yolanda Isabel ? Savant mélange de deux tempéraments affirmés cette jeune Bourguignonne est déjà promise à un destin hors norme. Légendaire de part son charme il est dit que tout grand de Bourgogne ayant croisé sa route n'a pu que courber l'échine devant sa superbe. Si on en croit certaines mauvaises langues sa taille y serait pour quelque chose, mais ce n'est là que balivernes. Pour preuve, même l'Immense Baron de Digoine avoue succomber devant un charme si ravageur.


Ragondindam : Colonel de l'ost Bourguignon, celui que tous surnomment aujourd'hui l'Irréductible, a su suer sang et eau pour la Bourgogne. On ne compte les adversaires qui sous sa main sont tombés ni même les veuves se pâmant à son passage époustouflées par tant de bravoure – même le Preux Baron de Digoine surnommé pourtant tant de fois le Hardi ne peut qu'admettre qu'il a là un allié à sa taille. Que les lâches rougissent donc, car voilà un homme qui n'aura de cesse de leur montrer la signification du mot "courage" !


Clémence de l'épine, Marquise de Nemours : Que serait la cour de Paris sans cette grande Dame qui ne cesse de la faire briller ? Que serait la noblesse française sans Clémence de l'épine ? Le Superbe Baron de Digoine – dont tous chantent également la renommée – avoue lui même ne point pouvoir inviter ménestrel à sa table sans qu'une ode à la jeune Marquise de Nemours ne soit clamée. Le piquant de l'épine symbolise son esprit, quand de la beauté de la rose elle se pare. C'est avec enthousiasme et perspicacité qu'elle se joint à la liste A Bas les Chochottes pour faire flamboyer la Bourgogne.


Béatrice de Castelmaure, Duchesse souveraine de Bolchen, Duchesse du Nivernais, Comtesse du Lauragais, Vicomtesse de Chastellux, Vicomtesse de Baudricourt, Baronne de Chablis et Baronne de Laignes : S'il y a une femme que l'histoire devra retenir c'est bien Béatrice de Castelmaure, tant adulée en empire qu'en France. Son Illustre Grâce qui était un temps pressenti pour devenir Reine n'a eu de cesse de travailler à la grandeur de la noblesse où qu'elle soit. Ayant un temps diriger avec brio le collège de la noblesse Bourguignonne, celle dont la magnificence est tantôt convoité ou fait tantôt pâlir, est à présent de retour sur nos terres. C'est donc tout naturellement qu'elle se joint à la liste qui fera de la Bourgogne le Duché le plus resplendissant et le plus convoité de France. Que tous les nobles étrangers nous jalousent, Son Altesse Sérénissime est une Bourguignonne, une vraie et sait en être fière. Il se murmure même au sein de la Grande, de la Magnifique, de la Glorieuse noblesse Bourguignonne que si elle n'avait pas déjà bague au doigt, le Hardi, le Noble, le Bel Eusaias – pourtant si désiré par ces Dames – convolerait déjà en juste noces.


Wilhem.des.essarts : Il est des rencontres surprenantes de ses rencontres où nait une alchimie. C'est lors d'une de ces rencontres que l'Admirable Wilhem nous a rejoint. Sans doute ébahi par la prestance du Digne Baron de Digoine, la discussion entre les hommes s'était amorcée. Il manquait une place sur la liste de son Intrépide fils, voulait-il y être ? Le brave homme le désirait, ainsi le Généreux Baron accéda-t-il à sa requête. Parce que l'opinion de tous compte et qu'il est important de laisser sa chance à chacun l'Admirable dont le surnom est tout trouvé fait à présent parti de ceux qui aideront la Bourgogne à atteindre des sommets.


Zao_jun : Militaire chevronné, colonel de l'ost également, le Fringuant Zao est de ces hommes à poigne qui savent mener une mission jusqu'au bout, de ces hommes à qui le Paternel Baron de Digoine lui même confirait la vie des siens sans sourciller. Combattant émérite, ne reculant devant rien, il est de ces braves grâce à qui la Bourgogne demeure toujours majestueusement inébranlable. Un homme de confiance, sans peur ni reproche qui continue à défendre les siens envers et contre tout, voilà qui est le colonel Zao.


Zandar : Notre troisième colonel n'a pas à pâlir face aux deux autres, surnommé depuis belles lurettes tantôt le Robuste, tantôt l'Inébranlable Zandar, il est sans conteste un héros de la Bourgogne. Puissant, maniant la bâtarde comme nul autre, il est même dit – si on en croit le très Savant Baron de Digoine – qu'il aurait à lui seul d'un mouvement de poignet habile décimé un bataillon d'une vingtaine de marauds faisant tous au moins huit pieds de haut. Et c'est cet homme extraordinaire qui a aujourd'hui rallié notre cause afin que nul ne puisse plus jamais remettre en question la vaillance de la Bourgogne, sous peine de voir sa tête gisant à ses pieds. Tremblez trublions en tout genre, car avec un tel homme au conseil plus personne ne se moquera impunément ni de la Bourgogne, ni de sa noblesse.


Alycianne de Blanc Combaz :

Pour l'exquis quartz de Bourgogne,
Oyer claironner vielles !
Quand l'ange brun montre sa trogne,
Elle éblouit jusqu'au ciel.

Le Fantastique Mécène qu'est le Mirifique Baron de Digoine en témoigne, il s'agit là de la première strophe d'une des odes les plus chantées de Bourgogne. C'est pourquoi avons nous pensé qu'il n'y avait guère meilleur moyen de présenter la cadette Blanc Combaz. Ou quand pureté, bonté et beauté enfantine se mêlent, s'entremêlent à vous en donner le tournis. Point alors un sourire si parfait qu'à genoux vous en accueillez les bienfaits.


Ccsdb : Que dire de la Grande, la toute puissante mairesse de Sémur si ce n'est qu'il s'agit là sans nul doute de la plus extraordinaire économiste du duché, même le Talentueux Baron de Digoine – pour qui l'économie n'a aucun mystère – le reconnaît sans peine. Remuant pieds et mains ce petit bout de femme sans prétention sait réaliser des miracles, doublant à chaque mandat les fonds municipaux, approvisionnant à ses concitoyens les plus modestes de marchandises à un prix dérisoire, elle a su gagner le respect de tous. Ne cherchant pourtant pas l'adulation, c'est afin de délivrer ses précieux conseils que la Modeste Ccsdb c'est joint à nous de bon cœur afin de s'assurer que la Bourgogne ne soit jamais dans le besoin.

Alycianne
[Digoine -C'est si bon d'être à la maison]

Alycianne s'est faite à Digoine aussitôt le premier regard jeté à la propriété. Mais l'importance de cette demeure par rapport à toutes les autres qui lui sont ouvertes (après un grand sourire), ce sont les personnes qui y vivent. Sa famille. Le nom sonne encore étrangement à ses lèvres, elle s'était faite il y a bien longtemps à ne plus en avoir, mais il résonne tout de même d'une connotation particulière. La tension qu'elle éprouve quand elle en parle est adorée, c'est son coeur qui éclate de fierté, son coeur qui se gonfle d'amour. Et la gamine en vient même à ne vouloir jamais s'habituer à sa famille, toujours en être surprise, toujours s'en rappeler, toujours s'en féliciter, toujours garder à l'esprit combien elle en est chanceuse.

Le bain. L'eau chaude apaise, la servante s'agite, les sons sont ténus.
La môme se résigne enfin à sortir la tête de l'eau.


-...vez très bien qu'il faut du temps pour séchez vos ch'veux, et si vous partez 'vec les ch'veux mouillés par ce froid, vous attraperez, ma mère qui m'disait pareil qui l'tenait d'sa mère, la môÔôrt !

La gamine n'hésite pas. Retourne sous l'eau. Les criaillements de la bonne lui parviennent que sous un glougloutement bien plus agréable à l'oreille.
Mais elle sait qu'elle devra sortir du baquet. D'un, aujourd'hui était une journée importante, on allait présenter la liste à grande part familiale. De deux, l'eau se refroidissait. De trois, l'air lui manquait.

Elle refait surface, retrouve son souffle, puis se lève.

Fin prête, mon capitaine !


[C'est parti pour le show !]

Du coche, elle regarde Cassian, qui monte à ses yeux divinement le grand Belial. L'Etincelle est avec eux, aujourd'hui. Elle la voit avec le cheval, elle la perçoit dans cette lueur dans les prunelles sombres de son père, elle la frôle dans le filet de perles contenant ses boucles.
J'espère que tu nous vois, dans les belles loges, Là-Haut, avec Aristote.
Et en grignotant des fruits confits, of course.
Ses yeux tombent sur l'aînée Blanc-Combaz. Elle ne la connait en vérité que peu ; l'aime pourtant, c'est une Blanc Combaz. Espère tout de même lui parler, partager avec elle quelque chose (un gout immodéré pour les cailloux ? des entrainements à l'épée ? des réflexions philosophico-inutiles ? un profond respect teinté de méfiance envers les pigeons ?).

Et c'est son frère qui mène la danse : oui, le resplendissant blondinet sur le beau cheval tout devant, qui salue diligemment la foule, et... Se vautre misérablement. Hum. Nous disions ? L'Intrépide Paon qui se relève sans une égratignure, c'pas une chochotte que son frère, c'est clair.
Et la môme qui descend du coche, lâche à regret la main du Balbuzard. Aujourd'hui elle doit paraître plus grande que d'habitude, aujourd'hui elle doit paraître adulte, et les adultes ne se tiennent pas la main, ce qui est déplorable bien entendu.

Elle grimpe sur l'estrade, lisse les plis de sa robe écarlate, puis affiche son sourire éclatant. Et au "Bonjour Bourgogne !" de son frère répond l'écho haut perché :


- Bonjour !


Peu l'ont entendue, mais ça a été dit. Et alors s'infiltre en elle une question venue de nulle part : "Pourquoi les nuages, qui n'ont pas d'ailes, peuvent-ils voler ?". La réponse ne lui venant pas à l'esprit, elle se promit d'en parler un peu plus tard à la première personne à portée de voix. Mais pour l'instant, pas de torture de méninges, il faut sauvegarder ces pauvres neurones pour le peuple, elle doit être tout à lui. Dévoué, notre Quartz.

Le clameur présente la liste, elle ne connait pas toutes les personnes y figurant, a pleinement confiance en Cassian. Des yeux cherche Clémence, aimerait lui glisser quelques mots, elles ne se sont pas revues depuis...

Des ailes de mousse, ça ressemble pas à des ailes de plumes !
Voilà pourquoi on a l'impression que les nuages n'ont pas d'ailes, ces petits farceurs en ont bel et bien, seulement elles ne se reconnaissent pas facilement.
Et ravie d'avoir trouvée réponse à sa question existentielle du moment, elle n'en sourit que davantage.
    Tombez sous le charme, mes petits (bourg)mignons...

_________________
Yolanda_isabel
[Corbigny city, toi-même tu sais !]

Les mains s'agitent, les pieds galopent et l'Etoile joue avec sa soeur de lait retrouvée, indifférente à l'agitation qui prend la valetaille. Sagement, allongée sur le lit, elle fait bouger les poupées de chiffons, raconte une histoire sans mot puisque les mots sont inutiles dans leur univers. Et enfin, un oeil se lève sur ce qui l'entoure. Quel jour on est ? Interrogation muette à laquelle répond Constance qui accourt deux petites robes en main.

_ Apprêtez vous mes demoiselles ! Il faut aller en ville, le Digoine vous fait quérir pour la présentation de la liste de Cassian, dans quelques jours.

Cassian, il est fort, Cassian, il est beau et mieux, Cassian, il est blond. Un sourire ravi à sa pine-co et elle saute du lit en riant avant de se jeter sur la petite robe et de l'enfiler en vitesse. Il leur faut se dépêcher, Corbigny n'est pas à côté de Dijon, loin s'en faut. Et dans le coche qui les mènera à l'hotel particulier du Pé-Pair, les fillettes jouent encore toutes occupées à leur bonheur retrouvé. Se quitter ? La chose n'est pas abordée, et bien loin d'être envisagée.

[Hello Dijon ! Puts ur hands up in the air !]

Barbie girl & cie in da place ? Vous en rêviez ? Elles l'ont fait. Macarons dans la main, main de la copine dans l'autre, elle descend du coche corbigniesque avec un sourire doux. Peuple, je t'aime ! Cassian lui a promis qu'elle porterait la parole, et secrètement depuis quelques semaines, elle s'entraîne à corriger ses défauts d'énonciation, à parler comme dans les contes d'amour courtois, inondant Mara Lalia de mille et une paroles sans suite logique, just for ze feune ! Consciencieuse et tout à fait dévouée à la cause des Blanc-Combaz puisqu'il s'agit de la sienne. Oui, tout lui appartient, même toi public ! Comment lui refuser ? Les grands yeux azurées rient de voir le petit peuple à travers les gardes corbigniesques, suivie de Titi Pierre, elle gravit les marches de l'estrade en souriant à la petite rouquine. Je t'aime, je fais ça et on retourne jouer.

_ Le bon jour vous va ..

Ca fait classe hein ? Même si elle a pas compris pourquoi le bonjour allait quelque part.
_________________
Cassian_darlezac
Tandis que le crieur criait, que les arrivants arrivaient, que les saluant saluaient, le môme quand à lui était tout concentré sur ce qu'il s'apprêtait à dire. Il avait à présent assez retardé l'arrivée des débats afin de limiter le nombre de questions gênantes. Une fois le dernier membre présenté il prit donc la parole.

« Bien, bien. Aussi maintenant que tout le monde est présenté, passons donc au plus ennuyeux. Il est dans les traditions de présenter du programme, quand bien même tout le monde s'en contrefiche. Ca fait comme si on a des idées et ça plait au peuple qui se laisse facilement impressionner par ce genre de fadaiseries. Mais comme nous ne sommes de ces chochottes à gratter bêtement du papier et à réfléchir des heures sur des choses qui ont déjà été pensées et présentés milles fois, on a décidé de ne pas faire de la perte de temps avec du truc inutile.

Aussi vous ne verrez pas ici que nous comptons faire prospérer le Duché, ainsi ne lirez-vous pas à quel point nous voulons nous battre pour une Bourgogne forte et diplomate. Vous serez surpris aussi de ne pas nous entendre clamer au combien on veut de l'ost vaillant et sans peur avec plein de soldats dedans. Et comble de tout on ne vous promettra de faire plein de communication pour abrutir du plouc ignare qui n'y comprendra rien, mais sera content. Non tout ce qu'on peut vous dire c'est que nous nous engageons à faire ce qu'il faudra en temps et en heure pour le bien de la Bourgogne.

Toutefois – comme dit dans le précédemment – si vous avez des questions à nous poser sur des points en particulier n'hésitez pas, nous saurons vous faire de la brillante réponse comme d'habitude en grands orateurs que nous sommes. »

_________________
Maud
Elle avait pris son p'tit baluchon pour la route avec du pain dedans. Le moins cher sur le marché et plein de charançons.
Faut dire qu'elle économisait écu après écu la Maud.
L'hiver était bientôt là et les oripeaux qui la couvraient tiendraient pas un nouveau printemps. Déjà que sa mère, et ses deux grandes soeurs les avaient usés jusqu'à la corde.
Avec son bâton pour rosser le premier brigand qui se montrerait sur les noeuds, c'est une promesse qui la mena sur la Grand Place.
On se croyait au marché tant y avait de monde qui vendait des paroles et des promesses. Elle avait bien entendu un crieur donner des noms et un jeune homme tout bien fait et bien mis racontait des mots qu'elle comprenait pas bien.


M'sieur? Hey M'sieur! C'est-y-vous qui vous appelez Eusaias?

Montrant le parchemin qu'elle avait bien gardé dans son décolleté.

Parce que m'sieur, j'viens chercher mon macaron que vous avez promis si on votait pour vous. Sauf que m'sieur, moi j'sais pas comment qu'on vote et puis j'sais pas pourquoi j'voterai, mais les macarons, ça j'connais m'sieur et même que ma mère disait toujours "Maud , vaut mieux un macaron dans la bouche que dans l'oeil" et c'est pas pour dire m'sieur, mais ma mère elle avait souvent raison, Que l'Très Haut va savoir ce qu'c'est que d'avoir ma mère avec elle.

Et elle éclata de rire en pensant à la scène:

Pensez m'sieur, mon père l'est jamais arrivé à la faire taire la mère.
Tout ça pour vous dire m'sieur, c'est qu'j'ai fait toute la route pour vous voir. Me dis même que ça vaut deux macarons. Ma mère disait toujours " Maud, l'avenir sourit à ceux qui en demandent plus".

Et si j'suis là c'est parce que suis douanière à Cosne. C'était mon tour c'te semaine et pis j'ai pas reçu l'ordre de m'sieur le Prevôt, alors y a madame Gab qui a pris mon tour. Une bien gentille dame que m'dame Gab . Pas autant que m'dame Edwenn mais j'vois plus Dame Edwenn alors si vous la croisez, vous pouvez lui d 'mander pourquoi on la voit plus à la douane?
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)