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[RP] Un ange redescend …

Cl0e
Occupée à bercer dans ses bras la petite Roxanne, qui avait bien grandit, assise sur le petit banc devant sa maison, elle regardait les oiseaux voler de branches en branches, Georgia étendre le linge, Stella jouer avec elle-ne-savait-trop-quoi-au-juste-et-ne-voulait-pas-savoir, l’étalon blanc de feu son mari agiter sa crinière. En résumé, elle papillonnait. Papillon, emblème de son Opale, qui avait fuit son propre mariage … Et voilà ! Elle essayait de ne pas penser, de rêvasser, mais les mauvaises pensées revenaient toujours. Chassez le naturel il reviendra au grand galop, comme disait sa gouvernante. Elle avait pas tord …
La fillette tira sur l’une de ses mèches blondes, si claires qu’elles en étaient presque blanches. Son regard se porta sur ses grands yeux curieux de la petite. D’un vert si profond que c’en était bouleversant. Tirant sur le gris, comme ceux de sa mère, ses boucles brunes froufroutant. Les chiens ne faisaient pas des chats .. Une papillon vint se poser sur le petit nez de la gamine, la chatouillant et la faisant rire aux éclats.


- Oh le coquin papillon ! Il voulait te manger le nez ? Oh !!! On lui donne la fessée ?
- Vi vi ! Féchée ! Maman ?
- Maman rentre bientôt, elle devait voir une dame pour du poisson.
- Hu ?
- Oui, ça va pas sentir très bon, je sais, tu n'aimes pas ça.


La petite grimaça. Apparemment, « pas bon » était un langage universel. Et poisson aussi … Le papillon était repartit, sous les grands gestes que faisait Roxanne pour le faire déguerpir, et s’était mise à gigoter.

- Hé hé hé, qu’est-ce que tu me fais là ?
- Pa’terre !


Elle déposa la petite au sol, instable sur ses petites jambes. Qu’importe, elle fit trois pas, et tomba sur son séant, pile à côté de Stella, qui la regardait d’un air étonné et méfiant, l’air de dire « me touche pas ! ». Manqué, car la petite attrapait déjà la patte du félin et la secouait.

- Bonjou’ sat !

La chatte angora râla, et Cloé sourit. A force, elle finissait par comprendre ce que baragouinait la petite, sinon elle n’aurait pas comprit qu’elle venait de saluer le chat. Les enfants, tout un art.
Surveillant que Stella ne sorte pas les griffes, elle rajusta ses braies qui avaient une fâcheuse tendance à monter sur ses hanches. Foutu ventre. Puis c’était quoi ce ventre ? Certes, elle avait fait des excès cet été, mais ce n’était pas sa faute, elle était gourmande ! Puis les premières grappes de raisins faisaient leur apparition dans les coupes de fruits, et elle adorait ça. Sauf que c’était vraiment pas bon pour la ligne… Bah, un peu de marche en forêt, sur des sentiers pentus, solutionnerait ce petit désagrément. Elle reporta son attention en attendant que sa filleule rentre.

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Bee.zee
La seule compensation du jour avait été de voir, sur l’étalage d’un marchand ambulant, des mirabelles d’une couleur qui, seule, donnait l’eau à la bouche. Le ciel menaçait pour ses prochains jours, il fallait bien trouver un peu de réconfort… Hum, les kilos qui se trimballaient sur ses hanches semblaient approuver généreusement. Qu’importe, ça tiendra chaud.
Elle abandonna très vite son châle. Non parce qu’il faisait froid, mais parce qu’il y persistait une odeur qu’elle haïssait cordialement.


Fichus poiscails…

Elle râlait sur le même refrain depuis qu’elle avait quitté le marché, un quart d’heure plus tôt, et qu’elle tentait de se frayer un passage dans les rues encombrées de la ville. Les retraités estivaux avaient enfin sortis le nez du monastère, et ne passaient pas inaperçus. C’était en effet les seuls ayant encore la peau claire. Ceux qui à l’inverse avaient trimés aux champs, elle les avait retrouvé derrière les étals de la place, claironnant à qui voulait l’entendre qu’ils vendaient les meilleurs fruits du Comté.
Bee ne cacherait sûrement pas qu’elle avait gratifié la poissonnière d’un regard de travers, et avait même évité consciencieusement son étalage. Du poisson, elle en avait soupé ! Une livraison à une Dame lui avait value d’être suivie par des relents d’odeur que même le savon de Marseille peinerait à enlever.

Il lui tardait de retirer sa robe et de se plonger dans un bon bain avec sa fille, de partager un sirop de violette avec sa Blonde préférée et surtout de sentir bon.

Elle trouva tout son petit monde devant la maison, les unes occupés, les autres à papillonner…


Bonjour les Princesses, coucou Cloé ! Vous avez passé une bonne journée ? Pas de soucis avec Roxanne ?

Georgia, tu saurais me faire partir cette odeur tenace sur mes vêtements ? Et j'ai apporté des mirabelles, si tu veux faire une tarte !

Et Bee de lancer un regard d’excuse à sa marraine.

Dis, on bannit tout ce qui porte des écailles dorénavant, d’accord ? Et il te reste un peu de sirop de violette ?

Avant de rentrer, presque sans attendre sa réponse, elle prit sa fille par la main, laissant à Stella un moment de repos.

On va goûter, ma chérie ?
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Cl0e
Ses yeux quittèrent momentanément Roxanne lorsqu'elle entendit Bee revenir. Lorsqu'elle la sentit aussi. Elle se retint de se pincer le nez, quand même, ça ne se faisait pas. Au lieu de ça, elle plaqua un sourire sur son visage angélique, et lui répondit.

- Bonjour ! Oui, tout s'est très bien passé, on s'est bien amusées toutes les deux. Et puis, ça m'a fait du bien de ne pas rédiger des courriers ou autres rapports pour une fois. Je les ferai tout à l'heure.
Roxanne a été très sage, et elle n'a pas fait de bêtise. Enfin, seule Stella te dira le contraire, mais c'est tout.
Par contre ... le poisson c'est bon pour la mémoire, puis j'aime bien moi, alors non, on bannit pas. Mais tu peux quand même prendre de la violette, il doit y en avoir dedans.


Elle retint un ricanement quand il fut question de "goûter". A coup sûr, il n'y aurait pas que la fille qui allait manger.
Elle s'adossa au mur, et regarda un écureuil sauter de branches en branches, à la recherche d'une noisette sans doute.

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--Blanc_chevalier


Du haut, très haut, des cieux, le chevalier les observait. L'une en Languedoc partie rejoindre un ami - lequel il surveillait, qu'il aille pas tourner autour de sa fille de seulement onze ans, avoir un fantôme à dos ne serait certainement chose qu'il apprécierait -, et sa blonde épouse, Cloé, qui faisait face avec courage à son départ aussi soudain qu'inattendu. Il avait réussit à leur épargner de le voir agoniser dans ses derniers jours, dans la maladie et la souffrance. Simple question de fierté. On était chevalier ou on ne l’était pas.
Toujours à Lectoure, alors qu'il aurait tant aimé vivre avec elle dans son Nord, bien qu'originaire de Florence, voyager avec elle lorsque la Licorne avait besoin de lui. Chose qu'elle avait faite durant trois mois, avant de retourner à son devoir d'armagnacaise, et qu'elle accomplissait avec brio, malgré les dires de certains vauriens qui n'y connaissaient rien. Ce n'était pas pour rien que le chevalier avait arrêté la politique ... Trop d'opportunistes en tout genre, et il rageait de les voir s’attaquer à son épouse. Ou plutôt sa veuve …
Mais là, ce fut autre chose qui le fit redescendre de ses nuages. Quelque chose hautement plus important que les chamailleries, que les règlements de compte dont il n’avait cure. Il fallait que Cloé prenne conscience d’un changement crucial qui s’était opéré voilà quelques petits mois, mais dont elle ne s’était pas rendu compte. Lorsque, après l’avoir maintes et maintes fois observée, il avait comprit ce qu’il se passait, le fantôme aurait pleuré de joie s’il en avait encore été capable. Son ange lui avait offert le plus merveilleux des cadeaux, ce dont personne n’avait été capable, ce sentiment d’avoir réussit sa vie, bien que tardivement, auprès de la jeune lectouroise. La seule qui ait réussit à atteindre le cœur du chevalier, et encore plus extraordinaire, à l’épouser. Aucune de ses précédentes compagnes ne lui avaient donné cette envie de s’unir devant le Seigneur.
Dans un souffle d’air, le barbu passa sur Lectoure, et atteint la lisière de la forêt, où trônait leur demeure. Devant la porte, sur le petit banc de pierre, se trouvait sa belle, veillant sur la petite Roxanne, les yeux emplis de tendresse. Cette petite et Malvinae avaient réveillé chez la blonde un puissant instinct maternel qu’ils ne soupçonnaient pas, puisqu’elle était effrayée à l’idée de la grossesse. Et pourtant … Il lui fallait lui communiquer une information cruciale, mais il ne savait comment. En attendant de trouver un moyen, il regardait Bee rentrer du marché, semant une odeur de poisson et attirant tous les chats du voisinage sur son passage, chose qui fit sourire le chevalier. Au moins Cloé n’était pas seule, Bee veillait sur elle, il lui faisait confiance.
A présent, Cloé était seule. Bee et Roxanne étaient rentrées pour le goûter de la petite, quoique la mère risquait d’en profiter pour grignoter. Il pouvait désormais s’approcher, et s’assit sur le banc de pierre, rafraîchissant probablement l’air, puisque la veuve frissonna. Il se félicita d’avoir attendu que Bee soit rentrée pour s’approcher. La blonde était perdue dans la contemplation d’un … arbre ? Il était vrai qu’elle adorait les arbres, mais … enfin, peu importait, puisqu’il n’était pas là pour ça. Avec mille précautions il avança sa main transparente vers la veuve, se demandant si elle la traverserait ou pas, s’il sentirait sa douce chaleur, et si elle, elle sentirait sa présence à lui, et le toucher. La main avança un peu plus, et se posa sur le ventre de la blonde, qui sortit soudainement de ses rêveries. Il retira sa main, scrutant son visage, l’expression qu’il avait. Était-ce de l’inquiétude, de la curiosité, du doute, la réflexion ? En tout cas, il fut rassuré de ne pas y déceler de peur, car c’était bien la dernière chose qu’il voulait voir dans ses beaux yeux myosotis. Surtout quand c’était l’amour et la vie qui l’avait attiré ici-bas.


- Mon ange ...
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