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[RP] La lice canine: "Tue Waf-waf, tue !"

Sancte
[Sur la porte de l'Amiral C.]




Jusqu'alors, les caves centenaires du Tripot étaient dédiées à la conservation et au bon vieillissement du vin, mais également à stocker du grain, plus d'une centaine de variétés de bière, des matières premières telles la laine, le lin, et le cuir, ainsi que de la viande qui avant de séjourner au cellier, passait au fumoir. Profondément enterrée, fraîche et humide en hiver comme en été, elle faisait honneur à tous les casiers et armoires qu'elle comptait. Du fait de la concurrence infligée par la Brouette Occitane, les ventes avaient quelque peu baissé ces temps derniers et la place laissée par la vente expresse des reliquats de Bourgogne et de Champagne pouvait désormais être allouée à quelques activités inavouables, derrière les coffres de rangement, les godets, et les tire-bouchons.



- On entreposera les cages ici. lâcha Iohannes à ses acolytes peu amènes. L'arène au milieu, détourée par des bottes de foin. Et les gradins autour.
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Gnia
En parlant d'acolytes peu amènes...
Drapée dans un long mantel noir simplement retenu d'une broche d'argent, l'Infâme, au bout d'un escalier raide, finit par pénétrer dans les caves humides qui puaient le salpêtre du Tripot de l'Advocatus. Une main blanche fit enfin glisser le capuchon qui masquait ses traits et elle eut un sourire quand ses yeux s'habituèrent à la faible lumière. Le Gouverneur avait bien fait les choses.

Sur ses talons, le garde du corps de sa nièce, un sourd et muet avec un nom de loup. Cela tombait bien puisque sur ses talons à lui suivait un molosse retenu d'une main ferme par une courte laisse. Un de ces chiens taillés pour la guerre et la chasse au loup qu'Agnès avait fait venir de Bapaume. Son plus bel animal, musculeux et féroce, ce qui lui avait valu d'être appelé Berserk, le guerrier fauve ou guerrier loup, inspiré de l'héritage nordique de l'Artésienne Grandeur.



Elle aurait préféré faire concourir elle-même sa bête mais elle s'était posé en arbitre de ces combats, aussi, ce serait Wolv qui lancerait Berserk dans la lice. Certaine que le taciturne garde du corps saurait s'occuper et préparer le chien avant le combat, elle s'avança donc sans attendre vers Iohann.


Et bien Amiral, vous avez aménagé fort coquettement vos caves... Espérons que cela attirera du monde.

Elle plissa les yeux pour deviner si déjà certaines cages abritaient un occupant et tâcha de ne point faire poindre sa déception face au vide ambiant de la lice improvisée et qui tranchaient résolument sur le bordel de l'aubergiste et tavernier modèle qui s'entassait sous les voutes, remisé à l'écart.


Alors Iohann avez-vous amené votre gros rat de lévrier pour concourir ou bien opposerez vous un adversaire digne de ce nom à mon guerrier fauve ?

Tout en insultant donc le brave lévrier de l'Amiral qui pourtant lui avait autrefois rendu un fier service à une époque où elle se piquait de faire le mur de chez son cousin pour rejoindre à la brune le peu fréquentable sicaire dans la pampa angoumoise. Pauvre bête, il n'était affublé de ce ridicule quolibet que parce que la Saint Just savait pertinemment que cela agaçait l'auguste gouverneur de Montauban.

Un sourire amusé flotta un instant sur ses lèvres, dénotant enfin avec le visage austère et le regard dur de l'artésienne. Elle se dégotta un tabouret branlant qu'elle tira jusqu'à un tonneau posé debout qui ferait guise de table de fortune sur lequel elle posa un nécessaire à écrire, prête à consigner le nom des maîtres et des chiens qui désiraient se lancer dans l'aventure.
La voix rauque se répercuta sur les pierres moisies pour annoncer l'ouverture donc des inscriptions.


Que ceux et celles qui sont propriétaires de molosses, de féroces chiens taillés pour le combat se fassent connaitre !
Possesseur de chiens de salon, d'apparat et autres chiens de lopettes, passez votre chemin, d'ici peu, la terre de la lice sera abreuvée de sang !


Simple. Sans fioriture. Parfait.
En toute simplicité.



RP ouvert à tous.
Viendez faire inscrire les toutous de vos persos, parier sur Médor ou Attila, ou tout simplement assister au pestacle.
Règles et table de résolution HRP des combats à venir dès qu'on aura suffisamment de participants.
Bon jeu.

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Wolverine669
L’humeur est gangreneuse, le temps est pluvieux mais Wolverine suit la tante de sa maîtresse : l’Infâme. Sans un bruit ses pas se mêlent à ceux de la Comtesse qui a revêtu un long mantel noir. La petite Rose allait-elle les rejoindre ? Nul ne le savait vu son humeur du moment mais lui était heureux, dans son élément.
Le Mastiff lui avait été présenté quelques temps auparavant et il avait eu une affection toute particulière pour ce chien qui avoisinait les 123 kilos de muscles et ses 85 centimètres au garrot.
La main ferme tenait la courte laisse et ses gros doigts caressaient de temps à autre l’arrière des oreilles du molosse. Le museau court, les babines retombantes, le poitrail éclaté, Berserk se stoppa en même temps que Wolv, au son de la voix de la Comtesse pour le Molosse, à l’arrêt du corps de la Comtesse pour Wolverine qui était sourd et muet de naissance.
Alors que cette dernière avait l’air de discuter avec un homme, Wolv en profita pour détailler la salle dans son entièreté. Ici et là quelques cages avaient prit place, entourant ce qui serait la future scène de combat. Machinalement, il tapota le flanc de Berserk, pouvant sentir ses muscles sous ses doigts, l’imaginant dominé toute une meute de faux chiens qui tenterait de lui attraper sa peau aussi dure que du cuir.
Le visage assombri par le lieu, il se tourna alors vers les deux personnes et les observa en biais attendant que la Comtesse lui ordonne quoi faire.
Sancte
Le bon et généreux bourgmestre se contenta d'admonester d'un regard sombre l'Infâme qui lui racontait des salades. Cette roideur cachait néanmoins sous un vernis d'austérité, un air radieux en ce lieu-dit particulièrement lugubre. Alors qu'elle leur récitait sa prose guerrière, la cave qui abritait les deux hommes devint rapidement silencieuse, même si des deux, il était en réalité le seul à se trouver en mesure de répondre. Tout le monde ne pouvait goûter d'ordonner à son chien de se lancer dans l'arène pour se livrer à une bataille qui en fonction des gabarits en présence, pouvait se révéler biaisée. Ce jour d'hui, Iohannes avait choisit une belle bête qu'il ne nourrissait pas au gruyère.

Néanmoins, quelque peu troublé par le rappel de sa raison, il laissa le total contrôle des opérations à la Comtesse pour ce qui devait constituer le premier combat de chiens de Montauban-la-Réformée.

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Felina
Là où se trâment de sombres histoire, la Rastignac n'est jamais loin, aussi n'est il guère étonnant de la voir trouver rapidement le chemin les caves de l'Advocatus. Arrivée au petit matin, c'est tout naturellement que ses pas l'avaient guidée vers ce quartier qu'elle affectionnait tout particulièrement. L'odeur du sang a ce pouvoir sur elle, bien que depuis quelques mois elle s'en défende, drapée dans une pseudo rédemption de brave mère de famille, ex mercenaire repentie. Mais on n'efface pas aussi facilement une décénnie de déchauche et de tueries, aussi, une fois l'enfant loin d'elle, le naturel revient ... tout naturellement.

Vêtue encore de sa vesture de voyage, poussièreuse à souhait, c'est dans un claquement de bottes boueuses peu discret qu'elle descend donc dans la cave, par pure curiosité malsaine. Préférant et de loin la compagnie des félins, la sauvageonne avoue non sans mal une peur panique pour la gente canine. Pourtant, se délecter d'un combat entre deux spécimens de cette espèce, en restant bien sûr à distance respectable, voilà qui lui procure déjà un grand plaisir. Se faufilant dans un coin de la lugubre salle où se tiendront les combats, elle prend place, observant les premiers molosses en présence.

Diantre ... Sont ce vraiment là des chiens ? Jamais la Féline n'en a vu de si monstrueux. Du sang, il allait en couler, cela se confirmait.
Toussotant pour attirer l'attention sur elle, mais sans le moins du monde se rapprocher de l'arène, elle lève sa main gantée de cuirs et ornée de ses habituelles griffes de métal.


Je mets 15 écus sur le gentil toutou de M'dame Juste !!

Petit sourire carnassier, à défaut de pouvoir s'user les griffes en un combat, au moins verrait elle peut être sa soif assouvie ce soir.

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Betoval
[Camp de Volens Nolen]

Un large manteau gascon récupérée sur le champs de bataille, puant un peu l'urine, le sang et peut être l'ail.
Un rapide raccroc de la large entaille fait personnellement par d'habiles mains ducales habituées aux travaux d'un célibataire encore tout à ses habitudes de gueux.

Un linge peu amène en guise de foulard sur le crâne.
Une fine rapière castillane, une dague pour l'assurance.
Une esquive facile des tours de gardes organisés par lui même.

Et voilà un Duc incognito en goguette se rendant à un spectacle de combat de chien dans un infâme bouge Montalbanais.
Incognito dicté par une envie soudaine de se libérer d'une escorte parfois encombrante et d'éviter si possible les diverses invectives des rares opposants encore en état de parler.


[Caves de l'advocatus]

Apercevant certains convives en descendant il referma son col et descendit un peu son foulard, son visage ne passerait pas inaperçu.

Prenant un voix rauque facilitée par ses dernières nuits passées en campagne:


Y a qu'un putain de molosse ?
Il avait remarqué qu'a Montauban le mot putain était a employer en toutes circonstances.
la il faut qu'il crache par terre pour faire plus vrai.

Pfuut
Damnation, un peu de bave s'est accrochée au col relevé, un rapide coup de manche et le tour est joué.

C'est qui l'adversaire?
Gnia
Parfait ? Certes, si la Saint Just n'avait pas pris les grouillots de service pour des participants et des spectateurs. Devant le peu de réaction face à sa harangue, elle dénota non sans déception que son discours s'était adressé à son sourd et muet de maître chien du jour et au bourgmestre qui par mimétisme s'était adapté et n'avait même pas décroché un mot. Ambiance...
Ca se trouvait les chiens aboieraient même pas, un sort particulier avait été jeté sur les caves du Tripot, plus un son, juste la Saint Just dans un décor sordide orchestrant une scène qui n'existait que dans son esprit. Elle en était à se demander s'il fallait se pincer pour sortir de ce rêve complètement déjanté - elle était bien sûre de ne pas avoir forcé sur le vin la veille au soir - lorsqu'enfin, une voix, puis une autre, s'élevèrent.

L'Infâme poussa un soupir de soulagement imperceptible et releva les yeux sur la féline qui venait d'entrer dans le vif du sujet. Un discret sourire la salua. Puis les azurs glissèrent sur le nouvel arrivant qu'ils détaillèrent avant que les sourcils ne se haussent de surprise et qu'un demi-sourire vienne éclairer le visage poupon de la Saint Just.
Que de beau monde...


Ben l'adversaire, on attend que le Bon et Généreux Bourgmestre de Montauban daigne nous dévoiler son monstre et à l'occasion son p'tit nom que j'puisse l'inscrire.
Bienv'nue à vous au fait...


Elle porta son doigts en un geste discret sur son propre cou avec une petite grimace pour tenter de signifier à son vis-à-vis qu'il y avait encore un peu de bave qui dégoutait du col du mantel.


M'dame Rastignac, j'note le pari de 15 écus sur le Berserk. C'est Wolverine ici présent qui le fera concourir.

Petit signe de tête à Wolverine. Et de noter soigneusement, même si devant le peu de paris et de participants, noter n'était d'aucune utilité. Mais quand on se voulait arbitre digne de ce nom, et ben on notait. Histoire d'éviter quelques contestations qui ne manqueraient pas de toutes façons de naître.

Bon... Alors, on a d'autre chiens ou pas ? Histoire qu'on puisse commencer.
Ou pas.
Et qu'on puisse parier.
Ou pas.


J'vous jure... On aurait pu croire que justement à Montauban la Réformée, qui voulait sortir de l'ennui et de la neurasthénie était au meilleur endroit sur terre... Que nenni. Un trou perdu restait un trou perdu, avec ses habitants à la destinée tracée d'avance - champs, soupe, et crever de famine ou de maladie. Les citoyens notables n'avaient finalement rien de plus ou de moins qu'ailleurs, ça se jouait à une balafre en plus, un oeil en moins, une bourse plus chargée ou un peu moins et à la vérité les aspirations du tout un chacun tournaient toujours autour des mêmes leitmotivs, survivre, avoir une récolte correcte et baiser.
Aimer peut-être. Surtout.

La Comtesse observa l'assistance d'un regard à l'éclat terni par la morosité que lui avait inspiré ses pensées.
Tout cela devenait d'un mortel ennui...

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Sancte
Et d'un geste affirmé, le Resplendissant ôta l'espèce de drap noir qui recouvrait son champion.



C'était un lévrier Roerguat. Un animal de race. Magnifique. Tout en finesse et en puissance, au garrot qui vous atteignait la hanche. Des traits délicats et un museau effilé comme lame de couteau lui trahissaient une vélocité de rapace et sa robe bleu-gris prenait des reflets argentés dans la pénombre crasseuse.

Il s'appelle Socrate.
Et ne vous fiez pas à son apparence, il est vif comme paysan face à la dîme et futé nonce devant Concordat. Autant dire qu'il ne fera qu'une bouchée du sanglier que vous vous piquez de faire concourir.

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Wolverine669
L’Infâme avait l’air de s’ennuyer ferme et le sourd muet sourit pour lui-même, quelque part elle était dans son monde à lui. Mais ou enfin, selon le choix, deux personnes arrivèrent, ce qui eut pour finalité de faire bouger tout ces pantins. Les lèvres bougent : échange incontesté d’un flot de parole dont il était exclu mais il sentit le « ronronnement » de Bersek. Sourire narquois, il savait que le molosse grondait face à cette découverte impromptue.

Un lévrier : jolie bête : agile, rapide mais trop léger, le gros molosse n’était certes pas aussi léger mais sa puissante mâchoire rattrapait ce défaut. Les pattes avant se contracte et Wolv ressert son étreinte du bout des doigts comme s’il voulait lui dire
: « doucement Bersek…patience. »
Saanne
Humbert pénétra à son tour dans la cave de l'Advocatus, tenant d'une main ferme sa bête muselée et encordée, mais peinant tout de même à la maintenir au calme. Aussi s'empressa-t-il de l'enfermer dans l'une des cages prévues à cet effet...



L'animal était un Berger de Beauce, comme on en croise souvent dans les contrées françaises. Mais celui-ci avait la particularité de dépasser la demie toise pour près de cent trente livres. Sa robe noir et feu caractéristique était rase, cependant la bête empestait le rat crevé et la mélasse moribonde du fumier.
En réalité Humbert avait hérité du chien en acquérant un champ situé non loin des bois. L'animal errant avait installé son territoire entre le domaine en question et la forêt. Semi-apprivoisé qu'il était, sans doute un chien ayant appartunu à un quelconque quidam détroussé et occis sur les routes incertaines de Guyenne. Le molosse ne manifestait curieusement pas de grande animosité pour le genre humain, du moins pas à l'égard d'Humbert, qui accoutumé aux chiens de berger avait jusque là cohabité avec l'animal sans problème majeur. Cependant le bougre qui projetait d'installer très prochainement un élevage bovin sur ses terres, se demandait dans quelle mesure ce chien errant pourrait contrecarrer ses plans; notamment en abattant le bétail ou à tout le moins en le blessant grièvement. Car l'animal se montrait particulièrement vorace envers tout ce qui se déplaçait à quatre pattes, entre autres rongeurs et gibiers, éventuellement en les tuant juste pour le plaisir.
Aussi le molosse particulièrement bien nourrit, donnait l'impression de batailler sans cesse avec toute manifestation vivante de la Création. Humbert le nomma « Kadvael », littéralement prince combattant en celte, tant ce nom lui semblait à l'image de son colocataire. Bien sur en dépit de sa de sa dégaine crasse de chien errant, et de sa gueule amochée, d'où dépassait quelques crocs impressionnants tant par leur taille que par leur effluve méphitique.

En habitué de l'Amiral C. qu'il était, le savoyard avait eut vent de l'organisation de ces lices canines. Cela lui offrait une alternative à la mise à mort de son chien, dont il exécrait l'office, et un moyen de gagner quelques écus qui lui servirait à acquérir un autre chien, dressé cette fois-ci.
Il s'impliqua donc jusqu'à aller déclarer à la Dame qui officialisait les inscriptions, les informations nécessaires à la participation de son protégé :


- Hum inscrivez moi au nom de Sâânne je vous pris, Kadvael ci-présent sera mon champion.

Avec son allure de paysan marginal, il avait peine à faire preuve de beaucoup plus de prestance que son chien. Du moins, lui, était propre. Il adressa un signe de salutation de la tête au gouverneur, puis observa d'un œil intéressé les autres chiens en lice...
Sancte
15 pauvres écus de parié jusqu'à présent. Visiblement la lie de la ville avait toujours du mal à payer en espèces dès lors qu'il ne s'agissait de pain, de pierre, de bois, ou de fer. Au surplus payait-on le reste par voie de troc ou de services divers. Voyant son chien traînasser dans la cave en exhalant son haleine fétide, Iohannes l'envoya balader un petit moment au dehors avant de l'enfermer dans la case qui lui était promise, quand bien même celle-ci n'avait été conçue pour cela à l'origine. Le lecteur réformé s'était investi dans ce projet conjointement avec la demoiselle St-Just, tout d'abord parce qu'elle lui semblait en mal de sensations fortes, et ensuite parce qu'il s'agissait là d'un bon moyen de fédérer et de tenir à l'œil les nombreux rebuts de la société Montalbanaise qui avait d'ailleurs arrêté bon nombre de ses activités délictueuses depuis qu'il était Maire. Ou, du moins, avaient-ils appris à les dissimuler davantage en offrant à celles-ci un visage plus avenant.

Les combattants titularisés et passés au filtre de la radiation (destiné à écarter ceux qui étaient trop faibles, trop petits, trop beaux, ou trop malades), il ne leur restait plus qu'à attendre les instructions de la Comtesse qui ne seraient sans doute pas superflues en l'état. S'abstenant de montrer son impatience, le protecteur de la ville se tourna vers le nouveau venu.


Belle putain d'bête que vous avez là, Humbert. C'est à se demander où vous l'avez trouvée.

C'est que le Montalbanais en général, ne faisait pas beaucoup de cadeaux ; ou sinon intéressés. C'est d'ailleurs la perception assez évidente de ce genre de stigmates qui l'inscrivait sans la moindre équivoque dans la plus belle expression de l'humanité. Hélas, l'homme étant loup pour l'homme, le bon bourgeois Montalbanais, ayant trop tendance à laisser parler librement sa nature, n'était guère souvent le bienvenu dès lors qu'il sortait de ses murs. Iohannes finit par jeter un regard circonspect vers l'arrière, et s'adressa subséquemment aux sujets de l'assistance.

Nous voilà trois putains d'bâtards à concourir désormais. Un de plus et nous pourrions procéder à une putain de demie-finale. Ne devrions-nous pas sortir et ordonner à un de nos putains de fermiers de se présenter ici avec un sale putain de clébard pour ajuster le compte ?

Et son oeillard bleu-gris de raser les murs identiques les uns aux autres et qui, a contrario du bourgmestre, ne semblaient pas très généreux. Mais demeuraient néanmoins parfaits pour accueillir le grisant spectacle d'une lutte acharnée ... dès lors qu'on ne disposait d'aucun affect vis-à-vis des chiens concernés.
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Anne_love
Le vent frais soulevait quelques feuilles sur son passage, l'automne avait mis à terre l'ornement des augustes de bois. Encapuchonnée de noire, chaines en main, Sauvage avançait, le molosse suivant son pas. L'animal était de belle taille, un peu plus de 50 cm au garrot, pour sa race, les muscles bien dessinés et ses poils ébènes luisaient. Il se dégageait de lui une certaine fierté. Son air placide pouvait sans nulle doute faire croire que le canin était inoffensif. Mais son regard, ainsi que son air patibulaire ne laissaient guère le choix à qui le croisait et qu'il ne connaissait pas. Il avait tôt fait de retrousser les babines pour faire savoir de quoi il en retournait. Sa mâchoire était un étau, un fémur de vache ne lui faisait pas peur à rogner, mais les confettis qu'il en résultait, ne donnait pas envie qu'on y laisse la main.

La brune avait reçu ce chien comme présent. D'abord dubitative sur cette race qu'elle ne connaissait pas. Elle avait regardé d'un oeil méfiant la boule de poils, baveuse qui aujourd'hui faisait son orgueil.


Arrivée devant les portes de la cave, elle resserra sa poigne sur le collier de fer. Ils pénétrèrent dans la pénombre du sous sol. Elle salua les personnes présentes d'un hochement de tête.


Salve à tous.
Voici Titus .

Elle passa la main sur la tête de son combattant.
Je viens l'inscrire. Il sera mon champion.

La provençale, dirigeant son bouledogue surentrainé vers un coin de la pièce, préférait se mettre en retrait pour ne pas que le canidé, qui déjà montrait les dents, ne commence le combat avant que celui ci ne soit annoncé. Bien que plus petit que les autres concurrent, il n'avait rien pourtant à envier à leurs longues pattes, juste peut être le fait d'avoir quelques os en plus à broyer.
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Il n'est de Dieu que Dieu.
Sancte
Le Chevalier Réformé inclina devant tout le monde son buste branlant, au grand dam des absents, pour saluer l'entrée du Lieutenant Sauvage qui venait de pénétrer à l'arrière avec son chihuahua.

Méprisez-vous à ce point les présents que l'on vous fait, Sauvage, pour que vous veniez les sacrifier au premier combat venu ?

Il resta dubitatif. Quoique redoutables compétiteurs, les bouledogues avaient sacrément besoin qu'on leur prête main-forte pour rivaliser avec les autres monstres présents. Aussi commença-t-il à soupçonner, en se perdant dans les yeux de fou de ce chien singulier, que ce dernier avait été complètement allumé à la jusquiame dans l'arrière boutique.

Nous lui souhaitons bonne chance en tous les cas, si tant est que la chance ait quelque chose à voir là dedans.

Attendu qu'autant la cave était large et profonde, les aboiements des chiens étaient stridents, on fit fermer les soupiraux qui donnaient sur l'extérieur et du même coup, allumer les chandeliers. En prime, tout laissait assurément dans le cœur de chacun un certain nombre de petites impressions macabres. Ce n'était plus le moment d'y aller par quatre chemins. Il fallait déterminer les combats. S'il ne dédaignait pas pour autant le Titus, Iohannes espérait néanmoins que son lévrier tomberait sur celui-ci pour commencer. Laissant traîner un oeillard naîf sur les gros boulets de canidés qui se trouvaient ici représentés, il fut quelque peu surpris de constater qu'à l'exception du berger de Beauce, tous avaient la robe brillante, ce qui témoignait du soin tout particulier qu'on leur portait. Ce qui n'était pas très net de la part de maîtres qui amenaient leur bête à la boucherie. Si autrefois Iohannes se serait laissé à plus de simplicité, aujourd'hui, portant totale fiance en sa bête racée, il ne sembla pas particulièrement inquiet.

Sortant une carte de sa poche, il la lança face découverte sur l'arène, indiquant là l'ouverture des combats, en tous points identiques en leur cruauté dans un espace où nul n'avait d'alliés.




En soi, les caves de l'Advocatus, étaient une allégorie de la vie où quiconque se levait avec l'hypothèse de se recoucher avec un paturon en moins. Mais armé de son arbalète à cric qu'il laissait reposer sur son épaule, le sicaire avait au moins de quoi choyer les indécis et les grands blessés à l'heure du grand saut.
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Anne_love
Retenant son chien pour ne pas qu'il gobe un rat au passage, celui ci écumant comme si il avait la rage au contact de ses congénères. La Sicaire arqua un sourcil quand le bourgmestre s'adressa à elle. Elle leva les yeux au ciel et s'attendant effectivement à une remarque de sa part ne fut que très peu étonnée.

Iohannes, je ne méprises nullement ce que l'on m'offre et c'est justement pour cela que je me présente ce jour pour montrer que Titus est un animal compétitif et combatif. Il a exactement le même caractère que celui qui m'en a fait don. A l'instar de cette personne, mon bouledogue est hargneux, bien que petit, il ne fait pas cas de la proie pour pouvoir l'attraper à la gorge et en faire du charpie. Sa mine peu amène en découragerait plus d'un, mais c'est ses facultés incisives et broyeuses qui font que je ne me soucie pas du répondant qu'il aura face aux autres clébards.

Le canidé s'ébroue et envoie quelques giclées de bave aux alentours. Sauvage se dit qu'il est mûr, fin prêt pour la baston. Limite si l'animal ne commence pas à l'effrayer un peu, mais elle reste stoïque. Mais intérieurement, elle espère aussi qu'il aura de la chance...

Elle regarde la carte s'abattre à terre. Alea jacta est.

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Il n'est de Dieu que Dieu.
Gnia, incarné par Sancte


Un fin sourire accueillit l'apparition du champion de l'Amiral. La Saint Just ne releva pas la fanfaronnade du propriétaire et posa simplement un regard intéressé sur la musculature fine mais nerveuse du chien. Elle avait beau moquer le côté frêle du lévrier, en tant que véritable passionnée de chasse, elle savait exactement ce dont était capable cette race altière et bâtie pour la course.

Puis enfin, l'ambiance des caves du tripot changea soudain. Les deux animaux en présence commençaient à s'exciter et pour cause. Deux autres bêtes et leur propriétaires firent leur apparition. Assurément, de quoi sortir Agnès de l'espèce de torpeur qui s'était emparée d'elle l'instant d'avant. Etrange comme ces derniers temps, ce mal être qui l'avait envahie et submergée en Béarn revenait à la charge, insidieusement, par à-coups, comme un soudaine bourrasque de vent qui cessait aussitôt qu'elle avait commencé.

Le nez se fronça lorsque le berger sombre et cradingue passa devant elle avant de finir sa balade de présentation dans une des cages. Elle hocha la tête pour saluer le nouvel arrivant et apposa le nom du maître et de son bestiau en dessous des deux autres.
Et alors que la digne arbitre et co-organisatrice de ses combats commençait à se pincer l'arrête du nez en réfléchissant au tirage au sort pour décider des deux bêtes qui s'affronteraient en premier, le gouverneur prit le relai de la harangue, devançant le souhait inavoué de la Saint Just. Un quatrième concurrent.

C'est à ce moment là, qu'Anne pénétra dans les caves et présenta son bouledogue. Un sourire satisfait éclaira la mauvaise trogne de l'artésienne tandis qu'elle notait le dernier nom en bout de liste.
Celui qui s'était fait son complice dans la tenue de ces duels canins avait du noter l'apathie aussi soudaine que brusque d'Agnès parce que de taciturne et avare de mots, il prit les choses en main pour que les combats se déroulent dans les meilleures conditions qui soient. Et à l'instant où la carte lancée retombait sur la sciure et le sable mêlés de la lice, la Saint Just se leva enfin de son trépied branlant.


Bien. Nous avons quatre animaux en lice.
Titus, champion d'Anne Love Sauvage
Kadvael, présenté par Sââne
Socrate, propriété de Sancte Iohannes
et Berserk, mon champion que fera concourir Wolverine.


Chacun des noms avait été inscrit à l'encre sur un petit bout d'écorce de bois et placé dans un petit sac de toile de jute. La Comtesse glissa ses doigts nerveux dans le sac et en tira un nom puis un autre.

Le premier combat verra s'opposer... Petit regard circulaire sur l'assistance, histoire de faire monter la pression. Kadvael à Socrate !
Le second combat verra donc s'opposer Berserk à Titus !

Les paris sont ouverts !
Le temps que les maitres préparent les premiers fauves à entrer sur la lice. Plus de pari une fois le combat lancé !


Le regard austère se fit implacable et toisa les personnes en présence. Qu'un seul s'avise de remettre en question la règle simple imposée par la Saint Just et il lui en cuirait. On ne trouverait pas que le sang des chiens pour abreuver le sol des caves du Tripot. Dès que l'on parlait argent, les esprits étaient potentiellement à même de s'échauffer, aussi il convenait de bien faire comprendre à chacun qu'il valait mieux accepter les règles de la maison.

Rastignac ? Toujours 15 écus sur le Berserk ? J'en ajoute 20 de plus. Et je mets 5 écus sur le lévrier du bourgmestre.

Sourire en coin et d'attendre patiemment les relances qui ne manqueraient pas de fuser, plume à la main, parchemin à portée.


Citation:
Le combat de chiens

Résolution :
Le combat se déroulera de la façon suivante.
RP : Chaque concurrent présentera son chien, sans collier ni pièce d'armures ou autre objet tranchant. Les chiens seront lancés dans la lice à trois reprises, les maîtres devant les retenir après chaque assaut. Au terme de trois assauts, le gagnant sera celui qui est encore vivant ou celui qui aura blessé le plus son adversaire.
HRP : Avant chaque combat, l’arbitre choisira aléatoirement une série de trois nombres de 0 à 9. Chaque participant donnera à l'arbitre du duel sa propre série de trois nombres de 0 à 9.
La somme des deux séries (arbitrale+duelliste) sera alors faite afin d'obtenir le score final qui sera comparé avec la table de localisation pour connaître le résultat et le nombre de points marqué. Le vainqueur du combat sera celui qui aura marqué le plus de point.

Table de localisation :
0 - Et paf le chien ! Canines acérées qui s'enfoncent dans la gorge = 4 points.
1 - Claquement de mandibule sur du vent !
2 - Oh la jolie estafilade sur les flanc = 2 points.
3 - 'Tain mais il aveugle ce clébard ou quoi ?
4 - Et un cubitus entre les dents, un = 1 point.
5 – Nan mais on est pas à la saillie quoi, on est pas venu pour les câlins canins !
6 – Ca montre les dents mais l'adversaire ne fait pas mouche.
7 - Et qui c'est qui se fait casser ses p'tites pattes arrières ? = 2 points.
8 - Coucouche panier ?
9 - Coup de croc à la gueule, oreille arrachée = 3 points.

Exemple :
Le gentil maître à Médor donne la série suivante : 2, 5 et 9.
La série arbitrale est 0, 8, 6.
La série finale sera donc : 2 (2+0), 4 (5+8=13=1+3=4) et 6 (9+6=15=1+5=6).
Donc dans notre exemple, Médor a planté un bon coup de croc dans le bide de son adversaire (2 pts), puis lui a bouffé une patte avant (1 pt) pour finalement le rater lors de son dernier assaut. Il marque au total 3 points. Peut mieux faire...
Règles adaptées de celles de l'épreuve du duel à l'épée du GFC.


Donc les joueurs de Annelove, Sancte, Wolverine et Sââne, merci de m'envoyer par MP une série de trois chiffres compris entre 0 et 9.
Le temps de recevoir les séries de tout le monde, tout perso peut parier en multiples de 5 écus. Soit 5, 10, 15, 20, etc., et ce afin de pouvoir ensuite redistribuer proportionnellement les gains.
Car oui, dans l'idéal les paris sont pris également IG et les gains seront redistribués IG via le marché et des denrées sur ou sous taxées.^^

Bon jeu.








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