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[Rp - Bal Royal] Salon des Nymphes

Nicotortue
(Avant le début des festivités)

Mais, par Aristote, où donc est ma cousine ? Cela fait 2 heures que je l'envoie chercher !

Ainsi s'exclamait régulièrement un Comte de Turenne passablement énervé de se retrouver seul à la tête du personnel royal chargé de mettre la dernière main aux préparatifs du grand bal royal de la Saint-Boulasse. Tout ce que le Royaume comptait de Haute Noblesse devait se rassembler le soir-même au Louvre afin de répondre à l'invitation de Sa Majesté Levan III, qui y assisterait également. On profiterait d'ailleurs de l'occasion pour lui présenter les héritiers des grandes Maisons du Royaume et les introduire à la Cour le cas échéant.

Cependant, pour l'heure, le Grand Maître des Cérémonies Royales fulminait contre sa comtale cousine, ce qui avait le don de surprendre la nuée de secrétaires et de valets qui le talonnait, habitués à les voir s'entendre comme larrons en foire. Il ne décolérait pas de ne pas la trouver occupée à régler les derniers détails et inspecter les divers salons qui allaient accueillir Princes, Marquis, Ducs, Comtes et autres Vicomtes, ainsi que leurs invités. L'ouverture du Bal se rapprochait à grands pas et il restait encore un millier de choses à inspecter, vérifier, réorganiser, réarranger. Sans parler de se préparer pour l'occasion.

Aussi, c'est une tornade qui enfilait les pièces les unes après les autres, scrutant d'un oeil attentif la décoration, l'agencement et l'ordonnancement des salles réservées pour l'occasion. D'un simple mot, il faisait changer une tapisserie, déplacer un coffre, ajouter une table, avant d'invectiver à nouveau la Comtesse absente. A peine avait-il tourné les talons que le personnel du Louvre, poussant force soupirs, s'empressait de lui obéir, ayant appris à ne pas le contrarier lorsque son humeur était orageuse.
Enfin, le Comte s'estima partiellement satisfait. Il pouvait se retirer dans ses appartements et se préparer pour accueillir les convives, espérant que, d'ici-là, la Comtesse de Ségur aurait réapparu...



(Ouverture des festivités)

Mais, par Aristote, que fait-elle donc ! Où donc est-elle !?

Ainsi pensait le Comte de Turenne, posté devant les portes du Salon des Nymphes destiné à accueillir les membres de la Noblesse française. Le Grand Chambellan n'avait toujours pas fait son apparition et cela commençait à devenir inquiétant pour la suite des réjouissances. Avec un peu de chance, elle était simplement en retard et arriverait au dernier moment, souriante et éblouissante, à son habitude. Etouffant un soupir, le Comte donna ses derniers ordres et l'armée de valets sous son commandement prit position le long des murs de la salle dont les portes s'ouvrirent enfin. Il vérifia sa propre tenue et sourit pour la première fois depuis des heures, ce qui eut l'effet immédiat d'alléger la tension palpable des lieux. Comme toujours le Grand Maître des Cérémonies Royales était habillé à la dernière mode et avec une somptuosité qui était une de ses marques de fabrique.
Attendant les premiers invités, le Comte se posta à la droite des grandes portes. Deux hommes à ses couleurs prirent position à ses côtés, l'un tenant un long parchemin dressant la liste des convives, l'autre portant le lourd manteau d'hermine de son Pair de maître. Les choses sérieuses commençaient...



(HRP) LJD Nebisa est absente jusqu'au 29. D'ici-là, pendant 2 jours donc, les invités arrivent et entrent dans le Salon. A partir du 29, dans une autre salle, démarreront les présentations des nobles au Roy (HRP)
Ewaele
S’il devait y avoir quelque chose qu’Ewa adorait réellement, cela devait bien être la nature. La nature, dans tous ses états, des plus sauvages aux plus disciplinés, des plus tourmentés aux plus paisibles, des plus sereins aux plus déchirés. La nature, c’était comme une sorte d’apaisement, un calme après une tempête particulièrement violente, une bouffée d’oxygène après un long séjour dans la fumée. C’était délectable. Sauf que contrairement aux deux comparaisons faites, cet effet là n’était pas temporaire: il était éternel. Jamais aux yeux de la jeune femme il ne viendrait l’idée de la bafouer, de la renier, cette nature qui lui donnait tant alors qu’elle ne pouvait lui rendre la pareille.
Très souvent, l’écuyère, seule ou accompagnée de sa monture ou de ses frères de l’Ordre, se rendait dans cette vaste nature qu’elle appréciait tant, rien que pour prendre quelques instants de repos… Le plus doux des repos, peut-être après le sommeil tout de même, mais bon ceci n’était qu’un détail. Ce repos là était musical, chantant, une continuelle berceuse : celle de l’eau dégringolant doucement en cascades ou coulant sagement dans les ruisseaux, les rivières et les fleuves. Celle du vent, soufflant lentement dans les arbres ou déchaînant les forces de la nature. Celle de la pluie tombant doucement ou s’écrasant avec fracas contre les fenêtres, trempant tout sur son passage. Celle de l’orage, grondant de ses énormes timbales sur tout le royaume et illuminant les cieux de ses éclairs argentés, parfois bleutés, parfois violacés. Celle de la nature complète, chantant sa symphonie partout autour d’elle…Oui, elle aimait ce spectacle, cette comédie jamais terminée du monde naturel. Elle aimait en profiter, entrer au cœur de la pantomime et profiter de son mieux des joies que le monde semblait lui accorder pour un temps imprécis. Elle aimait respirer l’air frais à pleins poumons, baigner son visage de toute la pluie tombant du ciel, glisser les doigts dans l’eau des ruisseaux, écouter l’orage, voir les éclairs tomber, profiter du spectacle en résumé.

Mais en ce jour, quittant Saumur, installée dans un coche, elle devrait se satisfaire de la voir passer sous ses yeux l’esprit tourné vers ce qui l’attendait. Le Louvre. Étonnant, comme un nom pouvait être sur toutes les lèvres et pour autant ne recevoir aucun suffrage. A ce caprice du sort, il n'avait pas échappé. S'il charmait d'aventure les curieux, il n'était ce jour là, qu'une bâtisse de belle taille noyée dans la pénombre du soir. Et si quelques silhouettes s'en approchaient, nombre s'en détournaient. Car cette nuit là se donnait une réception des plus particulières, un bal. Et les entrées comme toujours en étaient limitées. Dans le ciel, brillaient les lueurs dansantes des étoiles, victimes de leur propre pouvoir de fascination, dépérissant et espérant en vain que vint l'instant, où nul convive ne les observerait plus, pour prendre part à la fête. C’est le visage tourné vers ces dernières qu’Ewa fit son entrée dans la cour d’honneur.

Elle avait du passer en revue mille situations, réfléchit à sa façon de se comporter avec lui. Elle n’avait pas forcément apprécié les dernières missives de son fiancé. Alors qu’elle sillonnait les routes pour la Licorne, elle avait appris qu’une jeune fille leur tiendrait compagnie. Ce n’est pas tant sa présence qui la dérangeait, mais plus tout ce que cela entourait. Une demande du Vicomte Dragonet de présenter sa ‘protégée’ à la cour. Vu que ce dernier ne faisait rien innocemment, elle avait eu du mal à digérer le fait que Nico accepte, tout en lui expliquant que leur désaccord n’avait rien à faire dans le cas présent. Elle s’était même demandé si il était naïf à ce point ou alors si le fait de la présenter au Roy flattait son égo. Du coup elle ne lui avait pas répondu si elle viendrait ou pas pour être à son bras lors de cette soirée.

Sortir du coche et se retrouver dans la cour où elle devait attendre les Altérac. Et vu les connaissances d’Ewa sur le Louvre, elle avait préférée attendre ses suzerains pour être guidée. Les rayons lunaires nappaient sa silhouette de sa lumière douce et argentée. Les ombres jouaient dans la cour dans un ballet de coches et d’invités. Tout allait-il bien se passer? Une question comme une autre qui se répercutait dans son crâne de jeune femme, tout comme la brise nocturne caressait son pâle épiderme. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que s’il avait fait l’effort d’aller chercher la Damoiselle en Limousin sans même lui envoyer un coche cela risquait de tourner en eau de boudin rapidement. Elle commençait à faire les cent pas en se battant avec ses jupons capricieux d’une robe qu’elle aurait préféré jeter au feu. Non elle ne ferait pas de scandale en cette soirée. Elle prouverait qu’elle savait se tenir mais le retour de flamme aurait lieu plus tard, et vu le caractère passionné de la rouquine cela risquait de ne pas s’arrêter aux étincelles. Il était fort imprudent de jouer, surtout avec un feu follet!

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Mariealice
[Du Limousin au Louvre.... Elle hait les coches]

Elle avait hésité, longuement, sur le fait de venir. Pas sur celui de proposer aux filles de s'y rendre non, mais, après tout, elles pouvaient le faire avec leur Père, que pour une fois ce soit lui qui soit de service pour ce qu'il n'aimait point. Marie les avait même prévenues, elle n'irait pas et Aleanore et Maeve pourraient bien trépigner, se plaindre, lui faire du chantage, elle n'irait pas. Et dieu sait qu'elles avaient essayé sous l'oeil goguenard de Flaiche qui connaissait assez bien son épouse pour savoir qu'elle ne céderait pas ainsi. Plus malin que les deux donzelles, il les avait laisser faire leur petit manège avant de prendre à part la brune et de lui demander de les accompagner pour qu'une fois ils soient tous réunis. En gros, il joua sur la corde sensible et parvint à ses fins.

Avant il avait fallu prévenir Maeve, qui avait répondu venir en compagnie de Leandre, chose qui n'avait pas étonné sa Mère pour deux sous. Puis trouver un cavalier à Aleanore, ce serait le Duc Marty, son épouse ne pouvant l'accompagner. Il se trouvait qu'il était qui plus est le parrain de Gaspard, le filleul de Marie. Donc ils seraient comme en famille en quelque sorte.

Maeve et Leandre étaient arrivés directement à Eymoutiers, pour l'anoblissement d'Eusaias et ils avaient donc pu repartir tous ensemble pour Paris. Il avait ensuite fallu faire les échoppes de tailleurs, trouver les tenues adaptées pour chacun d'entre eux. Après tout, on n'était point présenté au Roy tous les jours et il n'était aucunement question de porter des robes et autres braies ou pourpoints déjà revêtus pour une autre occasion. Une journée pour trouver le bon tailleur, prendre les mesures, choisir les accessoires, et le tout à faire livrer pour la veille bien entendu. Elle ne put s'empêcher de sourire en imaginant l'enfer que devait vivre quotidiennement celui de Nicotortue. Son goût pour les toilettes remontait à loin, elle l'avait toujours connu ainsi, mais il était devenu de plus en plus dispendieux avec le temps. Un soupir. Ewaele et lui étaient si différents sur bien des points, arriveraient-ils à s'entendre?

Le jour j arriva enfin et la famille élargit s'engouffra dans deux coches frappés aux armes familiales, Maeve, Aleanore et Leandre dans l'un, Marie et Flaiche dans l'autre. Le manteau de Pair de la jeune femme prenait décidément une sacrée place, pesait son poids et lui donnait chaud. Ses cheveux bruns étaient remontés en chignon d'où s'échappaient quelques boucles savamment libérées ici et là en longues mèches. Sa robe de soie, d'un violet sombre, dont le tissu chatoyait à chaque pas, réfléchissant ainsi la lumière et semblant changer de ton, mettait en valeur sa poitrine et dérobait le reste de ses formes aux regards. De haute lutte, les filles avaient réussi à lui faire enfiler une paire de chausses au lieu de ses bottes, même neuves. Un coup d'oeil à son époux puis son regard se perdit dans les rues empruntées jusqu'au Louvre. Ewaele devait les y attendre et, une fois descendue du coche qui s'était arrêté dans la cour d'honneur, elle la repéra et lui fit signe tandis que le reste de la troupe la rejoignait.


Bonsoir. Comment vas-tu? Bon voyage?
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Armoria
[Déjà dans la place, héhé...]

Eh non, pas en retard, finalement, grâce à Alatariel... Et être déjà dans les murs avaient un avantage : personne ne savait depuis quand vous étiez là.

Ce fut donc en toute sérénité qu'elle put rejoindre le salon où fulminait un Nico somptueux, comme à son habitude. Fulminait ? Lui si paisible ? Levant un sourcil, quelques pas la menèrent vers le Pair, dans le froufrou de sa tenue.


Messire Comte, le bonsoir, fit-elle en lui donnant sa main à baiser. Tout va bien ? Je vous sens... nerveux.

Son regard, approbateur, fit le tour de la pièce.

La Comtesse Nebisa se fait espérer ?
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Plop
Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Nicotortue
Un froufroutement attira son attention et il vit venir vers lui la GMF en personne. Dans un geste incontrôlé, un de ses sourcils se leva à la voir se présenter la première, mais il se reprit aussitôt et seul un observateurs des plus fins aurait noté cet infime mouvement de surprise. L'homme du grand monde reprit le dessus et il se pencha dans une révérence parfaite au-dessus de la main tendue avant de la frôler de ses lèvres, tout en murmurant un "Votre Altesse" des plus respectueux.

Se relevant, il sourit à la Princesse mais on notait encore un soupçon de crispation dans le pli que formait la commissure de ses lèvres. Pourtant, il fallait complimenter la nouvelle arrivante, ainsi que l'exigeait la coutume.

Votre Altesse est particulièrement en beauté ce soir et le travail de Dame Alatariel ne fait que la rehausser par sa qualité. Bien des dames seront jalouses et bien des hommes admiratifs à vous voir ainsi.

A la mention du nom de sa cousine, un pli de contrariété, cependant vite effacé, barra le front comtal. Il se força à répondre d'un ton aussi détaché que possible.

Votre Altesse connaît la Comtesse de Ségur. Elle n'apparaît qu'au moment le plus opportun, telle une dea ex machina. Ma nervosité n'est due qu'à la pression que représente cet événement sur lequel le personnel des Grandes Cérémonies travaille maintenant depuis de longues semaines. Vous savez mon goût pour la perfection... je ne veux que le meilleur pour cette soirée.

Baissant la voix, il se rapprocha de la Princesse et lui glissa, hors d'écoute de ses 2 valets :

Pardonnez mon indiscrétion, Votre Altesse, mais n'êtes-vous pas accompagnée d'un quelconque cavalier ? Personne pour vous tenir agréablement compagnie durant le Bal et les présentations à Sa Majesté ?
Armoria
Elle eut un sourire en coin en l'entendant parler de Nebisa.

Je vois, je vois : eh bien, voilà qui me rassure.

Elle allait en venir à sa question suivante quand il la désarçonna ; elle fixa sur lui deux grands yeux où la candeur n'était pas feinte.

Un cavalier ? Moi ? Grand Dieu, pourquoi faire ?

C'était qu'à force de parler à l'encontre du mariage - le sien, pas celui du Roy ou de sa fille, lesquels sujets l'occupaient grandement - elle avait fini par considérer de façon fort naturelle que si le corps et le coeur d'un homme étaient essentiels à sa vie, le fait de devoir être accompagnée était en revanche parfaitement inutile, voire pesant. Aussi ponctua-t-elle sa répartie suivante d'un geste négligé de la main, balayant pour ainsi dire le sujet sous le tapis - magnifique, au demeurant.

Je connais suffisamment les couloirs pour ne me point perdre, et sais ne rien risquer icelieu. Mais dites-moi, pusique j'ai fait entrée discrète, quel protocole avez-vous prévu ? Souhaitez-vous que je ressorte par le même biais, pour faire une entrée officielle ? En ce qui concerne le déroulement, considérez ce soir, cher Comte, que vous avez à votre gré une marionnette princière : je suivrai en tous points vos consignes. Vous n'aurez qu'à me mander un valet, en ce cas.

Un ton encore plus bas, elle reprit, vivement intéressée :

Vous avez vu les pucelles et les femmes à marier, ou pas ? Comment sont-elles ?

Ce n'était pas tant le bal en lui-même qui faisait ainsi briller ses yeux, mais la pensée que ses efforts allaient enfin être récompensés, et que le Roy, ce soir, leur ferait savoir dans la plus grande discrétion qui il se choisirait pour épouse. Elle piaffait d'impatience de savoir qui serait l'heureuse élue.
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Plop
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Nicotortue
Le Comte saisit l'allusion et n'insista pas. Il avait plusieurs fois entendu la Princesse s'exprimer sur la compagnie masculine et sa réponse ne le surprit donc pas. Il fit donc comme on attendait de lui et enchaîna :

Ma foi, Votre Altesse, je ne saurai vous commander : faites comme il vous sied. Nos premiers convives ne tarderont pas et je pense qu'il serait judicieux et opportun que vous vous mêliez naturellement à eux, comme hôte, le temps que Sa Majesté nous rejoigne.

Bien sûr, il ne mentionna pas le fait que de la voir ainsi, dans une situation des plus normales, pourrait éventuellement changer ou, à défaut, nuancer l'image que certains avaient d'elle, influencés par certaines mauvaises langues. Elle était suffisamment intelligente pour y penser elle-même.
Sa dernière question arracha un sourire au Comte... lui-même brûlait de curiosité et il lui tardait de voir la salle pleine de damoiselles pour pouvoir les étudier à sa guise. Il répondit donc sur le même ton, son propre regard s'allumant d'une étincelle d'excitation.


Je ne connais que peu de jeunes filles attendues ce soir. Je ne peux vous parler que de celles de ma propre Maison ou de mes connaissances personnelles. Cependant, je suis certain que Sa Majesté aura l'embarras du choix. Certains parents ont même envoyé des portraits et certaines héritières sont ravissantes. Du moins, si le peintre ne les a point trop flattées. L'enjeu est de taille, et pour le Royaume et pour la Maison de l'heureuse élue. Espérons seulement qu'il y en aura une...
Armoria
Enthousiaste, pour un peu, elle en aurait battu des mains : elle se contint, et seule une lueur plus vive encore dans ses yeux traduisit son impatience. Elle posa la main sur le bras du Comte, chose rare chez elle qui n'avait que fort peu le réflexe du contact. Enfin, hormis le contact, euh... Bon, passons.

Il y en aura une, j'en suis certaine : j'ai mis trop de temps et d'ardeur à le convaincre pour qu'il n'en reste trace !

Elle regarda vers la porte qui pouvait s'ouvrir à tout moment, et ajouta avant de s'esquiver :

Vous avez raison : bien que membre de la famille royale, mieux vaut que je paraisse en invitée et non pas comme une hôtesse, ce pourrait être mal pris, et mal interprété... Surtout par ceux qui ne demandent que cela, conclut-elle non sans un froncement de nez.

Jupons prestement ramassés, demi-tour sans se prendre les pieds dans sa vesture - tout un art - elle se faufila par la porte qu'elle avait empruntée pour entrer, ne laissant pour souvenir qu'une légère fragrance sucrée.


(Edit erreur de balise)
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Plop
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Nicotortue
Le Comte sourit franchement pour la première fois de la soirée à voir l'enthousiasme communicatif de la Princesse. Il savait le rôle qu'elle avait joué dans l'organisation de ce bal et, surtout, dans ce qu'il allait s'y passer. Cependant, il tressaillit lorsqu'elle posa la main sur son bras, et pas par souci du brocart irisé brodé d'argent qu'elle venait de toucher. Non, c'était la première fois qu'il la voyait agir ainsi et il en fut stupéfait, ne sachant trop quoi dire. Heureusement, avant qu'il n'ait le temps de reprendre ses esprits ou même le temps que son embarras se remarque, elle prit congé. Il n'eut donc que le temps de s'incliner avant de reprendre son poste devant les portes du Salon. Décidément, cette soirée promettait d'être riche en événements. Cela avait déjà commencé...
melior
Le fier destrier de Melior avait filé comme le vent sur les routes de France. La jeune femme n'avait pu se résoudre à opter pour l'un de ces moyens de transport jugés communément plus confortables. Elle préférait largement une certaine liberté de mouvement.
Mais cette fois ci, la vicomtesse avait pris soin de ne pas arriver la tête hirsute, surtout après la manière dont Xenac avait oeuvré pour dompter la chevelure rebelle en un élégant chignon.
Vêtue d'une robe pourpre, contrastant avec la pâleur de son teint, elle s'étonnait encore de recèler ainsi telle féminité. Plus habituée des tribunaux, que des bals, elle restait sceptique quant à la tournure de la soirée. Une soirée, pour remercier le travail de la noblesse...tant se plaignaient d'être ignorés, il lui avait semblé qu'il aurait été de mauvais ton de dédaigner telle marque de reconnaissance. En outre, de façon très pragmatique, elle s'était dit que le buffet saurait combler ses papilles. Quant à la danse...elle n'y comptait pas trop, non qu'elle n'aimât point suivre les accords mélodieux de ses gestes graciles, mais elle avait conservé cette fâcheuse habitude de provoquer une réaction de repli stratégique à quelques centaines lieues d'elle, chez la gent masculine. En revanche, elle remportait un certain succès auprès des enfants, ce qui faisait qu'elle s'accordait parfois une danse avec un grand jeune homme de 5 ou 7 ans, qui repartait aussi vite se blottir dans le surcot de sa mère.
S'approchant de la porte, Melior jeta un coup d'oeil furtif en direction de ses pieds...sabots rouges ? pas sabots rouges ? moue imperceptible, elle ne se souvenait plus.
Vaille que vaille, armée d'un sourire de circonstance, elle se prépara à saluer les personnes déjà présentes.

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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Maeve.
Après la joie des retrouvailles avec sa soeur qui perdurait tant que leur réunion durait, elle avait savouré quelques jours d'un repos bien mérité sur les terres de ses parents. Les apparitions fréquentes de Flaiche amenaient invariablement un sourire non feint sur les lèvres de sa rouquine de fille.
De lui, elle tenait en plus de ses boucles rousses, de l'océan azur de ses yeux, une légère insouciance et le plaisir de profiter de la moindre occasion.
Et les visites de son père en faisaient partie. Si seulement ses parents pouvaient se rendre compte qu'ils étaient faits pour rester mariés, alors le bonheur de Maeve toucherait son apogée.

En attendant, le repos avait été de courte durée. A peine le temps de profiter des vergers d'Eymoutiers qu'il avait fallu déjà reprendre la route. Un instant, elle avait craint qu'ils ne voyagent entassés dans un coche, et quand sa mère avait donné la composition de l'escorte, la jeune Alterac avait eu du mal à masquer sa joie.
Pensez ! Tout un long trajet, en compagnie de son Etincelle et de son chevalier. Seuls dans un coche, ils allaient pouvoir partager leurs souvenirs, anecdotes, sans craindre de froncements de sourcils parentaux. L'azur brillant de Maeve ne pouvait tromper sur son enthousiasme, qu'elle tentait tant bien que mal de masquer, histoire de ne pas donner de raisons à Marie-Alice de changer ses plans.

Le Louvre...
Maeve en rabattait les oreilles de Leandre et Aleanore depuis plusieurs jours maintenant. Non, mais vous imaginez... Le Louvre ! Un trésor d'architecture pour sur, du moins Maeve l'espérait. Impatiente, elle en trépignait sur le sol bringuebalant de leur coche. Encore était-elle moins difficile que Leandre qui avait décidé de ponctuer tout le voyage de "On arrive bientot?" qu'Aleanore qualifiait de "puérils".
A se demander comment deux personnes qu'on aime autant peuvent à ce point mal s'entendre. Ou s'entendre si bien à s'embêter, c'est au choix. Entre le quasi fanatisme de son Etincelle, et l'aristotélicisme hésitant de Leandre, sans parler de leurs disputes à base de "Maeve m'aime plus que toi" auxquelles la rouquine évitait soigneusement de participer... Le voyage fut sans nul doute plus agité dans le coche des enfants que dans celui des parents.

Quand enfin il s'était arrêté definitivement...
Et plutot que le repos salutaire avant le bal, il avait fallu sacrifier au passage chez le tailleur. Enfin sacrifier... Maeve a beau se rêver chevalier, elle ne rechigne pas, loin de là, à revêtir parures et jolies robes.
Au milieu des étoffes et tissus, elle avait tourné sur elle-même, se prêtant au jeu des mesures, dansant au milieu du tulle et de la soie, choisissant la teinte de bleu qui rappellerait le mieux celui de ses prunelles, qui se marierait le mieux avec les reflets enflammés de ses cheveux.
Suivant les conseils de sa mère et de sa soeur, elle avait enfin jeté son dévolu sur un tissu plus épais que la soie, d'un velours très fin, sur lequel la lumière chahutait les plis.
Des manches longues qui s'évaseraient vers les poignets, une jupe qui tomberait jusqu'à effleurer le sol, un col qui remonterait jusqu'à masquer tout à fait la gorge juvénile aux boutons à peine éclos. Sage et pourtant pratique, le jupon permettrait une certaine liberté de mouvement à peine perceptible par un oeil extérieur.
Il avait fallu toute la sévérité d'une Violette pour que les filles n'enfilent pas leurs tenues avant l'heure d'enfin se rendre au Palais.

Discussion âpre à propos de chausses plutot que de bottes, sur une certaine dague qui allait devoir rester dans la chambre d'une certaine rouquine, de même qu'une certaine épée dans celle d'un certain impérial... Les caméristes sortent épuisées de l'exercice fastidieux de la coiffure de Maeve. Discipliner les boucles rousses était une tâche ardue sur lequel nombre de peignes avaient laissé des dents.
Mais lorsqu'elle rejoint le coche pour le dernier trajet, c'est le rose aux joues qu'elle se présente devant son chevalier. Comme prévu, le velours s'amuse des rayons d'un soleil automnal, qui, peu avare, pare également la chevelure de reflets chatoyants. Deux nattes qui entourent son visage soudain timide, pour se rejoindre en une longue natte dans son dos. Quelques boucles éparses sur le front blanc parsemé ça et là de taches de son. Etrangement, sa menotte dans celle de Leandre, elle reste silencieuse pendant que le coche les mène jusqu'à la Cour intérieure du Louvre.

Echappée de son carcan chaotique, la jeune Alterac reste béate, cette fois moins de timidité que d'admiration pour les bâtiments qui l'entourent. Architecte dans l'âme, elle dessine déjà mentalement les plans qui ont pu mener à tel édifice... Doigts fins qui se resserrent encore autour de ceux de son chevalier, un sourire vers son Etincelle. De quoi croire d'autant plus à une main divine qui aurait inspiré ces murs...
Marie et Flaiche se dirigent vers Ewaele, que Maeve salue d'une esquisse de révérence, trouvant la jeune rousse bien plus belle encore en robe qu'avec ses éternelles cuissardes. Puis, postée entre son chevalier et son ainée, elle se tourne vers la porte, attendant le signal de sa mère. Bientot, ils seront présentés au Roy... Le Roy ! Imaginez...

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Antoineleroy
[Arrivée à Paris]

Ah Paris... Grande ville magnifique et chargée d'histoire. Emprunte de spiritualité, de luxe, et de finesse.
Comment ne pas s'émerveiller de ces imposantes bâtisses? Comment ne pas s'émerveiller de cette vie qui grouille au milieu de Nobles et autres gens de la Cour? Comment ne pas s'émerveiller de ce silence magistral prompt à la médit...


" Bordel c'est super loin s'patelin! "

Aheum... Paris donc venait enfin d'apparaître dans l'horizon de la calèche du Vicomte et de son amie la Dame de Saint Julien. Le voyage avait été long, très très long, et le médicastre aurait donné un bras pour pouvoir plonger sa tête dans l'un des fûts d'Armagnac qu'il transportait à l'arrière de sa voiture. Oh, pas un grand plongeon, non, rien qu'un petit... juste de quoi tremper un peu ses lèvres déséchées!
Seulement... ses bras il risquait d'en avoir encore besoin par la suite, aussi peut-être valait-il mieux les garder pour l'instant.

Un péqueno... aheum... un paysan croisé au hasard de l'enchevêtrement des routes de campagne avait accepté de lui indiquer, contre obole, le chemin qui le conduirait à l'endroit convenu. A présent il se retrouvait au cœur de la ville, donc, et si ce n'étaient les kilomètres qui le séparaient de son Comté d'Armagnac et des Comminges, il n'était guère avancé...


" Arrêtez la voiture... Je vais demander mon chemin! "

Il sourit à son amie puis descendit pour chercher une personne afin de le guider lorsqu'il entendit un bruit de sabots résonner sur les pavés de Paris... Antoineleroy se retourna et pu voir avec stupeur le carrosse s'en aller, le laissant déconfit et profondément hébété, la bouche béante sur une expression mêlée de colère et d'incrédulité.

" Je... Je crois que j'vais l'tuer! "

D'ailleurs il l'aurait fait s'il le pouvait... Non qu'un instinct aristotélicien l'en préserve mais la calèche était désormais trop loin pour y lancer un quelconque projectile: pierre, bout de bois, bout de pavé...
Alors comme ça il devrait chercher tout seul et se taper tout le chemin? Courir de rues et rues comme un lapin de garenne! De taverne en Taverne comme une grenouille... de bénitier.
M'enfin il irait au point de rendez-vous! Remarquez... il n'avait pas énormément le choix maintenant!


" Mon brave, pourriez-vous m'indiquer le chemin menant au Louvres je vous prie? "

Après des explications confuses, des mouvements de bras aléatoires ainsi qu'une accumulation d'informations livrées au compte-goutte à cause de la dure loi des écus trébuchants, le Vicomte prit le chemin à pieds...

Quelques temps plus tard, des gouttes de sueurs perlant à son visage et quelques douleurs naissantes aux mollets, le médicastre arriva devant le grand bâtiment et demanda où se trouvaient les portes du Salon des Nymphes destiné à accueillir les invités.

Il chercha des yeux son amie avec qui il avait fait le voyage puis commença à se demander s'il avait bien fait de venir ici? Avec tous ces gens nobles et titrés, ces personnes qui avaient accepté avec effroi les évènements de l'Artois... Tiendrait-il? Saurait-il sourire? Fichtre... Voilà que ça commençait mal!

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Fitzounette
[A Chasteau-Gontier]

Non, non, je ne veux pas y aller ! Je n’ai pas de robe neuve, et je suis encore difforme des suites de l’enfantement, je n’irais pas, un point c’est tout !

Telle était la voix stridente qui s’était échappée du monumental castel fait de pierres brutes, et aux murailles acérées, autant que le caractère des gens du crû.

Oh, magnifique Duchesse, il le faut, vous êtes l’Intendante aux menus plaisirs, et c’est un bal en l’honneur de Sa Majesté…

De caprice en caprice, on finit par l’habiller de force, et la charger dans un carrosse, qui prit la direction de Chasteau en Anjou. Il y avait une autre invitée à aller récupérer.

[A Chasteau en Anjou]

La route venait à peine de commencer que le cocher envisageait déjà de se percer les tympans. Cette femme n’était pas humaine, c’était une vraie harpie. Elle ne savait que cracher des insultes, et pleurer sur son sort… Pourquoi ne pouvait-on la bâillonner ?… Pffff…
Et quand enfin sa Tante se donna la peine de grimper dans l’habitacle, le brouhaha se fit encore plus intense. Pire que dans un poulailler, et ça se mit à caqueter, encore et encore, un pépiement sans fin, comme un bourdonnement continu, malgré le vent qui lui giflait le visage.


[Dans le carrosse]

Fitzounette arborait la mine des mauvais jours. En gros, elle boudait, comme chaque jour. Elle glissa un regard inquiet vers le visage si familier et rassurant.

C’est la cagade, si tu savais… Je n’ai pas de cavalier, et de toute façon, en absence de l’approbation de mon époux, je n’aurais pu en avoir… Peut être qu’il sera là ? Tu crois, dis ? Quelle humiliation, mon mariage est un tel échec… A peine épousés, et déjà si étrangers…

Soupir de profonde lassitude.

De plus, je n’ai pu trouver de troubadour, à part un poète, qui n’est même pas sûr de pouvoir venir… L’art serait il mort ? Et une diseuse de bonne aventure aussi, mais pas de nouvelles, elle devait pourtant me recontacter… C’est horrible, je vais me couvrir de honte…

Elle se mit à trembler doucement, au comble de l’angoisse.

Sommes-nous obligées d’y aller ?

Elle adressa à son ainée un regard plein de détresse.
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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
Adela
[Pavillon Thoury, Orléanais.]

Le jour de l’aube naissante pousse les fines paupières à se lever et à laisser paraître deux émeraudes. Doucement, la vue s’adapte à la semi-pénombre de la chambre. Une boucle lui chatouille le nez. Elle l’écarte avec nonchalance tout en sautant du lit.
La fraîcheur du sol réveille son corps endormi qui frissonne.
D’un pas vif et sur, elle se dirige vers la fenêtre pour écarter les rideaux d’un geste sec.
Son regard d’aigle jauge le domaine, comme chaque matin.
Depuis une bonne semaine, la brume emprisonnait de ses serres la campagne alentour. Quelques cimes d’arbre émergeaient de ci de la.
Paysage de désolation, l’automne s’installait, la mort s’installait.
Petite pointe de chaleur persistante et rebelle, le soleil se levait paresseusement à l’horizon, inondant la brume de ses reflets de rose.
Dans un soupir, la rouquine se détourna de la fenêtre pour gagner sa coiffeuse où déjà l’attendait la jeune Marguerite.
Son cœur se serra comme chaque fois qu’elle la voyait. Aussi, chaque matin, prêtait-elle bien attention à ne lui accorder aucun regard tout en s’asseyant devant son miroir.
La pauvre jeune fille n’y pouvait rien. Elle n’était coupable que de remplacer son Eleonor.
Elle lui manquait tant sa bonne vieille Eleonor. Celle-ci avait quitté ce monde il y a quelques mois à peine. La maladie l’avait emportée. Compagne de toujours, Eleonor était la seule à oser lui faire les gros yeux lorsqu’elle manquait de savoir-vivre. Son absence laissait un terrible vide dans sa vie et son cœur.


- Aïe !
- Pardon, ma dame !
- Mais ça ne va pas non ? Tu ne peux pas faire un peu attention !
- Une de vos boucles s’était prise dans le filet de perles mais j’ai réussi à l’en défaire.
- Bien, bien…


D’un geste agacé, elle l’éloigna et se leva. C’est ce moment que choisit un valet pour entrer et faire son annonce.

- La voiture est prête et dame Alix vous attend à l’intérieur.

Son sourcil droit s’arqua de surprise.
Tiens-donc… Sa fille était déjà prête… L’impatience de la jeunesse… Et pourtant, la vicomtesse n’était pas prête à laisser son enfant s’envoler.


- Et Enguerrand ?
- Je suis prêt, mère mais j’aimerais prendre un repas consistant avant de partir si vous le permettez.


Froncement de sourcils.
A voir la mine de son jeune fils, il la boudait et se moquait d’elle.
Un peu de confiture se cachait sur le coin de ses lèvres et de la farine maculait son menton.


- Et bien, mon fils, vous ferez un effort et prendrez votre mal en patience. Nous ne pouvons être en retard au bal que donne le Roy. Et vous ne ferez pas languir la Princesse de Montmorency pour votre caprice. Vous serez à son service ce soir-là.

Le garçonnet fit la moue. Elle ne doutait pas qu’il lui réservait d’autres espiègleries de son cru. Adela s’approcha de lui et lui tendit un mouchoir.

- Allons la voiture nous attend ainsi que votre sœur. Rendez-vous présentable, la confiture et la farine de pain ne font pas partie des tenues de rigueur.

Sous le regard amusé de sa mère, les yeux d’Enguerrand s’agrandirent de surprise. Son mensonge dévoilé, il n’avait pas prévu d’autres excuses pour retarder encore le départ. Le garçon prit le mouchoir et s’essuya en suivant sa mère jusqu’à la voiture.

[Sur les routes, puis à Paris]

Les paysages se succédaient au fur et à mesure que l’agacement gagnait la vicomtesse. Enguerrand était insupportable. Il prenait un malin plaisir à ennuyer sa sœur.
L’une trépignait d’impatience, l’autre freinait des talons.
Chacun échangeait ses arguments pour défendre son point de vue sur le bal. Chacun, têtue comme une mule, restait sur ses positions. Ces jacassements commençaient à lui donner la migraine. Heureusement, ils venaient d’Orléanais et non de Guyenne. Le plus long du voyage avait été effectué quelques jours plutôt. Ils arrivaient enfin après plusieurs heures de routes.
Un petit arrêt en auberge, histoire d’enfiler les tenues d’apparat, de se rafraichir et de se coiffer, et la petite famille reprenait la voiture. Étonnamment, durant ce court trajet, le silence leur tint compagnie. D’ici quelques minutes, ils seraient arrivés à destination. Discrètement Adela, écarta les rideaux afin d’observer les armoiries qu’arboraient les voitures déjà arrivées. Elle ne vit aucunement celles qu’elle recherchait.
Dans un soupir elle laissa glisser de ses doigts le pan du rideau qui revint docilement à sa place.


Nous arrivons. Tenez-vous correctement et ne faites pas honte à votre nom, leur intima-t-elle alors que la porte du coche s’ouvrait.

La petite famille s’extrait de la voiture. Un peu hésitante, Adela ne sait trop quoi faire. Attendre là à l’entrée ses amies ou se faire annoncer.
Haussement d’épaules. Elles la retrouveraient à l’intérieur. Alix lui en voudrait à vie si ils n’entraient pas de suite.
La rouquine et ses deux enfants firent leur entrée dans la salle.
Splendeur et ravissement pour tous les sens. Seule petite déception : il y avait très peu de monde. Impossible de se fondre dans la masse.
Aleanore
Ce qu'il y a d'exaspérant dans les co-voiturages, c'est les co-voiturier, et à l'instant T, le petit chevalier de sa Flamme, Aléanore l'aurait bien bazardé par la fenêtre du coche. Pas qu'elle ne l'aime pas, mais devoir partager sa petite soeur avec un presqu'inconnu n'était pas pour lui plaire. Bien sur Maeve était amoureuse de lui, alors elle se contenait pour lui faire plaisir, mais l'entendre rabacher sans cesse sa litanie de "On arrive quand ?" lui avait légèrement porté sur les nerfs et le pompom sur la Garonne, même si elle ne l'avait jamais vu - la Garonne hein - ça avait été quand il avait eu le malheur de prétendre que c'était lui que Maeve préférait. Hérésie à l'état pur pour l'Etincelle, qui estimait qu'elle n'occupait pas seule le coeur de sa Flamme, mais qu'il y avait une place plus qu'importante

Mais bon, elle avait passé la journée avec sa mère et sa soeur chez le tailleur à tenir des propos frivoles - adepte de Cosmo, accrochez vous, je vous sors la dernière mode - et après avoir été tourné et retourné dans tous les sens, par des mains étrangères et étranges, le tailleur avait conçu en peu d'heures de temps, une tenue des plus délicieuses pour elle. Une sublime robe en panne de velours vert amande avec empiècement en satin blanc, des manches amples, doublées de satin et un double laçage devant et dans le dos, ainsi qu’une ravissante capuche doublée de satin, un petit tour sur elle-même pour admirer le résultat. Ce soir, elle sera la plus belle pour aller danser, un coup d’œil jeté à sa mère et sa Flamme. Non, il y aura elles. Donc elle sera la troisième plus belle – faut dire qu’elle sait très bien compter – et puis il y en aura certainement d’autres. Après avoir insisté auprès de sa mère et sa sœur en leur prouvant par un schéma des plus simples que ce n’était pas décemment possible qu’elles mettent des bottes même neuves, même propres, même tout ce qui se fait, pour aller à un bal ! Des chausses, ou mieux, des mules. Les yeux brillants de plaisir, elle s’était vu exposer moultes petites mules toutes plus délicieuses les unes que les autres, et avait jeté son dévolu sur une paire en satin vert amande. Nullement compliquée sa coiffure, chevelure tirée en arrière pour un chignon lâche sur la nuque, piqueté de petites fleurs blanches en accord avec le satin immaculé de sa tenue.

Toujours est-il que cet agréable moment n’atténuait en rien celui qu’elle passait en compagnie de Leandre dans le coche. Vivement qu’on arrive, moins que le Louvre en lui-même, c’était ses jardins qui l’intéressaient. Cette passion des fleurs, Aléanore la tient d’une conversation avec une amie de Limoges, et elle avait hâte de voir les fleurs du Roy, autant que le Roy d’ailleurs. Mais cet empressement était d’un autre genre, plus une admiration latente qu’un véritable dévouement, peut-on être dévouée à 14 ans si ce n’est à sa famille ? Un soupir faussement exaspéré en regardant la petite main de sa Flamme se resserrait sur celle de son Chevalier, et bien oui, c’est à elle, qu’elle aurait du donner la main.. Enfin avant, elle l’aurait fait, mais elle a grandi sa Flamme et puis ne sont-ils pas presque fiancés ces deux-là. Tournant la tête pour masquer derrière une mèche qui se dérobe, un fin sourire conquis, même s’ils ne s’entendent pas, Leandre sait rassurer et rendre heureuse sa Flamme, quoi de plus. Tenant les jupes à une main, elle tend la deuxième à un valet pour descendre avant de rejoindre le reste de son petit monde. Révérence qu’elle espère réussie et gracieuse à l’amie de sa mère et ancienne marraine de son frère. Une pensée pour Arthur. *Regarde moi de là-haut et donne moi ta force, ta sœur rentre dans la ronde des grands, Arthur* Cherchant du coin de l’œil, l’entrée pour aller aux jardins, la jeune fille de 14 ans s’interroge sur l’identité des personnes déjà présentes. Elle ne voit pas son cavalier, et soupire de soulagement, pas qu’elle ne l’aime pas, mais comprenez la, il est âgé ! Mais marié aussi, il lui a dit pour la rassurer. Et à demi-rassurée, elle sourit avec joie à sa Flamme
.

Nous y sommes Maeve. Au Louvres.

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