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[RP] A la queuleuleu....

Mariealice
[RP ouvert, comme toujours. N'importe qui peut les croiser, leur parler, etc.... Vais pas vous faire un catalogue exhaustif....]

Ou bien en ligne, ou en carré, ou deux par deux.... Enfin bref, peu importe la façon, ils arrivaient. A Alençon donc. Bientôt ils auraient fait le tour de DR, ne manquait que l'Orléanais et la Champagne. Qu'ils visiteraient sans doute à la queuleuleu.... Euh. Revenons à nos moutons ou du moins à nos Licorneux et Dames Blanches.

Bon la dernière fois qu'elle y était venue personnellement c'était pour un mariage qui n'avait jamais eu lieu, celui de sa fille Aleanore et d'Aldebarrant. Depuis sa fille avait été excommuniée, était morte, avait été de-excommuniée, la routine en somme. Et surtout elle n'avait envie d'y penser. Cette fois ils étaient là pour l'animal à multiples têtes repoussant en double à chaque fois qu'on les coupait, du moins c'était ce que disait la légende. A vérifier tout de même. Est-ce que ce serait sous peu, personnellement elle l'ignorait. Et puis savoir à l'avance ce qu'il se passerait n'était pas du tout amusant. Bon pour certains le découpage en tranche ne l'était pas non plus mais bon hein...

D'humeur pas forcément joyeuse, en blanc alors qu'elle devrait être en bleu, portant le deuil pour un moment encore, Marie observait les remparts face à eux. Des ordres avaient été lancés, un véritable village de toile allait sous peu sortir de terre. En attendant, un autre était en place, pas loin, et cette armée n'était pas amicale.

Bien, de l'agitation en perspective. Tant mieux. A force d'attente ils en avaient plein les bottes. Regard sur les autres.


Bon... Et bien on y va? Ou on prend racine? Une petite course ça vous dit?

Sans plus réfléchir, elle talonna sa jument et la lança en direction de la capitale alençonnaise.
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Walan
L'Alençon. Une découverte. Faites en des circonstances ne prêtant pas vraiment aux flâneries et aux visites mais une découverte néanmoins pour le vicomte d'Ancelle. Il faut dire que la dernière fois qu'il était venu dans ce coin de la France remontait à loin, alors qu'il n'était que jeune soldat membre du contingent dauphinois envoyé en Bretagne durant la guerre des cent jours, et qu'alors il avait été plutôt en Anjou et en Maine qu'en Alençon.

Beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts depuis, beaucoup, énormément même. Cela étant, il revenait dans les parages comme jeune Licorne, comme quoi il se produit parfois d'étranges boucles dans la vie. Enfin, jeune ... nouveau en tout cas, étant donné qu'on ne pouvait plus vraiment prendre Walan pour un perdreau de l'année.

Sans Repos chevauchait tranquillement à la suite de Marie. Rien ne montrait encore son appartenance à l'Ordre dans ses vêtements, et plus encore dans ses vêtements de voyage. De qualité mais manifestement choisis sur des critères bien plus utilitaires que d'apparence, le vicomte ressemblait simplement à un soldat d'expérience voyageant "léger", avec son gambison ayant visiblement un peu d'âge, son fourreau de cuir gravé battant sa hanche, son écu à ses couleurs suspendu au pommeau de la selle et sa lourde cape destinée à le protéger du temps de moins en moins clément.
Cela étant, le cheval de bât suivant non loin aux paquetages brinquebalants démentait un peu cette image et indiquait subtilement qu'Ancelle, Charpey et Meyrieu réunis subvenaient largement aux besoins de leur seigneur et lui permettait d'avoir plus qu'un simple gambison pour se défendre lorsque la situation l'exigeait.

Toujours est-il que Walan cheminait, tantôt silencieux, tantôt taquinant leur meneuse avec un fin sourire, mais toujours en observant soigneusement -quoique discrètement- les alentours et en restant aux aguets. Alors qu'ils arrivaient en vue des remparts de la cité, Marie se retourna pour leur proposer de parcourir la fin de la route au galop. Joignant le geste à la parole, elle avait déjà lancé sa monture, et c'est donc sans se poser de questions que le vicomte d'Ancelle talonna lui même son étalon pour s'élancer à sa suite, autant pour relever le défi que veiller à ce qu'elle ne reste pas seule en une terre qui pouvait réserver de désagréables surprises.

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Enguerrand_de_lazare
Ainsi donc l'armée des Ordres Royaux avait quitté les terres mainoises pour se porter au devant de l'Alençon. A croire que le ménage effectué il y a peu, déjà par leurs bons soins, dans les rangs de l'hydre n'avait pas réussi à calmer les velléités guerrières de cet animal là. Aussi, c'est sans perdre de temps que les ordres avaient été donnés aux différents groupes. Les premières lances partiraient en avant tandis que le gros de l'armée suivrait, logistique, équipement et fourrage étant des plus fastidieux à rassembler et ce, étrangement, depuis quelques semaines seulement.

La colonne s'était à nouveau étirée sur les routes du Royaume de France. Cela faisait maintenant si longtemps qu'ils chevauchaient de concert que les deux Ordres Royaux, Dames blanches et licornes, ne semblaient parfois ne plus former qu'une seule et même entité, allant et venant au gré des dangers et appels à l'aide. Le silence quasi général n'était entrecoupé que par de brefs échanges verbaux, tandis que le bruit produit par leurs montures envahissait la campagne environnante.
Si ce n'étaient gonfalons et bannières flottant au vent, leur allure générale n'avait rien à voir avec ce que d'aucuns auraient pu appeler parade au torse bombé ou démonstration d'armures rutilantes et bien souvent inusitées. Chaque pièce d'armure, chaque brigantine, chaque armet portait les traces des combats menés, des coups reçus. Les écus aux armes des deux Ordres étaient striés des assauts violents des belliqueuses lames d'acier de leurs adversaires. Les montures, traitées avec respect et attention, arboraient pelage traversé des navrures reçues sur les champs de bataille.
Dans le regard de ces hommes et de ces femmes pouvaient parfois se lire la fatigue, la lassitude d'une vie passée sur les chemins. Mais tous avaient au fond de leur âme cette étincelle qui les faisait vivre, cette mission qu'ils avaient toutes et tous acceptée comme leur, et qui jusqu'aux portes du tombeau les pousserait à toujours aller de l'avant, se battant sans férir ni faillir pour celles et ceux qu'ils avaient juré de défendre, pour leur Roy, pour les terres de ce Royaume bien trop convoité.

Le chevalier, entouré de ses frères et sœurs, laissait aller son esprit à l'aventure, lâchant la bride, pour quelques heures, à ses pensées, leur laissant enfin possibilité de se délecter d'autres choses que tactique, stratégie et faits de guerre.
Soudain, alors que les murs de la capitale alençonnaise se faisaient jour, une voix s'éleva non loin de lui. Voix entre mille reconnue, celle de sa sœur bien aimée, qui visiblement avait grande envie de mouvement. Sa monture, déjà, prenait vitesse le long du chemin, et l'un de leur nouveau frère s'était à son tour élancé.
Rapide coup d'œil vers le campement cis non loin des murailles. Ils en connaissaient ici toutes et tous l'origine. Ceux là étaient les mêmes qu'ils avaient croisé il y a peu, ainsi que la raison de leur venue en ces terres.

Soupire.

Pourquoi diable fallait il qu'il ait une sœur autant tête brulée. Et Grand Maitre de France, de surcroit. Il fallait dire que pour une arrivée en ville, l'image était inhabituelle. Le sang des Jagellon ne saurait mentir.
Regard vers ses compagnons d'arme chevauchant à ses côtés. Ainsi donc leur arrivée sur Alençon se ferait plus rapidement que prévu. Un signe de la main à l'attention de la troupe derrière eux afin qu'ils suivent à plus grande vitesse le duo déjà s'échappant. La voix du chevalier, résonnant alors, à l'attention de la jeune femme.


Marie, nom d'un fut de bombarde percé, je te promets que toute Grande que tu sois, tu vas m'entendre, à filer ainsi, une troupe ennemie non loin de nous!

Et de piquer des éperons dans sa monture pour la faire s'élancer à son tour le long du chemin, non sans maugréer et ruminer -presque- plus qu'à l'accoutumée.
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Guidel
Après un séjour au Mans long et ennuyeux, le sang de l'errant était encore en pleine ébullition de cette rage contenue, contre lui-même, contre ses ennemis et contre ses meneurs. Ne pouvait-on lui lâcher la bride un instant qu'il défoule toute sa rage, qu'il laisse enfin libre court à toute sa noirceur? Car tel était le baron... Si aimable parfois, et souvent si taiseux, la bataille l'avait forgé comme le marteau avait forgé la bastarde estampillée de Licorne qui pendait à son côté. Et si "ESTRIPES" était devenu son cri, c'est que sa vieille habitude de chasseur Dauphinois de livrer les tripes aux chiens sitôt la bête occie était également passée aux champs de bataille, donnant ainsi une dernière vision d'épouvante à tous ceux dont le bedon passait à portée de la mortelle bastarde.

La guerre approchait, une guerre contre cette chimère aux si nombreux visages, et déjà le baron errant avait l'impression de sentir le goût métallique du sang venir à ses papilles, de sentir le sang séché s'écailler sur sa peau... Ses mâchoires se serrèrent, sa main se crispa sur le manche de l'épieu qu'il tenait et il inspira bruyamment. Non, il n'était pas encore sur le champ de bataille, non il n'apercevait pas encore l'antre de l'Hydre, non il était simplement là, au milieu de la poussière des chemins d'Alençon, chevauchant parmi ses compagnons d'armes. Son souffle se relâcha tout aussi bruyamment, pourvu qu'il trouve enfin sur ces terres un adversaire qui vaille la peine d'être combattu...

C'est alors qu'il leva les yeux pour contempler ses compagnons... Marie-Alice, celle qui semblait avoir été formée toute sa vie à occuper la place qu'on lui avait récemment octroyée, la GMF, la Licorne, la Dame Blanche, La Première Secrétaire, le chevalier, le Pair, la vicomtesse, la mère, la femme... Il sourit légèrement.
Walan, celui qu'il lui semblait connaître depuis toujours, le vicomte, le soldat, le maître armurier, le capitaine, l'ami, et désormais l'écuyer... Guidel fut amusé de repenser à tout ce qu'ils avaient vécu pendant de nombreuses années, à la manière dont ils s'étaient démenés pour rendre leur duché imprenable, invulnérable grâce à une diplomatie impeccable et une stratégie des plus fines... Désormais leurs aventures communes recommenceraient, ils combattraient à nouveau côte à côte, pour la France.
Enguerrand, le chevalier, le Maître de Guerre, le Connétable de France, le Grand-Maître, Bombarde, le Chancelier de l'ordre... Comment ne pas admirer cet homme qui avait tour à tour porté le poids de la guerre sur ses épaules, avant de se voir confier le commandement de la Licorne? Si Guidel avait intégré la Licorne il y avait de nombreuses années, c'était pour un jour devenir aussi intègre que lui... Même si ce jour n'arriverait sans doute jamais.

Enfin, il détourna le regard du dos des compagnons qui le précédaient pour se tourner vers celle qui chevauchait, à nouveau, à son côté. Jamais il n'aurait pu l'oublier, jamais il n'aurait pu l'abandonner sans en mourir, et elle était toujours là. Certes, les années les avaient à présent marqué tous les deux, aussi sûrement que la douleur de leurs cicatrices, mais en cet instant il la trouva belle comme au premier jour, comme un rai de lumière au milieu de l'orage qui constituait son âme. Antlia, la baronne à l'Etoile. Il ne put s'empêcher de sourire comme un enfant un soir de Noël sans trop savoir pourquoi.

Mais une fois encore, il fut interrompu dans ses pensées vagabondes. Marie-Alice. Une course. Mais qu'avaient-ils donc à tous se comporter comme des enfants? Faran n'attendit pas le signal de son cavalier pour partir à leur suite.

D'abord un peu exaspéré de ne pas avoir eu son mot à dire, il envisagea un instant d'arrêter le cruel destrier pour lui rappeler qui commandait, puis il se ravisa et ajouta avec un léger sourire.


Allons mon gros, fais-leur voir comment galope un vrai destrier...
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Sindanarie
Que dire qui n'ait déjà été dit ? Le voyage du Maine à Alençon, reproduit après une bataille contre un monstre antique pour abattre une nouvelle fois ce même monstre, en attendant que sa prochaine tête pousse pour que reprenne l'éternel combat, s'était écoulé, le convoi des Ordres Royaux formant une striure désormais bien connue en terres du Domaine royal. Le blanc et l'azur de la fraternité de deux Ordres mêlés claquaient au vent ou pendaient mollement. La logistique suivait, tant bien que mal, les combattants. Lesquels combattants arrivèrent bientôt, une nouvelle fois, en vue de la capitale de l'Alençon. Peut-être parce que l'Histoire se révèle souvent un éternel recommencement.

Recommencement qui n'était pas sans certaines nouveautés ou sans renouvellements. S'appesantir sur tous serait fort long, et j'en oublierais sans doute des dizaines. Les seuls dont je suis sûre sont les récentes séquelles de la bataille contre l'armée de l'Hydre sur Sindanarie. L'Errante, cape azur flottant dans son dos, comme toujours lors de ses voyages pour l'Ordre, ruminait. Les pensées qui lui venaient étaient loin d'être simples à démêler. Elle se débattait avec des idées fusant dans tous les sens, qu'elle s'évertuait à essayer de dissimuler sous un masque de neutralité. Les récentes révélations que son demi-frère lui avait communiquées, juste avant le départ du Mans,

Tout cela, toute cette remontée de souvenirs, ce flot de pensées se trouvèrent soudainement détournés de leurs chemins originels quand une voix bien connue rompit le mutisme presque général de la troupe. Un sourire fugace éclaira le visage de Sindanarie. Une course, Marie ? Quand tu veux... Mais aussitôt revint la réserve : et ce campement, qui pouvait très bien être hostile ? Si un seul malintentionné arrivait à mettre la main sur le Grand Maître de France, Errante de la Licorne en prime, ce aurait vraiment été malheureux (et trop bête) que ce soit à cause d'une course... Mais d'autres avaient déjà emboité le pas à Marie. Ou, plus exactement, certains avaient lancé leurs montures à la poursuite de la sienne. La course se formait spontanément. Alors le sang de l'Errante ne fit qu'un tour. Un instant, juste un instant, l'envie d'oublier qu'ils allaient probablement encore se battre puisque telle était leur vocation en ces terres, qu'il y aurait peut-être blessés et morts parmi ces Frères et Soeurs, ces amis qui chevauchaient tout autour d'elle, qu'il n'y aurait peut-être pas non plus de lendemain pour elle submergea la jeune femme. Elle piqua des deux. Vengeance se plia à la commande de sa cavalière et allongea sa foulée.

Je tiens ici à préciser que la jument était plutôt un coursier qu'un réel destrier. Sans doute était-ce pour cela que la jeune femme avait été blessée quelques semaines plus tôt, lors de la première rencontre de l'armée des Ordres de chevalerie et de l'armée de l'Hydre. Parce qu'elle avait toujours tenu à conserver Vengeance pour monture. Et pour pouvoir la conserver, elle avait opté pour des protections plus légères qu'une armure. Des protections de cuir, quand elle était sur des terres a priori sans danger, et une cotte de maille quand elle partait en mission. D'ailleurs, la cotte de mailles qui ne l'avait jamais quittée depuis ses débuts dans l'armée du Limousin (et qu'elle portait ce jour-là encore, alors que le convoi approchait d'Alençon) lui avait jusque là suffi et convenait parfaitement à la jeune femme. Elle était bien plus légère qu'une vraie armure, pouvait se masquer d'une chemise (ce qu'elle pratiquait toujours) et, surtout, permettait à l'Errante de conserver Vengeance pour monture pratiquement en toutes circonstances. Il en avait toujours été ainsi, mais certains maillons, réparés depuis par les soins d'un Cavalier, avaient cédé sous un coup de lame lors du combat contre l'armée de l'Hydre. Et maintenant, une cicatrice encore fraiche barrait les côtes de l'Errante. Tant pis pour elle... Cela faisait partie de son chemin. De la voie qu'elle avait choisie. Et tout ce qu'elle reprochait à cette cicatrice était de lui rappeler qu'elle avait été la seule à démériter et à être blessée lors de la dernière bataille à laquelle elle avait participé.

Vengeance s'était donc élancée sous l'impulsion de sa cavalière. L'Errante souriait franchement. Délice du vent sur ses joues, délice de se trouver une utilité, délice de s'être trouvé une famille d'âme (et même, dans cette famille d'âme, un membre de sa famille de sang, mais ceci est une autre histoire). La jeune femme eut l'impression de respirer pour la première fois depuis bien longtemps. Peut-être, dans une certaine mesure, avait-elle trouvé là ce qu'elle avait toujours cherché. Un très bref instant elle ferma les yeux, sûre d'entendre autour d'elle d'autres pousser leurs montures pour suivre la course que Marie avait initiée. Le sentiment de liberté que Sindanarie ressentait alors confinait à la plénitude. Les premiers mots de ce qui était devenu l'hymne de la Licorne s'échappèrent joyeusement de la gorge de la jeune femme, en guise de déclaration d'amour, rapidement poussés par le souffle de l'ancienne Porte-parole :


Ce sont les Chevaliers Licorne, de la Bretagne en Anjou...

C'était décidé avant même qu'elle ait achevé. Si quelqu'un entonnait la suite, et elle espérait bien que d'autres se souvenaient des quelques vers de leur hymne, elle le suivrait. Et, si ce choeur des moins improbables à ses yeux se faisait entendre, eh bien... Cela ferait un avertissement à tous ceux qui étaient en Alençon dans de mauvaises intentions. Car, si de multiples têtes pouvaient pousser à la tête d'une organisation de brigands, elles se heurteraient au bouclier d'une Licorne non moins mythique que l'Hydre.
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Arambour
Le début d'une lettre qui annonçait la fin de la Mission Licorneuse en Maine. Bientôt, elle retrouverait le sol bourguignon qu'elle avait quitté il y a de cela deux mois déjà. Elle retrouverait les joies de l'Assemblée et de ce ramassis d'abrutis incapables d'aligner quelques mots afin d'obtenir une idée correctement formulée. Elle retrouverait la période des Élections Ducales, cette période qu'elle adorait particulièrement pour se rendre compte de toutes les absurdités proférés sur la Sécurité du Duché, et les soit disant idées proposées dont on ne voyait jamais l'application. Elle retrouverait également le Messire Joey.... Ce fameux Messire Joey Vellini d'Ambroise, qui s'amusait lors de son absence avec la fille Digoine... Pour sur qu'elle aussi se ferait un plaisir de l'empaler profondément..........

Ô Déception

La suite d'une lettre qui indique que finalement ce n'était point encore l'heure du retour. Une nouvelle Mission de Protection du Domaine Royal se profilait à l'horizon. D'autant qu'elle ne semblait point du même acabit que celle qu'ils venaient de quitter en Maine, plus risquée, plus dangereuse, peut être cette fois-ci verrait-elle sa dernière heure ?
La Démesquine n'avait point peur de la Mort, elle s'en amusait même. Sachant pertinemment que ce serait Elle qui gagnerait l'ultime combat, elle ne cherchait point à lutter et préférait la défier sans cesse plutôt que d'être surprise un jour, sans qu'elle y soit préparée, sans que son entraînement ne lui permette de résister ne serait-ce que quelques secondes. Arambour savait ô combien la Mort pouvait être violente et rapide, si Elle en avait décidé ainsi, combien elle pouvait faire souffrir de longues heures, si là encore Elle en avait fait le choix.
La jeune femme n'avait point l'intention de mourir rapidement, elle considérait cela comme une sorte de défaite face à la Mort. Tandis que si elle mourrait dans d'atroces douleurs, la faisant souffrir des heures durant, cela signifiait pour elle que la Mort ne réussissait point à l'achever d'un seul et unique coup fatal, et en cela ce serait une victoire face à Elle.

Le Couard qu'était Messire Joey n'ayant point encore répondu de ses actes lorsqu'elle lui avait demandé quelques explications il y a de cela plus d'une semaine, elle ne lui réécrit point afin de le prévenir de ce départ pour l'Alençon.
Cependant, elle prit tout de même la plume afin de prévenir la Maisonnée du Domaine de Mervans qu'elle ne rentrerait point encore cette fois malgré la nouvelle de la fin de la mobilisation en Maine.

Une fois le pli remit au coursier, elle rangea le peu d'affaires qu'elle avait emmené. Cependant elle prit quelques secondes pour déplier la robe qu'elle avait également prise avec elle. Cette robe qu'elle aurait mise une fois la Mission terminée afin de rentrer chez elle dans des vêtements qui ne sentaient point la boue, la pluie, différentes senteurs qui seules pouvaient avoir bonne odeur, mais dont le mélange ne rendait rien de très attirant et positif.
Dans un profond soupire, elle la replia avec précaution et la rangea en son sac.

Il était maintenant l'heure du départ pour l'Alençon.

Posant son maigre bagage sur le dos de sa jument, après lui avoir légèrement tapoter le cou elle grimpa sur son dos dans un geste qui se voulait être devenu habituel, quotidien, mécanique. Puis elle rejoignit le reste du Cortège de Licorneux et de Dames Blanches, déjà prêts à quitter cette terre bien peu accueillante, où il n'y avait point eu moult combats. Peut être en espéraient-ils tous plus en Alençon, ils étaient donc plus que pressés de rejoindre des terres où l'Hydre... les attendrait ?

Cependant, à peine quelques heures après le départ, comme dans tout voyage où l'on ne connait que sa propre personne et où l'on a seulement quelques vagues connaissances, il n'était point évident pour la Démesquine de tuer le temps qui s'avérait donc fort long. La simple idée d'intervenir dans une conversation ne lui plaisait guère, elle n'aimait point cela de toutes les manières.. Elle préférait s'instruire dans les livres et vélins de l'Université, plutôt que dans les ragots et les commérages de l'abruti du coin.
Mais la lecture lors que l'on se trouve en voyage, étant une chose pratiquement impossible, car quand bien même le trajet n'était point risqué, le simple fait d'être bringuebaler par sa monture ne permettait point une profonde compréhension du texte, ce qui était parfaitement dénué d'intérêt. A quoi bon lire une chose si on ne sait en saisir le sens ?
D'autant que le paysage n'étant en rien plus exceptionnel plus beau qu'un autre, ce qui n'arrangeait en rien le besoin d'occupation autre que les pensées.
Les heures finir pourtant par passer, la jeune femme commença à s'imaginer différentes manières de venger l'affront que lui avait fait le Bourguignon. Le sourire en coin sur son visage ne faisait que s'agrandir à chaque nouvelle idée qui naissait en son esprit, toutes plus horribles les unes que les autres, elle ne savait que choisir.

La Femme d'Armes fut tout de même tirée de ses songes lors qu'ils approchaient de la capitale alençonnaise. Une voix, suivie du fracas des sabots qui attaquent le sol au galop. Si elle ne s'y mettait point dans la seconde, il était évident qu'elle serait semée bien rapidement. Sans plus attendre, elle aussi talonna donc énergiquement sa jument après lui avoir murmurer deux ou trois mots.

Ils arriveraient de manière bien peu discrète en Alençon.... L'Hydre s'en rendrait certainement compte et peut être profiteraient-ils de cette espèce de cohue générale pour éliminer quelques traînards, pour tirer quelques flèches dans le lot ?
Elle préféra ne point y penser et laissa son trop plein d'imagination s'envoler avec le souffle du vent qui frappait son visage et faisait voler ses longs cheveux de jais. Peut être est-ce simplement une manière d'intimider l'ennemi, qui sait ?

L'avenir leur dira s'ils ont eu raison de cette cavalcade.... ou non....

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Ewaele
De la lumière si lointaine mais pourtant si proche. Pourquoi ses mains ne l’écoutaient plus? Elle aurait aimer tendre le bras, effleurer l’espoir de sortir d’ici du bout de ses doigts. Elle avait l’impression de flotter sans décider d’où elle allait, juste de suivre. Etait-ce cela le destin?

Son âme, son esprit, sa conscience... Son corps, son enveloppe, sa chair... Tout se confondait...

Elle voyait une jeune fille, ses longs cheveux cachaient son visage. Elle était frêle et semblait si innocente. Que faisait-elle ici dans ses pensées? Elle se posait trop de questions n’est-ce pas? Que pouvait-elle faire d’autre?

Détermination, doute. Innocence, corruption. Flamboiement, cendre.

Elle en voyait autant sur l’adolescente, qu’elle en découvrait sur elle. Un sourire illuminait ses traits, ses longs cheveux rouges ondulaient à présent derrière elle, derrière la rousse. Elle était donc entière...

Elle chevauchait à l’aveugle, de toute façon elle faisait tout à l’aveugle ces derniers temps, des automatismes, non pas qu’elle se moquait de tout, loin de là, mais plus rien n’avait de goût, de saveur, et elle s’était trop entendue, passé un temps, dire qu’elle était sombre et qu’il fallait qu’elle sorte de ce tourbillon de noirceur, pour devoir faire encore face aux mêmes remarques. Alors, elle avait décidé de se faire discrète, voire même peut-être pire, elle était devenue ombre, ne sortant de sa tente que pour aller prendre ses tours de gardes… Mais apparemment elle n’avait pas dû trop manquer, puisque personne n’était venue s’inquiéter de son mutisme ou de ses absences dans le campement des Licorneux, et elle devait le reconnaitre maintenant cela lui avait convenu parfaitement. Ceux qui voulaient la voir ou lui parler de toute façon savaient très bien que les remparts étaient le plus sûr endroit pour la croiser, y passant le plus clair de son temps, quand elle n’était pas enfermée avec sa petiote entre quatre pans de toile à se cacher et à n’offrir ce qu’il lui restait d’humain qu'à cette gamine qui l’adorait comme si elle était sa propre mère.

Depuis bien trop longtemps sûrement, elle n'avait pas prononcé un mot. Mais le désespoir n'avait pas de voix. Il n'était que silence oppressant. Tout et rien dans ce brouillard de solitude et de peine qui pourraient être celle d'une âme perdue. Un silence pesant. Elle leva la tête, contemplant presque avec stupeur qu'elle n'était pas seule ! La tension soutenue, douloureuse de ses muscles et le léger tremblement qui les agitait, était semblable à une maladie de vieux. Cette sensation l'irritait à n'en plus finir, et la frustration se muait en colère derrière le masque calme construit par les années. Un sourire narquois éclaira le visage de la noble. Elle avait l'impression de perdre pied. Elle savait que cette impression disparaitrait vite et qu'elle s'adapterait, elle ne se laissait pas le choix. Caressant nerveusement l’encolure de sa monture sous ses doigts, elle se fit le commentaire qu'elle était contente d'avoir quitté Le Mans. Ewa se força à saliver et à déglutir pour passer la sensation persistante d'avoir la gorge sèche.

La mobilité et la souplesse d'un corps de vingt ans revenaient doucement à elle alors qu’elle chevauchait à côté de ses compagnons d’armes, sans doute un manque de voyage, elle qui avait si longtemps parcouru les routes du royaume… Alors qu'elle rejetait la tête en arrière, elle vint poser sa main sur sa lame. Elle se concentra sur elle, plus vieille et plus immobile que tout ce qu'elle connaissait, taillée et modelée au besoin des races, mais toujours présente, inestimable, recherchée et reposante. Oui, reposante. Son esprit parcourut rapidement les jours qui avait précédé, leur départ pour l’alençonnais, elle cherchait à recomposer les derniers jours vécus dans le Maine. L'exercice n'avait pas d'intérêt autre qu'une analyse méthodique, maintenant que la pression était un peu retombée. Bien que… Peut être que cela avait un autre intérêt… Inspirant profondément, elle fit claquer sa langue contre son palais. Elle ne pensait pas, elle ne se souvenait pas. Les jours avaient surtout été marqués par son silence, deux ou trois sorties en taverne et un jeu de regard dont elle ne comprenait pas les enjeux. Construire une ambiance, sans doute? Une perte de temps : certainement… Mais elle se devait d’en parler à l’intéressée toutefois. Comme à son habitude depuis longtemps, c’était à côté d’Enguerrand qu’elle se tenait et quand elle le vit piquer ses éperons dans les flancs de sa monture pour s’élancer à la poursuite de sa sœur, elle ne put s’empêcher d’en faire autant pour essayer de le dépasser tout en souriant de l’entendre maugréer après la brune qui avait pris la tête du groupe en filant à toute allure.


Arrête de tempêter après elle, tu vas t’essouffler pour rien et perdre de la distance…

Et d’un mouvement de poignet sur les rennes elle ordonna à son cheval de prendre les devants sur le barbu le dépassant d’une faible tête…
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Lady_antlia


Alors combien de temps ? Depuis combien de temps était elle partie. Depuis combien de temps avait elle quitté le Lyonnais Dauphiné ?
Quelques années à présent afin de servir la Licorne, être aux côtés de ses frères et soeurs dans un destin étroitement lié.

Chevauchant à l'arrière du groupe toujours, évitant le monde depuis son enlèvement et sans mot, elle faisait avancer sa monture au rythme des autres.

Ses pensées volaient curieusement vers son passé .... qu'elle essayait d'oublier. Mais un passé fait ce que nous sommes, nous grandit, nous forge.
Hummm, quelques fois il tue à petit feu et ronge. Et l'Etoile sentait cette chose la ronger intérieurement sans qu'elle n'y puisse quelque chose: Appolline.
Aucune nouvelle de sa fille, elle devait encore lui en vouloir de ne point avoir sa mère à ses côtés. Et Qu'en était il de son fils, Tristan?
Ses sinoples se posèrent furtivement sur la silhouette de Guidel. Ils leur faudraient parler, parler de leur fils, ou peut être ne serait ce que ... parler tout simplement, discuter et échanger.
Malgré tout ce qui était arrivé, elle ne pouvait en vouloir à cet homme. Il l'avait guidée, aidée... lui avait appris beaucoup, surtout à être plus ....posée. Et son regard se faisait doux sur l'homme de sa vie . Son regard fuit, revint sur le paysage, les Licorneux qui s'entretenaient .
Comme beaucoup d'entre eux, elle avait appris tempérance, du moins elle le pensait. Elle apprenait maintenant la souffrance, en silence.
Une seule chose l'animait encore: l'affrontement, contre l'ennemi, histoire que cette rage sourde explose au grand jour contre quelqu'un d'autre qu'elle même.

Quelle douce mélopée se jouait en elle ...


Les pas des chevaux se faisaient réguliers, jusqu'à ce mouvement, accélération. Ils avaient envie d'en découdre, et un fin sourire fit place sur le visage d'albâtre. Hâte de pouvoir prester main forte à ceux qui en avaient besoin.

Elle banda ses muscles, lança sa monture serrant les gantelets autour des rennes, mains sur son pommeau. Et Sind qui commençait.... Non elle chantait les premières phrases, l'hymne que ces grandes à présents avaient composés. Il allait Si bien au moment, elle avait bien choisi . Alors arrivant à sa portée, elle continua les deux suivantes finissant par un sourire plus marqué à son encontre l'espace d'un instant.


Bretteurs et têtus sans vergogne, Ce sont les écuyers Licorne !
Et donner de la voix tout en chevauchant au galop .... il fallait de l'entrainement ....n'est ce pas Sind ? ...

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Rheanne
Cavaliers en tête, Rheanne pourtant Ecuyère de la Licorne n’en fait pas partie. A son arrivée dans l’Ordre Royal, il s’était vite imposé un problème de taille : les déplacements. Pas qu’elle n’aime pas les voyages, loin de là mais c’est plutôt les conditions qui lui font généralement défaut. Bon, d’un elle n’a pas de canasson et grand bien lui en fasse et de deux, elle horripile ce mode de transport à dos de cheval. Curieux direz-vous pour quelqu’un qui a souhaité intégré voilà plusieurs semaines un ordre royal dont le but est de partir en mission pour secourir de part le royaume de France.
Bah ouais mais là, elle avait un peu bugué à l’époque et la première mission en Maine n’avait pas posé de problème, elle était déjà sur place…

Alors, parce qu’elle peut être maligne quand elle le veut la Rheanne, elle avait repéré quelques chariots marqués à la Licorne et avait rapidement émis le curieux souhait d’être affecté à la gestion de l’intendance pendant les déplacements. Pas que la brune cultive un goût prononcé pour le comptage des gamelles et la réfection des toiles de tente endommagées mais cela lui permettait de voyager de la seule façon qu’elle puisse se permettre.

Ce mouvement à la Touraine n’échappant pas à la règle, on retrouve notre jeune écuyère en compagnie des hommes d’arme communément affectés à la logistique licorneuse. Assise donc sur un des chariots à côté du conducteur du chariot - elle va quand même pas conduire elle-même !! - elle semble taciturne en ayant en vue les remparts de la nouvelle cité.

Le Maine, la Touraine, de nouveau le Maine et maintenant l’Alençon… Mission à laquelle la jeune écuyère a pris part sans hésiter… Des mois qu’elle a pris la décision de postuler à l’Ordre Royal, de fuir un Comté qui ne lui apporte plus rien à part la douleur.

Non pas la douleur physique mais la douleur de l’abandon. Non, plutôt des abandons. Un homme et un frère, tous les deux étaient entrés dans sa vie comme des tornades et avaient embelli son quotidien lui apportant chacun à leur façon amour et protection. Mais il a fallu que le Très Haut les lui enlève. Qu’Il les envoie loin d’elle la laissant désemparée. Elle aurait pu rester en Beaumont pour attendre l’un ou quitter le Maine en suivant l’autre. Mais elle avait fait le choix de se retrouver seule, de s’investir dans l’Ordre Royal et d’y suivre ses frères et ses sœurs, qui constituaient désormais sa seule famille.

La famille… vaste sujet presqu’inconnu pour la jeune brune. Même le mot lui-même ne lui donnait aucun sentiment ni ressentiment. De sa jeunesse, elle n’avait connu que le couvent du Mans, couvent qu’on pourrait dire de « redressement pour jeunes filles dissipées ». Punition d’un seigneur pour une curiosité maladive d’une gamine d’à peine huit années… Crispation des mâchoires aux vagues réminiscences de ce passé.
A son retour de Chinon, elle avait décidé d’entreprendre des recherches sur cette famille qui l’avait abandonnée du jour au lendemain, sur ce père qui avait renié son aînée trop soucieux de sa réputation et ayant fui le courroux de son seigneur et le déshonneur encouru.

Il y a quelques jours, elle a reçu deux missives, l’une de la Licorne informant d’une nouvelle mission et une seconde estampillée de la paroisse de Laval. Alors qu’elle en avait ouvert une, elle ne pouvait se résoudre à prendre connaissance de cette dernière.

Et là pendant tout le trajet, elle a gardé précieusement cette lettre dans sa besace ne trouvant pas le moment de l’ouvrir. Mais la missive ne laisse aucun répit à son esprit. Et si un voyage ne requiert pas une énorme concentration, il en sera tout autrement pour les jours à venir où il lui faudra défendre aux côtés des autres.

Quelques éclats de voix au devant du cortège aussitôt suivi par des cavaliers lancés en pleine course. Mais quel plaisir peuvent-ils trouver sur le dos de ces monstres ? Un frisson parcourt son échine et instinctivement ses mains viennent frotter ses cuisses dans un geste de malaise. C’est ce moment qu’elle choisit pour prendre la missive de Laval. L’homme d’arme à ces côtés peste de ne pouvoir se dégourdir un peu et de devoir chevaucher avec les autres.

Rheanne soupire et l’ignore largement. Elle regarde la lettre sortie de la besace et en ôte le cachet de cire d’un geste maladroit. La missive dépliée, elle en prend connaissance.



De longues minutes à lire et relire… alors que le râleur d’à côté, continue son office.



Elle ne peut croire ce qu’elle lit. Il avait été jusque là… Son propre père avait été jusqu’à demander à changer le propre nom de sa fille aînée pour lui éviter le déshonneur ? Ou bien était-ce les sœurs du couvent du Mans qui avait mal notifié sa filiation. Toujours est-il qu’elle découvre en cet instant une autre vérité, celle qui n’est pas sienne, celle qui vous fait défaillir et douter de votre propre existence. Et se pourrait-il que le curé de Laval se soit lui-même trompé ?
Elle relit les prénoms cités comme descendance de son chien de père. Pas de doute, son propre nom et celui de ses quatre sœurs y figurent. Mais ce nom… ce nom…

Elle l‘a déjà entendu quelque part et cela ne remonte pas à son enfance. Non cela vient de récents souvenirs. Elle l‘a entendu par la bouche même de Licorneux…

Son malaise grandissant, elle attrape violemment le bras du pilote du chariot.


Arrête toi !!! Tout de suite !!!
Ne discute pas, je te dis d’arrêter ce canasson !!!


L’homme d’arme semble étonné de ce ton dur et froid qui n’est pas coutume chez l’écuyère et légèrement décontenancé, il arrête le chariot.

Mais on doit suivre le mouvement…

Vas y, j’ai besoin de marcher, ne m’attends pas. Vas.

Le chariot repart suivis de ses confrères. Rheanne les regarde s’éloigner, les remparts ne sont pas loin, elle ferait le reste à pied. Et puis de toute façon, elle en a besoin. Besoin d’être seule, pour digérer cette lettre, pour intégrer ce mensonge…

Le pas lent, tenant la missive à bout de doigts prête à lui échapper, Rheanne avance dans le sillage du cortège.
Semnos
La démobilisation, donc enfin un espoir pour beaucoup de retrouver le foyer quitté depuis si longtemps. Pour beaucoup, mais pas forcément pour le Vif qui s’enferma rapidement dans une morosité douceâtre menée par ses doutes quand à son appartenance à la terre où ses champs et sa forges devaient ressembler à des lieux abandonnés. Son dernier départ de Bertincourt avait manqué une fois de plus, une fois de trop peut être, de lui coûter la vie. Deux fois que la mort lui rendait visite sans l’emportait et deux fois par des épées artésiennes sur le propre sol qui l’avait vu grandir, cultiver, pêcher et forger…

Là-dessus était arrivé un ordre de mobilisation volontaire pour Alençon. Une fois de plus menacé par des bandits prenant le nom aujourd’hui tristement célèbre d’une créature tirée d’un quelconque mythe d’ailleurs ou de l’imagination débordante de ces gens sans foi ni loi.
Trop heureux de repousser à plus tard un choix qu’il n’avait nulle envie de faire, Semnos avait rassemblé ses quelques affaires pour la marche à venir… Décidément, ses affaires avaient autant souffert que sa bourse depuis qu’il avait quitté son foyer solitaire du Nord. Il ne lui restait presque plus rien au fond de sa bourse et inutile d’espérer reluire dans ses habits que le voyage et les combats avaient rudement menés. Bah… il n’avait jamais eut l’intention de briller vu son statut et ses origine au milieu de tant de gens dont les titres pouvaient à eux seul ouvraient sur un monde qu’il ne connaissait pas. Et qu’il ne connaitrait pas sauf si le royaume devenait fou…

Vint le départ pour Alençon, avec les chevaliers en tête, ainsi que la plupart des membres des deux ordres, puisqu’à nouveau les Dames Blanche faisaient route de concert avec la Licorne, une fois de plus.
Le trajet se fit sans heurt, cela dit une telle compagnie en arme, exception faite des quelques chariots légers pouvant suivre le rythme, ne devait pas attirer les petits bandits. Tant mieux ils n’avaient pas de temps à perdre.
Enfermé dans un mutisme solitaire, Semnos promenait son regard sur les cavaliers qui l’entouraient et se déplaçaient aux grés de leurs conversations, de leurs réflexions ou de leurs songes alors qu’ils promenaient un regard perdu sur le paysage les entourant. Sur chacun cependant se voyait plus ou moins nettement les marques du temps qu’ils avaient passés sur les routes. Les mines étaient fatigués, certains trais tirés par les trop longues gardes. Les vêtements, pas plus que ceux du Vif n’en avaient réchappé, bien que la plupart soient d’une facture qui démentait sans conteste un certain rang de noblesse.

Avec les femmes, toute aussi capable que n’importe quel homme de la colonne, voir plus il le savait parfaitement, son esprit s’égara vers des souvenirs de moment dont même la douceur s’estompait avec le temps. Son regard reflétait par moment l’azur du ciel, par moment le doux bleu acier des nuages qui s’effilochaient dans le ciel et il lui fallut qu’un des sabots de sa monture ripe sur un caillou pour le ramener à la réalité. Honteux il aurait surement pu l’être, mais il éprouva seulement un sentiment de vide teinté d’une pointe de colère. Comment pouvait-il se permettre de penser à ce genre de plaisir, lui qui n’avait rien à offrir à une femme…

Alors qu’il perdait son regard vers les bois environnant, il perdit le compte du temps et pu s’apaiser. Du moins jusqu’à ce que des éclats de voix le sorte de sa torpeur. Le temps de quelques battements de cœur il situa la ville devant eux, Marie qui lançait son défit et sa monture de concert et bien sur… le campement, annonçant autre chose qu’un refuge.


Se raidissant sur ses étriers, il commença à rechercher le grand maitre du regard, mais la voix d’Enguerrand lui tint lieu de signal. Il lâcha la bride et d’un claquement de langue Brouillard se propulsa en avant. Il n’avait pas l’intention de faire la course avec les Destriers qui le précédait, car sa monture bien que solide, n’avait que peu de chance d’en venir à bout. Il se porta plutôt sur le bord de la route pour laisser libre passages à d’autres tout en se plaçant pour faucher tout importun qui tenterait d’intercepter l’un des leurs. Simplement se caler sur le rythme de la monture d’Enguerrand devait demander au hongre gris de sérieux efforts…

Sa lance de cavalerie lui manquerait surement dans ce cas mais fort heureusement la longue lame qui barrait son dos lui assurerait une allonge suffisante. Et puis au diable le bougre d’âne qui tenterait de stopper une charge comme celle ci sans un fossé ou un mur de pierre !
*atalante
Chinon, puis Tours, ensuite le Mans et maintenant l'Alençon..... Depuis combien de temps étais je parti de mon beau Bourbonnais Auvergne, ces montagnes boisées, les gorges de la Sioule, ça commençait à me manquer un peu.
Mais bon, peut être que cette fois ci, j'aurai plus de chance que l'autre jour, peut être que je serai là si il y a bataille, pas comme l'autre fois ou j'avais du resté à Tours pour organiser le ravitaillement pour la suite de la mission et que les filles avec l'aide des Licorneux avaient fait rencontre avec les vils brigands et les avaient rossé correctement........rha, quelle chance pour elles.

La Licorne, cela faisait maintenant plusieurs jours que je voyageais avec eux et leur convois de ravitaillement en arrière garde, assurant la sécurité de nos propres chariots remplis de nourriture et des tentes fraichement démontées au Mans et conduits par les plus anciens pages de l'ordre qui ont la charge de s'occuper du campement pendant que nous autres assurons la sécurité d'icelui et les patrouilles tout autour.
C'est donc chevauchant calmement au coté du convois qui à sa tête menée par la Grand Maitre de France et quelques chevaliers.

Regardant le paysage pour en découvrir les recoins et en même temps surveiller si des malandrins ne rodent pas trop prés, je chante un petit air....


Et gamins......fais je au page qui conduit le chariot roulant à coté de moi........ écoute bien ce chant, il a l'air de rien, mais en fait, il est plein de sens et donne une bonne leçon comme quoi, faut pas se fier à ce que l'on crois et foncer comme un âne, mais réfléchir avant d'agir....

Sire Quentin preux chevalier
Galopant par vaux et monts
De mille hommes faisant armée
Où vainqueur les mènes-tu donc ?



De par les brumes oyez ces longues plaintes
Meutrie cette asme l'on déchire
Messire roi de cette infante
Salut m'envoye quérir



Dame Blandine du peuple emprise
Questant grâce à l'horizon
Depuis jours ainsi soumise
Hélant merci du plus haut du donjon



Messire messire d'une vierge prenez pitié
Du peuple l'ire a condamné
Donnez secours chevalier
Mon cœur conquésriray



De peste disettes de misère
Vous faisons griefs ô messire
De peuple le roi n'a que faire
De sa fille ferons du mini-mir



Saltimbanques pouacres fi de vous ouh ouh
De mon épée transpercerai
Ô beeeelle Dame Blandine
Vous délivrerai



À nous venir chevalier
Si tel vos dires courage avez
Opposeront à votre épée
Fourches, bâtons, pierres et pavés



Vers le donjon Sire Quentin fou de rage
Mena bataille telle foudre tombée
De par les morts et les cadavres
Chemin se frayait
Boum !
Paf !
Boum !
Vers le donjon Quentin de rage fou
S'écria « Dieu soye-je dasmné ! »
Découvroyant que Dame Blandine
Une vache en fait était
Une vache en fait était
Une vache en fait était

La la la la la la la
La la la la la la la
La la la la la la la
La la la la la la la la la
La la la la la la la la la


La la la la la la la la la la
La la la la la la la la
La la la la la la la la
La la la la la la


Finissant ma chanson, voilà que là bas au devant, les cavaliers de tête s'excitent et partent au galop en direction de la ville qui se profile à l'horizon.....Bah, qu'ont ils donc de si pressé?
Devant moi, une femme de la licorne descend d'un chariot en rouscaillant sur son conducteur, puis marche sur le coté.....je tallone ma monture gentiment prêtée par mon parrain pour monter à sa hauteur et je l'interpelle afin de savoir ce qui se passe


Hola dame, que se passe t'il la bas devant? on est attaqué?

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Khaliama
La mission au Mans était fini. Paquetages, armures, vivres, cheveaux fint prêt pour un nouvel appel...et la voilà à nouveau sur les routes. Le chemin se faisait à bonne allure. Par moment les routes embourbées avec les quelques averses automnales forçaient à pousser chariots et charettes pour les sortir d'ornières creusées par le nombre passant.

Bois, prairies et petits hameaux défilaient sous ses yeux. Elle avait fait de nouvelles rencontres. La blanche chevauchait avec les siennes et les licorneux. Bon ordre dans les rangs, chacun veillant sur l'autre, ils avancent ensemble. Certains plus silencieux que d'autres, parfois des échanges venaient interrompre le calme du trajet.

Plongée dans une rêverie, la mélodie d'un chant s'associe à ses pensées. Elle reconnait la voix de Tal, un peu en arrière... elle se tourne légèrement sur le dos de son Jason quand elle s'arrête, la remerciant de cet intermède par un salut du chef.

Mais voilà que devant la colonne s'emballe, les cavaliers un à un éperonnent leurs montures. Elle s'apprête à suivre le mouvement quand elle entend protestation derrière. De nouveau, elle tourne son minois. Une dame descend. Elle semble vouloir marcher. Atalante s'en approche et semble s'enquérir de la situation. Un regard aux alentours, rien qui ne semble venir de l'extérieur. Elle resserre le rang avec ses prédécesseurs et garde une distance convenable entre le début et la fin.

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Mariealice
Elle ne put s'empêcher de rire en entendant son grand frère grogner. Rien d'étonnant à ce qu'il n'approuve pas cette cavalcade mais c'était un besoin de se sentir vivante. Et puis faire une arrivée rangés comme à la parade, pour une fois, ce serait bien d'y échapper. Non que ce soit l'habitude. Et puis si cela lui valait les gros yeux, un récurage des latrines du camp ou autres, elle s'exécuterait. GMF certes mais errante à la Licorne. Elle en avait accepté les inconvénients avec les avantages à son entrée.

Au bruit des sabots frappant la terre derrière elle, en plus des grognements d'Enguerrand, elle sut que certains la suivaient. Chouette, du monde pour l'aider dans ses corvées, quelle bonne nouvelle.

Alençon en ligne de mire, elle ne réfléchissait pas. Et que cela faisait du bien de se vider ainsi la tête même si au bout cela pouvait engendre quelques risques. Bon d'accord, pas que pour elle sur ce coup. Humpf. Et voilà les pensées qui revenaient et lui renvoyaient dans la tronche, que sur ce coup là, elle aurait peut-être mieux fait de s'abstenir. Seulement voilà, à trop réfléchir sur un cheval au galop, il arriva ce qu'il devait arriver. A l'ouest elle ne remarqua pas qu'elle s'approchait un peu trop près d'un petit bosquet. Et quand elle finit par le réaliser, elle tenta de faire freiner Noisette des quatre fers, ce qui eut pour résultat de faire glisser sa jument dans la terre humide et lourde, de la faire paniquer et commencer à se cabrer et de faire choir une vicomtesse sur le derrière.

Passé l'énervement, elle partit d'un franc éclat de rire. Oh elle devait être tout à fait mignonne, le derrière dans la boue, les mains pas mieux, en train de rire. Assez pour devoir attendre avant de se relever sans retomber et de pouvoir remonter à cheval. Le gros des coureurs à cheval lui était passé devant et son entrée allait se faire dans un état pitoyable mais avec un franc sourire.

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Minouche
[ Car dans mon bric-à-brac, on est bien... ]


- Au milieu du convoi, dans une des charrettes -

Dans les émeraudes, des étoiles. Lames, armures, nourriture et autres trésors juste à portée d'yeux. Et dire qu'il avait fait le difficile à ne pas monter là-dedans pour tenter de tenir sur un destrier... Ils auraient pu lui dire de suite !
Mais comme on proverbise, mieux vaut tard que jamais, et là il va s'en mettre plein les mirettes. Son p'tit spectacle à lui, discrétos.

En plus parait qu'on va tuer de l'hydre, du hyper sérieux de monstre qui meurt pas avant qu'on coupe la bonne tête, ou serait-ce toutes... Bref, ce voyage, c'est de la pépite de freluquet, une histoire qui le fait trépigner d'impatience. Tellement qu'au lieu de se rappeler qu'un certain Eoghan peut être encore à Alençon avec son bouchon fétiche, le minot ne peut s'empêcher de piller sa caverne d'Ali-Baba.
Un instant de répit et de bonheur infantile dans cet amalgame de peur et de doute concernant une violette en proie à l'une des plus grandes douleurs d'une mère.

Ni une ni deux, les mains de six automnes farfouillent avec l'adresse d'un mini-voleur. Oh la belle dagueeeeeeeee, à moi, ceinture. Tiens, j'ai un p'tit creux... Au choix... La viandasse, que du bon pour devenir un véritable homme. Juste deux trois tranches, ça s'verra pas.
Un petit coup de manche sur la bouche pleine de graisse et c'est ni-ckel !
On repart... Le tout avec grâce hein, juste deux trois trucs que tu fais tomber pour montrer que t'es sur le coup.


Ça va derrière ?

Crotte. C'est l'alerte niveau un. Que faire ?! Vite vite, une solution... Pense pense pense.


Oui oui ! Juste un truc qu'a glissé m'sieur ! Tout va dans l'parfait !

Pas de réponse... Tant mieux. On continue, mais avec doigté d'Arsène Lupin foutredieu ! Pourtant pas compliqué de chouraver - hum... Emprunter ? - deux trois - douze ? - petites choses futiles aux yeux des grands - ouais une lance par exemple ça s'voit pas... C'pas cher pour eux - .

Woawwwwwwww... C'troue l'fion du duc !


Sifflement face à l'écu et l'armure bien entretenue. Commençons par le premier cité...

Gnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn... Tcheu !

Échec cuisant. Trop lourd pour tes bras maigrichons p'tit père. Vois le reste. Une chance que le tout est à terre, sinon l'aurait rien pu attraper... Comme ce bacinet à mézail tiens, ça doit faire beau sur la tête.


Ouais... Classe ! Lève la pointe qui gène pas mal la vue.

Bon, faut pas trop bouger sinon y s'barre ce casque. Mais c'est quand même un grand sourire qui colle au visage du môme. Quoi d'autre... Ah... Gantelets !


Mrrrffff... 'Arrive po à serrer... Chieurie...

Faut avouer que tes doigts sont pas aussi longs que les adultes Minouche, allons. Qu'importe, l'enfant garde les deux, trop content de les avoir sur sa personne. Quoi d'autre sur l'armure... Le haut peut pas, les solerets font trop de bruit - d'ailleurs quels grand panards ! - et ne parlons pas du reste.


Mais comment qu'y font 'vec tout pfff... Faut qu'j'pousse !

Et tandis que le sale gosse n'hésite pas à renverser un pot rempli de miel, ses yeux verts sont captés par un ennemi terrifiant... Son ombre !

Quoi, t'veux la guerre ? J't'occis 'vec ma dague hein ! Même que c'est d'la vraie toute belle d'grand ! Et elle s'appelle... Euh... Rouge !

Quel art, quel franc parler, quel nain ! Et dans un geste d'une finesse à rendre jaloux quiconque ose regarder, le mioche s'empare de son excalibur... Enfin tente.

Groumph.

C'est que ces gantelets trop grands, c'pas de la tarte... Il les enlève même, les laissant choir, au risque d'écrabouiller quelques trucs ici et là ; Et Ô joie, le minot se saisit à deux menottes la lame meurtrière.

TAIHAUT !!!

Et c'est à ce moment que le rythme du convoi change un tantinet pour ce qui est des charrettes... Et son contenu.

Meeeeerrrrde !

Ou plus précisément, le gamin si fier s'étale lourdement sur sa droite, la dague faisant elle un trou dans le tissu protecteur, s'échappant de sa prison. Les victuailles ? Un beau bordel. Et là par contre...

C'EST QUOI CE... !!!

Effroi du tenant des rennes. Une bonne partie saccagée... Par ce petit effronté. Comment expliquer ce bazar aux supérieurs ?!
Mais encore ce n'est pas le pire... - Si si - Car, tandis que le pauvre homme commence à réciter quelques prières en bonnes et dues formes en son esprit apeuré, le môme - dégoulinant de ce que votre imagination souhaite - n'hésite pas, en mauvais réflexe, à allier son vocabulaire à une des merveilleuses phrases d'une certaine dame de compagnie...


C'pas moi ! Par les saintes roubignoles du Pape !
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Walan
Le regard de Walan, d'abord rivé sur le dos de la Grand Maistre de France qui avait lancé la course, avait rapidement changé de cible pour surveiller activement les alentours lorsque les premières craintes du vicomte avait exprimée par une voie bourrue derrière eux. Ainsi donc, sa méfiance n'avait pas été juste l'expression des craintes, parfois irraisonnées, telles que le coeur peut en créer parfois. D'une certaine manière, c'était rassurant pour Sans Repos, au moins il savait toujours garder son esprit d'analyse tout militaire même dans ce genre de situation.
Tout à ses observations des alentours, prêt à se saisir de son écu et à dégainer à tout signe d'embuscade ou d'attaque, il laissait Aistulf galoper en comptant sur l'expérience et la vieille confiance qui le liait au destrier pour qu'il suive la monture de Marie. Et la rattrape, tant qu'à faire. Après tout il valait mieux qu'elle ne soit pas en tête s'ils devaient affronter quelqu'un.

Quelque part à la limite de ses sens, à peine perceptible à travers le bruit des sabots de sa propre monture, l'écuyer qui ne l'était pas encore tout à fait avait également conscience que d'autres cavaliers s'étaient lancés dans la course. Répondaient-ils au défi ou s'élançaient-ils pour veiller sur l'une des leurs ? Les deux sans doute, et peut-être pour d'autres raisons également.
Et s'agissait-il d'un chant qu'il entendait derrière également ? Oui, visiblement, chant qui se rapprochait, allant même jusqu'à le dépasser, accompagné de la personne qui l'entonnait. Il ne fut guère aisé de repérer le visage de la cavalière, et Walan n'était encore pas suffisamment familier avec ses compagnons d'armes pour les distinguer chacun à leur carrure et équipement, mais il lui sembla reconnaître Sindanarie, avec qui il avait voyagé durant quelques un des déplacements mainois.

Peu à peu, Aistulf gagna du terrain sur Noisette, et après un court moment où ils furent à la même hauteur et où Walan eut un sourire en coin à l'intention de sa concurrente de l'instant, il finit peu à peu par la dépasser puis la distancer. Sans douter un instant que Marie suivait toujours et laissant cette fois sa monture se servir de celle de Sindanarie comme lièvre, Walan reprit son observation de la cité se rapprochant et des éventuelles menaces.

Ce n'est qu'aux portes d'Alençon, ayant réussi à conserver son avance sur les autres à l'exception d'Antlia, que le vicomte se retourna pour voir le reste de la compagnie arriver ... et constater que Marie n'en faisait pas partie. Il allait se remettre en route dans l'autre sens lorsqu'elle arriva à son tour. La voyant indemne, et même plus que cela à en croire son sourire, mais passablement boueuse, Walan ne pu s'empêcher de lui lancer avec ce ton malicieux qu'il employait si souvent -en public en tout cas- pour s'adresser à elle.

Je croyais que l'on faisait la course, il fallait le dire si finalement tu préférais les bains de boue !
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