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[RP] La "fille à tout le monde" a bon coeur...

Rouquine
La Rouquine marche sans but précis sur les chemins entourant Le Mans. Elle a besoin de réfléchir.

La capitale lui avait pourtant semblé un choix évident pour une fille comme elle. Mais les tavernes y sont étrangement vides...Pas un lupanar en vue, pas un soldat en goguette.... Elle va crever de faim à ce rythme !

L'acceuil des femmes rencontrées là, en revanche...bien moins glacé qu'elle s'y était attendu. Une jeune fille lui a même dit que son métier était utile, et la rouquine a souri, incrédule. Bien sûr, elle le sait, elle, que son métier a sauvegardé la chasteté de plus d'une pucelle, et soulagé plus d'une épouse fatiguée de tomber grosse tous les ans. Mais qu'une autre l'admette... Alors ça.

Enfin, ça règle pas son problème. Cette ville est vide, et la jeune fille ne savait pas quelle autre ville lui conseiller. Elle s'attend pas à ce qu'on l'accepte à bras ouvert non plus...Etre en marge des "braves gens", elle est habituée. Mais dans le désert qu'est cette ville, il lui faut trouver une bonne âme pour la renseigner... Dans son expérience, les bonnes âmes, ça parle pas aux putains, sauf pour leur conseiller de changer de métier. Et c'est bien là son problème.


Franchement, tu me vois aller en place publique demander au premier bourgeois venu dans quelle ville une ribaude aura le plus de clients, toi ? demande-t-elle à canard qui se dandine non loin de là. Même s'il rêve d'une fille comme moi dans sa ville, jamais il ira l'annoncer devant tout le monde... Demander ou se trouve le bordel le plus proche ? Pareil. Z'iront jamais admettre qu'ils savent ou c'est ! Pfff.

Elle donne un coup de pied dans un caillou. Marre de marcher. Le temps qu'elle trouve la bonne ville elle aura les pieds en sang. Super pour les clients, tiens.

Non y a rien à faire, c'est à un soldat qu'il me faut demander ça... Canard, tu sais pas ou je peux trouver un soldat, toi ?

à vot bon coeur, m'sieux dames !

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Attila_caligula
Rouquine a écrit:

Non y a rien à faire, c'est à un soldat qu'il me faut demander ça... Canard, tu sais pas ou je peux trouver un soldat, toi ?


Le vicomte entre en ville, sur sa monture hors d'âge et pétaradante, armes en berne et mine sombre. La fuite d'Alençon -car c'en est bien une- n'a pas grand chose de glorieux et le ressentiment laisse de vilains plis sur sa gueule peu aimable.
- A Alençon, la gueuse. Tu trouveras soldatesque vérolée du Roy là bas. Tu y trouveras aussi belles gens et chevaliers patenôtres, mais tout aussi queutards que moi dans le secret des alcôves, trop imbu de leur belles paroles pour afficher leurs appétits de conquêtes faciles.
Quant à moi je t'offre le gîte et le couvert ce soir si tu le veux bien. La rtoute fut longue sinistre et j'ai besoin de la chaleur d'unefemme, fut elle puterelle.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Rouquine
"A Alençon, la gueuse. Tu trouveras soldatesque vérolée du Roy là bas."

Doigts rapides dans ses boucles ambrées, une main experte pour remonter la poitrine et offrir au regard deux orbes d'une blancheur parfaite, et elle se retourne, le sourire aux lèvres.
Un regard à ses armes lui dit ce qu'elle a besoin de savoir, pour le moment du moins. Elle note les informations dans un coin de sa tête. Vérole, bof. Queutards à l'appétit de conquêtes faciles, parfait.


"Quant à moi je t'offre le gîte et le couvert ce soir si tu le veux bien. La rtoute fut longue sinistre et j'ai besoin de la chaleur d'une femme, fut elle puterelle."

"Fut-elle puterelle ? Pour un homme qui n'offre rien d'autre que le gîte et le couvert, je suis le Bon Samaritain, ouais." songe la rouquine en plissant légèrement les yeux. Il a du culot de la traiter de haut, le fauché.

Mais elle a faim, la capitale est vide, et il a dit "si tu le veux bien". C'est poli, pour une ribaude. Et puis l'homme semble fort las, et la Rouquine a bon coeur, ça la perdra sûrement. Alors elle s'avance vers le cheval et fait une rapide révérence, histoire de montrer qu'elle sait se comporter avec la haute.


C'est avec plaisir que j'accepte votre invitation, Monseigneur, sourit-elle. N'ayez crainte, il n'est pas un muscle endolori qui résiste à mes doigts....

Sur ce, elle tend au Vicomte sa main et son avant bras, pour qu'il la fasse grimper avec lui.
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Attila_caligula
Une main tendue et les problèmes commencent. On s'étonne après cela qu'on préfère les grands chemins aux grandes carrières. Quoique souvent les deux se rejoignent, sinon dans les faits du moins dans les manières.
Le vicomte la ferait il monter devant ou derrière lui?
Derrière promettait confort et liberté de mouvement, les menottes de la gueuse passées autour de sa taille, pour quelques caresses récréatives, proche de sa bourse également, et de sa Miséricorde qu'elle pourrait saisir pour lui faire vilain sort.
Ce serait devant lui donc, qu'elle monterait en amazone, moins confortable mais offrant un contact agréable avec ses courbes appétissantes.
Et plus sûr également. Après tout on était dans le Domaine Royal, il risquait sa vie à chaque lieue.
Sur ces entrefaits, le sergent Bourgogne sur la haquenée les rejoint, non sans détailler la jouvencelle qui se trouve maintenant si proche de son maistre:

- Je suis le Vicomte d'Ysengrin, mon humeur est mauvaise et mes appétits féroces. Lui est Bourgogne, mon homme d'arme. Sois douce et aimable avec moi, point trop ne jacasse ni ne criaille, j'ai l'ouïe délicate et la patience ténue. Nous nous entendrons à merveille. Par le fait, comment t'appelle-t-on?
Sans attendre la réponse, le Leu se tourne vers son sergent et donne ses ordres.
- Bourgogne, au marché avec icelle, prends de quoi dîner finement, laisse la choisir, mais évite les ortolans pour damoiseaux, c'est mesquin, le goût est faible et les os piquent le palais.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Rouquine
Un geste simple, et là voilà calée contre le torse du noble. Elle sourit en coin. Un jouvenceau l'aurait prise derrière lui, la poitrine collée contre les omoplates. Celui là se méfie, prouvant son expérience. Tant mieux, les débutants l'ennuyent en général.

Un sourire lent se dessine sur le visage de la bondrée alors qu'il lui explique ce qu'il attend d'elle. C'est toujours tellement mieux quand ils sont clairs. Toutefois "l'humeur mauvaise et la patience ténue" l'inquiètent légèrement ; non qu'elle tienne de la pie jacasse, mais s'il venait à s'enerver... Sa peau délicate garde les bleus longtemps.


" (...) Par le fait, comment t'appelle-t-on? "

Avant qu'elle ne puisse répondre, il s'adresse à son homme d'armes, et elle referme sagement la bouche, profitant plutôt de ce délai pour cambrer lentement le bas de ses reins contre le ventre du Vicomte et poser une main légère sur l'une de ses cuisses. Cela suffira amplement à montrer son appréciation du dîner fin qu'il compte visiblement lui laisser choisir. Puis elle répond d'une voix posée.

J'n'ai point de nom que "la rouquine"... Nommez moi comme bon vous plaira. . Levant son visage vers le sien, elle ajoute dans un murmure à son oreille. A moins qu'on me violente, je suis douce comme l'agneau.

Décidant que deux phrases sont la limite pour ne pas l'agacer, elle se contente pour toute démonstration de déposer un baiser dans le cou du Vicomte, juste sous l'oreille, avant de baisser la tête à nouveau.
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Attila_caligula
Le marché atteint, Bourgogne emmène la donzelle parmi les étals, s'arrêtant au gré des caprices de la Rouquine. Epices, vins d'Anjou ou de Loire, fruits séchés, cochonnailles vienneent remplir un panier d'osier qui donne à Bourgogne d'étranges airs de martiale matronne emmenant la soubrette au marché. Celui ci commente en connaisseur quelques pièces de viande, déconseille tel ou tel met au gout trop fade pour le palais du vicomte, engueule un maraicher pour des prix scandaleux ou congratule un autre pour un pâté au fumet alléchant.
Pendant ce temps le vicomte s'éloigne, au Pavillon des Arts Militaires où il s'entretient quelques temps avec un capitaine sur l'art et la manière de déployer tel escadron de cavalerie ou disposer rangée de hallebardiers en défense d'une cote militaire. Visiblement la discussion est animée et riche, de grands moulinets de bras velus pour le vicomte, garnis de galons pour l'officier, se lèvent et brassent l'air en lieu et place de troupes régulières. Au bout d'un moment, bien que d'avis divergent, le vicomte ayant l'esprit cavalier, l'officier fantassin, les deux hommes se quittent sur un salut martial. Peut être que finalement l'esprit fantassin aura quelques résonance dorénavant dans la tête du Leu.

Revenu au marché pour retrouver les deux chalands, il les hèle avec bonhommie:

- Alors les commères! Qu'allons nous dévorer ce soir? Outre la pudeur d'une jeune fille et la virilité d'un vicomte?
Bourgogne grogne un "Mon Vicomte" maussade et présente le panier garni.
- Les commerces sont de fieffés coupes gorge, des malandrins a patentes, des coquins qu'il faudrait pendre à leur propre croc de boucher! Des prix scandaleux.
- Ne sois pas ladre devant notre invitée, nous sommes encore cousus d'or non ?
- La petite a des appétits d'ogresse...
- Je l'entends bien ainsi"
conclut le vicomte avec un oeil lubrique posé sur le petit noeud qui lace le corsage de la Rouquine.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Rouquine
Elle s'est bien amusée à jouer les bourgeoises, se déléctant qu'on la traite avec respect et lui donne du "vous" après un seul regard à Bourgogne, mais prenant soin tout de même de suivre les indications de son porteur de panier quant aux goûts du Vicomte.

Alors les commères! Qu'allons nous dévorer ce soir? Outre la pudeur d'une jeune fille et la virilité d'un vicomte?

A ces mots la rouquine rit de bon coeur, un rire du ventre, silencieux et sincère. Décidément, il lui plaît de mieux en mieux ce client fort en gueule et en humour.

- La petite a des appétits d'ogresse...
- Je l'entends bien ainsi


La rouquine sourit en coin, bombant le torse pour le bénéfice de son amant à venir, mais ajoute en douce pour Bourgogne.

"La petite voulait choisir les mets qui plairaient au Vicomte, bougre de mauvaise langue."

Un clin d'oeil sans rancune, et elle suit les deux compères jusqu'à la demeure du Vicomte, salivant d'avance au bon repas qui l'attend.
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Rouquine
Après un bout de temps au Mans, à écouter les sermons des biens pensants (merci aux joueurs, en passant ) la jeune catin a fini par suivre le conseil du Vicomte.... Et en effet, sa prospérité semble l'attendre à Alençon.

Le maire l'acceuille à bras ouvert, et l'on parle même d'ouvrir un bordel public... Malfrats ou riches nobles, la clientèle ne manque pas, et certains même lui offrent une protection qu'elle serait bien folle de refuser.

C'est ainsi que la Rouquine quitte le Mans, abandonnant son champ sans un regard en arrière.

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Rouquine
[plusieurs mois plus tard..]

L'hiver touche à sa fin lorsque la rouquine remet pied en terre Mainoise.... Elle n'a tout d'abord d'autre but qu'un voyage d'agrément, revoir des amies chères et quelques clients.

Son noble protecteur Clhodvic von Frayner, duc de l'Aigle, a bien trop de chats à fouetter depuis l'avènement de sa tante au trône de France. Trop d'états d'âmes, d'amours, d'ennemis... pour s'occuper de la petite catin qu'il avait prise sous son aile. Alors après plusieurs mois de collaboration plus qu'agréable - lui offrant protection contre les autorités et les malfrats, elle offrant oreille attentive et caresses pour l'ego comme le corps- leurs routes se séparent. Les hommes de l'Hydre partent peu à peu. Les chevaliers venus les combattre, aussi. Sans protecteur, sans brigands avides de chair, sans chevaliers venus les combattre... Alençon perd vite de son attrait et la rouquine s'ennuie à mourrir. Sans compter que malgré son succès avec quelques "réguliers" elle craint de finir par crever la dalle.

La ville de Mayenne ne devait être qu'une étape en route vers le Mans, et plus loin ensuite, pourquoi pas. Rouquine était déjà revenue une fois rendre visite à sa bonne amie Baile, et esperait, si celle ci n'etait pas en mission avec les Dames Blanches, renouveller l'expérience. Amitié amoureuse, houleuse, affectueuse, entre deux emmerdeuses...

Oui, la ville de Mayenne ne devait être qu'une étape. Mais chaque fois que vous faites de grands projets, la vie se charge de vous rappeler qui est le maître. Une lettre du prévot arrive. Elle est en séjour illégal depuis deux jours déjà. Mortecouille, elle oublie toujours qu'elle n'est officiellement plus Mansoise, et ne pense jamais à demander un laisser passer !

Et c'est alors qu'elle rédige sa réponse au prévot,


"auriez vous l'obligeance de m'accorder un laisser passer...."

.....que la plume semble échapper à son contrôle et qu'elle poursuit.

"... voire même l'autorisation de me réinstaller ici...?"

Le nom de Baile en garante doit rassurer le prévot, car la réponse est rapide et positive. Et c'est sur un coup de tête que la jeune fille revient "au pays".... La présence de son amie dans le comté n'y est pas etrangère, mais ce sont surtout les yeux malicieux d'un vaurien tout aussi jeune qu'elle qui hantent son esprit quand elle choisit Mayenne, et non le Mans, comme destination finale.

C'est d'un commun ! dirons certains. C'est d'un ridicule, dirons d'autres... C'est d'un comique, ajouterais-je. La catin a le béguin pour un vaurien.

Et comme si ça suffisait pas... .ça rime.

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Rouquine
" La fille a tout l'monde a bon coeur,
elle me donne, au petit bonheur,
Les p'tits bouts d'sa peau bien cachés,
que les autres n'ont pas touchés..."


Elle chantonne, la catin, le pied léger sur le chemin caillouteux, se hâtant à leur rendez vous... Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'elle repense à cette nuit dans les bois ; au regard tendre et aux mains nues du vaurien qui lui offre l'adolescence qu'elle a jamais eue. Rougissements et yeux de merlan frit, la totale...

" Elle se vend aux autres, braves gens, braves gens,
Mais elle se donne à moi c'est immoral et c'est comme ça !"


Elle s'est donnée, dans les bois. Pas vendue. Donnée. Pour la toute première fois de sa courte vie, elle n'a été ni prise ni achetée. Et quand bien même elle connait le plaisir de la chair dans les bras d'un homme, et même celui de la tendresse, selon les clients... C'est un garçon de son âge qui lui a fait découvrir le transport de l'âme. Son sourire s'agrandit.

"Lalalalalalalala, lalalalalalalalala, et je m'demande pourquoi bon dieu, ça vous dérange qu'on m'aime un peu ..."

La chanson meurt sur ses lèvres alors qu'elle contemple l'orifice noir et menacant à quelques centaines de mètres. Voila donc la fameuse grotte dans laquelle il a passé plusieurs nuits... elle n'aura pas eu trop de mal à trouver. Son coeur se met à battre plus vite, comme chaque fois qu'elle peut lui parler seul à seule... se montrer gamine et timide et... tout ces traits qu'elle cache soigneusement aux autres pour pas se faire bouffer. Lui, il connait son prénom. Lui, il la voit comme une jeune fille de 17 ans. Pas comme une catin sans âge... Elle arrive enfin dans la grotte, tout sourire....

Logaan ?

Pas de réponse. Elle doit être la premiere au rendez vous. Et comme elle ne veut pas "visiter" son refuge sans lui... elle s'assied sur un rocher à l'entrée de la grotte pour l'attendre. Mais l'attente a sur elle un effet désastreux : elle se met à penser. Mauvais.... Et bientot le sourire s'efface pour laisser place à un regard inquiet. Une pensée la titille, lui grignotte son bonheur. Sale habitude qu'elle a, de parler aux choses, aux animaux.... Cette fois c'est à un cailloux, roulant sous son pied gauche, qu'elle pose la question qui la hante.

Il me voit comme j'aurais du être... si y avait pas eu le soldat. Mais combien de temps me verra-t-il comme ça....? Combien de fois me regardera-t-il sourire à un autre homme, l'aguicher, m'asseoir sur ses genoux... lui mordiller l'oreille... avant de changer de regard...?

Un bruit d'éboulement lui fait lever les yeux, et elle se fige. Oh, oh...

Logaan ! euh... ahem... t'es là depuis...longtemps ?

A-t-il entendu son monologue... ? Elle va bientot le savoir...
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