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[RP]Retrouvailles rillettes et foie gras

Luaine
Les routes du Comté, vastes réseaux tentaculaires entre les campagnes rougeoyantes, accueillants sans fin voyageurs et marauds de tous horizons. Quelques part dans son campement, une brune commençait sérieusement à avoir envie de jouer avec les osselets de quelqu'un tant le temps semblait se figer.
Un autre espace temps avait balayé celui du commun des mortels. Même la course des nuages semblait suspendue.

Luaine avait reçu une lettre de son amie qui devait arriver. Avec un peu de chance, ça serait dans la journée. Il ne fallait pas rêver. La brune faisait des aller retour dans le centre de la ville jouant les "soeur Anne ne vois tu rien venir".
Plusieurs jours à faire le pied de grue dès qu'elle avait un moment de libre pour accueillir son amie.

Un matin, un homme lui avait jeté quelques pièces. Elle l'avait regardé sans broncher tant son geste fut surprenant. Il l'avait pas un peu pris pour une vagabonde?
Un soir avant la tombée de la nuit, une femme avait pesté la traitant de puterelle. La brune du lui apprendre deux ou trois autres mots sans compter qu'elle la traina sur plusieurs coudées par les cheveux.
Cet après midi là, ayant fini ses gardes et corvées, elle décida d'aller sur la route qui mène au Nord. Celle des corons, pour accueillir son amie. Qu'allait lui réserver encore son attente....

Elle descendit de son cheval et attendit à l'entrée de la ville de Périgueux, sur le bord de la route qui mènent à Angoulême.
Luaine avait envoyé un coursier à sa servante Awen pour qu'elle fasse savoir à Léanice qu'elle était à périgueux.
Lors de sa dernière visite ratée, la lettre n'avait eu le temps d'arriver et les deux femmes s'étaient loupées.

Assise sur un muret de pierre, elle scrutait la petite route en soupirant.
Elle baissa les yeux sur un escargot. Ses longs cheveux tombèrent en rideau autour de son visage.
La vie dans la capitale était tellement trépidante, que la course d'un escargot semblait exceptionnellement exaltante.
Elle suivit quelques instants la trainée de bave puis releva les yeux vers l'horizon. Elle cala une mèche de cheveux derrière son oreille, remonta ses jambes sur le muret et passa ses bras autour. Ses pensées vagabondaient vers sa blonde amie.
Le souvenir de leur première rencontre. Elles avaient fusionné.
Luaine avait gardé peu de contact avec les gens qu'elle avait croisé aux grès de ses nombreux voyages à sillonner le royaume.
Léanice faisait partie de ces gens qu'on oublie jamais. Une fois entrée dans sa vie, elle espérait qu'elle n'en sortirait jamais.

Depuis elles s'étaient revues peu de fois mais à chaque fois c'était un régal.
Un souvenir lointain remonta dans sa tête et la fit sourire. Elle se revoyait dans la campagne avec son amie, toutes les deux légèrement ivres quand Léanice se dévêtit pour plonger nue dans la rivière en chantant des chansons polissonnes.
Cela avait beaucoup amusé Luaine.
Ensuite le beau jour du mariage de son amie. C'était la dernière fois qu'elles s'étaient vue. Il y avait trop longtemps.
Ce mariage restera gravé dans la mémoire pour bien des raisons.

Luaine saisit une petite pierre et la tira sur le mur d'en face qui bordait la route. Il lui languissait de la voir, de lui présenter son Comté, ses amis. Luaine n'en comptait pas beaucoup mais ils étaient de qualité. La bretonne n'était pas du genre à avoir des dizaines et des dizaines d'amis. Elle se laissait réellement approcher par très peu de personnes. Mais la loyauté et la fidélité avaient toujours eu beaucoup d'importance pour elle.

Ses prunelles sinople se relevèrent sur la route.Un point noir semblait avoir fait son apparition. La brune plissa les yeux en soufflant sur une mèche de cheveux qui était venu lui chatouiller le nez.

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Leanice
Le début de l'Automne offrait des paysages mordorés. Des feuilles orange et jaune se distinguaient dans les brumes, offrant les dernières couleurs aux forêts avant l'arrivée de l'hiver. Les douces températures étaient vite happées par l'humidité et la fraicheur dès la fin de la journée. Voyager en cette saison restait agréable, c'est ainsi que Léa décida de quitter Loches et d'aller retrouver son amie.. Luaine .. à cette pensée il lui vint un grand sourire, elles avaient partagé tant d'agréables moments ainsi que tant de fou-rires.
Tout cela manquait à Léa depuis pas mal de temps maintenant et il ne lui fallut pas longtemps pour prendre sa décision. Juste l'achat d'une charrette que mènerait avec des mains de maître sa fidèle servante, quelques emplettes pour le voyage, le choix de diverses toilettes vite enfermées dans les malles et ..... c'était parti pour l'aventure.

A l'heure matinale de son départ la nature se réveillait, les couleurs et les parfums changeaient, les cris des animaux devenaient des appels amoureux. Son destrier ne demandait qu'une chose ... partir au galop crinière au vent, mais Léa retenait encore sa monture afin de profiter encore de ce moment magique, le matin sonnait à peine ,les chants d'oiseaux matinaux se faisaient entendre sous ce nouveau lever de soleil, seule une légère brise laissait une onde , une caresse sur des herbes hautes agitant au vent une fleur qui finit de se détacher de sa tige pour aller virevolter dans les airs.
Encore quelques heures et elle pourrait savourer un repos malgré tout bien mérité. Cela faisait maintenant près d'une semaine qu'elle était sur les routes faisant des allers-retours pour surveiller le bon cheminement de la charrette et rire surtout des soupirs de sa servante qui commençait à trouver le temps long.

Elle se remémorait son arrivée à Angoulême, sure et certaine d'y retrouver Luaine et se fiant aux explications qu'elle lui avait fourni quelques temps auparavant afin de lui faciliter la tâche pour là trouver mais ne sachant pas qu'elle était partie sur Périgueux sans avoir pu l'avertir.
Donc, passée l'artère principale comme bien indiqué sur la carte, il fallait tourner dans la deuxième ruelle à gauche, faire cinquante pas et la taverne était là ! Suivant les conseils de son amie, elle s'était engouffrée dans la ruelle, comptant à peu près les cinquante pas, elle s'était arrêtée devant un endroit qui, à première vue, ressemblait à une auberge-taverne,avec il fallait bien le dire de drôles d'éclairages à l'extérieur, des espèces de bougies entourées de rouge ... Léa, tellement impatiente de retrouver enfin Luaine, ne prit pas la peine de vérifier et se retrouva dans une grande salle où se trouvaient quelques hommes ayant pour compagnie des demoiselles en tenue légère !!

Humm je ne pense pas que ce soit le bon endroit où alors je ne reconnais plus mon amie se dit-elle.Elle avait dû se tromper quelque part ! Voyant que personne ne s'intéressait à elle, elle fit demi-tour et gagna la sortie.

Bon c'est pas là ! A moins que Luaine soit devenue tenancière d'un bordel ! ! ce qui là fit éclater de rire et lui rappela bien des choses croustillantes... décidément son voyage commençait pour le mieux.

C'est ainsi qu'après avoir été informée que celle-ci était partie pour Périgueux, Léa était remontée en vitesse sur son destrier toujours suivi de la charrette et surtout impatiente de pouvoir poser son auguste et noble fessier sur autre chose qu'une selle de cuir ..

Elle en était là de ses pensées quant au loin elle aperçut perchée sur un muret .. une femme .. oui cela ressemblait à une donzelle, le premier reflex qu'elle eut fut de porter sa main sur le pommeau de son épée, elle avait appris à se méfier de tout et de tous .. ne là quittant pas du regard elle s'en approchait petit à petit et ouvrit la bouche afin de lui demander si elle se rapprochait bien de Périgueux mais aucun son n'en sortit et pour cause .........
la donzelle en question qu'une mèche de cheveux faisait presque loucher n'était autre que son amie... LUAINE !! en chair et en os ..
Prenant à peine le temps d'arrêter son destrier, d'un bond elle fut à terre se retenant de justesse pour ne pas s'y retrouver dans une fâcheuse posture et avant même de laisser le temps à la brune de réaliser elle lui sauta dans les bras .............

- YEAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ......

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Luaine
Le petit point à l'horizon grossissait et maintenant la brune pouvait distinctement voir un cheval et une charrette. Ce n'était visiblement pas un homme sur le cheval sinon peut être un barde en collant...Non ce ne pouvait être qu'une femme.
Luaine attendit quand même d'être sûr que ce soit son amie, avant de sauter comme une puce mais Léa sauta avant.


- YEAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ......

En même temps, Luaine bondit du muret comme un félin et les deux femmes se retrouvèrent dans les bras l'une de l'autre en sautillant de joie.

LEAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa t'es lààààààààààààààààààààààààà!!!!!!

Les bras de Luaine serrèrent le voluptueux corps de Léanice puis elle s'écarta un peu, ne faisant pas attention à la servante sur son chariot.

Fais moi voir comme tu es belle!!!

Ses mains glissèrent dans les siennes et elle jaugea l'allure de son amie toujours aussi jolie.

T'as pas changé depuis la dernière fois!!! Sauf que tu portais une jolie robe mais une fois n'est pas coutume.

Ses bras l'enlacèrent à nouveau, trop heureuse de voir sa blonde.

On a tellement de chose à ce raconter.
Allez viens on va en taverne. Périgueux c'est la mort mais faute de grives.....

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Leanice
LEAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa t'es lààààààààààààààààààààààààà!!!!

Il était maintenant devenu urgent pour les deux jeunes femmes de desserrer leurs étreintes de retrouvailles avant de se retrouver par terre inanimées par étouffement ... mais quel intense plaisir pour toutes deux de se retrouver.

- VIIIIIIIIIIIIIIIIIII c'est bien moi en effet dans toute ma splendeur comme tu peux le constater, les cheveux emmêlés et le museau plein de poussière sans parler de mes habits qui ont connu des jours meilleurs, mais attends de voir ce que j'ai amené dans mes bagages .. des mètres de dentelles et de lingeries plus affolantes les unes que les autres .. puis se rapprochant de l'oreille de son amie .. j'espère que nous pourrons en profiter un peu, je ne suis pas venue ici pour rester dans un coin.

Ce fut à son tour d'inspecter son amie, quelque chose avait changé depuis leur dernière rencontre et elle cherchait quoi ... une drôle de lueur éclairait son regard, quelque chose dans son sourire également et sa manière de ...

- dis moi, tu es magnifique, radieuse, épanouie, heureuse, joyeuse et j'en passe, il se passe quoi dans cette jolie tête ? je veux tout tout tout savoir ... et en attendant il est vrai que j'irai bien me plonger dans un baquet d'eau chaude rempli de mousse odorante ...
Comment es tu venue jusqu'ici ? je ne vois aucun cheval à l'horizon; alors je t'emmène avec moi, nous allons encore faire une entrée fracassante dans cette Ville que j'ai hâte de découvrir.


Joignant pratiquement le geste à la parole, Léa sauta sur son fidèle destrier et tendit la main à son amie afin qu'elle s'installe derrière elle...

- Prête pour la chevauchée fantastique ?... alors tiens toi et en avannnnnnnnnnnnnnt ... Périgueux accroche toi !! et elles partirent toutes deux au galop dans un éclat de rire qui avait du réveiller toutes les bestioles alentours qui avaient entamé leur hibernation !!

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Luaine
Les retrouvailles furent à la hauteur de l'amitié des deux femmes, fort et intense, un peu comme leur caractère. Après embrassades et regards complices Léa trouva sa brune avec un air différent. Il était étrange comme les femmes sentaient les choses. Certains misogyne auraient vite fait la corrélation avec le sixième sens d'un animal mais les femmes étaient simplement plus observatrices et moins nombrilistes. Le moindre détail ne passaient pas inaperçu et encore d'avantage entre amies.
Un long sourire barra le visage de la brune et un sourcil malicieusement levé lui fit comprendre qu'elle avait dit vrai.

La main tendue fut prise avec vigueur et l'élan du destrier donna l'impulsion nécessaire à Luaine pour enjamber le cheval dans la course.

Ralentie je prend la longe de mon cheval en passant. J ene te dirais rien quand à ta tenue légèrement poudrée de terre car je fais peur. Où sont nos toilettes et nos satins, envoutant les lieux de nos effluves de fleurs....

Elle se pencha et prit la bride de Bacchus, son frison. Une main passa sur la taille de son amie et elle en profita pour lui coller un baiser sur la joue en souriant. Les deux jeunes femmes avaient un caractère bien trempé, Entre Léa ancien grand officier et Luaine nouvellement soldat, il n'était pas étonnant qu'elles se rejoignent sur bien des points.

La fête et la ripaille!!!! Je te reconnais là mon belle, c'est le lot des nobliauds non???!!! Dame de Saint-Amand le Petit, Dame du Buis, Dame de Resnay et Dame de la ville aux clercs, dois je te rappeler que je ne suis qu'une Walsh-Montfort. Je n'ai que le titre de mon père.
En ce qui concerne tes dentelles et rubans, j'ai peu de connaissance dans le grand monde et je dois dire que je n'ai pas entendu parler d'une fête. On n'attendra sagement d'en trouver une et dans le pire des cas je trouverais bien quelques subterfuges pour te présenter le beau monde du PA. Depuis que je suis ici je ne suis allée qu'à un seul bal....Mémorable bal tu me diras. Je me demande si les habitants du PA ne sont pas un peu trop bigots. Il semblent plus passionnés par le travail que par la distraction. Mais tu n'as le droit de te sauver pour autant!!!


Luaine se mit à rire. Elle savait son amie un brin négligée par son époux et elle connaissait le tempérament volcanique de la blonde, qui avait du mal à rester sage bien longtemps quand on l'oubliait de trop.
La taverne se profilaient et Luaine lui montra la façade.


Tiens voilà la taverne. C'est la Capitale ici mais il faut vraiment que j'obtienne quelques jours de mon Capitaine pour te faire visiter le Comté. C'est très joli. Enfin là tu vois Périgueux hein!!! Faut pas t'y fier.
Mais attend de voir le lac de Sarlat et ses brumes matinales. Les couleurs dorés de la forêt se reflétant dans l'eau limpide.


Luaine resta rêveuse et jeta sa jambe pour tomber sur le sol dans un saut gracile. Elle attacha le bride de son cheval puis levant les yeux vers la blonde puis vers la Charrette avec la servante.

Bonjour Briana heureuse de vous revoir. Nos effusions m'ont fait perdre toute politesse. J'espère que vous avez fait bon voyage.

La servante de Léanice était depuis un petit bout de temps au service de son amie et Luaine l'avait déjà croisé. La servante avait une mine dépitée.

Entrons dans la taverne. C'est moi qui paye ma tournée.
Venez Briana.


La servante déclina l'offre, profitant de cet instant pour prendre une chambre et monter les effets de sa maitresse. Surement aussi pour laisser les deux femmes discuter à loisir de leur vie personnel.

Tant pis pour vous. Il n'y aura que les rillettes de Tourraine et les fois gras du Périgord....

Elle précéda son amie et se faufila dans la taverne presque vide. Une petite table proprette fut investie et les deux petits fondements furent cloués sur une chaise.
Luaine commanda deux verres d'alcool fort.


Dis moi ton mari n'a pas tout ses esprits ou il a frappé récemment contre une poutre?
Il te laisse seule....Sans lui....Voyager sans homme et sans bras masculin pour ta main.


Elle fit claquer sa langue dans un signe de désapprobation malicieuse, en faisant un Non avec la tête.

Il n'est pas prudent....N'a t il jamais appris qu'on ne délaisse pas sa superbe épouse et surtout en laissant seule de surcroit. Le désoeuvrement chez une femme, lui fait faire une foule de folie. Il est à craindre comme un fléau, on risque plus d'être avoisiner à un grand cerf qu'à un chevreau dans ce cas.

Un rire cristallin résonna dans la pièce.
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