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[RP] En coulisse

Ailisha_ashikaga
[EDIT] Ce Rp fait suite à celui ci, l'un expliquant l'autre et puis vous verrez bien !


    La jouvencelle regarde les rues de Nakatsugawa, à la recherche d'un quelconque messager. Pour l'occasion elle avait même donné sa journée à Kinu, prétextant un besoin de méditation urgent, qu'Uzume lui manquait atrocement et qu'elle n'avait pas assez honoré les Kamis récemment. Le pire? Ca avait marché.

    La lettre est claire, elle ne s'y présente pas, après tout il n'y en a aucun besoin. Elle portait des vêtements bas-étage, ceux de la populace dans laquelle elle trainait. Du genre couleur caca-d'oie, rapiécé et terreux pour manquer de se faire remarquer. En gros: carrément la honte.

    Elle avait cherché ses mots dans la matinée, avant de descendre dans le village, si loin du Pavillon d'or où on pouvait la trouver d'habitude.
    Comment on demande ce genre de chose? Ayant l'habitude d'en fumer elle ne savait en quémander. Pourtant c'était urgent. Comprenez, elle en avait besoin la demoiselle.
    Alors elle avait écrit cela:


    Citation:
    Aux célèbres lézards d'Oda,
    Ohayou gozaimasu,

    J'ai eu vent des lézards et de leur action dans Oda, ce qui m'amène à vous demander vos services.
    Ce n'est pas grand chose, mais je ne sais plus vers qui me tourner, voyez, j'ai besoin d'opium, ce stupéfiant magique qui manque cruellement à mon Kiseru, et vous semblez être les mieux placer pour m'en obtenir.
    Je suis à Nakatsugawa, je ne compte pas en bouger.
    J'ai de l'argent, beaucoup.

    Mata chikaiuchi ni


    Pensez bien qu'elle n'allait pas se présenter! Ashikaga no Ailisha, fille de machin, soeur à bidule, tata d'une peste et surtout cousine d'Ashikaga no Yoshimasa, Seii Taishogun. Avouez que ça fait mortellement classe, d'ailleurs si cette dernière apprenait ce qu'elle faisait à cette heure c'est la raclée qu'Ai se prendrait qui serait mortelle, si vous voulez mon avis.

    Surtout quand on est une représente de cette famille dont la chef en question à battu le chef du clan qu'on quémande. Ashikaga contre Lézard.


    «Hé toi!»
    «Hai?»
    «Débrouille-toi pour que ça arrive au Cloaque, à Kiyosu. Et vite!»
    «Vous êtes sur San? Savez pas ce qui traine au cloaque vous..»
    «Tu voudrais pas bouger tes miches au lieu de parler?»
    «Vous voulez ma mort?»
    «Tant que mon message arrive au plus vite, au Cloaque, à Kiyosu. Après j'te laisse tout le loisir de crever.»


    Elle regarde le bonhomme qui ose tendre la main vers elle, blasée. Bande de gueux. La jeune fille sort de sa poche une généreuse poignet de Koban et la lui dépose sans plus de cérémonie dans la main.

    Un clin d'oeil venant du jeune homme et le voilà déjà au loin.

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
















Nakayama
Toujours dans son coin d'ombre, celui-là ou un autre. Tant qu'elle pouvait observer sans se faire voir. Tout son corps était immobile, mais ses yeux étaient vifs. Ils faisaient l'aller-retour, la rue/ ses ongles. Puis, elle le vit. Ho, il n'avait pas l'air heureux de se retrouver là. Ses doigts quittèrent sa bouche pour se diriger automatiquement sur ses armes.

Tiens, il y avait longtemps qu'il n'y avait pas eu de chaire fraiche au Cloaque. Il était clair par son regard fuyant que l'homme espérait qu'on le trouve plutôt que fixer une fraction de seconde trop longtemps la mauvaise personne. Nakayama le fixait. Il n'avait pas l'allure de ceux qui espéraient être recrutés. Encore moins de ceux qui souhaitaient venir les exterminer. Il n'était pas sapé comme un prince. Un messager alors? La jeune Lézarde se demanda alors soudain comment pouvait être payé un coursier pour venir flâner dans leur quartier malfamé. C'est ce qu'elle s'empresserait de vérifier.

D'un bond, elle se retrouva devant l'homme, son regard malicieux fixé sur lui.


Stop, tête de noeuds. T'es perdu?
Il hocha la tête rapidement de gauche à droite et tendit la main, priant que la tatouée l'empoigne.

Malheureusement, elle avait vite remarqué que l'homme s'était débarrassé de sa bourse avant de se présenter à Kiyosu et s'était donc rabattue sur ce qu'il lui tendait. Elle lut rapidement le message et à mesure qu'elle lisait, ses sourcils se froncèrent.

C't'une blague?

Elle ne mit qu'une seconde à voir que l'homme en avait profité pour déguerpir.

Nakatsu? Est-ce que Nee y était toujours? On pourrait p't'être faire d'une pierre deux coups. Elle attrapa l'un des nombreux gamins du Cloaque, ceux qui admiraient Kuan. Au dos même du message, elle écrit:


Citation:
Je serai à Nakatsugawa dans deux jours.

Naka'


Elle donna le message au garçon avec comme instructions:

Débrouille-toi pour trouver à qui donner ça. Ç'pas signé.

Une paire de gros yeux en guise de gage suffit à faire déguerpir le gamin. Naka' c'la plus radine des Lézards....
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Ailisha_ashikaga
[Nakatsugawa, arrivée d'une lettre.]

    «Hey ! San !»
    Ai baisse les yeux sur un morveux. Les relève. Aucun intérêt.
    «Z'vous qui avez écrit aux lézards?»
    Et de choper le bout de papier qu'il tient à la main sans ménagement
    «Vous pourriez me payer au moins.»
    «Te payer?»

    Elle rebaisse les yeux sur le môme. Plutôt impressionnée qu'un truc aussi petit est pu la retrouver.
    «Vous l'avez bien payé l'autre.»
    «Pourquoi je devrais payer un morveux de ton espèce?»
    «J'vous ai apporté la lettre.»
    «Hors de ma vue.»
    «Vous êtes belle!»

    Plan B.


[A la nuit tombée, un autre jour.]

    Tout prit! Il avait tout prit! Enfin une grande partie, car l'opium reste une priorité par rapport au salaire d'un môme.

    Elle est frigorifiée. Elle a donc froid. Il fait nuit et froid.
    Son Kimono est crade, son son Obi sans tenu, ses tabis troués et ses cheveux sont en bataille, dans un espoir vain qu'on ne la reconnaisse pas.
    Ai se méfiait, les orbites se balade de gauche à droite, au cas ou une horde de garde débarque à l'improviste. Une semaine passée auprès d'Uzume c'était tout de même légèrement suspect.

    Ca passe, ou ça casse.
    Son Kiseru se trouve dans le Kiseru-Zutsu, à côté du Dôran, solidement accroché à son Netsuke. Que de termes techniques. (en gros sa pipe s'trouve dans son étui à pipe, à côté de sa poche à herbe et tout ça accroché à son kimono, simple enfaite).
    Ai' ne sait même pas comment le lézard pourra la reconnaitre, elle sort son Kiseru et le bourre d'herbe.

    Et dans sa tête, on s'active.
    A quoi reconnait-on un lézard? Seront-ils beaucoup? En gros, c'est ce genre de questions pathos et d'une banalité affligeante.
    On n'a pas peur, après tout, c'est bien Tata Yosh qui a mit une raclée au Akire. On ne parle pas, biensûr, du cas de figure ou Ailisha devrait se battre, on omet qu'elle est beaucoup moins forte que la Seii' au vu d'une maitrise du Katana qui reste à revoir.
    Oh pire. Un coup de Kiseru dans l'ventre. Et v'là!

    Bon. S'pointe quand, le lézard?

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
Nakayama
Nakatsugawa, pendant une nuit sans lune...

La préparation du Chandoo était plutôt un passe-temps pour Nakayama. Le temps qu'il fallait à sa préparation était prétexte parfait pour s'enfermer pendant des jours. La jeune fille avait cependant compris que sa consommation était plutôt néfaste pour les affaires et détruisait les réflexes nécessaires à un membre du Lézard. La réputation que le Cloaque s'était forgé depuis quelques temps forçait maintenant de plus en plus la jeune femme à sortir de chez elle pour en faire la vente. Pas qu'elle s'en cachait, mais si elle avait voulu être marchant ambulant, elle n'aurait pas ce tatouage sur le côté du cou.

Nakatsugawa. Elle connaissait bien pour y avoir passé quelques jours y'a quelques semaines. La curiosité de rencontrer cette personne qui avait poussé l'audace à écrire aux Lézards même pour quémander était beaucoup plus forte que l'appel du gain.

La jeune Lézarde s'était aussitôt dirigée vers les quartiers sombres de la ville. Elle ne savait pas qui lui avait écrit, mais elle savait comment reconnaitre les accros. Comme à son habitude, elle s'était planquée dans un repli d'ombre. Et elle patienta ainsi pendant plusieurs heures. Jusqu'à ce que son nez lui chatouille. Elle reconnaitrait les effluves du pavot n'importe où, surtout celui de mauvaise qualité...

Le regard chercheur de la personne encapuchonnée vint confirmer ses soupçons. La main nerveuse, des habits crasseux mais la posture digne. Tiens... la noblesse? Un dernier coup d'oeil avant de se pointer, l'est bien seul(e)?


On a d'mandé un Lézard?

Naka' resta tapie dans l'ombre, histoire de voir la réaction de son hypothétique client.
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Ailisha_ashikaga
    Son museau se relève, ses yeux cherche, on lui a parler, c'est bien ça?
    Regard à droite, l'autre qui suivra sera à gauche, Après tout, on est jamais trop prudent, n'est-ce pas? Tout ça pour finir par comprendre que le noir l'empêche de voir qui lui à causer.
    Une femme, Ai' pensait tomber sur un lézard, pas une lézarde, si elle se fit à la voix du moins, bien trop dans les vappes elle n'arrive pas à s'en inquiéter. Récupérer cette fichue divinité de drogue et retourner vite fait au shogunat.
    Mais oui, on y croit tous.


    «C'est surtout l'chandoo qu'on a demandé.»

    On s'incline lors de ce genre de rencontre, et puis ou? -Nan, espèce de bécasse. Tu ne vois même pas à qui appartient cette voix.
    Les prunelles de jais ce lève -ça sonne classe, prunelles de jais, nan? -Chuut!
    Ses deux dernières regarde devant elle. On se comporte comment, lorsqu'on a besoin de son amuse-gueule, de son joujou favori de Bad Girl-nobliotte en manque? Ca fait comment, une "demoiselle de bonne famille" quand ça veut sa dose, dis moi?
    Rien à dire. La partie adverse ne sait pas mieux, binôme inutile. Ai' est seule devant la lézarde, ou plutôt dans le noir, et elle ne sais absolument pas quoi faire.

    Ca doit se voir qu'elle est stressée la petiote, même son sourire est crispée. Se dire que le réptile en chef s'est fait battre par la légendaire Yoshimasa, dict Tata Yosh, pour les intimes, et que c'est une lézarde qui se tient devant, là, quelque part, de ce clan que le sien à battu, c'est foutrement impressionnant.
    Non? -Ah ouai...

    Si on procède en toute logique, elle devrait peut-être demander à tester, mais sérieusement, pourquoi? Même si la marchandise a un goût de namagashi pourri la donzelle la prendra sans hésiter, ça ne peut pas être pire que ce qu'elle fume en attendant.
    Et puis le froid, la distance qui la sépare du Shogunat, et tout ce genre de bêtise, font que franchement, si on pouvait aller plus vite..


    «Alors?»

    Impatiente la gamine, quand il s'agit de ce genre de chose. Le ton est un peu hautain, peut-être suppliant à la fois. Allez, soyez gentille m'dame. Sortez de là ou vous êtes.
    Filez-moi ma came, que j'puisse rentrer chez ma mère.
    De toute façon, aucun risque d'être reconnu avec ce noir ambiant, qu'elle se dit. Pas besoin de jouer la midinette dans ce cas, qu'elle se dit aussi.

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
Nakayama
Sourire en coin. C'est bien la personne qui nous attend. Enfin, plus la livraison que le Lézard. Naka' s'avance d'un pas. Juste assez pour laisser éclairer son tatouage et une partie de son visage. Un peu par la lune, un peu par une torche non loin.

Alors quoi?

Étirer le temps. Biensûr, Nak n'est pas une idiote. Elle sait très bien qu'elle n'a pas à faire à un camé en loque. La déchéance ne prie pas par courrier qu'on vienne lui porter son nanane*. Quand les apparences ne vous effraient pas, on vient vite chercher ce qui nous manque. Même si c'est au Cloaque, même s'il fait plein jour.

Il faut donc étirer le temps jusqu'à ce qu'elle, ou il, commette un impair et se trahisse. Et si on jouait à "j'te montre le miens, montre-moi le tiens"...


Surpris d'avoir à faire à une Lézarde? Le travail est bien trop délicat pour les mains rudes des Lézards... Tout juste bons pour les poignées d'amour!

La marchandise était toujours bien cachée sur la marchande. Voyons voir ou ça nous mènera. L'imagination de Nakayama était bien loin d'un Shonugat et d'une tata qui donne la raclée aux Lézards!

*Définition nanane: Friandise. Tout ce qui est délicieux, agréable.

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Ailisha_ashikaga
    Elle n'aime pas ça, la Ai, sans parler du fait qu'elle fait face à une donzelle biensûr, quelque chose la dérange. Loin du domaine, des namagashi, le museau se plisse, bien oui, elle est emmerdée la p'tite.

    «Lézard ou lézarde, tant que le reptile m'amène quelque chose de fumable, il n'y a pas grande différence.»

    La commissure des lèvres s'étirent dans un sourire en coin. «Allez. File moi mon Chandoo.» elle devrait le crier, quand elle l'ordonne à Kinu, celle-ci accourt pour lui donner sans protester, ne serait-ce qu'une réplique mal placée et on sait de quoi l'emmerdeuse est capable. Elle se fait surnommer «Amour» alors qu'il semblerait que tout ce qui lui fait plaisir est de pousser les gens dans leur derniers retranchements à force de caprices et d'ordres.

    «Est-ce que vous pourriez me donner le...»

    C'pas tout mais on l'attend au domaine, elle a besoin de tester la qualité de l'amuse-gueule tranquille en se laissant sur-passer par les innombrables cousins et franfreluches en tout genre. Mais bien sur, elle ne le dira pas.
    Ai' aimerait bien taper du pied, elle commence à s'impatienter, et quand la chieuse n'est pas traitée comme une princesse, celle-ci à tendance à très mal le vivre.


    «J'manque pas d'argent, si c'est c'que vous voulez savoir.»

    Elle le dit, mais c'est ou cas ou biensûr. J'dis ça, mais j'dis rien quoi, on ne connait que trop bien la chanson. Pourquoi elle peut pas ferme sa trappe à...euh.
    Puis dans l'absolut, on ne peut nier que c'est bien marrant de la regarder se tortiller pour avoir son opium.
    Qu'est ce qu'on s'amuse d'ailleurs.

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
Nakayama
Hooo, l'argent... Les gens ont tendance à croire que ça vous donne le pouvoir.

Alors que le savoir vous en donne mille fois plus. Que pensait l'Écailleuse à cet instant. Mais qui était la personne qui se trouvait devant elle? Laissant sa main farfouiller dans son sac, faisant mine de chercher la marchandise, elle réfléchissait. Comme elle regrettait de ne point sortir de chez elle plus souvent.

Elle sorti doucement une boulette et la promena devant les yeux de sa cliente.

T'y goute? Ou tu as des clients qui t'attendent?

Les paroles avaient été lancées, mais Nakayama doutait fort que la dame soit fille de joie. Elle l'avait tout de même vouvoyé. Décidément, l'impression qu'il y avait autre chose à se mettre sous la dent, autre que des Kobans, devenait de plus en plus forte.
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Ailisha_ashikaga
    Essayer ? C'est tenant. La remarque sur les clients, bien moins. Comme si elle ne dégageait rien de noble.
    Regard à gauche, à droite, elle se répète, fini par tomber sur la boulette, et là, elle a furieusement envie de lui arracher des mains.
    Mais franchement. Vous croyez très sérieusement qu'elle a le temps ? Qu'aucune tasse de thé l'attend au sho-nougat, sur une petite table où un autre Kiseru, celui-ci en écaille de tortue l'attend aussi.

    Elle n'a pas le temps pour tout, voilà. A un moment donné, le soleil va se lever, et elle commence à en avoir marre, la petite nippone. Ai' regarde la lézarde. Plissage de nez, yeux méchants. Mais pour qui la prend t-elle ?
    La lézarde veut simplement savoir, et Ai', elle, arrive la tête la première dans son piège.


    «Vous me prenez pour une catin c'est cela ?»

    Le ton monte, la main se lève et prend la boulette sans plus de cérémonie, jete la bourse rempli de Koban de l'autre.

    «Savez-vous au moins à qui vous parlez ?» Elle s'arrête, prise par le style, pose ses mains au dessus de ses hanches et siffle entre ses dents «Ashikaga no Aislisha, descendante Minamoto de la Lignée Seiwa-Genji.»

    Inclinez-vous devant sa surpuissance. Bien qu'elle ne le dit pas, c'est clairement le message. Et elle tourne les talons. Elle est d'une lignée impériale la demoiselle, noble de son état, d'une naissance pas mal du tout.

    Un pas en avant, et elle commence à s'en aller, fière. Comment une lézarde pourrait ne pas s'incliner devant une représentante du clan qui a foutu une raclée au lézard en chef ?

    Oui, son plan était parfait.



    Edit pour la descendance.

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
Akire
Ashikaga... Ashikaga...

Nakayama n'était pas seule, loin de là. En apparence seulement pour les petites affaires. Digne de sa réputation et de sa langue fourchue, elle avait le don de piquer à vif pour mieux connaître ses interlocuteurs... une manière comme une autre d'obtenir réactions et impulsions qui dévoileraient ou grilleraient certains clients. Ses méthodes fonctionnaient à merveille. La preuve. Peut-être que l'autre aurait pu s'en tirer, si elle avait su rester un peu plus humble. Malheureusement pour elle, son nom ne l'était pas. Malheureusement pour elle, le Lézard en chef qui s'était pris une raclée contre sa tata Yosh' était dans le coin.

Et il avait l'ouïe fine.

La Lézarde ne s'était pas inclinée. Ailisha s'en était allée. Pas loin, pourtant. Quelques mètres plus tard, une silhouette vint lui barrer la route, à peine visible dans la pénombre. La haute stature, le torse tout aussi découvert que musclé, la longue chevelure noire et le regard acéré... Akire se tenait devant elle, menaçant, la face aussi dure que la surface d'un roc.

"
Une noble présence que voilà... Quelle surprise. "

Avec un peu d'observation, l'on pourrait facilement apercevoir le tremblement régulier de ses mains qui lui donnait des airs de taré. Bien qu'il soit immobile, il brulait de se jeter sur elle. Mais voilà, on se fait parfois quelques politesses entre Reptiles... Il pencha la tête de côté pour capter l'attention de Nakayama. Ses yeux, particulièrement expressifs, lui posèrent en silence la question qu'elle devinait déjà. Elle le connaissait assez bien pour ça.

Finie, la petite affaire du jour. L'était temps de passer à un autre registre...


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Ailisha_ashikaga
    «Par tous les Kamis mais...»

    «Mais arrêtez de faire cette sale gueule, z'êtes moche.» C'est ce que la noble présence voulait dire à ce précis moment, car il est vrai, à être crispé comme ça il allait à coup sur avoir une crampe, et forcement ça lui ferait mal et puis.

    Et puis Kuso.
    Pourquoi pensait-t-elle a ceci ?- Qui était cet homme d'ailleurs ?- Pourquoi la regardait-t-il avec cet air si infâme?
    La réponse est pourtant si simplement trouvée ma jolie, c'est le vaincu dont la Seii' Yoshimasa a triompher.

    Tout cela pour dire que ces mots ne sortiront pas. Manque de place dans le temps peut-être, bien que l'hypothèse de la peur soit plus probable bien que moins utopique et qu'un peu de rêve et d'illusions de ne lui ferai, à ce moment précis, aucun mal.

    Elle affronte son regard, hargneuse. Elle s'est faîtes avoir comme une bleu, et ça lui fait mal, ce n'est pas pour autant qu'elle perdra la face. Les mots restes coincés dans la gorge, la bouche reste ouverte de manière peu harmonieuse.
    Il ne reste plus que les actes, et elle ne manquera pas celui-ci.

    Alors elle crache, et lui crache dessus, en plein dans le visage, elle ne va pas fuir, c'trop tard, si il y a un réptile, il y en a sûrement d'autres.
    Sourire de teigne, à faire baver n'importe quel homme tellement elle vous prend pour un con, elle risque la baffe mais elle s'en fiche. Elle est fichue, autant rester digne dans sa défaite.
    Par contre, à voir ce qu'elle entend par digne.

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"Ai Ai Ai comme je l'aime et pourtant elle m'en fait voir du matin jusqu'au soir...."
Nakayama
Évidemment qu'elle n'était pas seule. Ne dit-on pas "Quand un Lézard plonge, un autre attend sur la berge"**. Nakayama n'avait plus bougé dès que Ai s'était mise à parler. Et elle parlait! Qu'est-ce qu'ils sont fières de leur personne ces gens de la haute. Ils puaient tellement l'arrogance, que la Lézarde les renifleraient des milles à la ronde.

Elle s'était simplement contentée de sourire de son air le plus niais possible, lançant et rattrapant la bourse d'une main, son regard écailleux fixé sur la belle qui s'égosillait à étaler son ascendance.

Elle souriait parce qu'elle savait qu'une autre Raclure entendait et attendait dans l'ombre. Une autre raclure qui n'attendait que de se mettre au jour. Ashikaga - ... - Y'aurait pas un lien avec la pâté du Rustre? Le gros lot qu'on a là.

Au même moment, le Monument se pointa et la bourse disparue dans les replis des étoffes de soie qui recouvrait les Écailles. Il était menaçant, imposant. Et pourtant, elles faisaient la file au Cloaque pour lui donner leur faveurs et ce gratuitement. Les hommes eux, auraient vendu femmes et enfants pour avoir le droit de marcher dans son sillon.

Il était maintenant temps de passer aux choses sérieuses. Les mains des hommes étaient trop maladroites pour la fabrication du Chandoo, mais elles étaient expertes dans d'autres matières. Les yeux d'Akire le révélait, le réclamait, ce dont il avait envie. Malgré sa faim, il demandait quand même (politesse oblige, ben oui, même les Lézards sont galants) à passer devant. Comme elle allait s'incliner, une pluie gluante déferla et tentait d'atteindre son visage. La petite allait regretter son affront.

Son regard s’assombri et tirant son Katana, Nakayama fit les quelques pas qui la séparait des deux autres. Elle l'empêcherait simplement de déguerpir. C'est qu'on perd toute fierté parfois quand on connait les coups qui s'en viennent. Elle était avide de frapper, il y avait longtemps qu’elle n’avait pu se prêter au jeu, mais elle laisserait l'honneur au Rustre, il y avait droit. Ça lui était dû.


**Cit. LJD Amaya, voir:[RP] Deux âmes perdues dans le Cloaque

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Akire
Que de manières, vraiment ! La mignonne perdait le contrôle. Lorsque la salive avait heurté sa peau, Akire ne s'en était pas moins empêché d'avancer, ignorant totalement le crachat, obnubilé par le trophée qu'il allait ramener chez les siens. Elle avait du caractère, comme tout membre de son ignoble clan. Et comme toujours, du point de vue reptilien, ça ne l'en rendait que plus convoitée. Elle s'attendait peut-être à un coup, une claque, une réaction. Quelque chose pour lui faire payer son geste...

Elle avait raison.

Le poing du Rustre percuta son ventre sans retenue, lancé à pleine vitesse par sa hargne trop longtemps contenue, pliant par la même occasion le corps féminin et délicat tandis que la respiration d'Ailisha se coupait brutalement. L'était loin d'être mou, le salaud. Alors qu'elle se courbait et tentait de retrouver son souffle, il la combla d'un revers de la main particulièrement claquant, la force du choc faisant rougir sa jolie joue et l'envoyant saluer une façade délabrée. En cet instant, rien ne pouvait enlever le sourire qui s'était inscrit sur le visage du Lézard. Il savait ce que sa capture signifierait. Il savait qui viendrait à la rescousse.

"
On l'embarque, les gars ! Une place en or l'attend chez nous ! " s'écria-t-il.

Deux ou trois raclures se pointèrent en riant, des baillons et cordes à chaque main, l'un d'eux se permettant même d'aller presser une fesse avec plaisir alors que la malheureuse gigotait vainement. Elle leur donnerait du fil à retordre, mais c'étaient de bons lascards. Ils sauraient la faire taire. Le Rustre, lui, avait rivé ses prunelles noires sur Nakayama.

"
J'te revaudrai ça. "

Quelques mots bien simples, mais qui pourtant ne sortaient quasiment jamais d'entre ses lèvres. C'était un grand jour. Il faudrait fêter la nouvelle, lorsque la captive serait bien "installée" au coeur de leur domaine...

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Esculo
Demandez 'sculo. Service livraison à domicile pas cher. Un baiser de Nak' sur la joue et j'vous ramène le colis à la maison.

Le rôle d'Esculo, cette fois-ci, c'était le transport en charrette.
Il avait pris cette dernière dans la ruelle d'à coté, à une petite vieille qui lui donna en échange quelques coups de bâton vigoureux. Sûrement une amie de Zaitochi en manque de nouvelles du Lézard.

Le Lézard était arrivé à la suite des autres raclures.
Tout avait été vite. La fille fut emballée en quelques secondes. 'faut pas croire, ils connaissaient leur métier.

Esculo se ramena à ce moment là. Sans attendre et sans ménagement, le paquet fut déposé sur la charrette. Le Lézard sourit, pas dégueulasse le paquet en plus. Il se tourna vers Akire.

On pourra y faire un tour ?

Le problème maintenant était qu'une marchandise de cette valeur et saucissonnée de cette manière ne passerait pas inaperçue.

Nak', t'voudrais pas r'tirer ton kimono qu'on puisse la recouvrir ?

S'attendant à une réponse négative, voir une claque pas vraiment retenue, il chercha du regard une autre solution.

Un vieux drap humide et sale trainait dans un coin. Aussitôt vu, aussitôt jeté sur la source de fortune.


Ils étaient prêt à rentrer.

Destination Le Cloaque, la compagnie offre le trajet aller,
par contre le retour s'ra pas donné..
.

Et c'est en riant qu'Esculo se mit en marche.

La suite prochainement sur votre gargote préférée.

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