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[RP] Anecdote à Kiyosu - Episode 1 : Nobuo Pas d'Bol!

_yoshimasa_ashikaga_
    Anecdote à Kiyosu - Episode 1 : Nobuo Pas d'Bol!


Il y a longtemps lors d’un passage d’Ashikaga no Yoshimasa à Kiyosu

Belle journée, c’était un jour d’été. La populace foisonnait sur la place du marché et la jeune femme préoccupée par ce qu’elle cherchait, se pencha sur une étale qui arborait de délicieux Namagashi. Ailisha en raffolait, … Yoshimasa fit donc signe à la marchande et commença à les choisir avec attention. Elle savait combien sa cousine aimait ceux les plus colorés et présentés avec joliesse. Ah les jeunes filles !… Les sucreries soigneusement enveloppées d’écrin de feuille de riz, la jeune femme continua son chemin le paquet contre elle.

Des serviteurs auraient pu l’accompagner, ou carrément faire se travail à sa place. Mais la jeune femme n’était pas encore Seii’ et elle pouvait encore se prendre quelques libertés en tant que Daisho qu’elle était. La vie était pour elle, alors, un peu plus distrayante et parfumé d’innocence. Aussi, son caractère fougueux n’avait nulle limite dans son expression si ce n’est dans le seul exercice des arts qui mandaient mesure et discipline.

Plus loin elle découvrit des étoffes de prix aux motifs délicats et aux couleurs discrètes qui plairaient cette fois à sa petite cousine Atsue. Cependant elle hésita, sa mère la gâtant déjà beaucoup en habit. C’est donc plutôt un peigne qu’elle choisit, un joli petit objet de nacre surmonté d’un décor florale et en prit un aussi pour Ukiyoe, la petite sœur d’Atsue, ce dernier était en écaille laquée et se trouvait surmonté d’oiseau de paradis. Le soyeux Kimono serait pour sa petite souer, la Douce Limei.

Toutes ces petites choses fragiles et délicates, elle les jugeait certes bien jolies en effet mais pour elle-même, Yoshimasa ne les trouvait pas attrayante. C’est en s’arrêtant devant la baraque du forgeron qu’elle tomba en pâmoison. Un splendide Wakizashi lui faisait de l’œil et faisant passer ses paquets sur un bras pour tendre l’autre vers l’objet, elle glissa un doigt caressant sur la lame aiguisée.

Déjà toutes ses pensées se concentraient sur le sabre, évaluant tous ceux dont l’armurerie stockait déjà mais il n’y en avait aucun qu’elle avait elle-même considéré l’achat. Il n’y en avait aucun non plus qui avait été forgé à son attention… L’idée et le désir de commander le même modèle de Wakizashi étreignait son cœur avec aussi la cogitation d’un petit élément qu’elle pourrait y faire ajouter pour le rendre unique… Pas un sous matérialiste, la jeune femme pesait le pour et le contre dans tous ses achats personnels : utile ou inutile ?

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Nobuo
À l'époque, Nobuo n'était encore qu'au début du chemin menant à l'infinie prospérité. Les chemins plutôt, mieux valait tester différentes possibilités avant de choisir la meilleure, la plus sûre. Et ce jour, c'est la méthode fourbe et proche de l'illégalité qui est tentée. Il a un rendez-vous. Tatatinnn !

Mais il s'agissait d'être discret, et donc, il est parti tout de noir vêtu de chez lui. Noir, de la tête aux pieds, on ne distingue même plus les nuances entre ses différents habits. Sur un fond noir, seule sa tête et ses mains apparaîtraient. Avant de se mettre en route, il baisse la tête, se regarde et se dit avec désespoir que pour être discret, il y avait encore du boulot, on allait le prendre pour un égorgeur alors qu'il était censé se fondre dans la foule.

Trop tard, il avance pour rejoindre son fourbe correspondant. Aucun plan machiavélique n'en sortira mais à ce moment-là, il n'en sait rien, et progresse dans le marché, de plus en plus stressé, pensant à ce qu'il devrait dire, ne pas dire, faire ou ne pas faire. Et comme par hasard, toute la population semblait avoir choisi le même jour pour faire ses emplettes. Et vas-y que je reste trois heures devant un marchand de fruits, tout ça pour acheter une pomme.

Le chemin était ainsi parsemé d’embûches humaines, qu'il essayait parfois éviter. Mais à cette vitesse, et avec ses soucis en tête, quelques bras étaient touchés, quelques épaules bousculées, mais il continuait à foncer. Il ne fut ralenti que devant l'armurerie, évitant un énorme bonhomme qui venait sur sa gauche, il avait lourdement buté contre cette femme en admiration devant un sabre. Pestant entre ses dents, il ne s'était pas arrêté, et avait continué sa route sans se retourner, toujours dans ses pensées.

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_yoshimasa_ashikaga_
Un grand bruit d'objet qui se brise et une exclamation non point de surprise mais de soudaine douleur. Car en effet, toute concentrée qu'elle était, Yoshimasa n'avait pas remarqué celui qui venait tout juste de la heurter violemment. Alors qu'elle caressait la lame telle une amante dévouée, sa chaire fut taillée par le mouvement et les paquets qu'elle tenaient quelques secondes plus tôt se retrouvaient maintenant par terre. Quelqu'un au passage avait lestement donné un coup de pied dans le tas, le contenue déversé, les boites de sucreries ouvertes... Les délices eux même piétinés par les passants et les peignes si beau se retrouvaient maintenant en milles morceaux...

Le regard devenu soudainement sombre, avec un peu plus de prescience et d'imagination les passants auraient pu voir se former au dessus de sa tête des nuages noirs tourner au violet orageux. Elle ne braquait pas ses yeux amandes sur ses chers emplettes massacrées mais sur l'homme au loin qui avec hâte s'éloignait et commençait à disparaître dans la foule.

Relâchant sa main qu'elle avait tenu étroitement serrée contre sa poitrine, si fort que son poignet en gardait un bracelet rouge, la jeune Ashikaga marcha à grand pas à la poursuite de l'effronté. Au creux de sa main, une goute de sang s'écoula mais elle n'y prêta pas attention. Son regard ébène toujours fixé sur le point noir qui s'éloignait. Peu à peu elle le rattrapa jusqu'à ce qu'ils sortent tout deux du marché et là elle l'appela.


- Oi! Vous...

Mais il ne l'entendit pas. Elle aurait pu l'attraper par l'épaule en un pas mais elle détestait être touchée et toucher de même. C'était là aussi une insulte de l'avoir ainsi bousculé et oser s'en échapper sans excuses. Alors s'approchant d'un léger saut elle lui envoya brutalement, se penchant dans son dos pour que sa bouche puisse se hausser à la hauteur de son oreille:

- Oi, la carpette noire! Yosh... c'est à toi que je cause.

Si son père l'avait entendu... Mais il ne l'entendait pas et elle était bien trop énervée. Et encore, elle se retenait. Personne n'avait encore pu la contempler dans sa pleine colère. Y donner libre n'était pas même dans sa nature mais il se pouvait que cet homme ridiculement froqué puisse bientôt y gouter.
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Nobuo
Il avait continué à se frayer un passage au milieu des nombreux acheteurs pigeons et avait réussi à sortir du marché indemne, accélérant encore le pas, toujours aussi tendu. Concentré, il n'avait évidemment pas entendu le premier appel qui se noyait au milieu des nombreux bruits qui s'échappaient du marché qu'il venait de quitter.

Mais au second, plus proche, l'évocation de la couleur noir le sortit de ses pensées. Il saisit enfin qu'on l'interpellait et il se retourna pour lui faire face, l'air énervé et contrarié, encore ailleurs, considérant la jeune femme en face de lui comme si elle était portion négligeable.


Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ?

Il avait presque marmonné ces mots, rapidement. Il prit tout de même le temps de la contempler de haut en bas, au cas où un détail retiendrait son attention. Elle le tutoyait, il en faisait du même automatiquement. Il n'avait rien volé, ça ne pouvait pas être une marchande contrariée. Peut-être quelqu'un qu'il avait bousculé mais il n'en était pas très sûr, et il restait là, impatienté, à la fixer. Il n'était pas violent mais si elle s'attardait, il était prêt à la repousser violemment pour continuer son chemin.

Ma tête ne te revient pas ? Tu peux pas me laisser tranquille ?

Il se tenait déjà prêt à repartir.
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_yoshimasa_ashikaga_
"Grmbl..." , C'était bien là sa pensée... Incapable de poser des mots sur l'insolence de cet homme à folle allure. Sa façon de parler ne lui en accordait pas moins de folie. Avec un peu plus d'attention, ce sont des éclaires qui sortirent maintenant des nuages orageux. Quant à ses yeux... Ils en auraient tué plus d'un. Seule la démence en effet pouvait en garder un debout.

Yoshimasa n'aimait guère son inspection, en ce qui la concernait elle n'avait jamais eu besoin de poser ses yeux ainsi sur chaque détail pour en retenir l'ensemble. En sommes rien de plus vulgaire que ce Drôle et aussi rien de plus contraire à ce qu'elle était. Décidément, le bonhomme appelait au jugement. Une chance, encore une... Et le ciel lui tombera sur la tête. C'est donc d'une voix qui se voulait patiente et calme qu'elle lui répondit:


- Petit monsieur... Non sans gêne vous m'avez bousculé, faisant ainsi voler mes achats par terre et se faire piétinés, mais en plus vous ne vous excusez et disparaissez...


Sa main lui lança et elle ne pu réprimer un mouvement nerveux de sa lèvre sous cet effet. Portant discrètement sa main contre son ventre, elle sera le poing pour retenir le sang qui tentait de souiller son vêtement.

- Aussi, je suis fort contrariée de rentrer à la maison sans toutes les petites choses qui aurait fait la joie de ma soeur et de mes cousines. Je vous mande de vous excuser promptement!

Son ton était maintenant péremptoire, elle souhaitait en finir. Et au plus vite!
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Nobuo
Il écoutait son laïus sans broncher. Il l'avait bousculé, elle voulait des excuses, ça le fit surtout soupirer d'ennui. Mais soit, elle lui parlait maintenant poliment, et avait quelque chose d'attirant dans son regard qui faisait qu'il se voyait mal déguerpir à nouveau sans un mot.

Elle appuyait de plus sur la corde sensible, la pauvre faisait son marché et avait été dérangée. Il pris une inspiration et réfléchit un quart de seconde. Elle voulait surement un dédommagement, et des excuses. Il prit sa bourse d'un air presque désespéré, il pouvait toujours en sortir quelques pièces, lui donner, elle serait surement satisfaite. Même si ça lui brisait le coeur de toucher à son argent. Il saisit avec précaution un peu de monnaie, calculant rapidement la somme qu'il donnerait en produisant un effort surhumain. Il récupérerait bien plus plus tard mais c'était une question de principe.

Sans hésiter, il lui prit le poignet et déposa la somme exacte de 1 koban 43, une somme énorme, dans sa main, avant de la lacher.

Il prit un ton calme et posé, en prenant sur lui.


Voici. Je vous prie de m'excuser pour vous avoir renversée.

Et s'apprêtait de nouveau à partir, tournant les talons.
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_yoshimasa_ashikaga_
Ses yeux ne pouvaient se détacher des koban qu'il venait de déposer dans sa main. " Non mais en plus il se f....*biiip* de ma G...*biiip*". D'un mouvement rapide et preste, Yoshimasa l'avait déjà attrapé des deux mains par le col de son kimono noir et l'accolait au mur. Non seulement il ne semblait pas saisir l'insulte ultime qu'il venait de commettre mais il ne savait qui elle était non plus, et c'était qu'elle se prenait très au sérieux, toujours! Alors le petit monsieur avait besoin qu'elle fasse lumière sur certains points.

- Que crois-tu faire en offensant ainsi mon nom, Hetakuso*!

Dans l'un de ses poings serrant son vêtement pour le tenir contre le mur, résidait encore les Koban, elle les sentait presser contre la coupure. Mais sans en prendre compte Yoshimasa approcha son visage du sien, ses lèvres non loin des siennes, son regard capturant ses yeux et lui chuchota ces paroles dont le ton révélait la tension de ses mâchoires:

- Watashi mo namae e Ashikaga no Yoshimasa... On ne m'achète pas, on pose front à terre!

Puis elle le relâchât brusquement en faisant s'éparpiller les piécettes au sol tandis qu'elle reculait d'un pas puis se retournait et s'en allait.

* Crétin.
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Nobuo
Il s'était carrément trompé dans son analyse. Il ne savait pas exactement pourquoi mais sans avoir le temps de réagir, il était déjà plaqué au mur. La manière dont elle lui parla ensuite aurait presque pu paraître sensuelle si on avait pu couper le son et lui cacher les yeux.

Ce n'était pas le moment de réfléchir à ce qu'il avait fait comme erreur, il devait sauver sa peau, mais alors qu'il se demandait comment il allait pouvoir l'amadouer, il se retrouva au sol, la voyant s'éloigner à grandes enjambées après l'avoir foudroyé du regard. Il lui fallut tout de même bien quinze secondes - énorme ! - pour commencer à ramasser ses sous, c'était déjà ça de gagné.

La suite pouvait toutefois s'annoncer plus difficile. Et si elle décidait de lui remettre la main dessus. Ne devait-il pas, maintenant qu'il connaissait son nom, aller lui demander une entrevue pour s'excuser ? Encore un peu hébété, il se releva, réajusta son col et rentra chez lui, le rendez-vous attendrait une prochaine fois.



The End - La suite au prochain Episode
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