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[RP]Etats d'âme

--Solitude
Ce rp est ouvert à tous. Personnages anonymes ou pas


Le galop du cheval résonne dans la forêt. Les arbres défilent à toute vitesse. Soudain, la rivière tumultueuse apparait.
Elle stoppe le destrier. Elle glisse et court vers la rive.
Argent. Il y a des pépites d'argent dans l'eau tourbillonnante. Elle regarde plus loin, en amont la rivière est calme, on dirait qu'elle dort avant de se mettre en colère. Alors, elle remonte lentement, attirée par cette étendue calme. Elle délaisse le tourbillon.

Solitude. Elle s'appelle Solitude. Elle s'accroupit et met sa main dans l'eau comme pour en arrêter le fil.
Solitude. Elle porte si bien son nom. Solitude. Elle a envie de crier. Elle a envie de hurler et elle se tait. Elle a peur du son de sa voix. Elle a peur de son cri.
Son cri. Il la détruirait. Il la briserait comme se brise le verre. Elle se tait. Elle se sent déjà cassée à l'intérieur.
Solitude. Restera-t-elle seule à jamais ? Une larme roule sur sa joue brulante. Solitude. Tel est son destin ?

L'amour. L'amour. Elle fuit. Elle le fuit. Trop tard, il l'a rattrapé. L'amour l'a rattrapé, le pire amour qui puisse arriver. Le non partagé.

Elle se redresse. Elle ne veut pas. Elle n'en veut pas de cet amour. Cet amour qui ne la grandit pas. Cet amour qui ne peut être que souffrance. Cet amour qui ne peut que détruire. Qui ne peut que la détruire. Elle ne veut pas.

Alors elle se redresse. Alors elle retire sa main dans l'eau. Et debout enfin, elle laisse la colère l'envahir. Alors enfin, elle crie. Elle hurle sa révolte. Premier amour. Le mauvais. Elle hurle sa solitude. Les oiseaux effrayés s'envolent. La biche s'arrête dans sa course et reconnaissant le désespoir repart à pas lents.

Une éternité pour une seconde. Une seconde d^éternité. La forêt est silencieuse. Les larmes se bousculent sur son joli visage.
La colère. La colère n'a pas tout emporté. La colère ne l'a pas reconstruite. La seconde est passé et l'éternité est là.

Il faut repartir. Il faut affronter la vie. Elle ne peut pas fuir ce qui est niché dans son cœur. Elle ne peut pas expurger sa peine.
Elle s'accroupit à nouveau. L'eau lavera ses larmes. L'eau la rafraichira.
Solitude. Elle se recompose un visage. Elle repart vers la ville.
Le galop ne résonne plus dans la forêt, les arbres ne défilent plus. Elle va au trot. Elle n'est pas pressée de retrouver sa vie.
Solitude. Elle fera bonne figure. Elle sourira. Elle sera en joie et ainsi elle sera protégée. La joie est une armure efficace. La joie arrête la curiosité. La joie tue la commisération. On ne va pas chercher derrière un sourire. Le sourire est rassurant, le cœur blessé peut se cacher derrière.

Les portes de la ville. Le guet. Le garde.


. Bonjour Damoiselle

- Bonjour sieur.

Un sourire. La carapace est remise. La vie repart.
--Songeuse


Dans un sommeil, un oubli,
Ainsi est devenue sa vie,
La quête d'un éphémère,
Le besoin de lui plaire,
Sans même découvrir son visage,
Le coeur est en nauffrage,
Fermés, les yeux imaginent,
Des esquisses l'esprit dessine,
Crée la sensation de ses bras,
Et de le rejoindre là-bas,
Le rêve est insidieux,
Le réel serait merveilleux,

Dans un sommeil, un oubli,
Ainsi je m'accroche à la vie,
Juste le besoin au fond de moi,
De lui dire : je t'aime toi,
Le sent il seulement,
A quel point je l'aime tant ?
Je rêve de lui parler,
De le voir rire, hésiter
Me prendre la main
Comme il le fait si bien
Dans nos histoires inventées,
Des instants partagés,

Dans un sommeil, un oubli,
J'en oublie tous mes soucis,
Je ne vois plus que lui,
Il est mon unique, ma vie,
Peut-être comprendra-t-il un jour,
Que mon amour rime avec toujours,
Le coeur parmi les étoiles,
Je m'endors sous un voile,
Une larme sur ma joue,
A l'abri de tous,

Car seul les songes ont ce pouvoir,
De toujours offrir l'espoir ...
--Solitude
L'aube s'est dissipée. Le nuages suspendus aux cimes ne s'en sont pas encore allés vers d'autres cieux.

Elle marche à pas lents, tenant son cheval par la bride. Elle continue de grimper. Elle est en forme ce matin. Elle remonte son col, le froid est déjà vif. L'été est parti. Le vent lui fouette le visage. Elle adore se promener dans ses montagnes.
Un dernier tournant et elle est devant l'endroit magique et splendide où elle se sent si forte.

Le lac est là, posé aux pieds des montagnes. Il y a encore beaucoup d'ombres sur le lac, la nuit tarde à partir. Mais la lumière arrive et mange l'obscurité sur l'onde. La lumière triomphe en quelques minutes. Le jour chasse la nuit, inexorablement. Victoire que le jour conservera jusques au soir.
Debout, son cheval à coté d'elle, Solitude assiste à cette dantesque lutte chaque jour renouvelée.

Elle vide ses fontes et laisse son cheval libre, un sifflet et il accourra.
Elle se dévêt, laisse choir ses oripeaux sur l'herbe. Nue, blanche comme l'albâtre, elle admire la beauté du lac qui scintille.
Elle entre dans l'eau glacée. Elle frissonne. Le froid saisit ses chairs. Elle nage et doucement la sensation de froid disparait. Alors elle s'ébat.
Elle se sent bien. Elle se sent libre.
Elle n'éprouve plus de jalousie. La colère a déserté enfin son cœur.
La douleur- La douleur, sourde et lancinante est là, elle.
La haine. La haine du rire heureux de l'autre. La haine du regard amoureux posé sur une autre qu'elle. L haine des mots doux susurrés mais qui hurlent dans sa tête. La haine, cette haine, elle l'a vaincue. Elle ne l'éprouve plus.

La blessure, béante, sanguinolente, la blessure qui saigne chaque fois qu'elle le rencontre.
La blessure qui s'élargit chaque fois qu'elle voit l'autre femme.
La blessure qui la fait hurler en silence.
La blessure qui la fait inonder son oreiller chaque nuit.
La blessure. Cette blessure, elle la domptera.
La blessure. Cette blessure, elle guérira.
La blessure. Cette blessure, elle refusera d'ên avoir la cicatrice.

Le lac, l'onde glacée la font se sentir vivante. L'eau la purifie et la rend plus forte.
Le lac, les montagnes immuables lui rappellent que l'éternité existe. Les montagnes lui disent qu'il y a un lendemain heureux. Qu'il y a un lendemain sans souffrance. Qu'il y a un lendemain rieur. Un lendemain. Mais c'est quand le lendemain pour une montagne plusieurs fois millénaires ?

Elle sort de l'eau, se vêt et prend son arc. Elle est prête à affronter la sa journée.
Elle siffle son cheval qui la rejo9in.
Un vol d'oiseau arrive, elle bande son arc. Il y aura de la volaille au souper.
--Poussiere


Serait ce aujourd'hui la nuit ? La nuit éternelle qui recouvre mon âme ? La raison a repris le dessus et lui, n'a rien dit ni perçu.
Le rêve s'est effacé, chassant la lumière d'une destinée. Espoir a crié, si fort, qu'elle s'est éteinte comme sa voix, elle est damné.

Pourquoi ? Question stupide quand l'évidence est telle qu'on devrait se rendre compte de notre triste existence. Qu'attendons nous de la vie, si ce n'est qu'elle soit réussie ? Et pourtant, quand le coeur se met à vibrer, les songes et le désir font naitre Espoir.

Mais Espoir serait elle dupe pour ne pas se rendre compte que cela ne rime à rien ? Jamais, toujours, ces mots frôlent les gouffres du vide absolu. Trop extrème ! Ne pas s'en faire et continuer ? Pour lui peut-être, c'est si simple de recevoir. Mais à force de prendre on épuise l'autre qui ne reçoit rien. Comme un grand brasier qui lentement s'éteind faute de combustible. Où sont les bûches qui l'alimentent ? L'Espoir et la Flamme, même finalité, elles finissent étouffées.

Je cherche le remède, celui qui guérit de tous les maux, celui qui enlève la tristesse et qui assèche les larmes. Existe-t-il seulement ? Même le plus pur amour ne trouve son compte.
Qui est l'idiot qui a dit "aimer sans retour" ? Aimer pour toujours sans Espoir, c'est crever à petit feu, Flammes qui s'essoufflent à force de réchauffer le coeur d'un autre.

Et pourtant, L'étincelle, la petite poussière, reste là, à attendre. Même sans Espoir, elle gît au milieu des autres, sans vie, regardant passer le Temps. Le Temps qui est sensé guérir mais Pousssière elle, ne bougera pas, contemplant le seul être qui lui apportait Espoir, le seul capable de lui souffler la vie et de multiplier l'étincelle car simplement, elle l'aime Lui.
--Songeuse


Epopée funeste,
Voilà tout ce qu'il reste,
D'un combat intérieur,
De l'amour qui fait peur,

Le galop de l'animal,
Cet être en tout point idéal,
N'est devenu que chimère,
Créature simplement éphémère,

Entendez vous ces cris silencieux ?
Ceux qui sont les plus affreux,
Ceux qui restent au fond de soi,
Qui simplement ne sortent pas,

Comme toujours le silence est là,
Et toujours le besoin de ses bras,
Le rêve d'un beau mensonge,
Pour effacer les maux qui rongent,

Entendez vous le cri silencieux ...
Celui qui voudrait qu'ils soient deux ...
Celui qui rêvait tellement d'amour ...
Celui qui crie maintenant au secours ...
--Solitude
Elle sort de l'eau. Elle est glacée. L'eau ne lui a pas fait du bien comme à l'accoutumée.
Elle se sèche, s'assied et regarde l'onde. Elle se pose des questions.
Qu'a-t-elle fait ? Elle l'a repoussé. Long soupir. Pourquoi ? Pourquoi l'a-t-elle repoussé alors qu'elle rêve de lui toutes les nuits. Alors qu'elle ne cesse de penser à lui.
Il est l'astre de ses jours, l'étoile de ses nuits.

Elle reste assise. nue. Elle adore que le vent caresse son corps. Personne ne viendra la déranger. Elle ne sort pas de ses pensées, son regard suit le poisson qui nage sous la surface, son regard le suit mais elle ne le voit pas vraiment.

Pourquoi a-t-elle détruit son rêve, son mirage qui devenait réalité ?
Elle se lève et entre à nouveau dans l'eau. Elle nage et ne réfléchit plus.
Elle nage et elle se retrouve.

Elle sort de l'eau et elle sait.

La semaine d'avant, elle avait appris qu'il était seul. Que l'autre qu'il lui avait préférée l'avait quitté. Elle ne savait pas pourquoi, elle n'avait posé aucune question. Elle était restée muette, ailleurs. Pourtant tout son être écoutait ce que lui racontait son amie. Il était seul.
Elle avait une chance qu'il l'aimât. Il existait une chance. Il existe une chance.
Pourtant, elle en avait prit son parti. Elle guérissait. Elle ne souffrait plus de les voir ensembles. Elle avait juste de la nostalgie, de la tristesse.
La douleur, elle s'était habituée à vivre avec. La douleur était sa compagne. Compagne non désirée. Compagne haït qu'elle désirait chassée mais compagne qui demeurait. Elle tentait de l'apprivoiser et y réussissait à sa façon.

Il est seul. L'espoir revient et balaie tout à son arrivée. L 'Espoir triomphe de ses résolutions. L' Espoir est là. Et le soleil luit de nouveau. L' Espoir est là et le chant se fait vibrant. L 'Espoir est là et cœur bat d'impatience.

Ce matin, elle ouvre la porte et le voit là, debout. Il lui fait un pauvre sourire et demande à entrer. Son cœur à elle bat si fort qu'elle entend à peine sa demande. Il entre s'installe et lui parle. Elle l'écoute, elle comme sur un nuage. dans un décor ouaté, protégé, irréel.
Il lui dit enfin les mots qu'elle rêve d'entendre. Non, il ne lui dit pas qu'il l'aime. non. Il lui dit qu'il a besoin d'elle. Qu'il veut continuer sa route avec elle. Et elle, elle entend "Je t'aime". Elle rit de bonheur. Elle est follement heureuse et elle lui prend les mains. Elle plonge dans son regard et là... Patatras. Elle ne lit pas dans son regard ce qu'il désire.
Le regard est froid, impersonnel. Le regard dément ce que dit la bouche.
Elle lâche ses mains, elle se recule puis se lève. Son regard à lui se fait interrogateur mais il reste vide du sentiment qu'elle rêve d'y voir.
Une fulgurance, une douleur fulgurante lui poignarde le cœur. Il ne l'aime pas. Il veut simplement une compagne de route. Elle sait qu'il déteste être seul. Elle n'est qu'une béquille. Il ne l'aime pas.

Elle se révolte. Lui crie que non, elle ne sera pas la roue qui remplacera celle qu'il a perdu. Elle veut être aimé et lui ne le peut. Alors elle le chasse. Elle le chasse de sa maison. Elle le chassera de son cœur.

Elle sort de l'eau. Elle a prit le chemin de la guérison. Elle s'est libérée du mauvais amour. Elle vit et elle sera aimé. Elle le sait.
--Soupir


Il ère comme une âme en peine dans la sombre forêt. Il est plus immatériel que matériel. Ses cheveux, d'un blanc nacré, reflètent merveilleusement la pâle lumière qui, tant bien que mal, perce la voute forestière des feuilles automnales.
Lui, il est perdu. Perdu pour le monde, perdu pour tous, et surtout, perdu pour lui même. Et ce depuis bien longtemps.
Son coeur fut arraché par les griffes d'une .. Somptueuse. Arraché, broyé, éclaté, déchiré .. Une violence inouïe que celle des passions amoureuses. Plus destructrices qu'aucune armée, et ô combien plus sournoises!
Depuis ce jour, il errait. Seul.

Sans but était sa vie. L'errance ne le comblait pas, mais ne le peinait pas non plus. Son esprit vide ne pensait plus. Il n'était plus qu'un. Plus de corps, plus d'esprit. Une simple "chose pensante". Un être unique, uni et seul. Seul .. A jamais.

Il errait depuis toujours, et à jamais. Jamais son âme ne trouverait le repos, ou plutôt, jamais ne le trouverait il lui même. Aucune rédemption, aucun soulagement.
Tel était le prix de l'amour déchu. Et ce prix là, il n'avait aucun prix.

Il errait donc. Et errerait toujours. Il était tous les amours déçus du monde, il était l'unité, il était Déception, il était le Pleureur, il était transcendant..

Il était .. Soupir.
--Somptueuse
Je souris à mon reflet dans le miroir. Je me trouve belle. Non, je suis belle. Somptueuse.
Je me regarde et soulevant mon opulente chevelure, je m'admire. Hier soir, il est venu à moi. Il est venu me dire qu'il m'aimait et j'ai ri. je l'ai pris dans mes filets. J'ai un autre jouet.
Il est beau, romantique et naïf comme je les aime. Il est pur, il croit en l'amour, il croit en moi.

Mais moi, je n'y crois plus en l'amour, l'amour ? je l'ai détruit. Je l'ai détruit un jour.
Ce jour, où je l'ai laissé partir, où je l'ai laissé me fuir parce que je ne savais pas. Je ne savais pas que je l'aimais. Je pensais qu'il était un jouet comme les autres mais je m'étais trompée.
Quand j'ai compris que je l'aimais, il était trop tard. Il était parti avec le désespoir au cœur et la haine dans la tête. Il était parti loin de moi à jamais. Alors, je continue de jouer.

Somptueuse, je m'appelle Somptueuse et j'ai un nouveau jouet.
--Somptueuse
Je suis dans ma chambre. Je ne souris pas à mon reflet. Je ne suis pas satisfaite.
Je pleure. Je pleure à torrents dans mes draps. Je pleure et je vitupère.

J'étais satisfaite avec mon nouveau jouet. Je ne peux pas dire que j'étais heureuse. Le bonheur il m'a fuit parce que je ne l'ai pas reconnu et que je l'ai cassé.

Mon jouet était en pâmoison devant moi. Déesse. Déesse. Que c'est bon d'être une déesse dans le regard de l'autre, qu'importe l'autre d'ailleurs. J'étais déesse. Je regardais mon jouet avec amusement quand cette fille est arrivée et m'a parlé de lui.
Elle m'a parlé de lui et j'ai chu de mon Olympe d'un seul coup. Mon cœur s'est retrouvé brisé à mes pieds. Mon regard s'est voilé de tristesse et elle l'a vu.
Je la hais. Pourquoi me parler de lui ? Pourquoi ? Je sais qu'elle est jalouse, qu'elle l'a toujours désiré mais lui n'avait de regard que pour moi.

Elle l'a vu. Que ne donnerais-je pour le voir, moi aussi.
Elle l'a vu . Elle me le dit et me donne force détails. Je ne peux l'empêcher de parler. Je ne peux pas. Je ne veux pas. J'absorbe comme une éponge tout ce qu'elle me dit de lui.
Je flanche. Je faiblis. Je montre ma faiblesse. Je pose la question. La seule question que jamais je n'aurais du poser. Je pose LA question.
"Il est seul ?"
Si j'avais pu, je serais morte pour ne pas voir la commisération de son regard. Morte pour n'avoir pas prononcer ses mots. Morte, pour n'avoir pas à entendre la réponse.
Mon jouet ne comprend pas. Il me regarde. Il m'interroge d'une pression de la main. Je la retire trop vivement sa main. Une brulure, c'est une brulure pour moi que le sourire de la fille. De mon ennemie. Elle ne l'a pas eu mais elle est plus forte. Elle l'a vu.
Elle ne sait pas s'il est seul. Il n'était pas avec une femme quand il l'a rencontré. Elle ne peut pas dire mais son ton laisse tout sous-entendre. Elle joue avec moi, cette rivale. Si elle me dit qu'elle doit le revoir, je la tuerais sur place.
Elle voit la menace dans mon regard et se tait. Mon jouet aussi voit la menace et comprend enfin. Je viens de choir une deuxieme fois mais pas de mon Olympe mais de son regard.
Peu importe, l'Amo9ur de ma vie ce n'est pas lui. Lui n'est qu'un jouet. Alors, moi Somptueuse, je secoue ma crinière et je pars. Déesse déchue mais déesse quand même. J'ondule avec classe jusqu'à chez moi et enfin seule, je pleure mon amour.
--Soupir


Seul en forêt, comme à son habitude, il erre.

C'était pour un autre, qu'elle le lui avait arraché. Pour un autre qu'elle s'en était allé. Et lui, seul, il l'aimait.
Le fin mot de l'histoire, la veille au soir lui fut révélé. Elle l'aimait éperdument, follement, comme seule une femme peut aimer un homme, se donner sans rien attendre en retour. Il était son dieu, son monde tout à elle. Il était tout et rien, il était le feu et la glace, il était la mort et la vie. Il était elle et il est parti.
Pour un mot de trop, il s'en était allé. La laissant choir, comme une impardonnée, il s'était retourné et jamais plus, n'avait reparu.

Et elle, sanglotant et pleurant, déchirée, laminée, ruinée, accablée, s'en était contenté, de lui, homme si mal lotit. Ou plutôt amusé, cette âme si déflorée, par la seule force de sa pensée, à l'autre lui..

Et c'est ce monstre de cruauté, qui le faisait errer. Et par la seule inertie de sa pensée, il errait.

Désespéré..

*Soupir...*
--Solitude
Elle est assise sur la rive. Elle claque des dents. Elle a froid, ce n'est pas son habitude de ressentir le froid. Ainsi c'est donc vrai ? Elle ne s'est pas trompée la guérisseuse.
Le froid qu'elle ressent en est la meilleure preuve.
Solitude soupire bruyamment. Pourquoi cela lui arrive-t-il à elle ? Pourquoi ?

Juste parce qu'elle a eu envie d'être comme les autres.
Juste parce qu'elle a voulu perdre son regard virginal.
Juste parce qu'il a su lui dire les mots qu'elle attend.
Juste pour... pourquoi finalement ?
L'amour, elle ne le ressent pas, pas pour lui. L'amour, elle s'en défie maintenant.
C'est une erreur. Cela l'a conduite dans ses bras.
Parce qu'elle n'y croit plus.
Parce qu'elle n'a plus d'espoir.
Parce qu'elle n'a plus d'avenir.
Parce qu'elle n'a rien.

Elle regarde l'eau. Qu'il fait froid. Elle qui nage jusqu'en décembre, elle qui nage entre les plaques de glace, elle a froid. Elle grelotte parce que son corps mute.

Une seule fois. Une déception et elle a froid.
Oui, elle a été déçue. Peut-être parce qu'elle n'est pas amoureuse. Elle a été déçue et il l'a vu. Elle sait qu'il ne lui pardonner pas son regard dissimulé. Elle sait qu'il ne pardonnera pas son silence après son questionnement. Cela lui importerait bien peu si elle n'a si froid.

Une biche la regarde sur la rive d'en face, elles se fixent puis élégamment la biche s'éloigne, elle n'a pas bu. Est-ce à cause de Solitude ?

Solitude, elle porte si bien son nom. Si bien mais bientôt, il ne voudra plus rien dire. Solitude. Elle a froid. Elle sait qu'elle a perdu sa solitude.
Rêveur, incarné par Angel_de_chevelu
Je suis l'amant solitaire, l'étoile errante, le pauvre hère de l'amour. Je n'ai pas de maison, pas d'or, pas de feu, pas de chance, pas de joie. Les bois, les champs, les rivières et les saisons sont mes asiles. Et la nuit le ciel est ma seule couverture, tiède en été, glaciale en hiver. Avec les constellations pour unique oreiller. Lorsque je dors je suis heureux. J'accède à un autre univers : les songes.

C'est en ces lieux oniriques que chaque nuit je deviens prince, oubliant mes oripeaux de vagabond : dans mes rêves un être, toujours le même, vient me rendre visite. Chaque nuit une créature mystérieuse, fine comme la libellule, gracieuse comme l'araignée d'eau, aérienne comme le vent me tient compagnie. Est-ce donc un elfe, une fée, quelque nymphe ou sylphide surgie des herbes qui m'entourent ? Je l'ignore, mais avec elle je deviens un héros, un chevalier vêtu d'or et de lumière partant à la conquête des étoiles, de toutes les étoiles que compte le ciel. Mes histoires rêvées sont épiques, grandioses, inoubliables.

Et chaque nuit je poursuis mes aventures interrompues à l'aube. Le rêve reprend chaque soir son cours exactement là où il s'était achevé le matin. Parfois il m'arrive de m'endormir au grand jour dans les herbes folles, et je rejoins aussitôt ma fiancée onirique. Je sais qu'elle m'attend, toujours fidèle au rendez-vous.

Pendant longtemps j'ignorais qui était cette créature devenue l'amante de mes rêves, l'hôte de mes songes, la présence impalpable de mes nuits. Maintenant je sais. Je connais le nom de cette charmante sorcière qui vient me rendre visite dans mes songes pour les mieux troubler de sa chère présence. Je connais cette reine de l'illusion qui m'a emmené si loin, je connais cet être qui est le baume à mes misères.

Ça n'est pas une femme comme je le pensais. C'est un galant, un joli, un doux messager de la nuit.

Son nom est Morphée.
dona_lucia, incarné par Anna_perenna


Dans son sempiternel savoir et sa vertu profonde
Le Très-Haut un jour, forma les lignes de ce monde
L'extrayant des entrailles du néant
Façonnant les esquisses de son pouvoir pensant
Comme atouts, il sema la puissance
Fierté, fortune, intelligence.

Et l'amour ? fit sa femme
Après tout un peu d'âme
Que votre souffle divin fasse naître les fleurs
Ajouter aux parfums, douces couleurs
Basculez les roseaux
Pour qu'ils effleurent l'eau
Entremêlez les branches
Qu'elles s'entrelacent et se penchent
Faites sonner la vie
Etonnez mon ami, pour qu'on les voit ravis.

Les millénaires ont passé
L'amour s'est incliné
Colère est engendrée
Le Très-Haut s'est trompé
L'amour s'est transformé
Dans des coeurs fiers il a muté
Croyez-vous donc qu'il se repose ?
En charité il se métamorphose.

Depuis longtemps un seul message
Orgueil passion, cynisme et rage
L'oiseau s'est tu
Quand l'Homme est devenu
Le maître de sombres destins
Instigateur de son déclin.

Tu m'as trompé cruel Seigneur
Confiance en Toi, chantait mon coeur
Les voix se brisent, les voix se meurent
Les jours s'enlisent place aux rancoeurs
Corps mutilés, membres épars
Mourants plaintifs, visages hagards
Pleurons ensemble cette sinistre vie
Contemplons pour toujours ton oeuvre impie
.
--Songeuse


Remouds profonds qui font tourbillonner les feuilles dans une danse folle, l'eau les emporte loin, loin de ce monde qui nous inonde. Le coeur serré, la rousse pleure, abreuvant les tourments du ruissellement. Comme c'est beau l'automne où les âmes des arbres s'échappent pour mieux renaitre au printemps, laissant la mort faire son oeuvre. La mort est dupe, la mort prononce sa gloire lorsque la dernière feuille touche le sol humide et glacé. Mais la nature s'est juste endormie pour écouter les charmes entonnés par les âmes perdues.

Auriez vous entendu le souffle vibrant entre les arcs des harpes improvisées formées par les branches nues ? Oui tout le monde les entend chanter leur profond soupire qui ne nous quitte plus. Il nous pénètre, il nous pourfend. Ne fermez pas votre coeur à l'ôde paisible du silence abîmé.

La rivière farouche s'élance parmi les pierres rondes et mousseuses. Lentement la glace fige la scène mythique. L'art de nature offre sa splendeur aux yeux du monde mais qui regarde encore la beauté simple d'un spectacle annuel et pourtant chaque fois unique ? La rondeur des pierres disparait sous une multitude de cristaux de dentelle. Les fées du vent du nord tissent les milliards de flocons de leurs doigts divins. Qui se souvient encore des formes magiques prises par la neige ?

Songeuse glisse sa main sous ses yeux cristallins pour y recueillir les perles de larmes formées par le froid. Elle sourit. Hiver est là et personne ne le voit.
--Dona_lucia


Le temps

Tout ce que l'on voit de plus faste et de plus ancré sur cette terre n'est l'ouvrage que du temps qui passe. Nous nous le disons tous les jours sans nous en rendre compte. L'évolution, la vitesse que rien n'arrête entraîne tout dans les abîmes de l'éternité : l'universel, l'éternel, les générations et les siècles. Tout se perd dans ce gouffre.
Tout entre, rien ne sort. Nos ancêtres ont tracé le chemin, nous le sillonnons et l'enrichissons pour ceux qui suivront.
Ainsi les âges se renouvellent et la figure du monde change continuellement. Les morts succèdent aux vivants et tous se remplacent indéfiniment. Rien ne reste, tout s'use, tout s'éteint. Seul Le Très-Haut reste le même, pour toujours, éternellement.

Aux confins du temps, les vainqueurs périssent
Sur leurs épaules solides les récompenses pâlissent
Des anciennes cités il ne reste que paille
Remparts que les intempéries assaillent
Empire après empire, royaume après royaume
Pantins désarticulés, sinistres fantômes
Peuples enchaînés, mondes qui croulent
Flots tumultueux que les orages saoulent
Disparaissent d'un monde et des peuples nouveaux
S'empressent d'unir les rangs dans l'ombre des tombeaux.

Temps mobile, éternité immobile
Ce vieil homme qui d'un siècle agile
Fuit sans jamais s'arrêter
Dans l'espoir d'échapper
Au temps...image fugace
Ce temps qui prend, qui happe et qui glace
A peine sorti du sein des ténèbres
Sitôt éclos, évènement célèbre
Qu'il les replonge indéfiniment dans la nuit
Auteur de tout ce qui doit être
Il détruit tout ce qu'il fait naître
A mesure qu'il le produit

Du néant soudain les portes s'ébranlèrent
Soleils incandescents, les feux étincelèrent
Tu naquis : Dieu prescrit sa loi
Et dit au mouvement : "du temps sois la mesure "
Ensuite à la nature
" Le temps sera pour Vous, l'éternité pour Moi."
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