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Info:
Pour en finir avec la Crêpe Suzette... avec bassesse et mesquinerie. Pour tenter une alliance contre nature. Pour rien finalement.

[RP] Une arrivée un brin remarquée

Chlodwig_von_frayner
[hrp : rp tiré des arrivées en halle d'Argentan et placé ici pour plus de facilité de rp]

21 novembre 1458... Argentan, enfin. Il avait passé plusieurs jours dans cette ville il y a quelque semaines, mois plutôt en fait, qui lui semblaient années tant les évènements s’étaient enchaînés depuis. A cette ville était liée de nombreux souvenirs, son oncle d’abord, décédé il y a peu et dont il avait été le seul héritier. Son dernier oncle encore en vie. Sacré Nak, jusqu’au bout il aura mené sa vie. Dire qu’il était pair de France… Tous ces souvenirs… Et pourtant il ne parvenait pas à s’émouvoir, il ne parvenait plus. D’autres choses le préoccupaient, des choses qui le mettaient en rage.

Finit la Lorraine… cette fois les choses sérieuses commençaient, ce pourquoi Guise l’avait formé. Le retour des temps sales et autres joyeusetés. Toujours un mauvais vent… Pourquoi s’était il donc décidé à souffler sur lui depuis sa naissance ? Son sang l’y prédestinait pourtant… von Frayner… De ceux qui ne peuvent entrer dans une pièce sans instantanément concentrer l’attention, la haine, l’amour et tous ces sentiments mêlés. Controversé comme toujours…

Un léger sourire étira ses lèvres alors que le garde lui demandait son nom. Besoin de d’énumérer Noms et Titres ? Non… il n’avait pas besoin de ça pour exister, quand bien même il était le noble le plus titré de France.


Chlodwig von Frayner, duc de l’Aigle, je suis ici pour… affaire. J’ai un Laissez-passer permanent.


En espérant que nul ordres officieux n’avaient été donnés… enfin ça, ça serait à leurs risques et périls. Un Chlo règle toujours ses comptes. Il ne descendit pas de son cheval, attendant une éventuelle réponse… ou mieux qu’on le laisse passer.
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Attila_caligula
La puanteur dans la chambre de la maisonnette est atroce. Mélange de sueur rance, sang séché ou pas, humeurs purulentes, et colère, beaucoup et forte, qui a ici une odeur âcre et ferreuse. A cela on rajoutera l'odeur de menthe que le Docte médecin visitant son patient promenait partout autour de lui, on imaginera sans mal que l'occupant du lit de douleurs ait exigé que la fenêtre soit ouverte à toute heure, qu'il pleuve ou gèle.

Citation:

Chlodwig von Frayner, duc de l’Aigle, je suis ici pour…


La voix grimpe sans peine les quelques coudées depuis la rue jusqu'à la fenêtre ouverte. Une voix claire, qui ne bredouille pas.
Dans l'ombre de la chambre, une oreille poilue se dresse, un oeil vitreux et jaune s'entrouvre, un croc ivoire apparait. Attila Caligula d'Ysengrin a ouï, et bien ouï. Le nouveau cavalier de Pannecé est a moins de 10 pas: 5 horizontaux et 5 verticaux. Un rapide calcul de balistique élémentaire secoue les méninges engourdies par la douleur. L'oeil de vitreux devient perçant, le croc se découvre tout à fait.
Une patte griffue balaye le sol à la recherche d'un...
.... trop lourd! Le pot de chambre ne décolle même pas d'une main. La pesante faïence aux armes du Duché d'Alençon -ce qui fit bien rire son actuel utilisateur qui prend quotidiennement un immense plaisir à se soulager dedans, même au prix de mille tourments dus à ses blessures- la lourde faïence donc retombe au sol et la patte cherche un autre ...
... ça ira!
Le verre trace une jolie courbe lâchant un panache irisé de gouttelettes d'eau claire en franchissant le rais de lumière venant de la fenêtre, puis dégringolant vers la rue.


- A MOI FRAYNER! DEUX MOTS!" rugit le Vicomte.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
En fait il s’était attendu à quasiment tout… Se faire cribler de flèches, insulter, jeter dehors, mettre aux arrêts, voir même, rêve utopique, se faire accueillir par une foule en délire… les femmes se jetant à ses pieds en le suppliant de les féconder. Oui on pouvait être duc et avoir des rêves de ce genre ! D’ailleurs il en avait toutes les nuits, notamment celles qu’il passait avec sa gamine de femme qu’il fallait forcer pour pouvoir accomplir tranquillement ses devoirs conjugaux.

Mais ce verre qui vola dans sa direction, s’écrasant près de lui dans un fracas assez distinctif, ça… Son cheval fit un écart par réflexe, le surprenant. Il lâcha un juron…


FOUTREDIEU !


Ca y est les ennuis commençaient… Visiblement les calomnies à son encontre avaient suffisamment bien tourné et il allait se faire lapider par une foule en colère… Hum… Chlo… réfléchit abrutis… C’est juste un verre… Et bien que la voix le visait visiblement personnellement, ça il n’y avait que peu de doutes, ça ressemblait plus à un acte d’honneur… et non pas aux actions des lâches qui médisaient sur lui. Enfin… ça le Chlo il avait pas trop le temps de se le dire. Il était attaqué… c’était certain.

Le visage qui se crispe de colère… on ose l’attaquer quasiment sur ses terres, dans la ville où son oncle vivait il y a peu encore. Il tira sa lame, sautant à bas de son cheval et se dirigea en direction de la maisonnée, en alerte. L’entraînement qu’il a reçu depuis son plus jeune âge, les multiples campagnes… tout son instinct ne met guère de temps à revenir. On y est à nouveau… Un guet-apens était toujours possible, vu les menaces qui avaient pesé sur lui fut un temps… mais au diable… Un von Frayner ça fait front et ça se bat. Coup d’œil aux alentours… personne… Du moins il ne voit rien. Un carreau d’arbalète c’est rapide et ça laisse peu de traces… d’autant plus qu’il ne sait pas qui lui en veut. Nafout ! Le talon s’écrase violemment contre la porte en même temps qu’il tourne la poignée… Elle s’ouvre à la volée.

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Attila_caligula
C'est qu'il ne se presse pas l'animal! Les Lorrains ça n'a jamais été bien rapide. Genre cavalerie, mais lourde, vraiment lourde.
BIM!
"Ma porte bordel!" pense le Leu du fond de son lit à l'étage. C'est pas qu'il y tienne, la maison est minable, louée pour la durée des opérations, en attendant un château plus confortable, ou un cachot plus moisi. Mais ça lui rappelle un peu les intrusions de percepteur ou de gabelous. Celles-là méritent un nez coupé et des oreilles taillées en pointe.
L'Ysengrin grimace un rictus en imaginant le Duc sur le pas de la porte, découvrant une masure à peine meublée, impersonnelle, le genre qu'on loue sans vouloir y vivre, comme une planque de séditieux. Ce que précisément elle était. Peste le hasard fait bien les choses.

- EN HAUT! JE REÇOIS DEPUIS MA COUCHE, A L'ANTIQUE!
Le plancher grince, l'Aigle rentre dans la tanière. Le Leu tend la patte vers l'épée... trop loin, trop lourde, trop mal. Et Bourgogne parti en Alençon pour cette stupide mission matrimoniale!
- D'HABITUDE C'EST LE TÉNIA DU LIMOUSIN, LE VIEILLISSANT CASTELCERF QUI FLAIRE LES COUCHES QUE JE DELAISSE. PROBABLEMENT POUR Y HUMER DES FUMETS QUI REVEILLENT SES FAIBLISSANTES ARDEURS.
A leur tour les marches signalent une prudente ascension. Plus qu'un instant et la porte de la chambre s'ouvrira sur le Duc. Le Vicomte s'adosse péniblement à l'oreiller et arrange sa mise miteuse: draps souillés d'humeurs et de sang, chemise trempée de sueur, poil hirsute et yeux injectés de sang, joues creuses et filet de sang aux commissures des babines: vision d'enfer promis.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
C’était quoi cette baraque miteuse ? Soupçonneux, le Chlo s’avance à l’intérieur, prenant garde à ce qui se passe autour de lui. Prudent ? Ouais… Il les connaît assez les serpents… A dire et médire par derrière et jamais de face, ils frappaient sûrement de la même manière. Ils n’oseraient pas s’attaquer à un Duc en plein jour tout de même ? Hey Chlo… t’es duc de l’Aigle… « la Truie-qui-file », « Charles de la Cerda », ça te dit rien ? Bon ok… les alençonnais avaient peut être une longue tradition dans ce genre de plans foireux, fallait l’admettre. Raison de plus pour ne pas se laisser surprendre. La prévoté allait ptet débarquer vu comment il avait ouvert la porte… et il savait pas vraiment si c’était une bonne chose. Raison de plus pour régler leurs affaires séance tenante.

Lame au clair, il monte les escaliers comme la voix l’y invite, ouais histoire de bien se jeter dans le traquenard si s’en est un ! Ça pue le renfermé, le pourri, enfin des tas de trucs dégueulasses. Il franchit les derniers mètres, pénétrant dans une chambre assez nue d’où semble venir la puanteur. Pourtant pas importuné par ce genre de détails, il ne peut s’empêcher de plisser le nez. Avec un estomac plus fragile il aurait surement tout dégobillé sur le pallier. Il referme la porte négligemment, du pied et s’adosse au mur… Air négligent sur le visage, il détaille l’homme qui lui fait face à présent, allongé dans le pieu. Jamais vu…


Castelcerf est une vieille putain qui pourrit en Guyenne, laisse le donc crever dans sa merde !

J’avoue se faire comparer à Dragonet c’est pas très flatteur… surtout quand on savait que la fiancée dudit vicomte n’avait d’yeux que pour le Lorrain. Vous m’direz entre un vieux croulant et un Chlo… la question se réglait rapidement. Mais la question n’était pas là. Il plissa les yeux, certain d’avoir déjà vu cette foutue trogne quelque part… Impossible de se souvenir exactement… alors quant à y mettre un nom… Il renifla.

T’es qui toi ? Hormis un demi cadavre pourrissant ?
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Attila_caligula
Le jouvenceau qui entre dans la chambre est comme dans son souvenir... autre temps autres lieux, des épousailles entre une Malemort et un... peu importe qui. Les deux féodaux doivent avoir le même âge mais l'un a l'aspect juvénile tandis que l'autre est vieilli prématurément. L'un est beau, l'autre assez laid, l'un est pétant de santé l'autre taquine la faucheuse, le blond est lumineux, le brun fort sombre, le premier est aérien, vole dans les hautes sphères, le second galope ventre creux à terre et se complait dans la bassesse de la fange humaine.

L'un a l'arme à la main, l'autre ne tiendrait pas une cuiller.


- Salut Aiglon, il est plaisant de voir que tu as les rognons de t'avancer seul au chevet d'un ennemi du roi. Ma lame est à coté, tu y verras mes armes...
Tandis que le Duc fait lentement le tour du lit pour y déchiffrer le blason Ysengrin, son propriétaire poursuit:
- Si tu as l'obligeance de me la donner... " halète le vicomte en tendant la patte.
- ... je pourrais te l'enfoncer jusqu'à la garde par un orifice naturel qui ne dénaturera pas ta dépouille si ta famille vient à ta veillée funèbre.

Silence.

- ... mais je ne le ferai pas. Ne prends pas cet air ahuri, un jeune homme comme toi, une garcelette comme Pannecé ne tricotent pas des pulls marins quand ils sont ensembles. Quelque part je te plains. La Pannecé se réjouissait naguère du tourment qu'elle infligeait aux mâles. Hélas aujourd'hui, elle n'en est plus là, il lui faut bien davantage. Tu es dans la m.erde Von Frayner. La Blanche, c'est un peu comme la chaude pisse. On rigole bien en l'attrapant, c'est seulement après qu'on commence à chanter la Paimpolaise avec une voix de castrat.
En fait, te planter ma lame serait peut être la meilleure solution, mais il faudrait que tu m'aides. Mes forces me font momentanément défaut.


Probable que la fièvre le fait délirer, ce Leu si peu affable, si prompt à choisir l'emportement plutôt que la raison. Ne le voit on pas esquisser un semblant de sourire amical? La fièvre sûrement. Poivrée d'une pincée de ruse peut être...
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
Provocations… ça il connaît, il en joue et en use habituellement… et d’ordinaire c’est lui qui mène ce genre de danse. Assurément l’Ysengrin devait être un adversaire redoutable… d’ordinaire. Là il ressemblait plus à un louveteau avec une patte cassée, grognant encore à défaut de mordre. Quoi que… un homme aurait été vexé par le premier de ses mots… si il n’avait été Chlo bien sur. Pour qui le prenait il ? Un de ces héritiers, portant or et joyaux dans le simple but de s’afficher, prêt à plonger pieds et poings liés dans les bras (ou entre les cuisses) de la première puterelle croisée ? Ysengrin… des bribes lui reviennent… Pannezeg lui en avait parlé… rapidement, lorsqu’elle lui ordonnait de la relâcher, lorsqu’elle le menaçait , lui disant que son fiancé allait venir le tuer si il apprenait l’outrage qu’il lui avait fait.

Ses yeux le détaillent sans mot dire, encore soupçonneux. Si il l’avait attiré ici alors qu’il était dans un état pitoyable, et sûrement recherché par la milice alençonnaise, il y avait surement une raison… Soit il devait le haïr, soit il l’avait attiré dans un piège. Grimace de dégoût simulée sur le visage, le von Frayner ne fait pas dans la dentelle.


Ta lame me servirait plutôt à t’achever sans risquer de salir la mienne… J’récolterais sûrement une bonne petite fortune auprès des royalos pour avoir buté un Traitre. Mais bon, vu ton état de décomposition je suis même pas certain que ce serait considéré comme un meurtre, plutôt comme de la charité, ouais.

Il eut un léger rire, un brin supérieur, peut être, mais c’était sa seule arme en l’état… on ne poignarde pas un moribond, sauf quand il va clamser dans l’heure.

Ta catin, ou ta fiancée, j’sais pas comment tu l’appelles, j’hésite à te le dire mais bon… Elle a pas vraiment eu besoin de me rendre dingue. Comment te dire… Elle m’a saoulé… je l’ai frappée… elle a répondu… et je l’ai prise. De force bien sur, enfin de force… j’suis pas absolument certain qu’après une dizaine de coups elle ai cherché à protester.

Elle a cherché à partir après, jurant aux grands dieux que j’allais crever la gueule ouverte, mais finalement… au bout de plusieurs semaines d’un traitement du genre elle a arrêté de protester… je l’ai accompagnée en Bretagne et on est rentré, chacun de notre côté. J’te dirais que j’en ai pas été fâché. J’arrivais pas vraiment à la briser, mais finalement, je dois avouer qu’on a passé des moments agréables, ça c’est sur… comme tu l’dis l’Ysengrin, on a pas fait que du tricot.

Mais merci du conseil… j’veillerais à faire en sorte de me méfier d’elle… si j’la revois un jour bien sur, auquel cas elle cherchera certainement à me planter une lame entre les omoplates, ce qui serait sans doute justice.


Léger sourire du Chlo qui ne quitte pas le vicomte des yeux. Il avait comme souvenirs du vicomte deux choses, le type insultant des fiançailles limousines, et le cadavre du garde à Blains… Et là, il venait juste pour médire avec lui sur une énième baronne bretonne ?

Mais je doute que tu m’aies fait monter juste pour me mettre en garde des agissements d’une catin.
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Attila_caligula
Ricanement. Toux. Bulles de sang qui pétillent joyeusement entre ses babines.
- Catin. Tu t'y prends mal. Si tu la traites comme ça tu l'auras encore sur le dos au jour du Jugement Dernier. Elle adore ça. Tu veux t'en débarrasser? Bredouille lui des "Je t'aime mon amour" comme un puceau aux grelots boursouflés tels des bubons pesteux. Elle déteste ça et te lâchera le paquet.

Le voile rouge se dissipe enfin. Catin est un joli mot quand il évoque un aimable et respectable commerce où les deux parties sont d'accord pour une honnête transaction. Bien moins joli quand un morveux s'en sert avec mépris pour désigner son simulacre d'épouse. La douleur s'estompe, remplacée par celle à laquelle il s'habitue depuis quelques jours, sous le bandage. Affaire réglée. Profonde inspiration, qui déchire quelques chairs. Crachat dans la faïence alençonnaise.

- J'ai un message pour tes maîtres. Nous de l'Hydre et de l'Hydre Noire ne tolèrerons pas de nous voir communément écartés du conseil où nous aurons placés nos élus. Nous voulons les postes de Juge et de Commissaire au Commerce. Ainsi que Porte Parole si nous avons un troisième élu. C'est raisonnable et ne touche pas aux postes "régaliens", à part la Justice qui sera notre garantie.
Un vent de réformes vole sur l'Alençon endormi par une clique familiale aussi vérolée que les Von Frayner le furent à l'Est. Ce vent c'est le nôtre, il est vif et mordant.
Si nous n'avons pas satisfaction, l'Alençon s'enfoncera dans la dissension et la terre brulée que nous porteront dans ses villes. Etre aimés n'a jamais été notre préoccupation. Secouer les trônes trop présomptueux l'est. Si tes maîtres s'inquiètent du sort de leurs sujets, ils accepteront de relâcher l'étreinte qu'ils maintiennent sur leurs gorges. Et accepteront nos conditions. En vertu de quoi nous nous limiterons a cette action sur ces terres, pour les deux mois qui suivent.


Nouvelle toux. Nouveau hoquet ponctué de goutelettes carmin.

- Tu peux te retirer, je suis las.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
Et voilà c’était repartit… Un remake de quoi cette fois ? Libertad ? Lions de Judas ? Ou un autre groupe du type qui, bien qu’il respectait profondément les valeurs véhiculées par certains des leaders de ces groupes, qui comptaient pour quelques uns parmi ses amis intimes, il ne pouvait s’empêcher de se dire que quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, il y aurait toujours des gens contre… et que malheureusement leurs discours manquaient cruellement d’originalité.

Excuse moi Ysengrin, si j’avais su, j’aurais amené les violons, histoire de chialer un peu sur ta pathétique diatribe. Je m’attendais à mieux qu’un énième discours stéréotypé. T’as bouffé ta langue en même temps que ta fierté et ton arrogance ? T’aurais presque pu faire un poète acceptable… mais tu es à des lieues de ta réputation.

Je tremble déjà de peur à l’idée que nous allons tous mourir. Tu n’es ni le premier, ni le dernier à me menacer et si je suis toujours en vie, bien des morts jalonnent mon chemin. Moi non plus être aimé ça m’a jamais fait bander… A vrai dire je préfère être haïs, y a moins d’hypocrisie dans l’air… comme ce duché pue à n’en plus finir. J’en renifle déjà les relents. Ils sont assiégés et déjà les vautours se précipitent pour bouffer les miettes. S’entredéchirer lorsqu’ils sont au plus mal, voilà tout ce que les lâches et les médiocres savent faire… pour une once de ce qu’ils pensent être du pouvoir… une couronne… des titres… des blasons…


Il cracha par terre.

Ils me donnent la gerbe… des gagne petits et des fouille-merde. Retourne menacer les pauvres hères tremblant dans leur cahute… t’es capable de mieux Ysengrin ! Mieux que d’me servir ton ragout de baragouinage réchauffé par des siècles de pseudo luttes soit disant libertaires.

Il haussa les épaules. Inutile d’insister… Si il voulait des larbins pour porter un message, l’avait qu’à aller dans cette ville, y avait sûrement un alençonnais qui leur lècherait les pompes en leur demandant de voter pour lui… Tout ça pour quoi ? Pour quelque ego mal placé… Un seul ego avait droit de cité dans son esprit… le sien… et il était démesuré. Alors les paroles d’un moribond… il s’en torchait. Peut être le regretterait il, sûrement même, mais tant pis.

Regarde toi… t’es même plus capable de soulever ne serais ce qu’une dague. P’tet même que tu vas crever dans les heures qui viennent. Tout seul, comme une merde, sans même ressentir sur ton torse la respiration d’une femelle. J’pourrais t’buter, là, personne n’en saurait rien. Les gens s’diraient que t’as disparut… y a des gens qui disparaissent tous les jours t’sais.

Il laissa échapper un léger rire, non pour se moquer… ou peut être que si mais surtout de lui-même.

Si tu t’en sors… et si tu ressemble à autre chose qu’une épave pourrie, si tu veux qu’on règle ce genre de comptes de façon… définitive… Tu n’auras qu’à venir.

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Attila_caligula
Le Frayner s'emballe. Pour un peu ça lui arracherait même un rictus.
- Je vois. Tu coasses avec les corneilles à l'aube de la bataille. Attendant ta pitance de ruine et de charogne. On y pourvoira. Tu feras bombance. Une carcasse, de leu ou de mouton, quelle différence pour le volatile?
Dans le fond tu n'as pas tort, plus que le Panache, ce qui compte, c'est de durer.

Difficile de dire le contraire quand la seule chose qui le maintint en vie après s'être fait écharper fut justement le désir de durer un peu plus.
- A propos de durer, je cherche bonne alliance de sang, pour perpétuer mon lignage. Aurais tu sœur détestée ou cousine méprisée que tu me livrerais en noces? Même un laideron fera l'affaire, si elle est complètement idiote cela me reposera, du moment que son ventre est fertile. Tu serais dédommagé sur ma cassette, qui n'est plus ce qu'elle était, mais en contrepartie jamais plus n'entendras parler de ta parente honnie. Le Turc est toujours avide de blondes Aristotéliciennes, même défraichies par une ou deux grossesses. Ca fait si longtemps que je cherche, que je vais finir par penser que je fais horreur.
"Hum, oui je fais horreur. Va falloir casquer mon vieux Leu"
marmonne-t-il dans sa barbe.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
Il secoua la tête, haussant les épaules. Toujours pareil... Sacré vicomte, de l'esbroufe toujours et encore, jusqu'au bout. Dans un sens à sa place il ferait pareil, voir même pire. Le panache... ouais comme il avait souvent coutume de le dire... On pourrait tout enlever, le tuer, le mettre à) mal qu'il lui resterait encore ça. Et juste pour ces raisons il ne pouvait pas le tuer. Fatigant ce foutu sens de l'honneur qui lui faisaient faire les crasses les plus noires en même temps qu'il lui refusait de s'abaisser à de telles extrémités. Étrange oui en effet. Et là de voir ce vicomte allongé sur ce lit, les plaies encore purulentes, qu'avait il réellement envie ? Ce combat n'était pas le sien.

Cause toujours, quand tu seras sur pied, je te collerais 10 pouces d'acier en travers du corps, tu feras moins le malin.

Air sarcastique sur les lèvres, toujours... même devant la mort on sourit...

Et si je te refile un cousin ? On le travestit, tu y verras que du feu... j'suis sur qu'il couinera bien fort quand tu lui feras son affaire.

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Attila_caligula
L'Ysengrin aimerait rire aux éclats. La tentative lui arrache un râle.
- Mais qu'est ce que vous avez, toi et Castelcerf, à me voir bougre? Méfiez vous tous les deux. On va finir par croire que votre haine mutuelle n'est que rivalité pour mon petit cul poilu.

Le vicomte va ajouter une considération désobligeante sur son physique d'angelot quand la porte de la chambre s'ouvre à la volée sur quelques brutes aux armes du Maine accompagnant un avorton portant l'insigne de la prévôté.


- Le Vicomte de St Pardoux! Par ordre du comte du Maine!
Ton brutal et regard sans aménité pour la forme peu reluisante qui git dans les draps.
- Z'êtes rendu coupable de forfaits d'une gravité sans nom en notre comté et par ordre du Juge je vous arrête. Suivez....
- Tu rigoles. J'ai la peste et le cholera!
- Hummm Pour vos incursions en territoire Mainois sans autorisation...
- Et puis quoi encore? Une bulle pontificale?
- Vous êtes condamné à sept jours francs de de détention. Gardes! Emmenez le prévenu.
- Il pue Prévôt!
- Détention que je transforme en claustration à domicile, vu l'état de purulence. Garde, personne ne sort d'ici.


Le prévôt se tourne vers l'Aigle et poursuit:
- Visites strictement réglementées
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Chlodwig_von_frayner
Là pour le coup, l’insulte était grande… passe encore tout le reste mais les comparaisons avec Castelcerf ça devenait franchement déprimant. Pis surtout… l’aurait voulu lui réplique que de haine envers lui malheureusement il n’avait pas, qu’il ne le connaissait ni d’ève ni d’adam, ou peut être juste un silhouette entraperçut au détour d’un chemin et que la seule chose qu’il lui inspirait c’était… d’avoir peut être trouvé un adversaire plus intéressant que les scribouillards dont on lui parlait. Comment détester quelqu’un qui vous dit en face ce qu’il pense de vous tout en cherchant à vous planter ? Impossible…

Il allait lui répondre un truc sans doute bien sentit, ou du moins s’y préparait lorsque la porte s’ouvrit à nouveau en grand. Il failli lâcher un « défection la porte » lorsqu’il se souvint qu’il était chez un ennemi et que sans doute débarquaient là ses potes, trop heureux de le choper et de faire une prise intéressante. Mais à peine s’était il dit ça que la sanction tomba…


- … du Comte du Maine !

Des mainois ? Mais qu’est ce qu’ils foutaient là ceux là ? Ils ne pouvaient pas les laisser régler leurs comptes en paix ? Il vit rouge et commença à gueuler à son tour.

- M’en fou que les visi…
- Tirez vous y a rien à voir ! Allez dégagez !
- Tu sais à qui tu parles pouilleux au moins ?
- J’m’en fou justice du Roy ! Z’avez une minute pour déguerpir ! Sinon au trou !



Bon alors là il analysa la situation… réellement… il adorait les situations explosives où ça s’en balançait dans la tronche mais du coup il avait moyennement envie de rester 7 jours dans cette baraque en seule compagnie de l’Ysengrin… Pis se faire trouver la peau pour avoir le droit de rester 10 minutes de plus auprès d’un mourrant, ça l’faisait pas bander. Étouffant un juron, voyant que ça ne servait à rien de discuter (vous m’direz avec l’hydre qui traînait dans le coin, tout ce foin n’était peut être pas tant dépassé que ça) il battit en retraite avec précaution, se disant qu’après tout… il avait perdu suffisamment de temps comme ça. Qu’il crève au fond de son lit le poilu !

Juron à nouveau qu’il lâche alors qu’il regagne son cheval. Il jette un dernier regard à la masure à présent occupée par une troupe en arme et s’éloigne, un peu pensif par ce qu’il venait de vivre… Étais ce donc là toute l’image qu’il donnait . Il était plus habitué à être le traitre de service… alors là… Il en était scotché… visiblement… ils y avait du boulot pour retrouver sa réputation détestable…

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