[RP] Grotte du Mas d'Azil

Depuis si longtemps elle n'était venue.....
Un peu essoufflée ..Plus par le fait d'être aux approches du terme de sa grossesse que par la montée pourtant rude de la colinne,Séléna approcha de la sombre ouverture de la Grotte du Mas d'Azil.

Les images de la cérémonie qui l'avait unie en ce lieu à D'Arkhenn lui revenaient en flash..
Les assistants.....L'air tiède....Le sentiment d'union qui enveloppait ceux qui s'étaient donné la peine de venir les accompagner.

Dimanche....Certains reviendraient et d'autres qui n'étaient pas là ce jour là seraient présents..

Quelqu'un était apparemment venu peu de temps avant elle car les abords étaient nettoyés et l'entrée dégagée des ronces qu'elle pensait trouver.
La jeune femme sourit en pensant que Marquis avait dû la précéder..

Elle ne résista pas à l'envie d'entrer dans l'ombre accueillante pour s'y recueillir et y retrouver la sérénité dont son état la privait en ce moment......
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{Au matin du grand jour}

L'aube à peine se levait...
Le fond de la vallée d'où venait Séléna était encore masqué par un brouillard épais qui allait en s'effilochant avec l'apparition des premières lueurs du petit matin.

L'horizon se frangeait d'orangé là où l'astre du jour pointerait bientôt et la jeune femme resserra sa lourde cape fourrée contre son corps arrondi avant de souffler sur ses doigts engourdis.
Les rênes de sa monture reposaient sur la crinière argentée de Shadow.
Son fidèle étalon gardait un calme qui semblait lui être dicté par l'état de sa cavalière et seul de légers coups de ses antérieurs sur le sol pierreux montraient son envie d'entamer la montée du chemin qui allait à la Grotte.

La jeune femme regardait le sommet de la montagne que les sapins garnissaient encore de leur verdure alors que l'endroit où elle était ne montrait plus que silhouettes sombres de troncs et de branches déshabillées par le vent de cette fin d'automne.

La vie qui frissonnait en elle lui amena un sourire et sa main se posa en un geste apaisant sur son ventre rebondi.
Il était grand temps que cette cérémonie eut lieu...

Elle avait voulu monter seule...Prenant les devants contrairement au jour de leur union là haut où son presqu'époux l'avait attendue à l'entrée de la Grotte du Mas d'Azil en compagnie de leurs plus proches amis.
Que de changements depuis lors...

Des amis..Ils en avaient perdu....
D'autres les avaient rejoint...

Ceux qu'ils avaient perdus ne devaient pas être regrettés puisque leurs chemins ne s'étaient écartés que parce que leur soit disant amitié n'en était pas vraiment une...
Séléna soupira,un petit pincement au coeur néanmoins en songeant à celle qui l'avait si souvent accompagnée et qui l'avait abandonnée en route sans qu'elle eut vraiment compris comment cette séparation s'était produite..

Là haut ils allaient recevoir le baptême ...
Celui de la Foy qu'ils avaient choisie depuis déjà longtemps sans qu'aucun membre de cette religion ne soit en position de les bénir.
La Foy de ses ancêtres,celle pour laquelle son aïeule avait accepté de mourir en souriant au milieu des flammes du bucher..

Cette Foy verrait elle enfin une lueur?
Serait elle reconnue comme d'autres l'étaient et acceptée ailleurs qu'au tréfonds de cette région où là et seulement là ils avaient pu en retrouver les traces?

Cette Tolérance dont chacun parlait sans vraiment sembler savoir le sens exact du mot allait elle enfin exister vraiment?

Séléna frissonna ....
L'immobilité en cette matinée glacée n'était peut être pas ce qu'il y avait de meilleur dans son état.
Elle reprit les rênes en main et talonna doucement les flancs de Shadow qui n'attendait que ce mouvement pour ébranler leur silhouette couplée vers ce sommet que les premiers rayons du soleil éclairaient enfin d'une lueur presque rose.

Sa main gantée attrapa le bord de sa capuche ourlée de fourrure pour la maintenir sur la chevelure qu'elle avait péniblement disciplinée avant son départ.

Malgré l'arrondi de ses formes,elle avait pris grand soin de se mettre en valeur, voulant faire honneur à son époux et à ses enfants qui devaient tous deux être présents pour cette cérémonie tant attendue...
La robe blanche en épais drap des Flandres ceinte d'une ceinture lâche brodée du symbole de la colombe d'Esclarmonde,seule décoration qu'elle s'est accordée avec le peigne d'argent qui retient ses cheveux.

Elle lève les yeux vers son but et se murmure les mots que l'instant lui ramène à l'esprit:

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Au matin... avant le chant du coq


Il se trouve dans l'écurie, une bassine d'eau fraiche devant lui. Autour de lui il n'y a que bruissement, frottements de sabots ou bien quelques bruits métalliques.
Signes évidents de vie dans les stalles. C’est sous le regard parfois de chevaux que Fabrizio fait un brin de toilette.

C'est le seul endroit où il a trouvé la paix afin de se préparer physiquement et moralement avant son...leur baptême.
Il est là debout, un pagne ceinturant ses hanches, couvrant son intimité.
Un bras est tendu devant lui tandis que sa main promène dessus un morceau de tissus imbibé d'eau.

Fabrizio aime le silence des lieux, personne pour l'interrompre ni le perturbé avant la cérémonie. Il n'est qu'à sa toilette, mais en même temps ses pensées vont vers la cérémonie.

Pourquoi un baptême cathare vu qu'il n'est que faidit, il aurait pu se contenter que de son état ?
Ou alors ressent-il un renouveau dans une foy ?
Fabrizio ne serait le dire.
Mais ce qu'il sait et qui est certain pour lui.
C'est qu'il prend ce baptême dans cette foy ancienne au sérieux et qu'il en accepte toutes les conséquences.
Non pour faire plaisir à tel ou un tel...mais pour lui.

Il a été Aristotélicien, il a servi Rome et sa Curie avec zèle et abnégation.
Allant jusqu'à être leur exécuteur et leur soldat.
Mais un matin dégoutter de ce qu'il était devenu, de ce qu'il savait sur eux; Fabrizio les à quitté.

Et là sous la lueur blafarde d'une bougie posée sur un tonneau vide, dans une écurie sous les regards de chevaux qui intrigués ou curieux, il se lave tout doucement.


Passant un linge humide et savonneux sur toutes les parties de son corps. Exposant à l'air un état de vieux soldat, stigmates multiples de batailles ou de guet-apens. Un corps qui ne demande que la paix et la tranquillité.
Mais que son esprit ne peut s'y résoudre, comme si au fond de lui son âme réclame encore les sons des batailles, ceux des trompettes et des folles cavalcades au travers du royaume.

Sa main lentement n'épargne aucunes cicatrices, que se soit sur sa poitrine, barrant ainsi son torse. Sur ses jambes musclées par ses longs rèzes où quelques anciens trous de lances depuis si longtemps fermés se rappellent à son souvenir les soirs d'hivers et de pluies.

Nulle partie de son vieux corps n'a été épargné. Pas même ses hanches ou son dos qui se disputent de savoir qui à les plus longues cicatrices.
Armes de jets ou anciennes traces de fouets.

Pas même son visage que sa femme trouvait si beau avant qu'une longue balafre en vienne sur une joue défigurée à jamais.
Seuls ses yeux d'un bleu intense et froid ne peuvent mentir sur son âme, sur sa détermination.

Alors que cette bougie éclaire peu l'homme, donnant parfois à son ombre des reflets fantasmatiques. Fabrizio dans un silence brisé par des bruits de chevaux dans leurs stalles.

En particulier celui d'un noir corbeau, vieux compagnon depuis sa première chevauché depuis la Bourgogne et qui depuis tout ce temps ne l'a jamais quitté.

Compagnon d'un homme solitaire, spectateur ou acteur lors de batailles ou de simples feux de camps sur les chemins qui les à menés loin.
Et qui en ce jour est encore présent et si beau.

Fabrizio jette un coup d'œil vers lui, un petit sourire sur ses lèvres; Oui King est si beau. Etrillé de près, une selle italienne sur lui, recouvrant un immense drap blanc qui traine à terre.

Le coursier à compris que ce matin il se prépare quelque chose de bien particulier et il se tient tranquille sans oser bouger ou renâcler, attentif à ce que fait son Maistre.

Fabrizio continu sa besogne, celle de nettoyer un vieux corps mais aussi de nettoyer ses pensées...hantise, peur ou je ne sais quoi.
Les laissant ainsi le quitter.

Fabrizio est là debout au milieu de l'écurie, dans un silence presque total, avant le chant du coq qui annoncera bientôt sa monté vers le Mas D'Azil.
Vers la grotte ou certains vont venir en curieux ou en amis.

Fabrizio à déjà décider de sa tenu pour le baptême, braies et pourpoint noirs rehaussés de quelques fausses perles sur le devant.
Fabrizio sera vêtu tout de noir même sa ceinture de Cordoue le sera. Tandis que dans un petit fourreau, un perce maille de parade sera à sa hanche.
Manche d’ivoire, sertie de pierres semi précieuses.

Mais en ce moment cette arme de pacotille trône sur un large et profond coussin couleur vermillon, ustensile qu'il ne doit pas oublier de prendre.
Pas pour lui mais pour Séléna sa femme, si elle doit s'agenouiller devant l'Archevêque Cathare.

Mais Fabrizio à encore le temps de s'habiller, le coq n'a pas fait entendre son chant, et que sa toilette n'est pas encore finie, comme si sa purification ne devait pas prendre fin.

Shadow faisait rouler sous ses sabots les galets ronds qui garnissaient le sentier à l'arrivée de la terrasse naturelle sur laquelle s'ouvrait la grotte.

Séléna fut surprise d'y voir l'évêque qui ,debout devant l'entrée,en tenue de cérémonie verte sur laquelle s'affichait la croix Cathare ,semblait plongé dans de profondes réflexions.

Marquis de Franchimont leva son regard vers elle lorsqu'elle tira sur les rênes et que son étalon gris s'arrêta à quelques mêtres de lui.
La jeune femme sourit doucement,masquant la lassitude dans laquelle son état la plongeait de plus en plus souvent ces derniers jours.
Elle constata qu'elle était la première arrivée et ne s'en étonna point..
La hâte qu'elle éprouvait l'avait poussé sur le chemin bien avant l'heure.....Elle savait que les autres suivraient bientôt,que son époux arriverait sur King,imposant et fier et qu'au moment où il serait là ,près d'elle,elle se sentirait ,comme d'habitude....Plus entière..Plus complète...

Séléna se laissa glisser prudemment jusqu'à terre où elle se reçut à peu près correctement malgré son manque de souplesse du moment.

Passant les rênes par dessus le cou de Shadow elle les enroula autours d'une branche basse et avança vers l'évêque et rabattit sa capuche.

"Bonjour Monseigneur....Déjà prêt???"
La jeune femme plia le genou et effleura la main baguée comme elle l'aurait fait jadis pour un archevêque aristotélicien..

Lorsqu'elle se releva ,elle plongea son regard vert dans celui du prélat et y lut un je ne sait quoi de triste qui ne collait pas bien avecla cérémonie qui allait avoir lieu.

"Vous allez bien?"
Puis,sans attendre sa réponse elle ajouta:
"Nous sommes les premiers à ce qu'il semble....Mon époux ne devrait tarder,ma fille non plus...
Quant à mon fils,il sera probablement là mais ne se fera pas baptiser cette fois....
Je préfère qu'il prenne le temps d'y réfléchir un peu plus....
Il me semble un peu jeune pour une telle décision..
Par contre mon amie .....elle ..oui..."

Elle se tut et soupira....Elle serait donc marraine aussitôt baptisée....amusant..

Lorsque Silence arriva sans se faire remarquer,comme à son habitude,Séléna remarqua l'effort qu'avait fait sa sauvageonne de fille pour être bien coiffée et vêtue dignement pour la cérémonie.
Elle passa près d'eux et se faufila d'abord dans la grotte..Curieuse...Comme d'habitude aussi...
Puis,voyant que sa mère avait finit de parler à l'évêque,elle s'approcha et la serra dans ses bras :
_Bonjour maman, tu es ravissante.
_Et toi très en beauté ma fille.....Je te présente Monseigneur Marquis de Franchimont..
Monseigneur.....Voici ma fille Silence....
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Salomon était partie de la GRANDE ECOLE HAVRE SPINOZA dès que l'invitation de son amie arriva. Il avait préparer sa meilleur monture et rassemblé quelques petites affaires, notamment de la nourriture et une bonne bouteille venant des cave du Havre.

Il parcourus des plaines déjà transformées par l'automne mourant, laissant place à l'hiver rude qui s'annonçait à tambours battants en particulier la nuit.

Quelle joie cela serait de voir cette bande de gais lurons se dit-il. Salomon espérait ne pas avoir à gravir une fois de plus un mont pour se retrouver dans une grotte de peur de salissures sur sa toge.

A près plusieurs jours de voyages effréné il arriva enfin à proximité du lieu de rendez vous mais ne sachant point où cela se trouvait exactement il demanda à un vieux paysan s'il en avait une idée.

Un grommellement puis un doigt pointé vers un mont étaient la seule réponse qu'il put tirer du vieille homme...

Il se remit en route immédiatement pour arriver en haut du mont après une heure de cavalcade. Une grotte pensa-t-il.

Attachant sa monture à un petit arbuste il regarda autour de lui...personne. Il alla chercher un peut d'herbe grasse pour son compagnon puis se dirigea près de l'ouverture.

-IL Y'A QUELQU'UN???????!!!!!!!!!
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Suite à l'invitation de Dom, Bubu arriva tranquillement au pas de son cheval. Le vent et le froid caressaient son visage. Le silence qui régnait sur ce lieu en était même inquiétant. Il faut dire qu'on était très tôt le matin. Même le coq était encore plongé dans un profond sommeil. Il s'arrêta. On entendait que le souffle de son destrier.

Il mit un pied à terre, s'assit sur un rocher et attendit qu'une âme se lève.

[Modo Ald'
Post un peu court, merci de l'étoffer, et de lire les Règles d'Or aussi.
Bon jeu.]

Il avait à peine eu le temps de crier que des personnes étaient en train d'arrivé...c'est bon il n'était pas en retard, chose qui le soulagea énormément.

Il aperçût la délicate et noble Calisto à une cinquantaines de mètre, qu'il salua d'un hochement poli de la tête avec un sourire charmeur comme à son habitude.

Il attendait toujours n'osant s'aventurer dans l'entre d'ombre s'ouvrant devant lui, préférant attendre un signe quelconque le rassurant à prendre son élan.

Il opta pour une alternative. Il s'adossa contre la paroi de la grotte chantonnant des airs que les enfants apprennent à la GEHS. Il tourna une de plus son regard vers les personnes qui étaient en train d'affluer remarquant les coups d'œil de Calisto...le reconnaissait-elle? Peut que non après tout.

Finalement il opta pour l'observation du ciel où l'on pouvais apprécier la promenade des nuages blancs et boursoufflés. Quelques feuilles marrons passait parfois dans une danse folle avec cette force invisible. Et cette odeur d'humus qui remontait des bois de la plaine, cette odeur entêtante et pourtant si chaleureuse et rassurante....
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Avant que....

Les doigts finissent de s'activés sur le dernier bouton du pourpoint. Laissant ainsi le dernier acte de sa présentation se faire. Pour rien au monde Fabrizio ne voudrait paraitre négligé auprès de sa femme surtout en ce jour.

Son ventre soudain se rappel à son bon souvenir, rien prit depuis ce matin. Non il n'a pas put, l'émotion, la peur ou la hantise de ce baptême. De ce qui va entrainer pour la suite de leur vie ?

A vrai dire il ne pourrait pas le dire, il a toujours vécu sur la corde raide, frôlant parfois l'abime sans jamais y tombé. Mais là c'est l'inconnu pour lui.
Fabrizio ne connait peu sur la religion qu'il va épouser.
Oh à l'origine il à été baptiser Aristotélicien et c'est marié devant deux archevêques...Eh oui !! Enfin ça sert quand on a servit Rome et sa garde.

Mais aujourd'hui tout est remis en question, sa religion, sa vie leurs futurs à tous deux.
Alors c'est d'un pas sûr qu'il va vers la stalle de King, ouvrant la porte il prend les rênes et le tire en avant afin de le faire sortir.

Fabrizio le délaisse un moment le laissant libre, et s'en va prendre le coussin; Le cheval bronche devant le retour de son Maistre et quand malgré des gestes tendres et précautionneux, il lui fixe le coussin sur un des flancs.

Ils sortent tous les deux dans un silence total, on dirait qu'ils respectent ce manque de bruit qui se fait avant l'apparition de l'aube, avant que le village se réveil et que les gens vaquent à leurs occupations.

Le tirant encore quelques pas; Fabrizio regarde devant lui, point de pensées obscures ni de quelques envies de faire demi-tour. Non il ira au bout de son choix, de cette vie nouvelle qui s'ouvre à lui à eux. Et d'une religion qu'il découvrira tous les jours avec l'aide de Séléna, sa femme et de l'Archevêque.

Sautant sur le dos de King, il en donne tout de suite du talon vers le Mas D'Azil, vers la grotte, chemin qu'ils connaissent si bien, pour s'y être marié.

La montée est rude, mais le galop paisible du cheval sur le chemin caillouteux et froids, parfois un peu givré, est sûr, ou que les mains tenants les rênes sont d'une parfaite maitrise.
Nul besoin de s'arrêté sur le paysage qu'une aube éclaire déjà de ses rayons.

Point de regards autour de soit pour savoir où ils vont. Fabrizio se tient roide sur la selle, comme la justice.
Il n'éprouve pas le froid matinale, tout à ce qu'il fait, aux petits bruits de sa langue sur ses lèvres sèches afin d'encourager King à aller en avant.

Ils se comprennent, nuls besoins de coups de talons ou de coups brusques sur les rênes, la pente est raide, le chemin difficile mais déjà le sommet se fait devant eux.

Donnant cette fois-ci du talon pour les derniers pouces qui les séparent de la cérémonie; Fabrizio commence à sourire, en premier timidement puis de plus en plus en voyant sa femme un peu plus loin en compagnie d'un homme qu'il connait mal voir pas du tout.

Sans attendre, ils vont vers Shadow et sautant aussitôt ;Fabrizio se met à l'attacher et d'un pas rapide s'en va les rejoindre.
Il s'arrête, porte un regard bleuté de la senestre à la dextre et s'aperçoit qui est là, un peu intimider, il tente un sourire heureux et complices envers tous les présents.

A peine près de sa femme; Fabrizio pose un genoux à terre et baise l'anneau de l'homme, car si il ne connait l'homme, vu ses habits , sa façons d'être et l'anneau. Et pas le temps d'avoir dit à l'homme qu'il est heureux de le rencontré, car à peine relever que déjà une amie s'approche et les embrasses tous deux , l'air si heureuse.

Mais Fabrizio lui tient le bras par le coude et lui murmure doucement à l'oreille de Ninon...

Reste près de moi car j'ai besoin d'une marraine.

Regard discret vers l'archevêque et rajoutant en sa direction.
Si vous n'en voyez pas d'interdiction ?

Pfiouuuu, du monde... toujours du monde....

Calli commençait à danser d'un pied sur l'autre, de moins en moins à son aise.

Le groupe grossissant faiblement l'avait finall'ment empêché d'rejoindre Séléna. Elle savait bien qu'elles finiraient par se retrouver dans un p'tit coin calme, où elles pourraient échanger librement.
Bah... c'est pas qu'elle savait pas causer, Calli.. Mais... S'tenir bien, faires d'jolies phrases... ça n'avait jamais vraiment été la plus belle d'ses vertus.

Adossée à un arbre gringalet, elle zyeutait à l'aut' bout, l'évolution d'la p'tite fête qui tardait à débuter cause que l'gratin l'avait pas dû finir d'pointer l'bout d'son nez...

C'est qu'ils en connaissaient du beau monde, l'grand costaud et sa rouquine intrépide...

Tiens, d'ailleurs.. En parlant d'beau monde...
Bifurcation oculaire en direction du beau brun...

Humpf

Toujours là... Avec un sourire à faire sauter l'corsage d'une bonne sœur...
Non mais! Y a des fois on s'demande si ça fris'rait pas la provocation, quand même.

Détournant l'regard, Calli tomba sur un gars qui discutaillait avec Séléna et son époux.

Jolie bague, pensa-t'elle...

C'est alors qu'elle s'aperçut qu'il la zyeutait avec insistance... Ou... P'têt que c'était pas elle, finall'ment.

Elle se retourna, observa son canasson et sans s'en vanter, s'dit qu'elle préférait de loin ses yeux de pluie à ceux d'sa teigne de bourrique.

Reposant les yeux sur l'homme aux bijoux, elle nota intérieurement qu'il faudrait qu'elle demande à Séléna si c'ui là aussi avait eu à subir ses catastrophes... seule idée plausible qui lui vienne à l'esprit.
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Les voila de plus en plus nombreux et Séléna sent l'émotion qu'elle avait réussi jusque là à bien contenir prendre le pas sur le calme qu'elle tente de montrer .

Callisto est venue...
Sa marraine est là aussi et ça 'est un évènement.....Elle qui ne quitte pratiquement jamais sa Bourgogne chérie....

"Mes obligations..." lui serine-t-elle toujours....

Sa fille adorée ..si belle aujourd'hui..Si.....Civilisée.....
Jolie comme un cœur,coiffée,soignée....Méconnaissable.

Leur ami spinoziste,présent comme au jour de leur union ici même..

Et Lui.....Enfin ....
Son époux vient les rejoindre et lorsqu'il s'approche et salue respectueusement l'évêque en baisant son anneau comme elle l'a fait quelques instants plus tôt,elle sent comme à chaque fois qu'elle le retrouve une bouffée d'amour la submerger.
Sa main vient se glisser dans la sienne...

Petit oiseau dans la patte d'un ours...

"croyez vous que j ai droit à cette honneur ?????"
La voix de Ninon la ramène à la réalité.
Voila leur première filleule....Une amie fidèle elle aussi et ,si leur fils traîne encore ils ne savent trop où ,du moins celle ci sera à leurs côtés pour ce grand jour.

"Mais c'est nous qui sommes honorés Ninon...
Si tu le veux Fab sera ton parrain et moi ta marraine"

Séléna jette un oeil à l'évêque:
"Enfin dès que nous en serons dignes...N'est ce pas??"
"
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Amie, tante, femme, sœur, cousine, mère, inconnue, ennemie ou complice, elle pouvait être tout cela.

Se glisser à nouveau dans ces habits, revêtir ces atours depuis si longtemps enfouis au fond d’un coffre, se parer de ces tissus si lourds de souvenirs de blessures et d’émotions … pourquoi l’ avoir fait pour cette occasion ?
Il était encore trop tôt pour qu’elle ose se l’ avouer et l’ avouer aux autres. Trop tôt pour qu’Il entende ce qu’elle lui avait tu ! Trop tôt pour qu’elle leur raconte !
Trop tôt ou trop tard !
Elle ne savait plus en fait.
Sa seule certitude : le passé l’ avait rattrapée.
Et elle allait devoir faire avec.

Elle avait, enfin l’ autre, promis de venir.
Ruses, mensonges, salades diverses et inventions fourbes, lui avaient permis d’échapper à son groupe.
Elle avait presque rit de tout ça. Presque… sauf avec lui. Comment réagirait-il quand il saurait ? Comment acceptera t-il tout ceci ?
À ces questions elle répond par un long soupir.
Souffle libérateur qui a le bénéfice de la défaire momentanément de l’ étau de son corset. Dieu que le corps peut changer en quelques temps !
Sa jument attachée à un arbre, elle avance vers le lieux sacré où déjà gents se massent.
Un recoin lui suffira.
Son seul désir : les voir et être là tout près d’elles.

Un voilà déjà une ! Elle la reconnaitrait même dans le noir, même sans parole ….
L’ autre, plus loin, rayonne.

Vigilante à rester le plus loin possible, toujours de biais ou dans l’ombre, elle profite de l’instant.

Un murmure s’échappe de ses lèvres

Je ne suis pas loin je te reviendrai … je suis près de vous …

Frim toujours à l'entrée de la grotte, voyait arriver toujours plus de monde. Elle ne les connaissait aucunement, à part le Shlo qu'elle avait vaguement croisé en Bourgogne à une époque, et évidemment sa filleule et Fab.

Leurs routes avaient divergé depuis longtemps déjà, mais leur amitié était restée. Et comme à chaque fois qu'elle la revoyait, les souvenirs revenaient, et surtout le souvenir de ceux qui ne pouvait malheureusement être là.

Feu Delph , son propre parrain, Tonio qui les avait quitté sur une sombre route de Bourgogne, et combien d'autres, comme cela?

Frim se secoua péniblement, et sortit de ses nostalgiques pensées. La vie était le présent, le passé ne participait qu'à sa construction. Aussi entra t-elle enfin dans l'édifice naturel, et s'installa au premier endroit qu'elle trouva.



Pour LJD Ninon2 : Hop là, merci d'étoffer un peu le post, comme indiqué dans les règles d'Or. Merci !

M.

Marquis qui regardait toujours dans le direction de la jeune femme.
Adossé à l'arbre, il l'a vit se retourner vers son cheval avant de regarder de nouveau dans sa direction. Les yeux gris de l'évêque se détourna, afin qu'on ne remarqua pas trop son manque d'écoute vis-à-vis les gens rassemblés autour d'eux.

Il regarda donc Séléna avant de répondre.

Je crois qu'il est désormais le temps que vous receviez cet honneur.

L'évêque invita donc tous les invités à entrer dans la grotte et de s'installer sur les bancs misent à leur disposition. Les gens prirent quelques instants à s'installer et l'évêque demanda donc a Selena et Fabrizio de venir s'assoir sur le premier banc. Il regarda le jeune couple marier depuis un an déjà. Secrètement, il trouvait dommage de ne pas avoir été l'officiant de cette cérémonie, mais était honoré de pratiquer ce baptême. Permettant par le fait même de faire en sorte que leur mariage Cathare soit reconnu par l'Église.

L'évêque leva légèrement les mains au-dessus de sa tête, les paumes vers le ciel, permettant au dernier chuchotement des invités de mourir dans le silence que Marquis demandait.

Mes dames et messieurs, en ce jour se présente devant nous deux personnes. Cet homme et cette femme, marié selon le rite de la religion Cathare, accepte en ce jour de suivre la vertu Cathare et de mettre en pratique l'enseignement qu'ils recevront de l'église.

En ce jour, cet homme et cette femme recevront le sacrement du baptême sous le rituel de l'Église Cathare. En tant qu'évêque de la religion, c'est pour un moi un grand honneur de pouvoir faire office à cette cérémonie. Par le fait, je tiens à vous remercier de vous être tous déplacés.

Il y a longtemps, l'Architecte Créateur avait peuplé notre terre et parmis toutes ces créations il n'y avait que l'homme, appelé Oane, qui avait compris le sens de l'amour. À cet instant, l'Architecte Créateur choisi l'homme comme ces fils et fit d'Oane le Roi des hommes. Accompagné de sa femme Hunne et de ces sept enfants, il guida les hommes jusqu'à leur royaume. L'enseignement d'Oane fût transmis au prophète Elias et c'est cet enseignement que les Cathare ont décidés de garder permettant de créer le chemin de la Vertu Cathare.

Ce chemin commence aujourd'hui, pour ce couple et j'aimerais commencer par une prière à notre Créateur à tous. Puisque vous soyez Cathare et Aristotélicien. Vous devez savoir qu'il s'agit donc du même et unique Créateur de toutes choses.



Marquis ferma les yeux et joignit les mains, afin de ressentir les paroles qu'ils venaient de dire, de ressentir tout l'amour de l'Architecte Créateur.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il invita Séléna et Fabrizio à se placer devant lui.
Habituellement, les personnes qui souhaitaient le baptême le font habituellement pour leur enfant.

Lorsque le trio se fit face, l'évêque reprit la parole.

dame, messire. Quel nom avez-vous choisi?
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Messire Marquis de Franchimont
Patriarche de la famille de Franchimont

Du haut de sa monture, la petite blonde tournicotait le plan que Selena lui avait adressé dans tous les sens

Punaise de punaise ! ça y est, c'est sur, je vais etre en retard ! Mais pourquoi n'ai je pas suivi Ninon ?
Elle ralait contre elle meme scrutant les environs laissant quadrille, son étalon, si bien nommé, avancer où bon lui semblait.

Splendide animal ! pensa t elle quand son cheval rejoignit plusieurs de ses congénères attachés aux arbres avoisinants la grotte. Elle se pencha sur son encolure et lui souffla un remerciement à l'oreille.
Elle descendit promptement, plongea sa main dans une sacoche pour en ressortir une pomme qu'elle tendit au canasson.

Enveloppée d'une etoffe de velours, elle tira l'épée, qu'elle offrirait à Selena, de ses bagages, epousseta de la main sa houppelande grise de poussière.

Psss mais de quoi vais je avoir l'air ? Tant pis je resterai à l'écart se dit elle.
Elle secoua la tete pour replacer quelque peu sa chevelure emmelée et s'approcha de l'entrée de la grotte se promettant de rester derrière le monde.
Anabel salua d'un sourire les quelques personnes restées à l'entrée et se glissant le long de la parois silencieusement, elle reconnut quelques visages au milieu d'une foule d'inconnus.

L'évèque invitait au silence et priait Selena et Fabrizio de prendre place. Anabel écoutait le sacrement et observait les baptisés, Selena, que la grossesse embellisait et à ses cotés, son époux qui semblait si fier

Séléna, Fabrizio. Ainsi seront les prénoms par lesquelles votre famille et vos amis vous reconnaîtront. L'Église Cathare est donc fier de vous accueillir dame Séléna d'Alaric et messire Fabrizio d'Alaric.

Par ce prénom, vous avez mis un pied sur le chemin de la vertu et par conséquent vous acceptez ces valeurs. Habituellement ce chemin est ouvert par un parrain et une marraine qui viennent devant le diacre ou l'officiant pour demander le baptême.

Il faut savoir qu'une des grandes valeurs de notre Église, c'est celle de la tolérance. Cette valeur permet de créer des compromis, d'accepter qu'une marge d'erreur peut exister. Bien sûr quand une marge d'erreur existe, il faut travailler et voir si les choses doivent impérativement rester telle quelle ou bien il y a de la place au changement.

Les parrains et marraines ont la grande tâche de guider les baptisés dans les enseignements et les valeurs a appliquer dans notre vie quotidienne. Ils permettent aux baptisés d'atteindre le sacrement de communion avec l'Architecte Créateur. Ces responsables ont aussi la charge de rappeler aux baptisés si ils s'écartent de leur chemin ou non.

C'est pourquoi j'inviterais dame Ninnon à s'approcher qui a accepté de devenir la marraine et pour ma part je serais le parrain de ces nouveaux baptisés.

Marquis regarda dame Ninnon et l'invita à se rapprocher d'eux. Il était clair que ce changement de situation allait surprendre les baptisés, mais il avait décidé qu'il ne pouvait refuser cette demande par un si beau jour heureux.

Marquis en profita pour poser son regard sur la salle et cherchait la jeune dame qui était appuyé sur l'arbre. Peut-être était-ce causé par la quantité de gens présents, il ne pouvait malheureusement pas la voir et par le fait même ne pouvait savoir si elle se trouvait à l'intérieur ou non.

Lorsqu'elle fut à leur côté, Marquis repris la parole.

dame Ninnon et messire Marquis que demandez-vous pour Séléna et Fabrizio à l'Architecte Créateur?

L'évêque regarda la jeune dame dans les yeux et prit sa main pour lui faire comprendre qu'elle devrait répéter après lui.

Nous demandons le baptême.

Nous demandons le baptême.

Ninon toujours la main de monseigneur dans la sienne les genoux tremblant mais fière d'honorer ses amis .

Après coup Ninon se repris légèrement,elle était blanche elle avait pas encore tous compris mais fut fière d' avoir cet honneur.

Le chemin fut long et hasardeux pour tous ,elle fit un clin d 'œil à Ana dès qu'elle la vit, .puis regarda Monseigneur pour la suite des évènements .


La jeune femme pris le parole un instant :

"Bonjour à tous, je me présente Ninon2 dis Channel où vous avez l'habitude de me voir, je suis fière et honorée d'être marraine de mes amis ici présents... que la joie soit avec eux et que tout le bonheur du monde les inonde.
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Lorsque la future marraine avait prononcés son voeux, elle se retourna vers l'assistance à qui elle offrit un discours afin d'expliquer l'honneur qu'elle avait aujourd'hui d'être leur marraine.

L'évêque regarda le trio rassemblé devant lui et continua son sacrement.

Et vous, qui avez accepté d’être les parrains et les marraines de ces enfants, vous devrez les aider à exercer leur responsabilité. Êtes-vous disposés à la faire ?

D'une voix unie, Ninon et Marquis répondirent :

Oui, nous le sommes.

Marquis invita Séléna à faire un pas en avant. Il était temps de faire leur renonciation. Il sortie une première pierre, une émeraude verte.

Séléna, la communauté Cathare t’accueille avec joie. En son nom, Séléna, je te donne cette roche, afin que tu puisses répéter après moi ton renoncement. Je te remets une émeraude, car elles sont rares et car leur formation nécessite des conditions géologiques exceptionnelles.

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Messire Marquis de Franchimont
Patriarche de la famille de Franchimont

Wolf avait bien reçu l'invitation pour le baptême même un petit plan avec pour trouver l'emplacement de la grotte mais malgré tout il a mis du temps pour venir. Ce n'était pas le manque d'envie plutôt un soucis d'orientation et peut-être quelque part le mauvais temps aussi qui ont fait en sort que le jeune homme est arrivé sur place avec un petit retard. Il faisait déjà assez froid, la neige n'était pas loin. Enfin quand même un grand retard quoi que l'important c'était qu'il y était déjà. D'ailleurs, il n'avait jamais assisté à un baptême cathare et il avait envie de découvrir si non sa grande curiosité n'allait pas le laisser tranquille.

En s'approchant déjà de l'entrée de la grotte, Wolf entendait déjà des voix qui devenaient de plus en plus claires. Il sauta par terre et a attaché son destrier à un arbre, c'était plus prudent, avant de pénétrer à l'intérieur de la grotte. La cérémonie avait déjà commencé, il a embrassé de regard l'endroit en cherchant un coin pour s'installer sans interrompre. Après quelques instants, son choix s'arrêta sur une pierre près de l'entrée. Il s'y est posé sans trop faire de bruit et s'est concentré sur la cérémonie.

Ce genre de réunion n’est vraiment pas sa tasse de tisane, Mindy s’ennuie. Lorsque vint le moment pour tous d’entrer dans la grotte Myrandha en fait de même, après tout venir jusqu’ici pour rester à la porte serait tout de même bien balot. La jeune femme regarde le couple passer puis les autres invités, ce n’est que lorsque quasiment tout le monde est entré et en place que Myrandha se bouge. Elle s’installe dans le fond, dans un de ces petits coins part qu’elle affectionne particulièrement. De sa place elle ne peut voir ce qui se passe mais elle entend ce qui se dit. Plus ou moins attentive la jeune femme laisse de temps en temps son esprit se balader avant de le ramener au présent.

Au moment des vœux de la marraine du jour Myrandha exquise un sourire, se souvenant à ce moment-là du mariage ou elle avait dû en dire aussi. Qu’avait-elle dit déjà ? En voilà une bonne question ! Mindy ne s’en souvient pas, ah qu’il est beau le témoin ! La jeune femme en est encore à se creuser la tête pour se souvenir de ce moment-là mais se voit arrêtée quand Séléna récite son renoncement cathare. Pas vraiment au fait avec les histoires de religion Myrandha écoute avec attention les paroles prononcées et s’en retrouve bouche bée celles-ci terminées, les mots en résonnent encore contre les murs de pierres. A-t-elle bien entendu ? A-t-elle bien compris ? Peut-être que le fait d’être loin de Séléna a pu déformer les mots qui lui sont arrivés aux oreilles. Personne ne semble choqué par ces mots, Myrandha est la seule. Elle a beau regarder autour personne ne s’offusque, tout le monde sourit bêtement.

Voilà que son Chef doit dire les mêmes choses à en croire les dires de l’officiant. Impossible ! Il est tout simplement impossible qu’il puisse dire les phrases qu’elle vient d’entendre la part de Séléna. Mais elle le connait depuis le temps, Myrandha sait parfaitement que s’il est venu jusqu’ici c’est pour suivre la cérémonie. Renoncer aux péchés, renoncer à tuer, à voler et mentir. Renoncer à tout ou presque pour mener une vie de Saints ?! Incompréhension totale. Quel avenir pour les Spadassins après un tel serment ?

Déboussolée, dégoutée et nauséeuse Myrandha préfère quitter la grotte discrètement plutôt que d’entendre la suite. Elle s’y refuse tout simplement. Peut-être qu’elle sera vu partir mais peu lui importe, elle doit sortir, chose qu’elle fait en se moquant à l’avance du « quand dira t on ». Comme la dernière fois la lumière extérieure lui fait pisser les yeux mais cette fois ci l’air frais de la saison lui fait un bien fou. Refermant sa cape autours de ses bras Myrandha siffle son cheval qui ne se fait guère attendre. En un rien de temps une main de la jeune femme se glisse dans une des sacoches du côté et en ressort une gourde d’alcool. Une gorgée puis deux, aller trois ça ne fera pas de mal pour digérer la surprise du jour. Boire n’est pas dans ses habitudes mais là il faut bien ça. Gardant la gourde dans sa main Myrandha s’épaule sur les flancs son cheval, lui disant

Ben mon vieux ! Tu n’as pas idée de ce que je viens d’entendre là-dedans sinon tu en voudrais une gorgée aussi. A la tienne tient !

Une nouvelle gorgée d’enfilée, Myrandha attend maintenant la sortie, se demandant si elle s’est bien réveillée ce matin ou si elle est toujours en train dormir. Peut-être que c‘est tout simplement ça elle rêve, enfin … non elle cauchemarde.

A genoux


La pierre apparait sur une paume de la main, elle brille d'un seul éclat, celui du vert.
Couleur des yeux de sa femme; Fabrizio ose en sourire un bref instant mais il se ravise très vite.

Immense cadeau que ceci où l’acte d'un don est ainsi pour le baptême cathare. Fabrizio ne peut le croire, une telle pierre pour elle...Pourquoi ?

Il est là à ses pensées à genoux devant l'officiant et Ninon leur toute nouvelle Marraine.
Ainsi donc une pierre vient consolider leur appartenance à la Terre, à celle qui les nourrit ?
Mais pourquoi qui sont-ils pour tendre la main et recevoir un superbe cadeau.

A quoi bon s'arrêter sur de telle question qui resteront pour le profane qu'il est sans une bonne réponse.
Oh il n'est pas si engagé comme Séléna sa femme dans leur nouvelle religion mais elle lui apprend tous les soirs à la lueur d'une bougie ce qu'est un bon Cathare et non un goret comme lui, plus enclin à botter le cul qu'à tendre la joue.

L'Archevêque tend ses bras et ses mains en avant et prononce maintenant une formule.
Quoi ?....Sa teste se relève ; Fabrizio regarde l'homme droit dans les yeux.

Il entend bien ce qu'il entend ?
Il doit s'assagir, devenir pacifique et aimer son prochain ?

Fabrizio doit devenir un parfais ?, Déglutissant devant ses mots, il n'ose regarder sa femme même du coin de l'œil.

Non ce n’est pas possible pas pour lui, c'est un cauchemar, il va se réveiller c'est sûr.
Oui il rêve, oui il est encore dans leur lit.
Renoncer à tout ça?
A sa chasse aux neuneus avec cailloux ?
Botter le cul aux Bisounours et autres cul-terreux ? Au risque de se faire des claquages musculaires ?

Non pas ça, pitié !!
Ce n’est pas des paroles à dire à la légère, ça vous engage pour la vie ça!
Et pas sûr qu'à son âge qu'il devient un autre homme.

Mais...

Car il y a un mais, y a toujours un mais....
Et ce Mais porte un nom...une fonction....être sa femme.
Car c'est à lui que maintenant l'attention se porte.

Bon sang ce qu'il voudrait être une toute petite sourie, voir une araignée. Filer dans un trou, se faire oublier jusqu'au jugement dernier.

Sa main se tend timidement en avant, une pierre chaude se pose sur sa paume tendue, son poing se ferme dessus. Mais sa teste est courbée en avant, regardant le sol poussiéreux.

Vint la délivrance, le geste de sa femme sur lui, ses mots , ses explications.Nul besoin d'avoir peur, de tergiverser.

Alors comme un miracle, ses lèvres s'entrouvrent...

Toi qui est rude et qui traverse le temps sans que le gel ne te fende ou que le feu ne te brûle, tu seras le témoin de mon serment :

Je renonce aux sept pêchés pour ne pratiquer que la vertu.
Je renonce à tuer toute forme de vie humaine ou animale.

Je renonce à fabriquer ou à acquérir tout objet qui pourrait enlever la vie à un homme ou un animal. À mois que cet objet est le seul but de défendre la vie de mes proches ou la mienne.

Je renonce à voler, à spéculer et à pratiquer l’esclavagisme.
Je renonce à mentir, à maudire ou à insulter mes semblables.
Je renonce à m’enrichir et je partagerais ce que j’ai.

Je renonce aux titres et je serais simple gueux. À moins que ce soit mes semblables qui me proclament à ce titre.
Je renonce à me suffire et je partagerais mon savoir avec les autres.

Puis soudainement sa dextre se tend en avant, ramenant par une pression de sa main sur la nuque de l’homme, il fait face à l’Archevêque.

Ses yeux bleus brillent d’une intense lueur, fixant l’homme…

La renonciation ne m’engage que devant Dieu quand aux hommes Archevêque ;
J’en fais mon affaire !

Lui murmure t’il avant de le relâcher et de se mettre à sourire, geste plus animal que humain.
Et de se remettre à courbée la teste devant l’homme et sa fonction ou bien de cacher le feu qui brûle dans ses yeux à sa femme et à lui.

Car pour toute réflexion...L'armagnac et le sud du royaume...Valent bien une messe.
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Dans un pli, un recoin, non loin de la flammèche incandescente d'une chandelle brouillonnant la grotte d'ombres fantasmagoriques, la représentante spinoziste était là. Il s'agissait de la dénommée Tzadik Sérésa qui avait fait le chemin d'Anjou suite à l'invitation de son amie Séléna toujours avec son inséparable et inénarrable de mari. Comme il se devait en ces temps difficile, la Tzadik qui avait en charge la protection de la Communauté spinoziste était en arme une épée longue à la ceinture, elle portait des jambières métalliques et était revêtue d'une cotte de mailles seyante et légère.

Elle écouta avec attention les paroles prononcées, les serments prêtés. Elle observa les corps qui se baissent, se lèvent, s'assoient, se dressent. Le regard farouche, la jeune femme serra la poignée de son épée sagement rangé dans son fourreau. Un médaillon rubis et émeraude brillait à son cou, le symbole de la spinozie. Sa chevelure ondoyante reposait sur ses épaules jusque dans le creux du dos...

L'Évêque Cathare menait la cérémonie d'une main de maître. Manifestement, tout avait été préparé comme il fallait. Les invités étaient nombreux et chacun à leur manière était attentif et tous étaient pensifs comme des apprentis Admors écoutant l'enseignement du Livre des Puissances dans une de ces Écoles spinozistes. Les cœurs étaient unis en un cœur battant aux rythmes des mots échangés.



C'était étrange.

Les références à Oane ou Hoane étaient semblables à celle de son propre culte. A ce niveau, le catharisme semblait se rapprocher d'une sorte de retour au source, à un retour à l'histoire cyclique dont la communauté spinoziste était la source même de toutes les religions du Livre. Toutefois, l'état d'esprit de culte semblait être ornementé d'un baroque assemblage imaginaire typique de tout aristotélisme qu'il fut Cathare, Réformé ou Romain.

Sérésa se souvint de ce qu'elle avait dit à l'Évêque cathare dans son propre bureau. : "Il n'y a ni Bien en soi, ni Mal en soi. Voler, mentir, s'enrichir, posséder des titres et même tuer peut-être bon ou mauvais, selon les rapports, les circonstances, le moment..."

C'est le premier principe à appliquer : savoir par soi-même déceler les rapports qui te permettent de faire le choix le plus utile pour soi et pour les autres. Il ne s'agira jamais pour un spinoziste de se soumettre aveuglément à un diktat appris par cœur et portant parfois à des aberrations voire des contradictions.

Si sur la route, des brigands surgissent afin de me voler et me casser la caboche, il me sera loisible de réagir au plus tôt avec ma lame de Tolède pour verser leurs tripes sur le chemin.
S'il est nécessaire de faire sortir de ses gonds le menteur qui me calomnie, il me sera loisible de l'insulter et le maudire avec force ruse pour que son mensonge soit dévoilé.
Non, la Raison seule mène à la réalité du divin et le cœur hélas a ses raisons qui bien souvent ne sont qu'imaginaires et portent l'humain à se soumettre à des passions qui lui portent préjudice.

Mais z'enfin... bien souvent l'humain préfère qu'on lui dicte ce qu'il à faire plutôt que d'utiliser sa cervelle en laquelle pourtant est la plus fière relation au divin, celle qui mène à sa propre liberté.

Pour les humains, en leur vie quotidienne, mieux vaut forcer le trait et bien arraisonner les ornières, poser les frontières et les murailles d'une morale universelle à ne pas franchir, à ne pas dévier, afin que tous suivent le même chemin... c'est la différence entre une voie religieuse aristotélicienne privilégiant la recherche d'une Vérité divine immuable et celle du spinozisme ouvrant la voie de la Liberté et du dépassement qui est l'essence même du Divin...



Sur ces entrefaites, la cérémonie semblait être à sa fin.

La jeune femme... qui s'était nonchalamment appuyée tout au fond sur la paroi de la grotte une jambe repliée dessus faisant tournoyé de sa main droite le petit médaillon spino... se cambra soudainement puis par petits pas souples se rapprocha des postulants. Elle était venue de loin et voulait au moins saluer dès que possible ses amis. En effet, elle se rendait compte ce jour qu'elle ne partageait rien avec eux sur le plan des principes et de la conception de la vie. Il luttait contre Rome mais au fond partageaient les mêmes idées, c'était à celui qui relèverait le plus de contradictions entre les deux camps et cela ne la regardait que très peu... Toutefois, au-delà de cette lutte vaine, Sérésa savait pertinemment que ses amis cathares avaient grand respect pour elle et ses pairs et cela suffisait nécessairement et amplement.

La tolérance par force et non par faiblesse telle était sa conception d'un monde où tout un chacun reste en son essence éminemment respectable tant qu'il n'empiète pas sur l'existence des autres par la force et la contrainte. Sérésa s'inclina devant les nouveaux baptisés et l'Évêque cathare, le visage apaisé emplit d'un grand sourire bienveillant avec ce quelque chose d'un peu insensé qui vibrait dans ses yeux verts intenses.



C'est ainsi qu'un quidam eut pu la voir solitaire quelques instants plus tard penchée sur l'encolure de sa monture dans la forêt épaisse et presque noire évitant les branches basses, se ressourçant dans le frimas et la vive froidure de la Nature, elle seule connaissait la piste qui la mènera sans se perdre sur la route qu'elle avait décidé de suivre...
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Qui cupit aut metuit liber non erit unquam !
Qui convoite ou craint quelque chose ne sera jamais libre !

Approchez-vous avec vos parrains. Nous procéderons toute suite à votre baptême.

Plusieurs personnes semblaient quittés la grotte, mais la plupart restait.
Dans la foule qui quittait, l'évêque reconnu un visage familier. Celui de dame Sérésa. Il l'a suivit du regard le temps qu'elle quitte la grotte et ces yeux furent attirer par la jeune dame, de nouveau. Toujours dans l'attente, accoudé à l'arbre. Elle semblait entretenir une discussion des plus intéressante avec son cheval.

Alors que le bruit s'atténuait, l'évêque leva de nouveau les mains, paumes vers le haut, et regarda Ninon dans les yeux.

Quel nom avec vous choisie, afin d'être reconnue par vos pairs?

L'évêque regarda dans la direction de Séléna, afin de s'assurer qu'elle pourrait supporter une autre cérémonie étant donné son état. Il porta ensuite son regard à Fabrizio pour s'assurer qu'il était correct lui aussi.
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Messire Marquis de Franchimont
Patriarche de la famille de Franchimont

Arrivant a " bride abattue" , Kamelott épuisé mais désireux d assister au bapteme de son amie Ninon , n aurait pour rien au monde manqué cet évènement ..
Juste le temps pour lui de se dépoussiérer, et il rentre sans bruit faire dans la grotte ou est célébré le Bapteme ..
Restant dans la pénombre d une alcove scultée naturellement dans la grotte ,Kamelott apperçoit son amie .
Il la regarde fierement ,la trouvant toute troublée, ainsi d ailleurs que toutes les personnes presentes a ses cotés..
Kamelott assez froid et bourru d ordinaire, semblait ému pour eux.
Il faut dire qu il vivait assez éloigné des gens , et donc pour lui cet évènement était tout nouveau..
De plus le reflet des flammes sur la voute de la grotte donnait un air magique et mystérieux a cette cérémonie .
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Bien.....Il ne faudrait pas que cette cérémonie dure trop longtemps sinon elle ne garantissait vraiment pas de tenir jusqu'au bout..

L'évêque dû se rendre compte un peu mieux que les autres apparemment de l'état dans lequel elle était et qui n'allait certes pas en s'arrangeant et la fit asseoir en lui offrant un verre d'eau qui n'avait pas de mal à être fraîche vu la température des lieux.

"Que demandez-vous, pour Ninon, à l'Architecte Créateur ? "

Un dernier effort,mais il fallait se mettre debout...Elle n'allait pas se présenter en temps que marraine assise comme une vieille femme aux côtés de sa filleule.
Essayant du mieux qu'elle pouvait de faire abstraction de la douleur et de la fatigue qui gagnait du terrain ,Séléna prit appui sur le siège qu'on lui avait fourni et se releva avant d'énoncer d'une voix claire tout en serrant fort dans sa main la pierre que Marquis lui avait donné:

"Pour notre filleule Ninon...Nous demandons le baptême..."
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