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[RP] De la poule(tte) dans la mare aux canards

Adele_du_niffelheim

Voir information hrp en halle sur le topic de modération du jeu




Un jour comme les autres au bordel de Craon. Calme, et silencieux. Pas plus mal, elle aime autant ça que de voir son bordel ouvert tel une auberge espagnole. Si on veut boire un coup, on va en taverne, si on veut prendre du plaisir avec une femme et discuter dans une ambiance relativement feutrée et discrète on vient chez Adèle. Mais c'est pas une pension de famille, qu'on se le dise une fois pour toutes.
La porte à l'entrée a été renforcée, on n'entrera plus comme dans un moulin. Le verrou qui clos la maison au reste du monde est fermé à double tour. Qu'on se le dise, maintenant pour entrer au bordel il faudra montrer patte blanche et apprendre à frapper. Il faudra surtout prouver qu'on a une bourse suffisamment garnie pour prétendre fouler le sol de la maison de la du Niffelheim avant de suivre une fille dans une chambre pour y faire des galipettes. Le gardien du temple a été convié, et ne devrait plus tarder à faire son apparition. Lui seul décidera de qui entre ou pas.

Le ménage a été fait, enfin ménage est un moindre mot pour exprimer que quelques gros bras du village sont venus sortir à coups de pied au fondement quelques intrigants simplement curieux et ravis de pouvoir baver au village que « je connais la patronne c'est une copine ». Y'a erreur sur la personne. Les copains, Adèle en a des tas, mais c'est juste des copains. Les amis, elle les compte sur les doigts d'une main. Eux, et eux seuls peuvent pointer leur museau à n'importe quelle heure. Le reste, c'est du client potentiel. Rien d'autre. Les grosses légumes de Craon évidemment ont aussi droit de cité, mais ça, pas besoin de le préciser. D'ailleurs, nombre de fois elle s'est demandé quand le Roy allait lui faire l'honneur de sa visite, histoire de voir ce qui se fait un peu dans son village. Un jour peut être.

Pour l'heure, elle termine son tour des chambres. Elle a ressenti comme un besoin urgent de faire un grand nettoyage de printemps, alors qu'au travers des fenêtres on peut déjà apercevoir quelques flocons qui tourbillonnent. Les fenêtres ont été grand ouvertes, les lits défaits et du linge frais déposé. La lavandière aura du boulot, mais Adèle avait besoin de sentir qu'elle se réappropriait sa maison. Alors tout y est passé. Les futs ouverts ont été vidés au milieu du jardin, d'autres attendent d'être entamés, l'air a été renouvelé, elle a même changé la disposition du mobilier dans le salon d'accueil.
De là à se demander si elle aurait dû remettre son voyage en Poitou il n'y a qu'un tout petit pas à franchir. Mais finalement, même si les choses se sont révélées difficiles, elles auront eu le mérite de se produire rapidement et de permettre un réajustement avant qu'il ne soit trop tard.
Elle n'avait pas l'expérience de tout ça. Juste une grande volonté d'aider quelques filles à sortir de la fange, et puis surtout de permettre à ceux qui le souhaitent de prendre un peu de plaisir sans pour autant avoir à s'engager dans un mariage quelconque qui les mènerait droit à l'alcoolisme ou à la dégénérescence mentale.
On a tous vu de fiers guerriers, durs à cuire, finir cueillant des pâquerettes au printemps, la fleur au dents, le verbe mou et une tripotée de gosses hurlants accrochés à leurs braies, parce qu'une donzelle leur avait mis le grappin dessus. Quelle pitié. Si avec son bordel elle peut éviter que les hommes ne se ramollissent, alors elle aura servi le royaume.

Et puis après tout, c'est la vie. Elle l'a compris depuis bien longtemps. Les hommes, vous leur mettez une femme entre les mains, elle aura beau faire la meilleure cuisine du monde, être de bonne famille, vous pondre trois têtes blondes à la semaine après un coït rapidement envoyé sur le lit conjugal, si elle ne sait pas donner de plaisir, du vrai, du bonheur, elle finira cocue ou à la porte. Sauvons les mariages, convions les hommes mal mariés au bordel !

De ses filles elle ne gardera pas grand monde. Félicie, il va falloir renvoyer Félicie. Son dernier client, aussi crasseux soit il, a visiblement la bourse bien remplie et lui a signifié discrètement au hasard d'une rencontre en taverne son dépit et le peu de plaisir qu'il a pris avec elle. Trop vite envoyé qu'il lui a dit, ou quelque chose du genre. Celle la n'a pas compris que plus on passe de temps avec le client, plus les affaires fonctionnent. Vraiment, elle préfère avoir moins de filles, mais de la bonne, de celle qui saura retenir le client et surtout lui donner envie de revenir. Là c'est pas le cas.
Deux ou trois ont été conviées. Certaines récupèrent de leurs blessures ici ou là dans le royaume, mais viendront dès leur rétablissement effectif. D'autres trainent au village, sans savoir encore si elles vont franchir le pas et surtout le porche de la porte si bien verrouillée maintenant. En attendant, il reste Gisèle et son pucelage. Quelques heures passées à lui apprendre les façons de faire pour garder ce précieux trésor devraient suffire à pouvoir la mettre enfin sur le marché.

Les choses se présentent enfin de la façon dont elle les espérait.
Tu veux de la catin bon marché ? Va trainer dans les ruelles du haut de Sainte marie madeleine, mais ne viens pas te plaindre si tu chopes des morpions ou une quelconque maladie. Tu veux passer du bon temps avec des filles en bonne santé ? tu viens chez Adèle. C'est pas plus difficile que ça.

Le soir tombe sur Craon. La neige recouvre lentement l'herbe du jardin et les branches des grands arbres. Dans l'imposante cheminée, un feu ronronne. D'une main Adèle a repoussé légèrement une tenture pourpre masquant aux indésirables et aux curieux la vie qui se déroule entre ses murs. La bas, un peu plus loin, le village s'assoupit. Dans la soirée elle ira partager quelques absinthes avec ses amis et deux ou trois voyageurs en instance à Craon.

_________________

Qu'on vienne me dire que la ban est rp tiens...
Devilsora
[un matin...]

Il neigeait à plein temps. Déjà le paysage était recouvert de son manteau d'hiver. Lucas se hâtait sur la route vers Angers, luttant contre les bourrasques et les tourbillons. Lui qui était né quelque par du coté de Madrid, le froid et la neige de ce début de décembre était pour le moins inaccoutumé. Il glissa sur une plaque de glace et échappa un juron.

Foutus temps...


Il se redressa en continua son chemin vers la maison de pierre qu'il apercevait à quelques centaines de mètres. Il pressa le pas et resserras les pans de sa cape autour de ses épaules. Les flocons continuaient à tomber sans interruption, effaçant les traces de ses pas. Le vent se mêla de la partie, frigorifiant le marcheur. Quand il arrivas devant la lourde porte de la maison close il était frigorifié, et ses cheveux étaient parsemés de flocons blancs. Il leva le poing et frappa le heurtoir contre le panneau de bois. Devant l'absence de réaction, il leva la voix:

Adèle! C'est Lucas!! Ouvre-moi!!

Sitôt qu'il eu prononcé ces mots il grogna. Il aurait pas du lui dire de lui ouvrir, la maquerelle était très susceptible et détestait qu'on lui donne des ordres, ou ce qu'elle interprétait comme des ordres. Il attendit dans le froid en maugréant qu'Adèle daigne lui ouvrir ou bien lui signifiât qu'il pouvait aller voir ailleurs.
--Halte_la


Halte la ! Tel était le surnom qu’on lui avait donné. C’est que sans être une montagne de muscle, il pesait bien son quintal et quand il disait « non c’est papotib tu entre pas » c’était non ! Et fallait mieux pas essayer de passer outre, m’enfin y’en a bien qui on essayé, « mais ils ont eu des problèmes ! »
De bonne taille, son corps était énergique et musclé, il resplendissait la jeunesse et n’avait aucun remord a utilisé la force pour empêcher un indésirable d’entrée, ou de sortir si celui-ci s’était mal comporter. Plutôt propre sur lui il n’hésiter cependant pas à se salir. D’un caractère rustre et borné quand il avait quelqu’un dans le pif par contre, c’était mal partit pour son grade ! Bref, sans plus entrée dans les détailles, il ne fallait mieux pas lui chercher des noises !
Il avait pris son service des l’ouverture de l’établissement, la patronne lui avait bien expliquait le terme du contrat ou il était préciser sois dit en passant qu’il ne devait pas toucher les filles, sauf si elle avait besoin d’une bonne correction et que la maquerelle n’était pas suffisante.

Il avait pris place derrière le rideau rouge assis comme il le pouvait sur un trépied, dépassant de tout les coté il est utile de préciser. Il regardait la neige tombé dehors… Les lourds flocons tombé inlassablement et la ville à présent avait revêtu son manteau blanc. Il aimait la neige. Cela faisait moins de bruits, quand, chassé d’un bon coup de pied dans le derrière, les nombreux indésirable quittait l’établissement dans un vol spectaculaire.
La neige lui donna soif. Sans pouvoir expliquer cette association d’idée saugrenue, il se leva et alla se chercher un verre.
C’est bine sur au seul moment ou il quittait son poste que des bruits de pas crissèrent dans la neige très vite suivit d’un battement rigoureux contre la porte.
Oui bah maintenant il finissait son verre trop tard ! Au bruit retentissant des battements il en avait vite déduis a un sire en manque de donzelle.
Il avala deux trois gorgé de cette boisson alcoolisé qu’il aimait tant et qui lui tenait chaud en cette période hiverneuse !
Une voix retentit. Une voix qui intimé l’ordre a Adèle d’ouvrir ! Non mais était ce possible ? Avait i bien entendu ? Serais-ce un de ces enquiquineurs qui se croyait ami de la patronne ?
Il n’aimait pas le ton de l’homme et avala rapidement son verrez avant de se diriger vers la porte.
Coups d’œil dans le Juda.
Il regarda le sire qui impatient attendait tel une chouette le moindre bruit a l’intérieur qui pourrait lui signifiait de la vie. Il s’attarda un peu plus sur le visage de l’homme. Petit, l’aire con et la vue basse, plutôt jeune, assez bien habillé, même bien habillé pour un habitant de la ville. Mais il avait plus l’aire de quelqu’un qui chercher des noises a la patronne qu’une jolie fille à contenter la nuit.
Il prit rapidement une décision sur son. Il n’entrerait pas. Peut être que la patronne le lui reprocherais, mais tans pis, ce n’était certes pas un habituer, il avait l’aire d’avoir la bourse vide…bref, décision prise et arrêter, pas besoin de plus explication, sa tête ne lui revenait pas, un point ces tous.
Il ouvrit la porte et apparut dans l’encadrement. Avec sa stature imposante, il semblait comblait l’ouverture. Sans prendre de gants et d’un ton qui ne donnait pas envie de discutait il s’exprima :


C’est pourquoi ? Adele n’est pas en état de vous recevoir.

Il le regarda dans les yeux. Ce qu’on pouvait lire dans ses yeux ne donner pas envie au sire de s’approcher de plus et il attendait qu’il decampe.
Devilsora
Lucas commençait à s'impatienter dans le froid quand le judas fut enfin ouvert. La porte s'ouvrit juste après. Le type dans l'embrasure était aussi large que haut. Et il était sacrément haut... La même taille que Lucas, mais avec trois fois sa largeur. En plus, l'air du type qu'on a dérangé, et la sympathie qu'avait visiblement pas été prise en option.

C’est pourquoi ? Adele n’est pas en état de vous recevoir.

Avec un regard qui aurait donné une sacré envie de décamper au premier venu. Mais, manque de bol, Lucas était pas précisément le premier venu. Il venait pour voir Adèle, et pouvait être sacrément borné quand l'envie lui en prenait -et pas que-. Donc, le regard du type, aussi impressionnant soit-il, le fit pas décamper.

D'solé, mais j'pense pas avoir à vous parler de ce qui m'amène ici. La patronne est la?

En fait, l'avais rien de trop particulier à dire à Adèle. Rien de bien important et qui nécessita une information immédiate, à vrai dire. Mais il était têtu comme une mule, et lui dire non c'était le voir revenir à la charge, encore et encore. Souvent sa lui attirais des ennuis, voir quelques cicatrices. Mais il continuait. Mais le type en face de lui lui parut être du genre "je tape avant, on cause ensuite.". Et il avait bien l'air de savoir se servir des battoirs qui lui servaient de main. Lucas jugea donc un peu plus prudent de jouer l'apaisement, d'autant plus que l'ours mal léché avait l'air d'avoir été dérangé. Si il l'avait interrompu alors qu'il lutinait une fille du bordel... Il devait être sans doute de mauvais poil. Il reprit donc, d'une voix un peu plus calme et respectueuse, mais en le regardant dans les yeux et sans reculer:

C'est important.
--Bertrude




La soupe, les coups, les champs, le pieu du maitre de maison quand l'envie lui prenait, voilà tout ce que la Bertrude connaissait.
Faut dire que la nature s'était montrée plutôt prolixe à son égard. Le téton épanoui autant que la taille. Une trogne de madonne auréolée de cheveux aussi noirs que la nuit.
Oui, niveau physique elle en faisait des envieuses. Par contre question Ciboulot, là ... Y'avait comme un manque au moment de la distribution et en général ce qui sortait de son adorable bouche était digne d'une débile légère ou d'un enfant en bas âge. Son pouvoir de réflexion se réduisait essentiellement à :
- Je veux, je me couche pour obtenir, car je suis belle, c'est normal.
Niveau courage aussi, la belle n'est guère vernie, une tendance à la paresse et à se laisser vivre, qui font qu'elle doit souvent changer de maison, s'attirant rapidement les foudres de la patronne. d'une parce qu'elle passe plus de temps à se faire fourrer par la mari qu'à trimer dans les champs. Et de deux, belle comme elle est, elle devient fatalement le mouton noir des autres femmes de la maison.
Lire, elle ne le sait pas, pas plus qu'elle ne manie la plume, mais après tout est-ce vraiment nécessaire pour de la gueusaille ?
Toujours est-il qu'un beau jour elle entend parler du bordel de Craon, et après un délais de réflexion ayant duré près de dix secondes, elle e décide à changer radicalement de vie.
Se faire payer pour s'allonger, quel doux métier !
Empaquetant son maigre bagage, elle prend le chemin de sa destinée et de sa profession.
Catin ou larbin ... labourer un champs ou se faire labourer...
Le chemin est vite trouvé et la maison située, inspirant un grand coup afin de faire remonter le petit monde qu'elle a sur la gorge, qu'elle sait avantageuse tout en tapant à la porte de service.


S'ouplait de l'dedans? J'viendrois pour l'place d'catin !

Niveau élocution, c'est pas ça non plus, on ne l'avait pas dit ? Et bien c'est fait...
Isodel
Le voyage de retour s'est passé sans encombre, et la brunette a pu montrer à Adèle et Hephi toute l'étendue de son répertoire de chant.
Tout y est passé, de "Un zour la p'tite Nuguette" en passant par " C'est la mite à Bubule" et chaque fois elle avait remporté un franc succès.
Une vocation ? Non, simplement la gosse qui répétait bêtement, sans comprendre et avec ses mots ce qu'elle entendait certains soirs en taverne.

A peine libérée par la maquerelle, que la gamine se précipite vers sa chambre, trainant son chien avec elle, bien décidée à commencer les différents essayages de robes qu'elle lui a promis. Chien plutôt récalcitrant - il a dû comprendre qu'il allait avoir l'air ridicule- qui refuse de passer la porte.


Sien !Tu n'obéis à moi ou ze te fais le bain !

Et Isodel de pointer un doigt menaçant vers l'animal, avec un coup d'oeil rageur vers la pièce de bain devant la non coopération de Sien.
Regard qui se fait rond comme des soucoupes alors qu'elle voit Adèle passer dans la tenue qu'elle avait le jour de sa naissance.
Ni une, ni deux, la petite décide qu'elle aussi veut vivre nue, sans même prendre le temps de retourner dans sa chambre et abandonnant son compagnon à quatre pattes, elle fait voler les vêtements qui la couvrent pour se mettre à courir nue dans les couloirs en riant et en chantant à tue-tête.


Quand ze pense à Lénande, ze pende, ze pendeuh !
Quand ze pense à Félicie, ze pende aussi !
Quand ze pense à Lénonor, mon cieux ze pende encoooooreuh !
Mais quand ze pense à Mumu, là ze ne pende plus !
La pendaison papa, ça se commandeuh paaaaaaas !



Qui a dit que grandir dans un bordel n'était pas le lieu idéal pour une enfant ? Certainement pas Isodel !
Comme beaucoup d'enfant de son âge, la brunette aimait à se sentir libre de tout vêtement, acte IV scène 4 Isodel décide de vivre nue !

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--Vilma
Langoureuse et aérienne, silencieuse et le port hautain. Telle est Vilma.
Lorsqu'elle se déplace, à peine un bruissement d'étoffe la précède, ou la suit, c'est fonction de là où l'on se trouve. Sa taille fine et sa moue boudeuse ont en général un bel impact sur les hommes.. Le décolleté plongeant donne des envies de culbutes pour lesquelles elle n'a en général rien à redire, puisqu'il faut bien manger.

De son enfance, peu de choses à dire. Comme beaucoup de gamins elle s'est retrouvée à la rue aux alentours de sa dixième année, vivant ici ou là de menus larcins pour survivre. Ses parents, de blonds héritiers d'une quelconque famille teutonne avaient atterri en Anjou, poussés par la famine régnant à l'époque dans l'est du royaume, vers des contrées un peu plus accueillantes. C'est en tout cas ce qu'ils imaginaient. L'Anjou n'avait guère plus à leur apporter que ce qu'ils avaient pu trouver ailleurs, mais la mère de Vilma avait souffert de ces voyages à répétition, de la faim et du froid, puis avait fini par s'éteindre. Le père oublia alors sa fille, rongé qu'il était par le chagrin, et sombra dans la beuverie et les paris qui finirent par le ruiner.

Vilma alors, bien que très jeune comprit qu'il lui fallait se débrouiller seule. Les chemins d'Anjou elle connait par cœur.
Et celui qui mène à Craon aussi.
Elle était passée bien des fois dans ce village aux volets roses, aux fleurs poussant au milieu des ruelles, et en était repartie, légèrement dégoutée par l'odeur de guimauve ambiante. Mais là, il paraît que les choses ont changé, que c'est un peu plus fréquentable que jusqu'ici, alors elle tente sa chance. Elle a laissé derrière elle un vieux tout décrépi par l'alcool, inapte à présent à effectuer la moindre besogne si l'on excepte porter un godet à ses lèvres.
Une journée qu'elle traine dans Craon. Une journée à chercher quoi faire de ses dix doigts, et puis un hasard, une maquerelle rencontrée au hasard d'une taverne.
Son avenir est tracé. Au chaud, nourrie, logée et effectuant une tâche qui n'a plus de secret pour elle.
C'est qu'avec le temps elle avait acquis certaines compétences, et même des compétences certaines, et que certains ici ou là avaient dû regretter son départ. Mais le tapin dans les ruelles malfamées elle n'en voulait plus. Quelques tabassages subis de la part de clients pas décidés à payer ses services avaient fini de la calmer. Jamais plus. Mais dans un bordiau ? On est sensé y vivre plutôt bien, et l'idée séduisait notre blonde nordique.
C'est donc de son pas tout aussi nonchalant qu'elle arrive à l'adresse indiquée par la mère maquerelle.
Pas mal. Même plutôt très bien, si on compare avec ses conditions de vie jusqu'ici.

De son oeil avisé elle imprime sur sa rétine la carcasse imposante d'un type qui semble faire office de protecteur du bordel. Sourire elle sait faire, en particulier pour aguicher. Là où le gus à côté semble intimidé par le molosse à l'entrée, Vilma ne craint rien et soulevant sa jupe afin de ne pas la piétiner au moment de grimper les trois marches qui mènent au perron, elle s'approche du grand gaillard et, d'une main légère posée sur son épaule lui souffle à l'oreille de sa voix la plus suave

« bonjour mon lapin, je suis Vilma, et on attend ma venue, tu veux bien me laisser entrer ? Peut être que je saurai te récompenser... un de ces jours»

Puis termine son petit laïus par une légère brise qu'elle laisse s'échapper d'entre ses lèvres, pour la laisser mourir dans le cou du grand costaud.


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Adele_du_niffelheim
Il semble lointain le retour du Poitou qui avait mis notre mère maquerelle dans un état de nerfs qui aurait mérité une saignée d'au moins deux litres.
Mais faute de saignée elle s'était rabattue sur un bain et s'apprête, maintenant sereine, à se mettre au travail. Et du boulot il y en a. Halte la avait fini par montrer le bout de son .. nez. Quelques beignes à filer en chemin avaient dû le retarder, mais enfin, enfin la maison n'allait plus être un passage permanent de tout et n'importe quoi. D'ailleurs il semble que les affaires ont déjà commencé pour lui si elle se fie aux voix qui parviennent à ses oreilles. Elle lui fait confiance, il fera au mieux.

Alors qu'elle s'apprête à rejoindre sa chambre pour entamer quelques courriers, une petite furie passe devant elle, en tenue d'Eve et chantant à tue tête une de ces chansons paillardes dont elle a le secret. Forcément, Adèle se marre en la suivant du regard.


Iso ?? braille t'elle afin de se faire entendre de la nouvelle cantatrice Craonaise
Isoooooo !!!
Mets toi un truc sur le dos, fait froid, tu vas attraper la mort !!


Mais le sentiment est grand que la demande restera sans suite. Léger haussement d'épaules en apercevant le chien qui court après sa petite maitresse. On verra plus tard. Le feu brule dans la cheminée, la petiote n'aura pas à subir les assauts d'une fièvre dans les heures à venir. Et le chien, bah le chien va falloir lui trouver un coin à lui. Pas question qu'il soit dans les pattes des clients en permanence.
Allez, ces maudits courriers, il faut les terminer pour pouvoir enfin passer aux choses sérieuses.

Gisèle occupe toi d'la p'tite, arrange toi pour réussir à lui mettre des vêtements !!

C'est parti. Droit devant. Chambre, bureau, on va bien finir par y arriver.
Mais non. C'est pas possible. Pas maintenant. C'était écrit.

Des coups portés à la porte de l'office lui laissent penser que le livreur d'entrecôtes a fini par trouver le chemin de la maison. Va se faire souffler dans les bronches lui. Une semaine que ça devrait être là sa commande. Et encore, avec la masse à l'entrée de la maison, l'entrecôte ne suffira surement plus. Va falloir passer à la côte de boeuf au moins.
Mais tous les espoirs de diner copieux s'évanouissent lorsque quelques secondes après les coups frappés à cette maudite porte, un bouillonnant


S'ouplait de l'dedans? J'viendrois pour l'place d'catin !


retentit comme le glas d'un administratif enfin en ordre.

Un beau minois, une belle paire de loches, un regard quelque peu bovin mais si on ne s'y attarde pas trop on oublie vite, voilà ce que trouve notre Adèle en ouvrant le ventail sus cité.


Bonjour mademoiselle. Je suis Adèle, mais pour vous c'est madame Adèle. Vous venez pour « l'place d'catin » ?
entrez, et expliquez moi donc tout ça.


Une main passée derrière l'épaule de la demoiselle l'invitant à pénétrer dans la maison suffit à Adèle pour penser que là, y'a matière à peloter. Pas maigrichonne la gueuse, ça va faire des heureux.

Alors ? C'est quoi votre nom ? Qu'est ce qui va faire de vous une bonne fille pour ma maison ? Expliquez moi !! allez !

C'est pas qu'elle soit inquiète Adèle, mais au regard que lui lance l'autre au moment où les questions fusent, elle comprend que c'est pas gagné, et qu'il va falloir envoyer Iso trouver des rames sur le marché si elle veut parvenir à quelque chose.
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Qu'on vienne me dire que la ban est rp tiens...
Devilsora
L'étais toujours dans le froid, le vagabond. Et il commençait sérieusement les peler. Sa neigeait toujours, et il voyait les filles rentrer les unes après les autres. Hé bien, y'avais du beau cette fois. Autre chose chose qu'une seule petite rouquine comme avant. Il viendrais sans doute y faire un tour un de ces jours... Bon, le portier avait pas l'air décidé le laisse entrer. Et pas question de rentrer en force; déjà le type en face était sacrément taillé, mais en plus pas question de faire du grabuge chez Adèle. C'était l'idéal pour soit se faire zigouiller dans une ruelle obscure, soit pour se faire virer coup de pompes au cul. Et le brun n'était désireux ni de l'un ni de l'autre. Il recula un peu donc, mais, avant de partir, il tiras un ou deux écus de sa bourse et les fourras dans la large mais du portier.

D'solé d'vous avoir dérangé...



Les quelques pièces devraient suffire pour l'excusez de l'avoir dérangé, car pour Lucas, vus la conduite de la catin qui était passée devant eux, le portier devait être en train d'être "récompensé" par une fille, comme le disait la fille. Sans attendre de réponse ni quoi que se soit, il tournas les talons et repartis vers le village, sous les flocons et le froid, emmitouflé dans sa large cape, mais qui le protégeais imparfaitement du froid.
--Bertrude



C ‘est qu’elle avait à peine eu le temps de remettre en place son petit monde que la porte s’ouvre. La Bertrude n’est sans doute pas une lumière, mais au premier coup d’œil elle se doute à qui elle à affaire, pas une simple servante ou une des filles de la maison, mais bien la patronne. La femelle en chef, et notre apprentie fille de joie est bien décidée à lui montrer qu’elle sait tenir sa place. Les yeux se baissent en signe d’une humilité non feinte, alors qu’on l’invite à entrer, elle sait parfaitement que le monde se compose de deux types de personnes, les meneurs et les menés. Et cette brave jument de Bertrude a depuis longtemps compris qu’elle ne faisait pas parti de la première catégorie, ce qui lui allait totalement, préférant laisser à d’autres le soin de la réflexion. Là où l’histoire se corse, c’est devant l’avalanche de questions qui jaillissent de la bouche de la maquerelle. Après un délai qui semblait raisonnable à la brune, mais devait paraître une éternité à Adèle, qu’elle fixait de ses yeux aussi brillants d’intelligence que ceux d’une truie morte, ayant enfin assimilé qu’on attendait d’elle une réponse, elle se fit un devoir de répondre.

J’suis l’Bertrude, j’viens de l’ferme dans l’campagne près d’Thouars, mais c’que j’voudrois bien d’venir d’vos filles. Mais ‘tention hein j’suis pas de l’feignante, ah ça non m’dame Adèle, j’savions très bien m’tenir ‘vec les mâles et j’savions comment qu’on les contente. Souvent l’patron y disoit qu’j’avions l’plus belle paire d’miches du canton, son fils disions qu’j’avois d’plus bellotes mamelles que s’fiancée ou que l’grosse Marie, l’Marie c’toit s’vache préférée pourtant ! Et j’suis pas r’gardante à l’besogne, j’disois jamais non !

Oui, elle est comme ça Bertrude, elle dit tout, sans fausse honte, ni fausse pudeur, le mensonge, elle ne connaît pas. Bien pour ça qu’elle s’attire si souvent les foudres des femmes des patrons Faut dire que d’annoncer le soir, lors de la soupe alors que l’épouse lui demandait pourquoi tous les œufs étaient cassés : « L’Gilbert y m’a troussé comme jamais en r’venant de l’marché, qu’j’avions même pas pu ‘voir l’temps d’poser l’panier ! Pour sûr, l’est monté comme l’baudet du père Giffon. » ça jette un froid.
Les lèvres se tordent en une moue presque suppliante alors qu’elle lève les yeux vers celle qui, elle l’espère, sera sa future patronne pour ajouter.


J’peux vous dire que m’mère m’a bien élevé et qu’souvent elle m’disoit qu’j’avions une bonne croupe d’génisse ‘vec l’trogne de madone pour combler l’manque de jugeotte et que j’devois prendre soin d’moi. J’suis proprette m’dame Adèle et j’vous promet qu’j’aurions pas d’bâtard, car j’savois comment qu’faire passer l’fruit du pêché.
Adele_du_niffelheim
Elle n'a pas le choix, il lui faut trouver le temps, la feinte, le subterfuge tout ce qu'on veut qui pourra laisser à son cerveau le temps de faire la traduction de ce qu'elle vient d'entendre. Parce que mine de rien, l'autre, Bertrude elle s'appelle si elle a bien compris, elle a un débit de parole correspondant à peu près à la vitesse à laquelle les réserves d'absinthe se vident à la mare des amarres.

Suis moi !!

On va pas s'embarrasser de vouvoiement. Pas sûr en plus qu'elle saisisse la nuance la godiche.
Godiche oui, mais sacré morceau, et plutôt plaisant. Elle n'en fera pas la vitrine de son bordel, mais elle devrait attirer du monde, y'a pas d'doute.
Précédant la Bertrude, Adèle se rend, d'un pas relativement lent alors que dans sa tête la traduction se précise, jusqu'au grand salon d'accueil et s'assied sur l'un des fauteuils recouverts de toile de coton ouvragée.
La fille est là, bras ballants, qui la regarde de son air toujours aussi stupide. A la limite elle serait capable de s'asseoir sur les genoux de la maquerelle parce que ne sachant pas où poser son derrière. Il faut faire vite.


Assieds toi là Bertrude !

Le temps que ça se fasse, Adèle observe chaque mouvement de sa nouvelle pensionnaire, parce qu'il n'y a pas de doute, celle là, elle la garde. Le déplacement est pétulant, vif, un peu bourru et plutôt que de s'asseoir, on pourrait plutôt attester qu'elle se laisse tomber sur le fauteuil désigné. Pas grave, tout ça, ça s'apprend.
Volontairement elle lui a demandé de se poser non loin d'elle. La vue ça va, mais il fallait tester l'odeur. Parce que bon, elle prétend être propre, mais pour le confirmer, rien de tel que le travail des narines. Ça sent la gueuse, mais pas d'odeur corporelle nauséabonde, prémices de maladies vénériennes ou autres cochonneries du genre.


Bien Bertrude. Tu viens du Poitou, c'est bien...


Ah mais oui ça doit être ça cette odeur qu'elle n'arrivait pas à définir !! Quelques relents résiduels de marais poitevins. Pour y être passée récemment elle sait à quel point cette puanteur peut s'accrocher aux vêtements. Mais pas que. En Poitou, les maisons, les chiens, les hommes, les meubles... tout sent le marais.


Alors pour commencer, à l'étage tu trouveras un baquet, tu iras prendre un bain dès cette conversation terminée. Si tu n'as pas de robe de rechange, tu trouveras dans la chambre là haut des vêtements et tu trouveras bien là dedans de quoi te changer. La lavandière prendra ce que tu portes pour le laver. L'odeur ici est importante. Je ne veux pas...

Non, autant se mettre à la hauteur pour commencer, sinon l'autre ne va rien comprendre.


J'veux pas d'la gueuse qui pue, ni du bec ni du cul. Tu t'arranges pour être présentable. J'allons point supporter qu'tu gaches heu l'paysage d'ma maison, t'as compris ? Tu fais r'bondir tes miches dans l'décolleté, et tu r'descends quand t'es coiffée et qu'tu r'sembles à quelque chose !

Après, avec l'client, t'fais des sourires, tu ramasses les écus... nan tu ramasses rien, j'm'en occupe


C'est comme ça que ça marche. On veut une fille, on paie la patronne, et ensuite on va donner un peu de lest à c'qui garnit l'intérieur des braies.
La détaillant de la tête aux pieds elle en fixe le prix. Besogneuse elle a dit, pas à la traine pour le boulot, elle pourrait bien satisfaire ces messieurs pour un prix conséquent, mais faute de recul, elle va tabler sur quelque chose de moindre qui pourrait bien augmenter si les commentaires des clients vont dans le sens de la satisfaction.

.
j'demande dix écus pour toi à chaque client.
A la fin d'la s'maine, j'te donne deux écus par client qu't'auras pu satisfaire.
T'as l'droit d'aller bosser pour les paysans du coin, mais seulement l'matin. L'après midi et l'soir t'es ici pour l'turbin. Pas question d'racoler dans l'village. Sauf pour ramener l'client ici. Si j'apprends qu'tu couches gratuitement, j'te fais tabasser par le costaud qu'est à l'entrée. T'auras les pattes et les bras tellement pêtés qu'tu pourras plus bouger.


Visiblement l'argument fait mouche. Elle aime bien ce petit moment où elle annonce que tu fais ce qu'on te dit où tu finis une pierre attachée au cou au fond d'un lac. Son petit côté sadique surement.


C'est compris ?
Maint'nant tu files faire c'que j't'ai d'mandé. Et tu r'descends t'asseoir ici en attendant que l'client s'pointe.


Le courrier, est ce qu'elle va enfin pouvoir passer au courrier ?


Ah j'oubliais ! évite de trop parler quand t'es face à un client. Fais c'que t'as à faire en en disant l'moins possible. Ce s'ra mieux pour tout l'monde.

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Qu'on vienne me dire que la ban est rp tiens...
--Halte_la


Ca se bousculer a la porte...
Vin diou ! Mais il est si réputez que ça l'établissement ?! Il eu a pas le temps de finir de s’occuper du brun indésirable que déjà deux donzelle arrivèrent l'une après l'autre.
Le sire avait finit par comprendre qu'il gênait et était aller voir ailleurs si il y était. Il posa les yeux sur les donzelles qui attendait dans le froid.
Adèle était arriver derriere lui pour inviter la première donzelle a entrée ayant surement surpris la bride de conversation qu'il avait échangé. Enfin échangé, bien grand mot, il n'avait pas eu le temps de lui dire grand chose. Mais il avait eu le temps de la regarder. Belle brunette avec une croupe qui le faisait déjà rêver et une poitrine généreuse. Un jolie minois pour couronner le tout, et son accent de paysanne lui donnait un coté sauvage que les hommes aprécirait surement.
Il s'était écarté pour laisser la brune pénétrer jusqu’à la patronne et les laissa régler leur petite affaire et regardait a présent la blonde.
Héhé bonne pioche la aussi ! Il regarda les forme de la donzelle. Elle s'approcha de lui et et lui dit de sa voix suave :


Citation:
« bonjour mon lapin, je suis Vilma, et on attend ma venue, tu veux bien me laisser entrer ? Peut être que je saurai te récompenser... un de ces jours»


Il lui sourit, même si on ne l'attendait pas , elle serait quand même rentrée. Il ne jeta pas une coup d'oeil a la liste de ceux ou celle attendu, et la fit pénétrer dans l'entrée sans l'inviter a aller plus loin.
Il jeta un coup d'oeil a la porte vérifier que le brun avait compris et était bien partit et ferme la porte derriere lui regardant la blonde :


Bonjour ma jolie, reste là au chaud, mais attend quelque instant la patronne est occupé pour le moment.


Il lui montra une petit canapé rouge dans l'entrée, disposé de façon a se qu'on ai aucune vue de ce qui se passait dedans, afin qu'elle prenne place et patiente gentiment. Il ne la ferait rentré que plus tard afin de rencontrer la patronne afin que ça ne se bouscule pas autour d'elle. De toute façon quand elle aura finit avec la brune elle lui ferait surement signe.
Cymoril
Voilà, on y était.
Jour J, instant T, heure H...
Elle en aurait mis du temps entre le jour où elle avait évoqué l'idée d'aller visiter le bordiau et celui-ci où enfin elle se décidait à y aller.
Trouver le courage avait-elle dit... Une demi vérité. Non que ce fut un mensonge, mais juste que cela n'était pas l'entière vérité. Une histoire de tempérance surtout. Ou se résoudre à faire abstraction de tout ce qu'elle pouvait ressentir à l'approche du chantre de la luxure...

Ainsi donc, alors que l'après midi touchait à sa fin, que l'auberge ronronnait d'une routine rassurante, la jeune femme s'était préparée pour l'occasion.

Les bandes écrasant sa poitrine sous la chemise encore plus serrées qu'à l'accoutumée, -espérons qu'elle nous fasse pas une syncope cette andouille-, elle avait repassée sa vieille bure trop grande par dessus ses braies. Sa chevelure corbeau soigneusement retenue dans une longue tresse serrée, aucun cheveu rebelle en annonce, et enfin l'impression de s'être débarrassée de tous ces détails féminins qu'elle avait en horreur.
Un instant elle avait hésité, le regard posé sur la fine cote de mailles, vieille compagne de route, mais qui finalement était restée sur le lit, son courte épée à ses côtés. La miséricorde glissée dans sa manche suffisant à la rassurer momentanément, tout comme la dague qui ne la quittait jamais.
Aucun signe ostentatoire de quincaillerie.

Une vérification de rigueur, la fratrie Noc semblait encore occupée à conciliabule familial, Fourmi d'ailleurs persuadée qu'elle pourrait partir et atteindre le bordelais avant même qu'ils ne se rendent compte de son absence ; elle avait rapidement rendu visite à son médecin, arguant une nouvelle crise afin d'obtenir une dose de pâte de pavot. Cela fait, c'est donc en mâchouillant discrètement la chose qu'elle se retrouva dehors.

Rendez vous avait été donné à un Fou pour cette excursion estudiantine au travers de la cité tortueuse aux venelles boueuses, maisons en torchis et toits de chaume sale, alors qu'au fil des pas, effluves fleurant la crasse et l'urine s'insinuaient dans les narines au rythme des inspirations d'air glacial.
Surtout ne pas penser. Là résidait le secret. Si elle commençait à penser, à raisonner un tant soit peu...Elle se laisserait envahir par une flopée d'émotions et rebrousserait chemin.

"Bordel...
Une fourmi accompagnée, escortée ? d'un Fou... Il ne lui était même pas venu à l'esprit de demander pourquoi il se faisait appeler de la sorte. Et si c'était un vrai fou ?"
"Ne pas penser on a dit..." D'ailleurs, si elle avait toute sa santé mentale, ça se saurait.. depuis longtemps.
Elle se demande quand même... "Faut-il faire la conversation ? Mince, aurait-elle assez de vélin si elle prenait des notes ? Et si c'était un fou dangereux ?" "Mais TAIS-TOI DONC !!!"

Adèle s'était montrée courtoise, aimable, loin de la catin de base, vulgaire, faisant claquer se sabots crottés sur le pavé, racolant dans les ports les marins imbibés ou les mineurs le jour de paye... "Bethany aussi avait été courtoise, la première fois..." Ne pas y penser.. Ne pas penser... Mais quand est-ce qu'elle va faire effet cette fichue pâte de pavot ?

Et le garde, il a l'air capable d'étouffer un taureau entre ses paluches... A l'aide !!!


Bonsoir brave homme... Nous venons.. Voir Madame Adèle... pour nos études...

Misère...
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Edern
Craon. Il ne devrait pas y être. Il y a mille autres lieux où un chambellan d'Anjou doit se trouver. Dans une chancellerie, où de longs courriers attendent ses diplomatiques écrits. Au conseil ducal, où le fâcheux le dispute au banal. En Poitou, où quelques broutilles font des remous. Quelque part.

Craon. Il y est. Dans l'atmosphère... quelque chose pour appeler les mots sans en avoir l'air. Une tension joyeuse, une corde nouée avec délice autour du cou du destin. Au bout, le grelot de la solitude, qui ne s'agite que pour les oreilles des autres. Drelin drelin, les pendus ne sont plus les coquins.

Sitôt les portes franchies, une chambre a été prise à son nom. L'auberge la plus fréquentée ; la foule pour sécurité. Oh, il n'est rien, n'a rien à ne se faire soustraire ici. Sa langue est là pour le protéger des vilains coups, les diriger vers un meilleur spectacle. Oui. Il est d'abord venu pour voir la crasse qui rayonne désormais au-delà des frontières. Entendre les serpents avant qu'ils ne cessent leurs sifflements. Sentir les effluves flottant au-dessus des flaques d'acide. Goûter ce que le monde a recraché de peur, ou de rage. Et toucher l'orage...

Le Fou est de passage.

La vie a gagné la ville. Les Canards barbotent tranquillement dans leur Mare. Coin, coin. Ils ne tarderont plus à piquer du bec. Edern sera là, marche déjà dans leurs coulisses. L'avenir craonnais l'intéresse... mais seule une Fourmi l'amuse. Croisée sur un comptoir du fumier saumurois, retrouvée dans la capitale de la fange. Où cours-tu, petite bête ? En avant ou en arrière ? Une nouvelle tête à explorer... les yeux bruns sont de sortie et en détaille les contours à l'envi. Un rendez-vous a été donné. Désinvolte. Il a été honoré. Bonne sera la récolte. Les ruelles ont passé et le bordel est en vue. Il s'y est rendu sans autre bois que celui de son écritoire. La boîte à plumes glissée dans sa besace ne sera pas accompagnée du bâton voyageur. D'aucuns y verraient une menace... tenez, un videur.

Que fait-il là ? Ah oui. Il étudie. Reste à savoir ce qu'il y a à connaître.
Chemise blanche, manteau noir, chapeau bas, honnête allure.
Être serein ? Seulement le paraître...
Clin d'œil et murmures.

Faites donc l'effort de sourire, on dirait que vous vous adressez à votre bourreau.

À croire qu'elle ne veut pas du lieu où elle dépense quelques-unes de ses heures.
Est-ce pourtant une raison pour ignorer la qualité de son interlocuteur ?

Et ne lui dites pas "brave homme"... à son poste, on ne recrute que des eunuques !

Eunuques. Le mot a peut-être été prononcé un peu fort. D'où vient le vent ? Qu'importe. Il ne peut avoir tort.
Sans plus de chuchotis, une voix s'élève allègrement vers le garde des catins et de leurs vénaux corps.

Pour ne rien vous cacher, elle nous attend. Vous laisseriez ses invités mourir de froid ?

Les paumes sont amicalement ouvertes, deux fois cinq doigts blêmes.
Croyez-moi, je suis l'innocence même...
Adele_du_niffelheim
Bertrude est partie prendre son bain. Enfin elle va pouvoir se plonger dans ces courriers qui urgent. Pour certains en tout cas, pour d'autres, elle hésite encore à répondre vu le peu d'intérêt qu'elle y porte.

Passage rapide dans le couloir pour se rendre à sa chambre. Et puis la curiosité étant plus forte que tout le reste, elle s'approche de l'entrée pour connaitre l'origine des voix qu'elle a entendu alors qu'elle discutait avec la bonne grosse Bertrude. Le cerbère lui raconte rapidement le passage d'un brun qui ne l'inspirait pas, puis l'arrivée d'une fille qui patiente dans le petit coin réservé à cet usage.

Bon, va falloir un secrétaire parce que le soupirant à l'autre bout du royaume et les solliciteurs de filles itinérantes vont devoir attendre encore un peu les réponses qu'ils n'attendent peut être même plus.

Une blonde qu'il lui a dit. Bon, alors on va voir la blonde.
Suivie de Halte là elle se pointe devant une donzelle à l'air pincé. Non, pas pincé c'est pas tout à fait ça, mais en tout cas qui a l'air de faire la trogne. Rapide coup d'oeil professionnel, conclusion : ça n'a rien à voir avec Bertrude et c'est pas plus mal. Le port est altier, le visage bien dessiné, le léger sourire qui s'étire est arrogant, et même les nippes qu'elle porte ont l'air de bonne facture. Tiens une bourgeoise qui s'ennuyait dans son château ? pour le coup ça ferait du fric à la patronne une catin comme ça. Entre la pucelle et la nobliote dévergondée, si dans les deux jours elle n'a pas de client convenable, elle ferme la boutique et fout tout le monde dehors. Foi d'Adèle.

Auront qu'à se débrouiller avec les vérolées et les morbacs à élever suite à leur passage dans les bas fonds de Craon.


Suis moi !

Ton nom c'est quoi ?


Tu dois savoir que c'est moi qui commande ici, et que le sourire, c'est indispensable, en tout cas le temps d'accueillir correctement le client. J'veux pas savoir pourquoi t'es de mauvais poil, j'veux pas savoir pourquoi tu fais la trogne. Ton sourire insolent tu l'effaces de suite ou tu fous le camp. Tu ne me toises pas, tu ne me défies pas... Et puis tu dois savoir aussi...

Même laïus qu'à la précédente, excepté peut être la partie sur les odeurs. Celle là ne sent pas mauvais, mais elle ne sent pas bon non plus. Elle ne sent rien en fait.

Maintenant, explique moi pourquoi t'es venue frapper à ma porte, ça ira plus vite.
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Qu'on vienne me dire que la ban est rp tiens...
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