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[RP] A la charpente qui chante

Davia
Depuis peu Davia avait enfin son petit atelier en ville. Elle y avait pris goût. L'odeur du bois, le contact avec la matière, faire naître d'un morceau informe un seau, une échelle ou un manche solide pour se protéger, tout cela l'emballait réellement. Elle s'était trouvé un petit atelier qui peu à peu prenait forme. C'était petit, mais elle s'y sentait bien, c'était son chez elle, le premier.

Au rez-de-chaussée, se trouvait l'échoppe en elle-même, copeaux et sciure de bois s'y entassaient avec une délicieuse odeur de bois frais. On pouvait y voir les esquisses des futurs travaux, les plans de quelques inventions saugrenues.

Une petite échelle menait à une mezzanine, petit refuge caché, où se trouvait une couche sommaire, une chandelle, un broc et un baquet, où elle pouvait faire sa toilette. C'était son petit coin, là où elle se retrouvait pour être au calme, où personne ne pouvait venir la déranger une fois que la porte de l'atelier avait été verrouillée.

Le jour, aux horaires d'ouverture, tout le monde pouvait y prendre commande, tant la mairie que les simples particuliers.

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Poeranie
La brunette de maire avait déjà passé commande une fois chez Davia pour 6 manches de bois. Le temps était passé, Poeranie avait été très contente du travail effectué. Aussi, lorsque la mairie eut besoin de seaux non cerclés, elle s'empressa de contacter la fille de Tayabrina.

Cette dernière avait d'ailleurs ouvert son echope et en avait dernièrement fait la promotion en halle. Arrivée devant, la brunette passa la porte et trouva le lieu desert. Peut-être était-elle à l'étage ? Poeranie prit une grande inspiration, l'odeur était très agréable. Puis elle cria après Davia.

DAVIAAAA ? T'es làààààà ? Youhooou y'a que'qu'unnnnn ? C'Poeeeee... C'pour une c'mmaaaande.

Un bruit de pas se fit entendre. Affichant son plus beau sourire, la jeune maire attendit que la Dame Blanche fasse son entrée.
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Davia
Une voix, connue, un accent, très connu... C'est tout sourire que Davia descendit l'échelle et se précipita vers la mairesse. Son petit nid était arrangé et elle avait tout son temps maintenant pour travailler le bois, elle pourrait même mieux le faire encore que lors de la première commande de Poeranie.
Elle s'avança vers elle pour la saluer amicalement.


Bonjour Poé! quel bon vent t'amène? ça fait plaisir de te voir? Tu as besoin de moi? Si c'est le cas ce serait avec plaisir que je travaillerai pour toi!

Tout en parlant, Davia avait déblayé son établi pour pouvoir se mettre sur des nouvelles commandes. L'espace d'une seconde, elle regarda par la porte vitrée de l'atelier, se demandant si Gaspard viendrait la voir. De retour de Châteauroux, il viendrait sans doute bientôt lui parler de leur expédition en Bourgogne, du moins, elle l'espérait...

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Poeranie
La brunette esquissa un petit sourire ravi. Elle laissa Davia déblayer son atelier, se mettant dans un coin pour ne pas gêner. Puis, quand celle-ci fut prête, elle lui répondit.

B'j'r ! Béh en fait j'ai b'soin d'trucs pour l'mairie. J'cherch'que'qu'un qu'peut m'faire des seaux non cerclés. 'lors vu qu't'es charpentière béh m'suis dit qu'tu saurais m'faire ca ?

Regardant autour d'elle, elle ajouta :

C'bin com'ca c'très joli. Mais dis, t'reste longtemps c'te fois ? Tu r'pars pô d'suite hein ?

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Tayabrina
Sombre journée qui s'annonce. La châtaigne de retour, prie en proie d'une mauvaise nouvelle, s'avance d'un pas lourd dans l'atelier de sa zoulie. Cette fois-ci s'en était de trop. Petite moue, pâle. Elle visite l'atelier, caressant machinalement quelques outils traînant ci-et là.

Zoulie ? Tu es là ma fille ? J'ai une commande !


Puis la mine s'éclaircit à peine, tombant nez à nez avec la petite mairesse.

Oh ! Bonjour demoiselle la mairesse, vous aussi une commande je présume.

Puis cet air tristouille qui refait surface. Elle attend son tour, se posant lourdement sur un siège en bois dans l'atelier. La main sur le ventre.
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Davia
Souriante et heureuse d'avoir la présence de Poéranie dans son atelier, elle continue à s'affairer tout en lui causant.

D'accord je te fais ça aussi vite que je peux, tu en as besoin de combien dis-moi?

Petite moue en pensant qu'elle va bientôt repartir.

Si, je repars bientôt, un voyage en Bourgogne avec mon ami Gaspard. Je ne sais pas combien de temps ça nous prendra, mais j'espère finir ta commande avant de partir!

Elle s'approche alors de sa mère qui vient d'entrer et dépose un baiser sur sa joue.

Bonjour mère! Heureuse que tu sois bien rentrée de Châteauroux. Tu as besoin de moi?
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Tayabrina
Il y'a des jours ou un simple baiser suffit de vous rendre le sourire. Et c'est fut le cas pour la châtaigne de voir sa fille posséder son atelier, se débrouiller comme une grande. Pinaise, que le temps passe vite. Si vite....Le voyage à Châteauroux fut très long. Heureusement que Gaspard était avec elle. Guéret était amusant à découvrir. Le pays du brigand....des fois c'était mieux de vivre parmi eux que d'être parmi une poignée de gentil qui nous aime et qui nous fait souffrir.

Jetant un regard empli de doute et de tendresse sur sa fille. Qu’elle le veuille ou pas la nouvelle qu'elle a reçue comme un bon coup de poing dans la gueule lui as fait mal, très mal. Elle se savait idiote de réagir avec tant de violence mentalement. Mais la vanité était blessée.

Bondissant sur ses pieds, elle lança à sa fille.

Tu peux me faire une caisse en bois à la taille d'Elad ?
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Davia
Davia avait déjà attrapé deux planches de bois qu'elle commençait à tailler pour réaliser les seaux de Poeranie lorsqu'elle posa ses outil et regarda sa mère. Qu'avait-elle encore inventé! Une caisse en bois à la taille d'Elad? Lui qui était censé épouser sa mère et reconnaître l'enfant qu'elle portait, ça sentait plutôt le sapin!

Plissant son front, fronçant les sourcils, la jeune fille mis ses mains sur ses hanches.


Comment ça une caisse en bois à la taille d'Elad? Que s'est-il passé encore!? Tu veux lui faire un cadeau ou c'est un cercueil dont tu as besoin? Ne me dis pas que vous vous êtes disputés? Ne me dis pas que c'est fini, maman!

Pour se donner bonne contenance, elle reprit son ouvrage en ronchonnant. Elle ne se trouvait pas très douée mais sa mère semblait ne semblait pas être gâtée avec les hommes! Sa pensée s'échappa un instant pour rejoindre son ours, elle était chanceuse, vraiment. Elle regarda tendrement sa mère et posa sa main sur son épaule.

Allez p'tite mère, dis moi ce qui ne va pas, je te sens soucieuse.

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Poeranie
D'acc'd'acc', m'ci m'z'lle Davia, bin trois ca s'rait parfait ! Han mais t'vas fair'quoi en Bourgogne ? Huh j'sais mêm'pô ou qu'c'est c'duché.. Comté ?..

Soudain une voix connue derrière elle. La brunette se retourne et :

Oh m'dam'Tayabrina b'j'r. Vi c'pour une commande d'seaux non cerclés.


Elle l'écoute parler à sa fille et ne peut cacher sa stupeur.

Huh, v'voulez tuer m'sir'Elad ? Mais qu'est-c'qu'il à fait ?!
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Davia
[Une dizaine de jours plus tard]

Il n'était pas bien tard lorsque Davia rentra à l'atelier ce soir là, il faisait déjà nuit pourtant, et grand froid. Elle poussa la porte, le coeur lourd, les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Faisant attention à bien fermer le verrou derrière elle, elle tira le rideau et alla s'asseoir près de l'âtre, déposant la lettre lue et relue, froissée, défroissée. Soupire... Elle avait fait le choix le plus difficile qu'elle eut à faire. Et la réponse de celui qui était encore, il y a peu, son promis, lui avait déchiré l'âme, au plus profond.

L'amour était donc douleur, souffrance? Elle s'en voulait tellement de lui faire du mal, mais la décision était prise, il le fallait. Quoiqu'il en soit, elle devait tenter de regarder de l'avant, même si elle se prenait ses choix en pleine face.

Elle se leva et alla chercher un petit coffret qu'elle rangeait précieusement. Lentement, elle souleva le couvercle en bois sculpté et contempla les parchemins qui s'y entassaient. Du bout des doigts, elle caressa le velin, toutes ses lettres... Devait-elle les relire? Elles lui brûlaient les doigts. Lentement, elle les reprit, une par une. Masochiste me direz-vous? Probablement... elle avait les nerfs en pelotte et la nuit s'annonçait longue, et larmoyante... Une fois lues et relues, le corps las et l'esprit confus, elle monta à son échelle, s'allongeant sur sa couche. Il lui manquait mais elle ne pouvait pas renoncer à son chevalier. Elle s'étira, tendant les bras et sa main vint effleurer une petite bourse pleine de noisettes. Qu'il était dur de faire des choix et de les assumer...


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Eloso
Retour à Loches. Une raison officielle pour une raison officieuse. Les pas du cheval, étouffés par la neige fraîche, restaient silencieux sur les pavés. Dans les plis de la cape noire restaient quelques sillons blancs, bribes d'étoiles capturées par la chevauchée de la nuit.

L'aube éclairait à peine la ruelle, et pourtant il avait déjà pris ses renseignements. C'était là. Il aurait du dormir, plutôt. Se saouler, peut-être, pour accentuer les traits tirés qu'il arborait depuis peu.

Malgré le froid, il flottait ici une légère odeur de bois. Ainsi, c'était fait, elle avait mené son projet à bien. Charpentier. Il faillit sourire, l'imaginant un rabot à la main.
Le souffle bleuté qu'exhalait la cheminée prouvait que le lieu était habité.

Néanmoins, il ne savait pas par qui. Par combien de personnes, plus exactement. Et bizarrement, il avait tendance à penser qu'il était préférable d'éviter de tuer quelqu'un ce matin. Pas par grandeur d'âme, non, mais juste parce qu'il venait de graisser son épée, et qu'il n'avait pas envie de recommencer.

Faisant reculer le hongre, il s'écarta de la façade, pour l'observer longuement. Puis secoua la tête. Tous les signes, dans cette petite échoppe calme, d'une vie tranquille, bien loin d'elle, finalement. De ce qu'il savait d'elle, pensa t-il plus précisement.

Léger haussement d'épaules. Il avait quelque chose à lui rendre, mais sans doute n'y attachait-elle pas tant d'importance que ca justifie un réveil aux matines.

Un léger coup de talons, et son vieux compagnon reprit sa route, avec un hennissement étouffé.
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Davia
[Le coeur battant, au bord des lèvres]

Certains petits matins vous réveillent, engourdis, la nausée des mauvais jours, l'angoisse des retrouvailles, l'impatience de l'attente. Davia s'était réveillée ainsi, nerveuse, très nerveuse. Il fallait malgré tout qu'elle fasse tourner la boutique.

Après avoir fait ses ablutions et revêtu sa houppelande blanche, non sans mal, ajusté sa ceinture et noué ses longs cheveux bruns d'un ruban bleu pâle, elle tira le lourd rideau qui la cachait des regards indiscrets et ouvrit le verrou. La buée sur les vitres laissait deviner la rue enneigée et l'absence d'activité. Elle aimait l'hiver, c'était une saison plaisante, ou tout semble en sommeil. Elle passa ses mains sur les plis de sa houppelande, caressant le tissu blanc, couleur neige. Elle aussi aurait aimé jouer à la belle au bois dormant...

Elle rangea les lettres de son ours, éparses sur la table, les plia consciencieusement et les déposa avec précaution dans la boîte en bois sculpté, refermant le couvercle. Le passé la hantait, elle avait beau avoir pris sa décision, elle ne pouvait s'y résoudre. Il lui fallait voir son père. Lui était toujours de bons conseils, il saurait lui rappeler, la guider. Elle prit donc sa cape bleue de laine chaude et s'emmitoufla dedans, s'engouffrant dans le froid hivernal, ses pas suivant les empreintes d'un cheval sur le sol, elle ne put s'empêcher de penser encore à Lui.

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