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Info:
Nicolas Eymerich de Tramecourt est un admor spinoziste, c'est à dire une sorte de professeur, qui se déplace de province en province pour faire le prosélyte et prêcher, et ce en dépit des concordats. Suivons ses aventures en Artois, sa terre natale, où il possède même un fief.

[RP] Ecole Spinoziste d'Artois

Nicolas__eymerich
C'est ouvert à tous ( évidemment, c'est une école), hésitez pas à viendre, surtout si vous voulez célébrer mon retour, ou apprendre, ou m'embêter, ou me dénoncer à l'inquisition.




Le convoi s'arrêta un peu avant la frontière entre la normandie et l'artois, officialisée par une barrière au milieu de la route, flanquée de part et d'autre par deux tours, l'une aux couleurs de l'artois, l'autre aux couleurs de la normandie. Nicolas et sa suite - son écuyer Paul of Perth et son page Netto - se trouvaient alors sur une colline normande.

Ils avaient traversé tout le duché sans jamais se faire contrôler alors même qu'ils étaient recherchés pour hérésie et soutien à l'angevinisme, mais personne ne pouvaient arrêter de si vaillants artésiens. Poussant un cri de triomphe, les 3 cavaliers éperonnèrent leurs destriers et foncèrent vers le poste frontière, chacun agitant son arme préférée. c'est à dire une pelle pour nicolas, une hache pour paul et un stylet pour netto.

Il est hélas triste de constater que les gardes contrôlent les entrées, pas les sorties. De sorte que l'un d'eux se retrouva avec la gorge tranchée par une pelle sans s'en rendre compte, tandis qu'un second, le bouclier brisé et l'armure enfoncée jusqu'à la colonne vertébrale par une hache, mourut avant de toucher terre. Avec son stylet, netto, quand à lui, essayait tant bien que mal de retranscrire les valeureux exploits de son maître.

Bref, tandis que les survivants détalaient et que les gardes artésiens se marraient, Nicolas et Paul of Perth agonirent d'injures les normands, leur reprochant la mauvaise qualité de la bière, les dones de mal viure vérolées, l'amabilité douteuse de leur prévot et même la couleur des arbres.

Sous les hourras des voyageurs bloqués aux frontières de la normandie, les deux hommes brisèrent la barrière et enlevèrent les débris, laissant la route libre à qui osait l'emprunter. Puis ils remontèrent sur leurs chevaux et, suivis de netto, empruntèrent la route vers bertincourt.

De retour en artois, ça allait pas être triste.


la partie spinoziste arrive, soyez patients.

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Takanomi
Takanomi commanda à quelques gueux de ramener quelques bûches et des brindilles dans une brouette, ce qu'ils firent.

Déposez ça là, on va sûrement en avoir besoin ,leur dit-il
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Nicolas__eymerich
Le samedi, Les trois compagnons arrivèrent à Bertincourt, où ils louèrent deux chambres à l'auberge, y déposant armes, bagages et chevaux. Nicolas partit à la rencontre de la population pour discuter, tandis que netto s'occupait de quelques achats indispensables. Paul of perth, de son côté, se prépara à son méfait hebdomadaire.

Une fois la nuit tombée, alors que tous rentraient chez eux pour se serrer auprès d'un bon feu, ou se hâtaient de se rendre à la taverne, Paul of Perth sortit de l'auberge. Enveloppé dans sa cape, le col remontant jusqu'en dessous des yeux, il était une ombre parmi les ombres, se mouvant discrètement en direction de l'église.

Une fois sur le parvis, il grimpa les marches et arriva devant les portes de l'église. De dessous sa cape, il sortit un grand pinceau et plusieurs fioles emplies de peinture. A grands coups rageurs et rapides, ses actes à peine éclairés par une lanterne posée à ses pieds, il dessina le symbole du spinozisme, la fleur du désert. 4 coups de rouge pour faire les fleurs, lun cercle jaune, quatre coups de bleu entre les pétales, et une affiche au centre.




Citation:
Avis à la population de Bertincourt, Shalom

Ce jour, dimanche 14 Novembre, Sire Nicolas Eymerich, admor spinoziste, donnera un prêche sur le parvis de l'église expliquant le dogme spinoziste et pourquoi il faut rejeter l'aristotélisme. Venez nombreux, c'est juste après la messe.

Paix sur vous

Nicolas Eymerich de Tramecourt


Il laissa les pots de peinture sur place et reprit sa lanterne, se hâtant de regagner l'auberge, espérant avoir été assez rapide et discret.
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Nicolas__eymerich
Après que les cloches eurent sonnés et que les fidèles se soient rassemblées à l'intérieur de l'église de Bertincourt, Nicolas eymerich et ses deux serviteurs sortirent de l'auberge en portant des caisses. Arrivé sur le parvis, ils érigèrent rapidement un dais, sous lequel ils posèrent un tapis, des coussins et un brasero, ainsi que quelques parchemins, puis paul of perth s'y assit en attendant que son maître revienne. Car nicolas eymerich s'était juché sur un tabouret, juste en face des portes de l'édifice religieux, attendant la fin de l'office.

La messe venait de s'achever et déjà les fidèle sortaient. C'est à ce moment - alors qu'on voyait encore le curé en arrière plan - que le seigneur de Tramecourt commença son prêche.



Citation:
Artésiens, artésiennes, mes amis, Shalom !

Je suis nicolas eymerich de Tramecourt, artésien de naissance sinon de résidence, et je viens aujourd'hui vous parlez du Spinozisme. Car après cette messe probablement très somnifère à laquelle vous venez d'assister, il vous sera profitable de découvrir ce que l'église aristotélicienne romaine essaye de dissimuler aux hommes depuis des millénaires dans le but de les asservir. Venez, écoutez moi, et libérez vous.

Le Spinozisme est la plus vieille religion issue du livre des vertus. Et pour cause, puisque ce sont les spinozistes qui l'ont écrit, alors que les romains se sont contentés de le traduire et de le réécrire selon les principes de Christos, afin qu'il corresponde à leurs enseignements. Née des réflexions des sages orientaux, enrichie des pensées des philosophes grecs et romains, le spinozisme se veut universel, libre d'accès et tolérant.

Ainsi, le livre des vertus nous apprend que Dieu est immanent. Cela signifie que Dieu n'est pas un être supérieur qui aurait créé le monde. Nous pensons au contraire qu'il n'y a pas eu de création. Non, car Dieu est le monde. Tout ce qui nous entoure, l'univers, le monde, les arbres, l'eau, le soleil, les animaux, les montagnes, nous mêmes, tout ça est une partie de Dieu. Ainsi le monde serait né d'une transformation de Dieu qui se serait transformé en l'univers, tout comme un cocon se transforme en papillon.

Dès lors, si Dieu est le monde et si nous sommes une part de Dieu, celui n'existe pas en tant qu'être supérieur, ce qui signifie qu'on ne peut pas vraiment lui donner de nom, puisqu'il est tout ce qui existe. C'est pourquoi les spinozistes ont coutume à appeler Dieu "Hashem", ce qui signifie l'innommé en hébreu, la langue dans laquelle avait été rédigé le premier livre des vertus.

Un autre corollaire à l'inexistence d'un dieu transcendant ( qui est le terme désignant la conception romaine de dieu) est l'absence de nécessité d'une caste d'individus dédiés à son service. S'il n'y a pas de créateur, il n'y a pas besoin d'adresser de remerciements ou de suppliques, donc le clergé est inutile. Aussi les spinozistes ne connaissent ils pas le principe du prêtre. Au contraire, nous avons ce que nous appelons des admors – j'en suis moi même un – qui sont des professeurs, chargés d'enseigner les principes spinozistes à tous. Par contre, contrairement aux prêtres, nous ne sommes pas chargés de diriger les croyances des individus, ni de les contraindre de quelque manière que ce soit. Nous nous contentons d'enseigner les principes spinozistes, aux individus de se gouverner eux même en fonctions de ces principes. Ce qui signifie que nous n'avons pas d'inquisition, pas de justice religieuse, pas d'hérésie. Si un individu commence à divaguer et à dévier des principes spinozistes, nous essayeront de le raisonner, et s'il est impossible de lui faire entendre raison, alors nous le laisserons à son malheur.

Un second principe fondamental du spinozisme est la relativité des actions. Pour nous, il n'existe aucune valeur absolue, aucune vertu ou aucun péché. Les actions sont jugées en fonction du contexte dans lequel elles sont accomplies. Ainsi, prenons un exemple très concret. Un homme coupe un arbre. Cette action est bonne, car avec le bois obtenu, il pourra se chauffer, faire marcher son échoppe, fabriquer du papier peut être. Mais s'il coupe tout une forêt, ce sera mal, car il privera les autres individus du bénéfice de l'usage de la forêt, mais aussi il les privera de bois pour plusieurs années, car il faudr attendre que d'autres arbres repoussent, alors que le bois coupé finira par pourrir et durera moins longtemps que s'il avait été prélevé d'année en année sur une forêt en renouvellement constant. Pire encore, il ne lésera pas que les autres individus, mais aussi la nature. Car sans cette forêt, c'est tout un écosystème qui s'effondre, des animaux privés de foyer, de nourriture aussi, des plantes sylvestres condamnés à mourir. Bref, il aura commis un acte très répréhensible. Alors que pour l'église aristotélicienne, un acte est jugé selon un principe abstrait, immatériel, et non en fonction des circonstances, ce qui rend le jugement beaucoup moins pratique. Un homme pourrait ainsi couper tout une forêt et rester vertueux, car les aristotéliciens appelleraient cela du commerce, ne voyant pas les dommages causés au monde, c'est à dire à Hashem.

Et là nous en venons à un point intéressant du spinozisme. En effet, si les actions sont jugées au cas par cas, cela signifie qu'il faut prendre le temps de les considérer. Et justement, les spinozistes ont pour habitude de méditer. En méditant, l'homme réfléchit à ses actions, se demandant si elles étaient bonnes ou mauvaises et, le cas échéant, ce qu'il doit faire pour s'excuser ou se faire pardonner. Mais c'est aussi l'occasion d'examiner les actions des autres pour déterminer s'ils ont nui ou non à la communauté, auquel cas ils devront fournir une réparation à la collectivité. Le spinozisme est donc voie de la raison et du pragmatisme - en opposition à l'aristotélisme romain qui est idéalisme et rêvasserie – proposant des solutions concrètes et pratiques pour vivre au mieux.

En outre, le fait de méditer à une autre conséquence primordiale sur le développement de l'individu. En effet, en déterminant ce qui est bon ou mal dans son comportement, l'individu choisi les affects qui vont l'influencer dans sa vie quotidienne. Le principe de l'affect est assez abstrait, il peut s'agir du fait de prendre tel emploi, de préférer telle nourriture à tel autre, de respecter tel principe, etc. Bref, il s'agit de déterminer son comportement, et par ce choix, d'améliorer son conatus, c'est à dire cette espèce de puissance brute, de désir infini que tout homme porte en lui. Le conatus est une étincelle que nous alimentons par nos choix, nos affects pour en faire une flamme, puis un feu, et enfin un incendie.

Car le spinoziste est un homme libre. Et cet homme désire, et par ses choix, il augmente sa force vitale, son conatus donc. Le spinoziste se doit d'être heureux, car seule la joie apporte le développement de son potentiel vital. L'homme heureux est un homme libre, en pleine possession de ses capacités physiques et mentales, et atteindre l'apogée de son conatus, c'est s'accomplir. L'homme qui par ses affects positifs, ses méditations et sa joie a atteint l'apogée de son conatus est un véritable spinoziste, sera un sage, en harmonie totale avec le reste du monde, avec les hommes, et qui sera donc plus proche de Hashem que n'importe qui d'autre. C'est ce à quoi nous aspirons.

Hélas, le spinoziste ne peut être heureux tant qu'il subsiste des esclaves autour de lui. Et ces esclaves sont les autres hommes, ceux qui ont été asservis par le clergé aristotélicien romain et endoctrinés pour adorer un dieu qui n'existe pas. Et c'est pourquoi le spinoziste cherche à révéler la vérité aux autres hommes, à leur montrer la voie de la raison.

Oui les aristotéliciens sont des esclaves, esclaves des doctrines qui vous empêchent de vous accomplir pleinement, esclaves de lois arbitraires et infondées qui vous empêchent de vivre pleinement, qui vous font miroiter un au-delà illusoire au prix d'une souffrance quotidienne. Tous les jours, pourtant, vous pouvez constater l'impéritie de ce clergé, qui manque à tous ses devoirs, exige de vous des sacrifices de plus en plus grands, des prières sans cesse renouvelées et une foi aveugle et basée sur le mensonge.

Ouvrez donc les yeux, constatez que vous avez été trompés. Oui, la connaissance est douloureuse, mais elle est aussi émancipatrice. Il n'est pas trop tard, vous pouvez encore vivre, améliorer votre conatus, accomplir votre destin et être heureux.

Merci de m'avoir écouté et j'espère que vous saurez réfléchir à ce qui est bon pour vous et non pas à ce qui est bon pour votre curé.

Si vous avez des questions, je resterai à Bertincourt encore quelques jours et serais en taverne, n'hésitez pas à venir me voir, je sais parler d'autres choses aussi.


Une fois celui-ci fini, il reprit son tabouret et alla s'asseoir sous le dais, attendant que des villageois viennent le questionner. Entretemps, il se rassasia avec une poignée de fruits secs et un verre de vin.
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Takanomi
Takanomi commanda aussi d'élever une colonne de bois avec une corde nouée attachée dessus.

On aura besoin de ça aussi. Ramenez les fouets et toute la panoplie. Allez en voler à la juge s'il le faut ,scanda-t-il.
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Ottobismarck
Mgr Otto Bismarck arriva en place publique

Bien bien bien...Je vous lis ce petit texte :

Citation:
Article I.6 : Tout Artésien pourra pratiquer la religion de son choix dans un cadre privé, et cela sans en être inquiété par qui que ce soit.

Article I.7 : Les autres cultes qui auront été autorisées par le Haut Conseil Artésien pourront posséder des lieux de cultes sur les halles et gargotes ; cependant, leurs membres devront s'abstenir de tout prosélytisme en dehors de leurs lieux de culte ainsi que de toute attaque publique contre l'Église Aristotélicienne.


Extrait du concordat entre l'Artois et l'Eglise Aristotélicienne. En conséquence plainte va être déposée auprès du Procureur d'Artois pour qu'il mette fin à ce trouble à l'ordre public.
Fidos
je pense qu'en Artois on a pas besoin d'une autre forme de religion

je ne peux que me joindre à l'évêque pour rappeler le concordat qui fait force de lois
Nicolas__eymerich
Nicolas se leva et désigna du bras le dais sous lequel il se trouvait.

Bonsoir éminence, ceci est mon lieu de culte, je ne fais de prosélytisme et ne parle que depuis ce lieu de culte.

Se saisit d'un parchemin posé sur un coussin, et le montre à tous. il s'agit d'un recueil de maximes spinozistes.

Permettez moi, votre éminence, de vous lire un proverbe spinoziste.

Citation:
La croyance trop souvent n'est qu'un mot, une pensée sans compréhension, c'est une chose qui peut être absolument destructrice. Une telle croyance peut diviser les gens, les endurcir, les pousser à se haïr réciproquement et à cultiver la guerre d'une façon détournée.


Vous inculquez aux hommes des pensées sans qu'ils comprennent vraiment ce qu'ils apprennent. Voici la cause de tout le mal qui règnent dans le monde. Pourquoi, avant de saisir tout de suite l'argument judirique, ne vous prêteriez vous pas à une petite dispute théologique ici même, sur un coussin confortable, avec un bon feu pour vous réchauffer et un peu de vin pour vous éclaircir la gorge.

Range le parchemin soigneusement.

A moins que vous ne soyez que cet artésien, croisé recemment, qui trouvait mon prêche ridicule. Quand je lui eus demandé la raison, il me dit qu'il ne savait pas car il ne l'avait pas écouté, c'était ridicule parce que ça allait contre ses croyances. Mais je pense qu'un homme tel que vous n'est pas de ceux qui jugent sans connaître, et que donc, vous seriez susceptible d'accepter mon invitation. Me trompé-je ?
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Nicolas__eymerich
Nicolas eymerich vit ottobismarck s'éloigner sans un mot, et en son for intérieur, il pleura. Car une fois de plus, il constatait ce qu'il savait déjà. l'église aristotélicienne ne pouvait pas rivaliser avec les spinozistes, car leur dogme n'était qu'imposture, mais ayant réussi à s'imposer par le mensonge et la menace, ils pouvaient simplement refuser le débat.

Quelques jours passèrent, et à part une personne qui sembla sensible à son argumentaire, Nicolas et ses deux serviteurs ne virent personne d'intéressé. Aussi remballèrent ils leurs affaires et se mirent ils en route vers Azincourt, qu'ils atteignirent le mercredi 17 novembre.

Là, même topo, une petite fleur spinoziste dessinée en pleine nuit accompagnée de son affiche.


Citation:
Avis à la population de Bertincourt, Shalom

Mardi 23 Novembre, Sire Nicolas Eymerich, admor spinoziste, donnera un prêche sur la place du marché expliquant le dogme spinoziste et pourquoi il faut rejeter l'aristotélisme. Venez nombreux, ça n'abimera pas vos fruits et légumes.

Paix sur vous

Nicolas Eymerich de Tramecourt


Puis ils décidèrent d'installer directement la tente dans un coin de la place, après avoir payé à qui de droit la taxe d'occupation de l'espace public.
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Adso


Cà n'avait pas manqué. A force de se promener par tous les temps dans son nouveau diocèse, Adso était tombé malade. Et bien entendu, ces incapables de médecins n'arrivaient pas à faire évoluer les choses de façon positive. Au contraire, Adso avait l'impression que son état empirait, et il passait ses journées sous les couvertures à délirer sous l'effet de la fièvre...

Et Yut n'avais rien trouvé de mieux que de venir le harceler, en se plaignant que le spino de service faisait des siennes en place publique... Après s'être fait préciser de quelle place publique il s'agissait, Adso eut tout de même assez de lucidité pour répondre que Bertincourt ne faisait pas partie de son diocèse, et qu'il avait d'autres chats à fouetter. Ou du moins, d'étranges gros animaux roses avec un très long nez qui pendouillait, et qui prenaient un malin plaisir à voleter autour de son lit. Il semblait à Adso que c'était ces mêmes animaux qu'Hannibal avait utilisé pour menacer Rome, des siècles auparavant... Mais pourtant, il ne les imaginait pas aussi roses...

Au bout de quelques jours, les éléphants (leur nom était finalement revenu à Adso) avaient opéré une retraite nocturne impromptue, et Adso se contentait de grelotter sous ses couvertures. Quand on vint le prévenir que le spinoziste avait été vu cette fois à Azincourt. Dans le diocèse de Cambrai, donc. Adso rejetta violemment ses couvertures :

Quoi ! Vous ne pouviez pas le dire plus tôt qu'il était parti de Bertincourt et se dirigeait vers Azincourt ? Tous des incapables, évidemment. Préparez ma mule, les parchemins qui attendent que je m'en occupe, et surtout, des provisions !

Adso avait l'habitude de ne pas négliger son alimentation, surtout quand il devait réfléchir, et là, depuis quelques jours, il avait eut un déficit de nourriture qu'il fallait rattraper... Et tout autant de retard dans la gestion du diocèse qu'il devrait rattraper lors du voyage.

Deux jours plus tard, il était à Azincourt.

A peine le pied par terre, l'air furieux :

Il est où, le spino ? Il croit qu'il peut faire comme chez lui, là ?

Manifestement, le voyage n'avait pas été des plus agréable...






--Paul_of_perth


Paul tomba nez à nez avec un énergumène qui sautillait dans tout azincourt, manquant à chaque fois se prendre les pieds dans sa robe, et criait à qui voulait l'entendre qu'il cherchait un spinoziste.

Shalom gamin

Pour répondre à la question qui te taraude, oui le spino peut faire ce qu'il lui plait ici, et il le prouve.


D'une pichenette, la brute fit reculer l'archevêque de quelque pas. paul en profita pour déboutonner les pans de sa cape et se redresser, laissant apparaitre son armure et les armes qu'il portait dissimulée sous sa cape.

Je suis Paul of Perth, écuyer de sire Nicolas Eymerich de Tramecourt, son tzadik en quelque sorte. J'ignore qui tu es, même si vu que t'es habillé et que tu parles comme un clown, tu dois être un cureton, mais je te préviens. Si tu tentes quelque chose contre nous, la vengeance sera terrible.

Et le soldat éclata d'un rire rauque qui aurait fait frissonner même les gardes les plus endurcis si ceux ci n'étaient pas déjà tremblants de froid.
Nicolas__eymerich
oups, les croyances en ses idées de nicolas ont baissé (pas assez de conviction lors du précédent prêche car idée opposée à l'idée de bertincourt, donc idée perdue), il va devoir relire un livre avant de pouvoir prêcher, le prêche à azincourt sera donc mardi. merci de ne pas répondre à ce message.


Pendant ce temps à vera cruz...euh à Azincourt, Nicolas avait renfilé l'uniforme du guet pour quelques gardes. heureusement, son ancien uniforme avait été conservé dans la vitrine consacré aux légendes du guet, et il avait même été lavé, de sorte qu'il n'avait eu aucun mal.

Bref, il se baladait dans les rues d'azincourt avec une méga broche spinoziste sur la poitrine, expliquant à qui voulait l'entendre ce qu'elle signifiait, essayant de montrer aux voleurs que leurs actions pouvaient être bonnes ou mauvaises, mais qu'un voleur n'était pas forcément un être vil pour un spinoziste, etc.

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Adso


Adso fut surpris par l'intervention de l'inconnu, et encore plus par la bousculade dont il fut l'objet.

Mais il se reprit bien vite. Enfin... à la manière d'Adso...

Au secours ! Au secours ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ; on m’a coupé la gorge ! Qui peut-ce être ? Est-ce le spino ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ?*

Dans sa confusion, Adso courrait dans tous les sens, et était déchiré entre son désir de fuir l'agresseur, et celui de mettre la main sur le spinoziste qu'il était venu chasser de la ville.

Ne me viendra-t-on pas en aide ?




*Librement adapté d'un célèbre passage de l'Avare, de Molière
Nicolas__eymerich
Dans la nuit du vendredi et samedi, des ombres se glissèrent hors de leur chambre pour se diriger vers l'église. Etant de garde au guet, Nicolas savait les rues désertes, aussi profita t'il de son uniforme pour violer le couvre feu avec ses compagnons.

L'église était désaffectée depuis des années déjà, et la poussière et la vermine y avaient élu domicile. D'un coup de hache, paul brisa le cadenas qui gardait les portes de la sacristie, et pénétra à l'intérieur. Auparavant, il s'était plaqué un chiffon sur la bouche, de sorte qu'il ne toussa pas trop. Le suivant, netto leva haut sa torche et éclaira la chaos ambiant. il n'y avait pas que des araignées, des rats et des tonnes de poussière. Les meubles étaient brisés, les murs souillés, les boiseries pourries. Tout était à nettoyer...

Après que Nicolas soit rentrée, ils barricadèrent la porte de l'intérieur et se mirent au travail. Moyennant force seaux d'eau savonneuse et litres d'huile de coude, ils redonnèrent un semblant de propreté au bâtiment, heureusement de petite taille. Mais déjà l'aube se levait, aussi, tandis que nicolas écrivait une annonce sur un coin de table, ses deux valets allèrent ouvrir la porte principale, veillant à ce que sa serrure fonctionne bien, et remirent en place les bancs dans la nef principale.

Sans qu'on s'en rende compte, la disposition des meubles évoquait une forteresse dont le donjon serait l'escalier menant au clocher, qui flanquait la sacristie. D'ailleurs, dans des coins d'ombre, les deux hommes avaient dissimulé des arbalètes chargées et tout ce qui pouvait servir de projectile contre d'éventuels assaillants. Et sous leurs robes d'enfants de choeur (sic), ils portaient tous deux une chemise de maille.

Finalement, l'aube hivernale s'acheva et le soleil fit une timide apparition dans le ciel artésien. Portes ouvertes, cierges allumés, deux grands enfants de choeur flanquant la porte du parvis, l'église était une invitation à la visite de la première école spinoziste d'artois.

Un peu partout dans la ville s'étalaient des affiches à l'encre encore humide.


Citation:
Shalom habitants d'Azincourt

Vendredi 19 Novembre, les spinozistes ont pris possession de l'église d'Azincourt. Moi Nicolas Eymerich de Tramecourt, admor d'Artois, ait donc quelques annonces à vous faire :
- pour toutes les demandes de baptêmes, de mariage ou d'enterrement, rendez vous à l'école spinoziste d'artois (en gargote) ou envoyez moi un message.
- la lecture publique du livre des puissances sera faite le dimanche à 10h et le mercredi à 18h.
- la foi aristotélicienne est officiellement bannie d'azincourt. Ses croyants seront tolérés, mais ne pourront plus prier dans l'enceinte de l'église d'azincourt.

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--Paul_of_perth
la scène se passe la veille, avant l'assaut sur l'église




Paul of perth en voyant l'archevêque pousser des grands cris et appeler à l'aide, incapable de se défendre par lui même. l'église était tellement faible qu'elle ne pouvait pas envoyer de gardes épiscopaux à l'aide de ses serviteurs.

Personne ne t'entendra crier mon chou. Et c'est uniquement parce que mon maître m'a interdit de te blesser ou de te tuer que je ne le ferais pas. Pourtant, Hashem sait que j'en meurs d'envie, même si ça ne serait pas très marrant, tu es aussi fort qu'un gamin tuberculeux...

L'écuyer sourit et se passa gravement une main dans sa barbe, qu'il portait épaisse.

Sinon, pour le spino, pas la peine de chercher, tu ne pourras pas le louper demain matin.

Sur ces mots mystérieux, l'homme se retourna et partit, laissant l'archevêque tout tremblant.
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