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[RP] Traversée du duché

Arnautdemalemort
Ceci est un RP que je souhaite faire seul pour raconter mon voyage en Orléannais. Si vous souhaitez participer, veuillez m'envoyer un MP. Merci.


La veille, j'étais parti tôt. Je ne voulais pas voyager de nuit, car je n'aimais pas ça, et puis en plus la nuit il faisait plus froid. J'étais parti de Verneuil sans aucun regrets. Je ne m'étais pas fait d'amis et la ville n'étais pas très chaleureuse. Je marchais donc, sans trop savoir si j'étais sur le bon chemin. Un vieil homme m'avait dit que personne, a part peut être un prince, n'était arrivé à rejoindre Patay sans en un jour, même avec les plus farouches chevaux. J'allais donc devoir dormir dehors, comme un vulgaire ivrogne qui ne retrouve plus le chemin de sa maison.

Quand le vent soufflait un peu, tout mon corps, emmitouflé dans d'épaisses couches de vêtements censés être chauds, frissonnait intensément. Pour me donner du courage, je pensais à ce cher Hannibal, que j'appelais Hanny. Il était comme un vrai frère pour moi, ou alors comme ce jumeau que j'ai perdu étant si jeune. Je n'aimais pas marcher et voyager, mais là c'était pour la bonne cause. Ce que je détestais le plus en marchant, c'était l'ennuie. Je ne savais que faire, a part regarder les grandes prairies enneigées laisser places aux mornes forêts. Chaque paysages étaient différents, mais en même temps identiques.

Pour essayer de tromper l'ennuie, je me suis mis à chanter. J'aimais bien, ça me donnait chaud. Ce jour là, je chantais pour me réchauffer, pour me distraire un peu, mais surtout pour essayer de vaincre la peur. En effet, j'avais une peur bleue, dans ces forêts malfamées, sombres et calmes. Peut être, me disais-je, que les brigands seraient attirés à moi en entendant ma voix, mais je m'en fichais, je voulais chanter. Au delà d'un caprice, je me disais que peut être, faut de repousser les vilains voleurs, ma voix juvénile repousserait aussi les grosses bêtes féroces, qui sait...

« Avec quoi faut-il chercher l'eau,
Chère Élise, chère Élise,
Avec quoi faut-il chercher l'eau ?
Avec un seau, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec un seau.
Mais le seau, il est percé,
Chère Élise, chère Élise
Mais le seau, il est percé,
Faut le boucher, mon cher Eugène,
Cher Eugène, faut le boucher.
»

J'accompagnais la chanson en sautillant un peu, comme pour la rythmer. Je n'aimais pas forcément cette chanson, mais c'était la première qui me venait à l'esprit? Il y en avait d'autres, qui auraient été plus accommodées à cette situation, mais je m'en fichais, tant que je chantais... Je ne me souvenais plus de la fin, car je ne connaissais que vaguement la chanson. Je répétais donc sans cesse le début, en sautillant toujours.

Tout en pensant à Élise et Eugène, les personnages de la chanson, je marchais. Au bout d'un moment, je me rendis compte qu'en fait, il faisait nuit. Je soupirai donc, puis je chercha le coin idéal pour faire un espèce d'abris. J'étais glacé, et le vent qui se mit à souffler ne m'aida guère à faire ma cabane de fortune. Une fois les draps tirés, je me suis mis en quête de bois sec et j'ai allumé un feu. Je m'étonnais moi même d'arriver à tout ça, et il me tardais de retrouver toute la famille pour leur raconter mes exploits.

Le second jour ne fut guère plus hilarant. J'ai rencontré un couple de personnes un peu âgées, mais elles étaient très gentilles. Ces personnes m'ont données une miche de pain que je me suis empressé de manger. J'ai marché toute la journée, puis, au bout d'un moment, j'ai compris que je m'approchais de la destination souhaitée. J'étais content de voir enfin de la civilisation, car je voyais que le chemin devenait une route entretenue. On pouvait voir aussi que les champs étaient cultivés et qu'il y avait des murs qui les séparaient. J'étais content de me dire que j'allais bientôt arrivé, puis, plus tard, après avoir continué à marché un peu, j'ai vu une grande muraille, au loin...
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Arnautdemalemort
Patay...

J'avais marché pendant un petit moment avant de voir ce nom écrit sur une pancarte rectangulaire. J'étais content de voir que j'étais arrivé à bon port. En effet, cette ville était sur mon chemin, et donc je n'avais pas perdu ma route. Je n'avais pas un sens de l'orientation très aiguisé, car d'habitude, je laissais ça aux vieux conducteurs de calèches. Eux savaient où ils allaient, tant disque moi, non. J'ai donc passé les hautes murailles pour entrer dans la ville. J'avais un sourire conquis mais en même temps, je fronçais un peu les sourcils pour montrer ma grande détermination.

La première chose que je fis, se fut de chercher une auberge. Sans hésiter, je suis entré dans la première qui s'offrit a moi. Je n'avais même pas remarqué qu'elle se trouvait dans un endroit sombre, et qui dit endroit sombre dit endroit peu fréquentable... La femme qui était à l'entrée avait l'air tellement saoule qu'elle ne parut pas s'apercevoir que j'étais un jeune garçon de six ans. Elle me donna la chambre numéro 16 au premier étage. Je suis donc monté avec mes valises et je m'y suis installé. Je n'avais pris cette chambre que pour me reposer un peu avant de repartir, mais ce ne fut pas si facile que prévu...

Je m'étais enlevé mes braies et m'étais allongé sur le lit. Il faisait chaud, le feu crépitait dans la cheminée et j'avais ouvert ma chemise. J'avais mis mes bras derrière ma nuque et regardais le plafond. Tout à coup, il y eut un « bong » qui me fit sursauté. Mon sang ne fit qu'un tour et je me retrouva assis sur mon lit. J'arquai les sourcils en me demandant ce qu'il se passait quand le bruit recommença, suivit de grincements. Au aurait dit des plaintes aiguës inhumaines. J'allais me lever pour voir ce qu'il se passait quand j'entendis des clameurs s'élever du dessus. Je compris à ce moment là que tout se passait au dessus de moi, à l'étage supérieur. Je ne savais pas du tout ce que c'était, mais les gémissements accompagnées des grincements m'ont mis la puce à l'oreille. J'ai donc compris que je n'étais pas dans une auberge ordinaire, mais plutôt dans un bordel. Je poussa un grognement et me dirigea vers la porte. A côté de celle-ci se trouvait un long balais en bois. Je m'en munis et monta sur le lit. J'ai tapé très fort sur le plafond en jurant. Les personnes en haut arrêtèrent leur besogne un petit moment, puis reprirent de plus belle. Ne pouvant pas trouver le sommeil, je suis allé voir la femme de l'entrée.

« - Excusez-moi, madame?

- Oui mon mignon?! Tu cherches une demoiselle? J'en ai de jeunes pas encore dépucelées!

- Euh... Non, en fait, je voudrais plutôt savoir si toutes les chambres sont faites pareilles, et si tous les meubles sont à la même place.

- Ah oui! Toutes les mêmes, pourquoi? »

Mais j'étais parti avant. J'étais content de sa réponse. Au moins, je savais où se trouvait le lit, et ça, ça allait me servir pour la suite. Je suis donc allé au bassin pour chercher un seau d'eau froide. Je l'ai remonté jusqu'au deuxième étage et me suis posté derrière la porte. Je l'ai posé là, puis j'ai attendu que les agissements reprennent. Aussitôt dit, aussitôt fait! Ils reprirent de plus belle. Je me suis donc posté, j'ai entrouvert la porte, j'ai bien pris le seau. J'ai ensuite mis un grand coup de pied dans la porte qui s'ouvrit à la volée et j'ai balancé le seau d'eau sur le lit où deux personnes étaient en train de faire des choses d'adultes.

La femme n'a pas poussé un gémissement mais une grande plainte qui raisonna dans le couloir. J'ai éclaté d'un grand rire et j'ai couru jusque dans ma chambre sans qu'ils puissent me suivre. Une fois dans ma chambre, j'ai recommencé comme au début. Je me suis déshabillé et me suis rallongé sur le lit, au dessus des couvertures, la chemise ouverte. J'étais bien, là, et quelques minutes après, je me suis endormi. Je rêvais de tout et de rien, de fleurs, et guerre, d'armes. Je me suis réveillé un peu plus tard, et j'avais retrouvé ma fougue. Je n'ai pas pris un déjeuné trop copieux, mais il était quand même assez lourd. Je suis repartis dans l'après midi pour rejoindre une autre ville du duché.
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Arnautdemalemort
Alors que je marchais sur la route de mieux en mieux entretenue, je suis passé devant un groupe de soldats. Je me disais que c'était surement la milice qui patrouillait. Ils étaient grand, et aussi musclé que si on prenait trois fois mes muscles. Leurs épaules étaient comme mon armoire de Limoge, au château. De loin, si il aurait fait mauvais, j'aurais cru que c'était des ours. Leurs uniformes étaient à la pointe de la perfection, ce qui prouvait que la belle capitale de l'Orléannais, Orléans (oui, ils se sont pas foulés pour trouver les noms...), était riche et prospère. Comme a mon habitude dans ce genre de situation, j'ai bombé le torse pour montré ma fierté et surtout cacher ma peur et j'ai marché, tête levée. Ils m'ont regardés sans rien dire, alors que je marchais d'un pas soutenu pour passer devant eux le plus vite possible.

Là, j'ai commencé une intense réflexion. Le soleil était encore haut, et pourtant il y avait la milice. Pas de fumée sans feu, la ville ne devait pas être loin. Avais-je donc parcouru tout le chemin en si peu de temps? Il ne devait s'être écoulé que trois heures, et j'avais déjà fini de marché? Eh bha, mes qualités physiques m'étonneront toujours. Chose pensée, chose faite! Je suis arrivé moins de cinq minutes après devant la grande ville d'Orléans. Vraiment, ça, c'était étrange. J'étais toujours en train de calculer où j'étais, comment j'avais fait pour aller si vite, que je suis tombé devant une auberge. Elle paraissait de luxe, pas comme celle de Patay, et j'y suis entré. J'avais des sous pour payer, et je comptais bien dormir; alors pourquoi ne pas les utiliser! Je suis allé voir l'homme derrière le comptoir, et j'ai dis que je souhaitais avoir une chambre. Il m'a regardé de haut et m'a dit que je devais payé. Quand j'ai sorti une bourse de ma poche, il est devenu tout à coup très gentil et agréable. Ces vieux...

Il m'a donc amené à ma chambre. J'avais bien compris que c'était de l'arnaque, quarante écus pour ce taudis, mais bon, j'étais trop fatigué pour faire un scandale. J'ai installé mes affaires et je suis descendu dans la rue. Je ne voulais pas trop trainer chez les pauvres et les gitans, non, mais plutôt dans les beaux quartiers. Les Hôtels étaient très grand, tout comme les auberges. Mais le plus impressionnant fut le château. Une bâtisse magnifique dominant la ville, où tout le monde se pressait pour faire leurs affaires. J'étais bluffé...

Le soir, je suis entré dans l'auberge et me suis allongé sur le lit. Aucun bruits, pas de grincements ni de gémissements... Je soupirais de bonheur... Je repensais aux autre personnes, qui s'étaient reçus mon seau d'eau le matin même, et j'en riais. J'étais allongé sur le lit, les couvertures au dessus de moi. J'étais bien, et j'ai trouvé le sommeil. J'ai fait un drôle de rêve, ce jour là... C'était une femme qui entendait des voix et elle s'est battu contre les anglais... étrange, non?

Le lendemain, je fut réveillé par le chant d'un coq. Le soleil ne déployait ses rayons que pour faire fondre la gelée matinale qui blanchissait l'herbe verte. J'ai enfilé mes braies, ma chemise, mes chaussures et j'ai couru de l'autre côté de la rue? J'avais une faim atroce. J'ai engloutit cinq crêpes à la suite, sans m'arrêter. J'ai roté, je ne sais pas pourquoi, et j'ai vu que tout le monde me regardait. J'étais en effet dans une auberge de luxe, et donc il n'y avait que des notables. J'avais envi de rire mais je me suis abstenu.

Plus tard dans la journée, j'ai repris la route, mais j'ai du emprunter une charrette à un homme en lui promettant de lui rendre... Il y avait devant un joli cheval à la crinière noire et au pelage blanc.
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Arnautdemalemort
Debout sur ma calèche, je souriais. Il y avais des femmes, qui me regardaient, sur le chemin, des hommes, des enfants. Je ne sais pas pourquoi, mais tous tournaient leurs regards vers moi. Je faisais allé mon cheval au trot, car on m'avais expliqué qu'au galop, ça l'épuisait trop, et au pas, pour moi, c'était trop long. Comme d'habitude entre les grandes villes, l'agglomération laissait place à la campagne. Parfois, on pouvait voir un petit village, comprenant quelques habitants, mais sans plus. Principalement, il y avait de vastes prés, et surtout ici, en Orléannais. J'essayais de suivre le chemin indiqué sur un parchemin, mais je ne savais pas trop quelle route prendre. Les traits noirs de la carte s'étaient effacés, et on ne voyait presque plus rien.

A la fin de la journée, je suis arrivé à Montargis. Bon, ce n'était une ville extraordinairement grande, mais plutôt normale. En Anjou et en Alençon, j'en avais vu des comme ça, et d'habitude, elles n'étaient pas très festives. Moi, je m'en fichais, comme je restais peu, mais bon... Je suis donc entré, sur ma petite calèche, fier comme un coucou, et je me suis arrêté devant une auberge. J'avais tout vu, comme auberges, durant mon voyage, alors plus rien ne m'étonnais... Je suis entré avec une petite appréhension, car on ne sait jamais. J'avais attaché mon cheval, dehors. Dedans, l'auberge avait l'air normale. J'étais content d'en trouver enfin une normale...

J'ai été voir la bonne femme qui tenait l'auberge, j'ai payé et je suis allé dans la chambre qu'elle m'a indiqué. Cette fois-ci, je ne m'étais pas fait arnaquer, j'étais content. Ce n'était pas le confort absolu, dedans, mais c'était quand même bien. J'ai posé mes affaires et je suis sorti, comme il restait encore un peu de temps avant que l'ombre ne laisse place à la nuit. J'ai marché le long des rues, encore et encore, et je suis retourné dedans. J'ai mangé dans la taverne qui était au rez de chaussé. La nourriture y était assez bonne, et j'ai tout mangé. Ça ressemblait un peu à du civet de lapin, avec des épices dedans. Le femme qui servait était très content de voir que je me régalais, et surtout que les autres clients aussi. Je suis ensuite allé me coucher, car j'étais fatigué.

Le lendemain, je me suis levé tôt. J'ai demandé à ce que l'on soigne mon cheval, car il devait avoir faim. Pour moi, cela était normal, mais ensuite, j'ai vu qu'on me regardait avec de gros yeux surpris. J'ai fais une grimace, puis on m'a dit que ce n'était pas compris dans le service. J'ai grogné et je suis donc allé lui donner du foin. Je l'ai amené boire et je lui ai remis la carriole aux fesses. J'étais censé ramener le cheval à Orléans, mais comme j'aimais pas les habitants de là bas, ça m'étais égal...

J'ai donc pris le chemin vers la Champagne. De plus en plus, mon cœur battait. Il battait comme si il sentait que celui de ma mère, de mon frère Louis, se rapprochaient. J'étais content, j'allais enfin les retrouver. Il ne me restait plus que quelques jours à tenir, et après, enfin, je pourrai les retrouver... Juste quelques jours...

Fini, les modos peuvent verrouiller.

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