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[RP] Une pêche malheureuse

Leovigilde


L'aube n'avait pas encore fait son apparition mais semblait tout de même pointer le bout de son nez à l'horizon. La pénombre de la nuit et le froid glaçant des derniers jours régnaient encore dans la contrée en cette heure bien matinale de la journée. Le village de Vienne n'était pas situé tout juste à côté de la chaine de montagne des Alpes, cependant une légère brise semblait en descendre et l'on sentait l'air ambiant sec et gelé tel un hiver qui souhaiterait prendre sa place plus tôt que prévu.

Non loin de la place centrale, dans une des ruelles principales du village, se baladait une faible lueur provenant de ce qui semblait être une lampe à huile. Le halo lumineux que procurait cette dernière englobait difficilement une silhouette encapuchonner qu'on pouvait assez facilement distinguer et n'éclairait que faiblement le chemin qu'essayait de se frayer l'étrange personnage qui se déplaçait au travers du village. Une sorte de canne paraissait dépasser de ce dernier mais il était difficile de savoir ce dont il était réellement question à première vue. La silhouette continuait au-travers du village le parcourant de part en part. Celle-ci semblait se diriger vers le lac de Vienne qui était situé non loin du bourg...

Un silence morne régnait toujours sur le trajet et les seuls sons que l'on pouvait réellement percevoir était ceux des pas qu'effectuait le mystérieux personnage. Le chemin descendait lentement vers les abords du lac de Vienne et lorsque la silhouette fut parvenue à hauteur du petit port sur le lac il ralentit son allure. Des mains vinrent au niveau de sa tête et le découvrir de la capuche qui le protégeait du froid. Le visage était un peu creusé, surement à cause du froid, des petites poches s'étaient formées sous les yeux et ces derniers traduisait un air un peu soucieux. Les sourcils légèrement froncés Léovigilde paraissait préoccupé. Un léger nuage de vapeur s'échappa des ses narines. Il posa se qu'il transportait à terre et ramena ses mains devant sa bouche pour essayer de les réchauffer un peu.
Léoff resta un instant à contempler l'aube qui se levait enfin sur le lac. L'eau aux abords des rives était maintenant formée de petites plaques de glace qu'il était encore assez facile de briser.



Comme à son habitude, Léovigilde se dirigea vers sa barque qui avait été relevée sur la berge à côté d'autres barques appartenant aux autres villageois. Il faisait maintenant un peu plus jour et la pénombre laissait place à la luminosité du jour. Léoff avait couvert sa lampe à huile pour éteindre la petite flamme qui l'avait permis de s'orienter dans le noir. Le ciel semblait bien dégagé et la journée s'annonçait rayonnante mais également toute aussi fraiche que les derniers jours. Cependant, il n'en avait cure et il s'apprêtait à passer une nouvelle journée de pêche comme il le faisait maintenant régulièrement depuis quelques temps.

Arrivé à sa barque, Léoff posa tout son matériel de pêche dans l'embarcation. Il attrapa les rames qui étaient posée au fond et les fixa à sa barque tout en les laissant le plat des rames du côté intérieur des rames. Une fois fait, Léoff fit un tour de son embarcation et regarda en quel état était la coque s'assurer qu'il n'y avait pas de danger à partir à la pêche. La coque commençait à montrer quelques signes de faiblesse, cependant rien de méchant n'attira le regard de Léoff. Il savait que sa barque commençait à se faire un peu âgée mais il était persuadé qu'elle allait encore servir un moment avant qu'il ne doivent la changer. Après s'être concentré sur l'extérieur, Léoff jeta un coup d'œil à l'intérieur et pu constater que la coque était aussi en bonne état...


Je crois que je suis prêt... se dit-il pour lui même. Léoff se mit devant sa barque et commença à la pousser de la berge pour l'amener dans l'eau à un endroit où il avait préalablement cassé la glace pour permettre de se mettre plus facilement à l'eau. Un petit bruit de glace se craquelant se fit entendre et quelques minutes après il était dans sa barque et commençait à l'éloigner doucement des bords de la berge traversant les petites plaques de glace pour se rendre au milieu du lac.

Aaahhh... encore un belle journée de pêche qui s'annonce.

Léovigilde ramait tranquillement lorsque soudain, un bruit de choc et de bois se fissurant se fit entendre au niveau de la coque et il bascula en arrière. Il se releva au plus vite comme il put et essaya de constater rapidement ce qu'il avait bien pu se passer et voir également si aucune voie d'eau ne s'était ouverte dans la coque. A première vue Léoff ne constat rien de particulier et la coque ne semblait pas avoir de dommage remarquable. Rassuré, Léoff décida de continuer son chemin vers le milieu du lac qui ne présentait que peu de glace.
Lorsqu'il fut parvenu à un endroit qu'il estima correct pour la pêche, Léovigilde attrapa sa canne à pêche, ses hameçons et prépara sa ligne. Lorsque cette dernière fut prête, Léoff se mit dans un position la plus confortable possible, releva le col de son mantel pour se protéger au mieux du froid et lança sa ligne à l'eau...


Y a plus qu'à attendre, se dit-il pour plaisanter.

Alors que Léoff attendait tranquillement sa première prise de la journée, il ne remarqua pas la petite infiltration d'eau qui commençait à apparaitre à l'avant de la coque de l'embarcation au niveau de la ligne de flottaison...






Pas de restriction pour la participation, bon RP à tous. LJD Leoff.

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Henora_feiz
Il est vrai que la nuit m’inspirait davantage que le jour et qu’il pouvait sembler étrange aux gens d’ici que je passe une partie de la nuit à arpenter les rues du village pour réfléchir…
Le froid ? Quelque part j’aimais avoir froid… l’air glacé sur ma peau me donnait un semblant de liberté et d’infinie et ce soir c’est le lac qui m’inspirait… Cette légère couche de neige qui recouvrait doucement sa surface finement glacée… Quoi de plus beau, avec pour seule lumière celle reflétée par la lune…
Cela dit, un léger bruit d’eau brassée me fit lever les yeux vers le centre du lac… Là une barque dirigée par un homme que la capuche m’empêchait d’identifier, avançait au beau milieu de la nuit..
Pêcher de nuit… Quelle étrange idée… Était-ce une façon de prendre plus de poissons que d’espérer leur manque de vision nocturne ?
Toujours est-il que la barque s’enfonçait et que l’homme restait immobile… Non ça n’était pas la distance qui provoquait cet effet mais bel est bien la barque qui coulait peu à peu…

Je regardais autour de moi : personne… Et pour cause…


Hey oh !!!!! Tu m’entends ???? Hey ho ????!!!!!!!! Tu fais quoi là ?????? T’es sûr que tout va bien ?????

Je regardais autour de moi, n’ayant aucune barque, s’il ne serait pas nécessaire d’en « larciner » une pour aller le rejoindre…
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Demi-sang et fière de l'être...
Leovigilde


Le jour était maintenant bien levé et Léoff avait jeté sa ligne et n'attendait plus qu'une touche vienne mordre l'hameçon. Le froid était assez présent sur la barque au beau milieu du lac, mais bien emmitoufler dans son gros mantel, Léoff pouvait passer des heures à attendre, restant dans le calme et la tranquillité de l'endroit... Son regard se portait des fois sur le rivage d'en face contemplant le paysage qui se montrait à ses yeux, essayant de repérer si des personnes passait par là, d'autres fois sur sa ligne pour voir si cette dernière ne bougeait pas, encore d'autres fois sur les libellules qui passaient au-dessus de l'étendue d'eau...

Souvent au cours des ses journées de pêche, Léoff s'installait le plus confortablement sur la planche qui servait de siège et, tout en surveillant sa canne à pêche d'un rapide coup œil de temps en temps, il fermait les yeux et roupillait en attendant que çà se passe.

Alors que son sommeil commençait à se faire profond, Léoff en fut tiré par le faible son d'une voie au loin.


Hey oh !!!!! Tu m’entends ???? Hey ho ????!!!!!!!! Tu fais quoi là ?????? T’es sûr que tout va bien ?????

L'endroit étant de coutume plutôt tranquille, Léoff se força à sortir de son somme pour voir de quoi il en ressortait. Il se leva doucement dans sa barque et regarda vers la berge. Après un instant à scruter la terre il finit pas apercevoir une silhouette qui, lui semblait-il, lui faisait des grands signes des bras...

Intrigué, Léoff répondit à la-dite personne par un signe de bras...


Bonjour!!! Qu'est-ce que se passe? j'entends pas très bien!!!

Il fit silence et attendit de voir s'il entendrait quelconque réponse...

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Elvix
Ah ! Le calme et la tranquillité régnant aux abords du lac étaient propice à la méditation. Sans compter sur le paysage hivernal paré de ses dentelles gelées. La végétation couverte de cristaux de givre semblait tout droit sortie d'un conte de fée. L'atmosphère était enchanteresse. Les âmes sensibles au coeur mou l'auraient trouvée romantique. Idéale pour se promener avec sa moitié et lui déclarer sa flamme.

Sur la berge vêtue de ses blancs atouts, un ménestrel se préparait à demander la main d'une jeune fille. Il fallait qu'il soit prêt et que tout soit parfait pour ce grand jour, qui allait marquer un nouveau tournant dans sa vie. Si les avances du prétendant étaient acceptées, évidement. Il avait peut-être enfin trouvé sa Muse, en la personne de Mathilde. Il ne connaissait pas grand chose d'elle, si ce n'est rien du tout, mis à part qu'elle était cuisinière dans la mesnie du Guerrero, à qui il avait d'ores et déjà écrit pour lui demander la main de son cordon-bleu.

Certains trouveront étrange de vouloir épouser une parfaite inconnue. C'est qu'il ne connaissent pas tous les détails de cette histoire. En parcourant le duché, le barde était tombé sur un panneau d'affichage couvert d'annonces plus étonnantes les unes que les autres. Son attention avait été retenue par celle d'un certain Rotule, qui promettait cent écus d'or à qui demanderait la main de Mathilde à son maître, le Guerrero.

Vous comprenez mieux le but de la manoeuvre ? Le blond à la mandoline désaccordée était donc planté sur la berge du lac, cherchant l'inspiration pour élaborer une nouvelle ode de son cru, afin de séduire la femme aux cent écus, lorsque le calme fut brisé par des voix braillant à qui mieux mieux.


Bonjour!!! Qu'est-ce que se passe? j'entends pas très bien!!!

Impossible de se concentrer ! Les proses magnifiques s'étaient échappées d'un coup de la tête blonde. L'ode qui était destinée à rencontrer un succès tel qu'elle aurait été chantée pendant des siècles et des siècles venait de voler en éclats ! Quel était le misérable plouc qui se permettait de déranger le barde le plus fabuleux de tous les temps, alors qu'il était en pleine création ?

Moi yé vous entends très bien tous les deux ! Et si vous pouviez fermer vos gueulés, ça m'arranyérait beaucoup ! Gracias !
Henora_feiz
Après un bref instant de stupéfaction je ne pus retenir un rire presque aussi bruyant que mes mots… J’aimais le franc parlé de ce barde aperçu près du panneau de la maquerelle… Je m’approchais de lui, amusée…

Hey toi… Tu sais chanter et tu as de la voix ! Moi pas… Bien qu’elle semble t’avoir sorti de ta concentration… Tu ne peux pas lui faire remarquer qu’il a surement les pieds dans l’eau car sa barque s’enfonce ? Ou bien tu me laisse lui lancer un caillou pour qu’il s’en aperçoive plus vite ?

Aller… S’il te plait…

Après promis je ferme ma gueule !


Petit regard angélique de la jeune fille suppliante…
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Demi-sang et fière de l'être...
Leovigilde


Alors qu'il scrutait vers la berge en direction de la personne qu'il n'avait pas encore réussi à identifier et qui essayait, semblait-il, de l'interpeller sur un quelconque sujet, Léoff put apercevoir un nouvel individu qui s'était rapproché de la 1ère personne. Ce dernier semblait s'être joint à la première silhouette et Léovigilde put percevoir un nouveau son de voix légèrement plus perceptible que précédemment mais qui restait encore trop confus à ses oreilles à cause de la distance et d'une prononciation de certains mots qu'il n'arrivait à comprendre...

Moi yé vous entends très bien tous les deux ! Et si vous pouviez fermer vos gueulés, ça m'arranyérait beaucoup ! Gracias !

Le soleil était maintenant bien visible dans le ciel et les reflets des ses rayons sur l'eau glacial du lac forçaient Léoff à plisser ses paupières et à se protéger au mieux les yeux de cette lumière aveuglante. De ce fait il lui était impossible de rester le regard fixer sur le bord du lac et essayer de reconnaitre qui faisaient appel à lui. Toujours debout sur sa barque essayant de ne pas trop la faire bouger et ainsi éviter de partir à la flotte, il leva une nouvelle fois le bras et l'agita comme pour saluer de loin afin de savoir si c'est bien à lui qu'on tentait de s'adresser.

Mais, qu'est-ce qu'ils me veulent donc ces deux là... se dit-il pour lui-même et les poissons qui attendaient d'être péchés. J'vais quand même pas bouger de mon coin de pêche et me rapprocher. J'suis sûr que c'est une technique pour me piquer mes poissons!

Léovigilde attendit un peu pour voir. Il ne savait pas trop quoi faire, et la seule chose dont il avait envie, c'était de se rasseoir confortablement et de reprendre sa sieste en attendant une prise. Son regard se déporta un peu des deux acolytes et poursuivit le long de la berge pour voir si quelque chose pouvait bien avoir rapport avec le fait qu'on l'interpelle de la sorte. Il parcourut tranquillement le rivage des yeux, apercevant quelques filets de fumée qui provenaient lui semblait-il des maisons du village ce dernier étant maintenant surement réveillé et en pleine activité. Finalement ne distinguant pas vraiment de réponse de la part des deux personnages du rivage, Léoff décida de se remettre à son activité et de se rasseoir dans sa barque...

Tout en faisant attention de ne pas faire chavirer sa barque Léovigilde reporta son attention sur son embarcation et entreprit de retrouver son siège. Alors qu'il retrouvait sa position préférée, il sembla à Léoff que le niveau du lac avait augmenté par rapport au rebord de son petit bateau. Il crut tout d'abord avoir mal vu, cependant en regardant vers l'intérieur de ce dernier il découvrit avec horreur que de l'eau commençait à envahir l'habitacle. Malgré le froid dans ses bottes, Léoff n'avait pas sentit l'eau qui s'accumulait autour de ses pieds...

" PAR ARISTOTE!!! " cria-t-il intérieurement. Le sourire qu'il affichait jusque lors aux lèvres s'effaça brusquement et son visage vira en une expression de frayeur et de panique. Ses yeux cherchèrent instinctivement la petite écope qu'il avait pour habitude d'emporter sur sa barque, cependant son regard s'arrêta sur le devant de l'embarcation et il découvrit la brèche qui s'était ouverte dans la coque et qu'il était maintenant impossible de colmater. Il se tourna vite vers la berge et fit des gestes beaucoup plus frénétiques que ce qu'il avait fait avant...

AU SECOURS!!! AIDEZ-MOI... JE PRENDS L'EAU!!!! N'attendant pas la réaction des deux inconnus du rivage, Léoff se précipita sur son siège, empoigna ses rames et commença à manœuvrer pour essayer de rejoindre le rivage au plus vite. Il savait que s'il se retrouvait à l'eau, il ne lui faudrait pas longtemps pour y laisser son âme à cause de la faible température de celle-ci. Léovigilde essayait de ramer du plus fort qu'il pouvait cependant sa barque, qui se remplissait de plus en plus dangereusement d'eau, n'avançait qu'assez lentement et il avait l'impression de faire plus de sur-place qu'autre chose...

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Henora_feiz
Il avait remarqué… Finalement la voix du barde s’était révélée plus profitable…

Bon dis moi… on a deux solutions… Soit on le laisse se noyer et on se partage ses effets qui viendront surement finir leur course sur la berge, soit on pousse cette barque qui doit bien être à quelqu’un mais on s’en fiche et on tente de le rejoindre pour qu’il sauve sa peau… J’avoue que la seconde solution me tente plus… Il est sympa celui là… Il m’a bien accueillie et puis en plus en cette période il faut se montrer généreux…

Je me dirigeais donc vers cette barque pour tenter de la mettre à l’eau, m’épuisant à la faire descendre sans le moindre effet valable…
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Demi-sang et fière de l'être...
Elvix
Deux solutions. Un choix... et chacun sa merdum ! Le barde égocentrique n'était pas du genre à se soucier des autres. Son illustre personne avait déjà bien assez de problèmes comme ça. Se mêler de ceux des autres n'était pas son affaire. Si la proposition de porter secours au pêcheur n'avait pas émané d'une charmante donzelle, il est certain qu'il se serait contenté de regarder le malheureux couler au fond du lac. Avec un peu de chance, l'horrible tragédie se déroulant sous ses yeux lui aurait peut-être inspiré une ôde merveilleuse. L'effet dramatique emporte toujours un succès fou auprès des foules. Le barde s'en serait mis plein les poches et le pauvre hère, transformé en héros d'une chansonnette à deux sous, ne serait pas mort pour rien.

Le réel soucis dans cette histoire - du moins, pour le blond - c'était l'intervention de la jeune fille. Le ménestrel avait le coeur si mou, quand il se trouvait face à la gente féminine, qu'il était alors possible de le mener par le bout du nez. Pour les beaux yeux de l'inconnue qui lui faisait face, il était près à porter secours au pêcheur, bien qu'il ait une sainte horreur de l'eau, mais surtout des poissons qui y trainent.


Attadez ! Vous allez abîmer vos yolies pétités ménottés ! Léssez faire l'homme dé la sitouatiônné !

S'approchant à son tour de la barque, il y déposa sa mandoline avant de pousser l'embarquation de toutes ses forces pour essayer de la mettre à l'eau, mais ses muscles aussi mous que du beurre ne réussirent pas à la bouger ne serait-ce que d'un pouce. Pour l'effet impressionnant du "musclor" c'était raté !

Yé crois qué finalément y'aurais quand méme bésoin d'oune pétité coup dé main...

A deux, ils parvinrent finalement à pousser la barque dans l'eau. Ne restait plus qu'à y grimper. Le barde se dépécha de sauter à bord pour retirer au plus vite ses pieds de la flotte, dans laquelle devaient nager d'immondes bestioles, prêtes à lui dévorer les orteils. Installé sur la planche qui servait d'assise, il observa l'eau trouble d'un oeil anxieux avant de reporter son attention sur l'intérieur de l'embarquation.

Comment qué ça avancé cé trouc là ? Pétêtre qu'on aurait aussi dou prendré des ramés...
Henora_feiz
Le lac devenait le théâtre d’une pièce des plus paradoxales… Lui, Léo, flirtant de plus en plus avec la morsure glaciale d’une mort lente et douloureuse… Et moi, riant comme jamais depuis mon arrivée ici, en compagnie de ce barde si original et de son accent italien terriblement séduisant… Ben quoi… Oui je suis une donzelle et en plus de 15 ans !!!
Nous l’avions finalement mis à l’eau ce fichu rafiot…

Citation:
Comment qué ça avancé cé trouc là ? Pétêtre qu'on aurait aussi dou prendré des ramés...


Des rames… Encore sur la berge, je les cherchais des yeux, le plus rapidement possible… Finalement la touche « détachée » apportée par le barde permettait de ne pas céder à la panique et de les trouver plus facilement… Je les ramassais, les coinçais sous mon bras, remontais le plus légèrement possible le bas de ma robe pour pénétrer dans l’eau et m’accrochais à la barque pour y grimper.

Légère moue à son intention en lui tendant une des deux paires de rames.

Merci pour ton aide. J’ignore à quoi tu passais cette nuit auprès du lac mais tu l’achève en héro ! Moui… Ca te va bien… « Héro »….

Je le regardais observer avec détresse la sombre étendue d’eau…

Oui oui… Pour sûr tu seras Ulysse à vaincre les sirènes et les monstres marins ! Cela dit dépêchons nous sinon il ne nous restera plus qu’à repêcher son cadavre…

Pendant ce temps là Léo continuait de descendre….
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Demi-sang et fière de l'être...
Elvix
Sans trop savoir comment, le blond se retrouva d'office avec une paire de rames dans les mains. Il n'aurait su dire pourquoi, mais il avait comme la vague impression qu'on attendait de lui qu'il se mette à pagayer, chose qu'il n'avait jamais fait de sa vie. Sa bouche s'ouvrit donc en grand, prête à dégobiller un enchaînement de virulentes protestations, sous prétexte que le frottement du bois allait abîmer ses jolies doigts de musicien, mais la donzelle était maline et savait se montrer persuasive. La comparaison du barde à un héros le fit monter sur ses grands chevaux :

Oune héros ? Siiii, señorita ! Tou as raisônne ! Y'arrêtes pas dé lé dire qu'un your yé sérais lé héros lé plous faboulous dé tous les temps, maaaa la popoulasse né veut yamais mé croiré. C'est youste oune stoupidos bande dé yaloux !

Son égaux surdimentionné et gonflé à bloc par les flatteries de la jeune fille, poussa le barde à plonger les rames dans l'eau. Il devait lui montrer qu'elle ne s'était pas trompée à son sujet : il avait l'étoffe d'un héros... même s'il suait à grosses gouttes et soufflait comme un phoque en bataillant avec les pagaies ! Il parviendrait à atteindre la barque endommagée pour sauver cet homme en détresse, même s'il leur fallait zigzaguer jusqu'à leur but ! C'était pas si facile que ça, de diriger ce machin flottant. Mais après tout, on ne lui demandait pas d'être marin, mais juste un héros !

Y'espère quand méme qu'on va pas sé faire attaquer par oune monstré marine...

Cette idée le terrorisait, mais il lui fallait garder la tête haute. Foi de héros !

C'est pas qué y'ai peur, hé ! C'est youste qué y'ai pas envie d'avoir à méner oune combat sanglanté sous tes yolis pétits n'oeils. Yé veux pas qué tou sois traumatisée à causé dé moi !

Alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques coups de rames du pêcheur en détresse, le barde arrêta de pagayer et mit ses mains en porte-voix.

Attentiôôônnééé ! Nous allons vous aborder ! Wouhooou !

Ce qui voulait dire que lui, l'Illustre Elvix, allait devoir monter dans la barque entrain de couler. Il y avait comme un soucis !

Enfin, no ! Yé la réfais, attadez !
Attentiôôônnééé ! Nous faites pas tomber en abordant !
Leovigilde


L'eau s'engouffrait de plus en plus dans la barque de Léoff. Ce dernier continuait à ramer du plus rapidement qu'il pouvait cependant sa progression était de plus en plus entravée par le poids de l'eau qui ne cessait d'augmenter et que sa barque devait trainer. Les bottes de Léovigilde trempaient maintenant complètement dans l'eau glaciale du lac. Il ne sentait déjà plus le bout des orteils noyés dans un froid indescriptible. "Mon dieu, je vais mourir..." se dit-il intérieurement. Les yeux de Léoff ne traduisaient plus qu'un sentiment de désespoir. S'il se retrouvait à l'eau, Léoff savait qu'il lui serait impossible de rejoindre le rivage à la nage. Le poids des ses affaires mouillées le coulerait par le fond en quelques secondes et il était totalement exclu de se dévêtir par cette température.Quelle ironie... mourir par une si belle journée de pêche, sous un soleil radieux en cette heure avancée de la matinée.

Alors qu'il était train de se débattre avec ses rames pour se rapprocher au mieux du rivage, Léoff n'avait pas prêté attention à la barque qui était venu à son secours avec les deux inconnus du rivage.


Attentiôôônnééé ! Nous allons vous aborder ! Wouhooou !
Enfin, no ! Yé la réfais, attadez !
Attentiôôônnééé ! Nous faites pas tomber en abordant !


Lorsque ces paroles parvinrent aux oreilles de Léoff, il fut tiré de sa stupeur et tourna la tête. Il découvrit à quelques brasses de lui, une barque avec la jeune Hénora qu'il avait rencontré récemment, et un autre personnage qu'il n'avait, par contre encore jamais vu. Le soulagement pu se lire dans ses yeux. Léoff se mit debout sur sa barque qui était maintenant presque entièrement coulée mais qui permettait encore à Léoff de se tenir hors de l'eau. Il se prépara au passage de la barque des ses sauveteurs...

Encore un peu plus proche... vous y êtes presque... merci, oh merci... par aristote, vous me sauvez!

Cependant, au moment où l'embarcation de sauvetage arriva à hauteur de Léoff et qu'il se crut sain et sauf, sa barque s'enfonça brusquement dans l'eau.Léoff se retrouva en quelques secondes à l'eau. Le temps s'arrêta soudain pour lui. Il eut l'impression d'être transpercé de part en part de mille pieux. En cette instant Léoff ne comprit ce qu'il lui arrivait...

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Elvix
Maintenant qu’ils étaient proches de l’embarcation entrain de couler, un éclat de lucidité frappa le blond de plein fouet ! Ses yeux s’écarquillèrent d’effroi alors qu’il prenait conscience de l’horrible chose qui allait leur arriver, s’ils sauvaient le pêcheur en détresse. Une fois qu’il les aurait rejoint sur leur petit rafiot flottant, ils allaient se retrouver très à l’étroit ! Trop, peut-être ?

La barque supporterait-elle le poids de trois personnes ? Et pire que ça ! Arriveraient-ils à s’agglutiner les uns contre les autres, sans que l’un d’entre eux ne passe par-dessus bord ? Le barde pourrait très bien tomber dans les eaux glacées du lac ! A choisir, mieux valait que ce soit le pêcheur qui se noie, plutôt que lui ! Ainsi, en voyant le pauvre malheureux sombrer, le blond porta-t-il les mains à ses joues, en s’exclamant d’une voix faussement horrifiée :


Ooooh nooo ! Mooon dieeeeu ! Il est tombé à l’eau !
Chouette ! Pas besoin de le faire monter à bord !
Quel dommagé ! On né peut plou rien pour lui mainténant... Rentrons !

Le barde agrippa sa paire de rames et commença à pagayer de toutes ses forces pour se tirer de là au plus vite. L'air de rien, il assena quelques coups de battoire au pêcheur, espérant bien le faire disparaitre un peu plus rapidement ! Faudrait pas que la donzelle parvienne à le sortir de l'eau, sinon, adieu le retour sur la terre ferme et bonjour aux poissons dévoreurs d'orteils !

Vous avez besoin d'aide et Elvix vient vous sauvez ? Continuez d'appeler au secours !
Henora_feiz
Mais !!! Mais arrêtes !!! Tu vois bien qu’on s’éloigne !!!! Tu ne veux pas non plus que le l’assomme à coup de rame pour qu’il coule plus vite !!! Dis moi comment tu veux qu’on s’enrichisse si sa dépouille coule au fond !!!!

En moins de temps qu’il ne me fallut pour dire ça, je m’étais penchée vers le lac, plongeant mais frêles bras dénudés dans l’eau glacée, non sans m’épargner une évocatrice grimace, faisant dangereusement tanguer la barque d’un coté…

Regard un peu alerte et désemparé vers Elvix, pour traduire mon inquiétude certes, mais surtout pour le faire craquer afin qu’il stoppe ses mouvement et qu’il fasse contrepoids…

Mes bras plongeant de plus en plus dans l’eau gelée, j’attrapais soudain ce qui devait être une main, chaude et encore mobile… Je serrais très fort, de toutes mes forces même, l’effet de l’eau aidant, je parvins à stopper sa descente sans toutefois trouver suffisamment de force en moi pour le remonter à l’air libre…


Sors de là aller, un petit effort, remontes !!!!! Remontes !!!!!
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Demi-sang et fière de l'être...
Leovigilde


Lutter! Il fallait lutter contre les abimes qui le tiraient vers le fond. Léovigilde avait de plus en plus de mal à raisonner tant le froid le paralysait. Ses vêtements mouillés semblaient être comme la main géante de la faucheuse, l'attirant toujours plus vers son royaume funeste. Les bras du pauvre pêcheur battaient de moins en moins dans l'eau glaciale du lac. Des pensées, des visages, des paroles virent à l'esprit de Léovigilde. Il resta pendant un temps qu'il crut interminable à se remémorer des souvenirs... lointains... récents... C'est ainsi que cela se terminerait. Soit... Léoff se dit que finalement peut-être que l'heure était arrivée, qu'il était temps de laisser place à de nouvelles personnes et se retirer de la scène. De toute manière il le fallait un jour, alors pourquoi pas aujourd'hui.

Un choc plus ou moins fort sur la tête de Léoff le sortit cependant de sa rêverie, comme si quelqu'un le ramenait à la raison et lui intimait de se ressaisir. Il reprit ainsi ses esprits et commença à ressentir un grand manque d'air. Sans qu'il ne les commande réellement, les bras de Léovigilde recommencèrent à s'agiter frénétiquement pour essayer de s'extraire de cette fâcheuse posture...

Alors qu'il tentait de regagner la surface, Léovigilde distingua une grande ombre au-dessus de lui et il se souvint qu'une barque avec Henora et un inconnu était présente au moment ou il avait sombré. Cet espoir auquel se raccrocher donna du courage à Léoff qui sentait qu'il avait repris son ascension vers la surface et qu'il n'était plus vraiment entrainé vers les abimes du lac. Soudain, il sentit qu'on saisissait une de ses mains et qu'on tentait de le ramener hors de l'eau. La tête de Léovigilde sortit enfin de l'eau et ses poumons prirent une grande inspiration et malgré qu'il avala au passage quelques centilitres d'eau il fut soulager de pouvoir être à l'air libre.


Aaaggggffffffhhhhhhh......AUU.... SEEee... AU SEECCOUUURRS... Léovigilde avait du mal à maintenir sa tête hors de l'eau... AIDd... Aiidez moooiii....!!!

Il leva sa main libre pour venir agripper le rebord de la barque. La main qu'il l'avait saisit continuait de tirer vers le haut mais semblait avoir bien du mal à soulever complètement ce point mort totalement trempé. Néanmoins, grâce à cette petite aide, et en forçant sur son bras dont la main tenait la barque, Léoff réussit à l'extraire toujours plus de l'eau pour finalement passer par-dessus bord et arriver à l'avant de la petite embarcation de sauvetage...

Complètement éteind, Léoff réussit cependant à sortir péniblement quelques mots tant sa gorge le brulait...
Mmm...Mmmeerr...Merrcciii beau... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il recracha péniblement de l'eau...

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Nefertianne
Nefer profite d'un moment de tranquillité et va se balader au bord du lac. Les couleurs sont magnifiques . Les arbres sont givrés de blanc et le soleil se reflète dessus, un vrai régal pour les yeux.
Elle pose les yeux sur le lac, regarde dans le lointain et part dans une rêverie à laquelle elle est vite arrachée en entendant des cris. Elle pose alors les yeux sur le milieu du lac et voit 2 personnes essayant d'en tirer une autre de l'eau qui se débat. Elle reconnait la barque de Leoff .
Elle fait demi tour et court chez elle récupérer des vêtements de Space, de grandes serviettes et une bouteille de bourbon que Space cache dans le haut d'une armoire. Elle repart très vite près du lac, et se met à hurler

Dépêchez vous de le sortir de là. Et ramenez le au plus vite ici. Mais magnez vous, il va être gelé.

Nef attend impatiemment qu'ils le ramène au bord

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