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[RP] À la faveur de la nuit.

Eglantina
A la tombée de la nuit, ils étaient partis, Eglantina et son chargement tiré par ce vieux poney croulant. Une nuit banale qu'elle avait pensé, certes un peu frisquette, mais normale.

Elle connaissait le chemin, relier Annecy à Chambéry était monnaie courante, mais malgré tout elle était vigilante celle qu'on surnommait "Biquette", elle avait une légère tendance à voir du danger partout, c'était bien, dans certaine situation, mais là, seule au milieu de la forêt, qu'il y a-t-il de pire que de s'inventer des peurs ?

Est-ce que ce craquement venait d'une brindille écrasée par la roue de la charrette ?
Est-ce que cette brise n'était-elle pas plus forte qu'il y a quelques instants ?
N'était-ce pas une voix au fond des bois ?

Même le pas monotone de sa monture de l'endormait pas, mais là c'était la faute au froid qui lui piquait avec ardeur le bout des ses extrémités.

Soudain sa bête hennit, la pauvre Eglantina sursauta et tira d'une manière compulsive sur les rênes, le poney recracha de ses naseaux une buée opaque, et derrière ce nuage, elle cru apercevoir une forme, croire était le bon mot, car après un choc venu de d'on ne sait où le semi-cheval partit au triple galop, emportant la charrette dans sa course effrénée. Incapable de le contrôler, Eglantina s'accrochait d'une main à sa place, de l'autre se protégeait le visage des branches qui la percutait de plein fouet. La dernière chose qu'elle vu de la course, était ce tronc au milieu du chemin, celui-là même que le poney sauta sans difficulté, et toujours sur celui-ci que la charrette se renversa dans un bruit fracassant.

Le blanc.

Elle ne voyait rien, elle ne sentait quasiment rien non plus, et pourtant malgré tout. Eglantina se rendit compte qu'on la tirait, que deux mains froides étaient posées sur ses épaules, que son corps comme une poupée de chiffon était maintenant immobile à terre.
L'homme qui avait créer l'accident trouva sans peine sa bourse en cuir, pleine d'écus qui s'entrechoquaient entre eux. Le brigand rit joyeusement, heureux de son butin si facile.

Et ce rire gras était la dernière chose qu'elle entendit avant de perdre connaissance, dans le champ ou l'homme l'avait à présent lâchement abandonnée.

***

- Regarde, regarde on dirait quelqu'un couché là... Dit l'un des bons gardes de la cité de Chambéry
- Une vagabonde. Dit-l'autre On en veut pas ici, c'est sans sous, ça salit, ça gène.
- On fait comme on nous a dit ? La prison ? On dirait que ça respire encore, non ? C'pas risqué ?
- Avec le froid qui fait... M'enfin prend l'patron sera content qu'on ramène quelque chose.

***

Au fond d'une de ces prisons froides, c'est là sur un lit de paille que reposait Eglantina, les habits déchiré, le visage tuméfié mais vivante... Qui savait qu'elle se trouvait là, personne. Une bien triste nuit au final.
Akator
Belley, atelier d'Akator, un soir plus que glacial.

Le jeune homme, accompagné la plupart du temps de son amie Iris faisait ce qu'on peut plus communément appeler du "rangement", entre chaque gorgées de gnôles un objet retrouvait une place qu'il considérait, lui seul, comme normale.

Il réfléchit un instant, ce qui le poussa à boire une autre gorgée de sa boisson, Eglantina devait en théorie arriver ce matin, cependant, personne à l'horizon, rien, nada, le vide, même pas une ombre en vue.
Le Compagnon passant une main dans ses cheveux regarda ses matériaux; de la laine et une peaux, propice à la fabrication d'une houppelande destinée à son amie la Biquette. Il hésitait à commencer à la tisser maintenant ou bien à aller chercher un emploi à la mairie, car si son amie n'arrivait pas à Belley le lendemain, le bougre n'aurait pas d'argent pour s'acheter quelque chose à se mettre sous la dent.


"Le froid l'a sans doute retardée, rien de grave" pensa-t-il, mais par précaution et car il était inquiet, il sortit donc de ses affaires une plume, du papier et de l'encre, bref, du matériel pour rédiger une lettre.



Biquette chérie,

Aussi loin que mes souvenirs me portent, il ne faut que deux jours pour faire le chemin entre Annecy et Belley, à moins que tu fasses une escale à Chambéry, ou que la neige t'ait retenue, tu aurais normalement dû arriver ce matin ou tôt dans l'après midi, mais là, ben y'a personne, je t'ai cherché partout, je t'ai décris aux gardes, mais ils n'ont vus personnes!

J'espère juste que ce n'est rien de grave et que demain tu seras à Belley pour récupérer ta houppelande, qui est magnifique, enfin ce n'est rien d'étonnant étant donné que l'artisan qui la tisser n'est autre que moi. Hé hé

Non, mais sérieusement Eg chérie, tu aurais pu penser à me prévenir que tu t'arrêtais à Chambéry pour te reposer, parce que maintenant je m'inquiète pour rien, c'est pas drôle, je sais bien que tu ris en lisant cette lettre! tsss

Bisous sur les fesses,
Akator

Une fois la courte lettre écrite, il l'a plia, sortit son pigeon préféré de sa cage, celui qui trouvait presque systématiquement les destinataires des lettres, il comptait à nouveau sur lui pour mener à bien cette "expédition" au plus vite, le courrier accroché au volatile, il s'envola par une fenêtre de l'échoppe.
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PNJ= Perso à part entière. A une histoire à lui, un physique à lui. C'est pas le perso IG ou
le joueur "planqué". C'est un PERSO!
Iris_de_khorne
Belley, dans ce même atelier.

Il faut bien le dire, Iris s'ennuyait ferme à Belley. Après avoir quelque peu malmené les rares êtres fantomatiques qui traînaient en taverne, s’être entraînée à lancer sa dague par-dessous sa jambe relevée et embêter Akator avec ses nouvelles nippes, elle rongeait son frein.
Elle n'osait le dire ouvertement à Akator mais elle avait hâte que sa mère arrive, afin qu'elles puissent retourner toutes deux à Annecy.

Ce jour-là, elle passa le plus clair son temps à admirer sa nouvelle silhouette dans le miroir qui trônait dans l’atelier de tisserand de son ami Akator. Sa nouvelle chemise rouge cintrant sa taille et faisant ressortir sa poitrine naissante s’alliait à merveille avec les longues bottes tout aussi écarlates qu’Akator avait taillé dans une peau tannée et si douce au toucher que la jeune fille ne se lassait pas de la caresser du bout des doigts.
Ahh si son Barbare bleu l’avait vue ainsi ! Sûr qu’il se serait opposé à son retour en Savoie.
Elle en était là de ses réflexions bien narcissiques lorsqu’ elle réalisa soudain que ce bougre d’Akator faisait beaucoup moins de vent que d’habitude autour d’elle.
Ce manque de va et vient de la part du compagnon la rendit perplexe et c’est le sourcil levé qu’elle le rejoignit.

Qu’est-ce qu’il t’arrive Ak ? Tu m’as l’air bien soucieux …

N’imaginant pas un seul instant qu’il pouvait s’agir de toute autre chose qu’une histoire de fesses ou de bagarres elle se hasarda à ajouter, un sourire narquois au coin des lèvres :

Amana est retournée chez les nonnes ?
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Eglantina
Chambéry, dans la geôle des vagabonds

Ca ne faisait que quelques heures qu'elle avait ouvert les yeux. Allongée dans cette pièce froide. à même le sol. Impossible de bouger, elle avait tenté il y a quelques minutes de se redresser, mais la douleur avait été si surprenante qu'il lui semblait plus audacieux de rester sur le dos. Comment savoir à quel point elle était blessée ?
C'est donc très délicatement qu'elle souleva un bras endolori et avec sa main elle toucha son corps, palpa, effleura pour comprendre et évaluer ses douleurs.

Eglantina se rassura un peu, elle n'avait repéré aucune fracture ouverte, et même si sa robe était à quelques endroits poisseuse de ce qu'elle pensait être du sang.
Il lui était impossible de réfléchir d'avantage, sa tête lui tournait et une impression de fièvre l'envahissait constamment. C'était entre conscience et inconscience qu'elle vivait, dans ses rêves et ses chimères. Elle y voyait souvent ses enfants, leurs visages souriants et avenants et son défunt mari qui l'emmenait loin de ce calvaire.

Quand ses yeux se rouvrirent, désillusion, l'environnement n'avait pas changé, la litière de paille, les barreaux, il y avait juste un garde qui l'observait,

- Sort de là, c'est pour la nuit qu'on garde les vagabonds, si on te retrouve ce soir sans sous, c'est à nouveau là que tu finiras. Oust !
- Je ne suis pas... Une vagabonde siffla-t-elle comme réponse entre ses dents,

si elle avait eu la force, elle l'aurait sûrement giflé pour ce traitement, et démontrer ce qu'elle avait dans les tripes. Mais justement de force, elle n'en avait plus.

Dans l'enceinte de Chambéry, liberté !

Elle grimaça à chaque nouveau pas, mais au moins elle marchait la Biquette, elle avait une journée pour : trouver un lieu pour la nuit, trouver quelques écus, et de quoi écrire...
Impossible de reprendre la route, le risque était trop grand pour qu'elle s'écroule en chemin.

Le pigeon d'Aka, elle ne l'avait point vu, il n'allait pas dans les bas-fonds de la ville ces oiseaux là, le volatile avait sûrement du retourner avec son message à Belley, de retour vers l'homme qui le nourrissait.
Akator
Belley, atelier d'Akator, un soir plus que glacial

A peine le pigeon disparut dans la noirceur de la nuit, Iris pointa le bout de son nez, il frotta son visage, puis le sourire aux lèvres il se retourna vers sa jeune amie afin de lui répondre.

- Hmmm... pas du tout, j'observais ce magnifique paysage, c'est tout, j'imagine qu'il est tard, il serait temps d'aller te coucher.

Et ce fut au tour du jeune homme d'afficher un sourire narquois, la soirée continua, monotone et sans grand surprise comme à son habitude.

Belley, maison d'Akator, le jour d'après

Le lendemain de l'envoi de son courrier, le jeune homme l'avait pratiquement passé à attendre qu'une réponse de son amie lui parvienne, il était habitué aux tardives réponses de la part d'Eglantina, mais cette fois-la il eut un drôle de pressentiment; un sentiment aussi étrange qu'inexplicable.
Allongé près du feu, une main dans ses cheveux, le Compagnon imaginait tout un tas de scénarios plus horribles les uns que les autres, ce qui n'avait que comme conséquence le fait d'amplifier une inquiétude déjà trop forte.

Akator se redressa, bailla puis se mit debout. Cherchant son amie Iris, il balaya la maisonnée du regard, trop rapidement pour vraiment vouloir la trouver.
Il allait monter à l'étage quand des petits bruits secs, provenant de son atelier l'arrêtèrent, il y descendit et découvrit son oiseau l'appelant, il ne lui fallut que peu de temps pour s'emparer de la bête, prendre la lettre et passer d'un sourire à une triste mine en découvrant qu'il ne s'agissait de rien d'autre que son propre courrier envoyé le jour avant. Comment son magnifique volatile, sa bête de compétition, son champion avait pu échoué et abandonner si facilement, le Compagnon le remit en cage, puis remonta les escaliers qui menait à son atelier.


- Iriiiiiiiiiis ! Cria-t-il pour être certain d'être entendu de la jouvencelle.

Le retour du pigeon sans réponse avait tiré la sonnette d'alarme en lui, son inquiétude avait atteint son paroxysme, il ne pouvait plus simplement espérer et attendre que son amie la Biquette arrive bien sagement à Belley pour récupérer sa houppelande, qui soit dit en passant n'était toujours pas confectionnée.
Akator sortit une bouteille de gnôle d'un placard, s'installa à une table et patientant qu'Iris arrive, il la but d'une traite pour que cette dérangeante sensation qu'il avait au ventre disparaisse.
C'était décidé, demain ils partiraient à Chambéry.

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Iris_de_khorne
Dans sa chambrette, allongée nonchalamment sur le lit.

Ainsi se trouvait la jeune Iris au beau milieu de la soirée qui était somme toute déjà bien avancée. D’habitude, à cette même heure, la brunette traînait plus volontiers en taverne mais depuis quelques soirs déjà, l’abandon des lieux de vie par les habitants de Belley lui pesait trop. Elle pensait ce jour là revoir sa mère mais celle-ci se faisait attendre. Le poney était vieux, certes, mais tout de même, pas au point de mettre le double de temps qu’il n’en faut d’habitude pour parcourir la distance Annecy-Belley ! Que fichait donc sa Biquette de mère ? La neige avait sans doute ralenti sa progression…Elle serait là le lendemain et enfin elles retourneraient toutes deux à Annecy !

Ne sachant que faire d’elle, la « petite demoiselle » s’était donc installée sur son lit, alanguie et pensive. Et comme la plupart du temps où la jouvencelle laissait son esprit vagabonder, celui-ci l’emmenait inexorablement en Touraine, là où son barbare angevin devait encore se trouver. A son évocation, son cœur se serra et une moue boudeuse se dessina sur son visage. Elle n’avait reçu qu’une seule fois de ses nouvelles et encore par personne interposée. Dame Tayabrina à qui il avait proposé les épousailles avait gentiment répondu à sa première lettre et depuis plus rien. Plus d’une fois, Iris avait pris la plume et griffonné quelques mots pour Holaf. Mais, à chaque fois, elle chiffonnait rageusement le bout de parchemin et le jetait dans le feu. Non ! Elle ne devait pas lui montrer la faiblesse de ses sentiments ! Et puis, il finirait bien par venir en Savoie…

Et puis s’il ne vient pas, je le retrouverai là bas et il verra comme je ne suis plus une petite fille ! prononça t-elle à haute voix, tout en repliant ses jambes l’une sur l’autre.



- Iriiiiiiiiiis ! ça, c ’était la voix d’Akator. Qu’est ce qu’il lui voulait le bougre ? Iris releva les sourcils et d’un bond, sauta hors du lit et sans prendre la peine d’enfiler ses bottes, elle rejoignit le tisserand d’un pas nonchalant.

- Tu m’as appelée ? Si c’est pour faire les essayages de la houppelande de mère, faudrait mieux que tu attendes qu’elle soit là, non ? Parce qu’on fait pas tout à fait la même …

La jeune fille s’interrompit. Sur le visage d’Akator, se lisait une gravité inhabituelle.

-Quoi ? Qu’est ce qu’il se passe ? demanda t-elle, d’un air inquiet.

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Akator
Belley, maison d'Akator, le jour d'après

Un lourd silence régnait dans la pièce où se trouvait le Compagnon, sa main serrait terriblement fort la fiole de gnôle vide qui si elle eut été en verre aurait probablement cassée en mille morceaux lacérant ainsi la paume de sa pogne. Son autre main vint frotter son visage dur d'inquiétude lorsqu'il fut surpris par la voix de son amie, il laissa retomber la bouteille de gnôle qui roula sur la table et finit par tomber au sol.

Le bruit que le flacon fit en s'écrasant raisonna en lui si fort qu'il eut l'impression de se trouver dans le clocher d'une église un dimanche matin. Le jeune homme se redressa et fit face à Iris qui venait de parler à un fantôme. Akator afficha un rictus, tentant de ne pas affoler la jouvencelle.


- Ah, Iris! Ca fait une heure que je t'ai appelée... pourquoi tu as pris si longtemps à venir ! Tsss.

Aka lui donna une tape sur l'épaule et tourna le dos à sa jeune amie, il se dirigea vers la porte et attrapa au passage son épée et son bouclier, toujours à portée de main, préparé à n'importe quelles situations, mais également sa ceinture de dague et une bourse d'écus dans un tiroir. Il s'étira et regarda Iris.

- Il est temps de s'en aller faire un tour, Belley est trop calme, et je dois me rendre à Annecy, prends tes affaires, on part tout de suite pour Chambéry.

Il aurait voulu être un peu plus joyeux, se comporter comme à son habitude, rire, plaisanter, mais le ton sur lequel il avait parlé était tellement sérieux qui ne laissait à la jeune fille aucun moyen de protester, aucune alternative ou autres moyens d'émettre une objection. Le jeune homme sourit tout de même, attrapa quelques habits et sortit de chez lui.
"Chambéry, nous voilà, brigand prend garde à toi si tu viens à croiser mon chemin et ma lame."

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Iris_de_khorne
En route vers Chambéry !

Perplexe mais heureuse de pouvoir enfin bouger, Iris avait suivi Akator, sans discuter.
Cette fois-ci, il ne la porta pas sur son dos. Eh oui, c'est la rançon de la gloire ça ! Elle avait ses bottes maintenant, elle pouvait marcher.
Et ce fut dur ! Alors que le compagnon de Saint Maurice allait à grands pas décidés dans la neige fraîche, la jouvencelle essayait tant bien que mal de le suivre, sautillant maladroitement dans les traces de pas laissées par son ami.
Elle lui aurait bien pris la main mais sa fierté l'en empêcha.
La p'tite Iris n'avait plus qu'à serrer les dents et suivre ainsi jusqu'à Chambéry !

Toute à son effort, elle ne s'aperçut même pas du regard inquiet qu' Akator posait sur les alentours. Et c'est à peine si elle s'aperçut des nombreuses factions aux abords de la ville. Mais il y en avait tellement qu' il aurait fallu qu'elle soit aveugle pour ne pas les voir !

Elle en fit la remarque à haute voix :
Tu as vu Akator tous ces gens en armes ? Qu'est ce qu'ils fichent tous là ? Y'a un concours du plus beau costume de guerre organisé à la capitale ?

( Remarque qui peut paraître bien saugrenue et même déplacée depuis l'arrivée des Lions en Savoie mais il faut pardonner à la brunette ; elle ne sait pas encore ce qu'il se passe aux abords d'Annecy.)

Enfin la capitale !


Peut être qu'on va retrouver Mamiquette qui se laisse compter fleurette par un bel homme en armure, hein, oui Ak ? ça expliquerait pourquoi elle a tellement tardé sur les routes...

Et d'Iris de se fendre d'un sourire espiègle...

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Eglantina
Chambéry, dans une taverne de fortune.

la guerre, il ne manquait plus que ça, la guerre.

Avec son seul avantage, la naissance d'un léger élan de solidarité, et disons que c'est peut-être ça qui l'avait le plus sauvé l'Eglantine. Ses blessures physiques avaient pu être vulgairement pansées à la lueur d'une bougie en taverne, et ça avant qu'elles ne s'infectent trop, et pour la blessure interne? Celle de la fierté et de l'ego ?
Un verre de génépi avait fait l'affaire, offert avec gentillesse par un paysan qui venait de déposer sa fourche pour prendre les armes, qui sait peut-être était-ce la dernière fois qu'il partageait sa fiole, lui.

Et elle, Eglantina, elle regardait de son oeil un peu terne, l'affolement générale, c'était comme un coup de pied dans une fourmilière. Elle se sentait fourmis elle aussi, celle à qui on a volontairement écrasé une patte, et qui tourne en rond éternellement...

Elle se serra dans sa cape avec pour seul but d'arrêter son frissonnement. Mais rien n'y faisait, c'était pas le froid, c'était la fièvre et la colère qui bouillonnait en elle. Et il n'y avait qu'un remède à ça, le temps.

Alors, elle attendait, assise à cette heureuse taverne, que le temps passe, qu'elle puisse se lever et faire trois pas, rejoindre sa fille et Akator d'abord, utiliser ses maigres forces ensuite.
Isomer


Arrivé d'un pigeon d'Annecy. Pigeon bien connu de la biquette puisque c'était celui d'Isomer.

Citation:
Ma biquette,

Mais ou es tu passée bon sang ? La guerre à commencé ici et je n'ai aucune nouvelle de toi, ni d'Iris. Je suis très inquiet.

Toute la nuit on a entendu les armes grincer, les hommes grogner et les femmes crier. Toute la nuit des maisons on brulé. Heureusement l'abreuvoir à tenu le coup. Mais toi ou es tu ? Je t'en prie répond moi au plus vite.

Je t'embrasse,
Iso


L'oiseau, une fois sa mission achevé, se pencha au dessus de la gamelle de la jeune femme et commença à picorer les maigres miettes de pain qu'ils restaient au fond.

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy


Akator
Chambéry et ses alentours, à l'aurore

Il était tôt, très tôt, le jour se levait à peine quand les deux compères arrivèrent en vue de la Capitale, Akator profita un instant du paysage qui s'offrait face à lui, si doux et paisible. Comment pouvait-on se douter qu'à à peine un jour de route de Chambéry, des combats sanglants avaient lieux, cela le fit soupirer que d'y penser.

Ce fut la remarque de sa jeune amie qui le fit revenir à la dure réalité, tout autour de Chambéry stationnaient un bon nombre de guerriers. Le Compagnon sourit à la jouvencelle, il aurait certainement rit si les événements s'y étaient prêtés, mais ce n'était pas le cas; le jeune homme se contenta donc de ce sourire qu'il venait de lui faire.

Le village se réveillait doucement, lentement des Chambériens sortaient de chez eux, partant soit au champs ou dans leurs échoppes respectives, peut-être que certains s'en allaient voler, violer, tuer, c'était plus que probable, mais ce n'était pas le soucis principal du Compagnon. Aka s'arrêta un instant et balaya le village -enfin ce qu'il pouvait en voir- du regard.


- Bon ! dit-il avant de s'étirer, il est temps de trouver la biquette, commençons par vérifier les tavernes, c'est une source d'informations ! je suis certain qu'il y a surement quelqu'un qui l'a vue, p'tet qu'avec un peu de chance, voir beaucoup, elle y sera aussi et sans bobo! Il sourit à Iris. Commençons par là!

Et le voilà partit, suivi d'Iris à la recherche d'Eglantina. Première taverne...loupé! deuxième... aussi! arf pas de chance, on continue quatrième, cinquième, sixième. Ah, une brune! hum, rectification un brun, le jeune homme frissonna de dégout, attrapa Iris par la taille et se dépêcha de quitter cette taverne. Par ici? Non. Et par là? Ah bah non, ça Akator, ce n'est pas une taverne, mais un bordel...

Dans l'enceinte de la ville, midi.

Midi, le ventre du jeune homme gargouilla, il était fatigué, ils étaient fatigués, ils n'avaient pas dormis depuis qu'ils étaient arrivés, Akator soupira, les heures avaient défilées comme une bouteille de gnôle dans ses mains -en peu de temps- la Capitale Savoyarde était si grande, le jeune Compagnon commençait à désespérer, une pause casse-croute ne serait pas de refus.

- Boarf, ça n'a pas l'air terrible mais si on entrait là? Questionna-t-il Iris. Moi j'ai faim et tout de suite, je n'ai pas envie de remonter dans les beaux quartiers pour manger...

Akator poussa la porte d'un grand coup et vit une taverne à l'allure minable, limite pourrie, mais il y avait du monde, on servait donc à manger et à boire, le principal! Il alla s'asseoir à une table droit devant lui sans se soucier du reste si bien qu'il loupa Eglantina qui se trouvait dans son angle mort.

- TAVERNIER ! Beugla-t-il avant de regarder Iris, tu manges quoi, toi?
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Iris_de_khorne
L'endroit le plus évident pour trouver une biquette, c' est bien sûr une taverne !

L'Akator se mit en quête de toutes les auberges de la ville suivi de près par Iris, qui commençait à s'inquiéter pour sa mère.
Ainsi, ils écumèrent toute la capitale mais en vain ! Personne n'avait vu de femme châtain à la tresse lourde et au regard de biche poissonneuse...

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel, même s'il est vrai qu'en hiver, il monte jamais bien haut...Leurs ventres se mirent à gargouiller à l'unisson et il était temps de passer aux choses sérieuses !


Boarf, ça n'a pas l'air terrible mais si on entrait là? Questionna-t-Akator devant les portes d'une taverne qui ne payait pas de mine. . Moi j'ai faim et tout de suite, je n'ai pas envie de remonter dans les beaux quartiers pour manger...

- Ouaip ! Moi aussi, j'ai une faim de loup ! Et franchement, j'préfère encore manger ici que dans les beaux quartiers..tu sais bien que la vue des culs serrés au sang bleu me coupe l'appétit !

Elle suivit Akator qui fonça droit à une table vide et qui se mit à s'époumoner après le tavernier. Difficile de passer inaperçus avec un gueulard pareil, se dit Iris amusée..

Ak, tu sais de quoi j'ai envie ? D'une soupe au lard avec du chou et un pichet de vin ! ça nous ragaillardira ! Qu'est ce que t'en dis ?

A ce moment, un pigeon de bonne taille rasa leurs têtes dans un vol un peu maladroit.

- A moins que tu n'aies envie d' ailes de pigeons grillées, Ak..

Iris sortit promptement sa fronde et visa le gros animal volant qui venait d'atterrir dans l'assiette d'un client..enfin plutôt d'une ...

EEHHHh !! Mais c'est Mamiquette !!!


La jeune brunette bondit de son siège et se précipita vers la Biquette qui ne semblait pas au mieux de sa forme, il faut bien l'avouer...

Mam ! hurla Iris tout en la prenant un peu sauvagement dans ses bras.

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