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[RP] Taļau !

Ygerne
[Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur… ou pas]

Dans quelle pagaille je me suis encore fourrée ? Foi d’Ygerne ! On n’avait jamais vu Nobliaux plus extravaguant !

N’empêche qu’elle n’en menait pas large la gamine ! Les jambes qui tremblent, la parole qui lui manque. Si elle avait eu une once de courage elle se serait laissé aller à des larmes voir même, comble du luxe, à un évanouissement. Mais elle non, elle préférait rester paralysée sur place, bouche ouverte avec l’impression désagréable de plus trop avoir le contrôle de son destin. Son seul espoir : un beau prince, majeur et blond se cachait peut-être dans un coin. Vous savez le coup du blanc destrier, je vous la refais ?

En attendant, y avait bien un destrier qui lui tournait autour, mais le regard de rapace planté sur elle, faible proie, la rassurait qu’à moitié. Elle ne réussit qu’à rabattre son chapeau sur ses yeux et évita de lui répondre.

Mais quand la sentence tomba : tu seras veneur ma fille. Une réponse ne tarda pas à jaillir : gne ?

Heureusement le prince par charmant cru utile de préciser le métier, l’avenir, le destin de la gamine. Veneuse de mère en fille, ça sonnait bien non ? Enfin ça sonnait bien jusqu’au moment ou elle comprit en quoi consistait le job..

Non mais je..

Elle ne pouvait pas faire ça ! Avec ses 50kg toute mouillée : tirer des sangliers qui ont le triple de son poids ? Elle allait finir enterrée sous les carcasses, sales, ensanglantée… ou pire être mangée… par le sanglier !

Je suis pas un garçon d’abord…

Ouai d’abord ! Oui mais la d’un coup on se préoccupait plus d’elle. Vla tit pas que déjà un garçon d’écurie venait lui faire des avances. Ah non ! il croit aussi que je suis un garçon, il veut que je m’équipe. Mais je peux pas m’équiper devant lui sinon il saura que j’suis une fille. Mais tu veux pas qu’on te traite de garçon faut savoir ! Oui mais je veux ma maman.

Et c’est la ! Qu’un ange apparu ! A défaut de prince… Comment ça je suis soulante avec mes princes et mon rose bonbon ?

Donc un ange : un ange qui sut lire au fond de son cœur, ou simplement la seule personne de l’assemblée qu’avait une vue un peu correcte, et découvrit sa vraie nature ! Yeaaah !

Et la le monde se transforma ! Son futur soudain était lumineux, elle se voyait déjà… sur un foutu canasson ! Non pas ça ! Pas ces bêtes du diable! Et en plus faut que je garde les yeux ouverts ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Je serai vos yeux m’dame, merci de ne pas me laisser tomber de cette monture de malheur de me donner votre confiance je saurai conduire votre cheval jusqu’au gibier…. Ou pas.

Et l’autre la ! qui la traitait de transvestruc ? Quoi ?
- Paraît que le style garçon manqué c’est la mode qui court à Paris, chez les vagabondes… le tisserand qui m’a revendu l’ensemble m’a assuré que je ferai mon petit effet dans les fêtes de village… surtout pour vider les poches des nobliaux.

N’empêche que son assurance, l’étonnait. Alors pour corriger le tir elle rajouta un rougissement poli.
Ouai, maintenant ça faisait plus crédible.
Aimbaud
Une fille ?...

Aimbaud retira le bec de la trompette de la bouche du Souffleur, lequel se dégonfla en postillonnant. Lorgnant la jeune gueuse, il eut peine à y voir quoi que ce soit de féminin, attendu qu'il avait peu de connaissance en la matière. Mais les femmes n'étaient-t'elles pas toutes pourvues d'une chevelure abondante, sculptées dans des corsets, et pourvues de hanches rebondies par les jupons ? Elles naissaient ainsi faites, non ? Bref, ça le déconcertait, le nain, une transvestie... D'abord c'était contraire aux préceptes aristotéliciens, de porter la braguette quand on avait rien dans la culotte. Bonjour l'indécence. Vive l'anarchie, youpi tralala, c'est la fête à Neuneu ou quoi. Pas de ça chez nous, sinon panpan tutu.

Vous permettez, Aimbaud, Baron ?

Teuh ! Permettre ça ? Grmbl......... Mais bien évidement, ma Dame de St Antoyne de RochefoooOOooort...

Il retroussa tant bien que mal ses fossettes pour étirer un sourire aussi pincé que les fesses de la Valmont-Merteuil.

Bon mais n'allez pas vous plaindre si votre bête traîne le sabot durant la course. C'est vieux modèles de poneys c'est vraiment p...

Je sortirai de ce carrosse quand vous m'aurez juré qu'il n'y a pas dans cette forêt d'animal plus dangereux que le lapin adulte !

Blanche. Qui d'autre ?
Le jeune métisse fit pivoter son destrier par la bride et recracha quelques plumes de son couvre-chef pour y voir clair. La Bretonne n'avait visiblement pas encore posé l'escarpin sur la neige françoyse. Il craignit de la voir apparaître dans une de ces tenues du Finistère dégoulinantes de dentelles, belles et bien impropres à la chasse... Sur un signe adressé à un des garçons de chasse, il murmura :

Qu'on apporte un destrier au tempérament coulant, pour la damoiselle de Walsh-Serrant. Deux têtes de mules mises ensemble feraient des étincelles… Blanche ! Allons ne faites pas l'enfant, descendez de ce carrosse et nous faites l'honneur de votre compagnie. Démâte ! Comme on dit dans votre coin du Royaume.
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Blanche_
Blanche ! Allons ne faites pas l'enfant, descendez de ce carrosse et nous faites l'honneur de votre compagnie. Démâte ! Comme on dit dans votre coin du Royaume.

Elle fut enchantée d'entendre une voix qui ne muait point. A l'évidence, il ne s'agissait pas d'Aimbaud. Car, si cela avait été lui, qui avait osé l'apostropher de la sorte, elle aurait répondu avec sa diplomatie habituelle, qu'il était trop jeune, et trop insignifiant pour se le permettre. Mais ce ne pouvait pas être lui, il n'y avait pas dans ses mots de vocalises improvisées, d'octaves enfreintes et de jolies notes en surplus.
Elle ouvrit la porte, saisit d'une main gantée celle du valet pour sortir à l'air de france. Elle souriait alors, jusqu'à ce que ses pieds ne viennent à choir entre les tas disproportionnés d'une neige foulée pas d'autres pas, et d'autres roues.
Elle ne souriait plus.

Oh, que c'est vilain !

Elle s'empressa alors de monter sur le cheval offert par la demi-portion, en lui adressant un sourire à la hauteur du cadeau. Moitié de cheval, moitié de reconnaissance.
Après tout, il l'avait seulement invitée à une chasse, y'avait pas de quoi faire péter le champagne.
A la jeune fille qui lui avait parlé, peu avant, elle tendit une remarque bien plus chaleureuse que ne l'avait été le coup d'œil à l'adolescent.

J'ai appris récemment qu'on devait la tenir par le bout qui ne piquait pas, pour des raisons pratiques.

Puis, puisque la politesse exigeât qu'elle s'adresse à son hôte, elle s'y plia. Aimbaud, vous êtes choupinou tout plein ainsi fagoté. Sans mentir, si vous ramage se rapporte à votre plumage...
La suite se perdit, mais il n'était pas trop compliqué de la comprendre, quand on avisait les trois plumes ridiculement seules sur le couvre-chef de l'héritier.
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Riches, tenez bon !
Eusaias
Vous permettez, Aimbaud, Baron ?

Le Baron haussa les épaules et fit signe de la main qu’il donnait son accord. Bien étrange idée de vouloir passer pour un garçon alors qu’on est du sexe faible. Encore la gamine serait noble on pourrait imaginer qu’elle veut récupérer sa part d’héritage, mais là à quoi bon ? Protéger la petite porte de ses cuisses ? Foutaise ! Le baron connaissait bon nombre de parisiens férus de jeune mâle et le déguisement ne ferait que déplacer « l’agression». Et la joyeuse pagaille commençait. Regardant le jouvenceau et autres pucelles se donner la réplique le balbuzard se fendit d’abord d’un sourire. Sourire qui s’estompa peu à peu lorsque le baron les imagina nez à nez avec 200 livres de viandes armée de défenses tranchantes comme des couteaux. Toujours en selle il pivota le tronc faisant face à Hector.

Tu ne quittes point ma fille des yeux et tu la protèges au péril de ta vie…

Puis faisant face de nouveau à la troupe.

Bon, je propose qu’on y aille sans plus attendre. Les bois sont mal fréquentés, loups, ours, brigands et évidemment la « Mère-en-Gueule » qui n’attend qu’une chose : nous noyer si elle nous saisit.

De la pointe de la lance il établit un plan dans la neige boueuse.

Nous allons longer Yonne en direction de Montreuillon, attention nous n’allons pas jusque là ! Nous nous arrêterons dans les bois avant Marcilly. Les terres Corbigeoises y sont riches en gibier, c’est ici et seulement là que nous lâcherons les chiens.

La lame continuait à tracer des sillons.

Des que nous auront levé un animal de taille, il faudra le faire filer le long du cours d’eau jusqu’aux parois rocheuses. Quand il ne pourra plus fuir et que les chiens l’auront bien travaillé nous le percerons avec les épieux et Aimbaud alors tu lui donneras le coup de grâce à l’aide de ton épée. Est-ce clair ?

Il fallait l’avouer, il craignait le pire…

Que les garnements qui n’ont pas donné leurs chiffres le fassent par mp à moi. Merci.

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Aimbaud
— Départ en Chasse —

Aimbaud approuva les directives du baron d'un hochement de tête. Il connaissait le parcours comme le fond de ses poches, pour s'être esquinté les yeux sur des cartes du domaine. Mais un imprévu était toujours à craindre, une fois le sabot posé dans l'enceinte de la forêt... Les arbres noirs et nus se dressaient par devant eux, désormais dépouillés de leurs ornements de l'été, leur écorce tombant en miette. Ils laissaient pendre des lames de glace vers la terre.

Un gant levé, et l'ordre fut donné au Cor de sonner dans la campagne.

Tenez les chiens, battez le rappel si les bêtes s'éparpillent !

Le Josselinière resserra le cuir des brides, tout dirigeant son regard vers les visages de sa belle assemblée. Tous claquaient des dents et reniflaient des narines, mais bientôt, ils auraient les joues rouges, fouettées par le vent de la course effrénée ! Du sport, enfin du sport ! L'arbalète était chargée, en cas qu'ils tombassent sur du petit gibier...

Taïau ! Mes amis !

Un talonnage et déjà il s'engouffrait dans l'orbe de la forêt, dans un tsunami de neige. Pet-Gaz, boosté comme un maillot-jaune, réagissait au quart-de-tour sous l'effet de sa mangeaille énergisante.
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.mahaut.
*BRUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII*

Je sais, je fais hyper bien le bruit du cor au fond des bois.

- Merveilleux ! en route !

La brune talonna sa monture. Petit Tonnerre avança prudemment sur le chemin qui s'en allait vers la forêt.

- Par la malpeste, noooon ! Petit Tonnerre ! Il est temps de sortir des sentiers battus ! De prendre la poudre d'escalier ! De filer tel le vent sous les jupes des nonnettes ! Hue dia !

Le poney s'arrêta. Anatole, l'écrivain particulier de la brune, s'avança tranquillement pour les rejoindre, un brin d'herbe au coin des lèvres.

- Allez, Petit Tonnerre ! Huuuue ! Tchacatchac !
- Vous aviez raison, c'est très divertissant.
- Thciki boum tchi boum tchiki boum boum boum !
- Et rythmé en plus.
- Raaaaaaaah, Petit Tonnerre, enfin ! Ils sont tous partis ! Tu ne PEUX PAS me mettre la honte ainsi devant mes pairs de nobles. Je suis Dame de Nabinaud, maintenant, j'ai un standingue à respecter et la chasse en fait partie. Holaaaa, fier destrieeeeer !
- Je crois qu'il se soulage l'estomac.
- C'est le seigle, je vous avais bien dit que ça ne lui convenait pas. Il a fini ?
- Il en est aux gaz, là.

Mortifiée, elle regarda les bois où tous les autres s'étaient engouffrés et d'où les cris enragés des veneurs se mêlaient aux aboiements féroces des chiens.

*scrrrrrrouuuuuuuic...Zguik...Skkkrrr*

- Pff... Je vous avais pourtant dit de faire l'entretien, avant de partir.
- Ben j'ai vérifié les rênes. Et la selle.
- Oui, bon...

Elle tapota nerveusement des doigts sur le licol de Petit Tonnerre.

- Vous croyez qu'ils vont voir qu'on a raté le début ?
- Hmm ? Oh noooon... Ils foncent à toute berzingue dans les bois, personne ne remarquera votre absence avant d'encercler le sanglier.
- Mais de toute façon, Anatole, sincèrement... Ils comptent vraiment sur moi pour attraper cette bestiole ?
- Je le crains, oui. C'est un passe-temps de noble, vous devrez vous y faire.
- Mais c'est très salissant. En plus, j'ai froid à force de rester là sans bouger.
- C'est que normalement, vous faites courir votre bête, voyez-vous, et l'adrénaline vous fait rougir les joues. Enfin c'est ce qu'on raconte.

*SCROUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIC... ZGOUIIIIIIIIIIIIII...FRRRRR*

- Pff... C'est la plus grande honte de ma vie, Anatole.
- Vous voulez dire plus que la fois où vous vous êtes retrouvée jupes retroussées au dessus d'une pile de tonneaux quand la mère sup' est entrée avec tous les paroissiens ?
- Hé, mais comment vous savez ça, vous ?
- J'me renseigne.
- Bon he bien c'est sans commune mesure. J'étais jeune à l'époque et...
- C'était il y a 2 ans.
- C'est bien ce que je dis ! Je sortais à peine du couvent, je cherchais mes repères et... pis d'abord je fais qu'est-ce que je veux. Bon, c'est super nul, une chasse, en fait.
- Oooooooooh !
- Oui ben prenez pas l'air surpris, hein.
- Mais regardez, dans le champ, là bas !
- Quoi ? Quoi ? Mais quooooooiiiiiii ? On me dit jamais rien à moi !
- C'est incroyable ! Aussi près de la meute ! Il a dû resté caché tant qu'ils étaient attachés.
- MAIS QUOIIIIIIIIIIII EUH ?
- Un faon ! Dans le champ, là bas ! Et cessez de brailler, il va s'enfuir !

Effectivement, à quelques toises de là, un jeune faon restait figé, humant l'air de ses naseaux, cherchant à détecter de quel côté les chasseurs étaient partis.

- Mais qu'est-ce que vous attendez ? Vous n'avez pas pris un arc ?
- Non...
- Une pique alors !
- Non...
- Ben je ne sais pas, utilisez la corne qu'on vous a remise, appelez vos compères !
- Anatole...
- Quoi ? Oh. Je vois. Oh la la. Mal parti, ça. Vous pleurez.
- Il est trop mimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Pfff... c'est du gibier, vous êtes à la chasse. Pas de considérations aussi puériles je vous prie.
- Il est tout seuuuuul ! Si ça se trouve, les chasseurs ont tué sa mamaaaaaan ! Il est tout seul dans la forêt avec les chasseurs autour ! Le pauuuuuuvre !
- Euh, c'est vous, les chasseurs. Juste au cas où.
- Il faut qu'il s'en aille ! Fuis, fuis, petit faon ! Va retrouver tes amis de la forêt ! Je veille sur toi !

Entendant le petit discours, la bête prit soudain conscience de leur présence et s'enfuit à grands bonds.

- Vous avez vu comme il saute joliment ?
- He ben on n'est pas près de tuer un sanglier, c'est moi qui vous le dis...
- Ah, je suis satisfaite, j'ai sauvé une vie, aujourd'hui. Fort bien, nous pouvons y aller. Petit Tonnerre a eu le temps de se vidanger. En route ! Tchiki tchiki !
- Hé mais attendez moi ! Hé ! Nan mais elle se barre comme ça, sans un mot. Hé ! Raaaah, dans quoi j'ai marché ? Non mais c'est pas possible, hein, je suis pas veneur, moi, je suis écrivain et si vous ne semblez pas comprendre je vais devoir... Hé ! Hé ! Me laissez pas tout seul !
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Alycianne
[L'aurait p't'êt' fallu apprendre à monter à cheval avant...]


Le Balbuzard devant, un Hector protecteur à son côté, rien ne pourrait lui arriver, au Quartz emmitouflé dans des étoffes écarlates. Armée en tout et pour tout de sa vieille épée de bois -ne lui sortez surtout pas que c'en est une fausse- elle écouta tout ses compagnons d'aventure, distribua sourires et petits signes de la mains, tout en tentant de garder son assiette sur sa selle.
Taïau !
Et c'était parti.

Les chevaux bondirent et s'engouffrèrent dans les sous bois. La minette, accrochée à la crinière de son Poney, était secouée comme un vulgaire sac de patates. Ça n'était clairement pas la même expérience que l'allure tranquille -voire immobile- de sa vieille bourrique. Il était temps, eut-elle le temps de se dire, qu'elle prenne quelques leçons avec sa marraine. Elle sourit, d'un sourire claquant des dents au rythme du galop effréné de son mini-Poney qui tentait de suivre la troupe, au cher Hector.

- C'est-hè-hè t-t-très amu-hu-hu-sant ! Le parlé saccadé et l'ébauche de grimace due à son petit fessier malmené ne rendait pas tout ça très convaincant.

Et comme pour répondre à ses désirs informulés, soit arrêter cette beste de malheur qui lui ruinait la peau des fesses, un cabot claqua des crocs un peu trop près du Poney, qui s'arrêta net. A peu près une demi-seconde. Puis repartit de plus belle, dans une tout autre direction.
Rester courageuse. Il n'y a rien dans les bois. Rien du tout. Juste de mignons lapins.
Et lui revint à la mémoire les paroles de son père adressées au bon Hector. Et savait très bien ce qui l'attendait s'il lui arrivait malheur. Il ne s'agissait plus là d'être une chochotte en appelant à l'aide, mais d'aider le bon serviteur. Elle tira vainement sur les rênes, mais l'animal effrayé ne semblait pas d'avis d'écouter sa jeune cavalière. Elle se retourna, en gardant un fragile équilibre. Lança à la volé un secoué :

- Hec-hec-hec-toOoor ?

La gamine ne vit pas arriver la branche.
*SCHBAF*
Et une branche de chêne dans l'épaule, une ! Elle vida les étriers -qu'elle n'avait pas réellement enfilés, pour tout dire- et le tapis de neige amortit sa chute. Un doux et frais à souhait siège pour son postérieur meurtri. Elle toucha du bout des doigts son épaule. Rien de grave.
La fillette se releva, se débarrassa de la neige accrochée à ses habits.

- Hector ? Je suis ici !

Nul doute qu'il allait arriver d'ici quelques minutes. En attendant, sa monture était déjà loin. Qu'elle aille se faire manger par le grand sanglier ! Un regard à la ronde pour s'assurer qu'un monstre ne serait pas tenté par un gigot de Joyau Rouge. Les monstres devaient se cacher, elle n'aperçut qu'un oiseau inoffensif. Au loin, les aboiements des chiens et les cors de chasse. Elle sortit son épée de son fourreau. Sait-on jamais.Il existait sans aucun doute des poules des bois ! Et rien de pire que les poules.

Gamine en rouge qui avance d'un pas décidé dans les bois. Suffit de ne pas tomber sur le Loup.
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Erwelyn
Et hop, une nouvelle venue qui pointe le nez de son carrosse. Amusée, Lynette observa la nouvelle arrivante, assez étonnée qu'il n'y ait quasiment que des femmes à cette chasse à courre. Ça allait donner cette histoire... D'autant plus que des poneys roses à une chasse à courre, qui avait eu cette idée saugrenue ?
Ygerne bien arrimée derrière elle, un grand sourire est adressé au Naimbaud. Personnellement, elle n'en avait cure du portage de braies et de chemises par une demoiselle. Elle même avait longtemps traîné dans cette tenue lorsqu'elle était adolescente et à son arrivée à Mayenne. Ça avait même été un vrai calvaire de devoir se mettre à porter robes et froufrous quand elle était devenue ambassadrice. Mais maintenant, Lynette arrivait à gérer une révérence sans s'étaler par terre habillée d'une houppelande. Comme quoi tout arrive...

Oh mais je vous remercie jeune Josselinièèèèère !

Son attention se porta ensuite toute entière vers le Baron, dont le nom lui disait vaguement quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Un regard inquiet se tourna vers Mahaut quand il lança le nom de la Mère-en-gueule. Petite, Floraine lui avait aussi parlé d'une vieille dame vivant en forêt, ce qui honnêtement lui collait grave les pétoches quand la nuit tombait et qu'elle était encore loin de la cabane familiale.
Se rapprochant de la brune, elle lui souffla, préoccupée.

Tu crois qu'on va tomber sur la Mère Michèle ?

Les dernières explications du Baron se perdirent dans le brouhaha causé par les ponettes qui devisaient sur la Mère Michèle. Et quand le cor raisonna, Lynette ne put s'empêcher de pousser un cri, grisée par la tension ambiante qui régnait sur les terres bourguignonnes.

Accrochez-vous jeune demoiselle ! Hi haaa !

Et hop, voilà Lynette et Ygerne parties au petit trot, à dos de Tralala.

Ne t'inquiètes pas, elle met du temps à démarrer mais après elle ronronne comme un charme. Enfin c'est une façon de parler hein, parce qu'un cheval ça ne ronronne pas bien sûr. C'est un modèle très particulier de jument qui...
Oooh mais regardez là-baaaas !

Talonnant sa jument, Lynette en profita pour crier au veneur qui se trouvait non loin d'elle.

Regardez, un lapin ! Profitez-en, il ne bouge pas le bougre, un bon coup d'arbalète et il va aller rejoindre le soleil des animaux !
Hiiii, n'est-ce pas merveilleux, notre premier gibier de la journée. Le duc va être fier de moi.
Euh... ma dame...
Mais, allez-y bon sang, donnez-moi cette arbalète !

Se tournant vers Ygerne, l'air rassurant :

Pas de soucis, chuis sûre qu'une arbalète se manie facilement. Et puis ce lapin noir n'a pas l'air bien vif, je ne devrais pas le louper.
Non mais c'est que...hmm... et bien c'est juste un...enfin vous voyez quoi, un caca de sanglier !
Hu ?

Ralentissant sa monture, elle se pencha quelque peu, nez retroussé, vers la masse noire qui se trouvait devant le sapin.

Ah euh oui, bien évidemment ! Hu hu ! Vous pensiez vraiment que c'était un lapin noir ?
Tsss, vraiment ces veneurs, c'est plus ce que c'était !

Fièrement, Lynette réajusta son chapeau et fit repartir Tralala au galop.

Allons, continuons notre course, suivons les traces de cette bête !
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Aimbaud
[Tuer le Napin !]

Le destrier filait à toute allure au milieu des broussailles. Plein gaz, Pet-Gaz ! Il slalomait aisément entre les troncs massifs de la forêt, qui subissait un déboisement modéré à cette époque, en ce temps là où on n'était pas cruels avec les arbres. Énervé par son régime de céréales complètes, le cheval répondait au moindre effleurement de l'éperon contre le cuir de son ventre, par une nouvelle escalade de vitesse. Et Aimbaud, surexcité comme après la fumette d'un de ses champignons séchés qui circulaient dans le milieu des troubadours, s'accrochait à ses étriers, le séant ne touchant quasiment plus la selle, au risque de s'envoler.

Aux premiers temps, il était talonné par Eusaias et le reste des veneurs. Mais bien vite, il les sema et déboula au beau milieu d'une cuvette couverte de feuilles molles et de brisures de glace, entourée par une tripotée de chênes. Pour économiser sa bête, et pour attendre le reste de la troupe, il força sur le licol et amena sa bête au trot le long du cirque naturel que formait la petite clairière.

Quelques chiens sortirent des fourrés, pantelants, pour venir japper autour des pattes du cheval. Leurs oreilles se dressèrent un instant, ils tournèrent tous une seule et même tête vers un amas de bois, où venait d'apparaître la tête duveteuse d'un animal.

'Vache ! Dit-Aimbaud, alors que c'était un lapin.

Il tendit un bras droit et sûr, pressa la gâchette de son arbalète.

Pet-Gaz piaffa en ressentant la décharge. Les chiens lancèrent des abois carnassiers avant de se ruer sur la bestiole, laquelle n'avait pas eut le temps de voir venir la mort. Des crocs se refermèrent sur le petit gibier de passe-temps, sans toutefois le dévorer, pour le porter en trophée au dessus des autres gueules.

Aimbaud dressa l'oreille au cor qui retentissait un peu plus loin, dont l'air indiquaient qu'on était sur la piste du sanglier. Un cavalier déboula au sommet de la colline boisée qui surplombait le Josselinière :

Mon seigneur, la bête est pistée !
Je viens ! Qu'on ramasse ce lièvre avant que la meute s'en coupe l'appétit.

YAAaah !

Le rabatteur siffla, et Aimbaud talonna sa monture pour retrouver ses compagnons. Arrivé aux côtés d'Erwelyn, il souffla un peu et la gratifia d'un sourire :

Bon oeil Lynette ! La traque s'annonce bien. On a perdu personne ?
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Blanche_
Si.
Ils avaient perdu Blanche. Car Blanche...

Pitit-pitit-pitit, viens par ici, tu veux manger la bonne feu-feuille ?

Blanche était en régression totale, enfante abusée par la beauté toute relative d'un faon de cinquante à soixante kilos. Il avait des magnifiques sabots, et une queue choupinette qui faisait un vas-et-viens droite-gauche-droite mignon à souhait, et...et...et ! Mangeait sa feu-feuille !

REVENEEEEZ TOUUUS ! HIIIIIIII ! beugla t'elle, en extase totale.
Je vais garder mon bébé biche, et ce sera mon bébé-biche à moi, je l'appellerai bébé-biche !
Mais bébé, bichant avec sa feu-feuille en fuite, s'en allait vers de plus verts pâturages, queue en vas-et-viens pour évacuer un excès digéré de feu-feuilles.

Au pied, Bébé-biche !
Il était très mal élevé. Et elle, abandonnée dans sa clairière claire, sans biche, sans feuille, et sans queue, ben...
Bordel, un caca de biche !

Elle était dans la défection.
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Riches, tenez bon !
Ygerne
Le mal de cheval est un malaise général s'accompagnant de symptômes dont les plus courants sont des nausées ou des vomissements qui surviennent lors d'un voyage et dus aux mouvements du véhicule, dans le cas présent un canasson.

Ce mal, peu répandu, est malvenu et ses victimes sont habituellement mal vues étant convenu que le cheval est un compagnon fier et fidèle de l’humain et surtout fort utile dans les différents métiers mais aussi le seul moyen de transport.

C’est donc avec honte que la gamine palissait et priait Aristote de mettre fin rapidement à ses souffrances. Vomir sur une employeuse potentielle ne faisait pas partie des comportements adéquats surtout durant le temps d’essai.

Et c’est, avec grande peine, qu’elle tenta de garder les yeux ouverts, essayant de repérer une proie. Elle avait rapidement compris que la mort d’un gibier pourrait mettre fin à cette épreuve teste. Et réalisait aussi que ses compétences de chasses, acquises lors de ses nombreux voyages, lui sauveraient la vie.

Oh regardez un lapin !

Mirettes qui se tournent et tentent de repérer le souper de ce soir. Stupeur quand on constate que l’objet chassé n’est plus comestible. Honte enfin, quand il faut informer la Dame employeuse qu’elle se fourvoie honteusement.

Euh… ma Dame…

Mais le canasson d’un mouvement rapide fait demi-tour et fonce tel un démon, soit à une allure tout à fait convenable pour l’homme moyen, vers ladite proie. L’effet ne se fait pas attendre et la gamine sent son estomac faire un bon. Bon interprété comme un message du Très Haut : il ne faut pas contredire la Duchesse.

Chuis sûre qu'une arbalète se manie facilement.

Mouai ou pas.

Non mais c'est que...hmm... et bien c'est juste un...enfin vous voyez quoi, un caca de sanglier !

La sincérité paie parfois.

Mais de loin il était impossible de deviner… le meilleur chasseur se serait trompé.

Que l’on me pardonne ce petit mensonge.

Pistons la bête…

Et le train d’enfer est de retour aux galops. On sert les dents et on prie pour que l’auteur de cette défection ne soit pas trop en forme.

Un sanglier, c’est rarement amical.
Eusaias
Ma foi jeune homme le tir était parfait, mais laissez donc les lapins aux braconniers. Car comme le disait mon père : « Pas de lapin, pas de collet. Pas de collet, pas de braconnier. Pas de braconnier, moins de pendaisons. Moins de pendaison, on s’emm*rde le samedi ! » Vous voyez, ainsi tout le monde à sa place, les lapins aux ceintures des braconniers, les braconniers aux branches de nos arbres.

Faisant faire volte face à son destrier afin de rejoindre la dite Lynette.

En voilà une belle découverte jeune fille ! Vous devriez sans nul doute la ramasser en souvenir. Puis imprégnée de cette odeur, vous pourrez plus aisément approcher la bête.

Rire gras du baron qui s’élance à bride abattues dans la vallée.

De Josselinière fils, le premier de nous deux qui pique l’animal, s’octroie les cuisses d’une de vos amies. Vous verrez c’est un bon moyen de fêter la mise à mort du gibier et pour ma part j’aurai sans doute la réponse à ma question : « Les bretonnes ont-elles les fesses aussi fermes qu’elles ont la tête dure ? »

Le sourire s’effaça assez vite de son visage de piaf, quand il vit que la moitié des « chasseurs » étaient…. Perdus.

Sonnez du cor ! Tonna sa voix.
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Blanche_
Fesses ramollies par le trot de son cheval, la baronne se demandait bien quand elle finirait par retrouver les autres. Aller tout droit, était-ce finalement la bonne décision ?
Parce que, rappelons le, Blanche est une quiche en géographie, en orientation, et en tout ce qui touche de près ou de loin à un sens logique qu'elle a pris soin d'abandonner à une léthargie complète il y a fort, fort longtemps. Aussi, la mise en route de neurones délaissés et difficilement réutilisable ne se fait pas sans quelques... ratés.

Il m'est d'avis, lança t'elle à voix haute, que j'ai déjà vu cette petite pierre quelque part.

Elle donna un petit coup supplémentaire de talons dans les flancs de son fidèle et échu destrier, qui souffla fort dans les naseaux, secoua la tête, et avança à la même vitesse, désespérément faible.
Elle grogna, mais ne s'autorisa pas de réprimande, car elle avait, à force de critiquer les uns et les autres, pris une voix de paysanne quand elle se permettait une évaluation négative, et elle voulait, au cas où la populace de bourgogne la croise au détour d'un bosquet, paraître aussi élégante que le permettait la robe d'Attia, et son allure orgueilleuse.

La pierre repassa trois fois. Trois fois, elle la vit, sans émettre la moindre réflexion. Et la quatrième, perdant patience, elle voulut crier et se plaindre, quand un cor au loin retentit.
Il avait la grâce, outre son olifant tympanolytique, de camoufler dans un bruitage seigneuriale l'insulte portée à sa monture.

...OUFFER SI TU CONTINUES ! ententit-on seulement.
Il ne continua pas, fort heureusement. Et le miraculeux cor, au doux son octavé, guida l'étrangère au groupe de chasseurs.
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Riches, tenez bon !
.mahaut.
Petit Tonnerre broutait paisiblement. Sur sa tête, les pieds croisés de Mahaut qui s'était allongée le temps de "récupérer de cette folle journée" tout en effeuillant les rares fleurs du sous bois.

- C'est pas comme ça qu'on va avoir de quoi manger...
- Stratégie ! Pure stratégie ! On garde notre énergie pour des moments plus importants. Comme la fête qui viendra après.
- Vous allez vous pointer au château la bouche en coeur ?
- Non, je vais attendre qu'ils passent à proximité et je joindrai le mouvement.

Elle reprit son activité tandis qu'Anatole faisait les cent pas sur le chemin. Fredonnant un petit air, elle réajusta sa position sur la selle.

- Hiiii, malheur ! Anatole !
- Quoi ?
- J'ai fait tomber ma fleur. Et j'en étais qu'à "un peu".
- Un peu quoi ?
- Un peu près d'être reyne, pardi. Ramassez-la, je vous prie.
- Ah non !
- Anatole ! Si je me penche, par un amusant système de culbuto, je chus.
- Chois.
- Non, je ne choisis pas.
- Non, vous chutez.
- Je ne choisis jamais de chuter. Allez, ramassez la !

Il la considéra depuis la souche où il était grimpé. Il croisa les bras. Hoquetant sous l'insulte, Mahaut se redressa et...chut.

- Ah ah ah ah !
- Je ! Non ! Je vous interdis !
- Mouahahahahahahah !
- Cessez ! C'est ridicule ! Une simple erreur d'estimation des forces physiques !
- Hmppppfrrrrrrrrmouahahahahahahahah !
- Je l'ai fait exprès d'abord ! Pour vous montrer que je savais me débrouiller seule !
- Huhuhuhuhuhuhu !
- C'est un rire noble, ça ! C'est interdit aux gueux ! Je vous dis que c'est volontaire ! Je... Je chasse !
- MOUAHAHAHAHAH !
- Mais si ! Tenez, là ! LA !
- hmpfffrrr... quoi ?
- CE SONT DES TRACES, PETIT MALIN !
- Faites voir ? Ah mais oui ! Ça alors !
- Comment ça, "ça alors !" ? Je savais pertinemment ce que je faisais ! Je les avais repéré depuis une heure ! J'attendais que vous le remarquiez ! Mais on ne peut pas compter sur vous, évidemment. Pfff. Bon, relevez-moi.

Un son de cor retentit.

- Ah, c'est l'heure du goûter.
- Vous devriez leur dire pour les traces.
- Ah ? Oui, c'est une chasse, c'est le genre de choses à faire. Alors... Bon bon bon...
- Donc on va dans la direction du cor et on les alerte ?
- Ah, oui ! J'allais le dire, je voulais voir si vous saviez ! Au galop, Petit Tonnerre ! Ohééééé ! J'ai des empreintes ! La bête est là ! Anatole, tenez vous droit qu'on ne vous confonde pas.
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Aimbaud
Merci baron. Le coup est parti tout seul...

Le gamin fit miroiter sa dentition colgate, pas peu fier de sa prise tout de même. Que voulez-vous, on s'amusait comme on pouvait en ce temps là. Tirer un lapin en plein bondissement, c'était l'équivalent d'au moins 50 points de combo, meilleur score dépassé et passage au level supérieur. Ne restait plus qu'à battre le boss... Le méga-sanglier forestier.

La descente au galop d'Eusaias dans les frondaisons, tira Aimbaud de ses réflexions. Il éperonna Pet-Gaz et s'élança dans les traces du baron, talonné de près par les chiens surexcités et les autres cavaliers. Un éclat de rire s'ensuivit à la réflexion du baron, aussitôt happé par le vent glaçant de la course à cheval.

Le comble serait que ces dames l'achèvent. J'en connais quelques unes qui pourraient vous confondre avec le sanglier !

Ils débouchèrent sur une ère plus clairsemée et attendirent le reste de la troupe en laissant leurs montures souffler. Aimbaud dénoua une bannière de sa ceinture et l'agita au vent pour attirer l'attention de Blanche qui débouchait sur la clairière. Puis faisant aller sa bête au pas, il observa les alentours givrés du bois à la recherche d'indices pour continuer la poursuite du gibier.

Un carré de matière rouge coincée entre des racines attira son attention. C'était une étoffe qui dépassait d'une tanière abandonnée, sûrement celle d'un loup. A l'aide d'un bâton il la tira hors du fossé et observa cette prise incongrue :

Un petit chaperon rouge... Bizarre.

Le galop l'avait réchauffé tout d'entier, mais la froidure du repos le fit claquer des dents. Il rejoignit le groupe de chasseurs juste à temps pour entendre la voix de Mahaut :

Ohééééé ! J'ai des empreintes ! La bête est là !

Tous en route ! Allons ! Nous touchons au but !
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