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[RP] Sur le parvis du monde

Galaad
Peste suprême, le destin est dorénavant entre mes mains. Quel dur labeur que celui que j'ai lourdement sabordé, laissant mon frère d'arme, mon sang couler sur le champs. Damné que je fut en ce jour de n'avoir point lever l'épée assez haut pour venger celui qui voilà une lune m'avait vigoureusement enrôlé dans sa compagnie. Et voilà, non sans surprise, mais avec une certaine appréhension, cette chose que je redoutais tant, l'idée même, l'effervescence ultime de me voir transcender et transfigurer.

Un Louvelle tombe ! Un Louvelle se lèvera ! Rien n'était plus propice à mon éclosion qu'une brève histoire de cisaille, une dose d'impunité d'homme dont la tête avait été mise sur mes obligations. Mais qu'il était lourd d'avouer que ce transport, ne sera que funeste méprise et que par mon soudain avancement, ma rapide naissance, il faille voir sombrer mon maitre !


Je n'avais été éduqué qu'à cet unique art, manier l'épée, la tenir, la planter ! Ce n'était certes pas grand chose, mais pour moi cela voulait déjà dire beaucoup, car à chaque homme qui trépassait sous mon coups, c'est la lueur d'un jour de gloire que l'on m'offrait. Qui comme moi n'aurait jamais frémit devant l'onction suprême de pouvoir oxir celui qui aurait osé vous affronter. Alors quand ce jour est venu et que mon frère combattant est tombé, il est venu temps pour moi de le venger.


Guyenne me voici ! Et vous vils félons ! Toi et tes compagnons qui auront osé tenir tête à l'Equator, vous serez pourchassés, traqués, jusqu'à ce que la mort que je désir tant vous sois donné ! J'irais savourer ce jour plus qu'aucun autre ne m'aura fait jouir de faire couler le sang.


J'étais en partance, le début d'une quête, un brin de folie, mais Archybald ne sera tombé qu'une fois. Pour moi, un seul combat, profiter de cet aubaine qui m'est donné et offrir au monde le bras vengeur qu'il attendait depuis des lustres. Qu'une lettre de marque soit déposé, qu'une promesse me sois arraché, qu'une supplication me sois soudoyé, je marcherais à travers les provinces et l'oriflamme flottera partout où je les tuerais !

Demain à l'aube, leur charogne commencera à me monter au nez ... Plus de pitié maintenant !


Je dors.

_________________
Galaad
Étrange rencontre que celle que j'ai faite hier soir. Hier soir, grand mot ! C'était cette nuit, durant l'insomnie qui venait perturber mes projets futurs, un instant ludique partagé avec une vicomtesse en taverne. Sympathique découverte du bas fond de la citée montalbannaise qui me fût offerte avec ce grain de folie et d'ébriété pour couronner le tout.

C'est presque rageant, mais surtout intimidé que j'avais laissé la Dame à sa beuverie nocturne. J'avais d'ailleurs trouvé ceci plutôt surprenant, s'offrir une telle rencontre, à cette heure et dans ce lieu. Bien peu conventionnel et la femme l'était tout autant et j'en suis toujours pantois, à me demander qu'elle serait ses idées qu'elle aurait pût formuler à mon encontre. Surement ne le saurais-je jamais, mais il était déjà grandiose de s'imaginer que cela puisse arriver.

Le souvenir enfui dans un coin de ma tête, cette journée était destiné à sortir l'Equator de sa torpeur et éventuellement lui offrir quelques rondins afin de charger la mule. En des termes plus édulcoré, il faut que je trouve de bon gars, prêt à donner leur temps pour s'amuser de ci de la, à servir une province ou un client occasionnel. Certain nomme ceci du mercenariat, moi je dirais simplement du travail et le travail, c'est sérieux !

Non pas que mon éducation fut d'une prouesse pyrotechnique, mais il s'avère que j'ai bien peu eu l'occasion de m'occuper à l'écriture et la lecture. Certes, quelques bases, des basounettes mais rien de comparable aux heures d'entrainement au maniement à l'épée ou d'un bon revers de bouclier. Enfin le temps était venu et j'étais bien seul, donc pas le choix, il va falloir que je gratte moi même si je veux faire voir mon annonce quelque part.

Citation:

A toi le malandrin, le repris de justice, l'âme égaré,
Toi en quête de salue et surtout d'écu,

    Me voici !

    Je me nomme Galaad de Louvelle, de la digne et célèbre famille des Louvelle-Knotwise. Je cherche en ce jour, des bras armées, prêt à prendre part aux services de mon armée, l'Ost Equator.
    Les compétences requises seront très simples : Volonté, dévouement, hargne et fidélité. Accessoirement armée jusqu'aux dents, mais cela restera bien un détail à voir entre nous.
    Quel paye vous sera assurez ? Aucune. Je ne vais pas vous jouer de la flute à vent, la paye sera celle que nos clients voudront bien nous allouer, pour les services que nous daigneront leur rendre.

    Pour me contacter, il est très simple. Trouvez l'oriflamme sable sur la lisière de la forêt et vous m'aurez retrouvé.

Campement de l'Ost Equator, les pieds dans la neige,
Capitaine Galaad de Louvelle.


Un papier presque pas trop salit par les boucliers sous lesquels il dormait paisiblement jusqu'à la, aura bien fait mon affaire. Les coins peut être un peu écorchés, mais c'est bien un détail dont personne ne tirera attention, le texte arboré sur le vélin étant bien plus intéressant.

Je m'en vais donc partir en ville, et l'accrocher fièrement sur un bâtiment public de la citée guyennaise. Tentant crânement ma chance dans une entreprise dont la chute est déjà avéré, je me sens presque heureux, qui sait, arriverais-je à venger mon sang ? Mon seul désir !

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Albatrus
[A peine arrivé en Guyenne...]
Le chemin depuis Breizh avait été épuisant..le climat affreux..

Il arriva au centre de la grande place..
Il donna la pièce à un jeune gueux pour mettre sa monture et ses affaires au chaud.

Pied à terre,il rechercha la taverne la plus proche pour reprendre des forces..

Il vit un homme afficher une annonce..celui ci recherchait des hommes.


Eh bien..vous allez emmener de braves gens en campagne de ce temps?
A qui donc souhaitez vous botter le séant?

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Galaad
[dsl, pas remarqué le post auparavant, les fêtes tout ça, mea culpa =)]

Alors que je vins édicter mes besoins, voilà qu'un homme me prend de dos, bon d'accord, pas en traitre, juste à me questionner de mes volontés. Impudique et inconscient, sans savoir que je m'adressais à un ducalo-stratège breton, je répondais fièrement et de toute ma grivoiserie et par les dons qui sont les miens.


En tout temps campagne est souhaitable ... Nous nous garderons d'arborer tenue trop ferré dans un froid peu propice aux mouvements, mais les vents maritimes de la Guyenne m'assure bien de pouvoir fendre l'air avec mienne lame !

Quant à botter un séant, périgourdins, angoumois, provençaux, bretons, gascons, toutes raclures qui aurait osé salir un jour le nom de la famille de l'illustre Comte brigand mainois !

Si vous permettez ?!


Petit mouvement de bras afin de s'ouvrir passage, direction autre part, j'ai à faire.


[...]

Autre temps, portes de Bordeaux, au retour d'une esclandre sous Castillon qui aura bien marqué un esprit ou deux. Me voici en capitale d'Aquitaine, citadelle de Guyenne, à me reposer et m'offrir joyeuse compagnie sous ma bannière, m'offrir le jus du savoir de l'art armée. Fourmi travailleuse, moi tout juste à soudoyez pour une vingtaine d'écus ses grands arts de la manière militaire. Je me régale !

Missive ? Bordelais castel en émoi, cherche homme à tout faire ? Je suis l'élu, celui qu'ils attendaient, le stratège omniscient, incompétent et pourtant si charmant !

Citation:

Salutations à vous, commandant de l'Equator.

Vous n'êtes à mon avis pas s'en savoir que vos récents déplacements avec l'armée ont suscité grand émoi en Périgord Angoumois et créé un incident diplomatique avec la Guyenne.

Force est de constater que le conseil guyennois n'a pas crû bon avant de s'inquiéter de la perte de commandement d'Archybald et de vous contacter pour savoir ce que vous comptiez faire de l'Equator.

La Guyenne ne peut se permettre d'avoir une armée qui ne suit que les désideratas de son commandant, aussi, j'ai demandé au duc la permission de vosu donner accès à notre salle tactique où chacune de nos armées peut ainsi communiquer avec l'état major de l'Ost.

Pour l'heure, je vous enjoints à ne plus vous déplacer sans mon accord, nous ferons le point ensemble sur l'Equator dès que vous aurez répondu à cette missive.

Dans l'espoir d'avoir de vos nouvelles rapidement,

Agnès de Saint Just et de Dublith,
Capitaine de Guyenne.
Citation:


À Agnès de Saint-Just & de Dublith,
Capitaine de Guyenne


    Qu'il me fasse plaisir de voir le parchemin bordelais sur les plis de mes cassettes de l'Equator. Fort étonnement qu'il me fait de voir que premier contact qui m'est offert avec vos si hauts offices ne me parviennent qu'après ma remarquable sortie en terre du Périgord. Imaginez que j'aurais pu marcher jusqu'à l'Angoumois, imaginons bien, serait-ce missive de sa grâce le Duc qu'il m'aurait été droit ?

    Enfin passons ce glacial premier temps et venons aux faits plus chaleureux d'un éventuel futur engagement de notre bannière au service de la suprématie Ponantaise sur le Grand Duché d'Aquitaine.
    Il me serait bonne joie de servir au sein, sous votre sein, l'ostensible service des stratèges de votre province et que mon épée pourrait être le bras armée, vengeur ou tout juste mandataire de sa grâce le Duc.
    Mais il est pour moi importé de ne point être accommodé tel le pion d'une velléité toutes soudaines et d'être apprécié à la juste valeur du sang et du nom qui sont miens. Je me porte l'héritier du bon Andom et j'attendrais dont qu'il me soit fait les égards de coutume et ne point me traiter tel chien que le pompeux Fingal, car à contrario de mon cousin, je ne serais point votre stratège inutile.

    Ma bannière sera étendard bordelais pour les jours à venir, je suis ici en paix et en gage de ravitaillement, par femelle bien embouché qui fait fort bon à voir du regard. Vous saurez donc me trouver immobiliser sous les remparts du Duc dans les prochains jours. Si traité d'union ne saurait être trouvé et que départ il me fîtes volonté, je vous en avertirais de bien bon gré.

Fait le second jour de l'an de la première reyne souveraine,
Sous l'étendard au chevron d'argent de l'Ost Equator
Capitaine Galaad de Louvelle.

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Gnia
Le temps glacial semblait donner des ailes aux messagers, et c'était heureux, la comtesse ayant toujours préféré le coursier humain à l'incertitude du volatile. Lorsque lui parvint missive du capitaine de l'Equator, elle haussa un sourcil surpris à la lecture de la prose et finit par éclater d'un rire qui n'avait rien de joyeux.

Qui l'aurait surprise dans l'intimité du réduit qui lui servait de bureau au Palais de l'Ombrière aurait été étonné de la voir regarder le plafond fait d'un beau plancher de chêne et marmonner tout en ponctionnant son gobelet d'étain empli de bon vin bordelais


Ouais, ça va toi, arrête de te marrer, j'en ai marre de tes coups tordus ! Comtesse d'Artois et mes connards de compatriotes qui vont faire sauter Reims, Prévôt du Béarn et le château qui tombe, et maintenant ça ? Si j'avais pas décidé de cesser d'être idôlatre, j'pourrai croire qu'un esprit malin m'a collé la guigne...


Et parce que l'on était jamais mieux servi que par soi-même la Capitaine de Guyenne, fort blasée par les récents événement décida qu'il convenait d'abandonner la douceur de la plume et du vélin pour se frotter à la réalité et de constater de visu de quel bois était fait l'homme.
Et c'était en ces instants qu'être née femelle conférait ce que d'aucuns auraient considéré comme insurmontable inconvénient mais que la Saint Just savait si bien tourner à son avantage.
Puis, finalement, rien ne seyait plus mal à la Saint Just que la réclusion derrière un écritoire. Vidant le contenu de son gobelet, elle donna les ordres pour que l'on scelle monture et qu'on l'aide à passer la belle armure noire qu'elle avait fait réaliser par un artisan au travail digne de celui d'un orfèvre.

C'est ainsi que Son Infâme Grandeur, monté sur fier destrier, parée d'atours guerriers aussi sombres que son âme se présenta à l'orée du campement de l'Equator, sans escorte et héla ainsi la garde qui en tenait l'entrée.


Oh la, l'Equator, Salutations et Paix !
Faites savoir au Sieur Galaad de Louvelle que le Capitaine de Guyenne sollicite entrevue.


Lorsque la lune qui montait dans le ciel nocturne daignait se dévoiler entre deux épais nuages, l'on pouvait voir luire la salamandre et les croissants de lune ciselés sur le corselet noir et deviner le minois austère et abîmé, l'éclat sévère du regard de celle qui se tenait juchée sur sa cavale, attendant que l'on daigne l'introduire auprès de celui qu'elle considérait pour l'heure comme un fanfaron bien mal avisé.
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Galaad
L'histoire d'un instant, pouvait-on s'offrir le temps ? Juste de jouir du pouvoir de contrôle des mouvements, se permettre de savourer quelconque tranquillité, c'était bien chose aisé à laquelle j'aspirais. Mais ce n'était surement pas en froide et rude saison d'hiver, désormais baptisé quatorze cent cinquante-neuf que ce luxe me serait offert. Tout juste miroité qu'on vous le laissé prendre, pour mieux ôter de votre bouche la savoureuse de ce plat que jamais vous ne gouterait, ou tout juste le soir de votre vie.

Une tente, c'était tout et c'était déjà bien assez. L'Equator, fier bannière, dressé aux portes de Marmande voilà encore trois soleils passé, je me cherchais divertissement lorsque tout le monde m'offrait à abandon. Enfin abandon était un grand mot, on me laissa puissance de liberté, insufflé par l'étendard que je portais, mais la parole, nul ne me l'aurait adressé. Suis-je pesteux ? Pustuleux ? Informe ? Immonde tel le corbeau des saintes nuits vous annonçons trépas prochain ? Non, non ! Je n'étais qu'escorteur d'un fier destrier qui me menait ou bon je voulais, ou l'avenir que je désirais m'offrir s'ouvrait.

Et l'avenir, c'est devant la tente qu'il attendait, sur le sien de destrier, un avenir dessiné, les bords d'une chevelure comtale qui se laissait aller à la lumière du soir, les nuages de plombs proférant prochaines sales journées. On le mandait dehors, dans ce froid, exécrable ennemi du militaire, du chevron de la chevronne du chevronné combattant que j'étais. C'est donc dans ma toute bonne grâce aux mœurs légères dont je ne suis point frileux que je me leva, quelques pas et voilà !


Op !


Moi, si bas. Elle si haute, de son galopeur de tout temps, du haut de sa face comtale, dans les méandres de la nuit bordelaise, l'écume résonnait au loin, le silence qui nous animait me donnait la torpeur dont je manquais ces derniers jours. Les yeux braqués dans les siens, je me gardais de toute réponse, elle était venue, elle s'annoncerait. À moi, au Louvelle que je suis !

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Gnia
Bon oui, d'accord, on avait fait très protocolaire pour une misérable tente plantée au milieu d'un champ non loin des faubourgs bordelais. M'enfin, après tout le sieur avait réclamé dans sa missive égards dus à son rang et à son sang. Alors la Saint Just faisait les choses bien, même si elle avait l'impression d'être le cheveu dans la bonne soupe que le capitaine de l'Equator s'apprêtait à engloutir.
Et parce que le Très Hauct semblait aimer à être facétieux avec son jouet favori du moment, le cousin Louvelle semblait du même genre taiseux que son homologue qui lui avait laissé le commandement de son armée, blessé quelques jours plus tôt.

Toisant devant elle celui qui s'était extrait de la tente et qui ancrait un regard fier et déterminé dans le sien, elle esquissa enfin un léger sourire en coin. La partie promettait finalement d'être intéressante. Léger hochement de tête à l'adresse de l'homme avant de démonter avec une agilité surprenante pour qui connaissait le poids d'une armure. Enfin, elle retira le casque à la visière relevée qu'elle avait conservé jusque là, laissant échapper les longues boucles noires qu'aucun cruel ornement, peigne ou épingle, n'était jamais parvenu à dompter et la voix rauque teintée de ce détestable accent picard s'éleva


Je gage donc que vous êtes le Sieur Galaad de Louvelle. Agnès de Saint Just et de Dublith, présentement capitaine de Guyenne qui vous a fait porter missive tantôt.

Elle avait conservé l'étrange sourire qui avait soulevé la commissure de ses lèvres et ajouta, le regard azur animé d'une lueur un brin caustique

Voyez-vous, j'ai le mauvais goût de préférer conversation de visu que l'hypocrisie chatoyante de l'encre sur le parchemin... J'ose donc espérer que ma visite ne vous importune pas outre mesure.
Nous faisons conversation dehors tels des belligérants méfiants ou bien puis-je espérer dès lors l'hospitalité de votre tente, un brasero y dispensant probablement douce chaleur et qui sait, un hôte étant à même de dispenser quant à lui un quelconque breuvage propice à délier les langues ?


La soule était passée dans le camp Louvelle. A lui, à présent, de prendre l'opportunité d'influer sur sa destinée. De ses choix découlerait de toutes façons une issue, restait à définir si elle serait favorable ou non.
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Galaad
C'était donc femme qui se présentait à mon logis. Beau brin de femme, tout ce qu'il y a moins de singulier, de plus excentrique, la chose totalement inattendue, une sorte de découverte du plaisir par le dégout. C'est mignon, j'aime ça !

Le casque sur le bras, offrait tout de même vue plus intéressante, je m'en serais bien délecté en autre occasion, mais il s'agissait ici d'une visite presque de ce qu'il y a de plus officieux ... Officiel ? Qui sait ! Tout du moins, je m'avoue bien satisfait de la venue du Capitaine, j'aimais à parler franchement et je savais me montrer à ma plus clair éloquence lorsque l'on m'ouvrait quelques plus ses désirs réels. Présentation se faisait donc et comme je le désirais, elle se nommait et c'est sourire aux lèvres, légèrement retroussé en coin que j'apprécie cet instant.


Voilà déjà une victoire qui vous ait acquise.


Et le temps était venu à ce qu'elle quémande chaud toit et pitance de sa présence, c'est que j'étais bien pris au dépourvu et que les réserves de l'Equator n'était pas les plus abondantes que l'on puisse trouver. L'hiver profond venait d'être entamé et la ripaille dont on joui dans les castels n'étaient pas mienne, pas encore, peut être un matin de révolte inattendu, mais nous n'en étions pas la.


Entrez, entrez ... Ma bonne gens vous fera garder votre monture. Je dois être capable de vous trouver tonnelle ou séjourner et reste de pain sec à déguster sous la coupe d'une hydromel ramené de Montauban la Réformé.


Me tournant alors à nouveau vers ma tante, déconsidérant tout le respect qui se fait aux sangs comtaux, je regardais le feu qui surement jamais ne crépiterais par la dedans. Petit coup d'œil sur la droite ... Ni la dehors. Le temps était humide, le bois n'était pas d'une profusion et le prix en était exorbitant pour la pauvre bourse qu'était la mienne. Heureusement que j'avais vaillance !


Pour les flammes ... Vous reviendrez au matin ou gascon sera cramé comme porc rôti.


Et je laissais l'unique garde de camp s'occuper de sa grandeur pendant que je m'en allais retrouver place dans ma tente, sans plus d'attention à la compagnie que le duché m'offre à ce jour.

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Gnia
Qu'il était plaisant d'avoir preuve à nouveau que l'on attendait jamais charmant minois sous la cuirasse et que chaque homme possédait des leviers qu'il n'était point trop malaisé de découvrir pour tenter de les assujettir à ses désirs. La Comtesse se garda bien de laisser éclore la preuve de cette énième satisfaction et aucun sourire victorieux ne vint découvrir ses canines. Il était encore trop tôt pour cela. Et rien n'était jamais gagné d'avance.

Et bien lui en prit. Décontenancée, elle vit le bonhomme repartir comme il était venu sans plus d'intérêt que si elle avait été une ribaude qui ne faisait pas l'affaire du client. Laissant le garde solitaire se saisir des rênes de la monture, elle observa un instant, la tête légèrement penchée de côté et le sourcil haussé, le pan de tente qui venait de lui cacher le curieux personnage qui commandait à présent l'Equator. La main libre qui ne calait pas le heaume sous l'aisselle vint comme à l'accoutumée pincer la fine cicatrice qui ourlait la joue de la Saint Just. Un léger soupir, un juron à l'adresse du Créateur rapidement étouffé et elle prit enfin la décision de suivre le chemin emprunté par le Louvelle.
Parce qu'après tout on était pas venu là pour s'offrir le plaisir de revivre le frisson épouvantable de la vie de campement militaire. Il n'y avait pas suffisamment de plaisir à souffrir chez la Saint Just pour ajouter cet inconfort à sa vie mouvementée si elle n'y était pas forcée.

Claquement de langue agacé et elle souleva le pan de la tente et resta un instant sur le seuil pour faire un tour de l'horizon étroit de l'intérieur.


Bon... Oublions le feu et la pitance, et l'hydromel fera amplement l'affaire, je ne suis pas venue là pour banqueter mais pour que nous trouvions terrain d'entente quant au devenir de l'Equator. Je déteste les circonvolutions des charges diplomatiques, ce n'est pas pour souffrir les mêmes foutaises lorsque je suis en charge des forces armées d'une province.

Je crois qu'il y a là mésentente entre le statut que vous donnez à votre bannière et celui que le Duché lui donnait. L'Equator était considérée armée semi-privée avec autorisation du Duché de Guyenne et destinée à oeuvrer pour les besoins du Duché.
Alors, si je me fie à la réponse que vous me fîtes parvenir tantôt, il faut croire que vous considérez, vous, qu'Archybald ne commande plus cette armée à travers vous et que vous vous piquez de la déclarer franche et donc libre d'aller ou bon lui semble ?


La Saint Just avait cessé de s'encombrer d'une affabilité de façade et s'était arrogé un pliant branlant où elle prit place sans y être invitée et déposa ensuite son casque à terre. Jambes croisées, mains jointes posées sur les genoux, elle détaillait son vis-à-vis, son visage ayant repris toute son habituelle expression hautaine et sévère sans pour autant trahir agacement ou surprise.
Elle était venue trouver des réponses, elle repartirait avec.

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Galaad
Je suis rentré dans cette tante, pas belle pour un sous, mais c'était ma tante. A se trimballer tout les matériels par monts et vallées, c'est que la Guyenne était grande, plus encore lorsqu'on piétait le territoire voisin, pas si enclin que cela à vous recevoir. A croire que les sombres desseins anglais n'étaient plus les nôtres, l'Aquitaine Une restait pour moi Louvelle que je suis d'une indémontable réalité et je ne m'en priverait peu de le faire comprendre.

J'allais, je trifouillais, il y avait ici des caisses, je devais bien trouver pour mon bon plaisir, enfin le notre dès à présent, car la comtesse avait pris soin d'entrée et s'offrir belle place. Un regard en arrière, la découvrant assise, plus que de volupté, juste la justesse du la volubile colombe, ce n'était qu'un minima qu'il me fut agacée de savoir cette Dame ici.

Encore une caissette ou deux de renversé et voilà un reste acceptable d'une bouteille entamé dans un rade de citée phare du Sud ~Montauban~. A cela, je rajoute l'épice remarquable de deux godets que je sors de sous mon fétiche siège ou je prends bon soin de m'offrir repos à chaque fois que le Très-Haut me le permet, c'est à dire, pas assez souvent ! Revenu à ma place, les verres sur la table, je les remplis, je la regarde, je me la payerais bien si c'était une catin, mais nous n'en étions pas la. Alors qu'elle débitait son récital de bonne parole coutumière des hautes tables de conseil ducaux - c'est à dire pour ceux qui n'en ont jamais vue, une bonne rasade de jolie mot, permettant de cacher la haine que l'on porte à son vis à vis - , je me permet de lui tendre le godet.


La question à se poser Capitaine, serait : Pour quelle raison me contacter en ce jour ? N'étais-je point assez prétentieux pour me voir jouir de votre contact personnelle en temps passé ? Croyez qu'il faille ponte d'intermédiaire, même s'il s'agit de mon cousin pour me faire parvenir message ?
J'ai marché en terre de Guyenne ... Nul mot de n'est échappé de vos bouches qui me soient venus. Point de lettre de marque ne me fut remise alors que j'en proposais humblement, servir à celui qui en aurait eu le bon écus, n'y auriez vous point tenue compte ?
Non, non, bonne bureaucratie qui se reconnait résonne dans l'art de la disproportion de la moquerie des inconus. Et que ne vois-je ce soir chez moi, dans ma tente ? La Dona maitresse des lames de cette basse province et pour quelle raison ? Car il me fût l'immense et idéologique de m'aventurer un jour durant sur le territoire du Comte d'Angoumois, terre qui est celle de l'universelle Grand Duché d'Aquitaine ou nous siégeons aujourd'hui aux portes de sa mère capitale. Nous ne sommes pas ici pour jouer les petites rancœurs ... Dites ce que vous voulez, ce que je peux vous offrir, ce que vous pouvez m'offrir. Nous n'aurons surement point assez d'hydromel pour nous pencher sur plus que ces interrogations qui font déjà de moi un homme soumis à l'angoisse de votre bonne volonté à servir mes désirs de l'instant.
Parlez, parlez ... Mais buvez !


Je lève mon verre en sa direction, j'incline la tête bien humblement et le fruité liquide vient à me faire saliver que j'en prends le contenu dans ma gorge.

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Gnia
Alors soit, buvons.
Et rompons donc là les mondanités tant qu'à faire. Et puisque le Louvelle saute à pied joint dans le plat offert, ne reste plus qu'à le dévorer ou à être mangée, ce qui parait nettement probable. Alors le godet est prestement saisi et levé en direction du fier capitaine trônant dans son décor miteux. Rien que pour cette vision, la Saint Just était bien heureuse de s'être déplacée. C'est que rien ne lui plaisait tant que celui qui conserve masque fier, honneur et gouaille même couvert de chiasse et sans vraiment d'autre issue que de mordre plutôt que de se laisser achever sans rien dire.


Allons allons, Messer de Louvelle, en soyez pas si prompt à l'emportement et à l'orgueil fort mal placé, car à dire vrai, votre situation n'est guère enviable.
Votre cousin s'était porté garant de vous et avait signifié qu'il continuait à commander l'Equator, dès lors pourquoi s'adresser aux Saints lorsque l'on peut directement parler à Dieu ?
Vos déplacements n'ont pas suscité de rappels à l'ordre ? Parce que d'une part, pourquoi craindre d'une armée que l'on sait acquise à la Guyenne et d'autre part parce que je ne possède malheureusement pas encore de coursier capable de traverser la Guyenne et d'aller de Marmande à Bordeaux en moins de deux jours et encore moins de vous précéder à Castillon.

Toutefois, je ne suis point venue pour entendre et recevoir reproches que rien ne vous autorise à me faire tout comme je n'ai pas vraiment coeur à vous faire part de mes propres amertumes car tout cela est à la finale bien inutile.
En vérité, je suis venue vous faire proposition qui, vous serez malheureusement forcé de le constater, s'avèrera la meilleure que l'on vous ai faite ces temps derniers.

Oyez plutôt...

Et plutôt que de parler de suite, la Saint Just trempa les lèvres dans le breuvage offert, le savourant en silence tout en continuant d'observer son hôte improvisé à travers ses cils.

Concrètement, il vous est offert de vous ranger sous la bannière guyennoise, de bénéficier de l'agrément poitevin comme l'ensemble de nos armées et de servir le Duché. Toutefois, il vous faudra accepter de vous ranger sous mes ordres et à travers moi ceux du Duc de Guyenne et même d'avoir à souffrir quotidiennement ma présence, car si vous acceptez ma proposition, je me décrète d'emblée votre second. Dès lors, émolument et ravitaillement vont seront offerts pour paiement de votre loyauté et fidélité à la Guyenne. Voix vous sera donnée dans le lieu où se décident les mouvements de nos armées.

Dans le cas où les conditions de vos employeurs ne devaient malheureusement vous convenir, j'aurai alors grande tristesse à ordonner à ce que l'on se charge de faire en sorte que votre oriflamme ne flotte plus jamais au vent et à ce que bons archers se chargent de vous planter trait habile là où l'on ne vous verra jamais vous relever.
Cela serait pitié, vous en conviendrez, d'autant que je commençais tout juste à vous apprécier.


Vidant le godet d'un trait, elle le reposa sur la table et le fit imperceptiblement glisser vers Galaad, geste muet réclamant à ce qu'il soit de nouveau empli.

Alors, Messer, qu'en dîtes vous ? L'offre n'est-elle point aussi alléchante que je vous l'avais promis ?

Le masque austère de la Capitaine se fissura enfin pour offrir à nouveau au Louvelle la faveur d'un discret sourire, forcément cynique aux vues de la présente situation mais qui avait au moins l'avantage d'être sincère et évidemment bien plus plaisant que la mauvaise trogne de l'artésienne qu'il lui avait été donné de contempler jusqu'alors.
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Galaad
Elle est fortement couillu, tout du moins dotée d'une certaine qualité à débiter les sornettes dont j'avais sainte horreur. Se moquerait-elle de moi ? En tout cas l'esprit était tristement attiré à cette idée tout aussi néfaste que les propos qu'elle tenait, le mépris en moi m'empalait, j'avais devant moi le cadavre inique de la hiérarchie, la manœuvre politique, la pomme pourrie de la société.

Gardant le verre aux lèvres, absorbant au mieux ses veines paroles, comprenant bien ou tout ceci était entrain de le mener et que l'échappatoire était nul, l'étau s'était resserré. Pourquoi ais-je replié sur Bordeaux ? Ah mais oui, c'est vrai, je n'ais pas replié, je prenais naturellement route vers le Poitou pour quelques arrangements avisés afin de nourrir ambitions souveraines en Aquitaine. Mais le sort m'avait valu que mon idée de couper par le Nord plutôt que de longer la côte était fortement mal vue et surtout malvenu.

Aux propositions, à la liquéfaction qui m'étais laissé, je regardais chaque coin de ma tente, comme si j'espérais encore trouver un moyen de m'enfuir dans les plus bref délais, quitter cette engeance à vision soporifique. Long soupire et j'accepte finalement mon destin, le choix que j'avais fait tantôt, je le contenterais plus tard, je trouverais l'occasion de m'en satisfaire, je trouverais bien le moyen de le faire ... Tout le monde se corrompt, c'est bien connu.


Alléchantes ?! ... Oui, l'ultimatum est alléchant, à se languir ainsi de la néfaste oppression du bougre politique à n'en savoir que faire et de finir par le supplice le plus simple. Même pas il serait laissé l'honneur ?


Je me lève, bouteille en main, je vois son verre poussé vers moi, elle attendait qu'on lui serve. Debout face à elle, ma langue qui visite tout recoin de ma bouche, je cherche désespérément le gout de répondre et puis non. Je m'approche d'un pas vers elle et lui laisse tomber la bouteille tout contre elle.

Gardez vous là ...


Je m'avance vers la sortie, je campe l'encadrement, le regard furtif dans la nuit.

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Gnia
La bouteille est rattrapée in extremis entre ses doigts mus par un réflexe sorti de nulle part avant qu'elle n'aille maculer le sol de terre battue de débris de verre et d'une flaque d'un alcool irrémédiablement gâché. La Saint Just resta figée un instant avant de lentement reposer le récipient sur la table. Le regard à la flamme à nouveau éteinte se pose dans le dos du Louvelle et après un long instant de silence, elle finit par lâcher

Mais enfin, qu'espériez vous donc après avoir placé en si mauvaise posture le duché qui vous abrite, Messer ? Chaque action apporte son lot de conséquences, ne me blâmez donc point de celles de vos actes...
Et sans mentir, estimez vous déjà heureux que je sois venue vous faire proposition qui vous permet de mener votre armée la tête haute, même si vous et moi savons que vous n'avez guère le choix, plutôt que d'être venue discrètement et proprement me débarrasser d'une bon coup de lame d'un encombrant problème.


Elle poussa un profond soupir avant de quitter le siège sur lequel elle s'était assise et calant à nouveau son heaume sous le bras, elle prit la direction de la sortie, estimant qu'elle n'était plus guère la bienvenue en ces lieux. Le principal souci restant que pour sortir, il fallait que Galaad consente à laisser le passage. Aussi, à voix basse, elle s'approcha à le frôler et murmura aux larges épaules qui se tenaient à l'orée de la tente


Galaad de Louvelle, ce que je vous ai offert tantôt n'est point déshonneur. C'est une issue convenable à une situation qui ne trouvera pas d'autre heureux dénouement, j'en ai bien peur.
Vous avez émis l'idée de servir le Ponant et la Guyenne de par vos conseils de stratège militaire et cela vous est accessible. Vous souhaitez probablement gloire et honneur en louant votre bras armé et cela vous est possible.
Et puis, il n'y a rien de déshonorant à servir à mes côtés...

Acceptez ce que votre fougue refuse à votre raison. La fierté n'est d'aucune utilité lorsque l'on est froid.

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Galaad
Atterré dans la promesse qui m'est faite, je soupire. L'air embrumé, ma respiration haletante qui provoque brouillard à l'entrée de la tente, non loin de la, c'est le garde de camp qui me dévisage incrédule. Aurait-il écouté derrière le tissu ? Cela est fort probable, je dirais même qu'il serait dénué de sens qu'il ne fît point une si bonne action pour sa personne.
Le cœur lourd, je n'écoutais qu'à demi mots les paroles qui s'envolaient derrière mes épaules, je réfléchis, encore et encore, la crainte, l'angoisse, tout un flot ininterrompu de dégout me traverse. Si l'avarice est lourd secret pour le riche, la peur est telle fardeau pour un Louvelle, car il devait se montrer impassible, pour lui, pour son sang, toute sa ligné -sanguin ou pas, c'est des Louvelle, faut pas abuser non plus ^^- et ne jamais en démordre.

C'est alors que dans mon coup, frêle respiration se tenait, et qu'à mes oreilles les murmures comtales me faisait comprendre que la balade était fini, qu'il était l'heure de rentrer dans le rang. Alors qu'elle fini, je restais prostré sur ma place encore quelques secondes, avant de dégager légèrement le passage, relevant mon visage en sa direction, face à elle, faire devoir qui était le mien.


J'accepte.


Lourd sentence que je venais de m'infliger, dur vérité à s'avouer à soi même, je m'étais mis dans un beau pétrin et j'aurais eu la lâche réaction de baisser mon froc devant l'engeance politique de Guyenne. Pouvais-je espérer pire sort ? La mort, bien sûr ! Mais étais-ce ce qu'aurait fait les autres ? Maintenant que j'ai acceptais, ais-je failli ? L'erreur m'en incombe à moi seul, mais la moral me donnera tort chaque jours de ma vie.


Oui, j'accepte. Et vous avez bien chance d'avoir en ma compagnie nouvelle, car c'est bien qu'il ne fusse être moindre témoin pour gager que j'ai ouvertement dût céder aux menaces et adjoindre ma lâcheté ... Soyez en sûr, je vous le ferais payer ...
Maintenant ... Je vous suis, mais vous me serez !

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Gnia
Le regard à l'azur sombre s'ancre dans celui du mercenaire. Le visage impassible ne frémit pas à la menace, manquerait plus que ça. Dévisageant une dernière fois le capitaine de l'Equator, elle lui répondit, conservant le ton discret dont elle avait usé plus tôt.

Vous souhaitez vous venger de votre peu de conséquence sur moi, le messager, plutôt que d'accepter que vous avez agi en manquant de cervelle, Louvelle. Vos menaces m'effraient bien moins que celles auxquelles vous avez dû céder. Et un jour, j'en suis sûre, vous me remercierez de vous avoir offert issue honorable que bien peu était prêt à vous concéder.
En attendant, je vous ajoute à la longue liste de ceux qui désirent se venger sur moi, à tort ou à raison de leur navrement et veillerait à ne jamais vous offrir mon dos. Toutefois, sachez que le Très Hauct a tendance à me refuser le plaisir du repos éternel...

Votre ressentiment à mon endroit est bien navrant, je suis sûre qu'en d'autres circonstance nous aurions trouvé à nous accorder autrement.


La main gantée de cuir effleura à peine la joue du commandant de l'Equator et enfin la capitaine quitta alors l'embrasure de la tente et se saisit sans ménagement des rênes de la monture que le témoin de cette sordide entrevue était venu ramener à sa cavalière. Remontant en selle presqu'aussi lestement qu'elle en était descendue, celle que certains avaient à juste titre surnommée l'Infâme, prit bien soin de respecter sa parole et faisant caracoler sa cavale, lâcha au malheureux Louvelle


Je reviendrai vous faire visite demain à la pointe du jour, pour vous escorter jusqu'à l'Ombrière où vous prendrez vos ordres.
Adiou, Galaad de Louvelle !

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