--Mere_grand
[ Cour des miracles, une vieille bicote. ]
Un chat sur les genoux, un autre à porté de main, de pieds.. Un chat devant l'ouverture qui faisait office de porte, un chat sur la tête. Un chat, deux chats, trois chats.. Des chats. Partout. Et la vieille souriait. La vieille était heureuse. Plus les bestioles étaient nombreuses, plus elle souriait. Plus elle souriait, plus elle les aimait. Plus elle les aimait, plus elle en avait.
Les chats proliféraient. Ils étaient nombreux, trop nombreux. Elle adorait.
La bicote insalubre pouvait lui tomber sur la tête, elle s'en foutait. Elle avait ses chats.
Vieille, elle l'était. Le passé l'avait enlaidie, ridée jusqu'au os, voûtée. Elle puait la crasse, un mélange de sueur, de terre et de chat. Elle ne parlait que rarement, pour grogner ou se plaindre. Elle n'aimait pas la vie. Elle n'aimait rien, à part ses chats. Mais seulement les siens, les autres elle les mangeait, comme les rats et les corbeaux qui venaient mourir près de sa porte. Elle ne vivait que pour ses chats. Tout le reste lui importait.
Elle n'avait pas toujours connu la misère. Elle n'avait pas toujours vécu à la Cour. La Cour.. Elle finissait de vous ronger, de vous torturer, de vous tuer. Doucement, pas à pas, surement. La vieille s'était habituée. Elle ferait n'importe quoi pour ses chats. Comme quitter le vrai monde pour s'enraciner à la Cour afin de vivre avec ses chats.
On l'avait chassé de chez elle, traitée de sorcière, elle s'était exilée. Comme les roux..
Les roux. Elles les avait en horreur. Rien que d'y penser, elle en avait la nausée. Saloper** de roux.. Toujours là pour vous pourrir la vie, pour vous attirer la poisse.
Elle ne les avait pas toujours détestés.. Son mari avait été roux, sa fille aussi. L'enfant du diable. Morte la diablesse, comme son père. Morts. Ils avaient détruit sa vie à la vieille. Ils l'avaient bouffée. Jamais elle n'avait été heureuse avec eux, jamais.. Rien que d'y penser, la rage lui montait au ventre.
Un mariage arrangé, comme cela se faisait. Avec un roux. Il la battait, elle lui disait qu'elle ne l'aimait pas, il la frappait davantage. Elle le haïssait au plus profond d'elle même. Elle l'aurait égorgé de ses propres mains..
Mais le pire, c'était la gosse. Rejeton, fille de Satan. Rousse dans l'âme. Laide, comme son père. Bien fait. Elle ne l'avait jamais aimée, elle la détestait, la frappait, la mordait, la griffait. La vieille lui faisait tout ce que son mari lui infligeait. La fille de Satan.. Rousse..
Et ils étaient morts, tous les deux, sur le bûcher. Elle avait été vengée, mais c'était trop tard, sa vie était foutue.
Elle détestait les roux. Saloper** de roux !
La vieille rota, chassa le chat posé sur ses genoux et se leva. Paris l'attendait. Pas la Cour, Paris.
Soyez m'gnon mes chatons.. M'man r'viens !
Exterminer les roux. C'était devenu son but existentiel. La nuit, elle concoctait des plans, tous plus fous les uns que les autres, irréalisables pour la plupart. Mais un jour elle trouverait. Les roux ne seraient plus de ce monde, elle s'en était fait la promesse. Ses chats l'aideraient, elle le savait.
Mais il lui fallait de l'aide. Une aide précieuse.
Elle irait la chercher à Paris..
Un chat sur les genoux, un autre à porté de main, de pieds.. Un chat devant l'ouverture qui faisait office de porte, un chat sur la tête. Un chat, deux chats, trois chats.. Des chats. Partout. Et la vieille souriait. La vieille était heureuse. Plus les bestioles étaient nombreuses, plus elle souriait. Plus elle souriait, plus elle les aimait. Plus elle les aimait, plus elle en avait.
Les chats proliféraient. Ils étaient nombreux, trop nombreux. Elle adorait.
La bicote insalubre pouvait lui tomber sur la tête, elle s'en foutait. Elle avait ses chats.
Vieille, elle l'était. Le passé l'avait enlaidie, ridée jusqu'au os, voûtée. Elle puait la crasse, un mélange de sueur, de terre et de chat. Elle ne parlait que rarement, pour grogner ou se plaindre. Elle n'aimait pas la vie. Elle n'aimait rien, à part ses chats. Mais seulement les siens, les autres elle les mangeait, comme les rats et les corbeaux qui venaient mourir près de sa porte. Elle ne vivait que pour ses chats. Tout le reste lui importait.
Elle n'avait pas toujours connu la misère. Elle n'avait pas toujours vécu à la Cour. La Cour.. Elle finissait de vous ronger, de vous torturer, de vous tuer. Doucement, pas à pas, surement. La vieille s'était habituée. Elle ferait n'importe quoi pour ses chats. Comme quitter le vrai monde pour s'enraciner à la Cour afin de vivre avec ses chats.
On l'avait chassé de chez elle, traitée de sorcière, elle s'était exilée. Comme les roux..
Les roux. Elles les avait en horreur. Rien que d'y penser, elle en avait la nausée. Saloper** de roux.. Toujours là pour vous pourrir la vie, pour vous attirer la poisse.
Elle ne les avait pas toujours détestés.. Son mari avait été roux, sa fille aussi. L'enfant du diable. Morte la diablesse, comme son père. Morts. Ils avaient détruit sa vie à la vieille. Ils l'avaient bouffée. Jamais elle n'avait été heureuse avec eux, jamais.. Rien que d'y penser, la rage lui montait au ventre.
Un mariage arrangé, comme cela se faisait. Avec un roux. Il la battait, elle lui disait qu'elle ne l'aimait pas, il la frappait davantage. Elle le haïssait au plus profond d'elle même. Elle l'aurait égorgé de ses propres mains..
Mais le pire, c'était la gosse. Rejeton, fille de Satan. Rousse dans l'âme. Laide, comme son père. Bien fait. Elle ne l'avait jamais aimée, elle la détestait, la frappait, la mordait, la griffait. La vieille lui faisait tout ce que son mari lui infligeait. La fille de Satan.. Rousse..
Et ils étaient morts, tous les deux, sur le bûcher. Elle avait été vengée, mais c'était trop tard, sa vie était foutue.
Elle détestait les roux. Saloper** de roux !
La vieille rota, chassa le chat posé sur ses genoux et se leva. Paris l'attendait. Pas la Cour, Paris.
Soyez m'gnon mes chatons.. M'man r'viens !
Exterminer les roux. C'était devenu son but existentiel. La nuit, elle concoctait des plans, tous plus fous les uns que les autres, irréalisables pour la plupart. Mais un jour elle trouverait. Les roux ne seraient plus de ce monde, elle s'en était fait la promesse. Ses chats l'aideraient, elle le savait.
Mais il lui fallait de l'aide. Une aide précieuse.
Elle irait la chercher à Paris..
Le rp est ouvert, surtout pour les roux et les chats volants.. Pj et Pnj bien sur