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Suite du RP "Provocations", 3e partie : le supplice de Yoshimasa

[RP - Fermé] Rien n'unit aussi fort que la haine.

Ashikaga_yoshimasa
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3ème Episode - Suite de "Provocations" [Attention aux âmes sensibles]

    Vous savez dans les contes, le gentil supporte bien des malheurs mais ces malheurs ont plutôt tendance à toucher directement l’entourage du héros que le héros lui-même, ou l’héroïne. Un père qui meurt ou un frère, voir le meilleur ami. Le héros lui n’en subit que les conséquences : devenir servante, se transformer en ours… Jusqu'à ce que cela finissent par un mariage le plus souvent.

    Mais il n’est pas question de mariage ici, ni de pauvres conséquences supportables. Nous ne sommes pas dans un récit féérique, tartelé de miel et saupoudré de rosé. Nos héros ne sont pas là pour combler des délires enfantins mais pour réaliser les plus sombres désirs de l’être humain et en ressortir la plus pitoyable des leçons.

    Un héros, un véritable héros, est là pour s’en prendre plein la gueule et ce jusqu’à la lie. Il doit saigner et se répandre jusqu'à la dernière goute d’émotion. Aussi froid et hautain, il doit en devenir bouillonnant de colère ou de passion pour que de l’ignorance vous en gagnez le savoir. Il faut que l’auteur vous le dénude dans toute sa splendeur.

    Comme dans les mythes de notre charmant pays du Japon, comme nos vieilles leçons qui nous apprennent que si tu t’aventure dans les bois, le loup t’y attendra. Mais voila… Tu y vas quand même, tu n’écoute pas. Pourquoi, parce que se cache en chacun de nous ce héros, plus ou moins justicier qui doit écrire sa propre épopée. Soit vous en rirez, soit vous en pleurerez mais ce qui est certain c’est que vous allez adorer.


[Quelque part en tête à tête]

    « Dieu qu’il fait chaud », c’est la première chose qui lui vint à l’esprit lorsqu’elle rouvrit lentement les yeux. Entourée de ténèbres, ses yeux ne percevaient rien, si ce n’est qu’une profondeur sans limite. Par contre elle percevait un bruit très faible. Tendant l’oreille, elle écouta premièrement et reconnu une respiration lente, grasse et difficile qui lui apprit qu’elle n’était pas seule…

    En vérité, c’était là un souffle qui se mêlait au sien tout autant laborieux. Elle comprit alors qu’elle était ligotée et sa poitrine se soulevait difficilement, entravée des épaules au bassin et probablement sur une chaise car se trouvant assise. Toute en sueur, Yoshimasa sentait sa chevelure dénouée lui coller au visage et dans le cou, elle se sentait comme si on l’avait aspergé d’eau chaude dans une pièce déjà fumante.

    Le froid et la neige lui manquait affreusement, sa langue sèche s’égratignait à son palais et ses poignets brulaient atrocement sous le frottement de la corde. Curieusement, elle n’avait pas la bouche entravée et se dit qu’elle se trouvait donc très loin des secours qui pourraient entendre ses cris. D’ailleurs, le silence était maître à des lieux. Yoshimasa ne tenta pas de se libérer ni d’appeler.

    Elle savait tout cela inutile mais ne se considérait pas perdue… Pas encore. Il ne l’avait pas tué et cela était bon signe. A elle de faire preuve d’intelligence et de faire perdurer cet instant jusqu'à ce qu’elle trouve une porte ouverte pour fuir. Premièrement… Il lui fallait gagner du temps. Deuxièmement… Reconnaitre les lieux ou du moins pouvoir situer l’agencement de la pièce. La jeune femme saliva donc sa bouche avant de prendre la parole pour ne laisser transpercer que son orgueil et son mépris mais aucune faiblesse. Jamais ! Basse, froide, digne :


    - Est-il au moins possible d’avoir une quelconque source de Lumière, Lézard ?!

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Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Akire
En chacun de nous ne se cache pas forcément un héros, un justicier, un esprit brave ou des penchants fondamentalement honnêtes... 'savez, dans les contes, y'a toujours des salauds qui vous procurent frissons ou tremblements de dégoût. Le genre de gars qui vous hérissent le poil et s'amusent à bousculer ces magnifiques univers que l'on se plait à colorier de rose. Il en faut, et il y en a. Vous avez entendu la dame, mes p'tits coeurs. "Dénuder dans toute sa splendeur"...

[Dans l'obscurité d'un monde malsain]

Ce souffle, c'était celui du Rustre. Evidemment. Il n'avait pas quitté sa captive, ne fut-ce qu'un instant, et ce même lorsque toute source lumineuse s'était éteinte autours d'eux. Longuement, il avait écouté la respiration qui deviendrait bientôt râle d'agonie, savourant l'état encore acceptable de celle qu'il allait prendre le temps d'abattre... Elle ne pouvait espérer aucune aide, aucune issue qu'il ne lui aurait laissée. Après un silence qui semblât interminable, le scélérat consentit enfin à esquisser quelques gestes. Du néant naquit une flamme, unique, qui de sa torche murale vint éclairer la petite pièce humide, dévoilant à l'Ashikaga l'identité de celui qui partagerait désormais ses heures.

Sans un mot, seulement un sourire, il vint humer la transpiration de son ennemie. Tel un charognard affamé, il en fit le tour, l'examinant sous tous les angles, avant de se replacer bien face à elle pour la sonder de son regard glacial. Il la frappa une première fois, ne retenant pas sa force, son poing percutant la tempe gauche de Yoshimasa qui ne put qu'encaisser le choc sans réagir. Le soulagement qui l'envahit alors était indescriptible. Il en rêvait depuis si longtemps ! Une seconde fois, la masse qu'était sa rangée de phalanges secoua le beau visage, brisant ce nez qu'il avait autrefois déjà cassé... puis une troisième fois... et une autre...

Il s'en prit ensuite à son corps, frappant son ventre et ses côtes, ses épaules, ses jambes. Les cris de rage masculins étaient repris en écho sur les murs de leur antre du bonheur, l'homme se défoulant pleinement sur celle qui osait encore le railler par sa simple présence. Elle ne s'en tirerait pas, il s'en était fait la promesse. Elle serait humiliée devant tous. Mais avant cela, il la materait, ramenant à la réalité cette rivale qui ne l'avait que trop défié. Lorsqu'il fut certain qu'elle ne soit plus capable d'élever ne serait-ce qu'un pouce, il défit les liens qui l'entravaient avant de la faire basculer sur le sol et d'écarter la chaise d'un coup de pied. Un éclat de rire plus tard, son hakama glissait le long de ses chevilles.

"
Sois honorée du don que je vais te faire, l'Ashikaga... Je vais nous lier à jamais. "
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Chigiru_ashikaga
[Et bien loin de cette noirceur lézardesque]

    Les trois groupes de cavaliers, divisés, s'étaient finalement frayés un chemin. Chigiru et Riyu avaient infiltrées les lignes adverses, et de l'arrière du front ils avaient rapidement décimés/éparpillés/apeurés/repoussés (rayez la mention inutile) les derniers "soldats" de l'armée sacrifiée des lézards. Ainsi, Matsakodo eut tôt fait de réunir son bataillon initial de cavaliers.

    Mais les soldats Ashikagas se retrouvèrent bientôt septiques en voyant les ennemis survivants fuirent dans toutes les directions. Où allait-il ? Se cacher ou bien se mettre en embuscade ? La prudence première laissa place à l'étonnement lorsque chacun pu constater que les mendiants, les vieux et les enfants se repliaient...


    - Mais que... Kuso... Qu'est-ce qu'il leur prend ? marmonna Chigiru entre ses dents.

    Cette fuite aurait dû la réjouir, mais cela ne faisait que l'inquiéter. Si ce virus de lézard filait la queue entre les jambes, c'est qu'il avait eu ce qu'il voulait... Mais le nombre de morts était-il le seul facteur ? Le ventre de la jeune femme grondait d'un mauvais pressentiment, pourtant elle ne se laissa pas emporter par la suspicion. Quand soudain au détour d'une rue...


    - C'est... Ai-chan ! souffla de nouveau l'Ashikaga pour elle-même.

    En effet, au centre de la place gisait un petit corps qui semblait plus mort que vif. Ignorant les derniers ilots de résistance, Chigiru se précipita sur la jeune fille en talonnant violemment son cheval. Le sabre au clair dissuadait de s'approcher d'une charge si rapide de toutes façons.


    - Matsakodo-sama ! cria t-elle enfin quand elle fut sure d'avoir reconnue sa cousine.

    Chi sauta à terre et s'approcha de la gamine qui a mieux y regarder avait conservé cette flamme terrible au fond des yeux malgré l'air d'état second dans lequel elle semblait se trouver. Cette petite peste... n'avait pas été si maltraitée que ça alors finalement. Un coup de lame pus tard et les liens qui entravaient les poignets de la jeune fille n'étaient plus en état de la retenir.


    - Monte vite !! la pressa t-elle.

    En fait de la laisser monter, Chi n'avait pas attendu pour soulever l'adolescente et la poser en travers du destrier blanc maculé de sang rouge et de boue sombre. Elle prit place derrière elle en un bond et moulineta (oui c'est à dire qu'elle fait un moulinet quoi) de son katana pour repousser les assaillants qui essayait de profiter de l'instant. Le cheval, dressé au combat, hennit et donna de violents coups de sabots. Puis sa cavalière lui fit faire volte face et ils repartirent en direction du reste du bataillon.


    - Matsakodo-sama ! Ailisha-sama est ici !! s'écria de nouveau Chigiru.

    Elle grogna pour elle-même après avoir prononcé ça, en espérant que la peste n'ait rien entendu. Chi était censée n'être qu'un soldat, pas une proche et encore moins la soeur du seii taishogun Ashikaga, alors pas question de se faire remarquer en utilisant les suffixes appréciatifs.

    Maintenant, il s'agissait de retrouver le reste des troupes Ashikaga. Les soldats à pied, menés par Kazuhiro no Guidel, ne devaient pas se trouver bien loin. Le reste de la cavalerie, menée par Tokugawa no Kadokawa, venait de défendre leurs arrières contre une troupe encore apparemment énervée. Elle trancha un ashigaru qui s'approchait trop prêt de sa précieuse cargaison puis talonna encore sa monture pour se replier lentement vers l'endroit d'où ils venaient.

    Le chef de bataillon annonça effectivement de partir dans cette direction. Quelques ruelles plus loin, les cavaliers retrouvaient Guidel. Tandis que Matsakodo annonçait la découverte d'Ailisha, Chigiru se dressa sur ses étriers pour détailler les soldats présents. Mais celle qu'elle cherchait n'était pas là. Yoshimasa avait-elle été séparée du bataillon principal ? Léger froncement de sourcils. Ils avaient retrouvé Ailisha, maintenant ils pouvaient rentrer. Où pouvait bien se cacher sa soeur ?

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Riyu_ashikaga
La bataille commençait à se calmer, l'ennemi se repliait lentement alors que de leur côté les troupes continuaient à se battre vaillamment.

Accompagné d'un cavalier Riyû continuait de chercher de son côté la jeune Ailisha, tuant tout ennemi se plaçant sur son chemin. Voyant un de ces adversaire en train de fuir se plaça rapidement sur son chemin, lui barrant la route de sa monture et avant qu'il ait pu réagir il leva son katana qu'il fit plonger vers son corps, tranchant dans la chair avant de laisser tomber le corps inanimé au sol et de repartir dans ses recherches.

Son regard était vif et perçant, cherchant dans chaque recoin, entre les corps sans vie éparpillé au sol...Aucune trace de la jeune Ashikaga.
Tout à coup il entendit au loin la voix de Chigiru-San.


Citation:
- Matsakodo-sama ! Ailisha-sama est ici !!


Tirant sur la bride de son cheval et faisant signe au cavalier qui était à ses côtés de le suivre il fonça droit vers la voix, son regard orienté dans cette direction tandis qu'il croise en chemin un autre retardataire auquel il ne laisse même pas le loisir de croiser son regard, plantant son katana dans son corps sans ralentir sa monture, le trainant sur plusieurs mètres avant de tirer un coup sec sur son arme afin de le détacher.

Atteignant Chigiru-San il mit pied à terre non loin d'elle, constatant avec soulagement l'état de Ailisha puis, il fit signe à un autre Cavalier Ashikaga non loin de les rejoindre en attendant Matsakodo. Tandis que lui patient marchait parmi les cadavres, reconnaissant par ci des frères d'armes et par là quelques ennemi. Son regard vide et dénué d'émotion se baladait tout autour de lui, scrutant comme à son habitude accompagné par le silence glacial qui lui était fidèle...

Patient il attend...Ne sachant pas encore les nouvelles que va apporter le temps...

Puis, voyant Chigiru se préparer à repartir il remit rapidement le pied et se tournant vers les gardes il leur adressa quelques mots avant de suivre Chigiru, les deux cavaliers se plaçant de chaque côtés surveillant les alentours au cas ou un retardataire aurais prévu de venir entraver son retour.


Puis arrivant au lieu où tout les Ashikagas étaient regroupé Riyû s'éloigna de Chigiru afin de réorganiser les troupes qui était éparpillé par ci et là et de constater l'ensemble des dégâts...La situation aurait pu être pire...Aussi une fois qu'ils furent tous en rang il éleva la voix afin qu'ils l'entendent tous.[/i]

-Partout vos frères d'armes gisent au sol, parfois gravement blesser et parfois mort ! Regroupez tout les corps et occupez vous des blessés !

Puis, regardant les troupes s'éparpiller afin d'exécuter l'ordre donné. Certain montèrent des cadavres sur leurs monture afin de les déplacer et de les regrouper, les troupes à pied se mirent par groupe de deux afin d'effectuer le même manège, tout le monde s'activaient.

Le Samurai-Daishô soupira doucement, croyant cette épreuve terminé...Pourtant le temps ne lui accordera pas raison sur ce point...

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Ashikaga_ailisha
    Se sentir pitoyable est un état qui arrive bien souvent à la donzelle qui est Ai. On a beau se montrer forte et froide, belle et intéressante, fière et égoïste, il y a des rôles qu'on ne peut pas jouer dans certaines circonstances.
    Ce n'est pas une donzelle en larmes qu'on retrouve, elle sue, elle tremble, elle veut sa drogue, se réfugier dans les bras de...mais de qui ? De son frère qu'elle voit passer en vitesse devant elle, de son père dont elle n'entend que rarement parler, de Kinu qui joue le rôle d'une mère qu'elle a perdu ?

    Et puis...se réfugier dans les bras d'une tierce personne lorsqu'on est choqué, chez elle, ça s'apparente à de la faiblesse.
    Tout se mélange.
    On appelle son frère et une inconnue s'approche d'elle. Tous le monde la cherchait. Mais quel honneur, être ramener sans son herbe et déchue de toute dignité dans l'heure, elle sera se relever, elle doit se marier, se montrer.

    Le monde est à elle, et que cela se sache.

    Ô du rouge, et puis du blanc, celui de la robe du destrier, on le voit à peine. On la porte et se retrouve dans la position bien commun du "sac-à-patate", féculent encore méconnu mais dont je peux déjà me servir pour nommer la manière dont le corps mince, bien trop, de la droguée est transporté.


    « Je veux rentrer. »

    C'est ça oui. Ferme les yeux.
    Les mains restent jointes, comme toujours attachées. Pitoyable petite bête, n'as-tu pas honte d'avoir causé tout ce remue-ménage ? N'as-tu pas déjà honte du sort que va subir ta précieuse cousine ?
    Ben tu devrais.

    On l'appelle -sama. C'est vrai, elle le mérite encore ce suffixe ? Bien sûre qu'elle le remarque, gros comme un pastèque même.
    La pucelle n'a même pas le mérite d'avoir été au centre de l'action bien longtemps, juste un appât pour sa cousine qui se trouvera sur le devant de la scène d'une bien triste manière.

    Dis-moi Yoshimasa-sama, puisque maintenant c'est l'honneur qu'on te dois, seras-tu me pardonner tout ça ? Ai attend, elle envisage, la réponse sonne dans sa caboche -Non.
    La réponse claque dans son oreille, muette pourtant et juste dans sa tête. Ca vous donne presque envie de chialer j'pari, moi ça m'donne la gerbe, à elle aussi. Elle ne lui pardonnera jamais, Ai en est sûre, elle y croit dur comme fer.

    « Je veux rentrer ! »

    La voix se fait entendre, c'en est presque un ordre. A t-on encore le droit de donner des ordres après avoir causé tout ça ? Et dire que ce n'est pas fini. Elle tremble, le front est plissé, ça lui fait mal, ce manque en plus.

    Allez, juste une bouffée, donne moi une bouffée, je veux retrouver yan qiang, l'machin chinois qui m'sert à fumer la divine substance. Ramène-moi au pavillon d'or. Même que je l'épouserais c'foutu colonel, même que j'fricoterais plus jamais avec des machins parés d'écailles, sauf mon Kiseru peut-être, même que j'm'excuserais et que je chialerais comme une grande.

    Allez, juste une bouffée quoi.

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    En cloque de son cousin au 8ème degrés.
    «- Mais qui arrivera à la supporter ?
    - Narratrice ! »
Ashikaga_yoshimasa
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[Pendant ce temps avec l'Affreux...]

    Patibulaire regard lui soulevant le cœur, c’est ce qui s’éleva dans l’ombre vers elle quand il fit lumière. Possédant son esprit pour l’en faire divaguer, le dégout l’a prit violemment, entaillant son corps. Nauséabonde odeur, l’écœurant à en retenir l’envie de se vider lorsqu’il promena autour. Comme si elle était une… « Chose » ou une confiserie douçâtre. Sans qu’il sache qu’elle lui laisserait une amertume qui s’encrerait au fond de sa gorge. Se promenant… Dans un harcèlement de respirations plus ou moins démentes. La hargneuse petite femme n’avait pas eu à le regarder pour deviner la mégalomanie qui brillait à ce moment dans ses prunelles. Seul le sang devait avoir ses droits face à la Méphitique Pourriture qui l’observait. Raclure, la lorgnant vicieusement à demie cachée par la pénombre et à moitié illuminée par la démence qui était sienne…

    Yoshimasa serrait les dents, tant l’odeur du Lézard était fétide, sa tête maintenant contre le sol, sa joue et sa chevelure lamentablement humide léchant son propre sang. Ne pas porter ses yeux sur lui… Rien que ca vu, troublait son estomac. Mais sa voix la rappelant, elle fit pivoter son visage dont le front basculait dans la flaque brune. Quant au visage du salaud, il était terreux, plus ou moins verdâtre à la lueur d’un éclairage blafard… Le malaise qu’aucun des deux ne ressentait, malgré la situation, n’en rendait la situation que plus glauque. Seule hargne caressant les traits de leurs visages suant, aucune peur, aucune angoisse. Il pouvait la tuer… Yoshimasa avait toujours été prête à cela. Seule était la folie et le dérèglement qu’engendrait la haine entre deux êtres profondément différent. Plus que différent, leurs âmes ayant été ensemencées elles mêmes par d’eux divinités contraires et adversaires.

    Comment une femme avait-elle pu un jour porter cet être immonde en son sein. Il avait dû la déchirer, empoigner ses entrailles… Comment une femme pouvait-elle partager la couche de cet homme répugnant, dont la sueur faisait coller sa chevelure come un chien bavant… Le voir nu était pire encore qu’une torture, c’était d’ailleurs la première fois qu’elle voyait un homme dévêtu. Lui… Pénétrer sa chaleur… Empoigner ses rondeurs… Jamais ! C’est là seulement que l’oppression malsaine environnante lui donna le vertige et que la hantise tendit son corps. Il n’avait été modelé que pour le combat, petit certes mais fin et ciselé en lequel chacun de ses muscles n’admettaient aucun maître qu’elle. Ses bras s’étendant comme pour ramper, ses doigts se raidissant sur le sol jusqu'à ses cuisses nerveuses… La Combattante rassemblait une force surhumaine malgré la douleur dans ses cotes.

    Lestement, Yoshimasa poussa sur ses pieds et vit le monde autour d’elle, comme se mouver, tandis qu’elle s’était élevée dans les airs en un bond, main tendue vers ce qu’elle pensait être la porte. Mais l’avait-il saisi ou est-ce la porte qui s’éloignait ? Car elle se senti tirer en arrière et à nouveau elle rencontra la terre de la plus brutale des façons, son épaule lâchât le bruit sourd du brisement mais elle ne gémit. La mâchoire crispée, les yeux fermés mais aucune plainte, jamais ! La souffrance physique n’était plus, la douleur n’avait plus d’importance. Plus que la mort, elle redoutait la pire des tortures. Le cœur asphyxié par l’angoisse, Yoshimasa commença à se débattre, envoyant bras, jambes et tête dans tous les sens dans une sauvagerie ou même l’homme ne l’aurait jamais sans mal. Son sang coulerait, elle lui ferait de son moindre plaisir un enfer et n’en ressentirai aucun repentir !

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Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Akire
Elle se débattait. Férocement. De ses poings, il réprima chaque mouvement. Cela ne l'empêcha pourtant pas de recevoir quelques pieds dans la figure, le sonnant presque, le repoussant en arrière. Il revint, plus courroucé encore, et rossa longuement son adversaire jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une masse tremblante à sa merci. Son souffle s'était emballé à l'approche du moment tant attendu, alors qu'il écartait sans ménagement les cuisses pures et crispées pour s'y placer lui-même. Elle remuait, forte, décidée à résister jusqu'au bout. Les paumes puissantes du Lézard plaquèrent les poignets de la jeune femme sur le sol, les écrasant de tout son poids, alors qu'il détendait sa Promise en lui assenant un violent coup de tête. Dans la crasse, le sang et l'humidité, ils s'unirent à leur manière...

Le scélérat était déjà dur, dressé à la simple perspective de la prendre. Ce qu'il fit, pénétrant l'intimité encore vierge sans une once de tendresse ni de patience. Par des râles rauques de satisfaction, il se permit d'accélérer rapidement *, ses dents s'enfonçant au creux d'une épaule féminine lorsqu'elle tenta de l'écarter encore. Elle le griffait, le frappait, l'entayait. La longue chevelure de jais glissait sur la poitrine abusée qu'il pressait sous son torse, * ponctuant ses mouvements par des claques brutales ou des murmures sordides, emporté par son désir implacable de la posséder. De l'humilier. De la briser.

Il ne pouvait être plus proche d'elle, et ils ne pouvaient tous les deux se haïr davantage. En cet instant, la respiration du salaud se faisait plus fébrile, moins maîtrisée contre la peau de l'autre. L'enflure était en train de se lâcher, déversant son fluide en des soubresauts précoces car issus d'un plaisir décuplé par son atrocité. Sa poigne se resserra autour du cou de l'Ashikaga, dont il s'écarta un peu pour qu'elle puisse capter son regard, souhaitant qu'elle ne rate rien de la répugnante vision qu'il était. Les pupilles dilatées *, de la salive s'écoulant d'entre ses lèvres et se mêlant à sa sueur... Il resta longuement en elle, à y savourer sa place, avant de se retirer pour se remettre debout. Le membre ballant, la démarche plus hautaine que jamais, il étouffa la petite flamme qui éclairait la pièce. Tout redevint noir. Il sortit à taton, ouvrant la lourde porte sans un mot pour elle, et ordonna à une raclure qui s'était tenue à l'entrée tout au long de son supplice :

"
Relâche-la dans la ville. Nue. Je veux que l'on sache. "

Quelques secondes plus tard, on empoignait à nouveau la noble captive pour la ramener à la surface...


{P} : * censuré, à reformuler. J'ai conservé l'original.
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Ashikaga_yoshimasa
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    Elle traine… Ta cape blanche sur le sol humide. Elle traine… Infernale. Avec la douceur glacée qui t’environne. Il était une fois… Il était une fois la mort. Effluve légère et brumeuse blanche. Qui se penche vers un corps décharné. Elle approche sa bouche de ce visage aux yeux fermés, de cette bouche meurtrie sur laquelle elle se dépose, colle ses lèvres aux siennes et aspire… Gobe cette âme renfermant les dernières douceurs de la femme écrasée. Infernale mort aux mains caressantes qui suce jusqu’à la moelle l’essence de ce corps retourné. Elle, qui ne bouge plus, a abandonné. Sa rage, ses cris… Ils s’étaient tus lorsque le Lézard l’avait enfin laissé choir et se débattre était alors inutile. Tout était fini et si un objet de chaire à la forme recourbée demeurait palpitant à l’intérieur de sa poitrine, il n’en demeurait pas moins que l’âme de la guerrière n’était plus. Retournée sur le ventre, tête rabattue entre ses bras étalés au devant d’elle, une jambe tendue et une cuisse quelque peu relevée qui cachait sa pudeur éventrée … Lambeau d’un corps bafoué. Yoshimasa était morte au plus profond d’elle même. Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire son état.

    On la traina, longtemps sans qu’elle ne face aucun geste. Le froid sur une peau nue dont la blancheur avait disparut sous la souillure d’un sang épais, n’avait aucun pouvoir de douleur sur cet être dorénavant à jamais changé. Sa chaire déchirée, sa gorge encerclée d’un collier de ses étranglements passés, son visage tuméfié… Qui était-elle, sinon une enveloppe vide. Qu’on lui épargne la dernière souffrance, la dernière honte ! Tuez là ! Tuez là avant que sa nudité ne soit révélée. Dans la nuit, emportée. Douce et fragile… Femme. Tu avais rejeté ce que tu étais, tu es redevenue ce que tu avais refusé. La seule chose qui t’appartenait encore. Le seul trésor, ce qui te rendait précieuse. Richesse invisible d’une femme noble… Ni plus femme ni plus noble. Juste une apparence, définition du mot souffrance. Mort, qui dans une mélodie cristalline, se promène gentiment dans sa robe blanche. Mort, dans son habit de mariée, qui se promène pour s’alliancer. Jouant de la harpe des fils de chaque vie. En faisant ressortir le son décalé d’une joie mêlée de douleur. Et quand les bleus ne seront plus, que dira son regard ? Si ce n’est Akire… Je te hais !

    Ses mains sont empoignées et un cordon, sur ses poignets, est noué. Son corps se soulève, tendue, pendu… Sa chevelure retombe et se mouille de son sang, se collant amoureusement à son visage, à son cou, à ses seins… Recouvrant en partie sa nudité d’une hasardeuse bonté. Sa cuisse révèle une longue et fine blessure profonde qui la longe avec finesse. Une perle rubis s’en écoule, caressant la ligne de sa cheville… Bras assemblés au dessus de sa tête et accrochés par la lanière sur le ponton de bois au milieu de la place publique. La nuit ne tardera pas à s’enfuir et le soleil bientôt se fera traitre, lui qui pourtant l’avait jusque là aimé chaque matin l’éveillant de rosée. Au travers de ses cheveux, son regard s’ouvre. Noir, il se braque sur le serviteur du Lézard. Le regarde faire son affaire dans l’ombre des rayures ébène. Ses lèvres se retroussent sur ses dents serrées. Pas un bruit. Mais l’éclat ténèbres de ses billes noires renvoyait le ronflement d’une bête. Ni plus femme, ni plus noble… Lui refusant la mort après la fuite de son âme… N’être plus que bête assoiffée d’un seul et même sang. Celui du Lézard… Et elle le lui promet.


    - Toi, chuinte une voix sortie de la mort. Je te tuerai.

    Tout simplement promit. Le ciel sur lequel la brune se détache, ne se colore pas de nuit étoilée. Mais d’un gris bleu alourdissant et nuageux, d’une aube tempétueuse. Le serviteur en tombe devant les jambes ballantes d’une Ashikaga suspendue et dont le regard assassine le minable au dessous d’elle. Même ainsi réduit à rien, l’Ashikaga se veut trôner et dominer. La tête du Lézard sera écrasée, et son sang visqueux immolera la terre sous le pied même de ce qu’il aura engendré. Promesse, prophétie… La mort connait le chemin sur lequel les âmes l’attendent.

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Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Ukite_katsura
Quelque part dans un temple non loin de Gifu en pleine méditation :
Le devoir, j’ai tant aimé ce mot, comme vous me l’avait si bien inculqué maître Shingen. J’ai toujours souhaité vivre en étant droit, altruiste et loyale envers mon kuni en suivant les préceptes du bushido. J’ai passé tant de jours à travailler le bois pour renforcer mon corps, à méditer pour développer mon esprit. A m’entrainer au diverses disciplines du bujutsu pour être utile à ma patrie. Et pourtant le destin m’a ôté la femme que j’aime à cause du devoir qu’elle a hérité en devenant Seii Taishogun… Qu’ai-je fait de mal pour mériter ça maître, ai-je aussi mal suivit votre enseignement ?

J’aurais tant voulu être égoïste et ne pas avoir eu à rompre les fiançailles pour lui permettre de faire son devoir pour le clan, mais si je l’avais fait, je n’aurais plus été l’homme qu’elle avait aimé. Je me rappelle encore maître, vous disiez qu’un véritable samurai ne vit jamais pour lui-même, j’ai été jeune lorsque vous me l’aviez dit et ce n’est que maintenant que j’en comprends le véritable sens. Que dois-je faire ? Je pensais que me retirer dans un temple pour méditer m’aiderais à oublier cette douloureuse expérience, mais vous me connaissez maître je suis attiré par les combats et il m’est difficile de rester sans rien faire… Je croyais que l’ardeur des escarmouches et des duels m’aiderait à apaiser mon âme, c’est pour cela que je continue de combattre les lézards qui nuisent à la paix d’Oda. Mais mon cœur n’en reste pas moins brisé. J’aurais tant voulu avoir de vos conseils car je ne puis continuer de vivre en solitaire, les miens me manquent…


Pour le devoir qui incombait Yoshimasa, Katsura avait décidé de rompre les fiançailles dans le secret. Il savait que Yoshimasa n’aurait pas voulu prendre le titre de Seii Taishogun si cela demandait de quitter le jeune Ukite, mais ce dernier savait pertinemment que le shogunat était plus important que sa relation avec la femme qu’il aimait et avait finalement décidé de se retirer. En rentrant de son séjour à Gifu, Katsura avait observé que plusieurs cavaliers Ashikaga se dirigeaient vers Kyosu, cela voulait dire qu’une bataille se préparait et il décida de les suivre. Le jeune guerrier n’était pas vraiment préparé pour une bataille, il n'avait que son daishô ainsi qu’un nagameki (une sorte de nagitana en plus cours) de plus il n’avait pas enfilé d’armure de combat. Katsura était un bon cavalier mais son cheval était loin de rivaliser avec les montures dressés et entrainés du Shogunat. En arrivant à Kyosu, le manteau noir de la nuit commençait à être assaillit par les premiers rayons du jour. Le guerrier reconnut de suite l’odeur nauséabonde qui émanait d’un quartier, c’était l’odeur du sang.

Katsura sentait qu’il était venu un peu trop tard, mais il décida de suivre quand même la piste de l’odeur. Alors qu’il longeait les ruelles de Kyosu il vit avec horreur les corps de veilles personnes affalés et gisant sur le sol, lui qui pensait que la bataille avait confronté des guerriers Ashikaga contre des lézards, le spectacle était affligeant et révoltant. Il décida par la suite d’aller vers la place de la ville en espérant rencontrer des soldats du Shogunat, c’est alors que le temps se figea. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait devant lui, la femme qu’il aimait tant était attachée, dénudée et humiliée, ainsi qu’un homme au regard blafard se tenait non loin d’elle. L’Ukite senti son cœur battre comme jamais, toutes sortes de pensées traversaient son esprit, il n’était plus question ni d’honneur, ni de devoir seule la pulsion meurtrière guidait son corps.

« Teme !!!! Je vais te tuer!!! »

Le jeune guerrier empoigna son nagameki et s’élança à grande vitesse sur sa cible criant de rage en le poignardant dans la poitrine, mais cela ne suffisait pas aux yeux de Katsura. Il descendit de son cheval, dégaina son katana et mit un coup fatal au lézard qui avait été gravement touché par la première attaque. Les lueurs du matin se faisaient de plus en plus présentes, le jeune homme accourra vers Yoshimasa : « Je vais te sortir de là » Lui avait-il dit pour la réconforter, il sortit son wakizashi et détacha la jeune femme, il retira son kimono afin de recouvrir le plus possible son corps et ne put s’empêcher de la serrer dans ses bras, terriblement triste, ayant compris ce que lui avaient fait les Lézards : « Je suis là… »

Si problème dites moi pour que j'édite

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Ashikaga_yoshimasa
Clic

    Japon,

    Pays de mon enfance. Terre qui m’a vu naître et qui m’a enfanté avec amour. Mains qui m’ont fondé, douce patience dans un murmure humble. Cristalline tendresse dans tes bras maternels, toi qui m’a bercé de tes parfums, lavé et nourri de ton lait. Tu m’as embrassé de verdure, orné de ta beauté, fait grandir dans ta vigueur et comblé de valeurs. Je t’ai aimé, voulu te choyer. J’ai besoin de toi, Japon. Mère sur laquelle coule mon sang, n’abandonne pas ton enfant. Tu m’as donné un nom, n’oublie pas ton enfant… Tu m’as aimé, aime moi à nouveau.

    « Ashikaga…

    Je… suis… Ashikaga…

    Je ! … Suis Ashikaga.

    Je suis Ashikaga ! »

    Nom faisant balancer sa tête dans le vide, le regard buté dans un dernier effort pour se vriller sur son ennemi soumit à ses pieds. Ashikaga… N’était-ce pas son nom ? Ashikaga… N’était-ce pas son sang ? Elle ne ferma les yeux que quand une lame recourbée, portant la signature d’un Maître Ashikaga, s’enfonça dans le corps de celui à qui elle avait promit la mort. Et dans ce geste, de part son nom, c’était elle qui avait tranché et possédé la vie. Vie s’échappant, la soulageant… Et Yoshimasa ferma les yeux. Satisfaite et prête à renoncer. Une mélodie vacillante en son esprit appelait les kami. Qui la vengerait ? Elle avait foi. « Faites moi renaître, priait la consolante louange. Faites-moi vengeresse ! Faites-moi… Votre main. »

    Mais au lieu de sombrer et d’être enfin accueilli par les bras de ses ancêtres, par le sourire et le regard bienveillant de son père... De recevoir les honneurs d’une vie exemplaire, ses poignets se sentirent soulagés et son corps bascula contre celui d’un autre. L’odeur bien connue de l’homme l’éveilla et ses mains tâtonnèrent sur cet être masculin. La jeune femme n’arrivait pas à se redresser, à moitié perdue dans la mort physique. Sa tête recouverte d’un voile rougit se collant contre la sienne, ses doigts ensanglantés tremblotant sur sa bouche et sa joue baisée de perles rubis, entachaient Katsura de ses blessures ouvertes, lui offrant le gout amer et sucré de sa souffrance. Et comme répondant à son affirmation par une même affirmation, elle dit en cherchant son regard :


    - Tu es là.

    Trouvant enfin ses yeux, elle posa son front contre le sien, ses mains prenant son visage taché de sang à cause d’elle et demanda bassement d’une voix brisée et presque imperceptible :

    - Tue-moi…

    A peine les mots traversaient ses lèvres qu’elle tombait dans une inconscience profonde et sans nom où seul peuvent y combattre les kami de la vie et de la mort pour la réclamation de son corps.

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Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Ukite_katsura
Chaque choix ne pouvait qu’entraîner des conséquences. Katsura avait toujours pensé que laisser la femme qu’il aimait reprendre le flambeau du shogunat Ashikaga en devenant Seii Taishogun, comme lui avait enseigné ses ancêtres était la meilleure décision. Sacrifier un amour pour le bien de tous était noble mais il était loin de se douter que la personne qui allait le plus en souffrir était Yoshimasa. Le titre de daimyo donnait l’illusion de pouvoir pour les non-initiés, mais au fond, ce titre ne faisait que peindre une cible pour tous les ennemis d’un kuni.

Un guerrier apprenait très vite à maîtriser ses émotions, mais Katsura n’arrivait pas à les maîtriser face à ce triste spectacle. Le jeune homme sentait les mains de celle qui aurait dû être sa femme tâtonnant sur son corps. Il ne l’avait jamais vu dans un tel état, l’Ashikaga dont il aimait l’appeler Léone de par sa force de caractère impressionnante.

En sentant le contact des doigts de la femme qu’il aimait sur son visage l’entachant de ses blessures, il ferma les yeux pour résister à l’afflux des larmes, la serrant d’autant plus contre lui alors qu’une larme glissait sur sa joue devenant rougeâtre au contact du sang.


_ Je suis désolé, je n’aurais pas dû….

Lorsque son regard embrumé fini par croiser les yeux de ‘Shima, celle-ci avait posé son front contre le sien. Et c’est en posant ses mains ensanglantées sur le visage du guerrier qu’elle finit par une ultime requête avant de tomber dans l’inconscience. Katsura demeurait silencieux, le regard lourd. Son esprit valsait entre culpabilité, tristesse, colère et rancunes. Il ne pouvait que comprendre les raisons d’une telle requête, mais il ne pouvait se résoudre à ôter la vie de la femme qu’il aimait tant et avec qui il aurait tellement souhaité avoir un avenir. Si une personne méritait de mourir, ce n’était sûrement pas elle et se disait qu’il mériterait plus la mort.

_ Gomen, mais je n’ai pas la force de satisfaire ta requête…

C’est alors que dans un mouvement pour se punir d’un tel acte, il retira son wakizashi de sa ceinture et le déposa non loin de Yoshimasa. Il n’était plus un véritable samouraï à ses yeux et n’avait qu’une chose en tête sauver la Seii Taishogun et se mettre à la recherche des autres guerriers Ashikaga. En usant de toute sa force, il souleva la jeune femme afin de la déposer sur sa monture et monta son cheval afin d’aller dans le lieu où se déroula la bataille contre les lézards. Ebranlé face à ce triste évènement, ses sens étaient loin d’être aussi affûtés, il avait hâte de rentrer au Shogunat pour faire soigner celle qu’il appelait Léone.

En arrivant au lieu des affrontements, il rencontra Ashikaga Riyû qu’il avait rencontré récemment à Nakatsugawa, ce dernier était accompagné par quelques soldats. Afin d’en savoir plus sur la situation, Katsura s’adressa au Samurai-Daisho :


_ Riyû-dono ! J’ai retrouvé Yoshimasa-sama vous pouvez arrêter les recherches !! Où sont les autres guerriers ?

Le jeune guerrier savait qu’il ne pourrait jamais oublier ce triste jour à Kyosu, sa haine envers les lézards n’avait jamais été aussi profonde…
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Riyu_ashikaga
Rien... Cela faisait un long moment que les recherches avaient été effectuées et toujours aucun signe du Seii. Le Daishô avait séparé ses troupes en plusieurs groupes et avait pris la tête de l’un d’eux et cela accompagné de deux gardes. Les sabots claquaient contre le sol, les regards se perdaient dans les ruelles désertes, parfois des bruits se faisaient entendre, les visages se tournaient directement vers la source des sons mais cela correspondait le plus souvent à un ivrogne en train de se noyer dans son sake ou bien à des animaux errants détalant à l'approche des chevaux.

Ayant parcouru tout leur périmètre de recherche, la troupe fit demi tour afin de regagner le lieu de rassemblement. Les autres groupes n'étaient présent, aussi en déduisait-il que leurs recherches n'étaient pas plus fructueuses... Le Samurai posa pied à terre tirant son cheval par sa bride. L'atmosphère semblait glaciale et le temps en suspend... Tous les hommes étaient sans doute en train de remuer tout le village à la recherche de leur Maître, la honte commençait à saisir le samurai, honte de ne pas avoir veillé comme il le fallait à la sécurité de son supérieur, honte de ne pouvoir La retrouver...

Au loin un cavalier approche, seul... Serait-ce un piège ? Un des groupes serait-il tombé sous les coups d'une embuscade et le seul survivant serait revenu ?... Non, cela s'approche et l'homme devient plus nette, une impression de déjà vu... Il sait l'avoir croisé des jours plus tôt mais ne perçoit pas encore assez son visage... Plus proche, un ancien samurai de ce qu'il avait cru comprendre, s'approchant de sa monture il vit le corps presque inanimé de son Seii Taishogun.


Citation:
_ Riyû-dono ! J’ai retrouvé Yoshimasa-sama vous pouvez arrêter les recherches !! Où sont les autres guerriers ?


Le samurai s'inclina, non seulement devant son Maître, malgré qu’elle semblait inconsciente, mais aussi devant l'homme qui l'avait ramené. Joignant sa réponse par les actes, se retournant, il s'approcha de ses deux gardes et s'adressa à l'un deux qui saisi la corne qui pendait à son côté avant de venir la porter à ses lèvres. Le son se fit entendre à travers toute la ville, le temps passa, passa encore puis des groupes commencèrent à revenir de toute part.

Remontant sur sa monture le Daisho se plaça devant la masse de soldat puis fit signe à Katsura de s'approcher.


- Je veux que cet homme soit protégé comme si il était ce qu'il y à de plus important ici ! Car ce qu'il transporte est ce qui est le plus important au shôgunat, certain l'auront aperçu, Ashikaga No Yoshimasa notre Seii ! A présent rentrons, ne stoppez vos montures qu'une fois arrivé sur place !

Le Samurai se tourna vers Katsura et lui fit signe de passer devant et se plaça à sa hauteur. Des gardes vinrent se placer autour puis les chevaux furent soumis à une allure rapide afin de regagner les portes du Shôgunat.

[Le Shôgunat]

Le voyage paru durer une éternité, la vie de Yoshimasa était en jeu, son état paraissait plus que critique et son honneur en avait sans doute pris un coup aussi, le samurai le savait. Aussi, les chevaux n'avait pas eût un moment de répit, l'allure fût pressée tout au long de la route et lorsque les portes furent en vue la corne retentit de nouveau.

Des gardes apparurent devant les portes, ceux-ci aperçurent les sashimono Ashikaga flottant dans le dos des cavaliers, un garde perça le silence d'une voix puissante et les portes commencèrent à s'ouvrir avec la lenteur due à leur imposante taille.

Les cavaliers s'engouffrèrent par groupes dans l'enceinte du Shôgunat et le samurai fit signe à Katsura de le suivre. Ils s'approchèrent un maximum de l'infirmerie et posèrent pied au sol. Riyû alla aider Katsura à porter le Seii jusqu'à la porte qu'un garde ouvrit en voyant le corps du Seii presque inanimé. La femme fut posé sur une paillasse et un médecin fut appelé, la vie du Seii reposait à présent sur les épaules de celui-ci...

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Yatsuko
Atsu la regarde doucement tandis qu'un fin sourire étire ses lèvres. Un simple sourire porteur de promesses qui la fait frisonner lorsqu'elle plonge son regard dans le sien. C'est alors que sa tête se penche légèrement vers la sienne, que son haleine chaude et framboisé vient chatouiller agréablement ses navires lorsque ses lèvres s'entrouvrent à l'approche des siennes. Ses yeux se ferment lentement, gardant amoureusement l'image de l'être aimé en yeux. Être aimé dont les lèvres deviennent si proches, si douces, si savoureuses, si tentantes... Encore quelques micro-dixième de décimètres et elles seront sur les siennes, et pour la première fois elles seront vraiment siennes...



Sauf que c'est un nouveau bruit sourd qui l'arracha -non pas à ses dossiers chéris et vénérés comme de coutume, mais- à son sommeil enchanteur. Des longs cheveux noirs hirsutes échappés d'une tresse défaite, des yeux enfarinés et brumeux de sommeil et d'incompréhension, une bouche et une voix pâteuses firent tiquer le domestique qui venait lui apprendre qu'on la mandait pour secourir une noble dame du shogun en détresse. Ben tiens, c'est fou ce que les occupations d'une noble infirmière militaire pouvaient être variées ces temps-ci.
Grognant son mécontentement et sa déception, elle consentie tout de même à se lever de son lit pour voler au secours de ladite donzelle inconnue.

Rajustant sa chaude tenue mise en hâte, elle parcourue nonchalamment les couloirs pour finir par découvrir une Ailisha toute bizarre. Son aspect physique semblait aussi névrosé que son mental était sein. Se mordillant les lèvres -elle commençait à regretter d'avoir interrompu un aussi beau rêve pour contempler une opiumée en manque- elle l'examina sommairement. Elle allait se mettre à l'interroger sur le pourquoi du comment de cet air hagard -question dont elle redoutait par avance la réponse limpide qui en résulterait- lorsque la voix grave du domestique se fit de nouveau entendre. Yatsu était attendue ailleurs pour une personne dont l'état semblait plus intéressant et moins porteur de regrets.

De nouveau elle se leva et repris le parcours du dédale du shogunat.
Sauf que la, cela devient nettement moins drôle lorsqu'elle découvrit Yoshimasa allongée à terre. Yoshimasa à la fois l'une de ses parentes la plus proche mais également l'incarnation vivante d'une crainte injustifiée. Se jetant à genoux, tremblante de honte et de tristesse, elle resta coite de longues minutes et finit par sortir de sa torpeur, en se pinçant la peau à travers un pan du soyeux et duveteux tissu de son kimono. Rien ne transparaissait du visage lisse et inanimé de Yoshimasa. Rien. Et justement, c'était cela le plus inquiétant. Son état devait être à la fois physiquement et mentalement fortement compromis...



Se redressant vivement, d'une voix sèche.


Portez-la jusqu'à l'infirmerie.
Avec douceur et déférence.
Nos vies à tous dépendent de la sienne.


Chose promise, chose due! Ce sera elle en vie, ou elle et eux tous unis! Foi de Yatsuko!
Elle les regarda soulever Yoshimasa comme le délicat fardeau qu'elle était et les suivit. Tout ne faisait que commencer...









Hrp: Mille excuses pour le retard...
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