Afficher le menu
Information and comments (1)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Je ne suis qu'un chien ...

Charles
    ... Un teckel ! Le poil ras, soyeux, doux. Je suis d'un naturel exécrable, une vermine vit en moi, mais j'incarne l'image de la justesse et de la justice, je suis, je suis ? Charles de Margny, Baron de Fondi, Chancelier de Condé et indubitablement pour le pauvre peuple Bourguignon, le Chanoine chargé du sale boulot au sein du Diocèse d'Autun.

    C'est que la vie était rude en quatorze cent cinquante-huit, dans la campagne française, féroce guerre des idées entre rien et presque rien. Enfin c'est ce qui semblait ne pas se jouer sous l'œil si peu avide d'un peuple qui marche comme le mouton, fidèle à son berger, son apôtre véreux. Nulle part le vice, la haine, les magouilles n'étaient absents, chaque institution était rognée, jusqu'à la plus profonde racine, rien n'y échappait et surement pas les dépositaires de la foi divine reconnu en quelconque province.

    Charles n'était qu'un soldat, un simple pion dans l'échiquier céleste, mais un détail qui avait son importance. Il faisait son travail, sa débauche d'énergie dans une cause dont il savait pertinemment que le fruit était tout sauf ce qui faisait les belles paroles aristotéliciennes. Serait-il étrange d'avouer que l'italien à tout d'un bon Margny ? La traitrise, la débauche, la haine, tout ceci coulait dans son sang, mais qu'une infime rivière aux côtés du fleuve de la fierté que savait cultiver les dignitaires de Condé.

    Et c'était en bon officier, qu'il eut fait coutume de remplir la tache qui lui était donnée. Renifler, gratter, traquer, tel un bon limier, mieux encore, un excellent Teckel, celui dont tout évêques saurait rêver. Il avait déjà touché première victime dans le nom du père Jerem, l'un des deux clercs sémurois qu'il lui était demandé d'éradiquer par son supérieur. Première preuve, premier repérage avait été fait tantôt et il était temps d'en avertir Monseigneur Baron Sengir, une courte lettre, juste de quoi satisfaire son maitre. Un os peut être ? De quoi ronger son envie sans aucun doute ... Le monde lui était promis !


      A Monseigneur Baron Sengir,
      Evêque d'Autun, Seigneur toulousain,*

        Bonjour.

        Comme convenu lors de notre rencontre en le presbytère Saint-Bynarr, je m'en suis allé enquête au sein de notre paroisse de Sémur sur les différents hommes sévissant à notre service.
        J'ai l'âpre constat, l'amertume et le regret de vous l'énoncer comme tel : Le clerc Jerem, accessoirement vicaire sis la citée de Sémur, si je ne me fourvoie dans mes études des causes allouées, est bien pédant des rites dont vous me fîtes terribles aveux.
        Je l'eusse découvert au gré de mes vagabondages en notre chère Bourgogne, il amenait gens de toutes races, de tout benêt qu'ils soient à venir se faire baptiser au près et aux frais de sa personne. Pour le moins étonné qu'il me fût de voir, que nombre de gens, alanguit comme mouton venait paitre dans son sombre pâturage.

        Monseigneur, il est mal qu'il faut combattre en votre diocèse et j'ose croire que mon infime constat puisse vous aider dans la lutte contre l'hérésie, l'hétérodoxie ou toute coutume menant à la perdition des âmes.

      Qu'Aristote soit avec nous et nos prières,
      Charles de Margny,
      Votre dévoué Teckel.


    *Charles ne se rappelant plus du tout le nom de la Seigneurie de son bon évêque, s'offrit une parade osée pour une lettre de ce genre.

_________________
Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Teckel à poil ras d'Autun
Baronsengir
...cent trente sept, cent trente huit. Bon. Semaine calme. Mais avec tout le monde en défense ou en Savoie, c'est bien normal.

Le blond se saisit de quelques écus et les laissa retomber parmi leurs congénères, encore et encore, goustant avec délectation le tintement de l'or. Les bénéfices étaient maigres ces derniers temps, mais il y en avait tout de mesme. Rentes, produits de bois et récoltes pratiqués par son apprenti, dons aux églises de son diocèse... Tiens il devrait redonner quelques cours à l'université, ses piécettes se sentaient seules... Et elles n'avaient jamais assez de compagnie. On toqua à sa porte. Le temps de fermer sa cassette de la semaine et il fit entrer la valetaille sous-payée qui lui remit pli de son cher clerc.

Le parcourant avec plaisir, il alterna entre l'indignation, le sourire carnassier et la joie d'avoir collaborateur si fiable et zélé. Il rédigea réponse avant de rappeler son acolyte et de le charger de la transmission du message. De retour à son or, son cher or...




Citation:
A Charles de Margny
Chanoine d'Autun,

Buongiorno.

Je vous remercie de me donner nouvelles et de remplir votre mission avec soin. Ainsi donc il procéda à baptesmes au tout venant, sans s'estre assuré de leur bonne foy aristotélicienne, s'il était compétent au niveau de la juridiction et surtout en pleine rue, et donc loin d'estre lieu consacré? Ah quelle infasmie... Ne manquez de me rapporter toutes les actions de ce scélérat! Il est plus temps qu'Autun ne comporte plus clercs qui font honte à notre Eglise!

Usez de tous les moyens nécessaires pour en apprendre plus et lister ses infractions que j'estime nombreuses au dogme et au Droit Canon. Par ailleurs, portez attention comme prévu à Ian, et si le pouvez, donnez moi estimation de ses absences ces derniers mois. Le croirez-vous quand je vous dis que je ne l'ai vu une seule fois à Lyon depuis que je fus intronisé évesque? Et encore, mesme nommé vicaire diocésain, je n'ai souvenir de l'avoir vu... Pour tout dire, je ne pense lui avoir déjà parlé une fois, c'est un comble!

Pourriez-vous me faire faveur? Je sais que c'est là tasche ingrate, mais vous estes celui en qui j'ai confiance pour mener à bien toutes ces tasches. J'ai, de mémoire, certitude qu'en cathédrale à aucun moment ce ne fut fait. Aussi, pourriez-vous vérifier si en Sémur, son Eminence Diftain aurait ordonné Ian? Pour moi, il n'est que sacristain, mais j'ai ouï dire qu'il se présentait comme curé, comme prestre...

Le diocèse d'Autun se doit d'estre un phare aristotélicien pour la Bourgogne. Nous ne pouvons nous permettre de garder en notre sein clergé qui ne nous ferait honneur.

Qu'Oane et Aristote nous montrent la voie.
BaronSengir



_________________
Charles
    Le travail c'est la santé, magouiller c'est la conserver ! Rien n'est mieux que d'éliminer toute la concurrence pour s'offrir un vert pâturage, certains le font pour se tailler un bout de gras à la table du Duc, d'autres irait bien liquéfier les fesses d'un régnant avec leur langue de bois, Charles était bien plus adepte de la manipulation vicelarde. Au fond, n'y avait-il rien de plus normal pour un clerc à la droiture italienne de mener de front avec les pires clivage pour s'approprier une dotation rémunéré grassement par des ouailles en perdition, tout près à donner leurs écus.

    Il avait avec attention, remplit la première partie de la mission alloué par son évêque, mais les bonnes formes qu'il saurait y mettre se verrait sans aucun doute bien remercié. Il savait que le petit adage manuscrit sur sa précédente missive pour Dijon était encore loin d'être suffisant, certes le clerc Jerem en pâtirait grandement, mais il y avait encore à évincer l'homme qui l'avait en premier accueilli en Bourgogne. Un brin traitre le Margny ? Non, juste intéressé. Il savait faire la part des choses, l'amitié n'existait que dans l'intérêt commun et l'argent bien gagné, voilà bien des préceptes qui lui furent enseigné par Delagrâce de Margny, son père si enclin à la parade public pour s'offrir terres que nul ne saurait dérober. L'Action, n'était pas encore assez Populaire, mais le barbu saurait trouver de quoi manier les gens bourguignons en sa faveur, après tout il n'était qu'un gentil Baron exilés, aux bonnes mœurs et à la famille princière, bien que les Margny savait être reconnu entre mille comme crapule sans fin.

    Réponse avait été faite par Monseigneur Sengir, clarté et volupté en était accompagné, confiance lui était attribuée. Voilà déjà de bonnes nouvelles, à prendre avec prudence mais qui serait bien rapidement d'une utilité toute porteuse des fruits qu'elle saurait porter. Le regard qui déchiffre le vélin, il était donc officiellement ... Enfin assez pour lui, d'enquêter en profondeur et d'offrir compte rendu sur les agissements, ou plutôt le manque d'agissement en la paroisse de Sémur. Sur la présence du sacristain-prêtre-curé, il en aurait déjà fort à redire dans l'immédiat, pour le reste il irait sous peu visiter archives sémuroise, afin de voir si l'identité de l'actuel officiant ne pouvait être confondu, ainsi donc l'éviction de ce dernier serait proclamé et les portes seraient toutes ouvertes au Margny.


      À Monseigneur d'Autun,
      Seigneur Baron Sengir,


        Bonjour.

        Les tribulations du père Jerem furent en effet, pour le moins orthodoxe : toutes rues ouvertes, nuls lieux consacrés, ses paroles outrancières surement encore moins. J'ose tout de même croire que nombre de nos moutons eussent compris cette hasardeuse sortie et se seront permis d'esquiver l'erreur de venir se faire poindre l'aumône des bons gens à sa cassette. Oserais-je dire qu'il ne me paraitrait point disproportionné de croire, qu'il puisse se faire couillu d'or en taxant les piteux baptêmes qu'il ait offert ? Je n'en ais preuve formelle, mais intime conviction ... Disons, que si nous venions à trouver humble pêcheur qui aurait été soumis à ce baptême et qui venait avouer toutes les manigances de ce dernier, la chose en serait conclue ? Il doit bien y avoir croyant en Dijon qui saurait se montrer vertueux envers votre éminente personne ?

        A la question du père Ian, je puis affirmer avec certitude et sans conteste que son office n'est point récurrente, que son absence se fasse patente et que la vertu perdue se fait légion. À savoir s'il venait à être ordonné, je m'en irais sous peu enquêter et vous faire bon mandat de la réalité de sa personne. J'ose croire que vous auriez trouvé bon gens pour les remplacer au pied levé si leur oeuvre prenait fin ? Je serais tout disposé à vos côtés pour servir notre Très Sainte Mère l'Église Romaine.


      Qu'Aristote soit avec nous et nos prières,
      Charles de Margny,
      Votre dévoué Teckel.

_________________
Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Teckel à poil ras d'Autun
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)