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[RP fermé] Violence gratuite : un baron assassiné.

Gawam
La journée avait été des plus classiques. Ayant plus tôt abandonné sa mission d’escorte, Gawam avait décidé de prendre la route de la cité ducale afin d’exercer pleinement son mandat légitimement obtenu par le peuple.

À l’ancienne salle du conseil ducal, la Duchesse maintenant bien élue par les conseillers faisait toujours semblant que les discussions s’en tiendraient dans ce lieu. N’étant pas des plus naïfs, les trois conseillers exclus avaient bien compris que leurs mises à l’ écart avaient été décidées. Ils étaient devenus paria. Dans le mépris du droit breton et de la légitimité des élections, le pouvoir en place décidait de l’existence même d’une opposition. Pour eux, le choix de trente pour cent des Bretons n’avait aucun intérêt et les trois conseillers élus s’étaient vu qualifier de « plantes vertes ». La majorité avait décidé de gouverner seule, et elle commençait déjà à pratiquer cette méthode de pouvoir.

En soi, il n’y avait rien de surprenant. De partout, les villes étaient soumises au duché et les maires étaient quasiment tous élus en se présentant seuls. Les amis de la Duchesse régnante obtenaient des fonctions même s’ils en étaient largement incompétents et dans cette spécialité, le Grand Duc commençait également à y placer ses pions. Chacune des administrations, des sources de pouvoirs étaient ainsi placées sous l’influence directe du binôme ducal et grand ducal. Dans ce jeu, même la justice avait perdu de sa superbe.

Alors évidemment, comment ne pas penser a ce qu’était Amzer Nevez avant. La vraie liste du même nom avait toute une histoire et des projets pour le peuple. Sa devise même avait été « pour le peuple et par le peuple ». Lorsque l’on observait les faits d’aujourd’hui et la seule volonté de toujours plus garder le pouvoir pour soi, il ne restait qu’à se rendre à l’évidence. Amra de Penthièvre, ancienne Reyne de Bretagne et fondatrice de cette liste, était maintenant bien morte. Mais là, comme pour la Maison Dénéthièvre, la rousse duchesse prenait un malin plaisir à travestir les héritages pour s’en octroyer tous les crédits.

Les discussions étaient mouvementées au faux conseil. Certains pourront dire que cela fut toujours le cas, mais cette fois plus encore. Personne ne parlait réellement de la Bretagne, mais simplement des actes de vengeances à mettre en place. Les attaques contre les Guérande, ou les procès de trahison qui se multipliaient dans le seul but de faire taire les opposants politiques. Gawam, de sa position, avait accepté ses deux procès en se rendant de lui-même en terres bretonnes. Après tout, une fois les verdicts rendus, rien d’autre ne pouvait réellement lui arriver. À force de créer des traitres de toutes parts, sans qu’aucune raison ne le justifie, ils finiraient effectivement seul... puis français.

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Gawam
Une journée de finie, le nouveau conseiller se rendit donc comme convenu en la cité de Rennes afin de s’y installer pour les deux mois de son mandat ducal. Ne souhaitant pas alarmer les autorités ducales, et surtout pas nourrir la paranoïa de la nouvelle duchesse, il avait fait le choix d’un déplacement en solitaire. N’importe quelle personne sensée aurait bien compris qu’il n’était pas plus une menace pour le duché, que tous les autres Bretons qui effectuaient le même trajet. Cela en était une évidence même.

Pourtant, après plusieurs lieues de parcourues et en approche du château ducal, un duc et son armée en avait décidé tout autrement. Quelle ironie, en repensant aux faits, lorsque l’on s’aperçoit que c’est celui qui invitait les conseillers à rejoindre Rennes, qui allait démontrer toute la perfidie dans ses paroles. Car cette armée « An Erminig », qui porte très mal son nom tant l’hermine, blanche et pure n’attaquerait jamais en traitre, dirigée par Sa Grâce Nilas d’Artignac, Duc du Trégor, ne se préoccupa pas de connaitre les raisons de la venue du rouquin, qui le transperça de son épée sans autre forme de considération. Dans un cri étouffé, et n’ayant eu le temps de se défendre, le malheureux Baron surpris par ce coup de couardise, ne tarda pas à s’effondrer sur le sol, se laissant vider de son sang. Puis, comme pour s’acharner une nouvelle fois, il fut retiré l’épée et le bouclier du cadavre afin de les briser pour que jamais ils ne repussent en faire usage.

L’histoire aurait pu s’en finir ainsi, et le Baron laissait mourir dans l’indifférence générale. Mais si le Duc sut confirmer sa pleine lâcheté, ce sont les simples badauds qui démontrèrent toute leurs noblesses. Quelques personnes sans intérêts, voyant homme à terre, eurent bon cœur d’en avertir les médicastres environnants. Ainsi transporté sur une charrette de paysan, le Baron rejoignit bien malgré lui la cité de Rieux pour que l’on étudie de son cas et que l’on tente de le soigner au mieux.

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--Melisande
Mélisande était une damoiselle qui approchait difficilement la vingtaine d’années. Originaire du Comté d’Artois, elle avait vouée sa vie à servir celle des autres. Dans son malheur, elle eut plusieurs maitres. Pour commencer, un riche seigneur artésien qui lui fit son éducation, mais la quitta bien rapidement lors d’un accident de chasse. Elle avait ensuite préféré le Très Haut, se disant que, lui, ne la quitterait jamais. Mais, elle rencontrât le roux, pas encore Baron en ces temps, qui venait de se faire prendre par une armée normande alors qu’il avait tout les papiers en règle, dans une logique qui lui paraissait impeccable, elle se dit alors qu’elle aurait tout le temps de servir le Créateur une autre fois. Et c’est aussi simplement qu’elle insista pour le suivre partout où il irait, sa rousseur ayant vite fait de le convaincre.

Cette fois, elle n’eut pas cette chance. Le Baron avait été bien clair. Puisqu’on l’attendait en deux lieux différents, il fallait donc se séparer. À Mélisande, le soin de rejoindre le Duché de Cholet pour y rencontrer la Duchesse et les affaires familiales. Au Baron, celui de rejoindre la cité de Rennes pour y effectuer son mandat. Évidemment, dans ce plan bien réfléchi, la présence d’une armée hostile en Bretagne et commandée par la Duchesse régnante n’était pas chose prévue.

Elle était assez inquiète, jamais ils n’avaient été séparés et elle ne pouvait savoir si elle pourrait mener sa mission à bien. La rousse avait reçu une éducation de servante, elle ne connaissait pas réellement les affaires. Aussi, elle plaçait toute ces chances dans les observations faites du Baron, mais aussi des autres grands de ce monde qu’elle avait eu la chance de côtoyer. Il suffisait sans doute d’en faire de même.
Cela, elle n’eut même pas le temps d’en faire preuve. À peine fut-elle arrivée en terre de Cholet, ces mêmes terres que le Baron avait tenté de sauver des années auparavant alors que les Bretons souhaitaient les brader, la servante reçu un message d’extrême urgence en provenance de Rieux.

L’histoire se répétait... Une fois de plus son maitre venait de périr durant son absence. Était-elle si mauvaise ? Si au moins elle avait su le conseiller efficacement, chacun savait que le Conseil n’avait aucun honneur, et le Duc du Trégor encore moins. Elle était sans doute là, son erreur, l’avoir laissé accomplir cette folie. Mélisande se figea un temps sur place, lisant et relisant inlassablement le mot qu’on lui avait fait parvenir, espérant sans doute que les mots écrits puissent changer... mais chose vaine.

Jusqu'à preuve de la mort du Baron, elle continuerait sa mission. Elle ne perdit pas une seconde de plus et se rendit à vive allure vers la cité de Rieux, où l’attendait un cadavre couronné.
--Melisande
La vision n’était pas très réjouissante. La jeune rousse ne pouvait s’empêcher de se remémorer l’état quasi similaire en Comté d’Artois, quelques mois plus tôt, là aussi abandonné de tous les officiels. Pour faire leurs sales besognes gratuitement, ils savaient toujours vous trouver, mais dès qu’il fallait un retour ils vous laissaient au bord de la route pourrir comme un vulgaire animal.

Elle n’arrivait pas à supporter bien longtemps l’odeur du sang, la vision de ce corps transpercé. Quelques médicastres tentaient de prendre soin du Baron, du mieux qu’elles le pouvaient. Les précautions avaient été prises par la rousse, les origines de toutes personnes s’approchant du corps blessé devaient être prouvées, vérifiées, avérées par toute sorte de document et de témoignage. La Duchesse de Bretagne était assez fourbe pour ordonner finir le travail et se débarrasser définitivement du rouquin de conseiller qui le gênait tant.

Il fallait plus de protection encore, une vraie garde. La rousse prit donc la plume et commença par mobilier le peu de personnes présent en terre de Donges. La garde n’avait pas eu bien le temps d’y être formée correctement, mais ils savaient tenir une arme. À défaut d’être compétent, il permettrait de faire réfléchir à deux fois une personne tentée de s’introduire dans la maisonnette empruntée le temps de pouvoir transporter le corps. La simple présence d’homme en armes dissuaderait les moins courageux.

Continuant dans ses écrits, la servante pensa directement à la Marquise et la Vicomtesse. Là aussi, si elle pouvait obtenir une protection supplémentaire, rien ne serait de trop. La Renarde avait les troupes ducales à sa disposition et n’hésitez pas à les utiliser à ses propres fins.

Maintenant, il fallait s’en rendre au Conseil Ducal pour informer officiellement les commanditaires de leurs forfaitures.


Citation:
À Sa Magnificence Leyah de Bleizmorgan,
Marquise de Malville et Vicomtesse de Montfaucon,
Suzeraine du Baron de Donges,



    Votre Magnificence,

    Vous ne me connaissez sans doute pas, mais le moment est bien grave et je n’ai guère gout à faire présentation. Votre vassal, le roux et Baron de Donges, vient de périr sous la lame de l’ancien maréchal de Bretagne, le Duc Nilas d’Artignac.

    Comme vous le savez, avec les désistements des premiers de la liste ducale élue, votre Baron avait été nommé pour les remplacer et conseiller le prochain régnant de Bretagne. Il avait à cœur d’exercer au mieux son devoir et, bien que sous la menace de plusieurs procès, prit la route de la cité ducale de Rennes pour pouvoir honorer au mieux le choix du peuple breton. Ces intentions de coopération avaient maintes fois été prononcées en conseil et son futur assassin n’avait de cesse que de demander aux trois élus de cette liste minoritaire qu’ils rejoignent le château ducal et ne reste pas « planqué » en Comté du Poitou.

    Mais c’était sans compter l’armée « An Erminig » et sa lâcheté. Le Duc ordonna l’attaque contre un seul homme, votre Baron. Il ordonna l’attaque contre un conseiller ducal sans en annoncer le moindre motif. Et, sans que votre Baron eût même le temps de se défendre, il fut transpercé par la lame de l’ancien maréchal. Une action odieuse et totalement injustifiée dont les autorités en place iront s’en défendre certainement, préférant innocenter leur duc plutôt que faire preuve de justice et d’équité. À deux cas similaires, deux sanctions toutes différentes. Mais avec ce conseil, rien de réellement surprenant.

    Pour parler de la santé de votre Baron, elle est maintenant entre les mains du Très Haut. Si les premiers rapports font état d’une grande menace pour sa survie, le Baron a survécu à la maladie, aux Normands, aux Poitevins et pourrait sans doute le faire une fois encore. Je crains toutefois que ce soit là, la fois de trop. Je le veillerais jusqu'à l’arrivée de sa fiancée, gardant toutes mes prières pour qu’il revienne à nous rapidement.


D'ar Sadorn 11 a viz Kerzu 1458
Mélisande,
Servante du Baron de Donges.


Citation:
A Aanor de Kergoat,
Vicomtesse de Besné,
Promise au Baron de Donges,


    Dame Vicomtesse,

    Il est possible que je me fasse courroucer par votre futur époux le Baron, mais je crains que l’affaire ne soit si gave que ma peine n’en est que bien mineure. Cette nuit, alors que votre fiancé empruntait le chemin le menant à la cité de Rennes, Sa Grâce le Duc du Trégor et son armée, eurent la grande couardise de s’attaquer à lui et le transpercer de son épée sans qu’il n’eut possibilité de se défendre.

    Je crains, Vicomtesse, que son état de santé soit au plus bas. Bien qu’encore en vie, il semble en revenir seulement au Créateur de faire son choix, le rappelant à lui ou lui laissant encore du temps pour vivre. Son état est très instable, son souffle bien faible et très rare. Dès qu’il sera transportable, je l’emmènerai rejoindre ses terres de Donges pour qu’il puisse s’y reposer ou y finir ses jours.

    Ne comptez pas sur un quelconque soutien des autorités ducales. Elles ne sont réactives que lorsqu’il s’agit de sauver leurs propres intérêts, et dans le cas présent, useront de tous les stratagèmes possibles pour innocenter Sa Grâce d’Artignac. Aujourd’hui, assassiner un conseiller ducal n’est plus important, tout comme assassiner un baron de Bretagne. Si les autorités le décident, elles peuvent tout se permettre.

    Pour finir ce mot, je vous inviterais seulement à rester là où vous êtes et de ne point faire voyage. Pour en être certain, je ferais installer le Baron dans un lieu qui vous sera inconnu. Sa Baronnie est grande, et au besoin, je connais bien d’autres endroits et n’hésiterais pas à le déplacer au plus loin. Il aurait souhaité vous savoir saine et prenant soin du petit, je ne souhaite pas le décevoir sur ce point.


Mélisande,
Servante du Baron Donges,
d'ar Sadorn 11 a viz Kerzu 1458.


Maintenant, il fallait s’en rendre au Conseil Ducal pour informer officiellement les commanditaires de leurs forfaitures. Il serait amusant d’y voir leurs défenses.
--Melisande
[Salle abandonnée du Conseil Ducal, Château de Rennes.]

Le conseiller et baron n’étant plus disponibles pour au moins quelques longues semaines, c’est donc la jeune Mélisande qui se chargea d’annoncer la nouvelle. Munie des clés et des autorisations temporaires nécessaires, elle s’avança donc dans la salle afin d’y faire son annonce.

S’inclinant bien bas pour saluer toute les têtes couronnées, elle prit timidement la parole.
« Vos Grâces et conseillers. » Elle se redresse, continuant chacun des mots tout en essayant de ne pas trop paraitre impressionnée. «[b]Je me doute que cela ne vous fera aucun mal, et pour certain même, grand plaisir, mais mon maitre le Baron de Donges, alors qu’il se rendît au château de Rennes pour en prendre ses fonctions, comme il fut le choix des électeurs bretons, fut victime d’une odieuse attaque de la part du Duc du Trégor le blessant mortellement. »

Cela ne semblait plus si compliqué. Une fois lancée, elle avait même un peu de mal à s’arrêter. La rousse avait vu son maitre faire bien des fois, aussi elle avait su retenir les quelques leçons apportées. «Afin d’éclairer votre jugement sur la situation, le Baron a toujours affirmé son souhait de rejoindre la cité de Rennes pour exercer pleinement son mandat ducal. Et même sans cela, le Duc lui-même a invité les trois colistiers à se rendre en cité de Rennes pour exercer leurs devoirs. En autre chose, le Baron est actuellement en procès qualifié de « Haute Trahison » pour des faits de même nature, aussi j’espère que la justice bretonne exercera son devoir sur ce nouveau dossier. Enfin, l’armée « An Erminig » a semble-t-il reçu des accréditations ducale ou grande ducales, ce qui pourrait laisser supposer, donc que Sa Grâce la Duchesse ou Sa Majesté le Grand Duc, participent à l’extermination de conseillers ducaux légitimement élus par le peuple. Vous n’êtes pas sans savoir que le Baron sait être réellement ennuyeux lorsqu’il le décide, et qu’il ne laissera donc pas passer une telle action. »

Elle cherchait si elle n’avait rien oublié dans ce qu’on lui avait demandé de dire, et sans trouver autres informations, elle s’incline donc à nouveau pour se retirer. «Je ne suis pas conseillère et donc pas autorisée à rester plus de temps en ces lieux. L’intervention n’avait pour but que d’expliquer l’absence d’un des conseillers durant ces prochaines semaines. » Tout en se retirant, elle regarda les deux ducs de Guérande et eut quelques derniers mots. «Vos Grâces, vous l’aurez compris, la cité de Rennes n’est pas sûre pour les bretons. Aussi, je vous déconseillerais bien de vous y rendre. »

Alors qu’elle s’apprêtait donc à partir, c’est la commissaire au commerce, dame Alessia, qui vint la retenir pour quelques propos aussi honteux que choquant. « Pour quelle raison le Baron de Donges a-t-il tenté de s'introduire de nuit dans le Château de Rennes ? Nous sommes en alerte 5 niveau sécurité. Tout le monde le sait. Le procès pour Haute Trahison l'a tant effrayé qu'il aurait tenté de se suicider ? »

Ces quelques mots réussir leurs effets et la mettre hors d’elle. Comment imaginer que le baron, venu pour travailler soit maintenant suspecté de s’être suicidé ? En ont-ils fait de même concernant Peter et Lilith avant de mobiliser toute les instances ducales ? La jeune Mélisande baisse alors la tête, étant loin d’être du même rang que la femme, et prend la parole tentant de lui répondre des plus poliment. «Dame conseillère, veuillez m’excuser, mais il me semble que lorsqu’une armée usa de cet argument récemment, vous n’en avez jamais reconnu le moindre passage. Il me plait à croire qu’une réelle justice laisserait les deux versions se confronter pour découvrir la vérité et en sanctionner les fautifs, mais ce n’est pas la justice de ce duché. Vous avez donc établi les règles, en choisissant la version qui vous faisait plaisir et décidant que l’attaque de conseillers devait être sanctionnée. Le Duc lui-même a affirmé que seul un ordre des chefs d’armées pouvait être à l’origine de cette escarmouche. Aujourd’hui, vous venez changer les règles. De fait donc, lorsque les Bretons ne suivent pas vos règles, vous les sanctionnez, lorsqu’ils les suivent, vous les sanctionnez encore. »

Elle pensait là se retirer plus définitivement, mais elle se retourna un moment, ajoutant quelques mots. Elle n’était présente que pour annoncer des faits, il lui semblait assez évident que le conseil n’allait faire que démentir l’ensemble et sauvegarder son duc. «Sans aller vous surprendre, sachez toutefois que nous ne nous faisons aucune illusion sur votre attitude, celui du conseil ou même des autres autorités. Vous allez chercher n’importe quelles excuses pour innocenter le Duc et son armée, contrastant nettement avec le fait que vous savez mobiliser tout les moyens de la Bretagne lorsqu’il s’agit de personnes toutes différentes en Sa Magnificence Marquise de Malville et Leurs Grâces de Guérande suspectée des mêmes faits. Difficile ensuite de nous faire croire que votre vision est impartiale et votre justice équitable. »

De son énergie habituelle, La_Renarde intervint à son tour. Toujours aussi présente pour sauver sa couronne mais jamais pour avouer ses fautes et les corriger. Comme si un mort aurait pu réellement « briefer » qui que ce soit. La politesse faisait également très largement contraste avec celle feinte en place publique. Elle pouvait se donner a son langage toujours aussi insultant que méprisant dans ces quelques salles fermées à la vue de tous. « Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme ânerie. Depuis quand le duché a-t-il autorité sur les armées féales ? Au lieu de vous répandre en bêtise, ma dame, faites moi plaisir en rapportant à votre maître d'avoir la décence d'agoniser en silence. Manifestement il a eut la force de bien vous "briefer" avant ce petit entretien, je gage qu'il ne va donc pas si mal. L'information étant transmise, au lieu de supputer, ce qui n'est au demeurant pas votre rôle, retirez-vous donc de ce conseil. Transmettez mes plus sincères condolé... euh vœux de rétablissement à votre maître, au revoir et merci de votre visite. »

Mélisande n’étant pas venue pour se faire insulter ni entendre de telle explication totalement illogique au vu des nombreuses preuves qu’elles commençaient à réunir, elle décida donc de partir au plus vite, bien pousser par l’invitation de La_Renarde. «Comme il vous plaira votre Grâce. » S’inclinant une nouvelle fois, la jeune damoiselle se retira de la salle du conseil bien heureuse de pouvoir maintenant s’occuper à d’autres affaires tout aussi importante.

[i]La suite, elle ne put que l’entendre. Exemple même du « faites ce que je dis, pas ce que je fais » devise de La_Renarde. Quelques temps plus tôt, toutes ces mêmes personnes criaient au scandale pour des versions qu’ils jugeaient inventés. C’était alors là la pire des ignominies, le pire des crimes. Aujourd’hui, ils étaient fiers de commettre les mêmes faits sans que cela ne les choque plus que de raison. Chaque jours portait sa nouvelle version, mais contrairement aux rumeurs de villages, à la version de défense, c’était là des versions officielles dont le Procureur lui-même acceptait d’en modifier les preuves pour que tout colle parfaitement.

Le premier intervenant n’était autre que le Maréchal. Rien de surprenant, son esprit étroit n’allait pas bien loin. Autrefois il prétendait battre les français a lui tout seul, s’inventant des armées imaginaires pour l’en accompagner. Alors des versions différente pour atteindre indirectement ses ennemis juré de Guérande, ce n’était pas compliqué pour lui. Mélisande ne pu qu’entendre et non voir réellement la scène, aussi elle présuma que les paroles étaient destiné à La_Renarde ou alors la commissaire au commerce, toute deux intervenantes et soutenant une version dénué de logique.
« Ma doué, je vous adore, je n'aurais pas mieux dit.... Encore un candidat au suicide, c'est ....Malheureux... »

Le second était le procureur. Sa voix reconnaissable ne laissait présager aucun doute. Là encore, il n’y eut aucunes surprise, les relations qu’il avait avec La_Renarde était connu de tous. Présent pour la soutenir, mais toujours tres lent lorsqu’il s’agissait de travailler. Le Baron avait dû demander lui-même qu’on le mette en procès pour que le Procureur daigne le faire. « Les premiers éléments de l'enquête laisseraient en effet à penser que le Baron a attaqué l'armée du Duc du Trégor en pleine nuit. Les soldats de ladite armée n'auraient donc fait que défendre leur campement. Si c'est pas malheureux d'attaquer seul une armée. Folie ou suicide? J'espère que nous le saurons un jour. » Le plus malheureux était qu’un procureur soit forcés d’inventer des preuves, alors que Mélisande avait bien des documents et témoignages prouvant l’action du Duc du Trégor. Mais il essaierait encore de s’en sortir en parlant d’équité et de justice.

Las de toutes ces inventions et de la joie qu’apportait la nouvelle d’un meurtre, Mélisande finit par quitter le château de Rennes.
Maeve
[Bubry]

La famille. C'est une valeur, une vraie, un truc profond. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit !
Moi, j'aime bien ma famille. Déjà, on a un joli nom, c'est classe. Et puis, il y a plein de côtés chouettes ! Je me fais inviter dans plein de châteaux, Papy me fait découvrir l'Anjou, Eoghan il me montrera la France... Père aussi, peut-être. Mais lui, c'est moins sûr : il est parti pour de bon, et son pigeon est handicapé.
C'est ça aussi, la famille. De la tristesse, parce que les autres, et bah ils sont loin. Père est en Franche-Comté, et ne compte pas revenir ; Eo est en Guyenne, et ne rentre que rarement. Mère ? Je ne sais pas. Sur les traces de Père, certainement.

Alors il me reste qui ? Papy Proto est là, parfois, mais... Il bouge beaucoup, et j'ai plus le droit de partir en voyage avec lui. Lastree, elle, est chez les moines. Il y a bien Grand_Sage et Lallie, ou encore Marick, qui sont là pour moi, mais... C'est différent. La famille, elle a un plus.

Mais le plus triste, c'est pas ça. Moi, ce que j'aime pas, c'est quand y a des exclus. On est Dénéré, non ? On est "de même mesure"... Mais certains le sont plus que d'autres.
Un air de philosophie m'éprend. De nostalgie. Hier, je le prenais par la main pour qu'il m'accompagne aux écuries, et aujourd'hui... Il parait que c'est un méchant. Un vrai. Tellement que je devrais le mettre sur ma liste de méchants, avec Milouse, Zigo et les autres.
Pourquoi tout le monde dit ça ? Ca peut pas être vrai. Il est roux. Il est Dénéré. C'est mon tonton, et pis c'est tout.


Citation:
Mon cher Tonton,

Je t'écris pour savoir si tu es toujours vivant. Y en a qui disent que tu es mort, d'autres que tu vas bientôt l'être... C'est triste ! C'est pas vrai, hein, dis ? Je t'ai pas encore présenté Carotte, ni mon chevalier secret (je suis sûre que tu l'aimeras bien !). Ce serait nul que tu partes sans les voir.

Beaucoup disent, aussi, que tu es un méchant voleur, et que tu as fait du mal à d'autres. Moi je les crois pas, d'abord !

Voilà, je voulais juste te dire que moi je t'aime bien, parce que tu es mon seul tonton. Si tu passes par Vannes, tu viendras me voir ? Je m'ennuie beaucoup, tout seule à Bubry. En plus, c'est bientôt mon anniversaire, tu pourras me faire un cadeau.

Je t'embrasse.
Medb

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