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Info:
La politique médiévale, en une leçon.

[Ducales/RP] BAFFE : Des hommes qui ont de la poigne.

Aimbaud
[Et des femmes aussi.]

Le Josselinière sortait d'une grange à pressoir, entouré d'une troupe de secrétaires et de paysans agitant de petites bannières "BAFFE".

Excellent picrate, messire...?
_CULSEC !
Ouiii cul-sec ! Oula la, je vais finir ma campagne à quatre pattes moi... *hips*
_Non Culsec c'est mon nom, mon seigneur !
BRAVE HOMME ! Messire Culsec, je vous donne ma parole de favoriser les produits du terroir si vous votez BAFFE.
_J'voterons !


Et une tape amicale sur l'épaule du gars qui s'empressa de serrer la main au nobliau et de taper la pause devant les enlumineurs qui les suivaient au pas de course, en prenant des croquis à la peinture à l'huile, en répétant :

Un petit sourire messire Aimbaud ! Tendez le produit du terroir messire Aimbaud ! Une enluminure en compagnie de ce groupe de gueux messire Aimbaud ! Parfait, très d'époque !

En sortant du pressoir, Aimbaud claqua des doigts et se trempa les mains dans un baquet d'eau tiède qu'on s'empressa de lui tendre. L'hygiène laissait vraiment à désirer dans ce genre de bouseries... Mu d'une nouvelle idée, il réclama la parole en levant une paume blanche vers l'assemblée qui pépiait autour de lui et obtint le silence :

Je proclame que des maisons de bains seront ouvertes dans chaque grande ville de Bourgogne si je suis élu ! La Bourgogne ne sentira pas le dessous-de-bras avec BAFFE !

Ovation générale. La troupe continue de se déplacer et l'on arrive devant un champ où une femme courbée cercle son champ de légumes à l'aide d'une binette.

Oh mais qu'est-ce que c'est que vous faites-là, bonne dame ?
_J'bine, mon seigneur.
Vous bi.. vous binez ! Ah ah. C'est typique ça, vive le binage ! Vous n'avez pas peur que les rats des champs dévorent vos légumes ?
_Ah oui-da, par ma foi, si. Saleté d'bestiolures les rats.
Si je suis élu, je ferai dératiser tout le duché par mes soldats. Votez BAFFE. Qu'on décore cette brave femme d'une bannière BAFFE !
_Oh ah oh d'accord merci, mon seigneur ! Merci !


La population politique déblaya le plancher aussi vite qu'elle était arrivée, s'élançant vers la place de la ville à grand renfort de trompettes et de serrements de mains à tous les badauds qui passaient. La petite bassine d'eau dédiée au rincement des doigts changea vite de couleur... Arrivé sur la place, Aimbaud se fit enluminurer aux côtés d'un cul-de-jatte et d'une tisserande de sous-vêtements, puis il leva l'index :

Afin de rassasier le bon peuple de Bourgogne et de promouvoir le parti BAFFE, j'ai l'immense joie d'ordonner une distribution gratuite de pains aux pauvres gens, aujourd'hui sur le parvis de cette église ravissante ! Votez BAFFE, et le pain ne vous manquera jamais ! Lancez les pains !

Trois serviteurs s'emparèrent d'énormes paniers en osiers et se mirent à catapulter des miches en l'air, au beau milieu de la foule en délire. Quelques sacs de cotillons en parchemins colorés éclatèrent derrière la silhouette fringante d'Aimbaud, dont le sourire était très enluminurique. Il s'assit sur une chaise à porteurs qu'on venait d'apporter, et observa la joyeuse mêlée que la distribution provoquait. Puis il glissa un mot à son secrétaire :

Le baron de Digoine doit être en train d'achever son parcours de campagne de l'autre côté de la ville. Il ne devrait plus tarder.

Le secrétaire hocha la tête et sonna un coup de trompette à l'attention du peuple, avant d'énoncer :

_Gens de Bourgogne. Votez BAFFE ! Avez-vous des questions ?
_________________
Eusaias
Cette fois si elle me tue….

Citation:
Ewaele de la Bosnière,
Comtesse d’un trou perdu en Limousin,
Baronne d’un autre,
Dame de…
Enfin ma co-Vassal,
Le bonjour à vous !


Je sais,

Vous vous dites : « Tiens, pourquoi le beau, l’admirable le renversant Baron de Digoine, connu sous le nom de Légendaire Eusaias prend il le temps de m’écrire une lettre à moi. J’imagine déjà vos doigts fébriles et tremblant caresser le vélin en imaginant ma peau alors que vous vous délectez de mes mots.

Je vous écris ma belle amie car je vous ai fait l’immense honneur de vous inviter en mon parti, de faire briller votre nom méconnu en Bourgogne en vous plaçant en course pour les ducales. Non ne me remerciez pas cela m’a fait plaisir de vous tendre la main.

Là vous vous demandez comment j’ai fait pour faire valider cela, une de mes amies est aussi rousse que vous et possède la cuisse aussi ferme. Le vigilant c’est fait berner et vous a cru à mes côtés en la voyant, de toute manière ne vous connaissant pas il n’avait guère le choix.

Donc c’est à Dijon qu’on va se retrouve DANS LA JOIE ET LA BONNE HUMEUR, pour faire campagne commune.

Bien à vous.

Eusaias le Bref,
Baron de Digoine,
Seigneur de Saint Robert,
Prochain Duc de Bourgogne.


Tiens fait porter ça et un conseil, quand elle va l’ouvrir tu prends la sortie et tu ne t’arrête pas, même si elle t’ordonne de revenir. Réfléchissant un moment il reprit. Elle a tendance à être de très mauvaise humeur quand mon nom est cité.

Et une petite tape sur l’épaule du valet pour lui dire : « bon courage ».



Dijon, sa populace et ses grognasses.


Hector déambulait coincé entre deux plaques de bois que le baron de Digoine lui avait imposées, après une longue dispute, à porter dans la ville. Sur la plaque avant on pouvait lire : « Une BAFFE et ça REPART ! » sur celle de derrière : « VOTEZ BAFFE, LA BAFFE VOUS LE RENDRA ». Derrière Hector, quatre chevaux de traits tiraient un char sur lequel, au quatre coin des « lanceurs de pains » haranguaient la foule tout en envoyant de si de là des pains.

Derrière eux, le Balbuzard tout sourire s’adonnait un sport des plus étranges : « le marathon-de-mains ». De gestes vifs, enthousiastes, mais surtout mesquins, il serrer la poigne des gens des autour de lui à grand renfort de « Merci, votez Baffe » « Nous Aussi on vous aime, votez Baffe » « Que serait la Bourgogne sans vous, votez Baffe » « Votez Baffe ». Parfois d’un geste de la tête il faisait remettre un bout de tissu une main était dessinée juste au dessus de l’inscription : « On aime la Baffe ».


Mais qu’elle est mignonne ! A l’intention d’une mère portant un enfant.
C’est un petiot gars, seigneur.
Il est mignonne quand même comme ça maman. A gouzi gouzi.

Se détachant de la mère et l’enfant, pour éviter les explications de la branche généalogique du nourrisson le Balbuzard rejoint le char tracté.

Bourguignons ! Au centre de Dijon nous allons ! Votez Baffe nous ferons ! Moins d’impôts nous paierons !

Moins d’impôts ? Un simple mensonge politique, un peu comme la plupart des programmes électoraux, mais cela n’avait aucune importance. La troupe de Corbigny junior était déjà massée et le Balbuzard sans hésiter le rejoignit.

Salut à toi ô Aimbaud de Josselinière.
_________________
Snell
"De Josselinière?!"

L'infâme Baron Borgne de Bourgogne arrivait à l'estrade à ce moment précis et entendit son frère s'adresser au jeune homme. Le nom l'avait frappé et il examina celui qui était dans son armée depuis plusieurs jours déjà sous un autre jour.

"Hmmm... oui, je reconnais le nez, et le front aussi. C'est bien le portrait tout craché de son père! Pourquoi je ne l'ai pas remarqué plus tôt?"

Snell jeta un regard sombre à Eusaias et lui donna une baffe sur l'épaule.

"Et pourquoi tu ne me l'as pas dit, toi, qu'il était le fils de mon suzerain? Non mais!"
_________________
Della
    Promenons-nous à Dijon, tant qu'des sous, nous avons...
Della chantait.
Sisi, elle chante...pas trop mal même...

Depuis qu'elle parcourait la Bourgogne de long en large et de large en long, elle revenait assez régulièrement à Dijon où elle logeait chez la Duchesse.
Nous vous raconterons une autre fois les détails croustillants de cette vie à deux parce que ce jour-ci, celui qui nous occupe, figurez-vous que la Blonde Volvent désormais épousé Amahir-Euphor pour ceux qui l'ignorent, faisait ses emplettes sur le marché de la Capitale.

Elle bavardait gentiment avec une marchande d'épices lorsque soudain...

POK ! Elle reçut sur la tête...un pain !

Aïeuh ! gémit-elle en se frottant le crâne.

Mais...qu'est-ce que c'est que...???? continua-t-elle en ramassant l'objet assassin.
Mais qui a...???? fit-elle en cherchant des yeux le responsable de ce crime de lèse-Della la Magnifique.

Ca vient de là. Annonça un petit gars franc sur ses jambes. Vous allez le manger, ce pain, ma dame ? demanda l'enfant, les yeux implorants.

Grumph !
...
Non non, tu peux l'avoir, mon petit...Tiens...bon appétit.


Et la Volvent relevant légèrement ses jupes pour ne pas trébucher dedans, fendit la foule, à grandes enjambées, en direction du "lanceur de pains" juché sur son char.

Arrête ton char, Ben-Hur !
Elle le connaissait, ce Ben-Hur, la Blonde ? Mais non...pfff...faut tout vous expliquer, hein...
Et viens t'excuser ! Tu as failli me tuer avec ton pain ! Bougre d'idiot !
_________________
    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Aimbaud
Duc en devenir, salut.

Aimbaud inclina le chef vers Eusaias, puis lui serra la main devant les peintres de la renaissance, qui s'empressèrent d'en faire un tableau, afin d'immortaliser leurs sourires que d'aucuns qualifieraient de politiquement véreux ou encore démagogiquement faux-culs, mais qui quoi qu'il en soit, inspiraient une confiance aveugle.
Le Josselinière Junior adressa également un salut à son commandant, à qui il n'avait pas jugé bon de réciter sa généalogie, sûrement par souci de faire ses preuves lui-même à l'armée, et de ne pas se voir coller l'étiquette de "BOUHhh le chouchou !" auprès de ses camarades de rang.

C'est alors qu'une marchande de poisson - sans doute possible - l'harangua dans la foule.

L'adolescent redressa un index vers son secrétaire, ce qui signifiait "Question à poser".

_Vouiii mon seigneur ?
Qui est-ce ?
_Une colistière de BOUM, la liste de votre pap... de sa Grasce votre Père. Della de... euh... Fleur dans le vent, un truc comme ça...
Morue dans le torrent, je dirais..
_Ah ah, hu hu, messire Aimbaud ! Ah ah ! Hu hu !
Oui oui, j'avoue, j'ai fait fort là. Ah ah. Ahem ! Où en étais-je... Ah oui.


Il ouvrit ses bras face au peuple et se mit en devoir de galvaniser la foule :

Dame ! Vous avez peur de recevoir des pains ? Pleureuse ! Voilà pourquoi il faut secouer la Bourgogne, mes chers braves gens ! Voyez comme les candidats des autres partis sont emplis de mollesse, une pichenette et ils braillent ! Il en sera de même face à l'ennemi si la Bourgogne est en danger. Voulez-vous qu'il en soit de même face à l'ennemi, peuple de Bourgogne ? Faiblesse que cela. Quel exemple donnez-vous au peuple, pleurnicharde ? Il a manqué quelque chose à votre éducation, je le dis : n'auriez-vous pas besoin d'une bonne BAFFE ?
_________________
Della
Hoho...les yeux devinrent plus petits...le front se plissa...même les sourcils s'arcboutèrent...Volvent contrariée en vue ! Tous aux abris !

Hum !

La bouche se pinça...
Mais...n'es-tu pas le rejeton d'Erik, toi, l'arrogant ? Celui-là qui me pleurnicha sur l'épaule parce qu'il avait un bouton de fièvre là ? Le doigt de la main droite se posa entre l'aile du nez et la lèvre rose. Oui oui, c'est bien toi qui me demanda alors de prévenir ton père de cette atrocité qui te défigurait !
Hahaha ! Et c'est moi que tu traites de pleurnicharde ?! Hahaha...c'est l'hospice qui se fout de la charité, mon p'tit !

Toute colère s'était envolée, laissant la Blonde en proie à un délicieux rire tout autant amusé que moqueur...

Alors comme ça, tu vas te lancer en politique ? Et de rire encore...Fais gaffe de ne pas assommer tous les Bourguignons avec tes pains, petiot !

Et de se tourner à son tour vers la foule : Port du casque obligatoire, lancer de pains BAFFEURS ! Et de seulement apercevoir, là, pas loin du tout, voire même tout près...Snell...et...Eusaias...Oups.
Salut à vous, Barons. 'Devriez pas laisser le gamin sortir tout seul...Clin d'oeil complice.
_________________
    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Eusaias
Hola la blonde Volvent, viens donc te dégourdir les lèvres sur ma joue.

Une main rugueuse, plus entraînée à tenir l'arme qu'à faire des caresses vient courir sur la joue mal rasée afin de désigner l'endroit. Puis il regarda Aimbaud.

Vous voyez jeune homme, c'est ainsi qu'on parle aux femmes qui ont la cuisse ferme et les seins qui ne pendent pas encore. Ha j'oubliais !

D'un geste vif il prit une écharpe baffe qu'il passa autour du cou de Della.

Voilààààààààà comme ça vous êtes toute belle ! N'oubliez pas de prendre des fanions BAFFE et de les distribuer en partant, vous serez un amour.

Indiquant encore sa joue de son index.

J'attends encore la douceur de vos lèvres.
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Legrandalsacien
Un cri, une exclamation, l’agitation avait été suffisante et perceptible pour que le Grand Commandeur, interloqué, quitte précipitamment son modeste couchage prenant soin de replier la couverture sur sa bien aimée.
Approchant de la lucarne, il aperçu un ballet inhabituel, bien qu’en cette période il était notoire aux Dijonnais et aux visiteurs de passage dans notre Capitale que certains objets volants avaient tendance à vous tomber sur le chef, cependant les munitions en question n’avaient pas cette faculté sournoise de se glisser sous votre col.
Les lanceurs en question avaient revêtu des tenues de parade agrémentées de fanions et autres breloques aux signes distinctifs.
Ne pouvant identifier à cette distance le moindre caractère lisible mais curieux de connaître l’origine de cette foire, il entrouvrit prudemment la fenêtre, s’adressant à l’aubergiste, dresser sur son perron.


« Mon brave, quelle troupe de saltimbanques, amuseurs publics et autres jongleurs viennent donc livrer spectacle en ce jour ? »
« C’est des distributeurs de BAFFE M’sire !! »

Regard ébahi à l’attention de l’interlocuteur, ne préférant retenir que la dernière partie de la phrase.
« Est-ce le Baron de Digoine que je distingue là bas sur la tribune ? »

Hochement d’approbation ne confirmant que la première impression.

Alors que la foule s’empressait davantage autour de l’estrade, et afin de se prémunir de tout dérapage, il enfila son mantel et descendit dans l’arène.

Arrivé au bas de la ruelle, se frayant un passage au milieu de la cohorte de curieux et de badauds il évita de justesse une première salve de projectiles .Les impacts furent pour certains amortis par la légère couverture neigeuse et pure pour d’autres moins chanceux dans une mélasse de bouse fraîche. Le vue panoramique de la place lui permit de distinguer le Jeune de Josselinière prenant la pose près d’un infirme et le Baron de Montréal, puis se rapprochant davantage reconnu le Balbuzard.


« Bonjour Dame Della , Baron Eusaias…. »
Pas le temps d’en dire davantage que le voilà déjà emmailloté d’une écharpe aux couleurs locales du plus bel effet, un panier d’osier rempli de pain noir dans les mains….
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Della
Della accueillit les mots d'Eusaias en levant les yeux au ciel, dans un long soupir...Il ne changerait jamais, celui-là. Après tout, on l'aimait comme ça.

Pourtant, elle ne monta pas auprès de Digoine.
Elle tâta l'écharpe que celui-ci venait de lui passer...

Hum...je suis déçue, j'avais espérer de la soie la plus fine.
Cette étoffe n'est pas très douce. Je vous donnerai une bonne adresse, pour la prochaine fois !


Là-dessus arriva Legrandalsacien.
Le bonjour messire ! Comment allez-vous, il m'est agréable de vous revoir.
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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Maud
Allez, poussez-vous, suis en r'tard et m'sieur Euasias, il s'ra pas content.

Maud faisait des bras et des jambes pour atteindre l'estrade. Faut dire qu'elle avait du attendre que ses haillons sèchent. Et avec le gel, c'était pas évident. De la main, elle avait aplati les plus gros plis, mis de la paille fraîche dans ses sabots et se frayait un semblant de chemin.

Goguenarde, elle regardait la foule qui s'agglutinait autour du char pour avoir une miche. Y avait des mécontents.


Si il croit qu'il nous aura avec une miche?

Vrai que la dernière fois, c'était des macarons. Plongeant une main dans son panier:

Baffe ou boudin?
Euh...
Bah valà une baffe! Faut pas mordre la main qui vous nourrit, elle disait ma mère. Z'aviez qu'à prendre le pain


Et de baffes en boudins et de boudins en baffes, elle arriva à la hauteur du grand monsieur qui causait à une dame parfumée.

Bien l'bonjour m'dame. Baffe ou boudin?
--Legrandalsacien
suite problème de connexion Ljd Legrandalsacien m'a demandé de poster pour lui ! ljd Siaam


On ne pouvait pas encore parler de liesse, mais il était devenu difficile à présent d’organiser la distribution de façon ordonnée et équitable. Les premiers jets avaient en effet agit comme un pot de miel au milieu d’une pâture printanière en pleine floraison.

Hum...je suis déçue, j'avais espérer de la soie la plus fine.
Cette étoffe n'est pas très douce. Je vous donnerai une bonne adresse, pour la prochaine fois !
Le bonjour messire ! Comment allez-vous, il m'est agréable de vous revoir.


Bonjour Dame, la réciproque il me ravi également de vous saluer.

S’approchant un peu plus près de son oreille

Vous semblez déçue de votre présent mais nul doute qu’une dame de votre rang et de votre élégance aurait sans doute commis une erreur de goût en vous accommodant d’une écharpe légère pour la saison.
Il est tout à l’honneur du Baron de Digoine d’avoir su faire preuve d’anticipation lors de la commande auprès de notre fournisseur et de privilégier le confort et l’utilité du présent au détriment de la volupté et de la délicatesse qui si je peux me permettre vous est acquise par nature et n’a besoin d’aucun artifice.
Nul ne doit douter que si la saison eut été plus avancée, le choix du textile aurait sans doute été différent.


Petit sourire en coin avant de s’écarter laissant place à une jeune fille visiblement impatiente

Legrandalscien
Ordre Equestre du Saint-Sépulcre
Maud
Que du beau monde bien habillé et Maud bavait presque sur l'écharpe que Euasias avait passé autour du cou de la Dame. Elle connaissait pas ce genre de tissu. C'était fin, aéré. Avec une moue, elle regarda ses frusques grossières et ses mains tenant une écharpe de boudins et l'autre prête à donner une baffe.

Bah m'dame, sans offense et j'me rends bien compte que vous vous d'mandez d'où j'sors. " De là où seul ton père est allé" m'disait ma mère mais j'sais toujours pas où c'est.

Donc, m'dame, j'vois bien que j'parle pas comme vous ou comme M'sieur Euasias, mais j'sais écrire et lire vous savez.

C'est m'dame Edwen qui est comme un ange gardien pour moi et tout près y a M'sieur Euasias. Quand il m'a demandé à v'nir à son château... vous y êtes déjà allé m'dame? Il est beau hein? J'y ai pas dormi, mais j'étais toute émotionnée. y a des armoires et des chaises et des tables et des fauteuils partout, pis y a aussi des tableaux et des belles tentures que j'pourrai y faire de jolies robes tellement l'tissu il est épais et coloré.

'Fin m'dame, faut pas m'en vouloir de vous d'mander d'choisir. C'est que du bon sang à v'nir des deux côtés. La baffe, c'est pour bien faire circuler l'sang d'la Bourgogne m'dame. Rien d'tel qu'une baffe bien assénée pour que notre si beau duché il fasse comprendre à toute la racaille qui circule qu'on n'est pas accueillants pour eux. Et pour l'économie m'dame, j'crois bien que m'sieur Euasias et les autres y zont pensé à un remède de ch'val que même un ch'val après, il se sentirait mieux.

Mais on n'est pas des bêtes hein m'dame, quoique vous savez , les brigands eh bien moi, je l'es égorgerai bien comme j'ai saigné le cochon pour le boudin. Du bon sang bien frais m'dame, c'est pas à r'fuser vous savez. Ca tient bien au corps.

Et j'vais vous dire même si vous trouvez que l'pain de Monsieur Euasias, il est un peu dur, bah c'est de la nourriture qu'on a dans l'ventre et ça s'refuse pas pour une gueuse comme moi. J'ai juste un p'tit potager qui m'donne des bons légumes m'dame et j'vous dis pas la bonne soupe que j'sais faire et un quichon de pain trempé d'dans, vous m'en diriez des nouvelles.

J'sais bien qu' vous mangez du délicat. Mais si d'avis, vous aviez envie d'goûter à c'que j'fais, j'me ferai un plaisir d' vous apporter un grand chaudron rien que pour vous.
Parce que vous avez l'air amie avec m'sieur Euasias.

Et j'oubliais m'dame, j'm'appelle Maud et suis chef Maréchale et douanière de Cosne.
Alors, vais m'répéter, m'dame. Baffe ou Boudin?


Elle avait tout débité d'un trait et attendit que la belle dame lui réponde.
Aimbaud
Aimbaud observa la leçon de conduite d'Eusaias, et effectivement, cestelle semblait payer puisque l'opposante politique cessa sur-le-champ de beugler, et se dessina une bouche en coeur aux paroles du baron. A ce régime, la donzelle était certes, d'une compagnie bien plus agréable... L'adolescent fit claquer sa langue, prenant note sur le terrain. C'était visiblement tout un art de saisir les femmes par le bon morceau... Et il l'avouerait de bonne grâce : du haut de sa treizième année, il n'y entendait goutte.

Je vois...

Le garçon hocha la tête à l'attention du Grand Commandeur qui venait apporter son soutien au parti, puis observa l'arrivée de la jeune gueuse du cru bourguignon qu'Eusaias lui avait désignée comme étant co-listière. Il sourit aux paroles vertes qu'il entendit de sa bouche, et la salua elle aussi d'un signe de tête. Puis vers le secrétaire :

L'agitation retombe, on dirait. Annoncez le quart d'heure "Autographes".
Bien messire !


Une nouvelle détonation retentit sur la place, et une salve de cotillons en parchemins découpés s'éparpilla sur la foule. Malheureusement, un des sacs de confettis pris feu avec la poudre et déclencha des hurlements de frayeur dans l'assemblée. Les braies de l'artificier furent rapidement gagnées par les flammes. Le pauvre homme roula en boule et se frotta sur l'estrade en braillant.

Aimbaud se dressa sur son siège et se saisit par réflexe du manche de l'énorme bannière BAFFE pour l'arracher à son porteur, et jeta l'épais tissu sur l'homme en feu. Les serviteurs comprirent immédiatement son intention et se pressèrent de donner des coups des pieds sur le blessé emmitouflé pour moucher les dernières flammèches. Cela fit gémir le drôle, mais le sauva fortuitement.

Le Josselinière salua le peuple pour rassurer les premiers rangs :


BAFFE sauve des vies, vous voyez ! BAFFE protégera vos maisons du feu ! Ah ah ! Hourra pour nous !

Que ceux qui veulent la signature des membres du parti BAFFE approchent en rang par un !


Aimbaud retrouva son siège et se saisit d'un tampon en forme de sanglier courant qu'il appuya dans l'encre avant de le taper sur la main du premier volontaire.

Dieu vous garde, brave homme !
Oh... Oooh merci... mon seigneur...! R'garde Marie-queue, r'garde la beule signature !... Oooh...

_________________
Ewaele
[Je vais le tuer !!!]

Elle était confortablement installée devant un bon feu de cheminée à discuter avec Marie et Enguerrand dans le domaine de sa suzeraine à Sémur, quand on fit avancer un messager qui était porteur d’un billet pour elle. Bon, pourquoi pas après tout, elle n’avait pas spécialement dit qu’elle était en Bourgogne mais dans certaine sphère tout se savait très vite… Elle se leva et prit le vélin qui lui tomba des mains tellement le messager détala à toute vitesse. Elle en fut surprise et regarda tour à tour ses amis comme s’ils avaient pu avoir une quelconque explication… Bref, parchemin à nouveau en main mais pour guère de temps, elle en prit connaissance avant de se transformer en furie…

Foutredieu, il va me le payer cela, il ne l’emportera pas au paradis… Qu’on fasse sceller mon cheval je pars pour Dijon sur le champ, il va voir la BAFFE qu’il va se prendre !!!

Et c’est tout en marmonnant qu’elle quitta le salon et ses amis, laissant pour seul souvenir de ce moment la missive qu’elle venait de recevoir et qui avait rejoint le sol… Co-vassal, co rien du tout oui, plutôt crevé que de co-co quelque chose avec lui !!! Et elle continuait de la demeure à l’écurie… Puis, beau, admirable, renversant… En rêve oui !!! Il ne doute jamais de rien celui-là, il faudra un jour que quelqu’un le remette à sa place !!! Et de l’écurie à Dijon, monture parcourant les lieux séparant les deux villes au triple galop tellement la rouquine avait l’air de vouloir rapidement en découdre… Je vais commencer par lui apprendre à écrire mon nom… Puis une BAFFE. Ensuite il apprendra par cœur chacun de mes titres et nouvelle BAFFE et pour finir je l’ébouillanterai à la tisane avant de le BAFFER pour, pour, pour…

Elle ne mit pas très longtemps à trouver le lieu où se tenait la petite sauterie… Et encore moins celui qui ne se prenait surtout pas pour le trou du cul d’une vache… Bien qu’il aurait dû y mettre le doigt ou ce qu’il voulait dedans tant que cela se trouvait sur sa senestre, à ce qu’il paraissait ça portait bonheur, mais sans doute n’en aurait-il pas le temps le malheureux ! Et c’est d’un pas ferme, le museau remonté façon Boesnière, qu’elle traversa la distance qui les séparait. Bousculant manants, damoiselles en pamoison, petits nobliaux, belles dentelles ou soieries, ne prenant guère le temps de voir qui se trouvait sur sa route, ayant pour seul objectif le Saint Robert qui à nouveau jouait le coq dans sa basse-cour. A mi-chemin elle tira son épée de son fourreau, renforça son pas et, en moins de temps qu’il faut pour le dire, se retrouva face à Eusaias à qui elle décolla une BAFFE avant de le menacer de son arme sur sa pomme d’adam…
_________________
Eusaias
Pour Guertrude !
Quel joli prénom ! Mentit-il avant de faire danser sa plume sur un vélin :

Citation:
« Avec toute ma sympathie pour Guertrude.
Votez Baffe.
Eusaias de Blanc Combaz,
Baron et seigneur. »


Et toi tu veux quoi ? Je parie que tu ne sais pas lire.
Non m’sieur le baron je ne sais pas lire. Répondit le gamin en se tortillant sur lui-même.
Je te fais un dessin alors !
Oui monsieur, très bien…

Zéro plus zéro est égal à… la tête a Antonio Licore !
Rire gras du baron alors qu'il se fit chiper le dessin par le petit qui détala rejoindre un de ses camardes.
C’est bon j’ai du papier ! Elles sont où les latrines ?!

Suivant !

Mais là se fut la BAFFE, puis la lame. Coup d’œil circulaire à l’ensemble des Baffistes. Pas un coup d’œil apeuré, non du tout, plutôt un rieur qui disait : Voilà cet elle dont je vous parlais.

Comtesse Ewaele, je suis ravi que vous ayez pu nous rejoindre. D’un geste vif il tape dans l’avant bras de la comtesse et esquisse un pas de chat sur le côté. Feignant la mise en scène :

On applaudit tous madame la Comtesse pour sa représentation de la Baffe, dommage que se fut ma joue, mais passons.

Il applaudit mesquin et s’écarta un peu plus.

Allez on la couvre d’une écharpe Baffe et on lui donne encre plume et vélin pour qu’elle fasse des griffes à tous nos amis.

Sourire mauvais du balbuzard.
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