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[RP] Tavernier! Quatre piscénois à la neige! J'te prie!

Celticdom
C’était tombé en début d’après midi. Un garde aux armes de Pézenas était arrivé comme un cheveu sur le brouet que le Celt dégustait a la taverne portant enseigne au joyeux uzètien ou il avait élu domicile.

Messire Celticdom?
Hmmm!
Mon seigneur, le comte de Pézenas, m’envoie vous remettre ce pli.

Il tendit le bras et Celtic prit le parchemin roulé, fermé au scel piscenois, en vérifia intégrité sous le regard vide du garde et le brisa.

Citation:
Celtic!
Nous envoyons un groupe de piscénois étudier le mode de reproduction des chamois en Savoie!
Il nous saurait gré que tu en fasses partie!
Pouvons nous compter sur toi?


Celtic roula le parchemin et regarda le garde

Dites a Pézenas que j'y vais aussi donc!

Le garde tourna les talons et quitta la taverne

Tavernier!
Il vous reste de ce plat catalan que j’ai goutté hier?
Servez m’en donc une bonne platée
Comment appelez vous ça déjà?
Boles de picolat il me semble...



Oc ben senher! C’est bien le nom, je vous en apporte

Le Celt, attendant le plat se servit un plein verre de vin qu’il commençât a déguster en grignotant une tranche de bon pain moelleux.
Il allait devoir acheter une bonne quantité de provisions et refaire sa provision de carreaux d'arbalète , il utilisait depuis longtemps maintenant une arbalète a pied de biche, très facile a armer même au galop.
Ne pas oublier un cheval de trait pour tirer sa charrette, avec un sabot montagnard de préférence, il avait remarqué dans la matinée un maquignon qui mettait en vente un comtois, très puissant et pas très grand, il l’avait détaillé et la bête était en forme et bien nourrie.


Le plat de boulettes de viande aux haricots arriva devant lui.

Merci

Il commença a manger avec appétit...
_________________
Saradhinatra
Livre de cuisine : Recette du piscenois à la neige

    [Introduction]

    Très chers lecteurs, vous allez assister, en exclusivité mondiale, voire même interplanétaire, à la préparation d'un plat ô combien rarissime : le piscenois à la neige.

    Pour ceux et celles qui n'ont pas le temps de s'adonner à la grande cuisine mais qui veulent impressionner, il existe une préparation rapide et facile à exécuter.
    Il suffit de prendre un vassal, que vous choisirez de préférence avec une tête dure et casse-couille, ainsi qu'un shaker, d'y saupoudrer d'un soupçon de guerre, une grosse pincée d'aventure et de rajouter des soldats, selon votre convenance. Secouez le tout dans toutes les sens.
    Une fois que vous aurez obtenu une mixture mousseuse, servez dans un grand plat avec, comme suggestion d'accompagnement, un cru languedocien.

    Cependant, si vous désirez une recette plus élaborée, la suite est faite pour vous. Il va s'en dire que la version longue requiert une préparation en plusieurs étapes.

    Etes vous prêt ? C'est parti.



    [Chapitre 1 - Les préparatifs]

    Sara sortit à reculons du bureau réquisitionné par BBred.

    "Tu as pris la bonne décision. Tu verras, tu ne le regretteras pas, Ô gentil suzerain à moi." flatta-t-elle avec son plus beau sourire. Voyons sa mine renfrognée, elle rajouta rapidement : "Rooooh, fais pas cette tête. Promis-juré, je veillerais à ne pas devenir une blonde balafrée"

    "Saleté de blonde" fut la réponse du rouquin.

    Sara ne se laissa pas démonter et répondit du tac au tac :
    "mais oui, Ô suzerainichou, je t'adore, moi aussi."

    Connaissant le caractère de son suzerain, la blonde se précipita pour fermer la porte derrière elle. Elle éclata de rire en entendant les vociférations du BB. Il n'y avait pas à dire, elle adorait le faire tourner en bourrique.

    Cependant ce fut une Sara tout à fait sérieuse qui sortit de la mairie. Elle avait enfin l'ordre de mission. Elle pouvait enfin aider la Savoie de son ami White. Elle devait rattraper le temps perdu à cause des palabres politiciens. Il y avait tant de choses à faire et en si peu de temps. Mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter.

    De retour à sa chambre à l'auberge, elle se dépêcha de convoquer les hommes de la Bannière de Pézenas. Elle profita de la présence de son mousse pour l'envoyer placarder l'ordre de mission afin que des volontaires se fassent connaître. Il ne lui restait plus que de s'occuper de la logistique. Le rouquin lui avait dit qu'il ferait le nécessaire pour lui fournir les vivres. C'était une chose en moins à faire. Elle devait prévoir des armes de rechange, les chevaux et les ....


    "des Charrettes !"s'écria-t-elle. "Nom d'une méduse tueuse ! Où vais-je trouver des charrettes en si peu de temps ?"
    Soudain elle se rappella que le Celt en avait une. Elle se précipita vers la cloche et sonna la soubrette.

    A peine cette dernière dans la chambre, Sara lui demanda aussitôt :
    "Ideleta, avez vous vu le chevalier Celticdom ?"

    "òc-ben, il est dans la salle à manger, donà. Le chevalier Celtic..." lui répondit la soubrette avant que Sara lui coupa la parole.

    "Parfait ! Merci, Ideleta." lança-t-elle avant de sortir.

    Comme à son habitude, elle descendit les marches 4 par 4. Arrivée à la porte de la salle à manger, elle le trouva attablé.

    "Celt ! Je te cherchais." Et sans entrée en matière, elle enchaîna. "Dis moi, j'ai vu que tu avais une charrette. Tu as besoin de ta charrette ? Si c'est non, tu pourrais me la prêter ? C'est pour une urgence, une mission pour Pézenas, tu comprends. Tu me la prêtes, dis ?"


_________________
Celticdom
Le Celt avait dégusté les boles de picolat et les remplaçait par des tielles sètoises quand un éclair blond vint se planter devant son champ de vision sautant sans arrêt de droite à gauche.
Or il y a une chose que Celtic déteste c'est qu'on le dérange pendant le moment sacré entre tous ou il entre en communion avec l'art divin de la bouffetance...
Ses narines se dilatent, sa bouche s'emplit de salive et ses yeux se ferment a moitié...
Comme par hasard le couteau, prit d'une vie propre, saute de l’étui directement au creux de sa main, comme s’il était prit de frénésie pressentant sur sa lame le goût d’un cuissot de chevreuil aux herbes ou d’un pâté en croûte a la sauge...
Dés cet instant le Celt n’entends plus que le grondement de son ventre appelant le morceau, la tranche et n’a de cesse de laisser les sucs des plats divins qui ont déclenché cette réaction, couler le long de sa gorge et imbiber ses papilles gustatives...

Bref! La blonde hystérique le fit revenir a la réalité a un moment où il ne fallait surtout pas lui adresser la parole.


Citation:
"Celt ! Je te cherchais." "Dis moi, j'ai vu que tu avais une charrette. Tu as besoin de ta charrette ? Si c'est non, tu pourrais me la prêter ? C'est pour une urgence, une mission pour Pézenas, tu comprends. Tu me la prêtes, dis ?"


Pour toute réponse il grogna.
Sans même la regarder il lui tendit la missive reçu plus tôt et mordit dans la troisième tielle.


Pendant qu’elle lisait et la tielle avalée comme les deux précédentes , il se servit un verre de vin.


Assieds toi et mange un morceau!
Tu vas te rendre malade a sauter sans arrêt et surtout,
il insista bien sur le “surtout”,
tu vas me faire rater ma digestion, ça va me rendre de mauvaise humeur et la lice accueillera un duel avant la nuitée. Alors assieds toi et déguste ce divin mets, Inspiré par Dieu pour que nous lui rendions mieux hommage!

Il prit une quatrième tielle et poussa le plat vers son amie.

Tu comprends bien que comme je pars aussi en mission, ma chariote...Je me la garde!
Ou vas tu de ton coté?


Tavernier! Un verre et une seconde bouteille de ce vin des costières de Nîmes!
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Saradhinatra
Très chers lecteurs, connaissez vous la différence entre le lapin blanc toujours à s'agiter pour rattraper son retard et le lièvre de mars qui fête nonchalamment tous les jours les non anniversaires ?
Pour ceux qui n'ont pas lu l'oeuvre de Lewis Carroll, ne quittez pas.

Sara est telle le lapin blanc à courir après le temps pour finir les préparatifs avant la nuit. Etant habituée à franchir les obstacles et à régler les problèmes à toute vitesse, toute résistance était vaine. Elle louvoyait, elle sautait, elle enfonçait, elle évitait, etc. Bref, il fallait qu'elle avance.

Mais dans le cas présent, le lapin blonde venait de se retrouver, museau contre museau, devant l'indolent Celtic de Mars. Et face à lui, on pouvait dire que la blonde n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Elle ... et lui, il ... elle qui était ... tandis qu'il ... alors qu'elle ...
Il n'y avait plus aucun doute, le flegme du Celt venait de couper net l'élan de la Sara, tant et si bien que la blonde en perdit toute sa faconde.

Cependant son tic-tac interne reprit le dessus. Les préparatifs n'étaient pas encore finalisés, jamais ils pourraient partir en temps et en heure. Ils allaient être en retard !


"Tu comprends bien que comme je pars aussi en mission, ma chariote...Je me la garde!
Ou vas tu de ton coté?

Tavernier! Un verre et une seconde bouteille de ce vin des costières de Nîmes!"


Aiquillonnée par le mot "retard" qui résonnait dans sa tête, Sara réagit immédiatement en donnant un contre ordre au tavernier :

"Tavernier ! Restez où vous êtes ! Le chevalier Celticdom a terminé ici."

Se tournant vers le Celt, la volcanique blonde s'adressa à lui :

"Je ne sais pas où tu vas, Celt, ni quelle est ta mission. Tout ce que je sais, c'est que j'ai reçu pour ordre de mener une bannière Piscenoise, afin de les ... " Sara s'interrompit soudain. Elle venait de réaliser une chose.

"Celt, ta mission ... Tu ne partirais pas dès fois pour la Savoie ? "
_________________
Celticdom
Celtic était en plein rêve

La Dame de Valros venait de décommander la bouteille de vin nécessaire a sa digestion...


Citation:
"Tavernier ! Restez où vous êtes ! Le chevalier Celticdom a terminé ici."


Il la regardât interloqué

Qu’est ce que tu es en train de faire?
Tu n’as pas l’impression de pousser le bouchon un peu loin?


Il tira le plat de tielles vers lui et sans se démonter en prit une de plus qu’il savoura visiblement.

Rien n’était plus important que se maintenir en forme, le seul moyen pour ce faire était de entrainement, encore de l’entrainement, toujours de l’entrainement et entre deux entrainements refaire ses muscles au moyen de mets choisis et de vins de qualité.
Dés le départ que le Celt prévoyait pour le milieu d’après midi, son frison, son mâtin et lui devraient faire face a un froid mordant qui userait leurs forces aussi rapidement qu’une disette de deux semaines.


Après la traversée du Vercors et ses paysages découpés a la hache et empierrés, sous la neige en cette saison viendraient les paysages de moyenne montagne a partir de Dié, puis enfin le passage toujours montant et de plus en plus enneigé vers Chambéry.
Il n’était donc pas question de s’arrêter en si bon chemin.
Comme le dit si justement le proverbe, ce qui est pris n’est plus a prendre.


Le lièvre blond, qui s’était remis a sauter de tous cotés, s’immobilisa une fois de plus, signe qu’une lumière venait de s’allumer dans un con de son cerveau et qu’une idée allait apparaitre...
Si c’était celle de s’attabler et de mordre dans ces tourtes aux poulpes et calamars, l’idée serait probablement la meilleure de sa journée...

Citation:
Celt, ta mission ... Tu ne partirais pas dès fois pour la Savoie ?


Las!
Une grande fatigue envahit le Celt...


Dis moi Sara
A quoi sert que je te donne a lire un parchemin si tu ne le fais pas...
C’est inscrit de la main même de Pèzénas...
En Savoie...
.


Donc chère amie ta question me porte à croire que tu vas dans la même direction...
Assieds toi donc et mange un morceau , pour arriver vivant en cette saison on a besoin de forces.

Il repoussa le plat de tielles qui diminuait de plus en plus vers la Donà et reprit une gorgée de vin.
_________________
Jehanne_du_genevois




Savoie...Chignin ...Proche de Chambéry

Voila maintenant quelques jours que j'avais accouché.
Un accouchement long ...Très long ...Trop long à mon gout et non pas sans douleur .
Mais malgré le fait que j'avais faillit y laisser la vie j'avais eu deux magnifiques enfants Emeris un fils ,l'ainé ,le premier arrivé et Vitoria-Eva la deuxième arrivée ,un peu plus chétive mais tout aussi vive que son frère .
Des jumeaux ...
La vie estait plus la mesme désormais .De deux on passait à quatre en l'espace d'une nuit .
Les nuits estaient courtes entre deux pleurs .Bien que les enfants avaient un nourrice je tenais aussi à les nourrir moi mesme .Et oui comme à mon habitude je ne faisait rien comme les autres .

Levée aux aurores après avoir nourris Vitoria_Eva ,je regardais les montagnes au loin qui avaient depuis un bon moment revestu leur manteau blanc d'hiver.Le vent soufflait dans les branches des arbres habillés de glace . Au loin de lourds nuages chargés de neige avançaient doucement .
Surement une tempête ...

Je pensais à ceux qui estaient dans les camps autour de Chambéry pour defendre ,les nouvelles arrivant de Chambéry m'avais plongé dans une dur réflexion ,Annecy prise ,aux mains des barbares helvète et moi qui doucement reprenais des forces pour rallier une armée en la capitale .
Murement réflechis ma décision estait prise .

Cela ne plairait pas mais surement pas à mon époux mais je ne pouvais rester là sans rien faire .Les enfants seraient avec Sarah et leur nourrice ils ne craignaient rien ,j'entendais déjà Nerval me reprocher d'abandonner les enfants et il est vrai que cette idée me serrait le coeur mais Sévrier estait déjà helvète et je ne pouvais supporter cela .Chignin estait toujours Savoyard mais pour combien de temps si on ne faisait rien .
Les barbares ne devaient pas avancer encore plus dans le Duché .

Sevrier estait aux mains des helvètes ...Il fallait les renvoyer d'ou ils venaient .
Ma Vassale estait prévenue et galopait au plus vite pour rejoindre Chignin .Maintenant ...

Cette décision il me fallait lui annoncer .
Cela serait ...
Me comprendrait il ?
Ses terres il fallait bien les reprendre ...
Oui il ralerait mais comprendrait ...Enfin je l'espérais .

_________________
Nerval
L’après...

L’agitation avait cessé à Chignin, les enfants étaient nés, son épouse allait mieux. Nerval peu à peu reprenait une partie de ses anciennes habitudes, regarder à longueur de journée le ciel en espérant y croiser la lune. Jehanne était heureuse et se remettait peu à peu de son double accouchement. Elle passait ses journées à s'occuper de sa petite famille.

Rarement l'habitude du Sieur Poète avait à ce point deteint sur son épouse, elle semblait préoccupée régulièrement, plongée dans ses pensées. Par pudeur elle ne semblait rien vouloir lui dire et par respect envers elle il ne posait aucune question bien que son attitude n'était pas habituelle. Il la connaissait, elle finirait par lui parler mais il fallait du temps. Il devait donc prendre son mal en patience.

Nerval avait profité d'un parfait ciel d'hiver sans nuage pour aller reprendre sa place sous son arbre. Il laissait librement ses pensées vagabonder. Entre cette fichue guerre menée par des incapables et pour laquelle il allait tous les soirs sur les remparts afin de prévenir une attaque de l'ennemi et les joies de la naissance ainsi que ses plus vieilles peurs, ses pensées étaient largement occupées.

Il aurait aimé rester des heures à regarder le tapis azuré au dessus de sa tête mais un vent glacial allié à la neige qui recouvrait le sol eut vit fait de le faire rentrer à l’intérieur. Il rentra dans la demeure totalement frigorifié et monta rapidement à l'étage. Il hésita un instant, devait-il déranger son épouse... pas de suite. Il décida de rentrer dans son bureau et se posa lourdement dans le fauteuil. La cheminée crépitait de mille feux et la chaleur l'enroba avec douceur.

Un léger sourire sur le visage de bien être profitant des flammes qui lui rappelaient comme à chaque fois les yeux de son épouse. Qu'avait-elle... il secoua la tète avant de regarder les objets posés sur son bureau. Ses yeux se fixèrent sur le sceau de son domaine de Sevrier, malgré les ordres qu'il avait donné, la seigneurie était tombée. Il aurait peut être du se trouver labas mais tous les habitants savaient que sa propre vie dépendait de celle de son épouse c'est pour cela qu'il se trouvait à Chignin. A choisir entre son épouse, ses enfants et une terre, il n'avait pas eu à choisir, ce sera toujours sa famille.

Perdu dans ses pensées il entendit une petite voix arriver à ses oreilles. Avait-elle frappé à la porte? Depuis combien l'observait-elle dans ses pensées? Il n'en savait rien, la seule dont il était sur c'est la propriétaire de cette douce voix. Celle qui était unie à lui. Il releva les yeux vers elle un large sourire sur le visage. Il aimait qu'elle vienne à sa rencontre, en plus les enfants n'étaient point présents. Il allait pouvoir un peu profiter de la douce présence de son épouse bien qu'il se doutait du pourquoi de sa visite, tant qu'elle n'aurait pas dit ce qui la faisait tant réfléchir il n'y aurait surement rien d'autre. Nerval était donc soulagé bien qu'au fond il avait une petite idée qu'il tentait de refouler, ça ne pouvait pas être ça... pas Jehanne! L'air restait enjoué, il était heureux de la voir.


Enchanté de vous voir ici mon épouse, je me languissais de vous.

Il se leva de son fauteuil et vint lui déposer un tendre baiser. La prenant par la main pour l’entraîner avec lui derrière le bureau. Il s'y posa de nouveau rapidement faisant basculer avec attention le fondement de son épouse sur ses genoux.
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Jehanne_du_genevois




Toujours en Savoie...Castel de Chignin ...



Décision prise...
Maintenant aller lui annoncer ...
Affaire délicate ,il ne serais point aisé de lui faire comprendre mes motivations .
Rapidement Sarah m'aide à passer mes vestement ,finit les robes pour quelques temps ,mes tenues de cavalières de retour ,un sourire sur les lèvres ,un vrai bonheur que de ne plus porter ses jupons .

Assise devant la coiffeuse je laisse Sarah me brosser les cheveux ...Elle me parle mais j'entend rien je suis perdue dans mes pensées et à la façon de lui annoncer .Bien que je pense qu'il se doute que quelque chose me tracasse car il est peu souriant ,toujours pleins de jolies attentions mais je bien vue qu'il voyait que quelque chose se tramait .

Sarah allait tresser mes cheveux quand je me levais d'un bon et la remerciais .
Pas besoin de les attacher pour l'instant le moment de partir estait pas encore là .

Je sortais de la chambre en passant par le boudoir pour rejoindre celle des enfants qui dormaient à poings fermés maintenant qu'ils avaient mangé et qu'ils avait été changé .
Un sourire en les regardant ...

Je sortis à pas de loup pour me rendre à son bureau ,il ne pouvais estre que la vu le temps qu'il faisait ,il ne pouvait pas estre aller sous se maudit chêne .J'entrais doucement dans son bureau ,il etsait là mais perdu dans ses songes le poète comme a son habitude ,une flaque d'eau près de la cheminée indiquait qu'il estait sortit .Il préférait parler au ciel plutôt qu'a moi ...


Bien le bon jour mon cher époux ...Dis je à voix basse

Un instant ...
Un ange passe ...
Il estait tellement prit par ses pensées qu'il ne m'entend pas .
Un long moment après il me remarque enfin ,un sourire sur les lèvres ,il souriait pas pour longtemps pensais je après mon annonce de reprendre les armes .


Enchanté de vous voir ici mon épouse, je me languissais de vous.

Profiter de son enjouement un instant ,déposer un doux baiser sur ses lèvres ,profiter encore de son sourire ,blottit dans ses bras .

Je ne suis pourtant pas loin ,jamais loin mon aimé .Par contre vous ,vous vous cachez bien .

je souris .

J'ai une annonce à vous faire ...

Me lancer maintenant avant de reculer et partir juste en lui laissant un mot .

...Amarilys ,ma vassale va bientôt arriver et nous partirons ...Pour Chambéry ...
Je ne peux rester ici à attendre que ces vils barbares viennent prendre toutes les villes de Savoie .
Ils ont déjà Annecy et cela ne peut durer .
Ces gens la veulent nous diriger ,nous reconvertir à leur pseudo religion je n'accepte pas cela .
Je ne veux pas que mes enfants soient élevés comme ces barbares il doivent retournés chez eux ...
J'espère que vous comprenez ...


Ca c'estait moins sur et sa réaction ne saurait tarder .
Pourvu qu'il comprenne .



_________________
Nerval
Elle répond tendrement à son baiser mais quelque chose cloche dans tout cela. Il le sent trop bien. D'ailleurs en glissant la main sur sa jambe il se rend qu'elle porte sa tenue de cavaliere. Cela ne peut signifier qu'une seule chose. Son corps se crispe legerement. Pas un mot, l'esperance tente de se faire encore une place en son âme. Un reproche ensuite malgré le sourire. Elle avait donc remarqué, il est vrai que jamais il n'arrivait à lui cacher quoique ce soit mais le contraire était également de mise. Il n'a pas le temps de répondre elle enchaine bien trop vite.

Il s'en doutait, elle n'était pas venu pour rien. Et si elle avait si longuement reflechi en s'éloignant de lui ce n'était pas pour rien non plus. Elle savait fort bien qu'il ne pourrais adherer à abandonner leurs enfants à leurs sorts. Quelques instants d'un silence, il n'avait pas voulu le croire lorsqu'il avait compris, il s'était voila la face ne comprenant pas comment elle aurait pu faire passer les terres avant ses enfants. Elle avait pourtant souffert petite de l'abandon de sa mere qui partait sans cesse pour des raisons farfelues et elle semblait reproduire le meme schema. Mais quel était l'incapable qui lui avait fourré cette idée en tête? Reprendre des terres plutot que proteger les siens.

Son âme ressemblait à un volcan en irruption. Il en était resigné. Il connaissait son épouse, quand elle avait quelque chose en tete il était bien difficille de lui l'enlever et il ne voulait pas prendre le risque qu'elle parte sans lui. Il l'avait épousé et avait juré devant le Tres Haut de l'aider et d'etre à tout instant à ses cotés dans les bons comme dans les mauvais moments. Comment expliquerait-il plus tard à ses enfants que leur si belle maman était parti pour defendre des choses inexpliquable et qu'il n'avait pas suivi lui se donnant ainsi le bon role. Ils étaient unis et même si la lutte contre les hérétiques était insignifiante à comparaison d'assurer les defense de Chignin ou se trouvait ses enfants, il n'avait aucune solution acceptable sauf celle de l'épauler comme il avait toujours fait.

Il ne lui était pas possible de lui dire tout cela, elle avait tellement attendu pour lui le dire, Jehanne savait surement que c'était une erreur sinon elle n'aurait pas pris autant de pincettes pour lui l'annoncer. Pour le moment lui faire part de son acceptation puis apres s'il revenait vivant trouver l'incapable qui lui avait fourré cette sale idée en tête et lui le faire payer comme il se doit.


D'une voix calme et assurée, un murmure à son oreille...

Je viens avec vous mon aimée. J'ai promis de ne pas vous lacher d'une semelle, il en sera ainsi. Je troquerai ma plume de nouveau contre l'épée pour vous aider mon épouse. Je vous aime et je serais à vos cotés dans votre quete.

La décision avait été lancée. Rassurante ou pas, les mots avaient été dit. Ils étaient resté ainsi, dans les bras de l'autre longuement, comme s'ils profitaient une derneire fois de l'autre. Les yeux fermés, l'etre enrobé du si doux parfum de son épouse. Il y avait comme un fossé. Il avait beau tenté d'etre l'époux parfait, il avait beau tenter de paraitre pour une fois, il avait mal en ces entrailles de l'annonce de son épouse. Et pourtant il ne pouvait que sourire en la regardant. Elle était tout. Il ne lui restait qu'a profiter d'elle et de ses enfants avant de partir courrir apres une chimere.

Ils étaient allé se coucher ensemble, elle s'était endormie tout contre lui mais quelque chose n'allait pas. Comme une douce froideur se faisait sentir, un fossé qui se crééait ce qui l'empechait de dormir. Le sommeil n'arrivant à se faire une place il sortait de la couche maritale pour aller contempler le ciel. Il n'osait lui dire ce qui n'allait pas, elle l'aurait surement mal pris. Et il ne pouvait concevoir ne pas partir en sa compagnie.


Le nouvel an passait... les nuits se ressemblaient se plus en plus. Impossible de plonger dans des songes. Jehanne venait d'accoucher, malgré les péripétie de la double naissance, elle s'en était sortie saine et sauve pour le plus grand bonheur du Sieur Poète. Malgré la neige il était venu encore fois sous son arbre le premier soir de Janvier. Jehanne endormie dans la couche maritale, les enfants dormants à poings fermés, il avait besoin de ce moment seul. Depuis l'accouchement rien n'était plus comme avant. L'annonce n'avait rien arrangé...

Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !


La neige tapissait le sol mais cela ne l’empêcha pas de s'allonger sur ce lit entièrement blanc souillé seulement de sa présence. La chevelure dans la neige, les yeux levés vers le tapis nuageux, aucune étoile n'était la pour l'écouter penser, à peine distinguait-il les quelques rayons lumineux de l'astre lunaire qui osait pénétrer l'épais manteau qui recouvrait le ciel. Peu importe le froid, peu importe le corps, tout ne va que vers l'âme qui a besoin de soupeser le poids qui l’étreint.

Son départ, son absence
Sont pour moi le cercueil ;
Et loin de sa présence
Tout me paraît en deuil.


Alors que la neige prend possession du corps, les pensées vagabonde, grimpant sur une branche, puis une autre, pour enfin arriver à la cime de ce chêne décrépit par la saison hivernale. Lever les yeux pour fixer ces nuages le privant de sa partenaire. Ces lourds nuages chargés de sang et se mettant en travers de ces astres qui forment son destin. Impossible à atteindre, la raison n'a pas lieu d’être. Comment continuer à partager lorsque les noirs éléments emplies de haine viennent se mettre en travers de ce sentiment si longtemps désirés. L’âme a beau s'ouvrir elle ne voit qu'un simulacre d'étoile voila par un lourd manteau, les pensées ont beaux s'envoler, elles n'arrivent pas a raviver l’incandescence de l'étoile trop attiré par ces épaisses masses qui les recouvrent.

Alors, ma pauvre tête
Se dérange bientôt ;
Mon faible esprit s'arrête,
Puis se glace aussitôt.


Comment arriver à vivre lorsque les lumières de ce plancher illuminé n'arrive plus à se faire comprendre de l'humble âme tant chargées de défaut qui n'arrive même plus à communiquer avec celle qu'il considéré comme son alter égaux la haut sur le plafond étoilé. Et pourtant, malgré ce manque de compréhension, malgré cette direction prise en abandonnant deux astres naissants, l'âme a toujours envie de la suivre même si pour cela il faut plonger dans le monde obscure des fourbes, des manipulateurs et des crétins dont aucune constellation ne souhaite avoir.

Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !


Malgré les pensées qui tentent de s'envoler dans sa direction pour les raisonner, impossible d'y parvenir, comme embrigadé par la symphonie d'une marche de mort en route vers le néant. Les vieux démons se réveillent, prononçant les paroles du sans nom au creux de l'oreille, mais rien n'y fait, l'âme restera fidèle, l’âme restera fixé sur son passé, son présent et son avenir en la personne de cette étoile le guidant depuis si longtemps et qui ne cessent de se refléter au plus profond de ses entrailles.

je suis à ma fenêtre,
Ou dehors, tout le jour,
C'est pour la voir paraître,
Ou hâter son retour.


La promesse de jours meilleurs quand ce halo de déchets se sera enfin retirer en des lieux ou la puanteur ne les dérangeront plus. En attendant, l’âme n'a plus le choix, quand les ordres du coeur n'ont d'autre choix que de se plier devant les ténèbres, les pensées s'assombrissent mais ne de dissipent pas. Pour un instant combattre pour autre chose que la gloire éternelle de cette étoile salvatrice mais pour faire entendre la sonate éternelle de la mort se posant sur l'épaule.

Sa marche que j'admire,
Son port si gracieux,
Sa bouche au doux sourire,
Le charme de ses yeux ;


Les griefs sont énormes, au risque de voir à jamais les deux étoiles naissantes voilées par un masque aussi sombre que la nuit elle même, l'âme décolle sans joie ni envie pour suivre ces monticules de poussières insignifiantes. Une promesse celle de la suivre pour ne jamais regretter même si cela signifie se laisser happer par des entrailles sans intérêt qui pourraient les perdre tous les deux. Mais c'est le prix à payer pour que l'âme tente de faire percer la voûte embrumée par l'astre lumineux à l'aide de ses milles flammes.

La voix enchanteresse
Dont elle sait m'embraser,
De sa main la caresse,
Hélas ! et son baiser...


Plutôt mourir que de ne pas la suivre, plutôt cesser de battre si la fidélité des pensées n'est pas suivi par des actes. Un serment plus fort que tout, un serment plus fort que ce voile nuageux au dessus de sa tête. N’être rien sans ce guide, sans cette étoile, ne vivre qu'a travers son éclat.

D'une amoureuse flamme
Consumant mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !


La décision n'en n'est pas une, réfléchir est inutile, si le sourire de l’âme n'a pu se faire comprendre, prendre ce chemin si dangereux le menant vers son étoile, l’agripper fermement pour lui prouver que sans elle, son âme n'est que coquille vide sans aucun intérêt. Se remplir de sentiments et finalement s'envoler dans le ciel, une percée, petite, presque invisible. L'astre illumine de ses rayons bienfaiteurs les pensées. La voir enfin, la rejoindre et se réchauffer auprès de flammes ardentes.

Mon coeur bientôt se presse,
Dès qu'il le sent venir ;
Au gré de ma tendresse
Puis-je le retenir ?


Le corps glacé arrive enfin à se faire entendre dans un cri de désespoir, l'introspection était nécessaire mais il y a un temps pour tout. Celui ci est terminé. Péniblement, Nerval se relève enfin, dépoussiérant prestement ses vêtements imbibé de cette neige si froide. Un regard vers les fenêtres de l'étages, aucune lumière, la sienne est au fond de son lit. Il est temps d'aller se réchauffer auprès d'elle. Et c'est un corps transit de froid mais une âme revigorée qu'il rentre dans al demeure pour grimper d'un pas rapide les escaliers qui le mène à l'étage.

Ô caresses de flamme !
Que je voudrais un jour
Voir s'exhaler mon âme
Dans ses baisers d'amour !*


Un détour par une chambre celle ou deux petites étoiles complètent la constellation qu'ils ont créé avec son épouse. Un baiser sur le front du joyau et de l’edelweiss en toute discrétion avant de se retrouver dans la chambre ou une douce étoile plongée dans ses songes les plus secret brille de mille feux. Le manteau est déchiré, s'en approcher à pas de loup pour venir s'y blottir. Se réchauffer lentement avant de sombrer à son tour dans des songes où nul crétins en forme de nuage n'arriveraient à mettre un voile entre sa lumière et lui.



[Gérard de Nerval, Une amoureuse flamme]
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Jehanne_du_genevois




En Savoie ...Entre colère et incompréhension ...

Aucun commentaires n'avaient été fait .
Je le savais il ne m'avais point comprise ...Aider ,sauver ce qui importais le plus à mes yeux ...Mes enfants ...Mais il ne voyais point cela .
Aucun reproches n'avaient été dit .
Mais son regard fuyant ,son visage fermé exprimait bien plus que ce qu'il avait dit .
Je pensais qu'il m'aurais comprise ,on avait jamais besoin de paroles en temps normal pour se comprendre mais là un immense fossé c'estait creusé .
Au dehors une tempête de neige ,froide et glaciale faisait rage .
Tout comme ce qui se passait entre nous à ce moment là ...
Mon autre ...
Mon âme soeur ...
On se perdait ...

La journée passa norme et triste dans le silence le plus total .
Le soir tombé sans un mot aller se coucher. Mais peu de temps après il se relevait et ...


Du Castel ...De la fenestre de la chambre ...


Naïf et Faible en apparence
Il a le cœur pour me plaire
Il m’attire
Et j’en crève
Il est plus qu’un rêve.

Tout avait été comme dans un mauvais rêve depuis ...
Depuis que je lui avait annoncé ma décision de rejoindre Chambéry ,il estait distant ,il avait perdu son sourire ,sa joie de vivre .
Il passait du temps enfermé dans son bureau ou sous le grand chêne .Je me sentais mal .
On se perdait .Pourtant ...

Une seule envie
Le voir dans mes insomnies
Viens voler ma vie
Dans l’antre de mes nuits

La nuit il se faufilait hors de la chambre .Sortait sans un bruit et milles et une questions me venaient .J'aurais pu le suivre ou questionner le personnel du castel .
Mais je n'osais pour une fois .
Je m'endormais et le voyais en rêve enfin sourire et me réveillais après que le doux rêve s'évapore et une place vide estait à mes cotés.Je souffrais de son absence dans sa présence.
Mais cette nuit là ,de la fenestre je le vois aller sous son chêne devenu presque plus précieux que ...Moi .

Je m’accroche, il devrait se méfier
Je n’ai pas, je n’ai pas peur, je le laisse m’hypnotiser
C’est comme si il me cachait ses pensées
Je le laisse me blesser.

J'ai envie d'hurler en le voyant partir sous ce maudit chêne .Au printemps ou mesme demain je le ferais abattre ,je ne le supporte plus il me le prend .

Trahis mes émotions, sacrifie ma raison
Éternise-moi
Condamne-moi d’un regard
A saigner pour t’avoir
Éternise-moi

Les larmes roulent ,coulent sur mes joues ,jamais depuis notre rencontre je m'estait sentis si mal si seule malgré mes enfants ,ma vie s’effilochait ,je le perdais et je ne le supportais .
Si mon Joyau et mon Edelweiss n'estaient pas là ...
Douce litanie qui ne me quitte plus .

Rend moi insensible
Je ne veux plus rien ressentir
Fais de ma peine une cible, vise là pour me guérir
Sa douleur m’inspire, mais je renais dans ses sourires
Comment le privé de son humanité
Je perdrai tout pour l’éternité
Fait de moi, fait de moi
L’élu et aspire mon âme sans regrets
Qui a mourir pour exister
Sors moi d'un baiser.

Rien ne me sors de de cet estat de somnolence mortuaire .Le seul sourire c'est quand je vois mes trésors sourire à ma vue ,eux au moins semblaient heureux de me voir .Dieu que je me perdais en pensées et en larmes.
Vent j'ai souhaité ta mort ,temps j'ai maudit ton corps et plus jamais la même
A tout jamais de celles qui entrouvrent fenêtre qui parlent et puis se jettent.
Est ce la solution ?

Il est devenu depuis le début mon essentielle
Je n’ai plus le choix il m’appelle
Mon enfer rejoint le ciel
Il, lui , il
Il me glaces de l’intérieur
Crucifie ma peine et mes peurs
Je me sens déjà ailleurs, ailleurs.........................

A travers mes larmes je le vois se relever et revenir .
Que penser que le froid à eu raison de lui ...Qu'elle n'a pu le rejoindre .
Ne plus penser...
Je retourne rapidement me coucher me fondre dans mes rêves ,mes peurs ,mes frayeurs ...

Aimer
Et fondre l'or
Faire de la mort
Une immortelle
Rêver
Jusqu'à l'aurore
Aimer encore
Aimer l'aimer........................................................................................


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Nerval
Blottit tout contre elle, les songes ne viennent pas. Comment pourraient-ils venir dans ces circonstances? Son parfum l’enrobe pourtant, la chaleur de son corps contre son corps glacé le réchauffe. Mais non, l’âme reste englué dans un sentiment d’incompréhension l’éloignant à chaque secondes de celle qui est son épouse. Une faille se creusant sans cesse d’avantage passant d’une simple fissure à un ravin sans fond. Les mots de la missive de Mère résonnaient dans ses pensées. Il ne devait pas laisser la situation ainsi. Il ne devait pas, il risquait de la perdre définitivement, mais comment lui le dire, comment lui faire comprendre que pour la première fois il ne la comprenait pas, qu’il n’arrivait pas à s’expliquer son choix qu’il trouvait absurde. Regrettait-elle tant que cela tout ce qui venait de se passer et tentait-elle de trouver une échappatoire en partant loin des enfants qu’elle avait mis au monde le plus rapidement possible.

Ses pensées lui faisaient si mal alors qu’elle était à quelques centimètres de lui. Impossible de rester ainsi, l’idée de voir briser l’histoire de sa vie le faisait trembler de peur. La main se glisse lentement sur son flanc, un murmure peu assuré...


Jehanne, vous dormez?

Elle ne pouvait pas non plus. Bien sur comment avait-il pu en douter. Les mots sont lâchés, l’explication tout en douceur. D’un coté le sentiment qu’elle fuit ses responsabilités et sa famille, de l’autre le sentiment qu’il va voir ailleurs. Les bras qui se resserrent autour d’elle. Les confidences fusent enfin. Elle ne veut que protéger sa famille, la protéger même si son corps est encore faible, même si elle s’éloigne de ses enfants. Elle en a mal de le faire mais elle n’a pas le choix. Il avait tout compris de travers, bien sur qu’elle ne pouvait penser autrement. Mais les divagations étaient des deux cotés, elle pensait que son mal être provenait d’une liaison extra conjugale.

L’imbécillité des deux âmes qui ne se sont pas compris à son point culminant. Elle ne voulait que défendre ses enfants avant que les hérétiques n’arrivent à Chignin, il ne voulait que lui laisser le temps de réfléchir et s’était mis en retrait. Tout cela les avait mangé de l’intérieur et ils pansaient enfin leurs plaies dans une tendresse enrobée de sentiments.

Retrouvailles comme s’ils s’étaient quitté durant un siècle, des paroles douces, des confessions, un offrande qu’elle lui donne aussi délicieuse et ardente que la lune qui venait de percer les lourds nuages noirs. A bout de souffle, les âmes sont soulagées et s’endorment enfin l’un contre l’autre afin de se rejoindre dans les songes.

L’aube s’annonce, hors de question de sortir, rester la à la bercer d’un ton rêveur. Profiter de ces instants avant de partir lame à la main afin de faire couler le sang impur, en attendant que les baisers se muent en plaies sanguinolentes, que les murmures se transforment en hurlements guerriers. La vie reprenant enfin son cours normal, le torrent reprenant sa forme de rivière calme et paisible. Juste penser à elle, à rien d’autre...

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Saradhinatra
[Uzès - Toujours dans la même taverne]

Il est dit que les blonds, surtout les blondes, changent facilement d'avis, leur nature intrinsèque étant assez superficielle et volatile. Que nenni tout cela, m'sieur-dame. La suite de l'histoire vous prouvera qu'une blonde a toujours de la suite dans les idées, même si l'entourage observe autre chose.

Dis moi Sara
A quoi sert que je te donne a lire un parchemin si tu ne le fais pas...
C’est inscrit de la main même de Pèzénas...
En Savoie....


Fronçant les sourcils, Sara, notre lapin blonde, relut le bout de parchemin auquel elle avait à peine jeté un oeil plus tôt. Nom d'une écrevisse de rempart ! Il disait vrai le Celt ! Le rouquin avait osé lui adjoindre un garde-chiourme ! De rage, l'impétueuse blonde froissa le parchemin. Elle allait lui montrer que sa hache à double lame n'était pas faite pour couper du bois pour les repas. Elle s'apprêtait à foncer retrouver BBred quand …

Donc chère amie ta question me porte à croire que tu vas dans la même direction...
Assieds toi donc et mange un morceau , pour arriver vivant en cette saison on a besoin de forces.


Les paroles de Celt coupèrent son élan. Sara se tourna vers le Celt de Mars et le vit qui poussait une assiette vers elle. Non mais ce n'était pas possible une telle nonchalance dans la situation actuelle ! Il y avait tant de choses à faire et en si peu de temps. Et lui, ne pensait qu'à … Aaah mais ça commençait à lui courir sur le ciboulot !

Celt ... Elle s'interrompit.

Non, elle ne pouvait pas lui dire de secouer ses roubignoles, ça ne se faisait pas. Elle soupira. Elle avait tant de choses à faire. Elle prenait du retard. Et en plus, elle devait prendre de son temps pour faire comprendre à Môsieur Impassible qu'il devait secouer sa carcasse et ce avec tact. Tout ça lui courait réellement sur le ciboulot. Cherchant ses mots, elle l'observa. Il pouvait siroter son vin, il n'avait pas à faire ce qu'elle devait faire. Sara plissa ses yeux. Il était autant vassal qu'elle du même rouquin. Ils avaient la même mission. Donc ?

Un grand sourire s'afficha sur le visage de la blonde.


Celt, je disais donc … Elle fit une nouvelle pause pour prendre une tielle. Hmm, délicieux. apprécia-t-elle après une bouchée. Tu as raison, Celt. Elles sont absolument à faire tomber. Ce serait péché que de laisser ça. Sourire à 1000 écus. Cela ne te dérangerait pas que je prenne tout ? Sans lui laisser le temps de répondre, elle se saisit de l'assiette. Je sens que je vais me régaler. Senestre tenant l'assiette, destre se posa sur le bras du Celt et toujours le fameux sourire à 1000 écus collé sur le visage. Tu es un amour de reprendre la suite, pendant que je vais savourer ces délicieuses tielles. Je te revaudrais ça.

Se tournant vers le tavernier : Messer l'aubergiste, pouvez vous m'apporter une autre platée de ces merveilles dans ma chambre. Si vous avez d'autres spécialités aussi succulentes, je suis preneuse. N'oubliez pas votre meilleur cuvée.

Reprenant son sourire à 1000 écus, elle s'adressa à Celt.

Je vais dans ma chambre déguster ceci et superviser la préparation de mes propres affaires. Quand tu auras terminé les préparatifs, préviens moi.

Petit rire de gorge.

J'ai vraiment hâte de combattre à tes côtés. A plus tard donc.

Sans un mot de plus, le lapin blonde fila rapidement pour ne pas laisser le temps au Celt de mars une occasion pour protester ou de refuser.
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Celticdom
Le Celt, amusé, avait vu partir les tielles et Sara en même temps...
Il se dit qu’elle pensait surement lui avoir offert un cadeau empoisonné, mais Celtic avait pris l’habitude des déplacements et ses affaires étaient prêtes.
Il se leva, regarda l’ aubergiste, lui lança une bourse bien pleine.
Apportez donc a la Donà ce qu’elle demande! Et ceci pour vous payer!

Il prit la direction de la porte puis se ravisant s’arrêta, se retournant vers l’homme.
Que je n’apprenne pas que vous lui ayez demandé le pris du repas...
Puis il franchit la porte sortant sous le pale soleil d’hiver , s'en allant négocier les deux chevaux chevaux de traits vus le matin...


[Chapitre deux : congélation ou mijotage]

Ils avaient aperçu la neige en approchant Dié . Températures en baisse a l’avenant.

Celtic menait la marche, pour on ne sait quelle raison Sara devenait de plus en plus renfermée.
La garde du comte suivait sans rien dire.

Contraste étonnant avec l’exubérance du début de voyage ou la petite troupe était précédée d’un brouhaha quasi permanent.
Là on entendait a peine le bruit des sabots ferrés et un observateur extérieur aurait pu imaginer un convoi funèbre a la vue des épaules voutées des cavaliers.

Calva, le grand mâtin du Celt était a la fête, ce temps lui rappelait ses Pyrénées natales .

Celtic arrêta son frison et laissa passer les cavaliers, il tenta de voir, par delà les heaumes a visières baissée pour se protéger du vent piquant, l’état de fraicheur de la troupe .
Peine perdue ...Les cavaliers étaient sombres.

Il comprenait ça très bien, quelle idée de partir en Savoie lors de l’hiver le plus froid des ces dernières années...

Il regarda les deux charrettes tirées toutes deux par de solides comtois aussi a l’aise sous cette neige et sur ce sol gelé que son frison et examina instinctivement les roues cerclées.
Tout semblait en bon état.
Il eut été gênant que ces roues se brisent. Ces chariots portaient, outre l'équipement guerrier de la troupe, des provisions pour tous y compris les savoyards affaiblis par la guerre.

D’un claquement de langue il mit son Pasu au trot et remonta la file, resserrant les rangs au passage.
Il se plaça a coté de la dame de Valros et l’observa du coin de l’oeuil
Elle n’avait vraiment pas l’air en forme...

Soudain la neige arriva de plus en plus horizontalement et le vent le fit bouger sur sa selle.
Le vent ils connaissaient au moins...
Mais la neige...

Lui même était narbonnais, alors le vent... venant des montagnes par delà les Corbières, du nord que l’on appelait la tramontane, froid et aux rafales puissante, ou celui annonciateur de pluie car chargé d’humidité venant de Catalogne, qui pouvait souffler si longtemps que les anciens disaient qu’il rendait fou.
Ou même celui du sud chaud et gorgé de pluie qui venait de la méditerranée...
La méditerranée, et dire que le mois dernier il naviguait dessus...

La neige commençait a s’agglomérer sur les étriers des cavaliers, pasu secouait la tête fréquemment pour la dégager. Les chevaux ne semblaient pas trop souffrir des conditions climatiques, mais ce n’était pas le cas des cavaliers.

Celtic tenta de percer le rideau de plus en plus dense de neige pour voir si un espace dégagé et suffisamment abrité pourrait leur servir de refuge mais il ne voyait que la neige qui tombait horizontalement en flocons drus et serrés. Et ce vent....glacial...qui semblait prendre plaisir a chercher l’interstice le plus improbable pour les geler jusqu'à l’os.
Machinalement il se dressa sur les étriers en regardant les cavaliers derrière lui.

Les dos semblaient de plus en plus voutés.

Lui aussi était gelé, il n’était pas un surhomme, il se connaissait bien, il tiendrait encore une ou deux heures et le froid deviendrait intenable.
Mais il ne pouvait le montrer, il n’en avait pas le droit sous peine de voir la troupe perdre sa cohésion.

Mais bon sang il n’y a aucun endroit abrité dans cette région?

Une trouée brève se fit dans la neige et il lui sembla voir de hauts murs crènelés.
Un château dans cet endroit oublié d’Aristote...
Il tenta de mieux voir mais la trouée s’était refermée...


GRRRRRRRR!

Ça devenait invraisemblable
Une semaine qu’ils avançaient sans ne croiser ne serait ce que la plus humble chaumière, alors un castel...
Par instinct il cria espérant que ses paroles passent le bruit du vent


VAI MORIR!

Les cavaliers se redressèrent

D’AVANÇ!

Un vent de fierté passa sur la troupe et les cavaliers eurent l’air de ce qu’ils étaient, des guerriers.
Sous son heaume le Celt se prit a sourire et guida son cheval dans le direction des murailles entraperçues.

Les murailles apparurent comme une forme plus sombre , toujours indistinctes.
Que ce castel fut habité ou non, en ruine ou intact il serait un abri bienvenu.
Les hauts murs s’élevaient pendant que la troupe avançait aiguillonnée par cette vision révélatrice de calme et de repos.

Ils arrivèrent au bord de profondes douves gelées.
Le Celt se hissa sur ses étriers et appela :


HOLÀ DES MURAILLES !
HOSPITALITÉ POUR UNE TROUPE ALLIÉE DES SAVOYARDS


Resserrés dans leurs tabards les hommes s’étaient placés derrière le Celt espérant une rapide réponse.
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--Anatole_le_garde
F'sait un froid d'canard ce jour mais la fiole piqué en douce à la cave lui r'donnait de la vigueur et de la chaleur à l'Anatole et à son acolyte alcoolique le gouape
.Sfrottant les mains près du petit poêle que la douce Baronne leur avait fait installer pour l'hiver les r'chauffait quand même bien malgré l'tempête dehors .
F'llait ête fou pour sortir par un temps p'reil .
R'gardant l'autre roupiller l'Anatole lui lança

T'as mé fait la rioule toute la nuit ! ; T'es mé rentré à point d'heure !
Te faut te réveiller là ,à moi de roupiller .


Mais dans l'vent l'Anaotole entend comme des voix .Il devient fou ou bien y'a des diable d'hors ?


HOLÀ DES MURAILLES !
HOSPITALITÉ POUR UNE TROUPE ALLIÉE DES SAVOYARDS


L'Anatole marmonne mais va au d'hors pour voir quand même.
Hola un voix forte et encore un monchu perdu dans la montagne de chez nous ,vindiou peux pas être tranquille ici.

Bonzhor Monchu ,vous êtes au Castel de Chignin .
La Baronne acceptera surement de vous offrir hospitalité .


L'anatole hurla a la gouape .

Alors t'y vas ou bien j'te secoue les puces prévenir la Baronne .
Les monchus vont pas y passer la nuit au dehors !!!!!


Et voila la gouape partit en courant dans la neige vers le castel demander à la Baronne autorisation pour les monchus à la herse .
La gouape ronchonnait contre les étrangers passant par ce froid ici .
Tout aussi rapidement la Baronne le renvoya vers la herse et la gouape essouflé de sa course fit signe à l'Anatole que la Baronne acceptait de recevoir les monchus .

A t'y revoila tu vas nous faire glacer .

L'Anatole releva la herse et laissa passer les monchus couvert de neige .

Suivez la gouape enfin le Robert vous mènera au castel ,on va prendre vos chevaux en soin n'ayez crainte .

Et vite la herse se rabaissa et l'Anatole retourna a sa fiole .
Nerval
Tout avait été rétablie entre eux, ils n'attendaient avec plus ou moins d'impatience un ordre de la part du conseil pour partir. Profiter des enfants, c'étaient ce qu'ils faisaient tous les deux. Tout était redevenu normal, Jehanne avait récupéré, Nerval regardait les étoiles, les enfants pleuraient et mangeaient. Le lien qui unissait le couple s'était reformé avec toujours plus de force. Des regards, quelques paroles, une complicité retrouvée. Nerval s'habituait peu à peu à être père et Jehanne était radieuse en mère. Des histoires à raconter, des gazouillis à entendre, tout allait pour le mieux contrairement à l’extérieur du manoir ou la tempête faisait rage avec une force rarement égalée.

Un enfant dans les bras des deux parents, la discution allait bon train sur l'avenir et tout ce qu'il y avait à faire lorsqu'ils furent déranger par la gouape qui annonçait que quelques personnes demandaient l'hospitalité. A priori il s'agissait d'alliés que la tempête avait surpris. Nerval lança un regard à travers la fenêtre afin de contempler quelques instants l'état du temps pendant que Jehanne donnait ses instructions. Forcement elle n'allait pas les laisser dehors. Gentille, elle l'était malgré le masque qu'elle portait régulièrement envers les autres gens et bien qu'elle savait que son mari n'aimait nullement les hommes en armes la charité d'un foyer chauffé devait être de mise.


Je vais les accueillir et leur faire préparer de quoi se substanter mon aimée. Je vous laisse border les enfants.

Il déposa délicatement Emeris dans son berceau et sortie de la piece non sans lancer un sourire à son aimée. Malgré la guerre il était de bonne humeur, il avait retrouvé son épouse et c'était la chose la plus importante qu'il soit pour lui.

Il descendit en sifflotant les escaliers pour arriver dans le hall, même la présence d'homme en arme ne saurait abroger la mine joyeuse de son visage. Il arriva vers le groupe qui semblait vraiment au mieux de leur forme. Forcement vu le temps. Un geste amicale envers eux.


Je vous souhaite la bienvenue en la baronnie de Chignin, je suis Nerval de Vandimion et dans quelques instants arrivera mon épouse la Baronne Jehanne. Donnez donc vos affaires au valet, je vais vous mener en un salon ou vous pourrez vous réchauffer et vous substanter.

Il posa enfin son regard sur les soldats, grimaçant en son for intérieur à la vu des armes qui venaient de s'immiscer dans une demeure ou des enfants étaient nés il n'y a pas longtemps. Mais comme le dirait si bien son épouse, c'est pour la Savoie et pour défendre notre futur. A priori la petite troupe était composée d' hommes et de femmes mais un morceau de visage lui fit une drôle d'impression, un sentiment nostalgique éphémère. Fort étrange que cela. Il secoua secrètement la tète il allait être pris pour un fou si il observait trop distinctement un invité inconnu. Puis de toute façon ils n'allaient par tarder a enlever les couches de vêtements ainsi il pourra sans scrupule comprendre ce qui l'avait interpellé chez cet homme malgré le fait qu'il n'ait pas le souvenir de l'avoir rencontré.
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