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[RP] Le Colocolo ne s'associe pas avec la Chenille

Atsue
[Attention, ceci est un RP du futur.]


[A Nakatsugawa, au paisible domaine des Ashikaga, un certain 15 janvier 1459]


Encore une fois, Atsue était assise à sa table d'écriture. Cette fois, pas de lettre très inspirée, mais un message tout simple quoique plutôt surprenant.

Citation:
A Ailisha-san,
Konnichi wa.

Comment vous portez-vous ? J'ai eu vent de votre état de santé lorsque vous êtes revenue en notre domaine et j'espère qu'elle s'est désormais améliorée. Quelle ignoble mésaventure tout de même ! Il est vrai que nous n'avons jamais vraiment été unies par le passé, mais sachez que si je peux faire quoique ce soit qui vous permettra d'aller mieux ou de vous aider en cette période difficile, je le ferai, car après tout, nous sommes avant tout une famille et ce, bien avant même nos différends.
Vous pouvez considérez cela comme une trêve, si vous le désirez.

En vous souhaitant le plus prompt des rétablissements,
Ashikaga no Atsue

- Mariko !

- Hai ?

- Porte ceci à ma tante, Ailisha-san. Tu peux y joindre un panier de namagashis, tant que tu y es.

- Des namagashis ? Des normaux ou des modifiés ?

- Nani ? dit-elle d'un ton sec qui se voulait innocent avant de déplier son éventail pour cacher le sourire mesquin qui s'était instantanément dessiné sur ses lèvres. Elle fixa ensuite son regard noir sur la domestique. (Regard noir qui signifie en gros : "Fait gaffe à c'que tu dis si tu tiens ne serait-ce qu'un tant soit peu à ta misérable vie".)

- C'est que... La dernière fois que vous avez fait déposer un panier chez votre tante il y a eu... quelques.... enfin... de fâcheuses conséquences, dira-t-on...

- Un simple hasard, voyons ! Ne me porte pas responsable de la santé gastrique des domestiques de la maisonnée !
(Atsue ne préférait plus tout confier à Mariko depuis son effroyable trahison ).

- Alors, je... J'en prends des comment ?


- Oh ! Mais des normaux voyons ! Les meilleurs que tu puisses trouver d'ailleurs ! Qu'importe le prix ! ...Comme si j'avais envie d'empoisonner ma tante... Comme si c'était mon genre... ! Tu me déçois Mariko... Penser des choses de la sorte ! Continua-t-elle en s'éventant, choquée par l'accusation.

- Iie, évidemment. Sumimasen. Shitsurei shimashita.*
Dit-elle en s'inclinant platement avant de prendre le message que lui tendait sa maîtresse.

Mariko disparut rapidement de la pièce, se demandant ce qu'Atsue avait derrière la tête, cette fois. Pourtant, aucun plan de vengeance n'avait encore germé dans l'esprit de la nippone. Elle voulait seulement que sa tante puisse se rétablir avant de pouvoir se venger dignement. Se venger alors que sa tante était faible et traumatisée ne lui disait rien du tout, elle avait une légère préférence pour les combats à la loyale.



*Pardon. Veuillez excuser mon impolitesse.

_________________

"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Ailisha
    L'action se déroule après la libération d'Ailisha et moulte autre péripéties dont les éloges n'ont pas encore été faits.

    Citation:
    A ma divine nièce,
    petite chenille du dessus des nuages,

    Ohayô Gozaimasu,


      L'humeur n'est pas au beau fixe, mais sûrement mieux que les jours passés dans la putridité de l'antre réptilienne. Mon état est moins à plaindre que celui de notre cousine, la Seii Taishogun.
      Mais ta pitié me va droit au coeur, tu dois sans nul doute être au courant mon altruisme sans borne, c'est pour cela que je t'invite à déguster des Namagashi, ou des Usagi (comme tu préféras) à mon paravent.



    Mata nochihodo

    Ta tante, Ai,
    Ravie de voir de si bonnes résolutions.




    La main tremblote, agacée qu'elle est, le divin Colocolo jubile en silence. Kinu s'en est allée pour une durée inderterminée mais la tâche ne sera pas plus ardu. L'écriture maladroite sera attribuer par la chenille nommée bonté affectueuse à sa récente séquestration et son manque d'Opium, mais faut pas y croire, Ai n'est pas si faible que ça !

    Parait que l'épaisse fourrure de félin Colocolo permette un meilleur camoufflage.
    On pari ?

_________________





Atsue
- Atsue-sama. Un message de votre tante vient d'arriver !

- Oh ! Passe le moi ! Vite ! Dit la jeune nippone en se redressant, manquant de peu de renverser la bouteille d'encre qui trônait au milieu de sa table d'écriture.

C'est qu'elle était un peu nerveuse. C'était la première fois qu'elle désirait faire la paix avec sa tante, après tout, et elle n'était pas habituée à lui dire des gentillesses et encore moins à en recevoir de sa part. La lecture de la lettre la subjugua.


- Elle vous dit encore des méchancetés, Atsue-sama ?

- Oh ! Mais bien sûr que non ! Je ne vois pas pourquoi elle m'en dirait ! On s'est toujours très bien entendue ! Répondit-elle d'un air piqué, regardant avec dédain la domestique qu'elle soupçonnait d'être une espionne au compte du colocolo à poil ras.

- Va me chercher le kimono vert et blanc... Et... Assortit le obi et tout le reste avec ! Je te fais confiance ! Je vais prendre le thé chez ma tante.

- Bien, Atsue-sama.

Elle s'inclina et sortit, surprise de ce revirement brutal. *Hier, elles voulaient s'étriper et maintenant elles s'invitent à prendre le thé...* Cette histoire n'était pas vraiment claire, mais bon.

Atsue était assez agitée. En envoyant un message à sa tante, elle avait été loin d'imaginer que celle-ci lui retournerait une invitation à prendre le thé. Qu'est-ce qu'elle allait faire ? Qu'est-ce qu'elle allait dire ? Qu'allait-elle bien pouvoir répondre si elle lui parlait du samouraï des pâquerettes ? C'était un peu trop tard pour regretter, l'invitation trônait désormais sur la table, il n'y avait plus qu'à affronter sa tante et ses nouvelles dispositions.

Citation:
A ma chère tante,
Ohayô Gozaimasu,

Je serai ravie de partager ce moment avec vous, je viendrai donc pour l'heure du thé.

Votre nièce,
Ashikaga no Atsue

_________________

"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Ailisha
[Tatami d'Ai, un 15 janvier]
on s'est dit qu'il fallait peut être situer l'action enfaite.

    *Lettre envoyée à destination de sa "jeune nièce" car à quelques mois d'écart Ailisha restait tout de même la plus vieille.
    Comme si sa courte visite chez les lézards l'avait affaiblit ! Foutaise !


    « AÏE ! Kinuuuu !! »
    « Ai-sama. Kinu n'est plus là. »
    « Rhaa ! Apportez moi mon herbe ! »
    « Mais. Pourquoi faire ? »


    Sourire de grosse méchante sur le visage. Ca la détendait la nippone, d'être méchante. Y'en a qui préfère la relaxation ancestrale, Ai préférait une relaxation d'autant plus atypique que le principe était d'emmerder le plus possible l'adversaire.
    Elle avait perdu Kinu, sa dame de chambre, meilleure amie à mi-temps, confidente bien plus que trente-cinq heures et j'vous assure que c'est pas la joie mais elle avait aussi perdu sa dignité et la lettre qu'elle avait reçu ne l'avait pas réconforté.
    Faut bien se calmer les nerfs.

    Ainsi, après moulte (oui, j'adore ce mot) aventures dans les cuisines a acheter le silence des serviteurs, cuisiniers et même du gosse de l'écurie qui la suivait partout elle avait enfin pu atteindre son paravent puis l'tatami. Bref.
    Les namagashi -on change pas une équipe qui marche, sont disposés avec précaution sur la table basse alors que Ailisha commence à se prélasser sur une multitudes de coussins, du genre qu'il y en a tellement qu'on voit plus sa tête mais qu'elle est tellement forte qu'elle arrive à fumer sans les cramer !
    -Voyez l'genre ?


    « J'mal à l'épaule... »

    Elle vient frotter le bandage qui lui rappelle le gentilhomme (?) qui a brûler la divine épaule qui soutient le divin bras et pleins d'autres trucs que...-Voyez l'genre ?
    La peste admire les bonbons bleus et rose, et puis vert, de pleins de coloris, en forme de fleurs, de feuilles (ses préférés, ne me demandez pas pourquoi) de coeur, de cochons sans oreilles (parce qu'elle avait banni tout ce qui ressemblait de près à un lapin).
    Bref, que du bonheur.

    Le crime parfait. La sotte qu'était sa nièce croquerait innocemment dans un des namagashi pendant qu'elle bavardera seule, mais devant Ai, sur les bienfaits d'une armistice entre la tante et la nièce, qui finalement ont le même âge ! -et qui en plus de ça, s'font des crasses pour on sait-plus-trop-quoi-mais-on-s'amuse-bien.
    Et alors là ! La discussion prendra une tournure toute autre:
    Atsue se grattera les yeux, aura la paupière gauche plus lourde que la droite mais puisque sa tante aura bien dosé la nièce sera assez bien atteinte pour se relever et rire en voyant la classe dégagée par sa tante fumant de l'Opium.
    Ou les bienfaits des «Space-Namagashi».

    Là. A ce moment là. Ca deviendra marrant.


    « Votre nièce, Atsue-chan. »


    * Ceci est un Rp du futur.
    ** Parce que "ch'ui sûre que personne sait ce qu'est un Colocolo"

_________________
Atsue
Atsue n'avait jamais autant utilisé sa technique de relaxation ancestrale. Le si efficace "Inspire - Expire", n'avait pas l'air de vraiment fonctionner. Nerveuse, elle avançait doucement vers les appartements d'Ailisha comme un condamné se dirigeant vers la potence. Ses lèvres étaient fraichement peintes et ses cheveux savamment coiffés. Elle avait revêtu pour l'occasion ses dernières acquisitions : un kimono vert brodé de petites fleurs blanches ainsi qu'un peigne en or orné de perles de nacre. Au bout de sa main s'animait un éventail en soie où évoluait des colocolos et des papillons (un présage, peut-être). Tous ces atours lui donnait un peu d'assurance, de confiance en elle.

Inspire. Expire.

Atsue songea de nouveau à la lettre que lui avait envoyé sa tante. Elle l'avait adressée à : "la petite chenille du dessus des nuages". La métaphore laissait la nippone perplexe.

*Cela voulait peut-être dire qu'elle me considère comme une larve... Une simple larve bonne à écraser ! Quoique non... Nous avons fait la paix. Il doit y avoir une autre signification... Ah ! Je sais ! C'est parce que la chenille dans sa chrysalide est comme dans un cocon. Ma tante voulait peut-être me faire passer un message pour me prévenir des dangers qui nous guettent au dehors, me dire de profiter de mon cocon tant que je le peux, avant que l'on me force à en sortir et à devenir un somptueux papillon. Oui, ce doit être cela !*


Atsue sortit de ses réflexions. Elles étaient arrivées. Mariko fit glisser le paravent.

Inspire. Expire.

Elle entra.


- Ohayô Gozaimasu, Atsue-sama. Ailisha-sama vous attend. Je vais vous annoncer.


La domestique revint quelques instants plus tard et fit signe à Atsue de la suivre. Le paravent glissa, dévoilant le visage aimable de sa tante.


- Oba-san. Dit-elle après s'être inclinée respectueusement. J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre.
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Ailisha
    C'pour mieux te manger mon enfant !
    -Mouhamouhamouhahaha !

    C'fait peur, non ? Sourire hypocrite aux coins des lèvres, plus dure à faire que le sourire mesquin de grande méchante mais on remarquera une certaine habilité à le faire, ce qui pourrait peut-être trahir que finalement ! -Ai n'a sûrement pas un coeur de pierre. On me souffle dans l'oreillette qu'elle aimerait bien me dépecer à l'instant ? Qu'elle veut continuer sa scène ? Oui mais oui ! -c'quoi ça, m'accuser de la démythisfier ?
    -Comment ça elle est contente que j'me la ferme ?

    Tout ça pour reprendre l'action. La nippone allume son Kiseru, le nouveau, en écaille, ironique n'est-ce-pas ?
    Elle ne se lève pas pour s'incliner, ce n'est pas de la paresse mais de l'extrême fatigue. Ouai, s'faire kidnapper ça crève, mais ça calme pas sur tout les plans.


    « Oh ! Ma nièèèècce ! Quel plaisir de te voir ! »

    Léger doute. Et si le ton était un peu trop mielleux ? On mettrait ça sous le coup du choc !

    « Assieds-toi ! Je t'en pries. »

    Atsue la regarde carrement bizzarement ou c'est moi ? Les narrateurs c'plus que c'était...-Oh toi ! Fermes-la ! -Huhu.
    Ai arrête de sourire, intimidant la grimace que fait l'visage d'Atsue, entre joie intense et...et, peut-être de la niaiserie ? La tante, l'aînée ! Ai, inspira sur son Kiseru, une longue taffe, pensive. Après ce sevrage d'Opium elle s'y était remis plus qu'avant, on ne change pas une équipe qui gagne, mais jusqu'à quand ?

    La teigne tend l'assiette pleine des namagashi fait par millier grâce à une mixture des plus...disons que c'est sûrement préférable de ne point savoir ce qu'ils contiennent. On a tous vu cette scène ou la méchante file une pomme méga suspecte à la pucelle effarouchée au teint d'une blancheur virginal ?
    Et bien c'est le même principe. Le Colocolo tend avec un sourire ultra-suspect l'assiette, prend un namagashi qu'elle avance lentement jusqu'à elle avant de le jeter en toute discrétion sur la servante derrière elle.


    « Tu dois avoir faim. »

    C'est ça ma nièèèèècce ! Mange !
    On remarquera que dans toutes ses scènes de contes, le coup à beau être suspect, le symbole virginal ne remarque jamais l'arnaque.
    Par contre, y'a toujours une moral à la clé.
    Mais ça, c'est trop tôt pour y penser !

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Atsue
Bizarre... Oui, bizarre était le bon mot. Comment les Lézards avaient pu faire pour transformer à ce point sa tante ? La dernière fois, elle avait rencontré un véritable colocolo en colère, là, elle avait seulement l'impression de se retrouver face à un chaton en manque d'affection. Cet enlèvement avait chamboulé la vieille (oui, bon, elle est seulement âgée de quelques mois de plus, mais passons) et le manque d'opium n'avait pas du l'arranger.
Atsue s'assit face à sa tante, arrangeant majestueusement les plis de son kimono. Elle s'éventait doucement afin de tenter de respirer ne serait-ce qu'un peu d'air pur. Chose qui semblait impossible : l'antre du colocolo sent toujours le fauve, c'est bien connu.

- Comment vous-portez vous ? Vous m'avez l'air bien affaiblie ma pauvre tante. Ces Lézards sont un vrai fléau... Ils pullulent de part et d'autres de notre pays, semant avec eux traîtrise et violence... Je ne peux pas comprendre ce qui les poussent à cela... Oui, vraiment, cela me dépasse. A mon avis, ils doivent avoir quelques problèmes là-haut. Finit-elle par ajouter sur le ton de confidence en désignant son crâne.

C'est bon. Elle avait entamé la conversation. Inspire. Expire. Tout allait bien se passer. La scène qui se déroulait n'était certes pas des plus normales, mais cela n'avait pas l'air si dangereux : la trêve avait été déclarée et Ai n'avait pas encore récupéré toute sa santé mentale. Atsue se promit tout de même de rapidement boire sa tasse, de manger deux ou trois namagashis, puis de filer en prétextant une leçon d'on-ne-sait-trop-quoi.


- Oh, comme je te l'ai dit, je ne suis pas encore tout à fait remise... Si tu savais le mal que l'on m'a fait endurer là-bas ! Et cette épaule...


Là, c'était carrément bizarre. Atsue était en train d'assister à la minute dramatique d'Ai. Pourtant, auparavant, elle se gardait bien de dire ses problèmes devant elle : chaque carence de l'une pouvait devenir une nouvelle arme pour l'autre.


- Tu dois avoir faim.

Oui, elle avait faim, mais elle était un peu trop sous le choc pour pouvoir toucher à quelque chose. Imaginez en effet que votre pire ennemie (contre qui vous menez une bonne gue-guerre) se retrouve du jour au lendemain métamorphosée en une petite bête terrifiée, mielleuse et insignifiante. Tout cela bouleversait Atsue dont la méfiance et l'anxiété originelles furent remplacées par un élan grandiose de pitié. Par politesse, elle opta finalement pour un namagashi rose en forme de cochon mais qui était dépourvu d'oreilles (une nouvelle race, probablement, se dit-elle).

- Merci beaucoup.

La beauté virginale, l'innocence incarnée aux lèvres rouges comme le sang, au teint blanc comme la neige et à la chevelure noire comme l'ébène, porta délicatement la friandise à sa bouche et l'entama élégamment (oui, les nippones ne se goinfrent pas toutes, certaines, plus raffinées que les autres, savent manger avec grâce et finesse). La bouchée du namagashi modifié ne fit heureusement pas tomber notre héroïne (c'est toujours la plus belle qui est au centre de l'histoire) dans un sommeil profond semblable à la mort. Enfin, heureusement, peut-être pas : on ne sait pas encore ce qui l'attend.

La jeune nippone trouvait les friandises délicieuses. Elle termina celle qu'elle tenait encore entre ses doigts et en reprit même une autre pour accompagner son thé.

- Je dois vous avouer que cet enlèvement m'a fait réagir. Nous avons passé la plupart de notre temps à nous haïr mutuellement. Certes, c'est vous qui avez commencé en me volant mon kimono et mon peigne favoris... Mais qu'importe, je n'aurais jamais du me laissé emporter par cet engrenage de vengeance qui nous a fait perdre notre temps et gaspiller notre énergie, et après tout, il n'y a que les imbéciles qui songent à la vengeance intra-familiale, non ?


Elle goba artistiquement un troisième namagashis. C'est qu'ils étaient bons ! Et elle continua à parler, à parler, après tout, il fallait bien meubler la conversation, et puis, quoi de mieux que l'éloge de la famille en cette période de paix ?

- Les temps sont durs pour notre famille. On veut s'en prendre à nous, à notre intégrité, à notre honneur. Il faut que nous soyons tous unis les uns aux autres pour pouvoir mieux affronter les dangers qui nous guettent au dehors. "Unis dans l'adversité". Unis contre ces fichus Lézards qui se permettent de nous attaquer personnellement. Évidemment, nous nous vengerons rapidement d'eux et nous leur infligerons le châtiment qu'ils méritent.

Une petite gorgée de thé, une petite bouchée de namagashi vert.


- Et puis, la famille. Quoi de plus important ? Être d'une même famille, ce n'est pas seulement partager le même sang, c'est aussi partager des liens bien plus profond que cela. Nous partageons la même histoire, la même éducation
(Atsue posa son regard sur sa tante. Bon, pour l'éducation, c'était peut-être pas vrai : il y en a qui était sacrément mal éduqués dans cette famille), les mêmes valeurs... Nous avons un héritage commun, et nous nous devons de le porter tous ensembles, nous nous devons de l'emmener à son apogée afin de faire briller l'honneur sur notre nom.

Et miam. Encore un autre.


- N'êtes vous pas d'accord, Ailisha-san ? Demanda Atsue au bout d'un moment. Elle commençait à se demander pourquoi sa tante se taisait et la laissait parler. D'ordinaire, elle voulait plutôt s'accaparer la première place mais là, rien. Elle la regardait seulement avec une sorte de sourire (si l'on peut appeler ça comme ça). Le plus louche dans tout cela, c'est qu'elle mangeait avec beaucoup plus de parcimonie que d'habitude.

*La pauvre... Ils n'ont pas du lui donner grand chose à manger là-bas... Désormais, elle doit avoir compris la valeur qu'a la nourriture et ne veut pas la gaspiller. Et moi qui mange comme une imbécile ! Je vais arrêter et prendre exemple sur ma tante !*


- Si, si, tout à fait d'accord ! Totalement d'accord !
Répondit Ailisha qui affichait un magnifique sourire mi-forcé mi-moqueur. Mais je t'en pris, reprends-en ! Tu es toute maigrelette ! Il faut que tu grossisses un peu !

Bon, là, ça commençait à être inquiétant. Hansel et Grettel nouvelle version arrangée à la sauce nippone ? Peut-être. Enfin, inquiétant, pas pour tout le monde. L'innocente Atsue prit de bon cœur une autre friandise.

*Quelle est gentille ! Elle veut que je mange histoire d'avoir un peu de réserve de graisse au cas où je me ferais enlever !* Pensa Atsue, toujours prise dans son élan de pitié.


- Maintenant que nous sommes tous de nouveau réunis, il ne faut plus que l'on se divise, il faut que l'on s'unisse.

Malgré toute la poudre de lin qu'elle avait pu disposer sur son visage, on pu bientôt assister à l'apparition de quelques rougeurs sur le visage d'Atsue. Le battement de l'éventail se faisait de plus en plus rapide alors qu'elle continuait à boire et à manger.

- Il fait vraiment chaud ici, Ai-san ! Mais ce n'est pas grave, je trouve que cette chaleur est très... relaxante ! Et elle se mit à rire doucement, un peu comme une sotte, avant de prendre une nouvelle gorgée de thé et de continuer.

- Malheureusement, je vous préviens d'avance : je ne vais pas pouvoir m'éterniser ! J'ai un cours de calligraphie dans peu de temps.
Quel dommage tout de même, non ? Et de nouveau, elle plaqua un sourire niais sur son visage. On s'entend si bien désormais ! Ajouta-t-elle en regrettant presque qu'elle et sa tante soient séparées par une table (bah oui, elle aurait pu lui faire un câlin pour sceller leur réconciliation !)

Bon. Là c'était grave. Ai avait vraiment du mettre la dose de champignons magiques pour qu'Atsue puisse dire quelque chose comme ça. Et dire que ce n'est que le début des effets... Bonté divine !

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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Ailisha
    Et Blablabla et Blablabla. Et vas-y que je t'explique TOUT les angles que peut avoir le traité de paix ! -et vas-y que j'me mette pleins d'étoiles dans les yeux ! -Et vas-y que j'endorme ma tante.
    Car oui, si elle fermait les yeux en sourirait comme une grosse niaise c'est parce qu'elle rêvait de Namagashi. On a tous un rêve d'enfant inavouable !

    Mange ! Allez vas-y, manges mes foutus namagashi.
    Ô ! Mais c'est qu'elle a la tête qui tourne la petiote !
    P't'être que l'infame Colocolo à trop forcé sur les champignons... L'chat des pampas aime pas les ch'nilles. Lui en voulez pas, les papillons lui donne la gerbe. Allez savoir pourquoi.

    Trêve de plaisanterie ! Bien que la teigne se marre, ne vous y fiez pas, son plan se passe à merveille, la perfection incarnée regarde le futur papillon qui s'est foutrement bien parée pour l'occasion, et en parlant de foutaises on dirait qu'elle s'en donne à coeur joie.
    Mais si vous pensez que c'est fini, vous avez tord !
    Petit signe discret à la servante, remplacente de Kinu mais on s'en fiche, Ai l'aime pas, c'est pas Kinu. Cette foutue histoire réptilienne lui aura valu de perdre son meilleur élément, le seul qui la comprenait un tant soit peu.


    « Que personne ne soit au courant de notre sortie. »

    Rire nerveux devant celle qui, bizzarement, est encore moins claire qu'elle. C'était sûrement trop méchant, mais qu'est-ce qu'on s'amuse ! A prendre la mini-féline en pitié on s'attire ses foudres, n'est-ce pas logique pourtant ?
    La nippone se lève, déjà habillée pour sortir elle s'avance vers sa cadette de quelques mois, mais tout de même bien précieux, car c'est ce qui fait de Ai, cet amour parmi les emmerdeuses, l'ainée du duo.


    « Ton cours de calligraphie devra attendre ! Que dis-tu de sortir pour sceller cette trêve ? »

    Miel ! Miel ! Miel !
    Trop de candiderie (mot inconnu au bataillon mais je milite activement pour l'innovation) tue la candiderie ! Et les précieux neurones de sa vaniteuse nièce qu'Ai préfère penser en nombre minime. Pas le temps que la nièce réponde elle lui prend le bras et l'entraine vers la sortie. Et les tabis glissent jusqu'au paravent ouvert par les femmes de chambre.

    Et si on allait te présenter aux grands monde ma chère Atsue !? Que tout le monde constate la grace d'un papillon !

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Atsue
Le papillon se releva gracieusement.... Enfin non, le papillon se releva tout court (et vu son état, c'était déjà pas si mal). Le ton beaucoup trop mielleux de sa tante ne la fit pas réagir : *tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !* Ses jambes qui semblaient de coton tremblotaient et malgré ses remuements intempestifs d'éventails, elle se sentait toujours agressée par cette chaleur insupportable. Mais pas le temps de se reprendre : Ai la traînait déjà au dehors. Heureusement, l'air frais la vivifia et lui fit même reprendre quelque peu ses idées.

- Non, Ai-san ! Je ne peux pas ! Nous scellerons notre réconciliation à un autre moment, promis ! Mais si ma mère ne me voit pas au cours de calligraphie... Elle va se douter de quelques chose ! Et vous savez très bien que nous n'avons pas le droit de sortir !


Son air était paniqué, ses pupilles dilatées. Elle n'était jamais sortie au dehors sans permission car on lui avait bien dit qu'elle devait être à chaque fois accompagnée.

- Je vais aller à mon cours puis nous demanderons à un homme du domaine s'il veut bien nous escorter, ça vous va ? Mais ne sortons pas seules, ça serait beaucoup trop dangereux ! Je dois vous rappeler comment ça a terminé la dernière fois ? C'était pas vraiment glorieux pour vous en tous cas.


Atsue tapota d'un air préventif l'épaule de sa nouvelle amie n'ayant pas du tout conscience de dire des choses qui risquait de la froisser (euphémisme ?). Elle se tut cependant quelques instants pour réfléchir. La proposition d'Ailisha la tentait tout de même : pour la première fois de sa vie, on lui donnait la possibilité de braver les interdits, de bousculer les règles, d'arrêter d'être la petite Atsue parfaite qui obéissait toujours à sa maman.


- Dommage que je n'ai pas de vêtements chauds pour sortir, surtout que c'est plus la saison des lézards donc vous ne craignez rien Ai-san.
Dit-elle en étouffant un petit rire de ses mains qui commençaient à être gelé par le froid glacial qu'il faisait. Oui, c'est vrai qu'elle se contredisait légèrement, mais qu'est-ce que j'y peux moi ?

Je peux vous dire que ça tergiversait dans sa petite tête (chose réellement fastidieuse que d'essayer d'avoir un raisonnement cohérent après avoir ingéré une bonne dose de champignons). Elle regarda longuement sa tante, tentant de classer les pour et les contre de cette petite sortie.

*Contre :
1 - Maman ne va pas être contente.
2 - J'ai froid.
3 - Elle a toujours été bizarre Ai.
4 - On a pas fini les namagashis.

Pour :
1- Ai a envie.
2- Ai me fait pitié.
3- On m'a toujours dit d'être gentille.
4- Jsuis jamais allée dehors toute seule, ça pourrait être drôle.*

Ah voilà qui était plus clair ! Ordonnés dans un tableau dans un coin de l'esprit d'Atsue, les arguments cessaient de se mélanger et tout devenait un peu plus limpide. Mais comme moi, vous savez compter. Et comme moi vous avez remarquez qu'il y avait autant de pour que de contre ce qui forçait la pauvre Atsue a réfléchir encore plus fort.


- Dites, Ai-san, vous pensez qu'on va voir des tanukis ?

Non, ne me demandez pas, moi non plus je ne sais pas pourquoi elle demande ça.

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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Nobuo
Nobuo était parvenu à sortir de sa torpeur causée par la perte de deux kobans au marché, après moults séances de thérapie auto-appliquée. La bourse était encore plus vide quand il sortait, encore mieux attachée et surtout, il était aux aguets, histoire d'éviter le vol, le rapt, la subtilisation, bref, la catastrophe.

Plissement d'yeux : inconnue potentiellement dangereuse à 3 heures, il s'agissait de se méfier. Vu la façon de marcher approximative, elle avait peut-être trop bu, et ça posait problème. Ce genre de personnes pouvaient vous vomir dessus sans prévenir, ce qui n'était pas agréable, mais surtout, coûtait en nettoyage.

Le problème, c'est que s'il devait changer de direction à chaque vue de personnes douteuses, il n'avait aucune chance d'arriver à destination, et comme il devait y avoir des kobans à la clef, il s'agissait de prendre des risques. Donc, on progresse lentement, en tenant le danger à l'oeil. Une femme, ce sont les pires, mouarf. Quand on pense qu'elles dépensent de l'argent en maquillage... ça craint.

Elle ne semblait pas s'occuper de lui, ce qui le mit plus à l'aise, il avait toutes les chances de passer l'obstacle sans encombre. Ou pas.
Ailisha
    Repose-pied!
    Elle s'arrête un instant. Le célérat! Imposant sa main à ses lèvres, les empêchant ainsi de crier le doux patronyme elle fixe le gueux.
    Le bougre. le singe puant. Elle lui avait sauvé la vie et jamais celui-ci n'était venu lui servir de porte zori. Il allait le payer.
    S'étouffer avec une pomme aussi. Fallait être con.


    « Oh Atsue! Regarde qui va là! Un jeune et...Beauuuu! garçon. »

    Dit comme ça, c'était du genre mais vraiment pas convaincant. Mais ça lui écorchait les lèvres, d'être gentille avec la chenille.
    Fait un effort gamine. T'façon elle va finir vieille fille la chenille. C'est vrai que le Colocolo elle a un colonel!
    Dont elle n'a aucunes nouvelles mais c'est très accessoire. Il doit se battre pour ses beaux yeux à l'heure qu'il est.


    « Je suis sûre qu'il serait enchanté de faire ta connaissance! »

    Soft. C'était bien aussi.
    Du bout des doigts elle pousse la nièce vers repose-pied qui semble effrayé. Mais ça Ai' ne l'a même pas remarqué. Elle se contre-fiche des gens, surtout de porte zori, mais beaucoup moins de l'humiliation de la nièce.

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Togukawa_kadokawa
Allez savoir pourquoi, mais, de loin, on avait l'impression que l'homme se tenait plus droit qu'avant. Serait-ce la suppression des soucis du poste de conseiller qui le faisait se redresser telle une tige se redresse en apercevant la fleur offerte ?
Enfin bref, droit comme un "i", voila notre bon ex-juge, qui avait mis au placard ses espoirs de grandeurs, ses espoirs d'incontournabilité, ses espoir d'être celui qui sait, pour gouter à la vie du quasi quidam, donc oui, le Kadokawa, kunialement connu, voir empiriquement connu ( on va pas le contredire, pourquoi détruire les illusions humaines après tout ) qui se ballade dans les rues, les mains dans le dos comme à son habitude.
Pour une fois, il est seul, il a réussi à se débarrasser de sa horde de Bushis qui le suivent comme des chiots courent après leur mère.

Dire qu'il passe inaperçu serait excessif. L'homme est grand, fort, vêtu d'un kimono exhibant ses feuilles de mauves ( celle de son kamon, hein, pas de métaphore dans les feuilles de mauves ) et surtout il a une légère tendance à boîter, à marmoner quand il voit un événement qui le déplait ( et Dieu sait qu'il en voit ) et une belle et grande tendance à mépriser tout ce qui n'est pas digne d'intérêt à ses yeux ( ce qui veut dire a peu près tous ceux qu'il croisent ).

Il venait de se retenir de trancher les têtes d'un couple qui s'embrassait en pleine rue ( pouah ! et les microbes alors ?? ), de tabasser à coup de pied un ivrogne allongé dans son vomi dans un caniveau ( aucune dignité, on essaye de s'allonger à côté de son vomi quand on est bien élevé ) et de claquer les fesses d'une geisha un peu trop jolie ( bon, ça c'est pas vrai, il en a rien à battre le vieux grincheux des Geishas, mais je trouvait que ça finissait bien la description ), quand, au détour d'une ruelle il reconnaît au loin ( il a beau être vieux, il voit encore clair le bougre ) deux donzelles qui ne lui sont pas inconnues.
Sa langue claque sur son palais quand il les observe tout en s'approchant d'elles. Quelle est donc cette tenue ? Non pas qu'elle est mal fringuée, ça n'a rien à voir, mais elle semble accrochée à sa compagne de marche comme une moule à son rocher et puis surtout, elle rit et parle trop fort.

Comme il les connaît et qu'il ne manquerait pour rien au monde une bonne séance de remontrances, surtout envers l'engence féminine qui vraiment, vraiment, n'y connaît rien en bonnes manières, il n'hésite pas une seconde, se régalant d'avance d'avoir une si belle occasion de remettre en place quelqu'un de son clan.
C'est pas que ça lui manque, mais bon, rien de telle qu'une bonne séance de sermon pour vous remettre d'aplomb et de bonne humeur pour la journée. Après ça il filera directement au port mettre une bonne soufflante au chef de port ( il trouvera bien une raison en arrivant là bas, il se fait pas de soucis ) et il pourra se dire que la journée commence bien.

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Atsue
La chenille avançait dans les rues de la ville, ou plutôt elle se dandinait, zigzaguant quelque peu. Heureusement, elle tenait fermement sa tante par le bras ce qui lui permettait de marcher à peu près correctement. Joyeuse, heureuse comme pas possible, elle entamait alors une discussion très philosophique avec Ai'.

Vous savez Ai-san, je vous envie un peu tout de même car vous avez tellement une réputation de peste ingrate qui fait tout et n'importe quoi que vous n'avez plus de comptes à rendre, vous êtes libre ! Moi... Je suis juste la parfaite Atsue. Je suis vraiment enfermée dans ce personnage... Parfois j'aime bien, mais parfois, je trouve cela vraiment triste... C'est bien que nous soyons amies, comme ça, je pourrais montrer que je ne suis pas entièrement parfaite puisque étant l'une de vos amies.

Et elle rit, ne se demandant même pas si elle pouvait froisser sa cousine en disant cela. Remarquez tout de même que la jeune nippone tenait un discours plutôt censé et cohérent pour quelqu'un qui vient de manger toute une assiette de spaces namagashis (Qu'elle est douée cette petite!). Elle risqua ensuite durant quelques secondes de détourner le regard de son chemin pour regarder les étals des divers commerçants. Tout cela lui paraissait tellement incroyable puisqu'elle n'avait presque jamais l'occasion de sortir du domaine, y restant en quasi permanence, entourée de sa chère mère ainsi que de sa sœur. De la nourriture fumante et odorante à profusion, des marchands-charlatans à l'air profiteur à chaque coin de rue, des passants au regard vil et malsain tout autour d'elle. Que de changements ! Que de sensations nouvelles ! Mais les pieds n'allaient plus droit, tendant à s'approcher des étals de droite comme attirés par un pouvoir magnétique impressionnant. Atsue secoua la tête, replaça sa tête dans le bon angle c'est-à-dire bien droite, le regard devant elle.

Je sais pas ce que j'ai mais dès que je regarde plus devant moi c'est... Déroutant ! Ya tout qui se déforme, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment normal... !


Et elle rit, sans trop savoir pourquoi, peut-être parce qu'elle trouvait ça tout simplement drôle en fait.


Oh Atsue! Regarde qui va là! Un jeune et...Beauuuu! garçon.

Un... Un... Garçon ?

Mon Dieu ! Un garçon ? Un vrai de vrai ? Voilà à peu près ce que pensait la jeune Atsue. Enfermée au domaine, elle avait rarement l'occasion d'en voir un qui ne fasse pas parti de sa famille ou de son clan, chose qui lui convenait tout à fait. Elle était en effet très mal à l'aise avec les hommes et se débrouillait donc toujours pour en croiser le moins possible.

Jeune... Je suis d'accord... Mais beau... Euh... Vous avez pas des goûts... un peu... à revoir ?

Je suis sûre qu'il serait enchanté de faire ta connaissance!
Ajouta-t-elle en la poussant de son doigt crochu vers le jeune homme. Atsue baissait la tête pour masquer son air terrifié. Jamais elle n'oserait lui parler ! Elle voulait juste partir, s'éloigner le plus rapidement possible d'ici, rentrer chez elle, revoir sa mère et sa sœur. Elle essayait de bouger, mais impossible, ses pieds ne voulait plus lui obéir. Le sol sous ses pieds semblait se dérober, se déformant sans limite. Effrayée, elle releva brusquement la tête, perdant encore plus encore ses repères. Par chance, elle réussit à se rattraper au cou de Repose-Pied qu'elle serra avec réconfort.

Il y a tout qui tourne ! Je comprends pas ce qui se passe !


Un court silence terrifiée suivit ces paroles avant d'être interrompu par un nouveau rire intempestif. La peur passée grâce aux bras de son doux et courageux samouraï inconnu, elle se recula de quelques centimètres pour regarder le visage de son héros.

Ohhh ! Mais il est trop mignon !! Il ressemble à un tanuki !!! Hurla-t-elle presque d'un ton hystérique. Et hop, elle l'enlaça une nouvelle fois en un câlin de l'amitié.
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"Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours." [A.Rimbaud]
Nobuo
Et voilà, ça n'a pas manqué, surement une subtile ruse de filles pour lui palper les bourses... de kobans. Il avait l'air particulièrement désemparé et ennuyé d'avoir cette droguée pendue à son cou.

Il y a tout qui tourne ! Je comprends pas ce qui se passe !

Tu es défoncée, ma jolie, voilà ce qui se passe. Dans un réflexe de survie, Nobuo mit la main sur son pognon pour éviter qu'on en profite pour lui faire les poches. En attendant, l'autre ne se décollait pas et ça commençait à devenir drôlement ennuyeux.

Heuuu, dites, on se connait ?

De toute façon elle n'entend rien, dans son monde, avec sa peste de "copine" qui pouffe bêtement derrière et qui lui disait vaguement quelque chose. Il faut interdire les substances douteuses aux femmes. Enfin, pour une fois que quelqu'un le regardait avec un air admiratif, il n'allait pas s'enfuir en courant.

Ohhh ! Mais il est trop mignon !! Il ressemble à un tanuki !!!

Là, ayant en tête une splendide statue de tanuki, ça lui plaisait déjà moins, dieu sait ce qu'elle voyait réellement dans son esprit momentanément torturé. Mais pas moyen de s'en défaire, elle le serrait contre elle à presque l'étouffer.

Cela lui permit de dévisager la fille qui se poilait derrière et de la reconnaître. Là, il aurait du s'enfuir directement, mais pas moyen, il était en plein câlin affectif. Il attendit patiemment qu'elle en ait marre de l'étouffer.


C'est fini oui ? Comment vous appelez-vous, demoiselle ? Z'avez pas honte de vous trouver dans un état pareil en pleine rue ? Vous mériteriez que... que je ne sais pas, mais vous le mériteriez.

Bon, avoir l'air sévère, ce n'était pas son fort, et puis il n'en avait rien à cirer que les jeunes gens fassent ou non n'importe quoi après tout, il devait juste trouver un moyen d'en profiter. Non, pas sauter dessus pour abuser d'elle, ce n'est pas poli. Il lui prit délicatement le bras.

D'ailleurs, on va tranquillement vous ramener dans cet état auprès de votre famille, ils vont être super contents de vous voir comme ça, non ? Préférez que je vous balance dans une gargote pleine d'hommes poilus qui adoooorent les jeunes filles qui n'ont pas toute leur tête ?

Il n'en croyait pas un mot, mais c'était amusant de lui faire peur. Hop, il la propulsa sur son épaule - quelle force ! - et commença à la trimbaler comme un vulgaire sac en ignorant Ailisha, sans direction précise mais avec l'air du type déterminé qui sait ce qu'il fait.
Ailisha
    « Hého! Pas si viiite! »

    Alors qu'elle se gaussait comme une foutue pintade. parce que ouais, elle se poilait grave la donzelle dans son coin.
    On lui volait sa nièce!
    Mais attendez. De toute façon, il va la ramener où? Non, elle ne pouvait pas non plus laisser ce rustre de repose-pied violer sa nièce! Assez de déshonneur comme ça dans la famille, elle ne va pas en causer plus d'un, foi de Ai' qui vient d'apprendre ce qu'est la honte, la vraie.

    C'est qu'en plus, Atsue assurait comme une chef jusqu'à maintenant, ce serait vraiment bête de l'empêcher de continuer, elle avait l'air si HEU-REU-SE! Et Atsue avait pourtant toujours l'air d'une coincée avec une théière dans l'derrière en temps normal.
    C'en était fichu! Son plan allait tomber à l'eau à cause de repose-pied! Et ses yeux se tournent lentement, très lentement, avec son regard si délicieux de la nenette constamment blasée vers un homme! -Un autre! Si ce n'est pas de la chance cela.


    « Rends-môaaa ma nièèèce! - Ah! On fait moins l'malin d'un coup! Huhu. »

    Pourtant stoïcienne dans l'âme la donzelle ne pouvait rester de marbre lorsqu'on essayait de foutre sa machination à l'eau. Elle y avait passé tellement d'heures! Cuisiner. C'était un truc pour le peuple! Alors pourtant elle s'était salit les mains à faire avec amour ces space-namagashi (oui, je viens de l'inventer, ça sonne ultra-bien).

    Prenant soin de ne pas marcher sur son Haori au passage, ce serait bête, il est tellement beau, elle fracasse le crâne du radin à coup d'éventail. Je ne vous parle même pas du nombre d'heures que repose-pied devra effectuer pour laver l'affront qu'il fait à sa maîtresse en essayant de lui voler sa nièce!
    Nièce qui ne voulait pas non plus se décoller du Tanuki.


    « Lààà! Atsue-chan! Un Tanuki encore PLÛÛÛS boursu! »

    C'est marrant de prendre le monde pour un cirque.

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