Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP ] Sur la route qui mène à l'Armagnac ! (ouvert)

Kachina
Sur la route, quelque part entre Villefranche de Rouergue et Albi.

Des lieues et des lieues , avalées au rythme des sabots des chevaux. Rivières et forêts, collines et prairies. Villages traversés ou laissés de côté. Continuer , toujours, plus loin. Encore, et encore. S’abandonner, ne pas se raidir, épouser le mouvement de sa monture. Oublier cette douleur dans les reins et les cuisses. Avancer….

Combien de nuits, de jours qu’ils étaient partis. Ils ne comptaient plus. Autour du feu le soir, les traits étaient tirés. Mais dans leurs yeux ce feu qui brillait, plus fort que tout. Et ce sourire sur les visages fatigués par les longues nuits de veille, quand l’un d’entre eux évoquait l’Armagnac.

L’Armagnac, si lointain, et pourtant si proche.

Kachi, tout en faisant sècher ses bottes humides, regardait sa jumelle , occupée à surveiller le lièvre qui rôtissait sur la braise.
Joran s'affairait à bichonner les chevaux harassés et en sueur.
Gael, quand à lui amassait le bois nécessaire à alimenter le feu.


- Théa, on le reverra notre Comté , tu crois ? Et là bas, ils pensent encore à nous ?

Le froid, chaque jour plus présent, traversant les capes de peaux retournées , s’infiltrant sous les capuches. Les nuits sous les peaux de bête dans les charrettes à l’orée d’un bois, les laissaient au matin, le corps fourbu et crispé.

Une ombre parfois au plus sombre de la forêt ou le hurlement d’un loup dans la nuit, les traces de pas laissées par un ours, amenaient leurs mains sur le pommeau de leur épée, excitant tous leurs sens. Jamais ils ne s’étaient sentis aussi vivants, mais jamais ils ne s’étaient sentis si las, et si excités à la fois…..

L’Armagnac, ils n’avaient plus que ça en tête , une idée fixe. Revoir les montagnes du Comté, des visages connus. Apercevoir enfin le rocher isolé, dominant la vallée et le long ruban que dessinait le fleuve. Saint Bertrand, ses collines boisées, ses remparts, l’église.
Saint Bertrand de Comminges........

Passer les portes, entrevoir des visages connus…….Rentrer, chez soi……………Les retrouver…….
Gael__wolback
[Sur un noeud entre Albi et Castres]

Gael s'éveillait doucement, ses yeux se posant sur l'ange qui dormait contre lui, resserrant doucement son étreinte sur elle, il la regardait dormir, il aimait faire cela au petit matin, la laisser dormir et la regarder. Il pouvais la regarder dormir comme ça de longues heures. D'autant plus qu'aujourd'hui il faisait froid, il n'avait pas la moindre envie de bouger, il aurait bien été voir si Joran et Kachi étaient debout, mais il était tellement mieux ici. Dans cette petite charette a l'abri du vent, avec la personne qu'il aime, cette jolie brune aux yeux vert qui hante ses jours et ses nuits, le fait rêver. Il nicha sa tête au creux de son cou, fermant les yeux et murmura : Je t'aime Théa

Il laissa son esprit vagabonder, pensant a St Bertrand, a ce petit groupe plein de vie qu'il formait, ce voyage avait apporté a Gael des choses inattendues, des amis, des amis sur qui il le savait il pourrais compter. Mais surtout ce voyage lui avait apporter Théa. Seul être capable de lui fait perdre la tête, battre son coeur. Depuis Villefranche il n'avait pas cesser de penser a elle. Et bientôt, oui bientôt il serais "chez eux". Gael sourit a cette pensée et doucement fini par se rendormir, fermant les yeux. Serein et heureux.


[un peu plus tard vers midi heure solaire]

Gael s'était éveillé un peu plus tôt, avait quitté a regret les bras de Théa et entreprit de chercher de quoi faire le feu... Il ramena de forêt des brindille, des buches et un amadouvier qu'il avait repèrer car il n'avais plus de quoi allumer sur lui. Il entreprit le décorticage du champignon en récupérant le coeur et jeta tout le reste, il prit son briquet et commença l'allumage du feu ... patience , patience bientôt ... se répétait t-il. Un petit foyer rougeoyant venait de naître. Gael pris un peu de brindille et des herbes séchées qu'il plaça sur son amadou incandescant, il souffla dessus et vit de petites flammes lècher la paille. Il sourit. et ajoutat plus de brindille et quelque buche par dessus. Il se chauffait en se disant que bientôt les autre se lèverait surement réveillé par leur estomac. Tiens d'ailleurs qu'allais on manger? Encore ce pain de la veille? Y'en a marre du pain... De toute façon dans 3 jour on est arrivé... Enfin... Kachi et Joran dormais encore eux aussi , aucun bruit ne s'élevait de leur charette. Ce serais une calme matinée... Toujours personne a croire que les noeud était tous identique... Ou que les seul personne a s'arreter sur un noeuds était la pour vous faire vos poches... Gael regardait le feu... et ses pensée revinrent une fois de plus a Théa. Il était impatient de la voir. Mais il se souvint aussi des mot de Kachi : "Laisse la se reposer Gael..."
Sauf que lui ne se sentais bien que près d'elle... Peut-être n'allais t'elle plus tarder a se reveiller. Au moins le feu était fait... et c'était pas un luxe avec ce froid...
Cesame
{Au delà Mondredon, Au delà la Montagne Noire, puis aprés les grands vignobles carcassonois, s'enfonçant dans les contres-forts vallonnés, encore et plus loins dans la Grande Pyrénéenne, jusqu'au Commingeois Armagnaquois, St Bertrand, paisible village.. }

Le froid piquait à tout va ces temps çi, la nature arborait son manteau d'hiver, St Bertrand s'emmitouflait plus profondément au coeur de ses épaisses demeures crachotant d'innombrables filets de fumée laissant présager la candeur des foyers.

Dehors,les villageois portaient d'épaisses peaux sur le corps pour se protéger, et malgré la rudesse d'époque, ils continuaient vaillamment leurs besognes quotidienne en espérant déjà le retour du soleil...

Dés l'aube, Césame s'en était allé voir ses moutons, comme chaque matin où il les faisait paître et les pansait avec amour.Au retour à l'heure du déjeuner, il déposa une buche dans le poêle encore chaud, remplit d'eau la marmite, ajouta quelques herbes réconfortantes avec une louche de miel que ses abeilles lui donnèrent généreusement durant l'été passé...

Et s'assit confortablement, se rechauffant doucement en buvant, s'offrit même le luxe d'une tartine beurrée avant que son regard ne se perde dans les flammes crépitantes et son esprit divaguer..


Citation:
Des souvenirs agréables lui revint, Lorsqu'il oeuvrait au Bureau de la carrière du village, sous le mandat de Tig et puis lorsqu'il avait participer avec des villageois fous furieux de la vessie à cette compétition de soule..Sabi, Touc, Ertiammot, ben, Chrisfish et tant d'autres..Hélènedid sa marraine ..regrettée..Les courtisanes qu'il a perdu aussi, après de délicieuses nuitées interdites, les parties de caches caches dans les bois à se prendre pour des brigands, les courses folles dingues au travers la cité dans la foule excitée...bref!

Déraison du souvenir et perceptions inconscientes
Oraison du coeur quand Césame rêve conscient...

! Ahh mais!!De bons et joyeux moments aussi en taverne avec ses amis à se retourner le gosier et se perdre à danser la taverniole avec Kachina et Théa, les jumelles du soleil..
Faste époque pour StBertrand que lorsque les ruelles furent animées de toute cette joie, les villageois en oubliaient presque leur misère et la guerre qui nous avait tous ruiné.

Tout du moins, il fixa son métronome sur une pensée fixe.

    -"Tiens, mais.., au fait, la troupe au Joran ne devrait plus trop tarder maintenant, 'nous avez dit 4 semaines j'espère qu'ils ont dit vrai et qu'ils rentreront vraiment au village mregrdebic, le monde est si grand aussi.. qui voudrait revenir à Bertrand..ce trou pommé ? Rhhaal et voila encore des gens qu'on aime qui s'en vont...
    Je me demande si ils vont bien et ce qu'ils doivent faire à l'heure qu'il est...?"

Bisac
{St Bertrand de Comminges, siège de la rédaction du Petit Rapporteur de SBC}

Pom pom di da pom pom tatam tatam, Bisac chantonnait gaiement dans l'unique pièce de la rédaction du journal communal de SBC. Il finissait d'écrire un article un brin cinglant sur l'acquittement pour le moins suspect de l'ancien comte : messer Capoune. Le journaliste se grattait la tête, une dernière formule en guise de conclusion... hum...comment pouvait-il tourner son idée... ça y'est ! Bisac jetta rapidement sur un brouillon sa phrase, corrigea une ou deux tournures..parfait, ce sera parfait comme conclusion, c'est ainsi que le journaliste conclut son article en ces mots "Ainsi riez, allez riez messires et dames ! Riez lorsque de tels hommes viendront, tout fringuant dans leur robe de magistrats ensanglantées ou sous des couronnes comtales, vous donnez des leçons de moralité. " L'original finit, Bisac le cacheta et le fit partir pour Auch où un imprimeur ferait en sorte de tirer ses écrits en plusieurs exemplaires. Franchement, quel bonheur d'être journaliste depuis cette merveilleuse année de 1440...
Le journaliste sortit, appela un garçon des rues, lui glissa une pièce en disant.


Va me porter ce plis au messager avant qu'il ne quitte la ville.

Le gamin, partit en courant vers le relais du village. Bisac s'en retourna dans la rédaction et se colla, dos, à la cheminée, le froid tombait et cette annexe de la mairie devenait un véritable igloo. Aymé, ouvrit un placard, sortit un petit verre et une bouteille. Il se servit une lampée de ce liquide brunâtre et porta le verre d'armagnac à ses lèvres. Soudain, on frappa à sa porte. Légèrement contrarié que l'on vienne le perturber dans son moment de détente (bien que le stress n'était pas le quotidien du journaliste...), il ouvrit la porte et un homme lui tendit une missive en disant.

T'nez, s'pour vous !

Aymeri prit le plis, remercia l'individu, referma la porte de la batisse et ouvrit la lettre. Dès le début de la lecture, il reconnut l'écriture fine et appliquée de Kachi qui, comme promis, lui donnait de ses nouvelles. Tout content de lire un de ses messages, Bisac vida le verre d'alcool avant de s'en reservir un autre. Attrapant une plume, il s'appliqua à la rédaction d'une réponse. Celui lui prit une bonne quizaine de minutes, la réponse effectuée, Bisac déposa le plis sur le bureau, se jurant de la faire partir lors du prochain passage du messager municipal.
Aymé se leva, colla son nez sur la vitre et regarda le vent glacial faire vibrer la frondaison des arbres. Son esprit pensa à Kachina, dans le froid de ce prémice hivernal, espérons qu'elle ne soit pas sur les routes... Elle devait arriver d'ici quelques jours, Bisac se jura de faire la tournée des tavernes avec son amie dès son retour...
Kachina
Dans la forêt, non loin de Castelnaudary

- le temps presse, il faut partir sur le champ ! Une tempête de neige s'annonce.

Joran, les avait pressés de récupèrer leurs bêtes attachées à un arbre. Et depuis , les quatre compagnons n'avaient pas échangé un seul mot.

Le froid encore, les lèvres gercées par la bise qui mordait la peau. La capuche rabattue sur sa longue tignasse d'ébène, Kachi se cramponnait aux rênes , guidant machinalement sa jument dans les pas de Fantoche, l'étalon de Joran qui ouvrait la marche.

La petite troupe affrontait une tempête de neige. Les chevaux avançaient lentement. Joran se retournait parfois, lui adressait un sourire d'encouragement. Il forçait parfois sa monture à s'arrêter, sautant à terre pour dégager la piste ,d'une branche morte qui encombrait le passage.
Recroquevillée sur sa selle, la brune , les lèvres bleuies par le froid, le regardait faire, attendant qu'il reparte. Ses mains protégées par des mitaines en agneau caressaient le flanc de la jument.

Sur, qu'elle aurait donné cher à cet instant, pour se trouver assise au coin du feu dans une taverne de la ville, à écouter Césame plaisanter ou même à entendre râler son ami Toucoule. En ce moment, les cloches devaient sonner pour inviter les bonnes âmes au baptême d'Aymeri.
Et Wolf qui lui avait annoncé fièrement l'arrivée prochaine de son premier enfant.......Son village, il lui manquait tant.........

Son estomac émit un faible gargouillis, lui rappelant qu'ils n'avaient rien mangé depuis la veille. Leurs vivres étaient épuisées.


- Quand nous arriverons en ville demain, il nous faudra trouver quelques galettes de mais chez le maitre panetier du coin !

Derrière ce rideau de flocons, au bout de ce chemin, un village, des cheminées qui fument les attendaient. Se réchauffer, reprendre des forces.....Pour ensuite continuer, jusqu'à leur but....

Un des sabots de la jument soudain glissa dans une ornière, dissimulée par la couche de neige .
La bête évita la chute, et reprit le pas, en boitant légèrement.
Mais la jeune femme attentive à sa compagne de route, s'en aperçut rapidement.


- Joran ! Cabotine est blessée, je crois...
--Manon.


Le nez collé à la vitre de la croisés, chez dame Bertille qui prend soin d'elle depuis que Kachi et Joran sont partis en voyage, la petiote, regarde tomber les flocons de neige.

Depuis que la brave femme est arrivée, sourire aux lèvres, portant la missive lui annonçant qu'ils reviennent, la gamine ne tient plus en place.

Quelques jours, la lettre disait quelques jours. Depuis les heures s'égrènent, interminables pour Manon. Elle a entendu parler les grands hier soir à la veillée. Des dangers qui guettent les voyageurs par ce froid. Le seau d'eau , dehors n'a pas dégelé de la journée.


- Ils sont sur les chemins, dame Berthille, ils reviennent , mais parait que les loups ont quitté leur territoire dans les montagnes, qu'ils se rapprochent des forêts d'ici !

- T'inquiètes pas ma toute belle, Joran les mène, ils seront bientôt là !
Et la belle Théa, a un nouveau compagnon. Ils sont quatre, quatre à savoir manier l'épée, ne te fais donc pas tant de mouron !


Manon ne quitte plus la fenêtre. Elle guette, le bruit de chevaux sur les cailloux du chemin, des silhouettes familières qui apparaitraient au détour du sentier.
Impatiente, elle attend.
Ils lui ont manqué ....Des jours et des jours, qu'ils sont partis.

Elle songe à ses parents massacrés au cours d'un voyage , par des brigands sans pitié. Et elle a peur Joran, pour Kachi.....

Chaque matin, elle va à la tanière, caline Minuit qui semble bien nourri. Pour sur , Mertin prend soin de lui. Elle a cueilli du houx ,en a décoré le linteau de la cheminée. Le feu est prêt à être allumé dès leur retour.
Demain, après demain ? Quand ?


- Je les attend, dame Berthille ! Ils l'ont écrit, ils reviennent
Kachina
Taverne Lo Banastié , Castelnaudary



Kachi a pansé la patte de Cabotine avec un cataplasme d'argile et d'herbes.
Elle a laissé la jument se reposer avec les autres chevaux dans cette grange.

La ville est accueillante, les tavernes gaies, l'ambiance est bonne enfant. On rit, on plaisante. On débite les galanteries d'usage.

Assise auprès du feu, dans la taverne, Kachi se laisse bercer par les bavardages.
Les châtaignes qu'elle a apporté grillent sous la cendre . Un instant de répit avant de reprendre la route.
Elle a distribué à la ronde sa dernière fiôle d'armagnac . Dans la charette, le dernier fût est vide.

Elle a participé au concours de glissade, écouté Thelsamar leur narrer quelques souvenirs de sa famille décimée. Elle a retrouvé avec plaisir Kikinet et Thierry qu'elle avait connus à Toulouse lors d'une mémorable bataille de boules de neige en début d'année.

Dans un coin, un homme fait la cour à une femme aux allures peu farouches. Théa glisse sans vergogne ses mains sous la chemise de Gael.
Deux hommes se disputent en jouant aux dés.

Joran est resté à soigner et nourrir les chevaux. De leurs montures dépend la fin de leur périple.

L'heure avance, et il leur faut repartir .

Demain, demain, ils seront en Armagnac si tout va bien . Demain.......
Gael__wolback
Gael en avais marre de cette neige et preférait de loin rester dans les bras de Théa dans ce petit espace ou il avait un peu chaud. Puis il se rendit compte que... ben... ça y'eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeessssssssssssssssttttt on est en Armagnac... Enfin!!! Il sourit regardant Théa, la serrant un peu plus contre lui .

Demain ce serait St Bertrand, enfin de la chaleur, des tavernes sans avoir a préparé les chevaux pour le lendemain, et surtout un chez soi, un chez nous partagé avec une jolie brune. 3 semaines de voyage, 3 semaine d'amour aussi. Gael sourit repensant a tout cela et se dit que si ça se trouve Kachi avait fait expres de partir en embarquant Théa dans le seul but de lui trouver son prince. Parce qu'on peu pas dire qu'on est vu beaucoup Ana durant ce voyage.

Il trouvere une petite clairière et se dire qu'il serait temps de se reposer. Gael aida Joran a monter un campement de fortune et a faire un feu. Une fois tout cela fini il se précipita dans les bras de Théa et l'embrassa tendrement. Sans la voir il imaginait déjà la tête de Kachi. Il est vrai qu'il était guere sage tout les deux, mais l'un comme l'autre s'en moquais. Il profitait , savourait leur amour.
Anabel
[Thouars, premier jour du dernier mois de l'année]

Elle regardait par la fenetre de la petite chambre où elle venait de passer deux nuits alitée.

Derrière la mince vitre, elle sentait le vent glacial qui soulevait la neige par rafales pour la redéposer quelques pieds plus loin....
Plus loin, il fallait qu'elle tienne plus loin encore...
Encore un noeud et elle la verrait la mer.
Depuis le temps qu'elle en revait, elle y etait presque...
Presque à s'en fiche, l'idée ne la réjouissait finalement pas plus que ça. St bertrand lui semblait inaccessible, elle, qui avait tant chevauché, seule ou accompagnée, jetant un regard sur sa carte laissée dépliée sur la table, elle soupira longuement.

Seule dans cette auberge lugubre, elle prit le temps de se vetir chaudement, elle n'avait de toute façon rien à faire d'autre que d'attendre une accalmie pour seller Quadrille et affronter le paysage hivernal.

Elle regardait les arbres dénudés, et une foule de souvenirs lui revinrent, un autre voyage en hiver, pourtant vétue de guenilles, elle n'avait pas preter attention au froid, son coeur rechauffé par l'amour et l'insouciance... puis une foret glaciale où la dure loi de la vie se rappella à elle, sans égard, et l'avait plongé dans un profond désarroi.

Son caractère determiné l'avait aidé à surmonter quand un autre creux de vague l'avait desemparée. Elle en etait sortie grâce aux retrouvailles de son frère et son emmenagement en Armagnac. Devant le spectacle enneigé, elle revoyait derouler les evenements depuis son arrivée sur la terre qui l'avait accueilli et choyé jusqu'à ce jour.

Sa propre personne l'inquiètait que peu et meme ses deux journées sans pouvoir avaler quoi que ce soit ne la tourmentait pas, l'absence de nouvelles, oui, l'affectait beaucoup. Comme à son habitude, elle essaierait de cacher sa peine, meme si elle s'en rendait compte, cela lui etait de plus en plus difficile.

Ana regardait ce paysage dénudé et froid comme elle aurait regardé en son coeur.

Kachina
Sur les terres de Saint Bertrand de Comminges

L'aube naissante, dans un ciel chargé de neige. Le coeur qui soudain s'affole. A la sortie du bois, soudain, le promontoire se dresse devant leurs yeux. Saint Bertrand, ils sont rendus, enfin !

Au loin, l'église sonne les laudes. Sans un mot, ils se regardent tous. La joie illumine leurs visages pâlis par le froid. Kachi ravale sa salive, envie de pleurer , envie de rire, envie de savourer la vie à cet instant magique.

L'Armagnac. Leur village.

A cet instant, l'esprit de Kachi s'envole vers Anabel, seule au loin. Comme elle aimerait que sa belle soeur partage ce moment. Comme elle leur manque . Qu'elle revienne et vite !

Joran, dans un cri joyeux éperonne sa monture et galope en direction de la porte Cabirole. Déjà , le garde les a reconnus, il agite l'étendard de la ville. La porte s'ouvre . Ils entrent et ralentissent l'allure.

C'est au pas, fourbus mais heureux, comme jamais, qu'ils se dirigent dans les ruelles pavées pour mieux s'imprègner des sons , des odeurs familières.

Le père siffleur, l'enseigne n'a pas changé. La taverne à la cheminée qui fume, les invite à entrer.
Les chevaux attachés à la poutre près de l'abreuvoir fraichement dégelé.

Ils poussent la porte. Une odeur de cassoulet qui mijote dans la grande marmite sur le feu, des sourires amis.

Kachi soupire d'aise, serre la main de Joran :


- On est chez nous , Joran, chez nous !
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)