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[RP] La dernière boule

Twa_corby
[si vous traversez l'enfer... Surtout, ne vous arrêtez pas !]

Le jour venait à peine de se lever...
On apercevait un rayon qui flirtait entre les branches des nombreux châtaigniers


Seul la buée épaisse qui sortait de sa bouche trahissait sa présence.
Le froid avait complètement gelé son nez qu'il ne sentait plus.. Juste cette sensation humide au milieu du visage.
D'un revers de manche, il s'essuya et referma soigneusement son col.
Le froid traversait toutes ses défenses et il avait la chair de poule.

Les premières lueurs du soleil arrivaient enfin !
Rien que ça ! Un moment tant attendu !
Il eu son premier sourire.

Son tour de garde dans ce trou avait été un calvaire.
Leur groupe contenant un effectif maigre de quatre personnes, il leur fallait étendre leur surveillance au plus large.
Il était temps. Le soleil était LE signal.

Le renard sorti lentement de son trou, se débarrassant des branches qui le camouflaient.
Un regard rapide aux alentours... Un instant sans rien faire... Un instant pour écouter.... Le silence.

Rassuré, il plia sa couverture et ferma sa besace.
Il avait passé la moitié de la nuit à se masser les pieds tellement le froid les engourdissaient.

Quelques pas accroupis dans la neige derrière un buisson, pour faire circuler le sang.
Et cette désagréable sensation de picotement qui remontait jusqu'au bassin.


Il avait repéré les positions ennemis la veille au soir.
Toute la nuit, il avait écouté les murmures et les éternuements dans la lisière juste en face.
Il avait même aperçu un feu...
Tssss... Les amateurs !
Avec toutes ces informations, il avait à peu prêt réussi à repérer les emplacements de chacun.

Il épaula sa musette et s'agenouilla derrière un arbre.
Quelques bonds rapides devraient suffire pour qu'il traverse le bout de clairière. Cette satané pente à l'ouest l'obligeait à s'exposer ainsi.
Trop brute et trop feuillus. Il se serait perdu à vouloir la contourner.


Quelques pas dans la neige.. Juste le bruit du froissement délicat dans la poudreuse.
"scritch, scritch"
Encore vingt mètres à parcourir et... Un bruit.
Une branche !!
Dans ce silence absolu, ce bruit paraissait comme un cri. Un craquement qui réduit le calme en un moment de stress.
Impossible de ne pas l'entendre.

Cela suffit, tous ses sens se mirent en éveil et ils fonça jusqu'à la ligne de bois.
Il s'arrêta derrière un arbre.. Haletant..
Attendit quelques secondes et... Un autre craquement de branche... Pas loin !

Il était repéré !
Son sang ne fit qu'un tour, rapide tour d'horizon, recherche d'une cachette !

Face à lui, une sapinière à une trentaine de mètres. Une aubaine pour échapper à ses poursuivants.
Sans regarder derrière, il plongea droit devant.. Et le premier tir eu lieu.

Un projectile passa tout prêt de son visage.
Tellement prêt qu'il pu sentir le picotement du froid prêt d'une joue.
Un bruit sourd s'éclata tout prêt d'un arbre... Un second tir !

Il ne les avaient pas imaginés aussi prêt.
Apparemment, lui aussi avait été repéré.

Un bref coup d'œil par dessus son épaule...
Il aperçu juste.... Une toque !
Une toque ?

Et un autre projectile.
Cette fois ci, celui-ci était bien visé.
Il plongea sur le coté pour l'éviter. Se redressa d'emblée et parti droit dans les sapins.

Son quartier général était juste derrière.
Il franchit la centaine de mètres comme un fou courant à perdre haleine et à proximité du premier poste, cria de toute ses forces.


-Les voillààààààààààààààààààààààààà !!!!!!

Vite, vite, il plongea juste à temps dans le premier trou de combat ou se tenait Marcus dict le cochon.
Une boule de neige passa tout prêt encore.


A chaque fois qu'il voyait Marcus, Corby se disait que son surnom lui allait bien.
Se demandant si c'est Marcus qui ressemblait à un cochon ou si c'est le cochon qui ressemblait à Marcus...

Le cochon, donc, avait préparé toute une réserve de munitions.
Corby en saisit quelques unes et commença à tirer aveuglement, comme pour s'acharner de toute sa rage d'avoir été surpris.
Marcus faisait de même, grognant et hurlant.... Comme un... Cochon.

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Nennya
[Le camp des toqués]

Les barricades de bois étaient dressées, il faisait face à l’ennemi. Les hérauts avaient déployés leurs trompettes, la lumière du jour venait à peine de se lever. Les yeux de la toquée étaient encore collés à sa peau, le réveil était difficile, c’est qu’il ne faisait pas chaud dans le sud finalement. Nennya demanda le rapport de la nuit à son intendant :

Est-il venu ? Avons-nous été attaqués ?


L’intendant, droit comme une toque, tortilla ses moustaches avant de répondre sur un ton strict :

Madame, rien en vu !

Rahhh mais où était ces hommes qui promettaient une grande bataille, la Duchesse ne sous estimait pas son adversaire, il semblait rusé comme un renard. Elle ronchonna, le froid était mordant pour ses vieux os. D’un geste brusque, elle donna les ordres du jour :


Préparez les machines de guerre Rolan, je viens pour nostre plan de bataille

Ses yeux étaient perdus sur l’horizon désert, quelques herbes ondulaient sous le vent de Béarn (célèbre vent que tout le monde connait). Les moutons galopaient dans la plaine, il y avait une odeur de n’ours, ah le pâté de n’ours, il lui tardait d’en manger dans l’habitat naturel de Russo et surtout de le chasser. Russo lui prêterait, avec un peu de chance, sa peau et enfin elle se sentirait béarnaise. Un soupir sortit de sa bouche, elle fit claquer les bottes, et en arrivant sous la tente de commandement, elle bomba le torse.


Messieurs, damoiselle ! fit-elle en se penchant vers le bonbon rose. L’heure est grave, ils vont bientôt attaquer, il faut se mettre en avant et toucher en premier. Déployons un contingent armé, et surprenons les

La décision était prise il fallait déployer ses hommes, la Duchesse, en avant ferait face à l’ennemi. Dans une tenue de combat, à savoir sa toque, son manteau d’hiver, et ses bottes, elle pointa du doigt les moutons qui leur faisaient face, l’arme dégoulinait dans ses mains, la neige fondait vite sur les plaines béarnaises. La toquée demanda à sa petite fille :


Hélène, ton jour de gloire est arrivée ! souffle dans le cor de chasse familial ma chérie


Ce qu'elle fit de toute ses forces de petite fille.

BRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

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Twa_corby
[L’art de la bataille des boules, c’est de soumettre l’ennemi sans combat]



BRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Un frisson lui parcourra l’échine…
Les tirs fusaient de toute part…
Le contact avait été si violent que les parties ne prenaient même pas le temps de viser…
C’était des tirs au jugé… En quantité.

Tellement de tir même, qu’il lui fallait baisser la tête pendant plusieurs secondes…
Marcus faisait de même, et ses joues roses tremblaient au même rythme que ses dents qui claquaient..

On aurait dit le tempo de leur combat… Il ne manquait plus qu’une cornemuse et quelques flûtes pour que Corby se mette à chanter.

Puis il se rappela …
Son expérience de soldat lui avait laissé quelques instincts… Et celui là allait sans doute lui sauver la vie.
Des tirs nombreux, intensifiés et sans visée précise… Mais oui !

Une manœuvre de débordement !
Ils leur faisaient baisser la tête pour permettre à une de leurs équipes de les contourner sans se faire voir..
Ils allaient donc arriver par..


Marcus.. Vite !
Lève-toi, on dégage !!!


Le cochon mis trop de temps à réagir. Le renard le pris par le bras et le tira vers l’extérieur du trou.

Cherches pas à comprendre.. !Viens j’te dis… !

Il connaissait Corby est savait que quand « l’ancien » parlait, il valait mieux l’écouter.
Marcus sorti tête baissée du trou de combat, aux talons du goupil qui filaient comme le vent.

Les boules passaient à droite, à gauche… au-dessus…
Des bruits sourds qui éclataient tout autour d’eux.

Ils parcoururent une trentaine de mètres… Juste à temps pour se mettre à l’abri derrière un gros chêne…
Juste à temps pour apercevoir des silhouettes surgir de l’Ouest et contourner leur ancienne position par l’arrière.

Marcus souffla comme le cochon qu’il était et jeta un coup d’œil de remerciement à Corby.

Pas le temps de traîner ici… Viens !

Ils allaient quitter leur emplacement quand ils virent une ombre face à eux.

Pssst… Zé par izi les zamis…

Corby reconnu l’intonation de Clem qu’on surnommait le furet.
Il se tenait dans un buisson à tout prêt.
Sans aucun doute, il avait assisté à toute la scène….

Tssss… Sans aucun doute aussi, il avait vu le débordement de l’ennemi.
Bien Clem ça ! Toujours planqué, à tout voir mais ne jamais réagir.



BRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Un autre son de cors…


L'ennemi se réorganisaient.. Un rapide coup d'œil par dessus les buissons et encore cette toque qu'il apercevait de loin.

Le renard visa.. Tira...
Mince ! La boule passe juste à coté !

Pas le temps de trainer, il étaient repérés.

Clem les emmena au travers des branchages… Ne s’arrêtant que pour jeter un œil par-dessus son épaule.
Autant le renard était rapide, autant le furet filait dans les branches comme un poisson glisse dans l’eau.
On entendait la respiration bruyante de Marcus qui commençait à traîner la patte.


-Bon dieu Marcus !
Magnes toi, on va se faire rattraper là !

-Oui… Pouf, pouf… Oui.. J’a… J’a.. j’arrive.. Pouf, pouf…

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