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[Rp] La vielle ville _ Les dédales oubliés...

--Un_roux
Wayl s'adressa à Sam

Oui j'ai bien rit c'est le plus important , j'ai donné une bourse pleine d'écus à votre jolie rouquine , ne m'en voulait pas mais je préfère lui donner à elle , je vous salue Sam cela ma fait plaisir de vous rendre cette petite visite , j'espère qu'on se reverra ...et puis ce n'est que partie remise , vous m'avez pris mes écus dans la joie et la bonne humeur .

il souriait à Sam qui malgré tout avait l'air de se donner du mal à satisfaire ses clients


Bon mon petit Sam , je vous laisse larciner vos autres clients , faites quand même attention , tout le monde n'a pas mon humour heiinn .


Serra la main de Sam , tout en riant , lui tapota l'épaule et parti .
Triskel
La bretonne passe la tête par sa porte, s'appuie négligemment au chambranle, et regarde son roux serrer la main de Sam avant de partir... Elle lui fait un petit signe de la main et un sourire presque complice.

Le roux reste roux finalement. Mission accomplie !

Elle avait tout de même eu un peu peur sur la fin... le voir éclater de rire comme ça devant elle.. sur que ça, ça n'était pas prévu !
Elle s'était probablement légèrement emportée dans sa vision cauchemardesque des pustules. Il faudrait très certainement revoir le contexte d'une mort éventuelle . Peut être une fin plus sereine serait elle plus crédible ?


Son air songeur disparaît tout soudain, tandis que Sam se retourne vers elle. Un fin sourire narquois se dessine sur ses lèvres alors qu'elle devine ce qui taraude le brun.
Oui, oui.. c'est elle qui a les écus !

Comment résister à pareille aubaine ?
Elle le nargue un peu .. fait pendouiller délicatement entre deux doigts la bourse du rouquin devant le nez du brun... la secoue pour faire tinter les pièces...puis les cache dans son dos avant qu'il n'ait pu se les accaparer.


Alors qu'en dites vous pour une première fois ?
Je vous l'avais dit.. ça marche !


Sourire grandiose d'une rousse en pleine gloire...qui attend les compliments du patron.
Elle a un otage de poids : une bourse pleine d'écus !

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Keroana
La gamine était enfin arrivée à Limoge. Heureuse d'avoir retrouvé la rousse en taverne, elle s'était empressée de se rendre à la vieille ville pour voir cette étrange boutique.
Lorsqu'elle arriva dans la ruelle, elle ne se sentie pas vraiment à sa place, tout de rose vêtue, avançant prudemment dans l'obscure froid d'hiver, entre les bâtiments lugubres. Les quelques personnes qu'elle croisait ne la rassuraient pas vraiment et elle se dit que même Dame Shig ne voudrai pas disséquer les chats errants, tellement ils étaient maigre. Naïvement, la blondinette se demanda quels organes ils avaient perdu pour être dans cet état.

Alors qu'elle resserrait son châle sur ces épaules, elle aperçut une lueur tremblotante dans une vitrine: la seule source de lumière dans la ruelle.
S'arrêtant devant la boutique, elle hésita à entrer. Enfin Triskel et Sam y était eux. Il n'y avait donc aucune raison de partir en courant.
Penser à revoir ces amis lui suffit à afficher un sourire enchanté. Pleine d'entrain elle poussa la porte.

La clochette retentit. Premier objet de curiosité, elle résista à l'envi de jouer avec. Apercevant Sam derrière le comptoir, elle s'écria en courrant:


Sam!!! Sam!!! me revoila!!!


Elle se faufila derrière le comptoir prés de Sam.

Alors c'est ca votre boutique??? c'est lugubre... Enfin dehors à l'intérieur c'est mieux!!! Ca marche bien??? Beaucoup de client?

Tout en abreuvant Sam de questions, elle souleva la couverture recouvrant les étagères.

Wohaaaaaaaa! Ca sert à quoi ça? et ça? han et celle la elle est belle!!!!! Ca se boit? Ca a quel gout?

Surexcitée, elle n'attendit pas la réponse et avala le contenu doré d'un fin flacon transparent.
Samdebeaulieu
Le premier client en avait terminé. Wayl avait semblé très satisfait. Il n'avait pas perdu sa bonne humeur caractéristique, qui ne le lâchait jamais, pas même si l'on s'acharnait sur lui ou qu'on lui annonçait sa mort prochaine. Il était comme ça, le rouquin. Peu importe ce qu'avait pu lui dire Triskel, ou plutôt ce qu'elle avait pu lui prédire, cela n'aurait changé en rien sa réaction. Alors je m'étais contenté de lui serrer la main, un peu désabusé, espérant tout de même que nous nous reverrions un jour. Qui sait.

La bretonne tenait son trophée. Mon trophée. Elle l'agita comme un noble ferait tinter une clochette pour appeler ses domestiques. Sans doute tenait-elle sa revanche. Les yeux rivés sur la bourse pleine, qu'elle cacha dans son dos, je m'approchai d'un pas nerveux, tendant la main à droite, à gauche, faisant une pause pour essayer d'établir une stratégie imparable. Infructueux.

Je levai la tête, curieux de savoir quelle expression elle affichait. Comme prévu, un large sourire barrait son visage.


- Oui oui, vous avez fait du bon boulot... Allez, donnez-moi ça maintenant, que j'compte s'il n'nous a pas roulé. Allez...

Comme un enfant, je me fis désormais plus calme, implorant presque la rousse qui me tenait tête.

Mais la scène ne dura guère longtemps. Une crinière blonde déboula dans la boutique, tel un coup de vent. Un petit ouragan. Malgré sa petite taille et sa force restreinte, elle envoya la porte se fracasser contre le mur. La gamine était de retour. J'étais malgré tout content de la revoir, même si je ne l'admettrais pas. Agressant nos oreilles, elle et ses multiples questions étaient déjà près du comptoir.


- Ah Oana ! Eh ben, quelle entrée... Oui c'est b... Euh deux clients pour l'instant.

N'avait-on pas idée d'accepter des enfants dans un tel endroit ? Déjà elle se ruait en direction de la couverture.

- Laisse ça veux-tu ! Lâche cette... Repose-la ! Repose... Noooooooooon ! Mais... Mais qu'est-ce qu'tu fais ?!?

Mains plaquées sur la tête, les yeux prêts à sortir de leur orbite, je ne pus en croire mes yeux. Dans sa main trônait la fiole vidée de son liquide doré. Je n'en revenais pas.

- Mais qu'as-tu fais malheureuse ?!
Keroana
*Glouglouglouglouglou* aaaaaah

- Mais qu'as-tu fais malheureuse ?!

Bin j'avais soif, alors j'ai bu! C'est fort fort bon un peu sucré. J'aurai pas du? c'était quoi?

Elle fit un large sourire à Sam.

Oh Triskel!!!! c'est la que tu travailles? et à côté c'est quoi??

Tendant d'abord la main vers les rideaux d'où sortait Triskel, puis se ravisant, la gamine se dirigea vers les autres rideaux. Elle passa la tête dedans pour voir ce qu'il s'y passait et murmura:

Oh pardon...


Avant de reculer précipitamment.

La dame là... c'est celle dont tu m'a parlé? votre associée?

Prise soudain d'un étrange mal de ventre, elle se dirigea vers le coin de Triskel et se laissa tomber au sol.

Je me sent pas tres bien... En tout cas c'est chouette ton coin

Et elle s'endormit presque instantanément.
[/b]
Triskel
Blanche comme un linceul, la bretonne accourt près de la fillette étendue sur le sol.
Peste soit des petites blondes assoiffées ! A peine arrivées, elles se ruent sur tout ce qui se boit, histoire de goutter !
La rousse s'agenouille devant la petite, le visage tendu. Elle lui prend la main et la tapote sans savoir que faire.


Kero ? Hey ! Kero ?

Dire que la journée s'annonçait si belle...
Elle allait même, elle en était persuadée, avoir les félicitations de Sam... de vrais félicitations... pas un truc feint comme le brun en avait l'habitude...
Et puis la gamine avait fait irruption dans la boutique telle une tornade blonde, réduisant à néant sa glorieuse victoire.


Les traits toujours aussi anxieux, elle tourne son visage vers Sam qui regarde la scène. Elle constate à son air qu'il ne sait pas plus qu'elle ce qui va advenir de la gamine.
Pourtant si on y regarde bien.. elle a plutôt l'air de dormir, la pestouille !
Moui... c'est à vérifier ça !


La bretonne se relève fait un clin d'œil à Sam, désigne Keroana discrètement, et reprend d'une voix forte...

Peut être une bonne saignée lui serait profitable ? Quelques litres de sang en moins seraient surement une bonne chose... c'est ce que disent tous les bons médicastres ! Faut vider les mauvaises humeurs..

Puis d'un air faussement innocent, elle se tourne vers le brun, le sourire en coin ...

Vous avez votre dague Sam ?
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Exquiz
Screugneux

Voilà bien 10 minutes qu’Exquiz attendait sagement au fond de son fauteuil, que son client ramène son mirifique fessier. Mais voilà, toujours personne, et elle commençait à s’impatienter ! La pièce était rythmé d’une singulière mélodie, entre claquement de doigts sur le bois de la table et crépitement du feu qui s’agitait de plus en plus… rongeant le calme blondesque qu’elle pouvait encore avoir.

A 10 minutes et trente six secondes environ, un petit nez curieux passa à travers la masse épaisse de rideaux, devançant subtilement une frimousse doré aux regards de fouine. La sorcière se leva d’un bond, pensant d’abord à l’arrivé de son client, et à moins que celui-ci n’est but une de ses étranges potions, il ne ressemblait encore point à une fillette prépubère.
Mais à peine eu t’elle le temps de gromeler au dérangement et de vouloir se rassoir pour poursuivre son attente, qu’un bruit sec se fit entendre, faisant vibrer le plancher en chêne.

Les yeux grands ouvert, après le silence qui s’en suivit, Blondie décida d’aller jeter un coup d’œil, hors de sa tanière. Peut être que le trop curieux museau venait de faire des siennes, renversant maladroitement un mélange précieux ou un de ses pots en terre cuite.
Ce qui été sur, c’est qu’il se tramait d’étrange chose de l’autre côté !

Telle une apparition céleste, Exquiz déboula des immenses rideaux noirs, projeté face à un corps inerte de gamine ensommeillé. De l’autre coté, le trio Triskel/ Sam et Zeinar.


Bah… il s’est passé quoi ?

Entendant qu’on parlait de sang… Elle s’approcha d’un air intéressé. Lorgnant la princesse au bois dormant d’un œil, et la petite fiole vide, débouchée qui se tenait sur le rebord du comptoir.

Hummm, ne dites rien… la fiole dorée ? Erf. J’ai jamais vu ce que ça donnait sur une gamine.. mais..sur le femme de l’autre jour, pu d’cheveux ! et les ongles en bouillie !

Son nez de sorcière bien aimé se secoua rapidement, grimaçant face au dégout que la scène imaginée lui procurait.


En r’vanche, j’connaissais pas cet effet… elle s’est juste cognée où.. c’est l’élixir qui fait ça ?

Exquiz pas paniqué pour un poil, était plus en train de chercher à disséqué les différents effets de la potion plutot que de chercher la solution au problème. Sortant son grimoire, elle gribouilla quelques notes, avant de se tourner vers le Juge.

Alors Maitre Zen ! j’veux bien que vous méditiez mais… y’a un temps pour tout ! Et là il s’rait l’heure de venir me voir !

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Gloire à Vénus, Gare au Carnage!
Keroana
La p'tite gambadait dans ces rêves. Dans une taverne, elle discutai avec ces amis... Mais toujours se maudit mal de ventre la taraudait!

Peut être une bonne saignée lui serait profitable ? Quelques litres de sang en moins seraient surement une bonne chose... c'est ce que disent tous les bons médicastres ! Faut vider les mauvaises humeurs..


D'un seul coup elle se retrouva sur la table de la taverne, des ombres encapuchonnés autour d'elle. L'une parlait belle est bien avec la voix de... de Triskel? Alors les inconnus s'approchèrent d'elle. Des mains se posèrent sur son ventre. Mon dieu ils allaient l'ouvrir!

Elle se débattit dans son sommeil. Dans son rêve les ombres la tenait par les poignets et les chevilles. Ils la serraient tellement fort, qu'ils lui faisaient mal.

Vous avez votre dague Sam ?


Triskel? Sam? La voix était trop familière. Dans son rêve la gamine douta fort que Triskel veuille réellement lui ouvrir le ventre pour voir ce qu'il y a dedans.

Une nouvelle douleur au ventre la fit se recroqueviller au sol. La blondinette se réveilla.

Constatant le sourire en coin de Triskel, elle écarquilla les yeux.

Vous allez pas me disséquer hein?!

Se remémorant douloureusement sa situation d'endormie, elle agrippa son poignet gauche. C'est alors qu'elle s'en aperçut. Des plaques rouges lui grimpait sur les avants-bras.

C'est quoi ça? c'est pas douloureux en tout cas...


Mais alors qu'elle frottai sa plaque et secouant la tête, une mèche de cheveux vola et un ongle tomba.

Les yeux écarquillés d'effroi, elle resta un moment prostrée sur place les yeux fixés sur le doigt ou il y eut jadis un ongle, l'autre main ayant disparu dans ces cheveux.
Shigella
Les bas fond... Elle qui pourtant avait largement arpenté ses ruelles il fut un temps, ne se faisait pas à l'odeur pestilentielle qui en polluait l'air... Les effluves de pourriture, vomissures, excréments mêlées à celle de nourriture et de bière traversaient le tissu du mouchoir qu'elle maintenait sur le bas de son visage, lui laissant le coeur au bord des lèvres... Ici, les filles de joies côtoyaient les mendiants ivres, certains gisant à moitié mort dans leurs excréments...

On aurait pu se croire dans l'une des ruelles de la cour, les cadavres en moins... Mais ici, pas de masque pour la protéger, elle avançait à découvert, emmitouflée dans sa cape, choisissant avec soin les pavés à fouler de ses pieds...

Elle passa devant un bâtiment qu'elle connaissait bien, et s'arrêta un instant, un brin de nostalgie sur le visage... La bâtisse était à l'abandon à présent, mais autrefois, elle avait été une taverne, "leur" taverne... Le souvenir de son amie la percuta alors, la laissant aux proies d'une douleur infinie... Etait elle encore en vie? Que n'aurait elle donné pour poser une fois de plus la main sur son visage, caresser ses cheveux d'ébènes...

Des cris d'une dispute entre deux alcoolique éclatèrent, quelques ruelles plus loin, sortant Shigella de ses songes... Sans n'y prêter plus d'attention, elle reprit son chemin... Prochaine ruelle à droite, puis au fond à gauche...
Enfin elle y était... Elle posa les yeux sur la bâtisse d'un air dubitatif... Et ils appelaient ça un boutique! Suffisait qu'elle s'absente un moment pour que tout aille de travers! Elle poussa la porte, faisant tinter le carillon...


Dingdingding

Elle leva les yeux vers la chose, encore une de ces choses inutile et farfelue... Elle posa ensuite son regard bleuté vers la pièce... Un véritable bric a brac de tout et n'importe quoi. Si bien que l'on pourrait se croire dans l'antre d'une sorcière dégénérée... Elle dégagea sa bouche et son nez... l'odeur était un peu moins forte dans la boutique, bien qu'elle ne soit pas des plus plaisante...
Toujours sur le pas de la porte, elle posa un regard rapide sur la blonde givrée et la rousse sans s'y attarder, avant de poser un regard réprobateur sur Sam... Il était inutile d'être devin pour savoir que la brune désapprouvait ce type de commerce et c'est les lèvres pincées qu'elle posa son regard sur la jeune fille visiblement effrayée, les bras recouverts de plaques rouges...

C'est alors qu'elle s'agenouilla près de la fillette, attrapant son bras, examinant la moindre parcelle de peau, avant de regarder ses mains tout en fronçant les sourcils... C'est d'un ton sec qu'elle rompit le silence et prit la parole, foudroyant Sam du regard:


Je m'absente quelques jours et c'est tout ce que vous avez trouvé à faire? Pactiser avec le Sans Nom et empoisonner une jeune fille? Je ne vous félicite pas!

Elle reposa son attention sur Kero tout en farfouillant dans sa besace... Elle en sorti un petit pot... Elle dévissa le couvercle, et plongea ses doigts dedans, en sortant un pâte visqueuse qu'elle étala sur les bras rouges de la blondinette...

Voila, ça devrait stopper l'inflammation... Par contre, pour les ongles et les cheveux... Je ne sais pas quoi faire, tout ceci est l'oeuvre du Sans Nom!
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Mais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une chose qui pense ? - René Descartes
Samdebeaulieu
Fort heureusement, la gamine ne s'agita plus très longtemps. Le bruit du petit corps qui tomba au sol fut le dernier à troubler le calme relatif de la pièce. La potion avait fait son effet. Quel effet était-ce exactement, d'ailleurs ? Peut-être était-ce grave ?

A peine entamé, le temps des questions était déjà révolu. La bretonne qui s'était précipitée sur le corps inerte, relèva la tête, l'air inquiet. Puis une deuxième fois, joueuse. Il m'a toujours été très difficile de comprendre l'expression des gens. Je réfléchissais, comme cela m'arrivait des fois. Tout cet enchaînement, le roux, le juge, la gosse, la potion. J'étais fatigué.


- Vous avez votre dague Sam ?

Sans bruit, le sortis le poignard de sous ma chemise. J'avais bien étudié la chose, et l'avait placée de manière à pouvoir le brandir et frapper en un temps record, sans que l'autre n'ait le temps de s'en apercevoir. J'y avais passé du temps, en taverne, sur les chemins lorsque je m'arrêtais, et maintenant le soir, chez moi, avant de m'endormir. J'étais au point.

La dague vint aussitôt regagner sa place. Keroana s'était réveillée et recommençait dès lors à poser des questions. Visiblement, la potion n'était pas la meilleure qui soit. Je secouai lentement la tête, chassant l'air par les narines, placide, tel une vache savourant l'herbe grasse. Je ne vis pas qu'elle se désagrégeait, perdant cheveux et ongles.

La blonde aussi avait accouru, plus calme. Elle semblait avoir compris dès l'instant où elle avait vu la petite par terre. Zeinar, lui, était entré dans une phase de méditation intense. Tout ce raffut ne l'avait pas perturbé le moins du monde. Il était singulier, ce juge, mais j'admirais son flegme.

Il ne manquait plus que la brune. Elle ne se fit pas longue. Comment s'était-elle débrouillée pour arriver au pire moment ? Son regard dédaigneux en disait beaucoup sur ce qu'elle pensait de la petite entreprise. Tous s'étaient tus. Moi, je ne parlais toujours pas non plus, et elle était maintenant tournée vers moi. Ses mots claquèrent dans le silence ambiant. Ils eurent néanmoins pour effet de me sortir de ma passivité. Un peu.


- Je m'absente quelques jours et c'est tout ce que vous avez trouvé à faire? Pactiser avec le Sans Nom et empoisonner une jeune fille? Je ne vous félicite pas!

- Euh je... bah... c'est elle... hein...
Pourquoi tu la tartines comme ça ?
Zeinar
La méditation ne s'improvisait pas. Comme pour la peinture, le chant ou la chiromancie certains y étaient plus réceptifs que d'autres. Zeinar se voyait appartenir à cette caste d'êtres prédisposés, ceux présentant une aptitude toute naturelle à la pratique spirituelle.
Aussi il ne manquait jamais une occasion de s'y adonner quelque soit le cadre dans lequel il se trouvait. Ici la boutique, ses mélanges et ses odeurs, son ambiance si particulière qui l'avait fait sombrer bien malgré lui. Ses paupières s'étaient abaissées, son menton partant avec et le rythme cardiaque diminuait progressivement à mesure que le monde extérieur se faisait trouble. Non il ne dormait pas mais méditait.

Immobile, momentanément insensible à l'agitation terrestre s'exerçant autour de lui, l'intense réflexion dura de longues minutes.
Seulement chez les éveillés, ça causait dur. Les ondes négatives fluctuaient, empoisonnait l'air de ses songes et finirent par avoir raison de sa concentration.


Alors Maitre Zen ! j’veux bien que vous méditiez mais… y’a un temps pour tout ! Et là il s’rait l’heure de venir me voir !

Suite à cette ultime atteinte à son droit de méditer il fut contraint d'ouvrir les yeux, dévoilant le bleu-gris de ses iris à la jeune femme aux cheveux dorés qui se trouvait face à lui. Retrouvant peu à peu ses sensations, après quelques clignements d'yeux, sans se démonter il répondit à Exquiz avec toute la mauvaise foi qui pouvait le caractériser.


J'ai médité à peine un quart de seconde. Il n'y a pas de quoi en faire un fromage, ça arrive à tout le monde. Mais que faites-vous encore ici? Et ma consultation alors? Depuis le temps que j'attends que vous lisiez mes lignes de main. Elles vont finir par s'effacer si nous poireautons là dix minutes de plus.
La pause est terminée, suivez moi.


Refermant ses doigts autour du poignet de la blonde, il l'entraina sans attendre vers le local où tout devait se passer, se dirigea droit vers les deux imposants rideaux sombres qui semblaient tenir lieu d'entrée.

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Exquiz
Sa grande blondeur venait à peine de terminer de remplir ses quelques notes que le juge immergea férocement de sa méditation. A peine eu t'il enregistré les mots qu'elle lui avait adressé, comme ça, sans espoir réel qu'il se réveille, que le voilà partit pour la chevauchée fantastique du mot! débitant des paroles sans souffler, ni une ni deux il lui attrapa le poignet et l'attira dans sa grotte.

Humf. C'était à elle de faire ça normalement nan?

Un peu effrayée, mais en admiration devant l'Eveil admirable du Maitre, Exquiz suivis, passant les épais rideaux noirs, pour retrouver les coussins moelleux de son antre mystique.

Elle lui proposa de s’asseoir et lui servit une coupe de vin. Bah quoi, le premier client, fallait le soigner! c'était peut être déjà le dernier alors...
Posant son mirifique séant dans le fauteuil convié à cet usage, elle tendis ses deux mains au Juge, par pour que celui ci admire toute leur beauté, mais pour qu'à son tour, il lui offre sa main gauche...



"Alors dites moi... vous voulez savoir quoi.. votre avenir? l'nom d'votre futur épouse? combien z'auraient d'bébés tortues?
Nan parce que j'sais que ma collègue (voui, ça faisait plus professionnel) vous à d'ja lu un morceau d'avenir, j'voudrais pas marcher sur ses plates bandes comprenez!
Puis si vous avez des questions précises, n'hésitez pas hein... faut l'dire maintenant!"



Relevant son regard ambré sur le juge, l'Oracle attendit.

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Gloire à Vénus, Gare au Carnage!
Exquiz
Décidément, c'était le plus Zen des Maitres Zein encore jamais rencontré. Il venait à peine de lui adresser la parole, de la suivre... elle venait à peine de lui répondre, et de lui demander sa main ( à but tout à fait professionnel, cela va de soi! ) Ils allaient donc tout juste commencer une séance tout à fait palpitante de chiromancie... qu'en un instant, son client s'étaient replongé dans les méandres filandreux de sa méditation.

Plusieurs hypothèses s'offraient donc à elle...

*La première, il rentrait dans une transe méditative, afin de mieux laisser parler sa main.. de mieux se plonger en lui même... une introspection personnelle en somme.
*La seconde hypothèse qui effleura la crinière blondissante, fut l'apparition hypothétique de troubles du sommeil... peut être que son travail l'épuisait tellement qu'il en dormait sur place, dés qu'on arrêtait de lui parler. Pouf. Son cerveau se mettait automatiquement sur le mode "veille".
*La troisième hypothèse, beaucoup plus effrayante... s’arrêta au faits et déduisit que le pauvre était victime d'une terrifiante maladie, la Narcolepsie. Oui, elle avait déjà vu ce cas une fois dans sa vie de blonde, et elle avait l'étrange impression de revoir ces symptômes.

Quoi qu'il en soit, elle n'allait pas le bousculer une fois de plus, pour s'entendre dire qu'elle est en retard, non non, elle allait simplement se servir, attraper la main, et débuter cette lecture qu'elle attendait tant.
Puis, fallait aussi faire comprendre aux autres clients, qui devaient à coups surs s'accumuler dans la salle d'attente, qu'ici c'était pas un salon de thé, et qu'on travailler vraiment!

Alors, le museau penché sur la main, les yeux scrutant chaque ligne avec une précision subtile, l'Oracle se conditionna.. et débuta sa lecture après une longue inspiration transcendante.


Hummmmmmmmm.....

Et bien voilà qui est interessant...votre ligne de vie est coupé en deux! comme si y'avait un "avant" et un "après"..enfin, jusque là, vous m'direz qu'ça reste logique mais... comme si y'avait deux histoires, différentes l'une de l'autre. La première nous indique un voyage.. quand à la seconde, quelque chose de plus stable, la recherche de l'équilibre.
Vous cherchez encore d'ailleurs... vous avez déjà trouvé vos repères, mais il y encore un vide qui réside en vous...


Ses doigts effleurant la main, elle tapota une petite bosse de son pouce...

D'ailleurs, cette petite bosse la indique que vous êtes quelqu'un difficile à cerner, comme un volcan, tout bouillonne en vous, et a l'extérieur, vous restez le bon Maitre Zein que je connais, impassible. Pourtant, un mélange intéressant de poésie, d'absurde et de déraison, qui se heurtent bien souvent contre leur contraire.

Une bonne dose de sentiment ajouté à tout ça, même si probablement vous n'l'admettrez pas. Pour vous connaitre, il faut creuser. Et les surprises sont nombreuses.

Vous gardez beaucoup de choses au fond de vous, et sur le plan relationnel, ça pourrait vous jouer des tours! Vous risquez de perdre une personne qui vous est chère à force d'entêtement.


Relevant la frimousse vers le Juge, Exquiz espérait qu'il se soit enfin réveillé. Elle parlait elle parlait, fallait bien qu'il réagisse quoi. Nan parce qu'elle le voyait bien lui faire l'coup! A la fin de la séance, il lui dirait un truc comme ça: Heuu, vous pouvez répétez?
Groumph. Valait mieux pas qu'il s’essaie. De toutes manières ses narines bougeaient en même temps que ses cils battaient, il n'avait pas vraiment l'air endormis... rassurant!
Elle repris donc, levant un peu plus la main devant son nez.

Hummm
En revanche, il y une présence qui revient souvent...

Non non, point de femme, un gamin j'dirais. Il compte beaucoup pour vous, je le vois dans presque chacune de vos lignes. Il est un peu comme votre reflet intérieur.
Par contre faites gaffes, si ces temps si il vous demandent des choses étranges... il à l'air de vous préparer une drôle de farce en ce moment...
Quelque chose qui vous demandera beaucoup d'endurance et de souffle!

Je vous vois aussi une belle rencontre, qui pourrait bien se révéler vers le printemps. Une femme... probablement bretonne. En tout cas, elle vient d'la haut, et pas d'en bas. Des idées farfelues auxquels vous ajouterez votre folie, peut être une futur échoppe de plumes d'oiseaux!

Heureuse de sa vision, elle afficha un large sourire, s'imaginant elle même tenir ce genre de boutiques, un peu exotique mais tellement passionnante!

Sinan,Je n'vois pas d'entraves particulière sur votre ligne de vie, la chance est plutôt avec vous que contre vous, et elle vous apporte toujours les éléments nécessaires à vos réponses. Comme là, où bientôt vous saurez où Seleina à caché votre crosse!

Sourire en coin à l'intention du Juge, histoire de lui secouer un peu les méninges.

Je vois un voyage, qui sera décisif pour votre reconnu dans l'monde, peut être un pèlerinage au nom de votre Zeinté? Sur qu'on parlera de vous! Dans toutes les langues, Argos, Patois, Breton...

La gloire va vous sourire.
J'vois une multitude de gens prosternés à vos petons, chantant votre nom.
Vous aurez enfin votre secte! J'vous vois même célébrer un mariage!


Terminant par une bonne claque dans sa main, triomphante, elle s'exclama tout sourire:

Hé voilàààà, c'est fini? z'avez d'autres questions? d'autres envies? nan? bon, parfait, ça fera 25 écus! Enfin 30, arrondissons.

Voyant une lueur tinté de surprise dans les yeux de son client, elle s'empressa de répondre :
Bah voui, 25! 15 écus pour la consult' et 10 pour la potion!
Quelle potion?
Bah celle ci t'nez!


Et vite, elle dénicha une petite fiole rose de sa besace...

C'est pour votr' malad.. heu.. votre endormiss.. heu.. enfin, ça vous tiendra éveillé quoi! plein d'vitamine!

Préférant se taire sur le contenue du flacon et aussi sur la narcolepsie probable qui envahissait le pauvre Zeinar, elle ne le laissa pas vraiment décider de son choix.

Bien, j'vous remercie d'être passé! c'fut un plaisir, vraiment!
J'espère que nous nous reverrons sous peu! Prenez soins d'vous!

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Gloire à Vénus, Gare au Carnage!
Ahlexandhra
Droite et altière, Alex s’engouffra sans hésiter dans la ruelle sombre. En dépit des odeurs mêlées de bière, de vinasse et d’excréments qui lui faisaient plisser le nez, elle se sentait à son aise dans ce lieu qui sentait bon la débauche. Car Alex avait développé un sens aigu du paraître et ses bonnes manières ne servaient qu'à masquer la véritable nature qui bouillonnait en elle.

"Mélodie du destin et chant de l'avenir…"

Elle s’arrêta un instant devant la boutique. Elle posa la main sur la poignée, poussa la porte et souleva les épais rideaux de velours.

Etrange spectacle !

Une gamine était allongée sur le sol. A ses côtés, une femme agenouillée revissait un petit pot rempli d’un mélange verdâtre.

Plus loin, assis sur un tabouret, un homme tentait de garder son équilibre, regardant la scène, comme hébété.
Alex fit glisser son regard sur les fauteuils noir, les étagères chargées d’un bric à brac innommable, les tentures colorées qui ne permettaient pas d’évaluer la profondeur réelle de la pièce.

Pourquoi diable la petite était-elle étendue à terre ?

Une odeur âcre la prit à la gorge.
Elle distingua soudain une jeune femme rousse en robe mauve qu’elle n’avait pas remarquée de prime abord, tant elle semblait se confondre avec le décor.
D’une pièce voisine, elle percevait des murmures…

Une affichette indiquait :


Chiromancie, lecture par les lignes de la main ..................... 10 écus
Autres mancies (vin, bière, pierres, cires, feu, sang...)...........15 écus

Consultation sans rendez vous
Les pourboires sont acceptés!

… Veuillez ne pas vous servir vous-même

Comme si elle allait se servir elle-même !

Alex toussota.
Zeinar
Et la lumière se fit.
Suite à quelques clignements intempestifs dus à la nécessité d'accommodation, ses paupières finirent par se stabiliser tandis que ses deux iris bleutés se fixèrent au minois de la blonde. Décontenancé, il la scrutait maintenant sans ciller, sourcils froncés, la mine songeuse.

S'il était resté silencieux le temps de la consultation, il n'en avait pour autant pas raté une miette, gravant les paroles de la chiromancienne dans un coin de sa tête. Sans doute n'arriverait-il jamais à la croire capable de lire l'avenir, mais il lui fallait reconnaitre qu'elle l'avait étonnamment bien cerné. En quelques bribes, disséminant une partie de lui.

Alangui, il reconstituait mentalement les fragments qui venaient d'être exposés, gardant les passages les plus justes pour lui, mettant en avant les plus cocasses et les plus surprenants.

Une échoppe de plumes d'oiseaux?
Ça me plairait bien, tiens. Il ne me reste plus qu'à trouver les plumes. Vous pourriez m'aider au démarrage. Des pigeons, vous devez en plumer des tas dans votre boutique.

Un mariage... un pèlerinage au nom ma Zeinté.. la gloire... un chant à mon nom...
Vous avez décidément l'imagination fertile. A croire que vous êtes rémunérée au nombre de perspectives réjouissantes annoncées.


Trifouillant au fond de sa besace, il sortit néanmoins les piécettes réclamées par la blonde, les envoyant bringuebaler sur une table basse disposée à portée de main.
Puis entre pouce et index il se saisit du col étroit de la fiole d'un rose à en faire pâlir le plus beau des cochons "american style" de Sel.
Remontant le flacon à hauteur de son nez, il frotta énergiquement le verre après avoir crachouillé dessus, reluquant la flasque redevenue translucide à la recherche d'un intrus que la maitresse des potions aurait pu glisser à l'intérieur du mélange.


Vous avez broyé combien de cochons nourris aux fuchsias pour obtenir un rose aussi rose?
Si je me mets à grouiner, j'viendrai vous voir. Au prix que ça coûte il y a intérêt à ce que la potion soit réellement magique. Et que ce ne soit pas de la demie-vitamine.


Ramassant la fiole au contenu douteux qu'il se chargerait plus tard de tester sur la gosse de la voisine, il ajouta:

Vous n'êtes pas revenue sur mon étouffement au navet. C'est déjà ça.
En tout cas merci de m'avoir accordé de votre temps. J'espère avoir droit à l'oenomancie la fois prochaine.

Au plaisir de vous revoir très chère assistante en méditation.

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