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[RP] Jeux de mains, jeux de vilains.

Griotte
Le quartier des halles... voila un moment qu'elle n'y avait pas mis les pieds. La foule se pressait entre les échoppes se déployant à perte de vue. Des commerçants tenaient leurs étales dans la rue et interpellaient les passants à grands renforts de cris et d'exclamations vantant la qualité et la diversité des produits présentés. C'était à celui qui clamerait le plus fort les mérites de ses marchandises afin de couvrir les voix de ses voisins par des offres toutes plus alléchantes les unes que les autres.

Des commis en livrée avaient les bras chargés de lourds paquets et marchaient à la suite d'une bourse creuse, richement vêtue. Ces nobles ou ces bourgeois n'avaient plus guère d'argent sur eux après leurs coûteuses emplettes. Ceux-là, la morveuse les repérait rapidement. Ancien réflexe de gamine des rues sans le sou. Elle repérait bien plus vite encore les pigeons qui arrivaient à peine et n'avaient pas encore eu le temps de dilapider leurs écus. Ils étaient des proies bien plus intéressantes pour les tire-ficelles...

Dans cet affairement ambiant, la jeune fille se frayait un chemin vers l'auberge où elle avait élu domicile pour quelques jours. Sa mine songeuse était peu amène. Elle réfléchissait à la façon dont elle allait bien pouvoir se débarrasser de Face-de-crapaud, la raclure qui gardait la Cerise enfermée dans un bordel miteux des Miracles. Plongée dans ses pensées, elle fut surprise lorsqu'un gamin d'une dizaine d'année la heurta de plein fouet. D'un geste vif, elle attrapa la main du voleur, déjà posée sur la bourse qui pendait à sa ceinture.


"Tu mériterais qu'on te tranche les phalanges une à une...", siffla-t-elle entre ses dents.

Resserrant sa prise sur le poignet, elle attrapa le môme par le col de sa chemise miteuse et le tira brusquement vers elle. Ses yeux plissés se plongèrent dans ceux du détrousseur pris la main dans le sac. Ses pupilles étaient dilatées d'effroi, ce qui arracha un rictus mauvais à la Blanc-Combaz. Il y a encore un an de cela, elle aurait très bien pu se retrouver à la place de ce vilain garnement.

"C'est ton jour de chance. Prends tout et casses-toi !"

Relâchant son emprise sur le gamin, elle lui fourra sa bourse dans les mains avant de s'écarter et de reprendre sa route sans un regard pour l'heureux qu'elle venait de faire et qui la regardait s'éloigner d'un air hébêté.
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Arnaud_de_nazdac
Le regard bleu azur du jeune Bourguignon survolait les nombreuses étales des honnêtes marchands comme celles de vils escrocs, s'arrêtant parfois pour subvenir à sa curiosité maladive, ou par simple intérêt. Les mêmes yeux s'égaraient par moment, pour scruter la foule, se poser longuement sur certains passants à l'allure originale pour finir par se désintéresser, et en revenir à la contemplation des objets en tout genre.

Pourtant, il avait beau être particulièrement attentif, il n'avait pas encore trouvé son bonheur, et commençait légèrement à s'impatienter. Le cahot alentour, et le flot de population, qui se déversait régulièrement, n'arrangeaient en rien les choses. Une main qui passe sur sa nuque, la massant machinalement, dans l'intention de se détendre. Et puis, finalement, les pupilles bleutées tombent sur l'objet de tout ses rêves...Ou presque. Un demi-sourire étira ses lèvres, alors que sa main droite quittait sa peau pour que le bout de ses doigts viennent effleurer la lame, afin de s'assurer de la qualité de l'épée. Convaincu, il leva les yeux vers le marchand, dans l'intention d'en apprendre plus sur sa valeur, et le prix auquel le commerçant voudrait bien la lui céder. La sentence tombe.

Le jeune homme tournait les talons sans un mot de plus, la mine renfrogné, les traits de son visage marqués par la désormais mauvaise humeur belle et bien présente, maugréant dans sa barbe - qu'il ne possédait d'ailleurs pas - :

"Vaurien, escroc, crapule, malandrin, scélérat, maraud..."

Arnaud se faufilait entre les passants, continuant son énumération, bousculant et se frayant un passage comme il pouvait. Jusqu'à ce que le scintillement d'un objet brillant parvienne à son œil. Une immédiate attention qui se porte à...Une pièce d'or, sifflant dans les airs, qui ne tardent pas à retomber dans les mains d'un gosse aux allures miteuses ? Il faut dire, en prime, qu'il n'y en a pas qu'une. Non, non, toute une bourse. Et de prime abord, bien remplie ! Arquement de sourcil qui se pointait déjà chez le blond, signe de son incompréhension. Oh, et pis après tout...Il ne lui manquait qu'une vingtaine d'écus...Il porta sa main jusqu'au bras de la petite tête blonde, afin qu'il se retourne, l'interpellant :

"Eh, bonhomme ! T'as eu ça où ? Tu l'as volée ?"
Griotte
La rencontre avec le gamin des rues avait finalement tiré la jeune fille de ses réflexions. A présent, elle accordait un peu plus d'attention à l'animation ambiante dans lequel elle évoluait. Ses pas avaient troqué leur cadence rythmée en faveur d'une marche flâneuse entre les étales et la foule. Ses yeux verdoyants glissaient sur les marchandises exposées, sans vraiment y accorder d'importance. De toute façon, elle n'avait plus d'argent à dépenser. Il lui faudrait se remplir à nouveau les poches, quand elle serait de retour à l'auberge.

Une odeur alléchante de pain chaud lui fit toutefois ralentir le pas devant l'étale d'un boulanger. La midi allait bientôt sonner aux clochers des églises et la faim commençait à se faire sentir. Avec un peu de chance, le spécimen de brailleuse-grailleuse qu'elle était trouverait un truc à se caler sous la dent si elle fouillait un peu au fond de sa besace. Avoir toujours un casse-dalle sur soi était une précaution essentielle pour la Griotte gourmande.

La main sondeuse se referma sur une carotte. A défaut d'une pomme ou d'un quignon de pain, ça ferait aussi l'affaire. Alors qu'elle croquait dans le légume, elle se fit bousculer par un jeune homme maugréant des choses incompréhensibles à voix basse. Il lui marcha sur le pied et continua à tracer sa route sans lui accorder un regard.


"Mortecouilles ! Ça lui arracherait l'bec de s'excuser à c'ui là ?!"

Ses sourcils se froncèrent d'agacement et sa moue vexée s'accentua d'avantage encore, lorsqu'elle le vit apostropher le gamin auquel elle venait de donner sa bourse. Allait-il lui chercher des noises ? Pas question de laisser faire ça ! La Blanc-Combaz allait se charger de le remettre à sa place, ce pignouf. Elle s'avança d'un pas décidé en direction de la scène. Le malotru lui faisait dos et ne l'avait pas vu approcher. Griotte lui planta sa carotte entamée entre le creux des reins et se hissa sur la pointe des pieds pour coller ses lèvres près de son oreille :

"Le vol c'est pas son genre... mais l'mien, oui."

Accentuant la pression qu'elle exerçait avec le légume, elle poursuivit d'une voix tranchante :

"File-moi ta bourse ! Et en douceur, si tu tiens à ta vie."
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Arnaud_de_nazdac
Le jeune Bourguignon attendait patiemment la réaction du petit homme, scrutant son visage puisqu'il s'était retourné, mais rien ne vint. Non, le gosse regardait par-dessus son épaule, ne daignant pas lui répondre. Le blond s'apprêtait à pivoter sur lui-même, afin de mettre la main sur ce qui perturbait son presque interlocuteur, lorsqu'un objet difforme se ficha dans le creux de ses reins. Surpris, il se redressa brutalement, s'étant penché quelques secondes plus tôt pour interpeller le gosse des rues. Une voix siffla à son oreille, il secoua légèrement la tête en sentant le souffle chaud de son agresseur s'abattre non loin de son cou, esquissant vaguement un sourire en réalisant que l'inconnu n'était rien de plus qu'une...Inconnue, au timbre de la voix. La demoiselle accrût la pression qu'elle exerçait dans son dos, alors qu'elle lui ordonnait de lui donner docilement sa bourse...S'il tenait à la vie ? Il resta impassible, réalisant soudainement que ce qui lui servait d'arme ne lui était en rien familier, du moins, de ce qu'il pouvait en sentir. Non, ni tranchant, ni pointu. Simplement bosselé.

Il réprima un rire, ne prenant pas la peine de jeter un furtif coup d'oeil par dessus son épaule, afin de vérifier ses suppositions.

"J'aurais préféré des avances plutôt que de simples ordres, lâcha-t-il, visiblement déçu qu'il n'en soit pas ainsi, selon ses envies. Excuse-moi, mais..."

Il ne termina pas sa phrase, jugeant qu'il était préférable d'envoyer un violent coup de coude dans le ventre de la voleuse, plutôt que de parlementer de longues heures, pour savoir si oui, ou non, il accepterait de lui céder ses écus. Il se tourna vivement vers elle, portant la main à sa ceinture, là où était suspendu sa dague. Il fronça les sourcils. Une deuxième gamine ? Que les gueux arrêtaient de faire des gosses, quoi, voilà où ça finissait...En prime, elle avait osé le menacer avec une carotte. Oui, oui, une carotte. Il afficha un sourire narquois, ne se souciant pas le moins du monde de son état, s'empêchant tant bien que mal de rire, lui lançant un :

"Pose ton...arme, je te prie."

Il se détourna un instant d'elle, sans prendre la peine de vérifier qu'elle lui avait obéit, pour venir prendre une vingtaine d'écus dans la bourse de la tête blonde, qui avait assisté à la scène, incrédule.

"Merci. La bonne journée !"
Griotte
Ce gaillard n'avait aucun sens de l'humour. La jeune fille l'avait appris à ses dépens et c'est pliée en deux, qu'elle l'entendit lui ordonner de lacher son arme. En réponse au coup qu'elle venait de recevoir, la morveuse furieuse lui aurait bien foncé dessus, tête baissée, passant en mode brailleuse, comme elle savait si bien le faire. Mais il faut avouer que le mufle avait l'air un peu trop costaud pour elle. Et puis, se castagner au beau milieu des halles à coups de griffures, de morsures et d'hurlements assourdissants, ça allait attirer le regard et les ennuis.

Pour être un peu plus discrète, elle aurait tout aussi bien pu l'assommer en lui balançant sa besace sur l'arrière du crane, mais elle n'était pas sure que le foutoir contenu dans son sac soit assez lourd pour parvenir à l'étourdir. Surtout maintenant qu'elle en avait retiré la carotte, qu'elle tenait toujours d'une main, l'autre étant posée sur son ventre crispé de douleur. Respirant un grand coup pour chasser le mal et contenir sa colère, elle se redressa au moment ou le casse-pieds piochait une poignée d'écus dans la bourse qu'elle avait donné un peu plus tôt au gamin.


"Alors c'est comme ça qu'tu fais ? En t'en prenant à plus faible que toi ? Une fille et un gamin...", l'interpella-t-elle en se mettant à applaudir bruyamment, ce qui attira le regard des passants les plus proches.

"Félicitation pour ce glorieux exploit !"

Son sourire se fit narquois et son regard moqueur. Tel un index accusateur, elle pointa sa carotte en direction du torse du voleur, sans toutefois le toucher - mesure de précaution !

"En réalité, t'es qu'une chochotte ! Ch'uis sure que t'es même pas cap' de t'en prendre à un adulte de ta taille... comme ce type là. C'lui qui compte ses sous devant l'échoppe de l'orfèvre.

Et d'afficher un air de défi en faisant un signe de tête en direction du-dit bonhomme.
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Arnaud_de_nazdac
En s'éloignant de quelques pas de la demoiselle importune, lui tournant définitivement le dos, le jeune homme aurait espéré en avoir fini avec elle, qu'elle aurait su admettre sa - presque - défaite. C'était sans compter ses provocations...Il se retourna, le visage empreint d'une grande lassitude, n'écoutant que d'une oreille ses remarques. Il s'en prenait à plus faible que lui ? Petit toussotement, un sourire amusé qui pointe le bout de son nez au coin de ses lèvres. Ah bon ? Il ne lui semblait, pourtant, n'avoir rien fait de bien méchant jusqu'à ce qu'elle lui plante un légume hostile dans le dos. Certes, il en avait profité pour dérober une modeste somme au gosse. Il les lui rendrait, hein ? Bon...Forcément, il aurait quelques difficultés à retrouver le gamin dans la ville peuplée qu'était Paris, mais ça, ça, ce n'était pas de sa faute. Il s'apprêtait à poursuivre son chemin, lorsque la voleuse frappa dans les mains, afin de louer ses "exploits".

Il lui lança un regard froid, fronçant légèrement les sourcils, n'appréciant visiblement pas qu'elle se moque ouvertement de lui, attirant, par ailleurs, l'attention des passants, qui posaient des regards interrogateurs sur eux. En prime, la peste brandissait son arme redoutable vers lui, dont elle était censée déjà s'être débarrassée, selon les précédents mots du Bourguignon. Force était de reconnaitre qu'elle n'était, apparemment, pas réceptive à ses ordres. Rien de bien étonnant.

Le summum fut certainement lorsqu'elle le mit au défi de s'en prendre à un individu. Il la dévisagea un certain moment, cachant la surprise que lui inspirait son insolence. Et il finit par suivre son regard, tombant sur un homme, qui, au premier abord, ne présentait aucune menace. Son esprit fut porté un instant vers d'intenses réflexions, pour finalement, reposer les écus de la petite tête blonde à leur place, incitant le gnome à s'en aller, pour ensuite en revenir à la jeune fille. Il répliqua, ancrant son regard dans le sien, se frottant les tempes, le visage impassible :

"Je n'ai rien à prouver à une gamine, qui fait deux têtes de moins que moi."*Légère exagération, accompagné d'un sourire moqueur*"Et si tu crois que je vais céder si facilement à tes provocations...Et pose cette carotte !"

Il ne lui laissa pas le temps d'appliquer à la lettre son commentaire, lui arrachant des mains cette dernière, pour la jeter dans son dos, impatienté qu'elle s'en serve pour le menacer.

"Et toi, t'en es capable ?", ajouta-t-il, réprimant un rire, les yeux joueurs.
Griotte
Si elle était capable de voler un inconnu ? Evidemment, elle l'avait fait des centaines de fois quand elle vivait encore avec sa mère. Les halles étaient alors son terrain de jeu favori car l'un des plus lucratif parmi ceux qu'elle fréquentait. Elle avait aussi eu des leçons de pratique en pleine campagne en compagnie de la Jarretière et de la Tarte, mais tout ça, c'était avant qu'elle ne se découvre bâtarde de la Légende Bourguignonne. Depuis elle se tenait à peu près à carreau, pour ne pas ternir de trop la réputation des Blanc-Combaz. Allait-elle replonger à cause de ce mufle ? C'était ridicule ! Surtout maintenant qu'elle n'avait plus besoin de pratiquer ce genre d'activité pour subvenir à ses besoins.

D'un autre coté, l'idée de se refaire un peu la main était tentante. Le simple fait de repenser à la joie grisante qui s'emparait d'elle quand elle venait de réaliser un larcin, réanima son goût pour la provocation et le risque, qui sommeillait en elle depuis qu'elle était entrée au service de la Comtesse du Lavedan. Puisque sa jeune dame de compagnie avait l'occasion de passer quelques jours loin des yeux de son Infâme Grandeur, autant en profiter un peu, non ?


"J'suis pas une mauviette, moi. Évidement que j'en suis capable. De quoi puis-je avoir peur après avoir tenté de t'agresser avec une carotte ?" Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.
"Mais comme je ne vois pas l'intérêt que j'aurai d'être la seule à prendre des risques pour faire plaisir à une grande asperge comme toi, je te propose autre chose..."

Et de jeter un coup d'oeil aux alentours pour vérifier que personne n'écoutait leur conversation. Les passants dont elle avait attiré l'attention par ses applaudissements avaient repris leur route et la vie du marché semblait poursuivre son cours habituel. Elle reporta son attention sur le jeune homme et reprit d'un ton un peu plus bas :

"On s'y met tous les deux et avec l'argent qu'on aura récolté ensemble, on s'offre un bon repas dans une auberge. Mais attention ! Il ne s'agit aucunement d'avances. C'est juste qu'il est midi passé et que je crève la dalle !"
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Arnaud_de_nazdac
Grande asperge ? Il jeta un coup d'oeil à ses propres pieds, avant que son regard remonte le long de son corps, cherchant à évaluer la taille qu'il pouvait bien faire. Il en déduit que le nom qu'elle lui avait attribué n'était pas réellement objectif, et haussa les épaules, revenant aux paroles de la jeune femme, intrigué par sa proposition. Espoirs déchus, il ne s'agissait pas d'avances. Qu'importe, c'était presque aussi intéressant. Des écus...Une bonne bourse de pièces d'or. Il esquissa un sourire à l'idée, les yeux posés sur le détenteur des dites finances. La manière dont la jeune demoiselle voulait parvenir à ses fins ne l'emballait pas particulièrement - et déjeuner en sa compagnie non plus -.

Soit dit, il réussirait, peut être, avec un brin de manipulation et un sourire enjôleur à arnaquer la voleuse, quant aux partages des biens volés ou à s'enfuir avec le butin, dans son entièreté. Il pouvait même espérer ne pas se mouiller, et lui laisser ainsi l'intégralité des responsabilités, si jamais ils se faisaient attraper. On le croirait certainement plus, lui, le blond innocent et noble, qu'elle, la mioche. Dans tous les cas, il était hors de question d'être honnête avec elle, alors qu'elle l'avait attaqué sans scrupule, quelques minutes plus tôt.

Il sortit finalement de ses plans machiavéliques, lui répondant, d'un ton qui n'attendait aucune réponse :

"C'est d'accord. Nous partagerons équitablement, mais tu me devras une vingtaine d'écus pour m'avoir agressé." Le jeune homme possédait une définition d'"équitable", propre à lui. Et je ne te demande pas ton avis. Ne t'avise pas de vouloir t'enfuir, la grande asperge a des chances de courir plus vite que toi." Bon, ça, c'était pas sûr, par contre... "Et tu sais tout autant que moi que tu n'as plus d'armes...Et que tu n'en as jamais eu. Bref. Je le divertis, et toi, tu t'occupes du reste. Un signe de la main, quand c'est bon. Et euh...On court ? Voilà, on court."

Il lui lança un regard froid, avant de partir d'un pas décidé vers leur future victime, pour venir l'aborder, un sourire amical - et totalement hypocrite - aux lèvres :

"Bonjour, Sieur ! Vous me voyez réellement navré de vous déranger, mais je ne crains d'être perdu...Paris est une ville si peuplée, si grande, mais tout ce qu'il y a de plus magnifique." Qu'est-ce qu'il ne fallait pas dire...Il était question de baratiner un peu, pour l'occuper plus longtemps. "Pourriez vous m'indiquer où se trouve Nostre-Dame ? Attendez." En sortant une carte de sa poche, lentement, prenant tout son temps, pour finir par lui la tendre. Une carte, qui n'avait rien à voir avec la capitale, puisqu'elle représentait le Royaume entier. "Voilà. Auriez vous l'amabilité de m'y montrer la célèbre cathédrale, s'il vous plaît, mon bon Messire ? Elle doit s'y trouver."
Griotte
Vingt écus pour une agression foireuse à la carotte, c'était cher payé. La morveuse ouvrit la bouche et s'apprêtait à rouspeter, mais sa "victime" ne semblait pas enjointe à lui laisser le temps d'en caser une. Elle se contenta donc de l'écouter déblatérer son baratin en levant les yeux au ciel, la mine dépitée. Elle réglerait cette petite discordance un peu plus tard, une fois qu'ils auraient réalisé leur méfait. A quoi bon se prendre le chou maintenant, alors qu'ils risquaient de ne rien récolter, mis à part de sérieux soucis ?

Dans le meilleur des cas, puisque la mauviette tenait à lui faire endosser le rôle le plus périlleux, c'est elle qui détiendrait la bourse pleine d'écus. Ainsi, elle pourra gérer la trésorerie comme bon lui semblera... A condition de courir plus vite que ce blond arrogeant, ce qui selon ses propres dires, n'était pas le cas. S'avançait-il un peu ?

Les émeraudes se posèrent sur le dos du jeune homme entrain de s'éloigner vers la victime désignée. Elle lui emboîta le pas en tenant la distance, observant sa carrure et sa façon de se mouvoir en se demandant si elle parviendrait à le semer si elle décidait de prendre la fuite avec l'ensemble du butin. Il était plutôt bien taillé, bien qu'un peu trop maigrichon à son goût. Elle n'eut pas le temps de pousser sa réflexion plus loin, que déjà son complice du jour abordait l'inconnu qu'elle avait repéré un peu plus tôt. Il fallait qu'elle se bouge les miches avant que le généreux donateur ne flaire l'anguille sous roche.


"Reste pu' qu'à espérer que ch'ois pas trop rouillée...", marmonna-t-elle pour elle-même.

Et la machine de se remettre en route en effectuant des gestes qu'elle avait déjà accompli des centaines de fois. La Blanc-Combaz interrompit sa progression parmi la foule et se baissa en faisant mine de vouloir refaire ses lacets, profitant de sa position pour extraire un coutelet de ses bottes. La lame était petite - à peine plus dangereuse qu'une carotte, diront certains - mais elle était bien affûtée et conviendrait à merveille pour sectionner les cordons de la bourse, pendue à la hanche de l'homme au près du quel le blond tapait la discussion.

Il commençait à déployer une carte sous son nez, lorsque la morveuse se glissa dans le dos du pigeon. En l'espace d'un claquement de langue, sa main gauche était venue se placer sous l'escarcelle, tandis que la lame s'apprêtait à la détacher pour la faire tomber dans le creux de la paume ouverte. Il fallait agir avec des gestes rapides et précis, pour que personne n'ait le temps de remarquer son petit manège. Elle passa à l'acte quand l'homme se pencha en avant pour examiner le parchemin qu'on lui montrait. Son mouvement dissimula celui de la jeune fille, qui s'empressa de glisser la bourse et le coutelet dans sa besace.


"Excusez-moi, mon bon Sieur...", intervint-elle en tapotant sur l'épaule du détroussé. "Je crois que vous avez perdu ceci."

Affichant un sourire bienveillant, elle lui tendit une pièce d'un écu et adressa un clin d'oeil discret à son complice. Qui a dit qu'il était question de courir ? La partie ne faisait que commencer...
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Del Machio, ou le pigeon, incarné par Sadnezz
En ville pour affaires, le grand, le magnifique, le terrible Azzuro Del Machio s'attardait devant la devanture de Watelse, qu'il avait toujours trouvé trop grandissime pour être un de ses bons clients. C'est qu'avec un égo pareil, personne ne pouvait prétendre être mieux que le Del Machio et ses petites habitudes aux Halles... La journée commençait toujours par un petit déjeuner frugal chez Ella Durée, se poursuivait par un détour du coté de la rue des tisserands pour négocier quelques belles étoffes à faire pâlir d'envie sa cour de watelsieux et s'achevait par un repos bien mérité à l'Hostel le plus couru du moment, plus cher que celui de Wa... Bref. Se faire bien voir oblige, pas de répit pour la pavane.

C'est donc en toute simplicité qu'il convoitait depuis quelques temps la plus grosse pierre de son homologue richissime et détesté, dont vous aurez aisément deviné l'identité. Elle était là, éclipsant tous les éclats des autres, insolente et fière, trônant sur un carré de velours vénitien... La pierre. Oui, mais Sa pierre. Un air de dégout vint s'étaler sur sa trogne qu'il voulait toujours "grandissime" et il se reprit bien vite en découvrant que son imprudence pourrait - ô comble - conforter les petites gens dans leur idée qu'il était un tant soit peu humain. C'est qu'il y avait des passants dans cette rue...

Entre un "Je l'aurais, un jour, je l'aurais!" et une auto congratulation en tâtant ses... Sa bourse, il fut interrompu par un... - Regard en diagonale à l'avorton qui avait osé troubler sa petite séance de masturbation psychologique - jeune homme. Se drapant dans son air hautain, il le toisa de plus pres, abandonnant le cher et tendre objet de convoitises.


Plait-il? Une carte?


De quoi il cause le misérable? Ha, nostre dame. Aimable... Il croyait peut-être que c'était en étant aimable qu'il était devenu riche? Refoulant une réaction désagréable, mais sans non plus lui accorder une once de chaleur, il se mit à scruter la carte à bonne distance de ses yeux verts, à bout de bras. C'est que l'âge de sa magnificence tendait à lui lever une bonne part d'acuité... Soupir exaspéré.


Hé bien mon jeune, cette carte est..

Bien vaste pour trouver le coeur de Paris aurait-il répliqué. Sauf qu'une petite guenon lui tendit un écu brillant, ce qui le coupa net dans sa formulation. Un écu à lui? Sa main vint aussitôt tâter ses... Sa bourse, et son coeur eut un raté. Il s'agita comme un beau diable, comprenant qu'il avait été dupé, mais sans vraiment comprendre comment ni quand.

Au voleur! A moi! Qu'on ... Qu'on leur coupe les mains!!!


A dire vrai, lorsqu'il était question de son argent, la réaction surprenait souvent. Le vieux noble perdait toute sa superbe. Il pointa d'un doigt inquisiteur toutes les trognes qui se trouvaient pres de lui, sans savoir qui était coupable. Il va sans dire qu'à ses yeux, il les voyait déjà tous se balancer au bout d'une corde... Il attrapa le poignet de la Blanc Combaz en la secouant comme un prunier, lui postillonnant rage et indignation au visage.


C'est vous! Je sais que c'est vous!


Il n'était sûr de rien, mais il fallait bien se rattraper aux branches... Infamie totale, tout cela se passait devant chez l'autre gribou...
Arnaud_de_nazdac
Le jeune homme ne prit pas en considération le regard dédaigneux que lui adressa le pathétique bougre, bien trop occupé à jeter de furtifs coups d'oeil à sa complice, vérifiant ses agissements et attendant paisiblement un signe. Jusqu'à ce qu'elle commette l'irréparable...Ils auraient déjà dû détaler comme des lièvres, mais non. Non. La gamine semblait avoir trouvé un nouveau jeu. Fort intéressant. Donner une pièce, gentiment, comme si de rien n'était, à celui qu'elle venait tout juste de détrousser. Très drôle. Vraiment. Il réprima un soupir, excédé, foudroyant pour la énième fois du regard la voleuse. Puisqu'elle en avait décidé ainsi, il serait décidé qu'elle payerait non pas vingt écus, mais bel et bien le triple, pour agression, coups et potentielle blessure.

Leur victime, quant à elle, fortement attachée à ses pièces d'or, semblait avoir perdu tout sens d'humour et d'amabilité, pointant du doigt tour à tour les passants, le blond lui-même, avant de prendre en considération le poignet de la mioche. Très bon choix. Une idée traversa l'esprit du Bourguignon, provoquant toute sorte de réaction chez lui : grimace, intense réflexion, sourire satisfait, mine qui se décompose. Il ignorait farpaitement où la jeune demoiselle avait fourré la bourse de l'autre guignol, et il en avait actuellement besoin, de ces écus. Ce qui signifiait donc que pour parvenir à ses fins, il devait sortir d'affaire la suicidaire, qui avait volontairement osé s'empêtrer dans de tels ennuis. Manque d'inspiration totale. C'est que c'était complexe. La flatterie ? L'arrangement douteux ? Le prendre pour un idiot ? Frapper l'homme et courir ? Un mélange des quatre ? Quoiqu'il en soit, il se décala, afin d'apparaitre aux yeux de l'inconnu, prenant un air scandalisé, commençant à apostropher la jeune fille, ne trouvant rien de bien mieux que de l'interpeler par le nom de sa demie-sœur, le premier qui lui soit venu en tête :

"Sybilla ! Combien de fois devrais-je te répéter de ne pas toucher à ces affreuses et démoniaques pièces ? Le Mal sur Terre ! Création du Sans-Nom, te rends-tu compte ? Tu finiras en Enfer, ma pauvre fille. Je concède que ramasser ceci pour ce brave Messire était un acte venant du cœur, mais ne pèche pas pour rendre service, voyons." Se tournant vers la victime, lui adressant un sourire désolé. "Je suis navré si elle a abimé votre malheureux écu, elle est si maladroite. Aucune agilité. La honte de la famille. Pensez bien que vous auriez remarqué, si elle n'aurait n'est-ce que souhaité vous délester de votre bourse. Et si vous voulez bien lâcher le poignet de ma petite sœur...Avant qu'elle ne vous plante malencontreusement les ongles dans la peau, et ce, sans faire exprès. Elle mord aussi, d'ailleurs. Par contre, et si je puis vous aider, j'ai bien vu passer un gamin, blond, pas plus d'une dizaine d'année, mal habillé. Je n'ai osé vous déranger, vous sembliez tant concentré sur ma carte."

Pour conclure, il lui adressa un sourire innocent, qui se voulait convainquant, mais il savait parfaitement qu'il n'avait été en rien crédible. Une envie de massacre traversa son esprit, et il serra le poing, fixant la gamine d'un air mauvais, signe qu'elle passerait un mauvais quart d'heure s'ils s'en sortaient indemnes.
Del Machio, ou le pigeon, incarné par Sadnezz
Le Noble lâche la main de la jeune fille comme si elle avait été lépreuse. Une grimace traversa son visage, c'est que les fous et les violents, il aimait pas ça le Del Machio. Lui qui avait l'habitude de ne jamais se salir les mains ne tenait pas à se faire mordre et à attraper toutes les maladies du monde que la gamine pouvait lui transmettre. Couard et un peu hypocondriaque aussi, un vrai de vrai. Les yeux agités d'effroi du pauvre délesté s'agitèrent autour de lui, comme une âme en peine.

Un... Blond... Là!


Il tourna son doigt accusateur vers un pauvre gosse qui jouait aux osselets à l'autre bout de la rue et lâcha la môme.

C'est lui!!! C'est lui je vous dis! diable attrapez le! au voleur!

Croyez-le ou pas, mais dans l'angoisse du moment le Del Machio pouvait gober n'importe quoi. Un blond ma fagoté, diantre ça ne courait pas les rues des halles.... Au grand dam du pauvre mioche qui n'avait rien demandé a personne et qui au cri de l'homme sursauta comme un pauvre lièvre surpris. Y'a des jours comme ça où la chance sourit à certain et se casse la gueule sur d'autres...

L'homme lâcha Griotte pour avancer de quelques pas nerveux, puis pour courir à pas ridiculement petits vers la tête blonde qui dejà sans comprendre de quoi il était accusé ramassait ses osselets et prenait ses jambes à son cou sans demander son reste. Bien sûr, le magnifique , le grand, le bel ne prétendait pas à aller lui même quérir son bien dans les poches de l'enfant, mais comptait du comme fer sur les passants qui se saliraient les mains pour lui. Il y avait toujours deux trois bonnes âmes pour rattraper au vol les voleurs... L'espérait-il.
Griotte
Un instant de doute et de frayeur s'empara de la jeune fille quand le pigeon de la farce l'agrippa par le poignet d'un air menaçant. Qu'espérait-elle en lui rendant un écu symbolique ? Qu'il allait la remercier en allant brûler un cierge en son honneur ? Pas tout à fait, mais elle s'attendait au moins à ce que son geste détourne les accusations sur quelqu'un d'autre. Après tout, pourquoi le voleur prendrait-il la peine d'aborder la personne qu'il venait de détrousser ? C'était risqué et complètement irrationnel, mais avouez que ça permettait quand même de faire planer le doute sur ses responsabilités dans cette histoire de vol, tandis que la solution de prendre ses jambes à son cou avec son acolyte, allait les dénoncer clairement comme étant les deux coupables du méfait.

"Mais lâchez-moi ! J'ai rien fait !"

Et à son complice d'appuyer ses dires en déblatérant une série d'arguments plus invraisemblables les uns que les autres. Elle n'était qu'une pauvre maladroite. Aucune agilité. La honte de la famille ? - Tiens, ça lui rappelait quelque chose ça. Cassian sort de ce corps ! - La môme plissa le nez d'un air dubitatif, peu convaincue par les paroles du blond et pourtant, leur victime sembla gober ses mensonges comme s'il s'agissait de paroles saintes. Le noble lâcha prise et la jeune fille se frotta le poignet en le regardant s'éloigner en direction d'un gamin qui n'avait rien demandé à personne. Pauv' p'tiot ! Mais c'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort. Mieux valait ne pas trainer dans les parages plus que de raisons.

"Aller, on s'arrache ! Mais pas au triple galop, on va s'faire remarquer.", glissa-t-elle au jeune homme, en tachant de se faire discrète. Ouvrant le chemin, elle se fraya un passage à travers la foule. Les badauds commençaient à s'agiter autour d'eux. Les cris de leur victime n'allaient pas tarder à alerter les miliciens. Mieux valait ne plus être là quand ils pointeraient le bout de leur nez !

Dès qu'ils quittèrent la rue principale, elle se mit à cavaler pour s'éloigner le plus vite possible du lieu de leur méfait. Sa course prit fin quelques ruelles plus loin. S'arrêtant pour reprendre son souffle, elle se courba en deux, mains sur les genoux, et jeta un rapide coup d'oeil derrière elle pour voir si le blond était parvenu à la suivre.

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Arnaud_de_nazdac
Un toussotement gêné pour affirmer ses dires et le...délesté qui lâche la main de la voleuse, pour se diriger vers un gamin on ne peut plus innocent ? Le Bourguignon, incrédule, le suivait des yeux, planté au beau milieu du passage, immobile. Soit il était complétement idiot, ou soit...Il était complètement idiot. Un doute persistait néanmoins encore chez le blond, comment un homme, aussi sot soit-il, pouvait-il bien croire à de telles inepties ? Naïf, il devait être naïf. Le pauvre bougre...Un bien mauvais mal. Il se détourna finalement, interpellé par la gamine, qu'il avait oublié quelques secondes, mais qui se trouvait bel et bien encore là et qui s'apprêtait justement à quitter les lieux. Un doute, un ultime. Et la tête du jeune homme qui se tourne une dernière fois vers le nobliau, pour lui adresser quelques mots, hurlant à pleins poumons, essayant de couvrir le bruissement incessant des badauds :

"Pas c'lui-là, de blond !"

Ouais, tant qu'à faire, il imitait la mioche en matière de discrétion. D'ailleurs, cette dernière s'était volatilisée le temps de son interpellation. Il scruta la foule un instant, à la recherche de son butin, avant de tomber sur elle, un certain laps de temps plus tard. Elle s'était déjà bien éloignée et la foule se refermait derrière elle. Le jeune homme se démenait déjà contre les passants, tentant de la suivre, à l'idée qu'elle veuille récupérer à elle seule les nombreux écus, alors qu'il avait trouvé nombreuses ruses - si, si - pour la sortir de la galère dans laquelle elle s'était mise toute seule, sans son aide. Ingrate, la gamine. Et puis finalement, quand elle finit par s'engager dans des ruelles plus calmes et plus étroites, alors qu'il la suivait à distance convenable, sans pour autant la quitter des yeux, elle s'improvise une petite course dans Paris. Carrément suspect, là. Bien forcé de courir derrière elle, à une vitesse qu'il jugeait déjà trop conséquente, il gardait cependant une part de son souffle pour la maudire à haute voix. Il commençait à perdre du terrain - finalement, la grande asperge avait d'autres talents que la course à pied - lorsqu'elle se décida à prendre une petite pause.

Il s'appuya sur un mur à sa droite, essoufflé, cherchant à offrir l'oxygène que réclamait désespérément ses poumons.Une fois chose faite, Arnaud posa un regard froid sur sa complice, commençant lentement mais sûrement à perdre patience. Elle avait fini de la trimballer à droite, à gauche, c'était bon ?

"File la bourse, aller, j'ai assez perdu de temps comme ça, lui ordonna-t-il, d'un ton tranchant.Et merci qui, hein ? La prochaine fois, tu te débrouilleras tou...Non, pas la prochaine fois. Hum...Tu pouvais pas te la fermer, non ! 'Fallait que tu te la ramènes devant l'autre bouffon. J'avais parler de courir, il me semble ? T'écoutes quand on te parle, des fois ? Nan, nan. T'es rien qu'une pathétique gamine, capricieuse, égoïste et...Et, viens, j'ai faim."

Sans lui demander son avis, il lui attrapa le bras, et la tira, à la quête d'une éventuelle auberge, capable de mettre un terme aux gargouillements incessants de son ventre. Un blond, ça change d'avis comme de chemise, oui.
Griotte
Les sourcils se froncèrent en signe de mécontentement face à l’ordre intimé par le jeune homme. Lui donner la bourse ? Hors de question ! Ces écus elle les avait mérité tout aussi bien que lui, si pas plus. Après tout, c’était elle qui s’était mise le plus en danger en s’emparant de l’escarcelle. C’est à elle qu’on aurait coupé la main si on avait découvert le butin dans sa besace. Elle aurait du négocier une prime de risques avant de commettre ce larcin. C’est ce qu’elle fera la prochaine fois !

La prochaine fois… il avait parlé d’une prochaine fois ! Un large sourire éclaira le visage de la morveuse, qui n’écouta plus un traître mot du blond, amusée qu’il ait mordu à l’hameçon aussi rapidement. Elle se laissa entrainer dans la ruelle de bon gré, en taquinant son complice d’une voix plaisantine :


"Aaah ah ! Avoue que ça t’as plu ! Tu t’es trahi en parlant d’une prochaine fois. Tu vas devenir accro ! On s’en prendra à qui pour notre prochain coup ? A une bourgeoise ? A un couple de viocs ? Pas à un gamin, c’est trop facile !"

La môme n’attendit pas sur la réponse à ses provocations, qui n’allait probablement être qu’une série de râlements et de dénégations mensongères. Elle poussa la porte de l’auberge devant laquelle ils venaient d’arriver, puis s’engouffra dans l’établissement en coup de vent. Avisant une table de libre, elle se dirigea vers celle-ci et y prit place en lâchant un soupir d’aise, se détendant enfin. Ses yeux se posèrent sur son compagnon, qu’elle dévisagea avec curiosité.

"Alors comme ça, mon très cher « frère», tu as besoin d’argent… Pourtant tu n’as pas l’air d’être dans le besoin. Je suppose que ce n’était pas pour venir manger ici que tu avais besoin d’un petit « prêt ». Je peux savoir ce qui te fait envie au point de te mettre dans une position aussi délicate ?"
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