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[RP] L'argent fait loi

--La_contrebandiere
Rp "intime"




[Quartier malfamé d'Annecy, "l'Impasse Noire"]

Bientôt minuit, l'heure du Mal et du crime, l'heure où les démons règnent en maitre sur le monde des hommes.

Voleurs, courtisanes, mercenaires et soulards étaient le beau monde qu'on trouvait à l'Impasse Noire dont la réputation -et pas des moindres- n'était plus à faire, certains disaient même que le Sans Nom y avait un appartement et que parfois lorsque la lune était pleine et la nuit profonde comme les ténèbres, on pouvait percevoir le bruit lourd de ses pas et les plus malchanceux distinguaient même sa silhouette.
Enfin, ceci est une autre histoire.

Le bazars habituel suivait son cours quand une fenêtre fut brisée par un coup de poing suivit d'un hurlement, d'ordinaire cela n'aurait intéressé personne mais il s'agissait là du bureau de Uriel, le chef de la bande des Salamandres, un homme craint de tous. Le boucan général s'estompa et laissa place aux chuchotis et messes-bases en tout genre.

- Je veux mes 300 écus, ça fait trois jours qu'j'attends ! T'as intérêt à me les rendre si tu ne veux pas finir en morceaux La Contrebandière. Grogna Uriel

La Contrebandière, on l'a surnommait ainsi pour ses activités douteuses et parce que personne ici ne connaissant son nom, d'ailleurs personne ne savait réellement qui elle était, on la reconnaissait à ses vêtements et son capuchon marron qui dissimulait son visage, et les rares tiers l'ayant déjà vu reposaient désormais six pieds sous terres. Elle était le genre de personne qu'il fallait avoir en ami plutôt qu'en ennemi.

- Je te dois de l'argent, c'est vrai, mais n'oublies pas à qui tu parles, donc calme toi, tu auras tes écus, mais ce n'est pas en faisant sans arrêt appelle à tes chiens que je le trouverai!

Et elle n'en dit pas plus et tourna le dos à cette infâme personnage qu'était Uriel. Il voulut la rattraper pour lui dire que c'était lui le chef, mais elle avait déjà disparue, Uriel grommela donc et retourna s'installer à son bureau.

Dans la rue, le désordre et vacarme étaient revenus, les gens préféraient ignorer ce qu'ils venaient de se passer, craignant la terrible colère du chef des Salamandres connu pour avoir la main leste.
Telle une ombre, La Contrebandière avançait parmi la foule, il lui fallait trouver une grosse somme d'argent et vite, elle n'avait pas peur d'Uriel, mais savait de quoi il était capable. Ce fut comme un don du ciel que cette brunette fit son apparition, une frêle gamine a l'air naïf transportant aux yeux de tous une grosse bourse d'argent attachée à la ceinture, c'était un miracle qu'elle l'ait gardée si longtemps.
Elles se croisèrent et la Contrebandière la bouscula "malencontreusement".

- Vous pourriez faire faire attention ! Dit-elle d'un air menaçant

Le sourire aux lèvres, elle s'éloigna de sa victime et disparut plus loin dans la foule. Une proie facile...du moins c'est ce qu'elle pensait.
Killian_d_khorne
Minuit, cet heure-là ne veut pas dire pour tous d'aller se coucher, loin de là. Cette heure-là signifie pour une autre partie de la population que les chaud quartier de la ville qui pendant le jour dorment, la nuit se réveille pour y faire un tapage nocturne!

Killian est un homme, vous le savez bien plus que moi! Et étant un homme, il a des besoins et ces besoins, vous l'aurez deviné. Les relations sexuel!
Et pour assouvir ces besoins, sans avoir une femme que l'on aime, il y a une autre solution : les bordels. Pour ceux qui ne savent pas ce que cela signifie, pensez aux prostitués et vous aurez tout de suite compris!

Cet heure-là signifiait pour Killian d'aller dans un endroit louche, mais où il trouvera avec qui assouvir ces besoins, ne pensant pas qu'il verrait quelqu'un qu'il connait, il ne prit pas la peine de cacher sa tête, au risque de se faire reconnaitre.

Une fois devant cette fameuse porte, il y entra avec un brin d'hésitation, le grincement de la porte se fit entendre et indiqua son entrée. C'est alors que ce qui paraissait être une secrétaire, lui afficha un grand sourire.

S: - Bonsoir à vous Messire!
K: - Humpf... Je me passerais de vos phrases de lèche-botte, montrez-moi juste la plus belle femme que vous ayez.
S: - Je vois que vous savez ce que vous voulez, bien suivez-moi.

Killian suivit cette dame, belle, mais vielle. Elle l'emmena au prés de la plus belle femme qu'il y avait dans cette maison

K: - Merci, voilà pour régler la note, je ne veux aucune trace de mon paiement, ni de ma venu ici

Il lui lança une bourse avec 100 écus dedans, la dame le remercia et ferma la porte derrière elle.

1 heure plus tard, Killian ressortit de là avec un sourire satisfait
Iris_de_khorne
A l’heure où les haches se vendent comme des petits pains…

La fameuse brunette qui venait de se faire bousculer par la Contrebandière n’était autre qu’Iris de Khorne, jeune adolescente à peine pubère, fille de la respectable et réputée Eglantina et nièce de la non moins légendaire Nash La Terrible !
Et si elle traînait là, à cette heure indue, c’est qu’elle y cherchait une arme !
C’était un comble ! La jouvencelle avait été de toutes les révoltes contre le pouvoir helvète mais n’avait toujours pas trouvé arme à sa ceinture. Jusqu’à présent, elle s’était débrouillée avec sa dague et une fronde mais avouez que cela ne fait pas très sérieux !
Et elle avait cherché partout ! Mais bon, par les temps qui couraient, il fallait bien le dire, c’était voué à l’échec !

Une fois même, une brave annecienne, la Finaël, lui avait proposé une hache à très bas prix sur le marché mais un homme s’était précipité et s’était emparé de l’arme, sans demander son reste. Iris, estomaquée par l’attitude de l’inconnu l’avait suivi jusqu’en taverne. Un lieu qu’elle ne connaissait pas et pour cause, ils parlaient tous une langue complètement étrangère à la jeune savoyarde. Notre jeune héroïne ne s’en laissa pas compter pour autant et se planta devant l’individu l’accusant férocement (enfin on imagine bien, la brunette, toute maigrelette et pas très haute, menacer férocement un germain aguerri)
Voleur de hache !! Rendez moi ma hache ! vociféra la jeune fille, courageusement, en plein milieu d’un terrible charabia qu’elle ne comprenait pas et défiant les regards sardoniques qui se braquaient sur elle.
Mais soudain, le voleur de hache réagit et commença à lui parler un peu en français. Il commença à lui demander pourquoi elle avait besoin d’une hache, ce à quoi Iris répondit naturellement que c’était pour couper du bois. L’étranger, qui n’avait pas l’air si barbare que cela, à l’écouter, répliqua qu’il n’y avait point de forêt à Annecy et fit bien comprendre à Iris qu’il ne croyait en rien à ces boniments et pour cause : il lui sortit tel quelle l’accusation de haute trahison qui la concernait.
Wouaouhhh, ils étaient trop forts à la vérité ! C’était vraiment la poisse ! Non seulement, elle s’était faite voler son arme mais en plus par une espèce de mage déguisé en chef de guerre !
La jeune fille n’était pas vraiment de taille pour lutter et c’est désespérée mais surtout bredouille qu’elle retourna voir Finaël pour tout lui expliquer.



A l’heure où les bourses se laissent pousser des ailes….


Alors, elle s’y était prise autrement. Elle courut les échoppes de forgeron et finit par tomber sur dame Xabella, qu’elle se souvenait avoir rencontré une fois en taverne, avec Killian. Ils s’étaient même rendus compte que cette dame là avait été la marraine de Kondado, père de Killian ! Bref, sa demande fut acceptée mais il restait maintenant à attendre que l’épée se réalisât.

La patience n’étant point qualité première chez la jeune annecienne et l’épée ne se forgeant pas assez vite à son goût, la damoiselle des tavernes se trouva donc un beau soir, enfin, un beau soir bien entamé déjà, à l’Impasse Noire.
Là, elle était sûre de trouver une arme qui la satisfasse. Elle y mettrait le prix qu’il faudrait mais elle l’aurait !
Et c’est ainsi que notre charmante Iris se baladait dans les sombres rues du quartier le plus sordide de la ville, marchant fièrement sur le pavé, dans un bruit de bottes peu discret et une bourse grosse de toute sa fortune pendant outrageusement à sa ceinture.

Soudain, un individu encapuchonné la bouscula fortement et c’est seulement lorsque celui-ci l’apostropha qu’Iris réalisa à sa voix qu’il s’agissait d’une femme.

Mégère… marmonna Iris entre ses dents, n’osant riposter trop fort, tout de même…
De toute façon, la femme était déjà loin.
Iris haussa les épaules et alors qu’elle s’apprêtait à rentrer dans un de ces établissements glauques où elle pourrait certainement trouver ce qu’elle voulait, elle vit jaillir son rouquin de frère d’une maison, la mine réjouie et cet air ahuri qu’il arborait habituellement lorsqu’il se trouvait devant une femme.
Hein ??!! Quoi ??!! Une femme, ici ??!! Dans ce bouge ??!!! Bon d’accord, Iris n’appréciait guère les jeunes femmes bien propres sur elles qui minaudaient mais enfin, de là, à venir ici en ces lieux pour compter fleurette !! Iris n’en revenait pas..

Bon, faisons, comme si je ne l’avais pas vu…D’ailleurs s’il me trouve ici, il risque de me ramener sur le champ à l’Abreuvoir à coups de pied dans les fesses !se dit-elle.


Et la jeune fille se décida finalement à s’adresser à un homme adossé le long d’un mur qui avait si on peut dire l’air un peu plus aristotélicien que les autres. Elle se dirigea vers lui la main sur…sur sa….Sa Bourse !!!! Elle avait disparu !
Son sang ne fit qu’un tour ! Elle se rappela soudain le choc brutal avec la femme en capuchon et se mit à pâlir. L’homme, qui avait été témoin de toute la scène, lui montra la direction par laquelle la femme avait disparu.

J’peux pas t’ aider plus, ma mignonne, même si t'es un joli brin-de-fille ..

Iris remercia l’homme du bout des lèvres et se mit en route.
Par tous les brigands de l'Empire, elle allait la retrouver cette garce et son pécule avec ! Non mais !

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--La_contrebandiere


Rapide comme l'éclair, légère comme une plume, précise comme euh...robin des bois -et en plus elle en avait le capuchon !- ?
Voici le genre de qualités qu'une fille des rues devait absolument posséder si elle ne voulait pas terminer catin ou pire... Et cela, La Contrebandière l'avait compris très jeune.
Survivre ou mourir ? Être une victime ou un bourreau ?
Son choix fut vite fait.


Au poids de la bourse, elle estimait le nombre d'écus à plus de deux cents. Un gain fructueux quand on sait que jamais personne ne se promène à l'Impasse Noire avec plus de cinquante écus (et avec beaucoup de chance!). Cependant, gros gain ou non, il lui manquait -hélas pour elle- toujours et en comptant large, une centaine de piécette pour rembourser Uriel, le chef de la bande des Salamandres.
Le Contrebandière s'imaginait mal finir la nuit à dérober les maigres escarcelles des pauvres gens des bas-fonds de la ville, elle décida donc -pour gagner du temps et pour plus de facilité- d'aller le voir.
La ruelle de gauche, puis celle de droite, un passage dans une palissade et enfin une gros bâtisse en vue dont elle s'approcha prudemment, se retournant vérifiant que personne ne l'avait suivie.

*Toc Toc Toc*

Elle toqua trois fois, puis une voix lointaine et faible se fit entendre.

- Hmm.. j'arrive!

Cette fois-ci plus audible.

- Quel est le code ? demanda un vieillard à travers la porte
- C'est moi, c'est bon, ouvre-moi ! eut comme réponse le vieil homme.
- Le code ou je n'ouvre pas ! Insista l'homme.
- Euh... le lagon est bleu et les sorcières sont belles, puis c'est tout, t'es content !? râla La Contrebandière
- Lucy ?! ... c'est bien toi LUCY ! s'exclama-t-il
- Chut pas si fort, quelqu'un pourrait entendre, mais oui c'est bien moi ...

Et en un long grincement la porte s'ouvrit rapidement et Lucy -La Contrebandière de son vrai nom- disparut dans la maison, et la grande porte se ferma aussitôt suivit du lourd bruit de tous les verrous qui se refermaient.
Le vieux s'empressa d'entourer La Contrebandière de ses bras.

- Doucement Grand-Père, doucement... dit-elle en souriant

Lucy recula doucement, puis ôta son capuchon qui jusque là cachait son vissage.
Ses long cheveux bruns foncés descendirent en cascade le long ses épaules, elle secoua la tête. Ce qu'on pouvait voir d'elle à ce moment là ; un joli visage symétrique, hélas marqué par la douleur des années, sa bouche était mince, son nez légèrement pointu, ses yeux d'un noir profond lui donnaient un charme particulier.

- Hummm, en fait, j'ai besoin de ton aide, et je sais que tu pourras m'aider, il me faut de la fausse monnaie, mais parfaite, je sais que tu en as.
Elle sortit la bourse qu'elle avait rangée au préalable dans son chemiser. - Je n'ai pas vraiment compté, mais il doit y avoir là environ 200 écus, je veux le double s'il te plait.

La vieillard soupira, puis l'emmena sur un fauteuil, sortit une bouteille de génépi et deux verres qu'il remplit à ras bord puis en tendit vers sa petite-fille, Lucy soupira à son tour, puis prit le verre.

- Je n'ai pas trop... Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le vieil homme la coupa.
- Chut. Qu'as-tu encore fait pour être dans le pétrin...?
- Oh... ce n'est rien, j'ai juste hummm... emprunté un peu d'argent à Uriel, tu sais comment il est, hein... sourit-elle
- Je connais mon fils, oui... Aller bois, cul-sec! dit-il amusé.

Ils vidèrent leurs verres d'un trait. Le vieux se leva en poussant un râle de douleur, prit la bourse de La Contrebandière en secouant la tête et partit dans une petite pièce.

- Je ne pourrais pas t'aider toute ta vie, tu sais...
Killian_d_khorne
Maintenant que Killian avait fait ce qu'il devait faire, il se sentait mal à l'aise dans ce quartier, ce n'est pas du tout son genre, mais il ne voulait pas rentrer, il était curieux de savoir ce qu'il y avait d'autre dans ces endroits louche, il allait de stand en stand, il y voyait de vielle arme rouiller, des babioles en tout genre. Killian tomba ensuite sur un marchand qui avait l'air d'avoir des armes d'une qualité bien supérieur des autres marchands

K: - Intéressant tout ce que vous avez là Sir!
M: - N'est-ce pas? *rire* Je dois l'avoué, j'ai eu de la chance d'avoir trouvé ces magnifiques chose!
K: - Trouvez-vous dites? Pourquoi ne pas s'entrainer avec justement, *prend une des épées et regarde les écriteaux dessus* Et qui plus est, c'est une vielle langue que je vois là.
M: - Ho, vous savez, c'est pas mon domaine moi tout ça! Je suis un marchand honnête, pas comme tout ces grippes-sous!

Les deux hommes rire ensemble et se séparèrent par une poignée de mains, quand Killian se retourna pour reprendre chemin, il vit une personne de dos qu'il reconnu entre mille, petite taille, cheveux brun légèrement bouclé, allure de gamine. Cela ne pouvait qu'être Iris, curieux de savoir ce qu'elle venait de faire ici, il n'allait pas la trouver et la faire rentrer à la maison, non. Il allait la suivre, tel un vieux Brigand, suivant sa cible pour attendre le moment propice, tout ce qu'il espérait, c'est que elle, ne l'avait pas vu. Ce qui compliquerait les choses...
Iris_de_khorne
En cette ville grouillante de vermines, privée par l’occupant de ses richesses et de sa joie, où la guerre sape insidieusement le moral de ses habitants, ce quartier-là parait un tout autre monde à la jeune Iris. Ici, point de soldats en armures, point de brûlots prêts à exploser, point de fourches paysannes brandies devant la mairie, point d’ennemis à la posture insolente et aux paroles acerbes, point de petits complots entre amis, point de mercenaires aux dents longues…
La population des bas quartiers, misérable, semble si loin des préoccupations belliqueuses entre Helvètes et Savoyards.
Depuis longtemps, les habitants de l’Impasse Noire crachent sur le passage des nobles et cette guerre n’est pas la leur. Remplacer l’Aristocratie mielleuse par des gouvernants qui prônent la liberté et l’égalité ne les soucie guère…
Ici, c’est la loi du talion qui fait rage. Point d’arrangements, point d’échanges de prisonnier, point de procès pour haute trahison, point d’entente cordiale, point d’alliance… Œil pour œil, dent pour dent et que le plus fort écrase les plus faibles !

Iris s’est mise en quête de l’encapuchonnée, se faufilant parmi les badauds qui traînent les ruelles malgré l’heure tardive. La gamine n’est plus si faraude.
Tout son corps ne tarde pas à devenir un énorme frisson. Elle claque des dents, de froid ou de peur, elle ne sait. Les gueules sauvages et cruelles qu’elle croise la terrorisent de plus en plus.
Le hurlement des loups se fait soudain entendre derrière les remparts. Iris frémit, ses mâchoires se raidissent de plus en plus, sa nuque n’est bientôt plus qu’une enclume.
Bientôt, le découragement la gagne. Vêtue d’une peau de bête recouvrant ses frêles épaules, la jouvencelle ne sent bientôt plus ses pieds. Elle revient sur ses pas, renonçant sans doute à retrouver la voleuse et…son pécule.


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--La_contrebandiere


La Contrebandière promena son regard à travers la pièce, nostalgique, cela lui faisait toujours plaisir de revenir ici, dans la maison qui avait connue la plus heureuse et insouciante partie de sa vie d'enfant. Une époque désormais révolue et loin derrière-elle et pourtant les souvenirs étaient là, intacts pour la plupart, elle s'en rappelait comme d'hier alors que ces évènements s'étaient passés il y a une vingtaine d'années...
Un sourire bête se dessina sur visage.

- Oh ! Mais tu souris ! s'exclama le vieillard qui venait de revenir sans que sa petite fille ne s'en rende compte.
- Non pas du tout !!! Riposta-t-elle, prise au piège.
- Halala... je croyais que sourire t'était devenu impossible ! rajouta le vieux sur un ton amusé.
- Moui... Se raclant la gorge, elle reprit. Bon, tu as ce que je t'ai demandé ?
- Évidemment ! Et le vieux de brandir des bourses d'écus remplies.

Le vieil homme lança trois bourses à la suite à Lucy qui réagit lentement, toujours troublée par ses souvenirs.

- Rhoo, mais fais un peu attention ! Le Grand-Père rit, puis reprit sur un ton sérieux qui se voulait dur et sévère. Je te rends ton argent, je n'en ai pas besoin, mais à l'avenir il ne faudra plus compter sur moi pour ce genre de problème.
- Oui, je comprends. Je comprends... soupira-t-elle. J'essayerais de venir te rendre visite un peu plus souvent, mais là, je dois te laisser !

Et de ces mots s'ensuivit des gestes, La Contrebandière se leva du fauteuil, déposa le verre vide sur une table, puis rangea soigneusement les bourses à l'abri dans son chemisier, elle remit son visage à l'abri dans son capuchon et après avoir bisé son grand-père sur le front sortit par la porte après l'avoir déverrouillée.
Le vent souffla en direction de La Brunette qui, surprise, frissonna de froid, bien que légèrement vêtue -plus par question de pratique et de mobilité que par plaisir- elle n'avait quasiment jamais froid.

La Contrebandière scruta les environs, s'assurant que personne ne guettait aux alentours. Il était temps de retourner voir Uriel, l'air de rien la nuit était déjà forte avancée. Faisant inversement le même chemin que plus tôt pour venir, Lucy retourna dans ce qu'on pouvait décrire comme le cœur du quartier, même si la majorité des habitants en étaient dépourvus.
Elle leva les yeux et vit une jeune fille de dos qu'elle semblait reconnaitre... Iris ! Sa dernière proie, facilement reconnaissable avec ses cuissardes rouges qu'elle arborait fièrement, difficile de croire qu'on ne l'avait pas encore prise pour une catin.

Le sourire aux lèvres, elle pressa le pas en direction de la jouvencelle. La Brunette sortit la bourse d'Iris de son chemisier, après-tout, elle n'en avait plus besoin maintenant qu'elle disposait des faux écus de son grand-père et j'avoue qu'elle éprouvait aussi une forte envie de taquiner cette gamine des beaux quartiers.
Une fois à son niveau, La Contrebandière tendit le pied et lui fit un croche-patte.

- Dis-donc, tu traines encore par ici, ce n'est pas un endroit pour les gens comme toi tu sais... dit-elle d'un air moqueur, faisant balancer la bourse du bout de ses doigts. Oh... c'est ça que tu veux, et bien, va donc la chercher ! Lucy esquissa un sourire, puis balança l'escarcelle dans une taverne remplie de crapules en tous genres. Ça t'occupera un moment, tiens!

La Brunette ricana au nez de ... ben de l'autre brunette, puis disparut à nouveau (j'ai oublié de dire que c'était son petit truc, disparaitre comme ça, sans crier garde!) dans les profondeurs de la nuit.
Killian_d_khorne
Killian suivait sa sœur depuis un moment déjà, trop curieux de savoir ce qu'elle venait faire ici, il accéléra le pas pour essayer de la rattraper. Mais cette accélération fut interrompue par une femme, vêtue assez bizarre, au premier coup d'œil, Killian avait automatiquement pensé à une brigande, capuche pour ne pas se faire reconnaitre par des anciennes cibles, un corpulence assez mince pour pouvoir bouger vite et s'enfuir... Pour lui, c'était sur, c'était une brigande, mais tout se passa très vite.

*Flash back*

Killian rit quand il vit sa petite sœur tomber sur l'herbe encore humide de la pluie de ce matin, mais cela n'était pas du même gout pour Iris, elle commença à pleurer à chaude larme

I
: Ch'ez pas marrant!!! Vais l'dire à moman!
K: "Vais l'dire à moman!" pleurnicharde! Va lui dire à maman, je lui dirais tout autre chose moi!

Iris se leva et couru vers son frère pour essayer de le pousser, ce fut un échec total, elle se contenta de lui taper le plus fort possible sur le ventre, ce qui ne fut pas un effet de douleur, mais de chatouille, après s'être défouler sur son frère ignoble, elle couru vers la maison où leur mère, Eglantina était entrain de faire le ménage pendant qu'eux deux était dehors.

Après quelques minutes, sa mère sortit de la maison avec Iris derrière elle et fixa méchamment Killian de loin en lui fessant un signe de revenir à la maison, voyant que sa mère avait l'air très fâché, il s'empressa de revenir à la maison et expliqué une toute autre version de celle d'Iris. La fin de l'histoire? Killian se ramassa une gifle et un mal d'oreille car entendre sa mère gueuler pendant un long moment, ça fait mal...

*Fin du flash back*

Killian s'approcha d'Iris, se montrant finalement, ne sachant pas qu'Iris savait qu'il était ici et l'aida à se relever.

K: Que fais-tu ici, pauvre inconsciente?
Iris_de_khorne
Iris, emmitouflée dans sa peau de bête, claquait toujours des dents, foulant une neige sale et fondue par les pas incessants des habitants de l’Impasse Noire.
Revenue sur les lieux où la contrebandière lui avait subtilisé sa bourse, elle cherchait des yeux Killian qu'elle avait aperçue peu de temps avant. Peut être ce dernier était toujours là…Il faisait bien sombre et malgré quelques brûlots et quelques lanternes qui éclairaient ça et là, Iris n’y voyait pas grand-chose…
C’est à ce moment là, que sans même comprendre ce qui lui arrivait, elle se retrouva le nez dans la gadouille. Un méchant croc-en-jambe venait de la propulser en avant et la jouvencelle s’étala de tout son long dans une mélasse indescriptible, sous le regard moqueur de celle-là même qui l’avait dépouillée.
Trop, c’en était trop !
Quelques rires gras fusèrent. Iris releva la tête toute souillée d’immondices mêlés à la neige fondue qu’elle essuya ensuite d’un revers de manche rageur.
L’autre balança alors sa bourse en direction d’une taverne et Iris se mit à pousser une sorte de gémissement rugissant, tentant tant bien que mal de se relever. La chute avait été rude et elle avait mal partout.

Maudite chienne ! Tu m’le paieras ! brailla la gamine à l’encapuchonnée. Mais cette dernière avait déjà disparu…

Une main se tendit vers elle…
« Que fais-tu ici pauvre inconsciente ? » questionna son frère tout en l’aidant à se relever.

Arrgghh ! Son frère venait de la voir dans une position plus qu’humiliante. Iris enrageait intérieurement…Elle tenta de lui répondre avec son air le plus habituel possible..


Eh bien…je pourrais te retourner le compliment, mon cher frère..

Mais, le spectacle de la jeune fille crottée était plus que risible et peu à son avantage. Iris avait beau répondre crânement, elle avait bel et bien perdu de sa superbe !

Elle passa les mains sur ses vêtements pour en ôter le plus gros, puis renchérit aussitôt :


Killian ! Faut que tu m’aides ! Cette maraude a jeté ma bourse là..et j’ai besoin de la récupérer, fit-elle en montrant la taverne d’où rentraient et sortaient des hommes aux allures patibulaires et des femmes de mauvaise vie.
Tu veux bien y aller, dis ? ajouta-elle, enjôleuse.
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--La_contrebandiere


Une centaine de mètres plus loin, à l'abri dans la pénombre se trouvait La Contrebandière, dissimulée là à observer la scénette, le spectacle qui s'offrait à elle était si touchant que cela en devenait presque ridicule.
Un preux Chevalier (bouseux, sale et roux) volant au secours de la belle princesse (de la mélasse) en danger.
Elle ricana.

Voir la chute de ce conte de fée l'aurait sans aucun doute amusée, mais l'heure n'était plus à la rigolade, elle se devait de presser le pas, de se dépêcher de rejoindre la Quartier Général des Salamandres avant qu'Uriel ne perde définitivement patience et qu'argent ou non il enrage et mette sa tête à prix et donne une rondelette somme d'argent à quiconque lui ramenant sa carcasse sans vie. Et lorsqu'on parle d'argent, la peur et le respect disparaissent soudainement pour laisser place à l'avidité du gain... et faire face à toute l'Impasse Noire -même pour La Contrebandière- est à vrai dire plus qu'impossible.

Lucy haussa les épaules, puis tourna les talons et se retourna une dernière vers la gamine, souriant une dernière fois, amusée par cette jouvencelle à l'allure si rebelle.
La bâtisse des Salamandres n'était plus qu'à une vingtaine de pas d'où elle se trouvait, plus vite dit que fait, la voilà devant le bâtiment, elle leva les yeux vers le bureau d'Uriel dont la fenêtre n'était toujours pas remplacée, puis se dressa devant la porte d'entrée gardée par deux hommes de mains des Salamandre.

- Ouvrez cette porte les deux idiots !
- Qui t'es toi pour oser parler à un membre de la Salamandre ainsi?! Grogna l'un des deux, mettant sa main au fourreau de son épée pour l'intimider.
- C'est moi, La Contrebandière, espaces d'ânes, ne me faites pas répéter et si tu ne veux pas devenir eunuque, ouvre-moi cette foutue porte! Répondit-elle sur un ton énervé.
- Oh...euh...oui, oui, tout de suite, je ne vous avais jamais vue, j'ai juste entendu parler de vous, excusez-moi... dit-il, la peur au ventre.
- Tsss!

Lucy poussa les deux hommes gênant l'entrée et ouvrit la porte violemment, pour que tous dirigent leurs regards vers elles et que la peur s'installe lentement en eux, elle aimait ça, être craint comme un démon.
La Contrebandière monta rapidement à l'étage d'où venaient des gémissements, et plus précisément du bureau d'Uriel, sans toquer ni sans même prévenir, elle ouvrit la porte en la faisant claquer contre le mur.

- J'ai ton...Maria...?

Devant elle se trouvait Maria, sa jeune sœur, appuyée là contre le bureau à recevoir les violents coups de reins d'Uriel qui faisaient grincer le meuble contre le sol en bois, son sang ne fit qu'un tour, elle serra les poigs, puis attrapa une chaise et bloqua la porte.

- Toi ! Grogna-t-elle en pointa du doigt le chef des Salamandres.

Surprit par la rapidité des évènements, Uriel se retira tant bien que mal d'entre les cuisses de la catin de sœur de Lucy, mais il était déjà trop tard pour lui, il n'eut pas le temps de réagir que son bras fut brisé, dans son regard on lisait la peur, bientôt on lirait la mort, La Contrebandière la regarda un instant puis le projeta à travers la fenêtre qui cette fois-ci se brisa entièrement, l'instant lui parut infini mais le corps de cet infâme personnage vint s'écraser contre le sol de l'Impasse Noire.

Lucy n'avait pas contrôlé ses actes, elle avait agit sous le coup de la colère, elle reprenait doucement son souffle quand Maria, apeurée, lui dit.

- Mais enfin... pourquoi ... mais qui es-tu, je ne te connais pas ! balbutiait la jeune fille, larmes aux yeux.
- Plus tard...

La porte allait céder d'une minute à l'autre. Qu'allait-elle faire alors que le jour se levait sur l'Impasse Noire ?
Killian_d_khorne
Une fois que sa sœur fût debout, Killian n'eut le temps de lui demander ce qu'il c'était passé qu'elle lui demanda déjà de l'aider... Il jeta un coup d'œil dans cette fameuse taverne, des rires, des paroles incompréhensible sortait de la fenêtre car tout ce bruit devait bien sortir de la pièce. Même un sourd pourrait entendre ces gens parler tellement qu'ils gueulaient!

K: Bon d'accord... Met tu ne rentres pas, il y a des chances qu'avec tout ce vacarme, ils n'ont pas vu la bourse voler par la fenêtre...

Killian lança un soupire d'encouragement et prit les choses en mains en ouvrant la porte, mais il n'y avait pas que le bruit qui devait s'échapper, l'odeur aussi. Une forte odeur d'alcool et de gens mal lavé lui envahit le nez qui le fit refermer aussitôt la porte

K: Ca va pas être facile...

Il prit une sorte de bandana et se le met sur le visage pour respirer le moins possible cette odeur et finalement, entra. La porte avait fait un bruit que seul lui avait entendu. Il essaya de chercher la bourse avec ces yeux.

T: T'veux quoi p'tit?

Killian regarda le tavernier et pensa que si il disait qu'il cherchait une bourse de 200 écus qui est entré par la fenêtre, ça allait être pour eux, alors il dit

K: Une choppe s'vous plait!

Le tavernier se fichait de l'âge, tant qu'il vendait! Killian cherchait toujours la bourse et finalement, il tomba sur un homme entrain de ramasser quelque chose et l'entendit gueuler

H: Hééééé!!!! Une bourseee! Bien lourte en plus!

Killian but sa choppe en vitesse et alla trouver cette homme

K: Elle est à ma sœur! Merci de l'avoir trouver brave homme!

Il lui piqua des mains et l'homme en question n'avait pas du tout aimer se geste, il prit de l'élan pour lui mettre un poing sur la figure, mais Killian s'abaissa, ce qu'il fait qu'il tapa dans le vide, tant bien que mal, Killian trouva une solution de se faufiler dehors, chose pas facile. Mais une bagarre général éclata, lors de cette fuite, ce gros barbare avait bousculé quelque uns et cela créa une bagarre comme il en avait jamais vu, finalement sortit, il se laissa tomber sur le sol et dit

K: Prochaine fois, met là dans ta poitrine... C'est le meilleur endroit...

Il se releva en grimaçant et s'apprêta de dire quelque chose, quand une foule vint l'interrompre en criant " Uriel est mort!!! La contrebandière la tué!"
Killian, curieux et perplexe aussi que cette femme n'ait pas voler la bourse au lieu de la jeter prit sa sœur par le bras et la força a suivre cette foule qui semblait en colère.
Iris_de_khorne
Son frère était son héros ! Enfin, il était évident qu’elle allait garder cela pour elle…

Un peu fébrile, la jeune fille avait laissé Killian entrer dans la taverne et c’est la mine plutôt soucieuse, qu’elle attendit, bien gentille, les bras croisés contre sa poitrine. Se souciait-elle plus de son frère que de son argent, à ce moment précis? Nul ne saurait le dire, je vous en laisse juge !
Un vacarme pas possible parvint bientôt jusqu’à la brunette. Le rouquin avait réussi à déclencher un esclandre ! Pourvu qu’il réussisse tout de même à lui ramener la bourse…
Au moment où elle se décida enfin à venir à la rescousse de Killian, elle vit celui-ci
se frayer discrètement un chemin parmi les curieux qui encourageaient ceux qui se trouvaient dans la mêlée.


- Prochaine fois, met là dans ta poitrine... C'est le meilleur endroit...lui fit-il en s’affaissant au sol.

- Ah oui, bonne idée ! Mais il m’en faudrait deux..comme ça, ça me fera une belle paire de seins, fit la gamine de quatorze ans qui désespérait d’avoir une poitrine si peu développée pour son âge.

Killian , se relevant en grimaçant, s’apprêta à lui répondre quand une clameur leur parvint :

" Uriel est mort!!! La contrebandière l'a tué !"

Son frère la tira alors par le bras et ils se noyèrent bientôt tous deux dans cette masse de badauds s’agitant en tout sens.

Mais Killian….tenta-t-elle de riposter, pourquoi les suivre ?

Mais son frère, cette tête de pioche, n’écoutait rien. Plus la soirée avançait, plus l’idée d’avoir une épée rien qu’à elle s’éloignait..C’était bien beau d’avoir récupéré sa bourse mais encore fallait-il qu’elle puisse l’utiliser !
La jeune fille bougonnait, toujours tirée par le bras. Bientôt ils arrivèrent sur les lieux où le crime avait apparemment eu lieu. Les gens se bousculaient, cherchant sans doute à voir l’homme qui venait d’être assassiné et qui gisait dans une flaque de sang. Qui était donc cet Uriel pour affoler les gens à ce point ?
Et pourquoi l'avait-on tué ? Et cette fameuse "contrebandière" ? Ce nom était sur toutes les lèvres..
La curiosité d'Iris prit le dessus sur son envie de faire demi-tour pour s'acheter cette épée tant rêvée et elle questionna une des curieuses qui se trouvaient là. Une grosse mémère à la peau rougie et à la tignasse sale et hirsute.

Dites-moi, la vieille ..c'est qui l'homme qu'est par terre là ? Et c'est qui la "contrebandière" ?

La bonne femme jeta tout d'abord un regard méfiant à la jeune fille mais aussi au rouquin qui l'accompagnait. Iris força un sourire engageant et la vieille se dérida. Il faut dire que l'essence même d'une commère, c'est le bavardage, alors il n'est point trop besoin de la chatouiller pour qu'elle se mette à parler. On lui offrait l'occasion de potiner, elle n'allait pas s'en priver !

C't'homme là, c'est Uriel, l'chef des Salamandres. On peut dire qu'ici, c'est lui qui faisait la pluie et le beau temps..C'est la contrebandière qu'a fait l'coup ! faut être couillue comme un homme pour oser passer l'Uriel par la fenêtre ! Si les gars des salamandres la rattrapent, j'donne pas cher de sa peau..Parait qu'elle encore là d'dans..

De son doigt boudiné, la vielle commère montra la bâtisse, refuge des Salamandres. Et elle ajouta :

- Elle croit qu'avec son capuchon, on connaît pas s'tête mais j'suis sûre que dans la bande d'Uriel, plus d'un a du lui passer dessus. Sera pas difficile à reconnaître..

- Un capuchon, vous dites ? demanda soudain Iris.

- Ouaip, un capuchon marron. C'est tout c'qu'on arrive à en voir la plupart du temps. C'te filoute, elle file comme le vent.

- C'est ma voleuse !! J'suis sûre que c'est elle ! se mit à crier Iris, tout en secouant Killian par la manche. Faut que tu la rattrapes Killian et que tu lui fasses la peau !

Iris s'emballait, sautant comme une chevrette autour de son frère.

Viens, on y va ! J'vais v'nir avec toi ! Elle va apprendre à nous connaître, nous les de Khorne !
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--La_contrebandiere


Toujours prise au piège dans le bureau d'Uriel, La Contrebandière essayait désespérément de trouver une échappatoire, mais pour cela il lui fallait gagner du temps, elle renversa une armoire et plusieurs meubles devant la porte qui avait miraculeusement tenu -certainement que les Salamandres avaient chacun à la fois passés leurs tours pour êtres en première ligne de l'affrontement contre la terrible encapuchonnée craint par eux comme une démone-.

Maria se trouvait dans le coin de la pièce, en position fœtale, visiblement très choquée, mais surtout apeurée par la dizaine de Salamandres derrière la porte et de ce qu'ils risquaient de leur fait, car elle serait sans doute considérée comme une complice alors qu'elle n'avait rien fait. Elle ravala ses dernières larmes puis se redressa et lança timidement à Lucy sa grande sœur.

- Je ne comprends... explique-moi...
- ...
- Explique-moi ! Hurla-t-elle.
- Plus tard je t'ai dis ! répondit la brunette passablement énervée.

Maria eut un mouvement de recul et remonta ses genoux contre elle et posa sa tête en ceux-ci "à l'abri".
La Contrebandière s'apprêtait à renoncer quand elle eut soudain une illumination lorsque son regard croisa une poignée de pièces -certainement tombées d'un tiroir d'un des meubles qu'elle venait de renverser pour se barricader- qu'elle s'empressa de prendre.
L'encapuchonnée se redressa, tout sourire, elle l'avait, son échappatoire.

"Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt, c'était évident..." se dit-elle quand elle fut face à la fenêtre, le bras tendus, montrant sans discrétion l'argent qu'elle tenait dans sa main.

- Silence ! Sileeeeeeeeence ! la foule remarqua sa présence et tout se mirent à chuchoter, les rumeurs devenaient des réalités et enfin le calme s'installa. - Uriel est mort, il est temps de vous venger, vous ne craignez plus rien ! ... Pour chaque Salamandres tués, vingts-ciiiiinq écuuuuuus! Et Lucy de lancer à la foule bientôt enragée l'argent qu'elle avait en main.

La Contrebandière se retourna et remarqua un bras passé par la minime ouverture de la porte, en un éclair elle sortit une dague de son étui et après avoir fendit l'air en deux le poignard transperça la main du malchanceux.

- Ils sont entrés !!! Vite, vite, empêchez-les de monter !!! criait-on à tout bout de champs dans les couloirs de l'imposante bâtisse.
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