--Elle__
[ Voilà c'est fini ]
Des mois maintenant qu’elle l’a rencontré, des mois qu’elle espère, des mois qu’il faut se cacher ou presque… elle n’est pas la seule dans sa vie. Il le lui a caché au début, mais bien vite… elle a fini par apprendre. Maintes fois, elle a voulu le quitter, maintes fois vers lui elle est revenue. Mais aujourd’hui, elle sait que rien ne sera possible, que jamais sa rousse il ne quittera, que même si cette dernière le délaisse totalement, il n’osera pas lui dire qu’il veut mieux. D’ailleurs veut-il seulement mieux ? Ces derniers jours il l’a laissé espérer, lui a fait croire que… Et elle y a cru, mais voilà ce n’était qu’un leurre.
Des mois maintenant qu’elle l’a rencontré, des mois qu’elle espère, des mois qu’il faut se cacher ou presque… elle n’est pas la seule dans sa vie. Il le lui a caché au début, mais bien vite… elle a fini par apprendre. Maintes fois, elle a voulu le quitter, maintes fois vers lui elle est revenue. Mais aujourd’hui, elle sait que rien ne sera possible, que jamais sa rousse il ne quittera, que même si cette dernière le délaisse totalement, il n’osera pas lui dire qu’il veut mieux. D’ailleurs veut-il seulement mieux ? Ces derniers jours il l’a laissé espérer, lui a fait croire que… Et elle y a cru, mais voilà ce n’était qu’un leurre.
Citation:
A toi qui m’avais redonné gout à la vie,
A toi qui m’avais encouragé à continuer alors que je n’en avais plus envie,
A toi en qui je croyais,
C’est avec bien du mal que je prends la plume aujourd’hui, hier encore sur bien des conseils avisés, je comptais venir t’enlever ou tout du moins venir te voir.
Et puis… il y a eu Nestor mon fidèle Valet, à mon service depuis si longtemps, qui ce matin aux aurores est venu me conter une histoire. Ton histoire.
Assise à mon bureau, j’attends que le jour se lève, en vain j’essaye de trouver les mots, une dernière fois mon cœur aurait voulu essayer de te convaincre, orienter ton choix… mais les paroles de Nestor encore en moi résonnent. Il est temps pour moi maintenant d’écouter la raison. Je sais, je pense même avoir toujours su que jamais tu ne choisirai. Ce fantôme hante et hantera toujours ta vie… Je ne peux luter, je ne suis pas de taille, je le sais désormais.
J'ai fini par me dire, qu'on éviterait le pire, qu'il fallait mieux couper plutôt que déchirer.
J'ai fini par me dire, que peut-être on va guérir, et que même si c'est non, et que même si c'est con…
Tous les deux nous savons, que de toute façon...
Voilà c'est fini, ne sois jamais amer, reste toujours sincère
T'as eu ce que t'as voulu, même si t'as pas voulu ce que t'as eu.*
Et même s’il m’en coute aujourd’hui, et même si demain je le regretterai, et même si je sais que beaucoup de larmes encore couleront, je dois te dire adieu.
Je ferme aujourd’hui mon cœur qui n’a que trop saigné, tu l’auras deviné j’ai décidé d’accepter sa proposition, ainsi que les conditions qui vont avec. En espérant qu’il veuille encore après toutes les horreurs que je lui ai dites… Parce que je croyais que… parce que j’y ai cru, parce que tu m’y as fait croire.
C’est peut être bête, c’est peut être une erreur, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour oublier, pour t’oublier et ne plus jamais souffrir. Je ne serais surement jamais aussi heureuse que j’aurais pu l’être avec toi, mais je sais qu’il ne me rendra pas malheureuse.
Désormais je serai celle que je lui ai décrite, froide, sans sentiment aucun, mais devant les gens je saurais faire bonne figure, nul autre que toi ne saura… et je te demande de le garder pour toi. Personne ne doit savoir qu’en vérité c’est toi que j’aurais voulu épouser et pas lui.
Voilà c’est fini.
T
Alors qu’elle relit sa lettre, une des larmes qui sur ses joues roulent vient finir sa course sur le parchemin. Larme qui aura été aussi éphémère que leur amour, et qui tout comme lui meurt avec cette dernière missive.
*Jean Louis Aubert. Voilà c’est fini.