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[RP] Rubiz la Rouge

Rubiz
La rousse se sentait lasse et pourtant le soleil n'avait pas encore atteint son zénith... non pas qu'on le voyait le soleil, un brouillard humide recouvrait la campagne Cadurcienne. Ce matin-là, à l'échoppe, elle avait fini la houppelande pour sa fillotte... quelle bêtise aussi d'avoir lancé cette torche dans la cave, mais la tisserande était ravie d'offrir ce nouvel habit à la Belle.
Trop fatiguée pour commencer un nouvel ouvrage, elle traversa la rue pour se rendre à la chaumine et s'allonger quelques instants avant de préparer le gruau de midi.
Dans la cheminée de la chambre, elle remit quelques bûches avant de s'étendre avec bonheur dans les draps défaits. Pat ne reviendrait que plus tard de la bergerie, elle avait un peu de temps pour s'assoupir avant de se mettre aux fourneaux.

Le sommeil l'emporta bien vite, la rouquine ne savait pas que son coeur si gonflé d'amour et d'amitié s'arrêterait de battre alors qu'elle rêvait de soleil, de ciel bleu, de chants d'oiseaux et de papillons, de boucles blondes et rouges mêlées.
Mimi83720
Une cape, il lui fallait une cape!
A chaque étape de sa vie, chaque événement important, qu'il soit bon ou mauvais la brune s'était offert un vêtement, un bijou, douces folies qui l'aideraient à se souvenir au crépuscule de sa vie, lorsqu'elle raconterait son histoire à sa descendance un soir au coin du feu. Si le Trés Haut l'exauçait dans son désir de maternité et lui prêtait vie jusque là, pensait-elle parfois.
Aujourd'hui elle souhaitait rompre avec cette tradition, une commande juste pour le plaisir, et qui de mieux que la meilleure tisserande de Cahors pour réaliser cette cape qui lui faisait tant envie?

A l'échoppe de la rouquine Mimi avait trouvé porte close mais avait senti une forte odeur de brûlé qui l'avait décidé à traverser la rue, non sans inquiétude, jusqu'à la demeure de ses filleuls.
Mais la jeune femme avait beau frapper, aucune réponse, aucun mouvement à l'intérieur ne laissant présager la présence de sa complice de toujours.
La peur irraisonnée qui s'était emparée de son cœur continua à l'empoisonner insidieusement, et lorsqu'elle réalisa que l'huis n'était pas verrouillé la jeune femme s'engouffra à l'intérieur appelant à grands cris son amie.


La rouquine? Rub! Rubiz! Ou est tu?

Traversant chaque pièce, inlassablement Mimi appelait, dévorée par ses angoisses...

Face à la porte de la chambre, Mimi s'arrêta un instant, avant de balayer tout remords inutiles et d'aller jusqu'au bout.
Le corps de son amie reposait là, paisiblement sur sa couche, un grand sourire plaqué sur ce pâle visage de belle endormie.
Elle s'agenouilla devant elle, à la recherche des signes de la vie qui s'était enfuit de ce coeur si généreux, par avance persuadée qu'elle n'en trouverait pas...

Oh non ma belle! Non pas ça!

Des larmes roulèrent sur son visage sans qu'elle ne les chasse pour une fois, éclatant même en long sanglots lorsqu'elle prit le corps dans ses bras pour le bercer.

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Bis dat qui cito dat*/ Volens Nolens!**

*Qui donne vite, donne deux fois/ ** Qu'on le veuille ou non!
Isalabelle
Un geste qui se voulait de secours, avait bien failli coûter la vie d'Isa, lorsqu'en cherchant elle même à porter secours à Jihel ayant chu dans la cave obscure d'une taverne , elle avait reçu de Rubiz une torche enflammée sur sa houppelande qui, alors, avait pris feu.

Mais la jolie rousse était partie si précipitemment qu'Isa n'avait pas eu le temps de dédramatiser la situation.
Car si sa marraine avait brûlé sa houppelande, Isa avait quelques jours avant Noël sacrifié ce même vêtement en le déchirant pour panser Jihel. Aussi, ce n'était finalement qu'une houppelande déjà bien mise à mal, même si recousue, qu'elle portait.
Sans compter qu' après le départ de Rub, Jihel avait offert à Isa une nouvelle robe pour remplacer celle qu'elle avait mise en lambeaux par amour pour lui.

Depuis, Rubiz et elle ne s'étaient point recroisées, Isa n'avait donc pas pu lui montrer la sublime houppelante qu'elle portait à présent, bien que très ressemblante à celle d'avant.

Puis un pigeon de sa marraine reçu la veille lui demandant de passer à son échoppe, l'avait conduite ce matin là jusqu'ici. Celle-ci s'était montrée très mystérieuse, mais qu'importe la raison, juste le plaisir d'aller bavarder un moment avec son amie avait amenée Isa jusqu'ici sourire aux lèvres.

Le ciel était d'ailleurs particulièrement bleu ce jour-là, et le soleil n'en finissait pas de briller mais surtout de chauffer une atmosphère rendue bien fraîche depuis quelques jours...

Constatant que la boutique était fermée, Isa traversa la rue et toqua à la porte de leur maison, et s'étonna de sentir pareille odeur s'exhaler de leur chaumine.
Mimi83720
Combien de temps s'était écoulé depuis sa macabre découverte, Mimi n'aurait su le dire. Elle ne reprit conscience de son corps endolorit comme du vide de son cœur qu'au moment ou des coups frappés non loin la firent sortir de sa torpeur.

Le visage blafard de la rouquine arborait toujours un sourire énigmatique mais heureux, offrant fort contraste avec la mine chiffonnée, les yeux rougis de la brune qui, si elle avait épuisé toutes ses larmes, n'en avait pour autant à aucun instant cesser de la serrer dans ses bras.

La jeune femme se releva, arrangea le corps si paisiblement figé de sa meilleure amie sur sa couche, puis alluma à grand peine une bougie qu'elle laissa bruler sur le rebord de la fenêtre de la chambre d'une merveilleuse dame de l'Est et de son époux.


Adieu mon amie, tu as pris le seul chemin ou je ne puis t'accompagner...
Mais ton sourire, comme ton souvenir m'accompagneront pour le reste de ma vie.
lacha t-elle dans un souffle sans se résoudre pour autant à quitter la pièce malgré les coups insistants.

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Bis dat qui cito dat*/ Volens Nolens!**

*Qui donne vite, donne deux fois/ ** Qu'on le veuille ou non!
Isalabelle
A force de toquer à la porte, celle-ci finit par s'ouvrir.
Isa hésita un instant à entrer, mais l'odeur du gruau brûlé l'inquiéta et la décida.


Rub? tu es là? appela-t-elle sans insistance, jusqu'à remarquer qu'étrangement toutes les portes étaient ouvertes.
*Il se passe quelque chose d'anormal.

Elle entendit alors de légers bruits de pas, et son sourire revint, la rouquine était semble-t-il trop occupée pour pouvoir lui répondre.
La belle s'approcha alors d'un pas plus assuré jusqu'à l'endroit d'où provenait ce bruit rassurant, et peu à peu elle découvrit la silhouette de Mimi.

Mimi? s'étonna-t-elle, avant de remarquer lorsque celle-ci se tourna vers elle, ses jolis yeux bouffis de chagrin, ses pommettes rouges et sa mine déconfite.

A la recherche de la raison de l'état de son amie, son regard glissa alors vers le lit, où elle aperçut Rub allongée.
Isa se figea quelques instants sur place, avant de comprendre la douloureuse réalité, bien que le visage de sa marraine, contrastant avec celui de Mimi, semblait juste endormi.
Sa main vint alors cacher ses lèvres grimaçantes.

Elle avala alors un peu de salive, puis elle s'approcha à pas de velours, tandis que ses yeux peu à peu s'embuaient et que sa vision devenait trouble, jusqu'au lit, surlequel elle s'assit.
Sans quitter le visage de sa douce amie du regard, elle se saisit délicatement de sa main, l'embrassa puis la caressa alors que des larmes perlaient à présent sur son visage.

Ma Rub, pourquoi si vite? pourquoi toi?

Elle éclata enfin en sanglot, alors que le visage de Rub affichait encore un sourire empreint de tendresse et d'apaisement.
Boucanier
Boucanier qui promenait dans le village un peut par ennuie et surtout pour passer au poste de police ,fut attiré par la porte ouverte d'une maison d'ou une odeur de brulé s'echappait qu 'elle ne fut sa surprise de reconnaitre Mimi et Isa ,s'approchant il vit pourquoi les deux femmes sanglotaient ; saisie de stupeur il laissa couler une larme le long de sa joue sans honte et s'eloigna dans le froid le coeur tres triste
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Mimi83720
La belle à la recherche de sa marraine avait tout comme elle finit par pénétrer dans la chambre. A l'appel de son nom Mimi lui avait offert sans pudeur un visage bien plus éloquent qu'aucune des paroles qu'elle aurait pu prononcer alors.

Tandis qu'Isa s'asseyait sur la couche, multipliant les signes d'une affection sincère comme de sa profonde tristesse, la brune posa ses mains maladroitement sur ses épaules, tentant de lui apporter un peu de chaleur, de réconfort, bien qu'elle douta être en mesure d'y parvenir encore pour qui que se soit en cet instant, avant de la laisser seule pour la laisser faire ses adieux à la rouquine.

Les tempes bourdonnantes et la gorges sèche Mimi quitta donc la chambre pour retourner à la cuisine d'où se dégageait encore une forte odeur de gruau brulé.
C'est par la porte principale restée ouverte qu'elle remarqua Bouc, les épaules avachies et la démarche lourde s'éloigner tristement. Cette vision suffit à provoquer une nouvelle bouffée de chagrin qu'elle tenta de contenir en s'occupant à ranger, à briquer, comme si son amie allait revenir une fois cette tâche accomplie.

La veille d'un autre corps s'imposa à elle lorsqu'elle eut finit, celui de Meffisto, son filleul lui aussi, et dire que la rousse avait voulu conjurer le sort...
La jeune femme chassa rapidement ses mauvaises pensées, Rubiz l'aurait sermonnée d'oser faire un parallèle entre les deux situations et puis... Elle était morte dans son sommeil, en souriant!
Bien sûr elle n'était pas encore assez forte pour mettre en exergue ce détail, pour l'accepter, mais déjà il lui était d'un certain réconfort.

Munie d'une tasse de tisane fumante Mimi retourna auprès d'Isa, faire ce qu'il y avait de mieux à faire, partager le pire mais s'occuper des vivants, en espérant que la douleur finisse par s'estomper, avec le temps.


Ne soyons pas tristes, pas trop longtemps, que son souvenir provoque en nous sourires et non tristesse, ainsi l'aurait-elle souhaité. Chuchota t-elle pour Isa.

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Bis dat qui cito dat*/ Volens Nolens!**

*Qui donne vite, donne deux fois/ ** Qu'on le veuille ou non!
Isalabelle
Les yeux perdus dans la faible lueur d'une bougie, et l'esprit dans les souvenirs partagés avec Rubiz, Isa ne remarqua pas le geste amical de Mimi ni même le passage de Boucanier.

Par contre, quelques minutes plus tard une odeur de menthe miellée, la fit sortir de son apparente inertie. Elle se souvint alors de ses échanges avec sa marraine le jour où celle-ci lui avait offert un couvre-chef, ce qui la fit sourire un bref instant. Elle se retourna ensuite et aperçut Mimi tout près d'elle qui lui chuchota :

Ne soyons pas tristes, pas trop longtemps, que son souvenir provoque en nous sourires et non tristesse, ainsi l'aurait-elle souhaité.

La belle se releva doucement en regardant sa marraine souriante, et reposa avec délicatesse sa main sur son lit, après l'avoir caressée une dernière fois.

Oui, tu as raison lui répondit-elle en reniflant, surtout qu'elle a vécu "une belle vie, un bel amour" et qu'elle ne manquait pas de bons amis... mais elle aurait pu vivre encore un peu pour notre bonheur... Elle va tellement me manquer...

Elle ne put s'empêcher alors de tomber dans les bras sereins de Mimi, qui partageait les mêmes sentiments qu'elle.
Jihel
Depuis quelques jours, Jihel dormait mal, quelque chose dans l'air de malsain, un climat délétère et morose, l'ombre de la tristesse qui voilait sans fin le soleil cadurcien... Aussi, dans le temps incertain qui prélude au réveil, mélange pâteux où le réel peine à émerger de la brume onirique, ne sentit-il pas immédiatement l'absence de sa belle...Tout juste arriva-t-il à déchiffrer ces quelques mots tracés à la hâte selon des codes qui n'appartenaient qu'à eux ..."Je suis chez Rubiz".
Il s'habilla à la hâte, animé de cette angoisse qui ne le quittait plus. Arrivé devant la demeure de Rubiz et Pat, il croisa Boucanier qui s'éloignait le visage grave et comme absent. Il se précipita alors à l'intérieur, la porte était encore entrouverte...Mimi et Isa étaient là, serrées l'une contre l'autre dans une chagrin muet, et à côté d'elle, Rubiz, la belle et lumineuse Rubiz, couchée sur le lit, comme endormie, le visage serein et le sourire aux lèvres.
Il ne put tout d'abord rien dire, il s'approcha du lit comme un fantôme, le coeur noué et l'esprit animé d'un kaléidoscope d'images des jours heureux..
Il la regarda, toucha sa main fine désormais glacée, voulut articuler un son...mais ne put dire que ...


Rubiz, mon amie...pourquoi ?

Les larmes coulaient désormais lentement sur ses joues comme un chapelet lentement égréné qu'il ne pouvait contrôler, le temps semblait aboli et son esprit anéanti.
Il regarda alors Mimi et son amour, alla vers elles et les prit toutes les deux dans ses bras...
Marieceline
Marie s'était levée ce matin machinalement. Elle se sentait vide, elle se sentait comme amputée. Aeryan était parti cette nuit. La voici désormais seule. Pourquoi la vie s'acharne t-elle à tout donner pour tout reprendre. Puis ses pensées allèrent vers Rubiz. Isa lui avait appris sa mort. Comment cela se pouvait il ? Elle décida de se rendre auprès de Rubiz.
Arrivée à l'endroit elle entendit et vit les pleurs de chacun. Marie resta muette, regarda autour d'elle, vit Rubiz dans son linceul, elle laissa échapper ses larmes.
Quel vent de malheur venait de souffler sur Cahors ?
Marie n'eut même pas le courage de réconforter les personnes présentes, elle ne pouvait pas, elle n'avait pas la force.
Elle sortit doucement comme elle était entrée, en pleurant à gros sanglots
.
Inba
Inba qui se promenait dans les rues de Cahors pour redécouvrir la ville où était sa maison et ses amis, croisa Boucanier dans la rue, et se dit qu'il avait l'air pas bien du tout, puis Marie qui pleurait, pis étrangement la porte ouverte, mais cela n'avait vraiment pas l'air d'être joyeux...

Inba était prise comme d'un mal être et se dirige vers la maison de Rubiz, elle frappe à la porte bien qu'elle était ouverte, mais l'odeur symbolique du brulé lui chatouille les narines...

Elle qui avait l'habitude de cramer tous ses plats, cela se terminait en partie de fou rire, et là.. pas un bruit, pas un seul... Inba s'inquiète et rentre en faisant le tour de la maison pour voir où ils étaient, sans un mot tant l'angoisse lui montait à chaque pas....

Elle monte à l'étage et voit Isalabelle, Jihel et Mimi... puis Rubiz sur son lit, elle compris de suite le malheur qui venait de frapper... encore une fois... bie n qu'en entrant le doute était là mais espèrait tant que non...

Rubiz ressemblait bizarrement à un ange, avec le sourire, elle était partie sans souffrance mais avec le sourire, cela lui ressemblait tellement... Inba reste sur le pas de la porte sans faire un bruit, sans dire un mot, sans faire le moindre geste, même son regard restait immobile tout en se remémorant les bons souvenirs avec elle, bien que peu car Inba était bien trop souvent en voyage, bien trop souvent....Seules les larmes roulent sur ses joues.

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Hanna_
Hanna était partie pour le marché ce matin-là de bonne heure et elle fut étonnée de voir Bouc avec une tête aussi attérée. Elle croisa également Marie et n'eut même pas le temps de lui parler, celle-ci s'enfuyait presque en pleurant à chaudes larmes. Mais... qu'est-ce qui se passait par ici ?

Elle eut un mauvais pressentiment et pressa le pas, ceux-ci la conduisant vers la maison de Rubiz, d'où une odeur légère de brulé ressortait. Sa gorge se serra quand elle entra à l'intérieur. Plusieurs personnes se tenaient à l'étage à ce qu'elle pouvait entendre avec les murmures et les... sanglots. Elle monta lentement, sentant son mauvais pressentiment s'accentuer. Et là elle la vit, Rubiz était étendue sur son lit, les yeux clos et un doux sourire se dessinant sur son visage. Si pâle.

Voyant les femmes pleurant à son chevet, Hanna ne chercha pas plus longtemps à savoir si c'était vraiment réel. Elle se mis à pleurer en silence et sentit son coeur se serrer. Elle déposa un léger baiser sur la joue de la défunte et retourna en bas, les larmes continuant de couler sur ses joues et partit comme elle le put avec son ventre proéminant qui la retardait dans sa course.

Adieu Rub...
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Adrianna
adrianna avait eu vent de la nouvelle,
triste mais resignée, elle salua son amie d'une priére a la déesse mére...

la vie prend souvent des detours deplaisants, c'etait donc un honneur d'avoir pu croiser rubiz et d'avoir entendu son rire.


déesse mére,
je remet dans tes bras, dans tes mains,
ma priere pour rubiz.

merci a toi de nous avoir permit de la connaitre.
merci pour toutes ses soirées et ce temps a rire.
merci pour tout le courage et la devotion dont elle a entourée cahors
et ses amis...

prend soin d'elle car elle est aujourd'hui prés de toi.


adri deposa une fleur au pied d'un arbre prés de la demeure de rubiz et repartit sans un mot.
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Bouba57
Voilà bien longtemps que Bouba ne s'était pas montré...
Il décida de se balader dans le village et il eut vent qu'un malheur frappé Cahors...
Son amie Rubiz n'était plus, elle nous aurait quitté...
Il voulut en avoir le cœur net et se présenta devant la demeure de son amie...
Tant de monde était déjà présent...


Donc c'est bien vrai, Rubiz nous a quitté...


Il s'installa près d'un arbre où des fleurs avaient été déposées et fit une petite prière pour cette grande Dame...
Il laissa couler ses larmes tellement son cœur était serré...
Puis s'en alla en laissant tout le monde au chevet de son amie en criant...


ADIEU MON AMIE. TU ME MANQUERAS BEAUCOUP !!!

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Bouba
Esperance
Il y a dejà du monde dans la petite maison de la barbacane, mais je ne les vois pas, mes pas se dirige vers elle comme par automatisme...

Je me souviens. Et je me souviens, les boucles fauves, la joie au cœur et le sourire diaboliquement contagieux…

Je me penche sur elle, si froide, si blafarde, les grosse mouches noire voltant en arabesque dans la pièce vide de vie. Je pleur…

Et dans un murmure presque inaudible je lui parle le visage grave et vieillit par le chagrin :

- C’est donc ton tour ma Rub ! La grande faucheuse à fait sont triste choix, et malgré les nombreux petits nouveaux que je lui donne en pâture, elle ta prise. Comme c’est injuste ?!
Mais tu sais quoi ma Rub ? Je la sens qui me regarde, les orbites plein d’envie, ses doigts de squelette resserrant le manche de sa faux. Elle continue son long chant macabre et elle à toujours faim de Cadurcien. Alors ne t’éloigne pas trop, l’espoir va finir par rejoindre la pierre précieuse, la tatouille, l’ange, la taloche, la Pomme d’or du jardin des Hespéride et tant d’autres…


Mes larmes perle goute par goute sur la nuque de Rubiz, je lui flanque un dernier baiser dans le cou, qui résonne comme un adieu. Pourtant je n’arrive pas à y croire, elle est sans vie face à moi, mais mon esprit est convaincu que demain elle apparaitra dans le dragon rouge en meuglant viens là vieille branche… Mais non, il n’y a rien demain…

- Adieu ma belle !

Je me redresse et m’éloigne d’elle, de la pièce, de la maison dans la brume matinale, le visage tuméfié par les pleurs et le froid, c’est un jour noir…
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