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Info:
Ce Rp fais suite à : &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; Main promise .... sera donnée ! &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; ( Le changement de Duché, pour la cohésion du RP, a entrainé l'obligation d'un chapitre différent. Mais l' histoire continue ! )

[RP] Et si le meilleur était pour la fin ?

Eudeline


Ce RP fais suite à celui commencé sur la Gargote Berrichonne. Vous pouvez le découvrir et le lire ici :
http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=682

Titre du RP : " Main promise ... sera donnée ! "


_________________
Eudeline
« Tu es à moi … bienvenue … tu es à moi …
Voix rauque froide et chaude à la fois. Paroles venant de nul part, mais imprégnant l'air et pénétrant son esprit.
Voix qui la suit, la poursuit.
Maléfique chaine à jamais attachée à son âme.

Pour ne plus entendre, elle veut porter ses mains à ses oreilles. Mais de chaque main coule filet de sang.
Le filet se fait ru. Le ru devient rivière. Des flots rouges gonflent. Entre chaque remous un visage.
Entre chaque bouillonnement écarlate une menace, toujours la même …. « main promise … sera donnée » . La houle se fait tempête, le tumulte mêle la voix incessante et le visage exsangue.
Le Malin l'appelle, il en a fait sa fille. Le torrent de ses remords s'ajoute aux eaux ensanglantées.
Un dernier regard sur ses mains. Rouges encore et toujours du sang de celui qu'elle a tué.

Tu es à moi … bienvenue … tu es à moi … le Diable ne la laissera pas. Il ne la laissera plus, elle le sait.
Un pas, deux pas, trois …. l'eau devrait être froide, elle la brûle. Encore quelques pas et dans le sang qu'elle a fait couler, elle se perdra.

Lentement, inexorablement, elle avance, elle s'enfonce. Enlisée, bientôt engloutie elle pose ses yeux une dernière fois sur …...... »


WILLLLLLLLLLLLLLLLL …

Cri fracassant entre sommeil et veille.
Les cheveux et le visage mouillés de chaud et de larme elle se redresse sur sa couche.
Pas de rouge mais le lin blanc de la courtepointe.
Pas de brûlure diaboliques mais la chaleur du corps de son amant.

Mauvais rêve, étrange et pénétrant. Toujours le même !
Voilà deux nuits qu'elle ne sait reposer sans lui.
Elle avait souhaité mettre fin à l'enfer, elle avait fait de ses nuits un cauchemar.

Comment fait-il pour dormir ainsi ? Toujours tremblante, elle remonte, avec douceur et tendresse, la courtepointe sur le dos de son Homme. Son souffle lent et régulier l'apaise, elle peut se rallonger. Le Malin ne viendra plus cette nuit.

Demain, il leur faudra reprendre la route et comme convenu, escorter le Seigneur de Gilly jusqu' à Nevers.

_________________
Williamss
Toute la journée les sabots des chevaux avaient foulé les chemins, longeant forets et vignobles, progressant au pas vers leur objectif.
Deux montures, pour trois cavaliers, leur sort aurait pu être pire et leur périple bien plus long s‘il avaient du marcher comme au début de leur voyage.

Serrant sa dulcinée devant lui, le galapiat remonta son col sur son cou le vent froid s‘engouffrant lui rappelant les événements des jours passés et lui donnant l’impression de sentir encore les gros doigts du lyonnais l’étrangler.
Il s’en était fallu de peu ce coup ci, et quitter un temps le Berry ne pourrait que les aider à oublier.

La proposition du seigneur était tombée à pic, et même si Williamss n’appréciait guère leur bienfaiteur, celui-ci ayant toujours reproches à lui faire, l’idée de servir un mourant ne lui déplaisait pas plus que ça, le fardeau ne devant pas peser bien longtemps.


Depuis un moment, l’homme s’était fait silencieux, son cheval traînant quelques mètres en retrait du leur.
Se tournant pour s’assurer que tout allait bien, Will découvrit Gilly affalé sur l’encolure.
Norf, fallait il encore que le noble tienne jusqu’à destination. Ils auraient l’air malin si l’homme leur capotait entre les pattes ici!


Ça va sire?

Le jeune homme avait ralenti leur monture au niveau de celle du seigneur. Sûrement leur faudrait il s’arrêter, les quelques lieux restantes avant Nevers, de trop pour aujourd’hui.
Au loin on apercevait la ruine d’une masure se dessiner, au moins auraient ils un abri pour la nuit.

_________________
--Wishmerhil


Depuis combien de temps n’avait il plus aperçut ces paysages bourguignons? Il ne le savait même plus à vrai dire…
Bon nombre l’avait sûrement déjà enterré, ses terres laissées à l’abandon si longtemps.
S’il n’y avait pas eu l’arrivée fortuite de ce jeune homme dans sa vie, certainement ne se serait il jamais décidé à retourner sur les lieux où tout avait commencé.

A chaque virage chaque butte, Wishmerhil aurait pu décrire ce qu’ils verraient après, les images et souvenirs du temps passé lui remontant.

Les heures passèrent, les lieux aussi, Gilly n’avait plus l’habitude du voyage, ses dernières années ne se résumant qu’en saoulerie, sa propre personne le répugnant.

D’ailleurs, l’homme tétait de plus en plus souvent à la gourde que lui avait remis Asterie.
La mixture n’était pourtant pas bonne et n’avait nullement pour effet voulu de lui couper le manque d’alcool, l’homme souffrant de la maladie du soiffard, mais porter goulot à ses lèvres le faisait espérer.
Le médicastre l’avait bien mis en garde, lui disant qu’il serait dur quand le manque viendrait, mais tel devait être le prix de son sursit.

Encore une fois sa main tremblotante se porta à la gourdasse, fichu bibine qui le rongeait et maintenant le rendait maladroit, renversant le récipient et son contenu sur le sol.
Le malade regarda partir l’antidote qui lui permettait d’évacuer. Point grave, Nevers n’était plus qu’à quelques heures et là bas il pourrait s’en faire refaire.

Mais comment à présent oublier cette petite flasque qu’il sentait dans la poche intérieur de son mantel?
Luttant contre volonté et fatigue, ce fût la voix du jeune homme qui le ramena à lui.


Euh… oui cela va merci

Mais je crois qu’il va me falloir faire une pause mon garçon.


Apercevant l’abri de fortune non loin il continua.

Nous allons nous arrêter là pendant que tu continueras jusqu’à la ville.
Tu iras à la taverne de la belle époque où tu demandera dame saphirella.


Gilly retira la chevalière qu’il portait au doigt, sceau de son domaine, celle-ci ferrait savoir à sa filleule que le jeune homme disait vrai.

Tu lui remettra ça et lui dira de nous rejoindre ici avec une calèche.
Va maintenant, la nuit ne tardera pas.
Saphirella


Taverne de la Belle Epoque, Nevers

Ces derniers temps, Saphi ne fréquentait plus beaucoup les tavernes venant de mettre au monde un fils; l'enfant portait le nom d'Arthur de Vel un beau petit garçon dont elle était très fière

De plus les évènements des derniers jours lui donnaient davantage envie de se refermer sur elle même plutôt que de sortir en taverne devant répondre à la sympathie des uns et des autres désireux de la soutenir dans l'épreuve qu'elle vivait depuis que son compagnon et le père de son enfant venait de les quitter, le petit tout juste né

Pourtant ce jour là, une force irrésistible la poussa à se rendre à la Belle Epoque...
La jeune femme pensait depuis le départ de Jean à aller en voyage, changer d'air avec son fils lui ferait le plus grand bien, cela lui permettrait sans doute de revenir à Nevers sereine et épanouie

En entrant dans la Belle Epoque, portant son fils dans ses bras elle fut prise d'une étrange sensation, les souvenirs de son arrivée à Nevers lui revinrent alors en mémoire

Son entrée ici même, à cette même place, sa rencontre avec Wish qui allait devenir son parrain, son soutien pour son installation
Plus tard Wish lui avait confié la taverne en tant que tavernière, puis celle ci avait été détruite en partie par un incendie et le frère de Saphi, Léodagand de Maynes avait entreprit de la reconstruire par amitié pour Wish et afin que la taverne de la Belle Epoque reste et demeure LA Taverne de Nevers!!!

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres...Wish... celà faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait vu et il lui manquait... qu'était il devenu depuis tous ces longs mois....d'ailleurs la jeune femme avait perdu la notion du temps ..une année s'était même peut être passée sans nouvelle de Wish

Un courant d'air..une porte s'ouvre laissant s'engouffrer le vent ...un jeune homme entre....




_________________
Williamss
(à la campagne...)


Le jeune premier regarda son amante, dépité à l’idée de devoir la laisser seule à s’occuper du seigneur.
Première séparation depuis leur rencontre mouvementée, le destin les ayant réuni pour ne plus se quitter.

Avait il le choix?
Pas vraiment, s’il ne voulait pas avoir à supporter le malade toute la nuit et conserver une chance de partager lit douillé en toute intimité.

Ainsi était il parti, le cœur lourd et pressé de revenir, parcourant rapidement les lieux restantes.
Nevers lui était apparu à peine trois quart d‘heure plus tard. Tel un point au début, puis se dressant fièrement au milieu du paysage à chaque foulé du canasson.
Si la chance lui souriait, il pourrait être de retour avant la nuit.


(Nevers)

Williamss avait mis pied à terre, préférant marcher dans ces rues inconnues.

La première chose qui le frappa fut le nombre important de gardes en poste un peu partout dans la ville.
Impressionnant déploiement de force qui ne manqua pas de le faire sourire. Pouvaient bien protéger leur cité ces bourguignons, grand bien leur face. Lui s’était en campagne qu’il aimait exercer ses talents...

la ville semblait agréable à part ça, bordant la Loire pour le plus grand plaisir des amoureux, ou pécheurs, pour les plus mal chanceux.

Dans sa main le filou contemplait le bijou que l’homme lui avait laissé.
Jolie babiole qu’il avait là. Certainement une petite fortune et si facile de prétendre l’avoir perdu…
Caressant l’envie, le jeune homme rangea l’anneau dans sa poche, nul mérite il n’y aurait là.

Un passant bien aimable lui indiqua le chemin de l’auberge recherché. L’établissement aux premiers abords avait l’air plus que fréquentable.
Certainement une très bonne table pour un gourmand de son espèce. Il lui fallait tester ça et le plus vite serait le mieux.
Laissant sa monture à l’attache, Will poussa la porte de la belle époque.

Dès son entrée, l’odeur du bœuf mijoté lui sauta aux narines, provoquant grondement d’affamé de sous sa chemise.
Les quelques clients du moment se tournèrent rapidement vers lui comme il est de coutume chez bon nombre d’habitués voyant arriver une nouvelle tête.
Sans se dégonfler, le jeune homme attrapa un tabouret au comptoir et s’y posa.


B’soir patron
Ça sent bien bon chez toi!
J’prendrais une platée et une chope de cervoise.

Pis on m’a dit j’pourrais trouver dame saphirella par ici.
T'sais toi par hasard?


Le tavernier le dévisagea un moment avant de lui indiquer d’un signe du menton une table en fond de salle, déposant devant lui une assiette de civet local et son verre.
Emportant tout ça avec lui en échange de quelques écus, Williamss se présenta devant cette femme portant un nourrisson aux bras.

B’jour dame

Le jeune homme la regarda un instant, cherchant comment tourner ça.


Z’êtes bien dame saphirella?
J’peux m’asseoir? J’ai un message pour vous, quelqu'un qui voudrait vous voir maintenant.


N'attendant qu'à moitié la réponse de celle qu’il supposait la bonne personne, le sans gêne avait posé son auge et sa main s’était glissé sur le dossier de la chaise lui faisant face, prêt à la tirer pour s’installer.

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Eudeline
C' est à contre cœur qu'elle avait vu, à la demande du Seigneur de Gilly, Williamss s' éloigner.
La compagnie du vieil homme mourant lui faisait point de soucis.
Mais elle ne pouvait empêcher l'angoisse, qui sommeillait en elle, de lui serrer le ventre régulièrement.
Elle avait beau savoir Thémodius mort, qu'en était-il des autres sbires de son père ?
Ce dernier n' abandonnerait jamais la partie, elle le savait.
Il lui fallait sa fille, tout aussi bâtarde soit-elle, pour concrétiser ses ambitions et matérialiser les titres et terres acquis en promesse d'une main.

Épuisée par les dernières journées de fuite et l'épisode terrible qui l'avait débarrassée du lyonnais, elle se savait sans force si jamais autre ruffian venait à se présenter.
Et en aidant le sieur Wishmerhill à s'allonger sur l'unique paillasse de la masure, elle avait bien compris que nulle aide ne pourrait venir de cet homme.
Rapidement, avant de s'occuper de l'homme, elle avait poussé la table contre la porte et mis à portée de main une arme.
C'est avec haut-le-cœur et tremblements qu'elle avait posé son épée sur la table.
Williamss l' avait consciencieusement nettoyée, mais elle y voyait encore le sang. Pure image de son esprit.

Faire bonne figure, sourire. Elle le pouvait. Elle le devait.
L'homme qui leur avait offert hospitalité, lui inspirait respect et dévouement, et ce au delà de son rang. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire.
Peut être parce qu'elle avait lu en son regard, une fierté déchue mais lourde encore de son éclat ancien.
Peut être parce qu'elle avait senti en lui l'effet poison des remords qui hantent l'âme et détruisent le corps. Ou peut être tout simplement parce que, étrangement, cet homme ressemblait à Williamss et que donc elle ne pouvait rester indifférente.

Il fait frais dans la masure. Point de bois en réserve près de l'âtre. Hors de question d'aller en chercher pour le moment.
Délicatement, elle lui quitte ses bottes, délace les crevets (lacets) du haut de sa chainse ( chemise), et le couvre de son mantel qu'il avait laissé choir au sol.
L'homme ferme les yeux. S'assoupit-il ou veut-il éviter regards et discussion ?
Elle sort de leurs besaces une gourde, et une chemise propre que Zezva avait glissée dans leurs affaires le jour de leur départ précipité de Saint-Aignan. Un morceau de lin adroitement déchiré dans le pan bas du vêtement, fera compresse propre.
Toussotant légèrement pour prévenir le sieur de sa présence toute proche, Elle pose délicatement le tissu imbibée d'eau fraiche sur son front
.

Voilà qui vous fera du bien Sire. Désirez vous autre chose ?
Que puis-je faire pour vous soulager un peu ? Où avez vous mis le remède qu'Astérie vous avait préparé ?


Oubliant la réserve qui devrait être sienne, elle pose une main douce sur son bras.
_________________
--Wishmerhil


(dans les campagnes bourguignonnes, proche de Nevers)


Son mal être grandissant, Gilly s’était installé sans fierté sur la misérable couche à même le sol.
La jeune fille l’aidant de son mieux lui faisant presque oublier le manquement de confort qu’aurait exigé son rang.

Grelottant, l’homme s’était recroquevillé le dos contre le mur et suait à grosse goutte malgré le froid régnant en ce lieu ouvert aux courants d’airs.
Jamais il n’aurait cru que la privation soit si douloureuse. Son corps tout entier réclamant sa dose avec violence.

La mignonne avait la tête sur les épaules, pas comme son partenaire, irréfléchi et insouciant.
Attentive, l’homme devait éviter de se laisser aller avec elle, ou la bru découvrirait vite ce qu’il n’avait trouvé force d’avouer au jeune homme jusqu’alors.

Le linge humide sur son front brûlant, lui fit rouvrir les yeux sur ce visage doux, lui souriant compatissant.

Merci Eudeline, il sera bon, reposez vous.


L’homme savait bien que sous ses airs fort, la coquette cachait ses craintes et angoisses les plus sombres.
L’homme savait que trop bien ce qu’était le prix à payer pour avoir fait couler le sang par ses mains.

Geste fortuit qui rapproche, tendrement le noble lui sourit, ne pouvant rester de marbre devant pareil minois.


Renversé, je ne sais comment cela a pu arriver.

Retournant son mantel pour dégager la poche intérieur, un Gilly faible et de mauvaise foi en sortit la flasque qui depuis tout à l’heure lui trottait à l’esprit.

Continuant à la regarder, portant le flacon à ses lèvres, Wishmerhil essayait de chasser les vilaines pensées qui venaient réchauffer son corps de mourant, encore sensible à la chair.
Si Williamss était bien son fils, n’était il pas normal et de son devoir d’effectuer droit de cuissage, s’assurer que sa progéniture ne tombe pas sur mauvais parti?
Le noble, au fin fond de sa décadence, n’y aurait sûrement pas mis plus d’objection que cela.

L’homme avait fermé les yeux, s’oubliant de tout, le liquide béni de tout les saints, mouillant ses lèvres.

Regard peut être plus malicieux qu’autre chose en lui présentant à son tour la fiole.


Vous en voulez damoiselle, cella vous aidera à vous détendre…
Eudeline
( Dans la masure ...)

Dieu que cet homme était déconcertant. Il maniait avec désinvolture et habileté l'art du charme, de la provocation et de la séduction.
Le charme, ne la gêne pas, elle doit l'avouer. Quelle femme n' aime pas cela ?
Mais, la provocation de son geste quand il s' autorise la fiole interdite, la blandice ( séduction ) trop libidineuse qu'il met dans son regard, elle ne peut supporter et accepter.

Certes, il n'en a plus pour longtemps, mais au moins pourrait-il avoir la volonté et la décence de finir sa vie dignement.
Il pourrait aussi penser à ne point alourdir le fardeau qu'il est, en restant le plus longtemps possible en état de force.
Et puis … ce regard …. ce scintillement lubrique qui habille ses yeux alors que mentalement il la déshabille … ça elle ne peut l'autoriser et l'endurer.
Il ne peut savoir qu'elle connait que trop bien ces œillades gouailleuses pour en avoir souvent fait les frais lors des beuveries des agapes de son père et de ses vassaux.

La fatigue ne l'aidant pas à être patiente et tolérante, elle arrache d'un geste brusque la fiole d'alcool, la retourne et en verse le contenu directement au sol
.

Sire, il est certain que je vous dois respect au regard de votre rang, de votre âge et de l'hospitalité que vous nous avez offerte, considérez qu'il vous est acquis .. mais maintenant permettez moi !
Sire de Gilly, vous êtes irresponsable, et léger ! Que croyez vous faire en ingurgitant ce breuvage qui vous est interdit ? Allez mieux ?
Un temps peut être mais après ? Que se passera t-il plus tard ? Avez vous songé que vous pourriez ne pas arriver à votre destination avant de … avant …


Ses mots se perdent dans le retentissement sonore du soufflet qu'il vient de lui mettre.
Surprise, elle porte un court instant sa main à sa joue brûlante, mais déterminée, elle ne baisse ni les yeux, où les larmes se refusent à venir, ni la voix
.

La main qu'elle avait ôtée, au devant du regard grivois, se repose doucement sur le bras.

Sire … Wishmerhill … vous savez que vous êtes bientôt au crépuscule de votre vie, essayez au moins d'y arriver comme vous avez vécu je pense … avec force, rage, détermination et dignité.

Puis de nouveau d'un ton plus irrité, retirant à nouveau la main elle le toise

Et quant aux idées salaces que vos yeux véhiculent, je vous conseille vivement de les oublier. Ce n'est point vous qui me détendrez !

Mais puisqu'il avait teinté ses dernières paroles de malice, et qu'elle ne sait lui en vouloir vraiment, elle en fait autant

Et je peux vous assurer que j'en connais un, qui, s'il vous voit avec tel regard, n' hésitera pas à non point vous détendre mais à vous étendre !
Sur ce Sire, je vais me poser là non loin et veiller, vous pouvez dormir si vous le souhaitez.

Avant de s'éloigner elle ne peut retenir un sourire. Malgré la joue toujours brûlante et certainement un peu gonflée à ce qu'elle ressent, elle offre au vieil homme la chaleur que peut apporter la bonté et l'empathie.

Pourquoi ce sourire, ce geste de pardon ? Serait-ce à cause de la semblance entre cet homme agonisant et le vif Williamss ?
Williamss, qu'elle appelle de toute son âme en asseyant grelottante, à même le sol, dos au mur.

_________________
--Wishmerhil


(Dans la masure...)

Gaspillage et effronterie furent de trop sur l’instant dans la bouche de la rosière, le sang du seigneur ne faisant qu’un tour, jamais personne encore vivant ne lui ayant parlé de la sorte.
Sa main sans réfléchir claqua la joue de la jeune femme.
Surprise sur son visage ne voulant en montrer plus.

Déjà Gilly s’en voulait, mais le mal était fait. La patience et délicatesse n’étant plus son fort depuis bien longtemps.

Eudeline avait fait mouche, et malgré son âge, l’homme ne pouvait que se sentir morveux.
Il lui fallait arriver au seuil de sa vie pour se faire entendre morale par une bachelette dont il aurait pu être le père.

Force, rage, détermination et dignité.

Ces mots lui rebondissaient en pleine face comme autant de souvenirs perdus.
Oui il avait été ainsi un temps, avant que son cœur se brise et qu’il ne sache plus nourrir autre que haine et méchanceté.

Malgré ses menaces, l’homme savait bien que jamais l’avorton n’en saurait rien, la mignonnette trop craintive de ce qui pourrait en découler…
Mais le seigneur appréciait de plus en plus cette petite, alliant avec tact charmes du corps et adages d’esprit. Le morveux devrait continuer à en prendre soins ou il aurait affaire à lui.

S’excuser serait trop dur et abaisser sa fierté déplacée de nobliau. Il resta sans rien dire, son regard évitant le sien.

Point rancunière, la rouquine lui sourit en s’adossant au mur à peine deux mètres plus loin comme si elle voulait enfoncer le clou sur ce point qu’elle venait de marquer.

Le goût de la gnôle encore en bouche et la sensation brûlante, tout le long de son œsophage, avaient ravivé l’envie du noble à s’enivrer, le peu lui ayant plus mis l’eau à la bouche que fait de mal.
Dormir serait difficile ainsi, l’idée de lécher le sol imbibé lui traversant même l’esprit alors que depuis quelques minutes les deux restaient silencieux.

Détacher ses idées de cette obsession… ne plus penser à ce poison pourtant si bon… l’homme regarda la mignonne assise en boule dans son coin.
Ses lèvres bleuettes et ses grelottements ne pouvaient cacher le froid qui la prenait.
Le tendron allait attraper la mort si leur attente devait durer.

Se relevant, non sans peine visible, le sol étant bien bas… Gilly s’avança jusqu’à elle déposer son mantel sur ses bras, s’appliquant à sourire.


Prenez le, mon gilet est encore bien assez chaud.

Ironique mensonge, lui n’ayant tout bonnement rien à craindre de plus à s‘enchifrener.
Saphirella


Taverne de la Belle Epoque, Nevers

Perdue dans ses pensées, Saphirella releva la tête en voyant entrer le jeune homme puis reporta son attention sur son fils s'apprétant à le déposer tendrement dans son petit couffin
Concentrée sur sa tache, elle aperçut une ombre avancer vers elle et s'arrêter devant sa table
La jeune femme se redressa intriguée et fut imédiatement troublée en voyant le jeune homme...comme une impression de déjà vu qu'elle chassa vite de son esprit pour lui répondre lorsqu'il s'adressa à elle



Citation:
B'jour Dame
Z’êtes bien dame saphirella?
J’peux m’asseoir? J’ai un message pour vous, quelqu'un qui voudrait vous voir maintenant.


Le jeune homme ne manquait d'aplomb, déjà prêt à prendre place près d'elle... sa main posée sur la chaise montrait qu'il était assez sur de lui et décidé
Qui d'autre que Jean pouvait bien avoir un message pour elle? lui était il arrivé quelque chose, était il blessé, la réclamait il?
Son sang ne fit qu'un tour... son coeur s'emballa et masquant mal son inquiétude, elle répondit fébrilement


Oui...oui... je suis bien Saphirella de Maynes mais je vous en conjure dites moi vite qui vous envoie....mon ... enfin je veux dire ....Jean de Vel? que se passe t il? il va bien?
Parlez s'il vous plait...
Hmmm...mais asseyez vous et dites moi tout


L'invitant à s'assoir enfin à sa table, Saphi plongea son regard inquiet dans le sien attendant l'explication de l'envoyé du mystérieux sire...

_________________










Williamss
(Nevers, taverne de la belle époque)

Will avait eu coup de pouce de sa chance, maintenant légendaire, trouvant aisément la donzelle qu’il cherchait.
Comme quoi le seigneur n’était point encore gâteux en l’ayant envoyé ici.

Souriant, satisfait de l’accroche produite, la daronne semblant lui donner toute son attention, le messager s’installa tranquillement devant son assiette, prenant temps d’humer son contenu avant de répondre.


Jean de Vel, j’connais point.

Mais un certain seigneur de Gilly beaucoup plus…


Regardant la femme voir si le nom lui dirait quelque chose, Williamss avait porté une première cuillérée à ses lèvres, l’engloutissant sans ménagement, tout goinfre qu’il était.
Moins âgée que leur caractériel négrier, la femme semblait douce, attendrissante même, toute jeune maman qu’elle était.

Comment un homme tel Gilly pouvait il bien avoir côtoyé une personne tel cette dame saphirella, la gentillesse gravé sur son visage contrastant avec la froideur du mourant.

Bien joli de l’avoir trouver, mais fallait il encore qu’elle veuillent bien lui porter assistance maintenant.
Inutile non plus de tout lui déballer si la jeune matrone n’avait souvenir du noble…

Le jeune homme n’eut toute fois pas à attendre longtemps pour la voir réagir.

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Saphirella


Citation:
Jean de Vel, j’connais point.

Mais un certain seigneur de Gilly beaucoup plus…


Le regard de Saphi laissa transparaitre l'inquiétude changea subitement à l'évocation du nom de son parrain

Elle ne l'avait pas vu depuis près d'un an.. comment se faisait il qu'il ne vienne pas lui même, qu'il envoie un messager pour la joindre
Une étrange lueur alluma soudain son regard lorsqu'une pensée lui vint en tête lui disant de se méfier...

Et si cet homme était envoyé par Nelle pour se venger
Par le passé Nelle et son frère Rand l'avaient enlevées pour obtenir une rançon du Seigneur de Gilly ayant apprit qu'elle était sa filleule
Saphi pour se liberer avait tué Rand rendant son frère fou de rage et haineux
Elle savait qu'un jour il reviendrait ou qu'un de son clan le ferait...

Tous ses sens se mirent en alerte, discrètement elle porta sa main sur la dague qu'elle cachait toujours sous son jupon et après avoir respiré profondément elle répondit d'un air faussement détaché pour pouvoir le sonder et voir s'il venait vraiment de sa part ou s'il s'agissait d'un piège


Le Seigneur de Gilly dites vous? Aheummm... en effet je connais ce seigneur...
Où est il? quel message de lui me portez vous? par ailleurs qu'est ce qui me prouve que ce message vient bien de lui?


Saphi planta son regard azur dans celui du jeune homme et attendit qu'il parle...

_________________

















Williamss
(Nevers, taverne de la belle époque)

Dans les yeux de la femme se succédèrent les émotions. D’abord l’inquiétude, l’interrogation, puis la peur pour finir en méfiance.
Le vaurien connaissait bien ce regard, qui sur lui souvent se portait, sa gueule d’ange ne suffisant pas toujours à se faire donner le bon dieu sans confession.

Le jeune homme avala ce qu’il avait en bouche avant de répondre sur un air léger.


Oh trois fois rien m’dame

C’est juste que l’homme est souffrant et vous d’mande de se rendre à son avance avec une calèche…


Puis se rappelant l’anneau dans sa poche, y glissa la main pour sortir le sceau de Gilly et le poser devant la femme.

Y m’a donné ça pour que vous soyez sûr que ce soit bien lui.

Tout était dit, tranquillement Williamss continua de manger alors qu’autour d’eux, les travaux aux champs finissant à cette heure avancée, les clients commençaient à se faire plus nombreux.
_________________
--La.parque


( dans la Chaumière )

Elle aime roder à ces heures de fin de journée.
Non pas qu'elle déteste cueillir et faucher en plein jour, innocents, imprudents, vauriens, duellistes ou soldats …. mais elle a une préférence pour ces moments entre lumière et ombre totale. Instant où ceux qu'elle vient chercher peuvent encore la discerner et l'entrapercevoir.
Elle aime qu'ils la devinent et qu'ils tressaillent de la savoir déjà là, veilleuse funeste les invitant au couronnement fatal de leur existence.
Ses invités de ces heures, sont souvent des malades, des besogneux miséreux, des gueux misérables.

Elle le sait, en cette chaumière, il y a client pour elle.
Pas de feu, une vilaine odeur d'alcool et de maladie, des relents de vieillesse … elle est au bon endroit.

Une silhouette, fluette, recroquevillée … elle se glisse et l'enroule de son halo sombre.
Mauvais choix ! Même si l'âme semble torturée, la femme qu'elle enserre, n' a pas à la suivre. Pas encore.
Se serait-elle trompée ? Pourtant cette odeur, ces râles discrets mais déjà chants d'agonie, ne sont point illusion. Travail il y a ici, elle en est sûre.
Il est là ! Masse déjà informe, presque molle d'abandon, il l'attend.
Tiens ! Un resquilleur ! L'homme fait partie de ceux qui régulièrement lui ont filé entre les doigts.
Ils appellent ça des rescapés, des survivants, des miraculés. Elle les appelle des renégats, des traites.
Amants déloyaux qui jouent avec elle, la courtisent impunément et qui le moment venu, quand il faut se donner, s'en retournent à leur premier amour : la vie.

Celui là ne fuira plus. Il est à elle !
Caresse voilée, souffle enjôleur


Wishmerhill … Seigneur de Gilly... je vous salue !
Quel dommage Sire de ne pas m' avoir accompagnée plutôt, vous étiez de bien plus belle allure ! Je vous aurais adoucît le voyage à cette époque. Mais aujourd'hui …. même mes yeux ont du mal à supporter la vue de ce que vous êtes devenu.
Et pourtant, des abominations ils en ont vu mes yeux !

Wishmerhill, le temps est venu. Trop souvent vous vous êtes joué de moi.
Si du jeu de votre vie vous avez souvent tiré les bonnes cartes, c'est moi qui maintenant tiens en main les dernières . Les gagnantes !

Wishmerhill …. vous m' avez cherchée, je suis là !


Un rire aux sonorités glaciales emplit la chaumière.
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