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[RP] Rue du 20 Avril 1453

Clotiilde
Clotilde n'avait pas grand chose à regarder autour d'elle, vu qu'elle était sous les jupes d'Anja, mais elle scrutait la moindre ombre derrière la dentelle sous laquelle elle se trouvait. Elle essayait de reprendre au plus vite ses esprits pour sortir de sa cachette, mais elle n'y parvenait pas... Elle était intérieurement terrorisée. Lorsque son père passa son médaillon sous la jupe et qu'elle le vit, elle serra le sien encore plus fort dans sa main, presque jusqu'à meurtrir sa main avec ses ongles jusqu'au sang.

Dis moi... Est ce vrai que tu as le même avec toi ?

C'était exactement le même bijou que celui de sa tante Euphra. Exactement le même... Jusque dans chacun de ses éclats argentés... Des larmes lui montèrent soudain aux yeux, mais elle les ravala bien vite. On ne pleurait jamais quand on était la digne fille de sa mère, et la digne nièce de sa tante. Elle prit le bijou dans sa petite main, puis respira un grand coup et souleva l'étoffe de tissu tout doucement.

Ses grands yeux verts rencontrèrent bien vite ceux de son père. Elle soutint son regard un instant, puis baissa les yeux sur les deux médaillons. Elle lui rendit sien, et ouvrit la main qui renfermait l'autre.


Ui... J'ai le même que toi, regarde.

Elle avait une sainte envie de lui sauter au cou et de le serrer très fort contre elle, jusqu'à l'en étouffer, si du moins c'était possible. Mais elle se retint. Après tout, peut-être que sa tante lui avait menti, et qu'il n'était en fait qu'un vil gredin, soiffard (vu l'odeur d'alcool...) et vicieux (sait-on jamais !)... Elle remettait rarement le jugement de sa tantine en question, mais elle préférait tout de même se forger sa propre opinion sur l'homme qui l'avait en quelque sorte abandonnée... Bien qu'en fait Euphrasie lui avait expliqué que c'était Ananou qui était partie... Ou l'inverse... A vrai dire les histoires d'adultes lui passaient largement au dessus de la tête... Peu importait à qui revenait la faute, le résultat était le même.

Sortant de sous les jupons d'Anja, elle le toisa ensuite d'un air qui se voulait hautain, essayant d'avoir l'air plus grande que son âge, de lui montrer qu'elle avait bien grandi sans lui, et que tout allait bien.


Alors c'est toi mon papa ? Je me souviens pas que je t'ai mordu... Je me souviens pas d'grand chose en fait... Mais j'ai pas peur en tout cas ! J'ai jamais peur moi ! Elle hésita un instant, il semblait si hésitant également devant elle... Et toi, t'as peur ?
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Sov
Alors c'est toi mon papa ? Je me souviens pas que je t'ai mordu... Je me souviens pas d'grand chose en fait... Mais j'ai pas peur en tout cas ! J'ai jamais peur moi ! Et toi, t'as peur ?

Ovni du faire un gros effort pour ne pas laisser éclater le fou rire qui le prit soudain. Cette petite fille avait bien sang d'Ananou dans les veines ! Orgueilleuse, fière, clamant haut et fort la force qui l'habitait...
Pas de doutes... il était face à une Überstadt.

Mais malgré cet air là, il avait bien vu l'hésitation traverser son visage. De la tristesse aussi peut être ?

Si j'ai peur ??
Oh que oui ! Et de beaucoup de choses !
Mais tu sais, ça ne me rend pas faible pour autant. Au contraire, même, ai-je envi de dire^^

Il reprit son médaillon et se le remit autour du cou.

C'est ta mère qui me l'a donné, autrefois. Juste après notre séparation. Elle pensait qu'il serait en sécurité avec moi, je crois.


Il fit encore un pas vers elle, toujours accroupi. Il lui tendit la main.


Dis moi, jolie fillette... Je sais qu'on ne se connait pas encore. Et je sais que j'ai pas été présent pendant longtemps. Je te demanderai pas pardon : il s'est passé beaucoup de choses, qui ne dépendaient ni de moi, ni de ta mère.
Peut-être m'en veux-tu, peut-être pas ?

Mais je peux te proposer un marché : je peux te raconter qui je suis. Mon histoire, de ces dernières années...

Si cette histoire te plait, on demandera à Ali de te faire des bons biscuits au miel...^^
Si elle ne te plait pas, et que tu ne veux pas connaitre la fin, libre à toi de choisir ce que tu voudras faire ensuite.

Il se tourna vers Ali, et lui fit un sourire, tout en poursuivant à parler à sa fille. malgré les nombreuses gorgées qu'il avait bu avec Coll, Ov avait les idées (presque) claires. Et il était sincère.

Qu'en dis-tu ?



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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
"A l'intelligence, parce que la santé on l'a deja !!!"
Clotiilde
Clotilde leva un sourcil inquisiteur face au marché proposé... Depuis quand un père proposait-il un marché à sa soit-disant propre fille ??? C'était pour le moins louche... Mais après tout, il avait peut-être vraiment peur... Déjà un papa qui a peur... C'est contraire à la loi normal du papa habituel ! Mais rappelons que, Clotilde n'ayant pas connu son père, doute encore de ce que ce rôle parental implique ! Elle lui laissa donc le bénéfice du doute... Pour le moment !
De plus, la gamine voulait connaitre l'histoire, et surtout elle voulait aimer l'histoire pour avoir droit aux gâteaux au miel... Quitte à faire semblant ! ^^

Hum... Ca marche ! J'aime bien les gâteaux au miel en plus ! Tatie elle m'en donnait souvent pour le petit déjeuner, pour changer du pain !

Sur ces belles paroles qui lui avaient ouvert l'appétit, Tilde sauta sur une chaise d'un geste léger, et se tourna vers Ovni pour l'écouter. La Kammerzofe vint s'asseoir près d'elle, et Aïon, sentant tout danger écarté, retourna monter la garde à l'entrée de la chocolaterie. L'enfant, tout aussi calculatrice que sa mère et sa tante réunies, voulait tout de même assurer ses arrières, et se tourna donc discrètement vers Ali en chuchotant :

Si j'aime pas son histoire, tu me feras quand même des gâteaux au miel, dis Ali ?? ^^ dit-elle tout bas avec un clin d'oeil charmeur et un grand sourire malicieux.

Puis elle se concentra et attendit la suite...
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Alienor_de_flore
Aliénor était ravie de voir qu'Ovni avait réussit à faire sortir Clotilde des jupons d'Anja.
Elle répondit par un sourire attendrit, au sourire qu'il lui adressa, puis dit à la fillette:


Tu sais quoi, je vais les préparer maintenant ces fameux gâteaux au miel !
Comme ça, même si l'histoire ne plait pas, ils seront prêts et tu pourras en manger quand même. A moins que l'histoire ne te plaise vraiment, vraiment pas, et que tu partes avant qu'il soient cuits ! Mais sincèrement, ça m'étonnerait beaucoup !


Elle comptait sur le charisme inné d'Ovni pour charmer la petite fille. Elle espérait juste qu'avec tout ce qu'il avait bu, il ne s'endormirait pas en racontant son histoire
Après un gros bisou sur la joue de Clotilde, puis un tendre baiser à Ovni, elle alla prendre dans ses placards ce dont elle avait besoin, afin de se mettre au travail

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Ex-forgeronne - C.A.M.
Sov
Clothilde le regardait d'un oeil perplexe. « Ah ben ça commence bien... », se dit-il.
Enfin...Peu importait si son histoire était bien contée. C'était son histoire, point. Il espérait ainsi expliquer à la fillette son absence pendant toutes ces années. Et d'ailleurs, puisqu'elle voulait jouer à la grande fille, elle serait donc capable d'entendre tout ce qu'il dirait !

Il poussa un léger soupir, ne sachant trop comment commencer, et s'assit près de la table sur laquelle Ali avait l'habitude de faire déguster ses pâtisseries.
Il se racla la gorge.

Très bien...J'imagine qu'il vaut mieux commencer par le début, tout simplement...

Et bien tout d'abord, sache que quand tu es née, je n'étais pas à Bourges. Ta mère et moi étions séparés depuis quelques mois, et j'avoue qu'apprendre que j'allais devenir père m'a mis dans un état proche de la colère. Pour plusieurs raisons...
La principale ? Que ce n'est pas moi qui t'élèverait. Et dailleurs, je n'appréciais pas non plus de savoir que tu resterais avec ta mère.
Oh ne me regarde pas comme ça ! Je l'aimais...à un point que tu ne peux imaginer. Et j'ai eu du mal à rouvrir mon coeur après qu'elle m'aie quittée..

Il fit un pauvre sourire, tournant son regard vers la cuisine.

La patience qu'a eu alors Ali m'étonne encore...
Enfin toujours est-il que je n'approuvais pas vraiment toutes ses...occupations. Et j'avais peur que sa fille ne prenne le même chemin.

Bref -_-

Tu es née alors que j'étais en forêt. la situation dans le Berry n'était pas vraiment calme, et j'essayais de trouver une réponse à une question toute simple : Que dois-je faire, maintenant ?

Bien sûr, je n'ai trouvé aucune réponse. Et comme se cacher dans les bois ne sert pas à grand chose, j'ai fini par revenir en ville, et apprendre que tu étais arrivée.
A cette époque, ta mère tenait un salon de thé en pleine ville... Enfin, c'est comme ça qu'on l'appelait. Mais très franchement, je ne me souviens pas y avoir bu de l'eau chaude^^

Et c'est là que je t'ai rencontré.

Il regardait sa jeune fille de 5 ans, mais ses yeux, quant à eux, voyaient le petit ange sur lequel ils s'étaient posés ce jour là. Cela, il s'en souvenait. Il avait dit, d'une voix émerveillée : « Oh Ana...comment as-tu pu faire une chose aussi belle ? »
Son sourire s'élargit, ses yeux brillaient un peu plus...


Et oui...Ce jour là, je t'ai adoré...Même si tu venais de me déchirer le coeur. J'avais une famille, si proche et si lointaine à la fois...


Il s'interrompit un instant, et plongea son regard dans celui de Clothilde. Il lui fit un tout petit signe, presque rien, imperceptible. Une simple invitation à s'assoir à ses cotés.

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Clotiilde
Toute contente qu'Ali accepte de lui faire tout de même les gâteaux au miel, quoi qu'il se passe ensuite, la petite Clotilde était toute prête à faire un effort certain pour écouter son père raconter son histoire. Bon... Pour une enfant de 5 ans, écouter l'histoire d'une vie ressemblait à un sermon plutôt qu'autre chose... La forcer à assister à la messe dominicale n'aurait point été plus ennuyeux à ses yeux... Sauf que là, elle connaissait le curé !! ^^

Très bien...J'imagine qu'il vaut mieux commencer par le début, tout simplement...

*ui tant qu'à faire... il est d'une logique mon papa...* elle esquissa un sourire et hocha la tête en guise de oui.

Et bien tout d'abord, sache que quand tu es née, je n'étais pas à Bourges.
Clotilde ouvrit de grands yeux étonnés...
Ta mère et moi étions séparés depuis quelques mois, et j'avoue qu'apprendre que j'allais devenir père m'a mis dans un état proche de la colère. Pour plusieurs raisons...
La principale ? Que ce n'est pas moi qui t'élèverait.


L'enfant soupira imperceptiblement. Elle aurait tant aimé avoir une vraie famille, avec une maman et un papa toujours près d'elle. Jamais elle ne connaitrait cela. Sa mère était morte, c'était désormais trop tard. Son coeur se serra à cet instant de l'histoire. Plus jamais ce ne serait possible... Jamais... Un mot long comme l'éternité... Les larmes lui montèrent aux yeux, mais en digne fille de sa mère, elle les ravala, espérant que sa tristesse ne se lisait pas trop sur son visage. Une d'Überstadt ne pleure pas ! C'est son papy qui le lui avait répété sans arrêt quand elle était à Mayence, avant que sa tante Euphra ne meurt...

Et dailleurs, je n'appréciais pas non plus de savoir que tu resterais avec ta mère.
Tilde releva ses yeux encore un peu humides vers lui avec insistance. Il aurait donc voulu les séparer... Son propre père aurait voulu la séparer de sa mère ??? Menfin......

Oh ne me regarde pas comme ça ! Je l'aimais...à un point que tu ne peux imaginer. Et j'ai eu du mal à rouvrir mon coeur après qu'elle m'aie quittée..
Elle l'avait donc quitté... Sa tatie Euphrasie avait été assez vague sur ce passage, ne sachant que ce qu'on lui en avait dit, elle non plus n'avait pas connu Ananou de son vivant... Euphra pensait en toute honnêteté qu'ils s'étaient séparés d'un commun accord, pour une raison inconnue mais banale. Et apparemment ce n'était pas le cas, Ananou serait donc partie ?... La petite en était attristée, mais était certaine qu'une bonne raison se cachait la dessous. Jamais sa maman n'aurait quitté son papa sans raison, c'était impossible, une maman ne faisait pas ça, jamais...

La patience qu'a eu alors Ali m'étonne encore...
Enfin toujours est-il que je n'approuvais pas vraiment toutes ses...occupations. Et j'avais peur que sa fille ne prenne le même chemin.


Bref -_-


Un léger sourire mutin se dessina un très court instant sur les traits de l'enfant. Un jour oui, que cela plaise ou non à son papa, elle irait sur les chemins et retrouverait les méchants germains qui ont violé et assassiné sa tatie... Elle se l'était promis à elle-même...

Tu es née alors que j'étais en forêt. La situation dans le Berry n'était pas vraiment calme, et j'essayais de trouver une réponse à une question toute simple : Que dois-je faire, maintenant ?

Bien sûr, je n'ai trouvé aucune réponse. Et comme se cacher dans les bois ne sert pas à grand chose, j'ai fini par revenir en ville, et apprendre que tu étais arrivée.
A cette époque, ta mère tenait un salon de thé en pleine ville... Enfin, c'est comme ça qu'on l'appelait. Mais très franchement, je ne me souviens pas y avoir bu de l'eau chaude^^


La gamine pensa alternativement au Schnaps d'Anja et à la bug de Tatie Kris en souriant...

Et c'est là que je t'ai rencontrée. Clotilde ouvrit la bouche, à fond dans l'histoire, comme si elle l'avait vécu. Ce qui était le cas bien sûr, sauf qu'elle n'avait pas la chance de s'en souvenir...

Et oui...Ce jour là, je t'ai adorée...Même si tu venais de me déchirer le coeur. J'avais une famille, si proche et si lointaine à la fois...

Il la regarda avec plus d'attention. Elle hésita un assez long moment. A vrai dire quelques secondes qui lui parurent une éternité remplie de questions... Elle serra son médaillon dans sa petite main et se rapprocha de son père. Elle s'assit juste à coté mais pas trop près, plongea son regard aussi vert que mouillé dans ses yeux, et dit d'un ton grave, un ton d'une jeune fille, pas d'une petite fille de 5 ans :

Pourquoi vous n'êtes pas revenus ensemble, quand tu m'as vu ? Ca ne se bat pas les adultes ? Tatie Euphra elle disait toujours qu'il fallait se battre pour vivre heureux. On aurait été heureux tous les trois... Enfin moi j'aurais bien aimé...


Elle baissa la tête, si elle avait pu, elle l'aurait baissée jusqu'au sol tant elle ne savait plus quoi penser, et qu'elle avait peur que ses larmes ne ressurgissent d'un instant à l'autre.

Et puis, elle serait peut-être pas morte...

Elle respira un grand coup, se forçant à ne pas penser à cette éventualité... On ne pouvait pas revenir en arrière de toute façon, elle avait perdu sa mère à jamais.

Et ensuite ? Il s'est passé quoi ?
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Alienor_de_flore
Tout en préparant le gâteau pour Clotilde, Aliénor écoutait Ovni raconter "son " histoire. Histoire qu'elle connaissait déjà, mais qui malgré tout ne la laissait pas de marbre. Le dos tournée vers sa préparation, elle était ravie d'avoir une occupation pour cacher à Ovni toutes les émotions qui devaient défiler sur son visage, à chacune de ses paroles.

Je l'aimais... à un point que tu ne peux imaginer. Et j'ai eu du mal à rouvrir mon cœur après qu'elle m'aie quittée ...


Oh oui il l'aimait ... ça elle le savait. Malgré le fait qu'il n'appréciait pas ses "activités", malgré toutes les tentatives d'Aliénor pour le séduire, il était resté avec elle. C'est avec elle qu'il passait ses jours et ses nuits à Bourges, enfin quand elle n'était pas en "activité", pendant qu'elle, elle était seule à St Aignan, à rêver de lui ...

Première partie de l'histoire terminée, et premières questions de la gamine:


Pourquoi vous n'êtes pas revenus ensemble, quand tu m'as vu ?

Oh qu'elle avait eu peur Aliénor aussi qu'ils se remettent ensembles ! Heureusement, Ananou semblait très heureuse avec Drizz à l'époque ! Et lui, s'occupait bien de la petite aussi. Prenant une grande inspiration pour essayer de se recomposer un visage "normal", elle se permit de prendre la parole:


Oui ma puce, il faut se battre pour être heureux. Et certainement que ta maman ne s'est pas assez battue ...
Elle était belle, intelligente, drôle, sympathique ... pas comme Eurha ...
On ne pouvait que l'adorer dès l'instant où on la connaissait un peu ! Comme toi ma ma belle !
Oui, elle avait tout pour être heureuse, y compris une adorable fillette, mais elle ne l'était pas ...


Aurait-elle été plus heureuse avec Ovni ? Dieu seul le sait ...
Faisant une petite bise à Clotilde, Aliénor retourna aux fourneaux, afin de laisser Ovni continuer son histoire, et de se cacher de nouveau le visage, qui devait en dire bien plus qu'elle ne le souhaitait.

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Ex-forgeronne - C.A.M.
Sov
Pourquoi vous n'êtes pas revenus ensemble, quand tu m'as vu ? Ca ne se bat pas les adultes ? Tatie Euphra elle disait toujours qu'il fallait se battre pour vivre heureux. On aurait été heureux tous les trois... Enfin moi j'aurais bien aimé...

Et puis, elle serait peut-être pas morte...


Avec quelques réticences, Clothilde s'était finalement rapprochée de son père. La fillette parlait d'or. Que n'aurait-il pas donné pour connaitre pareil situation ? Seulement, se battre contre Ananou ne servait qu'à la faire fuir un peu plus. alors non, il ne s'était pas battu. Ils auraient juste soufferts un peu plus s'il l'avait fait.

Oui ma puce, il faut se battre pour être heureux. Et certainement que ta maman ne s'est pas assez battue ...
Elle était belle, intelligente, drôle, sympathique ... pas comme Eurha ...
On ne pouvait que l'adorer dès l'instant où on la connaissait un peu ! Comme toi ma ma belle !
Oui, elle avait tout pour être heureuse, y compris une adorable fillette, mais elle ne l'était pas ...


Il se tourna son regard vers Ali, qui s'était silencieusement approchée. Malgré la calme qu'elle s'efforçait d'afficher, il voyait bien que ces souvenirs la blessaient. Il lui sourit tendrement, la laissant lire en lui, espérant la rassurer.

Moi je dirais qu'il faut se battre pour ce que l'on aime. C'est la meilleure raison que l'on puisse trouver.
Mais se battre ne nous rend pas forcément heureux...

Enfin...

Comme a dit Ali, même se battre n'aurait pas changer grand chose. Alors nous avons conserver notre énergie pour s'occuper de nos petites vies...Et de la tienne aussi.
Cette situation m'a fait prendre une décision que j'esquivais depuis plusieurs années : Comment construire un avenir si je ne suis pas en paix avec mon passé ?

Parce que,vois-tu, je ne suis pas né dans le Royaume de France. Je ne suis arrivé ici, et dans le Berry, que vers mes 16 ou 17 ans. Je m'étais...euh... opposé à ma mère
Ah ben norf, c'est vrai ça... m'étonnes pas qu'elle ait ce caractère, la p'tite !!, et étais parti sur les routes.
Et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu soudain envi de renouer avec ma famille...

J'ai fait alors mon balluchon, fermé ma maison berrichonne, vendu mes moutons (snif), et ai pris la route en direction de l'Est. J'ai eu beaucoup de mal à partir. Je vous abandonnais, tous. Ta mère. Ma douce. Toi... Et tous les amis que j'avais ici. Ils sont tous venus me dire aurevoir la veille de mon départ^^

Et juste avant de partir, avant de faire mes adieux à tout le monde, j'ai passé un peu de temps à l'étang, avec ta mère et toi. Quand je vous ai trouvé, vous essayiez de construire un "radeau"...


Il sourit au souvenir de cet après midi agréable qu'ils avaient passés. Aucun reproche, aucun regard noir, même pas un sous entendu blessant. Tout s'était magnifiquement bien passé. Et le radeau avait fini par flotter.


Et je suis parti au matin, avec ce doux souvenir en tête. J'étais persuadé que mon absence ne serait pas trop longue, et que rien n'aurait changé à mon retour. pour moi, celui qui prenait le plus de risques, c'était moi. Vous, vous étiez en sécurité tous ensemble.

Il s'était trompé. Personne n'était en sécurité, nulle part.
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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
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Clotiilde
La gosse ne se souvenait pas de l'épisode du radeau, et elle s'en sentit soudain triste... C'était sûrement l'un des derniers bon souvenirs à trois, mais elle était trop petite à l'époque, ça ne lui disait rien...

Et je suis parti au matin, avec ce doux souvenir en tête. J'étais persuadé que mon absence ne serait pas trop longue, et que rien n'aurait changé à mon retour. Pour moi, celui qui prenait le plus de risques, c'était moi. Vous, vous étiez en sécurité tous ensemble.

Clotilde baissa les yeux pour cacher son émotion... Sa tante Euphrasie lui avait raconté que sa mère était morte alors que son père n'était pas au village. Elle se doutait de ce que voulait dire ses paroles. A son retour, Ananou n'était plus là... Sa petite maman chérie qu'elle n'avait pas eu le temps d'aimer comme elle l'aurait voulu... Elle renifla et ravala ses larmes.

Maman n'était plus là, hein ? Et tatie Euphra est arrivée et s'est occupée de moi... Elle me l'a raconté. Elle m'a dit aussi que tu ne l'aimais pas à cause de moi. Elle se sentait tellement responsable de tout les malheurs qui ont suivis... Mais quand on est parti après toutes les deux elle me parlait tout le temps de maman, mais aussi de toi, tu sais. Elle t'aimait beaucoup. Enfin je crois... Sinon elle m'aurait pas parlé autant de toi, hein ? Pis maintenant elle est plus là non plus... Elle soupira longuement, elle avait complètement oublié les gâteaux au miel désormais. Elle se reprit très vite malgré tout.

Et le radeau, il est où ? Il a flotté ou pas ?
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Sov
Il vit la tristesse s'emparer des traits de la fillette. Oui, elle avait compris l'un de ses plus grand regret.

Maman n'était plus là, hein ? Et tatie Euphra est arrivée et s'est occupée de moi... Elle me l'a raconté.

Et non Clo.. Elle n'était plus là. Elle est partie alors que j'étais sur les routes depuis environ deux mois.
je le sais. Je l'ai senti.


Il ecarta lentement le haut de sa chemise et lui montra la petite cicatrice ronde qui se trouvait juste au dessus de son coeur.


Tu vois cette marque ? C'est une trace que m'a laissé le pendentif de ta mère.

A ce moment, j'étais coincé dans une grotte, en pleine tempète de neige. Et comme je ne pouvais pas faire grand chose d'autre, je dormais. Enfin j'essayais. malgré le froid et l'épuisement, je ne trouvait pas le sommeil, me réveillant sans cesse.
Et alors que je somnolais, un vive douleure m'a éveillé en sursaut. Le pendentif était gelé, et me "brulait" la peau. Je ne me suis pas posé de question. j'étais sûr de ce que ça voulait dire.

Aie. décidément, s'il ne lui racontait que des choses tristes, elle avait finir par prendre les jambes à son cou !!! en meme temps, cette époque de sa vie n'avait pas été particulièrement joyeux.

Elle m'a dit aussi que tu ne l'aimais pas à cause de moi

Mais quand on est parti après toutes les deux elle me parlait tout le temps de maman, mais aussi de toi, tu sais. Elle t'aimait beaucoup. Enfin je crois... Sinon elle m'aurait pas parlé autant de toi, hein ? Pis maintenant elle est plus là non plus..

Il fronça les sourcils. Elle ne devait pas parler de la même personne. Euphra n'aimait pas Ovni. Et malgré la patience dont il faisait habituellement preuve, il le lui avait bien rendu. Même leur rencontre n'avait pas été de tout repos.

Ben tu sais, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé durant toute mon absence. La seule chose que je sais, c'est que Scanx s'est occupé de toi un moment. C'est lui qui avait le testament de ta mère.
Puis, ta tante est venue te chercher. Elle avait pour mission de retrouver ton père...

Seulement...Quand elle m'a retrouvée, et qu'elle a compris que j'allais m'occuper de toi, je crois qu'elle a eu peur de te perdre complètement. Elle s'était beaucoup attaché à toi.

Alors non. ce n'est pas à cause de toit que je ne l'aimais pas. Uniquement à cause d'elle...

Et après tout ce temps, à ce souvenir, il sentait encore la colère l'étreindre. Les adultes ne se battaient pas ??? Oh ben là, il avait essayé de se battre !!! il avait épuisé toute sa patience a essayé d'approcher sa fille. Mais meme la prendre dans ses bras lui était refusé !
Alors cette femme là, qui lavait privée de son enfant, qui avait crachée sur lui, qui s'était enfuit, profitant de son absence d'une nuit, oui cette femme là l'aurait bien aimé ?

Meme avec toute l'imagination dont il pouvait parfois faire preuve, cela il ne pourrait jamais le croire.
Enfin...la gamine n'avait pas besoin de tout savoir. Qu'elle garde une bonne image de sa tante, si ça ne l'empechait pas d'aimer son père.

Tu te souviens peut etre, mais à ce moment, et après de très rudes négoiations -_-, on avait décidé avec ta tante de te garder un jour sur deux, au moins pour voir si les choses se passaient bien.

Et donc, tu as passé une nuit dans ma maison, avec Ali et moi, à Bourges.
je ne sais pas si tu avais beaucoup aimé ou pas. Mais tu avais bien dormi^^
Et je pensais que c'était le début d'un période heureuse...

le soir même, je raccompagnais Ali à SA, te laissant avec Euphra... je t'avoue que je l'ai un peu regretté : quand je suis revenu le lendemain, elle avait quittée la ville, t'emmenant avec elle.


Il lui fit un petit sourire


Tu connais le caractère de ta tante hein ??? Si tu savais comme j'étais en colère contre elle, après cela !!!!
Et comme tu disais tout à l'heure, il faut se battre parfois pour ceux que l'on aime.
Alors, je suis parti à ta recherche... Et c'est ta mère que j'ai failli trouver.

Peut etre lui raconterait-il son combat contre les brigands plus tard ? Et le brouillards des jours qui suivirent, la souffrance, et la mort. Parce qu'il n'avait aucun doute là dessus : ça avait peut etre duré une seconde, ou une semaine. Mais sa vie l'avait quittée pour un instant, alors qu'il se trouvait au bord de l'étang de Bourges. D'ailleurs, ce n'était pas un mensonge. Alors qu'il sombrait, gagné par la fraicheur de l'eau, il avait croisé son ancien amour. Et il avait été lavé de presque tout. Un peu trop tard sans doute...

Et le radeau, il est où ? Il a flotté ou pas ?


Euh...franchement ? Pas beaucoup.

D'ailleurs, il a été beaucoup plus efficace pour faire du feu^^

Mais bon..;Si tu veux, je t'en referrai un...enfin je t'apprendais à en faire un !

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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
"A l'intelligence, parce que la santé on l'a deja !!!"
Alienor_de_flore
Aliénor écoutait attentivement l'histoire d'Ovni, et les réactions de Clotilde.
Elle mit le gâteau au four puis repris la parole.


Oui je me souvient de cette nuit que tu as passé avec nous à Bourges !
Après une grande discution avec Euphra, on avait réussit à la convaincre de nous laisser te garder pendant 24 heures !

En sortant de taverne, on t'avait donc emmenée chez Ovni. Tu avais passé une très bonne nuit et le matin je t'ai donné un biberon de lait. Celui de mes vaches violettes. Tu as adoré !
On a passé la journée tranquillement tous les trois, puis le soir venu, on t'as rapporté à ta tante. En avance même, puisqu'on devait aller à St Aignan Ovni et moi.

Je t'avoue qu'on a longuement hésiter à t'emmener nous dans mon village. Mais j'avais promis à Euphra de te rapporter à elle. Et j'ai tenue ma promesse. Je voulais qu'elle nous fasse confiance à Ovni et moi. Qu'elle sache qu'elle pouvait te confier à nous sans problème, qu'on n'avait pas l'intention de t'enlever à elle, juste de passer un peu de temps avec toi ...

Aliénor poussa un léger soupir ... Dieu seul sait ce qui se serait passé s'ils avaient "enlevé" Clotilde ce jour là ...
Elle alla s'asseoir près d'Ovni, afin d'écouter la suite de l'histoire.

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Ex-forgeronne - C.A.M.
Clotiilde
La gamine écoutait toujours son père, mais c'était à présent des souvenirs à elle qu'il lui contait. Elle se souvenait un peu de cette nuit passée chez lui et Ali peu avant qu'elle ne prennent la route avec Euphrasie. Elle se souvenait qu'elle n'avait pas trop compris ce qui se passait, mais qu'elle était heureuse de partir avec sa tatie, parce que ce n'était pas un adieu pour elle et son père, elle le sentait. C'était juste un au revoir, une longue séparation qui se profilait à l'horizon. Mais au final, elle sentait qu'ils se reverraient un jour, peut-être pour construire un nouveau radeau et une nouvelle vie. Elle se mit à sourire à cette idée, elle avait toujours aimé le bricolage !! ^^

Ca me plairait d'en reconstruire un oui !! Un qui flotte sur l'eau cette fois !

La suite, elle n'avait pas trop envie de l'entendre à dire vrai... Une phrase avait retenu son attention, et lui faisait peur : "Alors, je suis parti à ta recherche... Et c'est ta mère que j'ai failli trouver."

Elle se souvint alors de quelque chose... qui n'avait rien à voir... Une missive que lui avait donné sa tante Euphra. Elle l'avait vu la rédiger, cacheter l'enveloppe, et elle la lui avait ensuite remise d'un air solennel. C'était à La Trémouille, où elles venaient juste de s'installer, peu avant leur départ pour l'Allemagne, juste lorsque Satyne l'avait contactée pour la prise des châteaux germains. La gamine ne savait que très peu lire à l'époque, l'enseignement qu'elle avait reçu était encore succin, mais il n'était pas difficile de déchiffrer ce qui était écrit sur l'enveloppe, ce prénom elle le connaissait, il était court et simple, c'était celui de son père "Ovni". Le jeune femme lui avait fait promettre de la remettre à la personne qui devrait certainement s'occuper d'elle plus tard, en rajoutant "si tant est que tu ais besoin qu'on s'occupe de toi quand je ne serai plus là, ma princesse". Un mois après elles commençaient leur périple. Trois mois plus tard Euphra était morte...

La gosse sauta de sa chaise et tira sur la manche de sa Kammerzofe, qui semblait absorbée par l'histoire également.


Anja ! Ma besace s'il te plait !!

La jeune allemande farfouilla dans les quelques bagages qu'elles avaient ramenés, et tendit sa besace à Clotilde. Elle chercha quelques secondes (pendant que la joueuse farfouille un quart d'heure dans les docs de son ancien ordi à 2h30 du mat'... qu'est ce qu'on ferait pas pour respecter un RP jusqu'au bout ! XD), et sortit la fameuse missive qu'elle donna à son père. Voir l'écriture de sa tante lui donna des frissons dans le dos. Sa tante qui n'était plus là...

Tatie... l'avait laissé ça avant qu'on parte en Germanie ! Je lis pas encore bien, mais je crois que c'est pour toi.

Elle le regarda d'un regard profond, essayant de savoir s'il la lirait à haute voix ou pas... L'enveloppe était froissée, le papier parsemé de quelques gouttes d'eau ancienne qui avait séché depuis. De l'eau oui peut-être...

Citation:
Cher Ovni,

A l'heure qu'il est et depuis mon départ avec Clotilde, je sais fort bien que tu me gardes rancune pour mes agissements et mes paroles parfois abruptes. Je sais également que malgré ma ressemblance avec Ananou tu ne m'as jamais fait confiance. Qui ferait confiance à quelqu'un qui souhaite vivre avec une enfant qui a déjà une famille plus légitime ailleurs ? ... Tu avais certainement raison. Je parle au passé parce qu'à l'heure où tu liras ces lignes, l'affreuse voleuse de bébé ne sera plus de ce monde, je pense à mon grand regret que tu en seras soulagé.
Je ne compte pas justifier mon geste, juste te l'expliquer, calmement, par écrit, sans que tu me coupes la parole ou que tu te bornes à ne point m'écouter.

J'ai élevé Clotilde pendant quelques temps, avant ton retour à Bourges. Comme tu le sais sans doute, je m'y suis attachée au delà du lien de sang qui nous unissait elle et moi. Regarde la un peu, comme si ce n'était pas ta fille, et ose me dire que tu ne te serais pas attachée à elle, même si tu n'avais pas été son père, mais juste son oncle ? Heureusement, tu ne peux plus rien oser, je ne suis plus de ce monde. Tu aurais été capable de mentir pour me contredire... Et cette pensée me fait sourire d'ailleurs. Enfin bref... Clotilde est adorable, tu voulais me l'enlever sans reconnaitre que j'avais ma place à ses cotés également... J'ai pris peur.

Je l'ai donc emmenée avec moi. Mais tout en sachant au final que le grand "gagnant" - s'il y en eut un - ce serait toi. Car même si j'ai toujours pris garde de ne pas mettre sa vie en danger, je savais pertinemment que la mienne serait de courte durée. J'ai donc voulu l'avoir pour moi les quelques mois ou années qu'il me restait tout au plus, sans risquer que tu me chasses de sa vie à tout moment, et en sachant très bien qu'un jour proche je mourrais en te la laissant de nouveau. Voila tout.

Peux-tu comprendre ça et me pardonner ? Ou tout du moins ne plus m'en vouloir ?... Je paierai de toute façon ma faute envers toi auprès du Malin, j'ai toujours su que le paradis solaire ne me serait pas accordé. J'y retrouverai sûrement ma soeur, la famille n'était pas réputée pour sa bonne conduite, n'est-ce pas ? Je suis sincèrement désolée pour ce que j'ai pu te faire endurer à toi, ou à Ali. Crois-le ou non, je le regrette, et j'aurais aimé que cela se passe différemment.

Mais aujourd'hui tu l'as eu ta victoire. Prends soin d'elle comme elle te laissera le faire ou pas. Elle a un caractère particulièrement têtu. Je me demande bien de qui elle le tient...

Je vous embrasse Clotilde et toi... de là où je me trouve.

Euphrasie

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Sov
Ca me plairait d'en reconstruire un oui !! Un qui flotte sur l'eau cette fois !

Il sourit à la p'tite, qui semblait enfin se détendre un peu.[/i]

Non mais bien sûr qu'il va flotter ! Enfin...j'espère...

Ah non mais quelle idée ??? Comment il allait faire pour construire un radeau, alors qu'il n'avait plus aucun outil, qu'il n'en avait pas touché un depuis son accident, et que, comble de tout, il n'y avait pas d'eau, enfin pas à sa connaissance, dans les environs de SA.

Bref... Il verrait cela en temps et en heure. Pis avec un peu de chance, la fillette oublierai cette patie de la conversation (mouais...on peut toujours rever hein. Mais bizarrement, les n'enfants, ils oublient jamais ce genre de détails^^).

Elle écarquilla alors les yeux.
Ben norf, qu'est ce qu'elle a ??se dit-il.

Anja ! Ma besace s'il te plait !!

Euh...Elle allait quand meme pas lui faire signer une décharge ? Tout ça pour un radeau ?? Arf..les enfants sont plus ce qu'ils étaient !
Tatie... l'avait laissé ça avant qu'on parte en Germanie ! Je lis pas encore bien, mais je crois que c'est pour toi.

Elle lui tendit un morceau de papier, un peu usé, un peu froissé. Il le prit délicatement : il avait appris à respecter, avec le temps, tout ce qu'on avait pris la peine d'écrire. Il ne savait pas du tout à quoi il devait s'attendre.
Il le déplia doucement, et parcourut rapidement les premières lignes. La dernière fois qu'il avait vu cette écriture...arf...Pourquoi y penser après tout ?

A la fin du premier paragraphe, il ferma les yeux, inspira profondément, et regarda Clothilde. Elle attendait visiblement qu'il lui fasse part de ce qu'il lisait.
Il replia le papier. Décidément, ils n'étaient vraiment pas fait pour se comprendre. De la confiance ? Il lui en avait donné dès le début, justement, du fait de sa ressemblance avec Ana. Il n'aurait pas du. Quant à couper la parole et ne pas écouter...là, c'était vraiment l'hopital qui se foutait de la charité !

Non. il valait mieux qu'il la lise plus tard. Quand il serait seul. L'esprit reposé.
Enfin...Il n'avait pas encore fini son histoire. Après cela, des mois à parcourir les routes et à croire encore. Et un accueil, particulièrement chaleureux, dans une petite ville finalement aps si différente de SA, ou de Bourges...


Bon alors Clo ? Je continue, ou tu préfère manger un gateau d'Ali ??

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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
"A l'intelligence, parce que la santé on l'a deja !!!"
Clotiilde
La gamine était mi contrariée de ne point avoir pensé à lire la lettre avant son père - elle aurait bien déchiffré quelques mots... - mi envoûtée par le mot "gâteaux". En effet, au fil de l'histoire, elle avait complètement oublié cette pauvre Ali qui lui en avait préparés !

Tu lis pas ? T'es encore faché par tatie ?

Elle lança un regard méfiant à Ovni. Puis un autre vers sa Kammerzofe, plutôt interrogateur, espérant que l'allemande avait lu la missive avant son père et qu'elle pourrait vendre la mèche sur son contenu, mais la blonde n'avait pas compris le signe visuel ! ^^ (blonde on a dit...^^)

L'estomac de Clotilde émit soudain un gargouillis digne d'un rot d'alcoolique après une dizaine de bières... Je crois que les gâteaux nous attendent ! J'ai faim !! ... mais tu peux continuer en même temps !?

Elle rangea ses affaires en vrac dans sa besace, empoignant des gros tas - en comparaison à la petitesse de ses mains bien sûr - de parchemins, missives décachetées ou non, bibelots anciens ayant appartenu à sa mère, bijoux ayant appartenu à... des inconnus croisés sur les chemins, morceaux de nourriture, armes (c'est l'inspecteur Gadget cette Clo ^^)... Une truie n'y aurait pas retrouvé ces petits ! Pourtant dans la famille, on était maniaque de mère en fille... Ou alors ça sautait une génération !

Jetant un regard vers Aïon, couché devant la porte, la gamine lui lança d'un regard un peu gêné :

Heu... dis tu peux donner une gamelle d'eau pour Aïon ? Elle désigna le loup d'un mouvement de la tête. Il doit avoir soif depuis notre dernière étape à Bourges !

Elle sourit à Anja, restée silencieuse jusqu'ici. Elle se demande si la jeune allemande connaissait des détails du passé qu'elle ne lui avait pas révélé. Un jour elle le lui demanderait. Elle n'avait jamais osé le faire jusqu'ici. Mais elle aimait bien les longues histoires.
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Sov
Tu lis pas ? T'es encore faché par tatie ?

Arf... Comme il était sûr que s'il disait "joker", elle n'allait pas apprécier, il préfera répondre tout simplement, et avec honnêteté :
C'est pas que j' suis faché... Mais c'est juste que...je l'aime pas^^

Au moins, il ne pouvait pas etre plus clair.


Je crois que les gâteaux nous attendent ! J'ai faim !! ... mais tu peux continuer en même temps !?

OOHhh ?? Et papa il a meme pas droit à une pause ???

Bon ok...mais ne va pas croire que je suis bavard hein !!!

Bref...On en était où ???

Un léger sourire se déssina à nouveau sur ses lèvres. Cette partie là de l'histoire avait été si belle à vivre ! Enfin...surtout maintenant qu'il avait retrouvé toute sa "tête". Il fallait commencer ce chapitre différemment peut etre...

Et bien on va parler de quelqu'un d'autre maintenant. Tu comprendras pourquoi assez rapidement je pense.

A peu près à cette même période, on va aller faire un tour au bord d'un étang. Le soleil est couché depuis moins d'une heure, et c'est le moment où tout les animaux des alentours se mettent en activité. Tout bouge. Et tout revient à la vie.
Ce jeune homme aussi.

Il ouvre les yeux, en sursaut. Il est apeuré. Parce qu'il se sent faible, très faible, parce qu'il ne reconnait pas cet endroit. Et surtout, parce qu'il ne sait pas du tout comment il est arrivé là. Et comment pourrait-il s'en souvenir, alors qu'il a même oublié son nom ?

Clotiilde le regarde, tout en dévorant le premier gateau. oh ? Il parle depuis deja si longtemps ??


Quelle est sa réaction, à ton avis ? Imagine...Perdu, seul. Uniquement le vide. Où est passée sa vie ?

Il se relève, trempé et couvert de vase. Une seule obsession l'habite : fuir. Loin d'ici. Il ne sait pas pourquoi, mais la raison de son état est proche.

Et c'est ce qu'il fait. Il gagne le coeur de la forêt, où il se sent bien, et il marche. Il s'arrête le jour, pour se mettre à l'abris des regards hostiles, et marche une fois la nuit tombée. Il va tout droit.

Au fur et à mesure que le temps passe, tenaillé par la faim, il s'approche de plus en plus des villages, et des fermes isolées. Tout cela, même s'il l'avait oulié, il l'avair deja vécu. Son intuition le guidait.

Après deux ou trois mois, habitué à cette situation, il faut le dire, peu confortable, il se mit à ne plus éviter les villes. "Il faut soigner le mal par le mal, parfois..."
Il va en taverne.

Et tu sais quoi ?
Il se rend compte qu'il n'est pas terrorisé par les gens. Ce n'est pas eux qui lui ont fait du mal.
Bref, il s'habitue un peu plus à ce qu'il est alors. Assez vite, la seule chose qui l'ennuie, c'est de ne pas savoir quoi répondre quand on lui demande qui il est.

"Sov.... Je m'appelle Sov".

Ce jour, il se trouve dans une ville qui se nomme Mortagne, en Alençon.

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"Il n'y a pas de problèmes, mais seulement des questions mal posées..."
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