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[RP] Paquet de l’ange

Fildais
D’abord une missive.

Citation:
A toi, Alandrisse de Montbazon-Navailles et d’autres trucs
A la Comtesse du Languedoc et tous les inconvénients qui s’en suivent
A ma presque sœur, ma co-vassale

De moi, Fildaïs de Compostelle et c’est tout
D’une cintrée en voyage à l’esprit périmé

Je te salue,

Par la présente, je te fais part de ma venue... que dis-je, de notre venue sur tes terres languedociennes.
Nous avons besoin d’un laissez-passer pour ma lance.
Sacha, mon écuyère, se trouve en avant du convoi, alors si tes sujets pouvaient éviter de l’abîmer, ça serait pas mal, déjà qu’elle est autant aimable qu’une chèvre qu’on emmènerait à l’abattoir.
Il y aura la teigne blonde d'Adela, Enguerrand de Vaisneau, et Pherea qui sera là aussi. Le reste n’étant que domesticités, je ne juge pas utile de te faire part de leurs noms.

J’ai à te voir pour te faire part d’une nouvelle importante et urgente à laquelle je te demanderai avis. Une nouvelle que je ne peux dignement t’annoncer en missive et une requête tout autant difficile à te soumettre par écrit.

Dans l’attente de nos éthyliques retrouvailles, je te confie à la grâce du Très-Haut.

Fraternellement,

F. de C.




A laquelle s’ensuivit une visite quelques jours plus tard dans l’immense castel comtal de Montpellier.
Paraîtrait que son Alounette se trouvait sur le trône, sur l’trône comtal, pas l’autre, hein !
L’équipage, dont le coche aux armes de l’Ittre s’arrêta net dans la cour du château, où déjà se pressaient quelques valets et dans l’encadrement de l’entrée, une silhouette que la Compostelle reconnut de suite.
Alandrisse était venue les cueillir malgré son temps compté dans les affaires du Languedoc.

Fildaïs, les traits tirés par des nuits au sommeil haché, s’empressa d’ouvrir la porte de la voiture, sourire en devanture à l’adresse de son amie Al.
Une main lui fut offerte en guise d’appui, celle du jeune Vaisneau qui venait de quitter sa monture.
Leurs regards se frôlèrent, et les pâles phalanges de la blonde étreignit celle du baron, rien de plus mais c’était suffisant.

Le sourire s’élargit plus la distance entre elle et sa co-vassale diminua.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAlandrisseuuuuu !

Oui la propension de la jeune femme à rajouter un nombre incalculable de lettres à un nom qui n’en nécessitait pas s’exaltait surtout en présence de trois personnes.
La première était en Touraine et se trouvait être sa Saigneuse/Suzeraine, la deuxième devait encore être assise dans le coche, avait pour prénom Pherea et vous l’aurez bien compris que la troisième, à laquelle elle venait très certainement de vriller un tympan, se tenait devant elle.
Les salutations ne purent aller plus loin, interrompues par un cri qui trancha l’air festif des retrouvailles par un :


Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuin !

…bien senti qui provenait directement de l’antre sombre de la voiture du Vaiseau.

Le corps de la Compostelle se raidit instinctivement à l’alarme inopportune de l’enfançon, son enfançon ! Ses prunelles se parèrent d’un voile qui lui troubla le regard le temps que la blonde se reprenne et affiche un visage impavide.
Et de sa voix éraillée, lâcher froidement lorsque sa nourrice sortit avec un petit tas de linge pleurant qu'elle serrait contre sa poitrine.


Alandrisse, tu viens de faire connaissance avec ma nouvelle importante et urgente qui nécessitait un voyage jusqu’ici…



EDIT : Pour mise d'un lien

_________________

Toujours en deuil et de plus en plus cintrée ! [En rouge : les voix pensionnaires de la tête blonde]
Sacha
Le Languedoc, Montpellier, son castel... Il semblait à Sacha qu'on lui avait dit qu'ils étaient "spéciaux" les languedociens. A moins que ce ne soient les provençaux ? Qu'importe, elle confondait toujours les deux de toutes façons et allait donc partir du principe que les deux étaient spéciaux. Encore une chose à ne pas dire dans une taverne bondée d'autochtones sans doute, mais qu'elle finirait par dire quand même parce que oui, quand elle était d'humeur joueuse, elle aimait bien voir les gens s'enflammer pour rien.

Descente en souplesse de sa monture tandis que le bruit derrière elle annonçait l'arrêt du coche. La jeune femme alla flatter l'encolure du cheval tout en observant l'édifice qui se présentait à elle. On aurait pu croire qu'elle était férue d'architecture, mais en fait elle était en train de penser que décidément, elle adorait ce canasson et qu'il fallait qu'elle se décide à lui trouver un nom. Elle avait bien mis quelqu'un sur le coup mais... D'un léger mouvement de tête, l'écuyère chassa de son esprit le constat déplaisant qui tentait de s'immiscer, grandement aidée par les salutations bruyantes de la Dame de la Roche Majeure.

Le regard de la jeune femme se reporta donc sur la cible de ces salutations qui devait, en toute logique, être la comtesse. Juste un rapide coup d'oeil en réalité avant que ses yeux ne suivent l'évolution de la Dame qu'elle vit se raidir aux hurlements de la chose. Sacha ne voyait pas bien ce qui pouvait contrarier Fildaïs, après tout, la bestiole ne faisait là qu'une parfaite imitation des salutations précédentes... en moins articulé, certes.

Un léger toussotement attira son attention sur sa gauche où un palefrenier essayait apparemment de lui piquer les rennes depuis un petit moment vu son air étonné.


Non, moi je vous suis. Par là ?
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Enguerranddevaisneau
Arrivée impromptue de l'escorte devant le château comtal de Montpellier, château qui fut il y a une époque la proie favorite de brigands sans vergognes...
A lui bien entendus de laisser sa monture au bons soins d'un Palefrenier qu'il gratifie d'une œillade mauvaise, sachant la propension qu'avait l'Ittre pour la gueuserie..

Alandrisse les attendait, et n'avait guère changée, du moins, elle palliait fortement au souvenirs que le blond s'en faisait, soit une jolie brune qu'il avait fait courir sans honte dans les jardins de la Batisda Ataraxie..

De prendre place près du coche, pour tendre une mains bienveillante vers celle qui fut sa préceptrices tandis que ses iridacées caresse avec langueurs les Azurines de la Compostelle, seul couleurs qui paraissait encore sur son visage si chéri par Enguerrand..

S'en suit une forte turbulence auditive que ce soit du fait du cris Fildaïssien ou encore pire, celui du marmot qui enchaine à sa suite, faisant poussé au Vaisneau un profond soupire résigné...

Bertrand, faites moi penser à ne jamais, jamais avoir d'enfant...

Le valet acquiesce, peu envieux de vouloir supporter un autre enfant Vaisneau, suite au turbulences sans pareils de leur tout jeune maitre, 14 ans à peine...
Jeune maitre qui de sa démarche féline prend la suite de la blonde pour allé s'incliner dans une profonde révérence, ajoutant d'un ton emplie d'amusement et d'impudence:


Votre grandeur, un ravissement tant pour mes yeux que pour ma personne de vous revoir...

Et de laisser ses lèvres s'ourler d'un sourire amusé, tandis qu'il détail déjà avec curiosité le minois comtal...
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Alandrisse
[Jour 1: Réception de la missive]

Matin...Midi...Soirée...non à vrai dire rien ne changeait vraiment. Le temps peut être, à part cela elle restait davantage enfermée dans le castel que dehors à vadrouiller dans la nature. Par moment, la brune arrivait à s'échapper, pendant un temps la jeune femme avait même réussi à faire un petit tour du Languedoc improvisé. Son époux, Takoda et sa pomme, rien de tel pour s'entretenir avec la population et connaître le sentiment véritable de celui-ci. La jeune femme avait eu le droit à des surprises, un étonnement qui gambadait encore dans son esprit.

Aujourd'hui,d'ailleurs elle pensait à cela, les lacunes qui pouvaient parsemer l'esprit des discrets Languedociens. Petit sourire en y pensant, alors que l'Alouette s'enfonçait davantage dans son siège. Son bras appuyé contre l'accoudoir, sa plume dessinant les contours de ses lèvres. Un instant, ses gestes s'arrêtèrent, ses mirettes firent le tour de son bureau avant de se lever subitement. L'inspiration se trouvait à la fenêtre, observant la capitale battre sous ses yeux. Douce capitale qui avait déjà tellement subi. La plume toujours entre ses doigts, la Montbazon retourna à son bureau et continua de lire et de répondre aux différentes missives qu'elle avait pu recevoir. Les ombres s'immiscèrent peu à peu dans le bureau, les chandelles apparurent éloignant cette nuée noire. Et toujours penchée sur son bureau, la brunette releva un œil lorsqu'on frappa à sa porte. Elle en profita pour se blottir à nouveau contre son siège, la missive déposée, Al observa le jeune scribe ressortir avant de s'étirer comme un chat au réveil. Léger froncement de sourcil en ouvrant la lettre, l'écriture elle la connaissait plutôt bien. Petit sourire qui apparaît et s'étire de plus en plus, la brunette écrivit un petit mot et sortit dans le couloir.


Que l'on porte ce courrier au Capitaine rapidement.

La flamme qui commençait à s'étouffer,venait de reprendre une grande bouffée d'air. Ce n'était pas tous les jours, que la brune revoyait sa folle covassale. Au moins au passage de la frontière Languedocienne, la jeune femme en serait rapidement avertie. Elle aurait donc le temps de préparer comme il se doit l'arrivée de la troupe. En plus, Fil voulait son avis...un chose importante et urgent...aurait-elle trouvé un prétendant. La Montbazon retourna dans son bureau, au moins la blonde avait su tourner la page.

[La tornade blonde et cie sont là]

Les cheveux savamment attachés en une sorte de chignon tombant, le tout drapé dans une robe vermeille. La Montbazon avait veillé à tous les détails pour l'arrivée des invités, enfin veiller...des conseils avaient été dit afin que cela soit comme elle le souhaitait. Et pour parfaire le tout, un garde était venu l'avertir de l'entrée des invités dans l'enceinte du Castel de Montpellier. Une dernier regard dans le miroir et voilà une jeune femme qui reprenait ses mauvaises habitudes. Elle courait à travers le château pour arriver juste à temps. Le carrosse débarquait et la brune était dans l'encadrement. Une dernière inspiration pour retrouver un peu de contrôle sur sa poitrine qui battait à tout va et enfin les salutations spéciales Fil. Bien entendu, l'Alouette n'attendit pas sous son porche déjà elle marchait en direction de la troupe jusqu'à ce qu'un cri recouvre celui de Filounette. D'abord, la brune avait mis le masque de « qu'est ce que c'est que ce truc? » puis vint celui de l'incompréhension en regardant son amie parler. Petite moue qui se dessine, feu son vicomte et elle avaient eu un enfant? Elle cherchait la Montbazon, plissant son front Fil voulait que la brune devienne marraine peut être. Toujours en quête de réponse, la Comtesse fut interrompue dans ses pensées en voyant Enguerrand. Forcement, le voir ainsi courber l'échine devant sa personne, un rire était tout naturellement venu se loger jusque dans sa gorge. Il avait fallu pincer les lèvres, fermer les yeux un bref instant pour reprendre un certain contrôle.

Baron, vous avez bien grandi depuis la dernière fois. Et je constate que votre verbe est digne d'un bon politicien.

Petite rire cristallin qui s'échappe finalement, la brunette jeta un coup d'œil vers une autre femme qui restait éloignée. Apparemment elle ne voulait pas lâcher sa monture.

Hum Fil, tu peux dire à ton amie qu'au Languedoc nous ne volons pas encore les chevaux.

Un signe vers les serviteurs qui étaient restés sagement derrière elle. Ils partirent en direction du véhicule.

Vous allez bien entendu être hébergés ici, cela me fera une compagnie plus amusante et moins sérieuse qu'à l'accoutumée. Peut-être avez vous besoin de repos? Sinon nous pouvons aller dans mes appartements, le Languedoc possédé bon nombre de vignes et le vin est exquis.

A vrai dire, elle ne laissa pas vraiment le temps aux invités de décider. La brunette attrapa Fildais par le bras et l'entraina dans les méandres du château, Enguerrand suivant les deux femmes qui ouvraient joyeusement la marche. Ils finirent par arriver dans un salon baigné par le soleil, des victuailles déjà déposés sur la table basse qui trônait au centre de pièce.

Je vous en prie faites comme chez vous. De plus, pour parler de cette fameuse nouvelle, nous serons plus à l'aise ici je pense. Alors...comment allez-vous? Je veux tout savoir, cela fait tellement longtemps.
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Enguerranddevaisneau
Qu'elle douce musique que le rire cristallin d'une femme à son oreille, du moins telle fut la pensée du Vaisneau quand la Comtesse après un effort pour rester sérieuse ria devant les efforts qu’il faisait pour se montrer courtois...
Pensée furtive pour le temps passé où elle arrivait tel le messie, dans le but certain de vider les fûts qui gorgeaient comme puces dans la cave...
Qu'il avait été bon de la faire courir dans les jardins, suite à une insolence Vaisnienne tout en beauté...
Mais ce temps où il n'était pas homme était ici présent révolu, et c'est donc avec un plaisir certain qu'il accepte le compliment empli de moquerie de la part de l'Alouette…
Et c'est avec le même plaisir qu'il répond, non sans une pointe d'humour:


Oui, je ferais sans nul doute de la politique à l'avenir, mais certainement pas dans une nation aussi reculée qu'austère où manger ses enfants relève d'une habitude...

Et d'ourler ses lèvres en un sourire amusé, laissant la taquinerie prendre le dessus sur tous discours trop sérieux qui auraient eu comme conséquence de l'ennuyer, l'ennuie le mettant de fort méchante humeur...
Puis s'ensuit un rire adolescent quand la Montbazon en arriva à parler de Sacha qui avait, il semblait, peur de laisser son destrier entre les mains du Palefrenier...Bien entendu, toujours au Vaisneau, qui décidément battait la pleine mesure en cette journée, de répondre...


Sacha n'est pas son "amie", Grandeur, mais la... bonne... Oui, la bonne...

Une raillerie supplémentaire suivie d'un regard enflammé pour l'écuyère de la Compostelle, empreint d'un pétillement enjôleur et tout à fait espiègle...Il la cherchait, et espérait vraiment la trouver, leurs joutes verbales étant vraiment distrayantes...

Prenant donc le chemin à la suite des deux dames, du moins les deux titrées, pas celle qui restait près de son cheval, il écoute la maitresse des lieux leur exposer l'inéluctable, et la chose la plus normale qui soit, ils n'étaient pas n'importe qui non plus, soit le fait qu'ils seraient logés tous au sein du Castel de Montpellier...Se ravisant de demander une chambre de bonne pour Sacha, demande que cette dernière, tout comme Fildaïs n'auraient certainement pas apprécié, il se laisse guider dans les méandres du siège politique Languedocien...

Débouchant dans un salon au charme sans équivoque, au Vaisneau de lorgner avec avidité les victuailles, et notamment le vin, exposés sur la table basse, et de faire fi des civilités quand d'une main experte, il transverse une dose calculée du liquide carminé dans une coupe...

Pardonnez, les voyages ont toujours le dons de déclencher une sécheresse insupportable dans ma gorge...

Et de tremper ses lèvres donc dans ce vin, de manière experte, le jeune homme s'étant au fil du temps, mis à apprécier les bonnes choses tout en s'imprégnant malgré une fougue sans limite, d'un raffinement qui seyait plus que de raison à sa condition...
Se laissant bercer par le doux air de la voix comtale, il se ressaisit, après un regard empli de tendresse pour son ancienne préceptrice, et répond:


Pour ma part...Depuis notre dernière rencontre...Soit la naissance de...Mon demi-frère...Félix

Rencontre qui s'était terminée par la mort de sa mère, suite à la mise bas de deux rejetons Chéroy, que le Vaisneau considérait comme les meurtriers de celle qu'il avait tant aimé...D'où la difficulté à prononcé le prénom de son cadet...

Depuis, j'ai beaucoup voyagé...Et maintenant me voila ici, en compagnie de Fildaïs, qui, vous expliquera mieux que moi les raisons de notre...venue...

Et d'ajouter pour la beauté du geste, au tout du moins des mots :

Visite que je comptais de toutes manières entreprendre, dans le but presque orgastique de vous admirer à l'oeuvre sur le trône comtal...

Oui, parfois, il en faisait trop, mais il le valait bien...
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Takoda
[C'est une belle journée...une si belle journée?]

Qui commence! Je vais me lever!Non je dois...Bon ça y est je le suis!
La rousse écuyère eut tôt fait de sauter à bas de son lit et d'enfiler de quoi accomplir les tâches qu'incombaient à sa charge! Un petit déjeuner rapide en cuisine qui lui permit de voir que les préparatifs du jour avançaient à souhait et elle avait filé aux écuries!

A priori tout y était en ordre, autant prendre de l'avance, il allait falloir loger les montures et attelages des invités qui attendus ne tarderaient guère! La chose avait été arrangée dans les jours précédents et parfaitement exécutée par le petit personnel palfrenier du Castel! Bien...elle fila ensuite s'enquérir de la Comtesse...lever, habillement, elle était prête! QUOI???

Takoda fila telle une furie à travers les couloirs pour rejoindre ses appartements afin de revêtir à son tour des vestures dignes de ce nom...N'est pas "caniche comtal", titre qu'elle s'était octroyée de bon droit et qui la faisait largement sourire, qui veut et il faut savoir se montrer à la hauteur de ceux que l'on sert! Et le Très Haut seul sait, que dans l'esprit de la jeune Ambrois, l'Alouette était fort bien placée!

Bref, voilà la rousse qui dévale les marches avec empressement pour rejoindre sa patronne sur le perron en bon chien de garde qui se respecte! Le carosse s'arrête en sort une donzelle qui a un filet de voix à couper au couteau et qui si on ne l'arrête pas va faire éclater les vitres du Castel incessement sous peu...Mais comme elle s'arr...c'est de qui l'autre cri là? Oh, oh non...elle a pas envie de remplacer des vitres la Tak!
On se reconcentre sur le sire qui est aussi là et qui vient d'aider la Castafiore numéro un à descendre de l'attelage, jeune...baron visiblement à en croire ce qu'on entends de la bouche couronnée. Bien...Et enfin la dernière qui elle ne veut pas lâcher son cheval!

Sourire en coin, une consoeur sûrement...intéressant! Regard de compréhension pour le palfrenier à qui elle ne fait pas confiance visiblement...pauvre petit! Mais déjà la Montbazon ordonne, le personnel s'active... Tagada enfile sa peau d'ombre délicate et, se fond dans le décor, non sans un coup d'oeil vers quel peut bien être son nom à cette écuyère aussi vu qu'elle la connaît pas? Bon, on verrait plus tard! Les yeux vérifient que le service est bien mené...une oreille tendue vers ce qui se dit: La Bonne? Quoi qu'est ce qu'il vient de dire le jeunot?

Retroussement de nez contrarié illico presto, pas de commentaires, on est là et on fait bonne figure, parce que ça c'est sa spécialité à la rousse! Un pot de fleur de qualité qu'on dirait...mais faut pas croire, il y a pleins de choses qui se passent dans la caboche...Il raille ma parole!
Alors elle s'approche de Sacha et lui dit d'un ton qui se voulait le plus ironiquement courtois, ironie adressée nullement à la dite Sacha mais bien à son détracteur jovial:


Laissez donc votre cheval à ce jeune homme, il saura s'en débrouiller très bien croyez moi!Vous seriez trop Bonne de vous en occupez vous même, mais c'est son métier! Si Madame veut bien me suivre, je vais vous indiquer les appartements qui siéront à tout le monde!

Elle avait volontairement joué sur le mot bonne et appuyé le Madame, un sourire mutin déjà s'étirait sur les lèvres carmines de la bretonne qui il faut bien l'avouer s'amusait d'un rien. Puis, à cette dernière de se retourner vers Alandrisse avec la bouche en coeur et un papillonnement de cils charmeurs qu'elle maîtrisait à la perfection dans un air d'innocence pur quand à sa légère moquerie.

Sauf si votre Grâce a besoin de moi, bien entendu!

Délicieusement parfaite...un écrin de velours pour un caractère en acier trempé, de quoi s'accorder parfaitement à sa maîtresse!
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Fildais
[La tornade a tourné en typhon ou en siphonnée…]


Bon sang ! Cette visite était une vraie bouffée d’oxygène, c’était comme si tout d’un coup on la mettait face à un souvenir tout enrubanné de joie. Comme si sa carapace de chagrin s’estompait sous les éclats de rire d’Alandrisse.
Elle se rappelait, la Compostelle qu’à une certaine époque, la blonde équivalait en pétillement avec la brune, les deux toute autant folle l’une que l’autre.
Languedoc, terre étrange… qui mâtinait les réminiscences amères d’une enfance passée en non-existence avec cette soudaine gaieté survenue avec ce voyage.
Immédiatement à la suite d’Enguerrand, la blonde reprit sèchement après lui pour qu’il n’y ait pas d’équivoque et clore toute discussion envenimée avec la lyonnaise.



Sacha est mon écuyère !


Regard désapprobateur sur sa Teigne qui glissa par la suite pour s’habiller d’une lueur d’amusement sur la rouquine fraîchement arrivée qui n’avait apparemment pas sa langue dans sa poche, en même temps, connaissant Al.


Elle est… hmmm comment dire…

-Heu… frigide ?
-Coincée de la fesse ?
-Handicapée du sourire ?
-Assistée du sentiment ?
-Asociale ?
-Autant aimable qu’une meute de chacals affamés ?
-Aussi joyeuse qu’un croque mort en période de solde ?


Elle est un peu froide au premier abord, finit-elle par lâcher en bonne diplomate qu’elle savait-être parfois.


Grande inspiration et expiration, ça n’était pas le moment de se laisser envahir par ses voix, il fallait résister à leurs appels fangeux de dire tout un tas d’insanités à cause d’hydres qui se montraient frustrées de subir une colocation forcée dans le placard à connerie fildaïssien.



Je te remercie pour ton accueil, Al. Le voyage fut long et éreintant. Elle marqua une petite pause pour chasser une de ses voix qui allait la perturber.
Je pense que la nourrice aimerait prendre ses quartiers afin de s’y installer avec les… hum… créatures… enfin avec les enfançons.

-Nous on veut une chambre avec vue sur la potence !!
-Wééééééééééééééé !
-Des pendus ! Des pendus ! Des pendus !

-Il y a possibilité d’avoir des bûchers pendant notre séjour ?
-Wéééééééééééééé !
-Des cramés ! Des cramés ! Des cramés !

-Et moi j’veux une chambre contiguë avec celle du blondinet !
-Wé… huuuuuuuuuuuuu ?
-Vous êtes une bande de malades…


J’aimerai bien une vue sur les gibets, crois-tu que c’est possible ?


Sourire.
Fildaïs et son goût immodéré pour le morbide ! Puis il fallait bien qu’elle cède sur un point, ça calmerait un peu les cinglées du haut et lui éviterait une migraine dont elle sentait déjà poindre le nez.

Arrivée dans le petit salon, dans une atmosphère chaleureusement accueillante, la Compostelle se dirigea avec l’instinct viscéral d’une assoiffée de la pente vers un guéridon où trônait avec majesté-car ce qui est alcoolisé devait rimer avec majesté sinon ça n’en valait pas la peine- quelques flacons de liqueurs.
La jeune femme s’y attarda un peu, laissant faire le Baron qui était plus expert en mondanité, dégoisé avec la brune comtesse.
Les iris pâles scrutaient cet échange aux apparentes courtoisies qui eut le malheur d’aiguiser un peu une jalousie qu’elle pensait avoir remisé dans le fin fond tiroir sentimental.
Enguerrand se montrait habile, la babille agréable et volubile, la poitevine-future-angevine resta quand à elle discrète et observait l’évolution de son protégé, un brin trop séducteur à son goût.

Alandrisse tourna ses prunelles vivaces vers sa blonde amie, Fild l’enviait d’avoir autant de vie en elle.
Un léger soupire s’échappa de sa gorge, voilà qu’on lui demandait des nouvelles… elle se montra sobre. Sa voix tranchait de sa sonorité âpre avec l’apparence de douceur qui émanait de la jeune femme.



Je vais déménager en Anjou, et le vicomte de Gennes m’a « généreusement », crispation de son minois à l’évocation de l’infâme, prêté logis. Du genre piaule toute pourrite.


Et j’ai mis bas un enfant, c’est de cela que j’aimerai m’entretenir… et d’ajouter, seule !


Comment plomber l’ambiance en deux minutes… Bon voilà, ça c’était fait !
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Toujours en deuil et de plus en plus cintrée ! [En rouge : les voix pensionnaires de la tête blonde]
Sacha
"Ari ? Chris ? arf... " saleté d'éducation qui la faisait toujours revenir à des références dogmatiques. "mmm... éclair... tonnerre... trop classiques... euh... Sancho ?" Haussement de sourcil mental "mais où est-ce que je vais chercher des trucs aussi mauvais ?". Court extrait des pensées qui occupèrent Sacha pendant que les différentes répliques fusaient de part et d'autres et qu'elle écoutait d'une oreille distraite tout un affichant un visage d'une neutralité parfaite. M'enfin visiblement, ou plutôt audiblement, tout le monde en avait terminé et la noblesse attroupée allait déjà se perdre dans l'intérieur du castel. Restait la rousse qui... qui était qui d'ailleurs ? Elle finirait probablement par le savoir à un moment ou à un autre de toutes façons.

Bien, maintenant que tout le monde a fini de parler de moi en faisant comme si je n'étais pas là...

Le regard de la jeune femme alla jauger rapidement le palefrenier en question qui n'avait apparemment pas d'autre but dans la vie que d'attendre de s'occuper de son cheval, et ce pour le plus grand dépit de la briançonnaise qui en aurait bien profité pour s'éclipser.

Je ne doute pas une seconde, jeune homme, que vous soyez tout à fait efficace dans votre domaine dit-elle en finissant par lui accorder les rennes tant désirées avant de reprendre en se tournant vers la Dame J'apprécie généralement de le faire, voilà tout. Ma trop grande générosité sans doute, c'est ça d'être bonne.

Dernier coup d'oeil à son cheval, pensée effleurée que sa plus grande qualité était sans doute de ne pas être doué de parole avant d'en revenir à son interlocutrice.

Bref... je vous suis.
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Enguerranddevaisneau
Loin des jeux de mots hasardeux des deux écuyères, le Vaisneau écoutait avec méfiance le discours alambiqué de la Compostelle, Alandrisse bien trop concentrée sur ses invités, et certainement sur lui, chose bien naturelle en soit qui avait le don de le rendre aussi fier qu'un paon faisant la roue, ne daignait pas lui répondre..

De temps à autre ses lèvres plongeaient avec délectation dans la boisson dite des dieux, procurant au Baron un étrange sentiment de bien-être, en compagnie de deux femmes qu'il adorait, se délectant d'un nectar de qualité qui plus est...
La vie aurait pu être belle, si seulement la tour d’Ivoire n'avait pas cité sa grâce de Gennes…
S'empourprant, à lui de se mordre la lèvre à sang pour ne rien dire, et d'avaler lentement une nouvelle gorgée, bien que le nœud qui se formait dans sa gorge lui indiqua de faire tout le contraire...

Puis, vint le moment de trop, celui où, en parfaite cachotière qu'elle était, la Fildaïs demanda à être seule...
A lui donc, d'ancrer ses azurines dans celle de la Compostelle, et de dire, la colère prépondérante dans sa voix:


Si le "seule" qui termine ta phrase est une charmante façon de me dire de quitter les lieux, sache Fildaïs de Compostelle que tu te met un doigt dans l'oeil...

Se mordre la lèvre, pour s'intimer au calme, chose vaine quand au fait qu'il ne souffrait plus d'être traiter comme un morveux en culotte courte

J'ai quitté le Berry alors que j'aidais une liste ducal pour les élections dans le but de t'accompagner en avance, alors que j'aurais pu passer voir Alandrisse plus tard, et toi, tous ce que tu trouves à faire c'est de me traiter comme un moins que rien que tu peux sommer de quitter les lieux pour ton bon plaisir?

La colère à son comble, de terminer:

Alors non, vous ne vous entretiendrez pas seules, je veux être mis au courant de tout ce qui concerne l'enfant, pour qui j'ai fait le voyage également...Et je te demanderai de cesser de me traiter comme un enfant Fildaïs, notamment suite à notre "arrivée" en Languedoc!!

C'était dit, à lui de se laisser tomber sur un siège, coupe toujours en main, tandis qu'il toise avec véhémence celle qui fut sa préceptrice...

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Alandrisse
Petit moment de « qu’est ce que je fous là », elle observait Fil et Eng se disputer comme une vieux couple. Enfin surtout l’ancien lutin qui avait bien grandi depuis il fallait bien le dire. Elle usa de la technique ancestrale pour faire comme si la brunette n’avait rien vu, plongeant le nez dans son verre. Scrutant le fond de son verre comme si cela allait lui permettre de trouver la vérité cachée sur ce délicieux vin. Eng avait terminé son discours enflammé, il ne restait plus qu’à tenter de relancer la conversation sans risquer sa vie en disant un mot de travers.

Hum, bon et bien je pense que cet enfant n’est pas un secret qui nécessite autant de mesure. Cela ne me gène pas que notre cher Eng soit avec nous. De plus, si tu pouvais éviter de faire durer ce suspense davantage, tu sais que j’ai du mal avec les grands silences. Mais bon pour que tu traverses la moitié du Royaume, cela doit être important.

Petit moment de pause, un truc venait lui revenir en mémoire…Anjou…vicomte de Gennes….Grand écarquillement des yeux, la brune se leva d’un trait comme si elle avait vu le Sans Nom rôder dans la pièce.

Par tous les saints, Fil mais qu’est ce que tu vas faire avec lui. Tu as complètement perdu la tête, tu ne peux décemment pas aller chez lui.

Regard vers le baron, la brune était passée de la réflexion la plus sereine à l’énervement le plus palpable. Cette fois, Fil avait viré sévèrement, la jeune femme se planta devant le Vaisneau. Crispant des mains, comme si elle se retenait de le secouer comme un prunier. Elle était partie combien de temps la Montbazon pour qu’une telle nouvelle se produise.

Tu as osé la laisser faire, mais qu’est ce que…franchement et Bitter elle le sait ? Arggh, tu n’iras pas chez ce Finam, jamais de la vie.

Retour sur la Compostelle, la Montbazon planta ses mirettes vertes, cette fois le stade colère intense était enclenché. Un truc de Montbazon qui faisait généralement fuir la plus part des gens, mais bon depuis le temps que les deux se connaissaient, c’était surtout l’inquiétude qui transpirait. La Comtesse était mis au placard, c’était l’amie, la co-vassale, la sœur qui était devant elle.

Tu ne remettras pas un pied là bas, sinon j’y vais moi-même pour te ramener loin de cet…homme. Tu ne peux pas élever un enfant là bas et la comparaison avec ….hum il n’est pas fait pour toi. Crois tu sérieusement que ton vicomte aurait aimé cela ?

Une grande respiration, déjà là, l’art subtil montbazonesque venait de sonner. Elle se souvenait parfaitement de l’état de son amie lors de la mort du Licorneux. Mais il fallait la secouer car visiblement certains l’avaient oublié. La jeune femme retourna s’asseoir et termina son verre cul sec, il fallait un remontant pour supporter la nouvelle du jour.
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Enguerranddevaisneau
Nouveau départ pour la conversation, à la Montbazon d'ajouter à la situation déjà critique, son petit grain de sel...Elle plussoyait donc sa présence pendant l'entretien qui allait suivre...Petit hochement de tête accompagné de son célèbre sourire en coin pour la remercier, il tend de nouveau l'oreille quand à la suite du discours comtal.
Discours, justement qui prend une mauvaise tournure, d'autant plus quand la "comtessa" se permet de lui reprocher le tout nouvel engouement de la Compostelle pour le Montmorency...

A lui de se mordre la lèvre pour ne pas répondre de suite, ce qui aurait était mal poli compte tenu du titre de leur hôtesse...

Elle voulait empêcher la cintrée de repartir en Anjou, ce qui enchanta au plus haut point le baronnet, d'autant plus à l'argument licorneux, tentative sinueuse pour toucher l'affectif Fildaïssien...C'était à lui d'enfoncer le clou, sachant par avance que la Roche n'apprécierait pas:

Quand à moi, votre grandeur, je vais tenter de ne pas m'emporter quand à votre colère à mon égard, mais sachez que j'ai tout, je dis bien tout tenté pour qu'elle quitte Gennes, en vain, autant tenter de dresser une meute de loup enragée et morte de faim...Fildaïs sait parfaitement qu'elle me perdra si elle s'entête, cela ne semble pas lui causer le moindre souci...

Et de se mordre la lèvre, la tristesse envahissant déjà son être, étant donné le fait qu'elle préférait terminer sa vie tristement avec le monstre qui abusait très certainement d'elle, plutôt qu'avec lui, qui, aurait certainement pu lui procurer une once de bonheur...
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Fildais
[Là ? Pas là ?]


La Fildaïs se tenait un peu éloignée des discours véhéments, elle s’était tournée vers la fenêtre, portant régulièrement à ses pétales vermeils, la liqueur choisie.
Les azurines buvant du vide.
Attitude que certains auraient pu traduire comme une mélancolie qui s’était installée aux dires qui s’éventaient derrière elle.
Les regards éthérés de la damoiselle n’aideraient en rien à détourner les gens de cette idée.
Le liquide liquoreux glissait sans fin dans sa bouche, diffusant ces parfums de fruits macérés à son palais. Cette douce chaleur qui la saisissait à chaque gorgée lui apportait un réconfort non négligeable.
Les prunelles semblèrent s’animer sur un détail, accaparant l’attention de la blonde.


-Très belle cette étoffe…
-Du velours probablement…
-J’aurai pris une autre couleur pour les rideaux de cette pièce… ça alourdit…


Les yeux se déportèrent un peu vers l’extérieur où une voiture venait de stopper ses chevaux.

-Rooooo r’gardez le coche en bas…
-Z’avez vu les roues… mazette, on s’fait pas chi.. en Languedoc
-Et l’attelage… z’avez vu l’attelage ? Du huit chevaux ! Voyez-vous ça, et pas de la rosse malingre avec de la peau sur les os…


Les bribes de conversations l’arrachèrent de son marasme, et la dernière phrase d’Enguerrand acheva l’humeur déjà vacillante de la blonde.
Haussement de sourcil.
Le minois se plissa, un peu contrarié par les derniers mots du baronnet, oscillant sous l’envie de lui bazarder son verre à la tronche, ce qui serait dommage, de la si bonne liqueur ; lui demander de quoi il se mêlait, ce n’était pas son mioche après tout et questionner Alandrisse sur le nom de son fournisseur d’étoffes.
Oui la personnalité de la numéro cinq avait une influence des plus futiles sur la blonde.


-Et si nous revenions au sujet important…
-Ah oui humpf… c’est vrai


Une lampée acheva le verre et lui redonna une contenance certaine.
Un soupire qui vint mourir avant de se lancer.


-Oui alors, cette chambre, on a droit à une vue sur gibet ?
-Huuuu nan ! C’était l’autre sujet important !
-Ben quoi c’est important !
-Wééééééééééééé
-Des pendus ! Des pendus ! Des pendus !

-Oh vos gueules vous !


-Humpf…

-Pour ce qui est de mon installation, oui Bitter sait, non Enguerrand n’y peut rien ! Et tes gesticulations Alandrisse n’y changeront rien… ni TON chantage Eng’. Une parole donnée doit être honorée peu importe le créancier !


Froncement de sourcils avant de prendre un ton implacable.

-Je ne suis pas venue ici pour parler de ça ! Sujet clos !

Moment d’intense réflexion où la Compostelle servit un autre verre tout en se triturant l’esprit pour savoir de quelles manières annoncer ça pour ménager sa brunette de co-vassale, co-lègue, co-sœur, toussa, toussa…
L’alcool ambré et un peu fort, dansait dans le fond du verre, et fut tendu à son hôte, d’un mouvement un peu sec qui trahissait la grande nervosité qui agitait les fondements de la citadelle d’ivoire.


-Assis toi Al, et hmm prend…, ramena sa main contre elle d’un geste preste, non finalement je préfère le garder au cas où tu fais un malaise.

Sans se retourner, et à l’adresse du Baron, car elle ne pouvait décemment en ce moment jeter ses mirettes en pâture à son azur.
Assurément que ce bleu vaisnien lui ôterait toute volonté de dire ce qui lui pesait sur le cœur depuis bien longtemps.
La blonde ne voulant pas y lire de la déception, de la morgue sévère ou quoique ce soit d’autre qu’il l’aurait jeter à terre en un rien de temps.


-Soit ! Tu peux rester là Eng’. Mais nulle question, nul jugement, nul commentaire de ta part. Et rien, non rien ! Ne devra sortir d’ici.

Petit instant de silence pour se bouffer allégrement l’intérieure d’une joue.

-Concernant l’enfant… hésitations.
-Bon maintenant le tout c’est de trouver une manière d’enrober cela… d’y mettre un peu de…

-Cette progéniture et toi avez le même père, Alandrisse ! fit-elle d’une voix froide.
-…de formes….

Bon ça c'était fait... sujet suivant...

-Sinon ? Vous avez prévu des bûchers en Languedoc prochainement ?
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Toujours en deuil et de plus en plus cintrée ! [En rouge : les voix pensionnaires de la tête blonde]
Alandrisse
Il fallait bien réagir, en faite pour le moment c’était plutôt le fait d’imaginer son père tout juste marié à sa mère. Oui non mais c’est compliqué dans la famille Montbazon, enfin bref, son père était allé butiner du côté de la Compostelle au lieu de rester avec sa pauvre mère. La rage, se pointait ah oui c’est brûlant, ça inonde plus rapidement qu’une vague sur le minois. Les doigts fins se ferment pour former un bloc, puis s’ouvrent. Il fallait qu’elle se lève, qu’elle bouscule quelque chose ou quelqu’un. Direction la fenêtre toute proche, l’air frais il n’y avait que ça pour la calmer un peu. Deux pas plus tard…trois et puis demi tour, au placard la Comtesse, Bonjour Al la méchante. La brune ne laissa pas le temps à la blonde de réagir, la claque se fit entendre. Bruyante, douloureuse tout le nécessaire pour que la jeune femme se sente un peu mieux…pas assez car la brune en redemandait encore. Encore la main qui se lève, cette fois c’est bien le poing qui aurait du partir, les paupières se ferment et la raison reprend le dessus. Après tout, on ne conçoit pas un enfant seul. Rebondir, réagir, se secouer tout simplement.

Je n’aurais jamais cru que tu oserais faire une telle traitrise à Jades et à moi. Comment…

Les ongles se plantèrent dans ses paumes, la violence n’allait pas aider. Juste pouvoir assouvir cette énergie haineuse qui grandissait à chaque regard sur son amie. La fidélité, la loyauté qui devait régir la vie des hommes était devenue obsolète, inutile. Pourquoi s’enfonçait-elle dans cette utopie ? Les causes perdues voilà ce qui avaient guidé sa vie. Aujourd’hui que devait-elle faire, face à cela.

Est-ce que mon père le sait ? Et ma mère ?...Que comptes tu faire de l’enfant, le laisser élever par cet angevin.
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Enguerranddevaisneau
Le jeune homme ne comprenait plus rien, mais rien de rien..L'identité du géniteur lui avait été cachée jusqu'au bout...Soit il ne dirait rien, soit il ne ferait rien, il se contenterait de ronger son frein jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus..
Et quand la blonde ouvre la bouche, pour annoncer en fait que le marmot à le même parent que la brune comtesse, à lui de se mordre la lèvre, presque à sang tandis que ses azurines fixent avec fureur les jointures de ses poings, soudainement blanchie sous la pression..
Il était déçu...Non, pas déçu mais triste..Triste et dégouté..De cette femme à qui il s'était donné pour la première fois, celle qu'il admirait plus que de raison depuis qu'il était en age de marcher...
Plus le temps passé, plus il grandissait, plus il désespérait...

Le bruit violent d'un gifle attire de nouveau son attention alors qu'Alandrisse s'apprête à en rajouter une couche, lui, qui a promis de ne pas réagir, fixe la blonde avec attention, écoutant les réponses qu'elle fournirait bientôt à la Comtesse...
Se levant, il pose son verre sur une table basse, et se dirige vers une fenêtre, le déluge prenant peu à peu possession de lui même...
Regard plongé sur la cour, il fulmine, en proie à diverse sensations, toutes aussi négatives les unes que les autres...Lâche, traitresse où autres s'engouffrant dans ses pensées avec facilités, trop de facilités...
Se retournant donc vers la scène, à lui de fixer le blonde avec le mépris le plus profond.
Et d'aller se rassoir, ses mains prises d'un tremblement soudain, s'enfermant dans un mutisme douloureux...

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Fildais
Contact sévère avec sa joue… La Compostelle stoïque ne cilla pas. Rien n’ébranla la citadelle d’Ivoire, inatteignable dans les hautes statures de sa folie…
Alandrisse aurait pu y aller encore d’une gifle même de deux que la brunette n’aurait reçu qu’une indifférence froide comme écho...
5… 4… 3… 2… 1… retour de Fildaïs et de ses multiplicités…


-Ah ben voilà ! Z’êtes contentes hein ! Z’allez voir qu’elle va nous priver de pendus et de cramés !
S’ensuivit d’un « Ohhhhhhhhhhh » déçu.

Le verre porté à ses lèvres fut un instant de répit bénéfique, utilisé pour recentrer ses idées qui prenaient l’eau de toute part. Elle en oublia même qu’à la base, le gobelet était prévu pour un éventuel malaise de la Comtesse et de toutes apparences sa co-vassale avait trouvé un palliatif bien meilleur que la liqueur qui siégeait en fond de verre.
Hormis la tache rosée qui s’étendait sur le soyeux de sa pommette, rien sur son minois n’indiquait la récente altercation d’une main pourvue de cinq doigts élégants avec une joue marquée par le ceste de ses chagrins nocturnes.


Hum ? Je suppose que ça veut dire non pour le bûcher ?
-Ah bon sang mais t’es d’une logique Fild… c’est effrayant !
-Hum, j’crois que si ça continue, c’est nous qui allons jouer les bûchettes jetées au feu…

-Ben franchement ! Des rideaux parme, ça rehausserait la pièce…
-Humpf !

Et d’enfouir son regard dans le lointain.

Comment... ?
-Comment avons-nous pu faire ça !
-A tous les coups, ‘core d’la faute à la numéro cinq…

-Quuuuuoiiiiii ??? Ben voyons, c’est si facile de charger la mule ! C’est même pas vrai ! D’ailleurs à c’te époque nous n’étions pas folle !
-C’eut été préférable non ?

Long silence.
Et à la Compostelle de ramener ses azurines sur l’éclat vert trépassant à l’orage dans les mirettes de la comtesse.
Soupir et la voix brisée au fond de sa gorge, d’en sortir teintée de lassitude.



Que te dire mon amie…
-Comment te dire que le poids de ma solitude me pesait tant qu’elle m’a poussé vers des chemins dévoyés.
-Comment crois-tu que j’ai vécu le mariage de ton père, juste après l’enterrement de Maxime, me sachant pleine de cette honte qui me poussait dans la panse ?
-Comment crois-tu que je dors à présent avec cette faute qui me pèse, me bouffe mes nuits de remord…
-Je suis fange, je suis souille, je ne suis que boue, je ne suis…

-…ou bien un lilas tirant sur le pourpre ?
-AHEM !
-Ben quoi c’est jouli non ?

…on ne peut revenir sur le passé !
-Affaire classée ! Suivante !


La silhouette du Vaisneau se mouvait derrière elle, puis, il avait dû appesantir son regard sur la jeune femme, elle le sentait, elle n’aurait su pourquoi…
Juste… sa nuque se fit cuisante, comme lorsque l’on se sent observé.
Doucement pour ne pas effaroucher l’animal vaisnien, toujours aux abois, elle glissa des iris dans sa direction, en éclaireurs, à la dérobée.
Quand les prunelles se croisèrent, Fildaïs aurait aimé y mettre de la fatuité, de l’airain, pour ne prévaloir de l’assaut au goût méprisant que lui accorda Enguerrand.
Le visage resta impavide encore, tout se passait dans son âme écorchée vive, qui hurlait dans son être, paupières qui s’abaissèrent, cillement au dessus des billes perlées.
Chasser cette tristesse, à tout prix…
Esprit clair, logique, froid… ne pas se laisser avilir par les sentiments… ils finissent tous par pourrir au fond de leur cage sous le derme d’un sein.


Ton père ne sait rien, ni ta mère, je n’ai pas jugé opportun de venir leur dire et gâcher leur bonheur, et de prendre sur soi, se mordant cruellement la joue pour garder le cap, pour ce qui est de l’enfançon… grande inspiration… c’est pour cela que je suis là.

La respiration se fit pesante et même la pièce semblait danser autour d’elle, la main se raccrocha de manière furtive à la table afin de permettre à la damoiselle de reprendre un peu de dignité et une posture plus adéquate, c'est-à-dire assise.
Les yeux se fermèrent, brièvement avant de reprendre.


Je désirerai que ça soit toi qui le gardes, et qui l’élèves… je suis bien consciente que ce que je te demande est déplacé vu le contexte mais… je pense que l’éloigner le plus de l’Anjou, serait des plus salutaires pour sa santé… et surtout, il n'est pas dit que nous-même, nous y survivions !


Le minois s’abaissa, rideau.
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