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[RP] Une chambrière, c'est fait pour chambrer ?

Erwelyn
Retour à la case départ, ne passez pas par la case chance et ne gagnez pas dix mille écus. Bergerac, le retour de la mort. Un peu comme le Maine, le Périgord semblait être un de ces comtés à qui on promet que non, jamais on y remettrait les pieds, mais que finalement on rejoignait toujours après quelques semaines passées à batifoler à droite et à gauche.
Si la mainoise nouvellement bourguignonne avait voulu revenir dans le sud ouest du Royaume, c'était pour une raison toute personnelle. Une traque de sa nouvelle famille. La tante croisée à Nevers lui avait raconté une histoire complètement tirée par les cheveux sur feue sa mère. Comme si Floraine avait été capable de se faire engrosser par le premier idiot venu ! Tsss, j'vous jure, les sœurs pouvaient vraiment être sournoises quand même. Du coup, elle avait recopié avec minutie l'arbre montré par la brune, et s'était mis en quête de retrouver tous les membres encore vivants qui pourraient lui apporter des réponses à ses questions. Des vraies réponses, pas le tissu de mensonges servi par l'autre vieille encapuchonnée.

Bien au chaud dans une auberge le soir de leur arrivée, Lynette tapotait l'encadrement de la fenêtre, pensive. Outre cette chasse à l'homme, ou plutôt à la famille, quelque chose la tracassait depuis des mois. Mais depuis leur départ de Bourgogne, une solution semblait se dessiner enfin. Cette mascarade de mariage avec le duc prendrait bientôt fin, il lui fallait juste être patiente et espérer que le duc qui était devenu si silencieux ces dernières semaines continue à faire de même. Dans sa petite tête, le plan final se construisait. Chaque détail se ficelait.
Seulement, attendre impliquait continuer à jouer le jeu. S'il n'y avait pas eu cette folle histoire de duchinou par dessus, c'eut été facile. Mais elle devait en plus simuler une grossesse. Les premiers mois, elle balayait d'un léger coup de main les remarques concernant son ventre qui ne rondissait pas. Mais là, il devenait de plus en plus dur de le cacher. Enfin le cacher… plutôt le montrer.

Mais le faire seule n'était pas chose aisée. Voilà bien deux heures que la mainoise bataillait avec des morceaux de tissus qu'elle essayait de planquer sous sa robe. Mais l'effet n'était franchement pas convainquant. Et puis, que dirait sa chambrière le jour où elle découvrirait le subterfuge ? Ne l'avait-elle pas embauchée pour l'aider ? Un jour la jeune fille essaierait sans nul doute de l'habiller et là, paf, elle découvrirait le pot aux roses. Il fallait donc prendre les devants. Lui dire la vérité, et lui demander de lui filer un coup de main pour continuer à cacher ce vilain secret qui l'enverrait sûrement tout droit sur la lune quand elle aurait cassé sa pipe.

Houppelande soulevée, elle passa la porte de la chambre, les marches furent descendues et la grande salle rejointe, balayée d'un regard. Yeux plissés, celle qu'elle cherchait était attablée non loin de l'âtre. Cette petite était attachante, Lynette se félicitait tous les jours de l'avoir à son service. Mais ce jour, Ygerne devrait lui prouver sa loyauté en lui montrant qu'elle était capable de garder un secret. Un grand secret.
Doucement, elle s'approcha, regardant autour d'elle si un poney rose ne trainait pas dans le coin. Lynette se racla la gorge pour montrer sa présence, et quand le visage encore enfantin de la rouquine se leva, elle lui adressa un sourire engageant et chaleureux.


Ygerne, veux-tu monter ? J'ai grand besoin de toi.
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Ygerne
La gamine appréciait sa nouvelle vie : gite et repas chaud lui avaient redonné bonne mine et, comble du luxe, elle avait réussi à prendre quelques formes. Un peu moins garçon manqué, les hommes restaient moins indifférents à son charme ce qui ne la ravissait pas. La rouquine resterait à vie une grande timide.

Elle s’était attachée à son employeuse. Dame Erwelyn était bonne et généreuse avec elle, les poneys la divertissaient et Ygerne reprenait goût à la vie. Deux enfants accompagnaient leur déplacement : Karyl et Alycianne. Ils étaient l’un et l’autre adorable. Elle se découvrait une âme maternelle. Enfin un jeune troubadour était la touche finale à ce tableau idyllique. Pour la première fois de sa vie, Ygerne avait l’impression d’avoir des amis et une famille.

Une seule note discordante troublait la jeune innocente. Cette histoire de grossesse et de mariage. Elle n’avait encore jamais rencontré le beau prince de Dame Erwelyn et la grossesse de son employeuse ne se déroulait pas de façon ordinaire.

Ygerne, ayant vécu dans la rue, connaissait bien les choses de la vie. Et les bébés faisaient partie des cauchemars de toute jeune vagabonde. Mourir en couche était une des premières causes de mortalités chez les jeunes femmes et si parfois la grossesse se passait bien, il n’était pas rare que le père disparaisse dans la nature laissant une jeune femme sans le sous devant faire face à cet enfant non désiré. Certaines de ses amies désespérées avaient fini par tuer leur enfant… Bref la gamine avait rapidement décrété que jamais elle ne serait mère.

Pourtant, en côtoyant le monde des nobles, une nouvelle vérité s’offrait à elle. Dame Erwelyn ne semblait pas souffrir des symptômes habituellement liées aux grossesses. De plus on lui avait expliqué qu’une cigogne livrerait le colis. Peut-être cella faisait-il partie des privilèges de la noblesse ?
Mais Ygerne avait vite compris qu’il était mal venu d’interroger avec trop d’insistance Lynette et les Poneys sur ce nouveau mystère de la vie.

Attablée près du feu, elle contemplait les flammes pensivement. La soirée lui avait laissé un goût amer dans la bouche. Ça avait commencé par un homme qui l’avait traitée de larbin et garde chiourme et ça c’était conclu par un homme qui la fixait avec bien trop d’insistance la poussant à fuir la taverne. Mais heureusement un peu de bière avait adouci ses idées.

Des pas la sortirent de sa semi-léthargie.

Anatole si c’est toi je t’ai déjà dit non !

Foutu Anatole : Ygerne était certaine qu’il avait un faible pour elle. C’est qu’il était un peu collant et elle ne comprenait pas grand-chose de ce qu’il disait.

Mais, étrangement, elle n’obtint pas de réponse. Elle se retourna et aperçu Lynette avec ses jupailles en l’air.


Ygerne, veux-tu monter ? J'ai grand besoin de toi.
C’est…. C’est le bébé ???

Sans attendre une réponse, en bonne chambrière, elle se précipita vers sa cheffe pour la soutenir.

Faut vous allonger… le bébé… faut penser à lui.
Erwelyn
Lynette se mordit la lèvre à la réaction d'Ygerne. Mentir la rendait de plus en plus malade, mais elle était arrivée à un point de non retour. Sa chambrière s'inquiétait, Karyl s'imaginait déjà jouer au grand frère et Mahaut et Lotx se battaient pour le futur prénom du duchinou qui n'arriverait jamais. Bordel, Aristote allait la tuer !
Les mains d'Ygerne furent prises dans les siennes. Heureusement, la petite saurait bientôt la vérité, ce qui la soulagerait quelque peu. Enfin.... pas la vérité en entier, c'était trop risqué. Pis ne dit-on pas, faute à moitié avouée est pardonnée en entier ?

Non, non, t'inquiètes pas Ygerne, le bébé...

Aller, on en remet une couche, juste le temps de sortir d'un lieu où des oreilles pouvaient trainer et aller tout raconter aux ponettes.

Le bébé va bien. J'ai juste un soucis avec une robe qui ne veut pas se fermer !

Un sourire confiant et rassurant adressé à sa chambrière, elle serra sa main dans la sienne et l'entraîna à sa suite dans les escaliers. Arrivées à l'étage, elle poussa Ygerne à l'intérieur et vérifia que personne ne traine dans le couloir avant de fermer la porte.
Enfin, la mainoise se retourna et s'appuya contre la porte, fermant les yeux. Un long soupir fendit l'air avant que ses paupières ne se relèvent.
Longuement, ses mirettes fixèrent la chambrière, instaurant un long silence. Puis enfin, elle le rompit.


Ygerne, je dois te parler. Mais avant, il faut que tu promettes, que tu me jures même, que tu peux garder un secret.
Un grand secret...


Quelques pas vers l'adolescente, et à nouveau ses mains sont prises dans les siennes, le regard ancré au sien.

Tu promets ?
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Ygerne
Les femmes enceintes et leur lubie ! Une grossesse se passe rarement sans certains effets « secondaire », certaines avaient des envies gastronomiques particulières, d’autres pleuraient pour un rien et enfin parfois quelques femmes étaient touchées par un mal un peu plus étrange : les hallucinations.

Erwelyn ne devait donc pas déroger à la règle et la gamine en était persuadée… elle était face à une crise hallucinatoire. Dans tous les cas, elle le savait, il ne fallait pas brusquer la femme enceinte et encore moins la contredire au risque de la voir entrer dans une période de crise de larme et de doute.

C’est donc une Ygerne attentionnée, qui, une fois dans la chambre, pris Lynette par le bras pour la faire asseoir.

Ne vous inquiétez pas… tout va bien se passer… le duc sera là à temps pour le mariage.

Cause numéro 1 des périodes de crise en tout genre chez la femme enceinte : la peur de l’abandon du promis.


Il vous aime et se réjouis lui aussi de la venue du petit Duc.

La rassurer encore, prendre des mouchoirs en préventif et s’asseoir à ses côtés en lui tenant la main.

Voila, je vous promets que je dirai rien… vous pouvez tout me dire.


Elle était sincère. Secret professionnel ! C’est pas rien le métier de chambrière.
Erwelyn
C'qu'elle était mignonne sa chambrière ! Au début, elle ne voyait pas trop ce qu'elle pourrait bien faire d'une chambrière, parce qu'en vérité, la mainoise n'avait pas vraiment idée des tâches que ça effectuait. Chambrière, ça devait avoir rapport avec chambre, mais le problème c'est que Lynette voyageait tout le temps, et qu'elle n'avait pas vraiment de chambre à elle. Bon, elle en avait une dans son nouveau château de elle que Lys lui avait offert, mais idem, elle n'y mettait pas souvent les pieds depuis qu'elle était repartie du Maine après la cérémonie. Elle n'allait quand même pas y envoyer Ygerne toute seule pour s'occuper de sa chambre !
Mais depuis, on lui avait expliqué et c'était devenu nettement plus clair.

Assise sur le lit, la mainoise regardait la jeune Ygerne qui faisait tout pour la rassurer.


Le mariage… j'ai bien peur qu'il n'ait jamais lieu tu sais. J'ai peur que le Duc ne soit pas en très grande forme et qu'il ne quitte plus sa couche depuis des semaines…

Bon, fallait bien poser les premiers jalons de son énième plan pour ne pas se marier avec le duc. Faire croire à tout le monde qu'il ne donnait pas de nouvelles, ce qui d'ailleurs était le cas depuis son départ de Bourgogne, et enfin donner le coup de grâce ! Normalement, plus personne ne lui causerait mariage après ça…
Mais aujourd'hui, elle n'en était pas encore là, il fallait surtout que sa grossesse fasse beaucoup plus vraie.

Ygerne assise à coté d'elle, la mainoise s'efforça de faire couler une larme sur sa joue.


Tu es mignonne, je sais que tu essaies de me rassurer.

Enfin, la rouquine avait promis de garder son secret, et semblait sincère.
D'un bond, la mainoise se releva et se mit à faire les cents pas dans la chambre, tournant en rond.


Tu sais, des fois il arrive qu'on doive raconter des choses pour… pour… pour ne pas faire de peine, pour préserver les gens. Et certains sont si heureux de savoir qu'on va avoir un duchinou ! Regardes Karyl, il s'imagine déjà jouer avec lui et lui apprendre à protéger les filles des dragons ! Et Mahaut, elle a déjà choisi son prénom, Mahaut junior !
Et toi, tu t'inquiètes toujours pour le bébé et pour ma santé…
Mais ça s'fait pas hein ?


S'arrêtant net devant sa chambrière qui la fixait avec étonnement, Lynette vit que le message n'était pas vraiment passé. Dans un grognement, elle se mit à délacer sa robe, s'embrouillant toute seule avec les nœuds. Enfin, le tissu glissa sur ses jambes, s'effondrant au sol dans un bruit de froufrous. Et laissant apparaître un ventre désespérément plat sous un corset rose.

Sans prendre le temps de respirer, Lynette lui déballa tout. Enfin tout… tout est relatif n'est-ce pas ?


Je ne suis pas enceinte !
Vois-tu, je ne sais pas ce qui a pris à Vaxichou de raconter cette histoire de bébé à Mahaut ! En quelques minutes, alors même qu'on venait de lui annoncer notre amour, voilà qu'il lui balance qu'on attend un enfant. Un enfant ! Tu imagines l'état de Mahaut, hein ? Non mais tu imagines ?
J'étais perdue, je savais plus quoi dire… Et cette histoire a commencé à prendre beaucoup trop d'importance. On voulait juste se marier, c'est tout, rien de plus.
Je veux pas briser le cœur d'Orka et Mahaut ! Elles ne comprendraient pas pourquoi nous avons menti tous ces derniers mois…


Plantée au milieu de la pièce, elle souffla, se tortillant les doigts dans tous les sens.

Je n'ai pas encore le courage de leur annoncer la vérité… mais je peux pas continuer à sortir comme ça avec un ventre tout plat, tu comprends ?

Et, encore plus bas, les yeux baissés :

Il me faut ton aide Ygerne.
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Ygerne
Je ne suis pas enceinte !

Elle eut l’impression que la nouvelle raisonna dans toute la pièce. La suite, elle n’entendit pas ou plus.

Ses yeux bleus fixaient le ventre plat de sa nobliote de cheffe, sa bouche était grande ouverte… encore heureux qu’elle n’avait plus rien dans les mains, sinon elle aurait tout lâché.

Pas enceinte ?

Alors que tout le monde attendait ce petit duchinou ? Le royaume en parlait ! ça faisait la une des news people, les paris étaient lancés : Lynette attendait un fier guerrier ou une ponette à couette ?
Bref la nouvelle de la fausse grossesse ébranlerait toute la France ! Comment justifier pareil mensonge ! L’église pourrait aussi se rétracter et faire invalider le futur mariage pour cause de tentative de manipulation ! Bref un séisme dans le beau monde!

Pas enceinte ?

Mais la gamine, pleine de compassion et d’amour pour cette femme qui lui avait offert un nouveau départ, la comprenait. Une grossesse était synonyme de prise de poids, douleur, nausée, inconfort… sans oublier les risques lors de l’accouchement et le taux élevé de mortalité de la mère ou de l’enfant. Dans de telle condition : qui voudrait encore avoir des gosses ? Personne ! Alors trouver un stratagème pour éviter de devoir porter l’enfant dans son ventre… pourquoi pas ?

Elle referme sa bouche, relève les yeux et ne dit rien. Faire des reproches ? Elle n’est que chambrière et doit servir sa patronne. Pleurer et consoler Lynette ? La futur duchesse ne semblait pas vraiment triste… La rassurer et l’aider ? encore la meilleure chose à faire.

Elle parcourut du regard la chambre, nota les vertugadins, les robes d’Erwelyn. Et finit par dire.


Va falloir que j’aille acheter des plumes de poules que je mélangerai avec un peu de graine.

Elle se leva et pris un ruban sur le lit qu’elle utilisa pour mesurer le tour de taille de Lynette.

Vous devriez prendre un peu de poids quand même… si tout est dans le ventre ça va paraître louche..... surtout au niveau de la poitrine va falloir faire quelques choses.

Elle nota sur un papier les mesures et continua.


Je vais faire un coussin que je remplirai au fur et à mesure des mois. Va falloir que j’adapte vos robes pour qu’on puisse coudre le coussin dessous mais ça devrait pas poser de problèmes.

Puis elle fixa à nouveau la fausse maman.

Par contre va falloir trouver une solution pour quand on sera au terme de la grossesse…


Trouver un nouveau né dans une ferme du coin ? c’était faisable et soulagerait sûrement une famille de paysans, d’une bouche en plus à nourrir. Mais que se passerait-il si l’enfant se retrouvait héritier du Duc ?

Elle prit entre ses doigts une main de Lynette et lui sourit. Elle aurait aimé lui dire qu’elle pouvait avoir confiance en elle, qu’elle ne dirait rien et qu’elle ferait tout pour qu’il ne lui arrive rien. La rouquine n’osa pourtant pas. Elle n’était qu’une chambrière après tout.
Erwelyn
Un œil qui se lève, puis deux.
La petite ne semblait pas choquée, outre ce loooong moment de silence qui avait empli la pièce.


Des plumes de…

Regard interrogatif vers sa chambrière. Qu'est-ce qu'elle voulait faire avec des plumes et de la graine ? Une fois Lynette s'était essayé à la cuisine avec les poules du baron, et autant dire que ça avait joyeusement foiré. Pour preuve l'alignement de tombes sur le terrain adjacent au château de Barbezieux. Donc la mainoise avait du mal à visualiser le mélange plume/graine et surtout quel plat ça allait donner.

Tu veux m'engraisser comme un mouton c'est ça ?
Mais on a pas le temps ! J'peux pas prendre quarante livres en quelques jours enfin !
Et j'te préviens, faudra pas prendre les poules de Barbezieux sinon Mahaut va faire un escandale, déjà que son fiancé est presque mort…


Pour une fois que c'était elle qui était réaliste dans toute cette histoire, il fallait le souligner.
Heureusement, sa chambrière revint vite à la raison et changea de tactique. Sauf qu'elle souleva un point auquel Lynette n'avait pas pensé : les nichons. Fianchtre, ceux là aussi fallait qu'ils grossissent !

Une légère grimace vint se ficher sur son visage. La grossesse, c'était vraiment pas une partie de plaisir, et la fausse grossesse encore pire !
Soupirant, elle se laissa mesurer par Ygerne, réfléchissant à sa dernière remarque. Angoissée à l'idée de devoir trouver une énième solution pour ce foutu sac de nœud, elle attrapa une mèche de ses cheveux et se mit à la mâchouiller nerveusement, histoire que les idées viennent plus vite.


Rha là là, qu'est-ce qu'on va faire du faux bébé ?
On fait croire que la cigogne s'est perdue en route et qu'elle a refilé le bébé à un autre couple de nobles ?


Sourire crispé. Ben quoi, sur un malentendu, ça peut marcher…
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Ygerne
Ygerne regarda dépitée sa patronne se manger les cheveux. C’est que la gamine passait un temps fou à les laver, les démêler, les coiffer bref à essayer d’en faire quelques choses… pour qu’ils terminent en tas dans une bouche baveuse !

D’un geste rapide, elle attrapa la mèche dégoulinante qu’elle alla attacher dans la coiffure d’Erwelyn :


Faut pas manger ses cheveux, ça fait des nœuds dans le ventre.


Et en ce moment, on n’avait pas besoin de nœuds supplémentaires!

Les plumes c’est pour faire un coussin et rembourrer v’tre poitrine et v’tre ventre.
Les graines donneront du poids au ventre… si c’est trop mou et léger et que vous couratez avec à travers champs.. ça paraîtra louche.


Elle examina Lynette avec un œil professionnel se demandant si au niveau du postérieur elle n’aurait pas à agir aussi.


Va falloir avoir des envies étranges… manger de tout à n’importe quelle heure…

Ce qui ne changerait pas forcément les habitudes de la dame de Sainct Antoyne de Rochefort.

Et pour le mouflard on verra bien. P’têtre qu’un faux bébé mort né pourrait aider. Mais va falloir vous entrainez à donner de la voix pendant quelques heures.

Elle arqua un sourcil avec un sourire aux lèvres.


Mais v’tre Vaxichou, l’en pense quoi de toute cette comédie ?

Les hommes tous les mêmes… jamais la pour assumer !
Erwelyn
Mine contrariée, Lynette jette un regard boudeur à sa chambrière. Depuis quand qu'on l'empêchait de mâchouiller ses cheveux hein ? Mais quand même, la rouquine la fait flipper, depuis quand les cheveux collent des nœuds dans le ventre ? Les prunelles de la fausse-mère se voilent alors d'inquiétude, tout de suite transformée en mots en direction d'Ygerne.

Des nœuds ? Oh maille godeuh ! Tu veux dire qu'on peut mourir parce que le cœur va faire des nœuds avec les poumons ou le foie ?


Ses sourcils se froncent à nouveau, ça serait vraiment une mort couillonne... Mais la mainoise oublie aussi vite que c'est venu ce soucis de cheveux pour se concentrer à nouveau sur la rousse. Celle-ci a pris les choses en main, et ce n'est pas pour lui déplaire. Jamais elle n’aurait pensé au poids du ventre et à son aspect.
Au fur et à mesure des conseils prodigués, l'employeuse hoche la tête, essayant de tout se remémorer.


Moins mou, d'accord
Ne pas courir à travers les champs, c'est noté
Manger des envies étranges, aussi.
Hmmm, on peut boire quand on veut aussi du coup ?

Et en ce qui consistait à donner de la voix...

Hiiiiiiiiiiiii !

Ouais, ça elle savait faire.

Un bébé mort-né, c'est une super idée Ygerne ! Faudra trouver une sage femme aussi, pis penser à tous les détails hein.

Carrément glauque, mais carrément bien pensé.
D'un mouvement de la main, elle balaye la réflexion de sa chambrière sur Vaxichou. C'était ptêt lui le faux père, mais c'était elle qui devrait se trimballer un faux bide pendant des mois.

Oh Vaxichou, il me donne carte blanche !
Et pis on fera un vrai bébé plus tard hein, après le mariage.

C'est cela oui...
Grand sourire à Ygerne et une bise lui est collée sur la joue. Décidément, cette chambrière était un très bon choix.

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