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[RP] Libérez Roudoudou Chemoul !

.mahaut.
Sarlat, chemin menant au monastère, au petit matin

Le carrosse avançait sur le chemin, cahotant sur les nids de poule, mais à une allure soutenue.


- AIE ! Saleté de route de cornefianchtre de fiouchtre. Je suis sûre qu'ils le font exprès ! C'est un complot ! Mais ça ne marchera pas ! Je suis déterminée à obtenir réparation. Cocher ! Fouettez !
- Qui ça ?
- Un moine ! Pressons !


Le carrosse stoppa à une cinquantaine de mètres de la porte du couvent. La porte s'ouvrit et une Mahaut déterminée en sortit.
Elle toisa le monastère (qui le lui rendit bien) et ajusta sa robe.


- Allez toquer à la porte. Annoncez moi avec tout le tralala noble etc. hein, des fois que ça impressionne...
- Non mais vous êtes connue, hein, rien qu'au début de "Mahaut" ils vont rigoler.
- Ils rigoleront moins dans deux minutes. Je VEUX récupérer ce qui m'appartient. Ils ne peuvent pas le refuser.


Anatole s'avança vers la porte et toqua. L'huis s'ouvrit après quelques instants et une tête de moine apparut.

- Oui, mon frère ?
- Bonjour... Nous venons au sujet de la pétitioooon...
- Pour le clocher ? Je crois que le frère prieur a signé en notre nom, non ?
- Euh, non, pas celle là, il s'agit d'une autre pétition...
- Ah. Pas celle pour le rite païen du mât sur la place du village, j'espère ?
- Ah c'est païen ?
- A votre avis ?
- J'avoue n'avoir jamais trop réfléchi à tout cela... J'y voyais plus une volonté machiste d'exhiber sa force devant un parterre de jeunes filles, le tout ayant pour but de se reproduire rapidement et...
- Oui, enfin n'évoquez pas ça je vous prie, il est tôt et... Vous avez derrière vous une jeune fille qui tape du pied.
- Ah ? Ah oui. C'est donc au sujet de la pétitioooon...
- La libération des chèvres ?
- Oh non, nous sommes pour des forces armées en pleine possession de leurs moyens. Non, il s'agit je le crains d'un problème plus personnel...
- Si c'est pour la jeune fille, il faudra s'adresser aux soeurs. Elles ont tout le matériel pour les éventuelles fautes avant mariage...
- Oui alors non, pas de soucis de ce côté là. Il s'agit de Damoiselle Mahaut de Nabinaud et...
- Oh.


L'huis se referma immédiatement. Anatole tambourina un instant.

- J'ai une pétition ! Vous ne pouvez rester insensible à notre demande légitime ! Votre comportement autarcique est dépassé et odieux ! C'est fasciiiite ! Vous... Ouvrez cette porte !


Il regarda la porte toujours close. Il lui sembla qu'on déplaçait des choses lourdes de l'autre côté. Il revint vers le carrosse.

- Ecoutez, ils n'ont pas l'air très ouvert, je propose de faire appel à un médiateur... Après tout rien ne presse...
- PAS QUESTION.


Elle claqua des doigts et prit le porte voix qu'on lui tendit.

- VOUS AVEZ UNE HEURE POUR ME LIVRER CE QUI M'APPARTIENT ET QUE VOUS DÉTENEZ DE DROIT ! PASSE CE DÉLAI, JE ME VERRAI CONTRAINTE D'UTILISER TOUS LES MOYENS A MA PORTÉE. ET J'EN AI UN PAQUET.

On entendit clairement un petit ricanement monter des murs du monastère. Elle fulmina.

- JE VEUX MON ROUDOUDOU !


Rp ouvert à tous. Sérieux s'abstenir. Mp si vous avez des questions.

_________________
Ricco
[A castillon]

- C'est quoi cette histoire de pétition ? Marcellin ! Dis-moi où tu as entendu ça ?
-c'est la petite luce qui le sait de son amie louise, qui l'a appris de sa soeur qui rentrait de Sarlat.
- Hum hum tu en connais du monde, mon petit, et comme par hasard que des filles...
[b]-euh non, Messire Ricco, il y a aussi Romuald !

- oui oui c'est bon ! on va pas commencer à faire l'inventaire de tes amis ! nondiju ! Alors tu me dis qu'elle a fait une pétition pour récupérer son homme qui est en retraite?[/b]

Petite pensée et regard dans le vide

-Comme c'est beau l'amour ! ne pense-tu pas mon petit
-Bah ! c'est compliqué les filles !
-Là je suis d'accord avec toi. Et si tu allais me chercher à boire ?
-Hé chuis pas votre valet ! je vous rappelle que vous m'avez engagé pour tenir des piquets.!


petite taloche sur l'arrière de la tête de Marcellin.

-petit insolent

Ricco prit une feuille de papier

Citation:
Ma douce, je suis à haras, j'ai été préparé les chevaux.
Mahaut a besoin de moi, enfin de nous, si tu le veux...
Nous partons le plus vite possible pour le monastère à Roudoudou.

Ton amour

_________________
Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
citation du Bushido
Brygh_ailean
[Entrée du palais épiscopal de Périgueux. Dix huit zéro zéro]

Le garde de faction s'agace, regardant bien devant lui pour échapper aux gesticulades d'un tout petit bout de femme, dans une robe de bure et une cornette défraîchie.
- Soeur Hélène-Victoire vous ne pouvez venir ainsi réclamer une audience à l'évêque sans avoir pris rendez-vous... Non, je ne vous laisse pas entrer.
- Ghislain, je connais vot' maman, mon garçon... S'pourrait que je lui dise vot' comportement envers une sœur...
- Mais ma soeur, non c'est non...
- D'façons, c'est pas monseigneur que je viens voir, c'est l'archidiaconesse...
- C'est pareil, faut un rendez-vous !
- Un rendez-vous avec l'archidiaconesse ? Vous êtes tombé sur la tête, Ghislain, ou quoi ? Depuis quand faut un rendez-vous... Ch'uis presque sûre qu'elle a dû brûler la porte de son bureau...

Le garde baisse les yeux, ahuri.
- Elle n'oserait pas ici...
- Euh ! Vous feriez mieux de me laisser entrer si vous ne voulez pas avoir à le vérifier...
- D'accord, je vous laisse entrer... mai s...
- Y'a pas de mais !


La soeur cavale de ses pattes courtaudes et dodues dans les escaliers qui montent au bureau des membres du clergé périgourdin. A croire qu'elle a fait ça toute sa vie.

- Soeur Ailéan !! Soeur Ailéan !!
- Chuis là...
- Soeur Ailéan !! C'est le père Nicolas qui m'envoie...

La grande relève le nez de son registre des cierges pas encore consumés.
- Je vois... je ne vous demande pas ce que vous faisiez chez le père Nicolas ?
- Rhoo... ma soeur... Chuis sérieuse... C'est à propos du chef !


Bryn fronce le museau, soulève le sourcil.
- Le chef ? Le père Nicolas ne peut-il donc pas traiter avec notre évêque directement ?
La dodue nonette fait non de la tête.
- Nan, mais pas ce chef-là... Le Père Nicolas a bien dit : "Dis-lui que c'est à propos de LE Chef !"
- De le Chef ? C'est françoys, ça ! Ca m'étonne du père Nicolas.


Et tout à coup, illumination.
Han ! Ma soeur, vous voulez dire à propos de LE chef ? Han !
Voilà !
D'accord et ?
Le Père Nicolas craint pour sa sécurité...
J'ai pourtant pris avec lui toute les dispositions nécessaires pour qu'il ne soit pas inquiété...
Le père Nicolas m'a dit de vous dire : "ELLE est de retour..."
Par Aristote, nom d'un petit bonhomme !
Comme vous dites, ma soeur...
Vous êtes en cariole ?


La nonette fait encore non... La grande est déjà debout, déjà descendue l'escalier, déjà dehors à distribuer les ordres.
Garde ! Qu'on nous prépare des poneys ! Nous partons sur le champ ! Faites préparer un escadron ! Que dis-je ? Une armée ! ELLE est de retour...
Quelle mission, ma soeur ?
Nom de code : « Il faut sauver Roudoudou ! »

_________________
Gadzelle
[ Caserne du Périgord et de l'Angoumois - Bureau de la Connétable ]

La brune avait tenté de se soustraire à son secrétaire - aide de camp - rabat-joie - galantseloncertains, en résumé l'homme multi-tâche qui s'était rendu indispensable depuis son passage au Secrétariat d'État. Mais il l'avait retrouvée en train de se goinfrer de porc au miel au mess des officiers. D'ailleurs elle ne comprenait pas comment il avait fait pour la trouver là, elle ne s'y rendait que trois... non quatre... non cinq fois par jour après tout. Une fréquence somme toute raisonnable non ?
Presque de force, usant de culpabilité facile, il l'avait ramenée dans son bureau.


Asseyez vous, nous avons des décisions à prendre.
Comment ça nous, vous vous substituez à moi maintenant ?
Non, j'essaie de vous responsabiliser.
Ah. Vous savez ce qu'on raconte sur vous ?
Je ne veux surtout pas le savoir. Au travail !
Et de déplier le parchemin de 2 pieds de long rempli de choses à faire pour la caserne.

Il y a une dépense du budget flèche/arc plus importante à Bergerac.
Oui, un soldat qui s'entraine régulièrement, je suis passée la voir. C'est excellent, je vais en parler à son supérieur.


Une de vos geôles est rose ... La repeindre ?
Naaaaaaaan ça va pas oui ? Maintenant qu'elle est si belle. Le prochain qui moufte me peindra des étoiles mauves sur les taches de sauce à l'orange, je les ai prévenus. Et c'est bon pour la torture spiquologique des prisonniers.
Si vous le dites... Vous savez, certains disent que ça apaise, je n'ai jamais compris.
Mais si, vous voyez les poneys roses comme ils sont calmes ?
C'est pour ça que je n'ai jamais compris...
Conclusion : prévoyez un pot de pigments violets pour les étoiles.

Etrange rumeur... On aurait vu une chèvre dans les couloirs.
Mmh. J'ai chargé Aleen de la récupérer. J'hésite encore entre la mascotte et le ragout.
Si je peux me permettre, une chèvre serait du plus mauvais effet dans une caserne... Ce qu'on dit que les soldats loin de leurs compagnes, les chèvres tout ça.
Vous avez raison. Ce sera le ragout.

Il y a la nouvelle recrue qui se trimballe la tignasse à l'air.
Ah ouiiiiiii ! Mon petit Josselyn, il est si mignon avec ses mèches vous ne trouvez pas ?
Euh... Non. De plus, ça fait négligé.
Ah ? Je vais lui écrire un passe droit. Il ne faut pas me saccager cette chevelure artistique.


Citation:
Moi, Gadzelle, Connestable du Périgord et de l'Angoumois, interdit à quiconque de couper ou faire couper les cheveux de Josselyn, soldat de nos forces armées, tant que celui ci ne l'aura pas décidé, et de la manière dont il l'aura décidé.
Ce serait un scandale que de ne plus voir le vent souffler dans ses cheveux, et les mèches onduler au rythme des mouvements de sa tête.

Faict le 23 janvier 1459, Caserne du Périgord et de l'Angoumois.


Connestable du PA


Relecture. Parfait.
C'est fini n'est-ce pas ?
Non, parlons de votre bureau, ce n'est pas à moi de ranger tous vos papiers n'est-ce pas ?

Pour vous expliquer amis lecteurs, la brune dans un violent accès de colère avait saccagé celui-ci. Niant sa responsabilité dans l'affaire, il avait été hors de question qu'elle le range d'elle même et avait demandé à deux recrues d'y faire un peu d'ordre.
Papillonnement des cils.
Je vais quand même vous apprendre ce qu'on dit de vous... Il paraît que vous êtes amoureux de moi, c'est vrai ? Vous seriez prêt à trier mes parchemins ?
L'homme d'une quarantaine d'année, raide comme la justice, un balai dans le fondement, maigre et aux doigts tels des serres acérées à force de trop manier la plume commença à s'étouffer.
Je blaguais, respirez ! Voilà, lentement, comme ça. Vous n'êtes plus violet mais rouge, ça a l'air d'aller mieux. Je rangerai, d'accord, d'accord. Ou je ferai ranger par un autre. Parlons d'autre chose, le prochain point, qu'est-ce ?

Après s'être légèrement remis, l'ascète répondit :
Un rapport fait été de troubles dans un monastère. Étrangement ça coïncide avec un courrier reçu de votre amie Bryn Mc Fayden.
Comme c'est bizarre... Que dit-elle ? Et depuis quand lisez vous mon courrier ?
Depuis que vous ne faites plus votre travail et partez vous goinfrer et boire au mess. Quelque chose comme de bouger vos fesses, que roudoudou pommier est en danger, je ne sais quel délire encore...
Han !
Parce que vous y comprenez quelque chose ?
Han ! Roudoudou ! Le rouquin AOC ! Qu'est-ce qu'il peut bien redouter dans son monastère ? Quoique... Les moines ça vous refuse facilement une bouteille de vin, c'est dangereux.

C'est tout réfléchi, j'y vais !
Mais il reste une trentaine de points à régler !
Voyez avec le premier lieutenant, ça lui fera les pieds !

Déjà, elle était partie.
_________________
Ricco
[Sur la route vers le monastère]



- Allez hue cocotte ! Tu vas te bouger !!


Ricco descendit de son poney (Oui ami lecteur, ne voulant pas blesser son cheval, il partit aux locaux de partouze afin de prendre la monture qui lui semblait le plus adéquat pour cette mission périlleuse) et commença à tirer sur les rennes pour faire avant le canasson. Il est vrai que le poney s'était arrêter après quelques lieues seulement

-Allez Vielle Carne ! tu va le bouger ton croupion !!


HIIIII HIIIII HII HIIIIIIII (tradcution : na je bouge pas tant que j'ai pas eu à boire)

-Ca veut dire quoi ton charabia ?? je comprend pas le poney !

Le poney commença à ruer légèrement, ce qui fit sortir un bruit de tintillement des sacoches qui était posée sur le poney. Il est clair que les bouteilles que Ricco transportait, s'étaient entre-choquées.
Entendant le bruit, Ricco se jeta sur les sacoches afin de vérifier que rien n'était cassé. A la vue de la première bouteille, le poney se mit à hennir.

Regardant la bête, la bouteille en main,
-Ne me dit pas que c'est ça que tu veux ?? en tendant la bouteille en l'air
et l'animal de secouer la tête vivement de haut en bas, tout en tapant du sabot.

-Ca tu peux te brosser pour en avoir... Ricco vérifiait chacun des bouteilles afin de voir si aucunes n'étaient fêlées. Lorsqu'il eut fini, il reprit les rennes du poney et tira à nouveau dessus pour le faire avancer. Le poney se mit à renâcler. Sa tête se tournait toujours vers les bouteilles.

Ricco comprit vite qu'il n'obtiendrait rien ce maudit poney rose sans lui avoir donner à boire. Il se fendit le coeur et prit une bouteille. La versa dans la gueule du cheval, qui la tint entre ses dents. Lorsque la bouteille fut vide, il la laissa tomber sur le sol et hennit de plus belle, tout en se cabrant (enfin n'oubliez pas que c'est un poney donc c'est pas si impressionnant que ça de voir un poney cabré)

HIIIIIIIIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIIIIIIII HIIIIIIIIIII ( traduction : et c'est parti mon kiki)

-Dju tu descend aussi vite que moi !

Ricco remonta sur le poney et les voilà partis au galop en direction du monastère.
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Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
citation du Bushido
Cmyrille
On l'avait forcé. On l'avait même séquestré, baillonné, assoiffé. Il n'y avait pas d'autres explications au fait qu'il soit ici.

Non mais vous vous rendez compte ou pas? Ca fait au moins... Ouai pas loin. Et personne ne l'avait prévenu qu'il serait obligé d'y refoutre les pieds.

Enfin bref, il était à Angoulème, l'âme en peine.
Et d'un coup d'un seul on lui dit:" Faut sauver Roudoudou!"

Bon ben pourquoi pas hein. Tuer mahaut, ça peut certainement remplir le coeur de joie. Pis Matpel constitue en fait la seule branche de réalité à laquelle se rattrapper quand il est pris dans le maellström ponyesque rose. Alors forcément, ben il se devait de l'aider. En plus lui aussi connais sa condition et la comprend. Dans ces cas là il ne reste que la solidarité pour s'en sortir.

Donc, il savait de source sûre que la félonne nobliote séquestrait son futur baron dans un monastère à Sarlat. Honteuse manoeuvre pour s'attribuer la gestion des terres dudit futur-ex-moitiémort- baron. Un monatsère... Il en frissonnait déjà. Mais il devait s'armer de courage pour libérer son ami, non!, son Bof!.

Il prit donc la route pour Sarlat. Résolu.

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.mahaut.
- C'est amusant, là où votre avant-pied tapote, ça commence à faire un trou.
- J'ai mis des clous sous mes semelles.
- Pour pas tomber ?
- Pour faire mal si on me fait ch...
- Ah.

Derrière les murailles du monastère, on entendait les cloches sonner la fin de la messe.

- Elles sonnent longtemps, non ?
- Hmm.
- On dirait presque un appel de secours, c'est amusant.
- Hmm.


Anatole déglutit. Elle avait sa tête, celle des jours... enfin des mauvais... enfin de d'habitude, mais en pire. Ca l'avait prise en Bourgogne. Evidemment, tout le monde passait son temps à lui demander "et depuis la mort de votre fiancé, comment ça va ?". Elle avait beau nier farouchement sa mort et clamer qu'il se dévouait corps et âmes à la préparation des décors de table pour le mariage, personne n'était dupe. Et à chaque "oh, pauvre petite" il la voyait se retenir de hurler.
Alors quand un matin, il l'avait vue se renseigner sur une éventuelle rencontre avec un Prince, ça lui avait échappé. "Ah donc c'est officiel, Matpel est mort ?".
L'hématome avait duré 15 jours. Sa joue était encore un peu violette-verdâtre sous l'oeil. En un quart d'heure elle avait rempli ses malles et ordonné à tout le monde d'être prêt pour une mission sauvetage-de-l'amour-qu'il-peut-pas-mourir-j'étais-à-ça-de-l'épouser.
Et maintenant, ils étaient là et elle regardait le monastère comme un capitaine d'armée regarde une ville arborant une bannière "gnagnagna, on est chez vous".


- On attend quoi, en fait ?
- Plusieurs choses. Vous n'êtes pas sans savoir que je suis fille du Comte d'Aubeterre, primus pater noster, machin truc chouette.
- Machin truc chouette, voilà, c'est le terme exact.
- Je suis aussi fiancée d'un célèbre capitaine.
- Moi, si j'étais un homme...
- Non mais vous n'êtes pas crédible, Anatole. Bref, j'ai donc en mon temps fréquenté la gent militaire.
- Oui, et de près, vous avez même été passée en cour martiale.
- Une lamentable erreur, due au manque flagrant de calcium dans les rangs de l'armée. Mais j'y ai rencontré des gens charmants, dont mon fiancé.
- Je croyais que c'était dans une taverne et que vous êtes restée accrochée à sa botte pendant qu'il essayait de fuir ?
- Ah oui, aussi, mais officiellement, la première rencontre c'est quand j'étais attachée et accusée de faux en écrit... Bon, vous me ferez penser à truquer la légende familiale. BREF. Je suis ici pour deux choses. Petit a : le fait que je reste à proximité du monastère en le fixant des yeux et en souriant doit participer activement à la montée du stress chez les ravisseurs du Roudoudou de lumière. Le moine réagit très mal au stress, c'est prouvé.
- Moui. Et petit b ?
- Petit, b, j'attends des renforts.
- Moi je pense qu'ils vont vous envoyer l'armée, mais que c'est pas dit que ce soit pour vous aider.
- J'ai ma bonne conscience pour moi.
- Comme d'habitude.
- Oui. Et je laisse la peur à ceux qui vivent de ça pour les élections. Une d'Aubeterre n'a jamais peur.
- Ne serait-ce que parce qu'elle n'a pas de cerveau.


Il fit trois pas en arrière et se rattrapa de justesse au carrosse. Bordel, on pouvait dire ce qu'on voulait, mais des fois elle était flippante. Amorale, sûre d'elle, n'ayant strictement rien à carrer des lois ("faites pour ceux qui tiennent à les respecter, c'est charmant comme coutume, mais je ne vois vraiment pas en quoi ça me concerne"). Elle aurait pu se lancer dans l'armée. D'ailleurs, le rouquin n'arrêtait pas de lui demander à l'époque. M'enfin c'était sûrement pour qu'elle crève dans un combat et qu'il en soit débarrassé.


Au loin, on entendit des bruits de sabots approcher. Il jeta un coup d'oeil nerveux.

- Dites... Vous ne comptez pas attaquer le monastère quand même ? Parce que je sais que vous avez contacté Leonardo da Chianti et...
- La manière forte ne devra être utilisée qu'en derniers recours. Pour l'instant, nous sommes en pleine phase tactique.
- Je réitère, quand même... Et vous savez fort bien qu'il est entré au monastère de son plein gré. Ses dernières lettres étaient claires. Il voulait étudier quelques ouvrages et réfléchir au sens de la vie. Et aussi à l'intelligence du peuple du PA qui préfère voter... non, bon, peu importe.
- Mon Roudoudou de lumière ne m'aurait jamais abandonnée.
- Noooooon, bien sûr que noooooon... Enfin, mettons, faire une pause ?
- JAMAIS !
- Ahem. Et pourtant...
- IL A LAISSE SES POULES, ANATOLE. SES POULES ! Il ne les aurait jamais abandonnées aussi longtemps. Quelque chose a dû lui arriver. Il est prisonnier.
- Ou alors il trouve ça super de plus vous voir.
- Lors de notre dernière entrevue, il a arboré des chausses roses.
- Pauvre homme.
- C'était un hommage qu'il me faisait.
- Plus toute sa tête, c'est manifeste.
- Nous voulions nous marier, élever des poules, taper plein de gens... IL NE PEUT PAS MOURIR. Je ne le permettrai pas. En plus, je ne suis toujours pas Vicomtesse.
- Ah, le noeud de l'affaire.
- IL EST A MOI ET JE L'AURAI, C'EST COMPRIS, BANDE DE MOUS DU BULBE ? Vous ne lui raserez pas le crâne ! Il ne deviendra pas moine !
- Non, pis déjà les roux c'est moche alors les roux tonsurés, hein... Ah tiens, voilà du monde. C'est normal, les catapultes ?

_________________
Gadzelle
[ Caserne du Périgord et de l'Angoumois ]

Quelques lieux plus loin et un peu plus tôt, une autre brune tapait du pied au sol en passant et repassant devant les soldats alignés en rang d'oignon.

Soldat ! Vous êtes appelés aujourd'hui à défendre la renommée de votre Comté, à vous battre pour de grandes causes !
Vous êtes la crème de la crème, vous avez été choisi spécialement pour cette mission ! Bon, surtout parce que vous étiez là et que vous êtes les seules recrues que j'ai pu trouver, vu que c'est pas trop légal... On s'en fiche.
Quelle mission ? J'ai nommé la mission...
Légère déformation du nom donné par Bryn dans son message... " Libérons l'ex soldat Matpel-Roudoudou " !

Évaluation des soldats... Avaient-ils tout compris ? Elle était tombée sur les trois plus récents, ceux qui lui donnaient du fil à retordre. Soit elle les laissait seuls à la caserne sans surveillance, vu que tout le monde s'en foutait un peu là bas en dehors de Vinou et d'elle, soit elle les prenait sous sa coupe. De plus, arriver fièrement accompagnée de trois serviteu... soldats, n'était pas pour lui déplaire. Elle ferait la belle devant Bryn, pour sure. La Grande serait jalouse, et baverait devant leur obéissance.

Hector, vous vous occuperez de la partie armement et balistique, je veux du lourd, vous savez y faire. C'était le plus calé en matière d'armements.
Aleen, vous pouvez choisir les chevaux qui vous plairont dans les écuries. Qu'ils puissent supporter du poids sur une longue distance, vous partez armés jusqu'aux dents. Spécialiste de cavalerie, elle était toute indiquée.
Josselyn vous.... Vous composerez un poème ? Vous nous repeindrez deux trois murs en rose ? Vous animerez un salon coiffure ? Aaaah ces cheveux... Subjuguée par la chevelure et les mèches du châtain, elle ne détachait pas ses yeux. Si bien qu'elle avait oublié de lui donner des ordres.
Josselyn, vous vous occupez du ravitaillement. Boisson, nourriture, il faut être paré, je vous fais confiance.

Rendez vous tous ici dans une demi heure, vous avez carte blanche aux frais du comté.



[ Plus tard sur la route proche du monastère ]

Gadzelle n'avait pas voulu demander plus d'explications à Hector sur ce qu'il avait pris. Soi disant des trucs et des machins à la pointe de la technologie martiale du comté. Comme elle n'y connaissait goutte et qu'il était facile de la rouler dans la farine, la brune avait fait 'comme si' et était passée à la suite des opérations. Hors de question d'avouer à celui ci qu'elle était novice. C'était elle la Cheffe de la mission !
C'est donc à la tête de quelques chariots et chevauchant sur de fringants destriers qu'ils avancèrent. Elle soupçonnait la blonde Sarladaise d'avoir pioché dans certaines montures personnelles du Comte mais encore une fois, avait fermé les yeux.
La lacet précédent l'arrivée au monastères, ils avaient croisé Ricco en mal de vitesse.


Riccooooo ! Toi aussi tu viens sauver Roudoudou ? Il paraît qu'il est en danger de mort, j'ai ramené la cavalerie, l'infanterie et je ne sais qui. Bref, je n'ai pas lésiné, j'ai bien fait hein ? On y va ?
_________________
Brygh_ailean
[Monastère de... (on peut pas dire le nom vu que Roudoudou est dedans, c'est classifié.) deux zéro zéro le lendemain matin]

Le chemin est boueux, étroit et les taillis n'ont pas été éclaircis, arrachant de petits soubresauts aux animaux, des largages de coiffes, des aië et des pfff à tire-larigo.

- Pourquoi z'êtes passés par là, ma soeur ? C'est plus long... pis je voudrais rien dire, mais c'est pas vraiment un chemin.
- Pour faire diversion, soeur Hélène-Victoire. Nous approchons du monastère par l'arrière. Du silence...


Un dernier virage et entre deux haies, une porte dérobée apparaît. La grande descend de sa monture.

- Oh là... Soeurs Brygh Ailean et Hélène-Victoire ! Ouvrez-nous ! Je dois voir le Père Prieur... dans l'instant !
Après un silence oppressant, un vague raclement de sandales sur le pavé, une voix, fluette et mal embouché :
- Qu'est ce que vous bouinez devant la porte d'un monastère, à c't'heure ? Pis des droyères en plus... Namé les ribaudes ! Passez vot' chemin !
- C'est quoi ça ?
- Un novice, je crois...
- Han ! Je m'le f...
- Nan, ma soeur... Tempérance et amitié...
- ... Alors, jeune homme, je suis donc soeur Brygh-Ailean, archidiaconnesse en Periguers, et je suis accompagnée de soeur Hélène-Victoire, moniale du couvent Ste Kyrène... ça va comme ça ma soeur ? J'ai été assez tempérante ?
La dodue ferme les yeux en acquiesçant.
- Et ?
- Nous voudrions entrer voir le Père Prieur. Toujours ?

Nouvel acquiescement.
- C'est que le Père Nicolas surveille la grande porte...
- Alors, pouvez-vous tourner la clé dans la serrure, ouvrir cette porte et nous conduire à lui ?
- Bah, c's'rait mieux si vous passiez pas la grande porte directement... rapport à c'que vous êtes des femmes et que c'est un couvent.
- Taratata, mon mignon ! C'est pas une femme, c'est soeur Brygh Ailean, hein !
- ...
- Namé c'est pour qu'il comprenne le novice, là ! Vu que vous êtes l'archidiaconnesse avant d'être... enfin vous comprenez... enfin moi je me comprends déjà... hein !
- ...
- Ouvrez ! Pour l'Amour du Très Haut et de tous les Saints ! Le monastère est en danger !

Bizarrement à ces mots la clanche opère, et en deux coups de cuiller à pot, les deux drôlesses sont dans la place.

- Bon, maintenant, avant que je vous corrige pour tout ce temps perdu, conduisez moi au père Nicolas !

Sans attendre de réponse, les voilà parties. La grande ne marche pas, elle vole. La petite ne marche pas non plus, elle roule. Impression miraculeuse qui ne peut exister que dans un convent.

- Père Nicolas ! Père Nicolas ! Je suis là...
- Han, sœur Brigitte-Hélène. Enfin, vous êtes arrivée !
- Brygh Ailean, mon père, Brygh Aileaneuh ! Rapport de la situation ?
- ELLE est là devant. Semble pas décider à se déplacer. Son émissaire est déjà venu parlementer.
- ELLE a des otages ? des moyens de pression ? des renforts ?
- Namé, ELLE suffit à elle-même, hein !
- Nous n'avons qu'une solution, alors !
- Ah oui ? Laquelle ? Faut-il réveiller le vicomte pour bénéficier de ses compétences stratégiques afin d'éviter de le rendre à sa fiancée ?
- Euh... Nan passque moi, à l'Armée, j'ai fait option tricot, ptêt ?
- Tempérance, ma soeur, tempérance...
- Oui, certes... Alors je disais. Une seule solution : remonter tous les fûts de la cave. Les petits, les gros, les moyens... Tous les fûts à condition qu'ils soient pleins.
- Vous comptez nous barricader ?
- Euh... Nan...
- Alors quoi ?
- A chaque fois que vous tournez la clespydre de nuit, vous ouvrez la grande porte... et vous faites rouler un fût en direction de la voiture.
- Et ?
- Si mes calculs sont bons, avec vos réserves... on a de quoi la faire patienter jusqu'à l'arrivée de l'armée !

_________________
Josselyn
[ Caserne du Périgord et de l'Angoumois ]

Josselyn écoutait les instructions de Gadzelle, heureux de partir enfin en mission! Il se sentant triomphant, et prêt à accomplir des gestes valeureux! Il s'imaginait déjà porter fièrement les valeurs de l'armée face à un ennemi craintif, et faire de la violence et de la barbarie des actes sublimes et héroïques! Peut-être lui remettrait-on même une médaille sur la bravoure! Alors qu'il se laissait transporter par de fabuleux dessein, Gadzelle mit fin à ses rêveries.


Josselyn, vous vous occupez du ravitaillement. Boisson, nourriture, il faut être paré, je vous fais confiance.

Han! Je ne veux pas faire cela moi! C'est un travail de femme! Humpf! Je ne suis pas une femmelette hein! Et après on me reproche de ne pas mettre suffisamment en valeur mes qualités de soldats. Je ne me suis pas engagé pour faire de la cuisine hein!

Il partit en pestant, les mains enfoncées au fond de ses poches, préférant ne pas entendre la réponse de Gadzelle et voir l'air outré d'Aleen. Namého! M'enfin, il devait obéir, il n'avait pas le choix. Il avait déjà essuyé quelques reproches et devait à présent se montrer moins râleur et moins indiscipliné. Il alla donc les cuisines. Du poney pour le repas! Quelle bonne idée! Cela changerait de la nourriture habituellement si infecte qu'on leur donnait! Mais il n'en trouva hélas pas dans les placards de la cuisine. Il pensa un instant piéger le repas de Gadzelle en y mettant quelques cafards trouvés le long du sol. Mais elle risquerait de mal le prendre. Il ne comprenait pas pourquoi d'ailleurs. Il se contenta de hausser les épaules, et prépara un ravitaillement classique.

Il prépara également un gros sac d'avoine, pour nourrir les chevaux. Alors qu'ils allaient partir, il oublia négligemment le sac de nourriture, ne prenant que le vin et la nourriture des montures.


[ Plus tard sur la route proche du monastère ]

Alors qu'il avait faim, Josselyn fouilla dans les sacs à la recherche de quoi manger. Hum, rien en vue. Il se mit à grommeler, comprenant qu'il avait oublier l'essentiel. Hector, en entendant ses raleries lui demanda: "Un problème?" "Euuuh, non! Tout va bien! Vraiment!" Grand sourire forcé de Josselyn pour éviter d'éveiller les soupçons. Encore une histoire qui allait se retourner contre lui s'il ne trouvait pas une solution.

Euh..et si... on allait cueillir des champignons? On pourrait les manger! C'est très bon pour l'organisme paraît-il! Meilleur que ce que l'on peut trouver à la caserne!


Il posa la question à plusieurs reprises pendant le trajet, n'obtenant que des non à chaque fois. Enfin peu importe... ils rencontrèrent quelqu'un sur les chemins. Josselyn ne savait d'ailleurs pas trop pourquoi on lui avait demandé de suivre, se pliant bêtement aux ordres. Mais sa curiosité commençait malgré tout à venir le titiller.
Aleen, incarné par Gadzelle


[ A LA GARNISON ]

Rassemblement, désignation des « volontaires » votre mission puisque vous l'acceptez..... Sauver le soldat , le soldat qui ? Connais pas.

Elle en a de bonnes la Connétable choisir des chevaux je vais être obligé de taper dans l'écurie du Comte Von moi ! Et puis il en faut 5, vérifier l'état des sabots, les harnacher et tout ça en moins d'une demi heure ! Va pas la tête. Dans un sens c'est mon job je préfère faire ça plutôt que la tambouille, elle éclata de rire en repensant à sa tête lorsqu'il avait été désigné;

Aleen alla directement choisir cinq beaux frisons dans le haras du comte, la caserne étant déserte ce fut chose facile. Elle les harnacha, les sella, mit quelques provisions dans ses propres fontes- n'ayant que très peu confiance dans les talents culinaires de Josselyn elle prit de belle tranches de boeuf qu'il pourraient faire griller sur le feu de camp, des miches de pain et quelques bouteilles -, des onguents pour soigner les éventuelles blessures que pourraient se faire hommes et bêtes.


[ UN PEU PLUS TARD SUR LES CHEMINS ]

Ses compagnons s'habituaient fort bien de leur monture, chose facile le frison étant un animal très doux,

Hector était fier et avait l'air content de participer à une mission, Gadzelle parlait à un homme monté sur un poney, un peu risible comme situation mais... bon ! S'il préférait

Josselyn tirait une gu..le, faisait une tête de six pieds de long, demandant à qui voulait l'entendre de s'arrêter pour cueillir des champignons

Alleen se rapprocha de lui et lui souffla

quelque chose ne va pas ? Vous m'avez l'air contrarié ? Pourquoi nous proposez vous de cueillir des champignons ?

Elle le regarda dans les yeux, se pencha au dessus de sa monture

Vous... oh vous je vous soupçonne d'avoir fait une bêtise !

_________________
Hector_
[En Caserne]

Alors que les jeunes recrues étaient encore en train d'imaginer de mauvais coups, la connétable déboula. Elle les fit s'aligner tous les trois. En premier lieu, il était convaincu qu'ils allaient se faire engueuler. Mais finalement non, ils allaient partir en mission.

La mission "Libérons l'ex soldat Matpel-Roudoudou". Hector ne trouvait pas le nom de la mission très explicite, il en concluait que cela devait certainement être une mission ultra secrète. Il était donc tout fier d'avoir l'opportunité d'y participer, une belle occasion de montrer ses talents. Après avoir montré aux vieux de la caserne comment on frappait du brigand, il allait montrer comment on frappe des...Euh, il ne savait pas en fait.

La connétable réparti les taches, Aleen les bourrins, josselyn la bouffe, et lui le matos. Et tout ça en une demie heure. Alors qu'il était déjà en train d'imaginer ce qu'il allait embarquer, la dernière phrase de la connétable le reveilla et le paniqua.


Rendez vous tous ici dans une demi heure, vous avez carte blanche aux frais du comté.

Sans réfléchir, il parti en courant effectuer sa tache. Juste avant d'arriver à destination, il s'arrêta net.

Mais au fait, c'est quoi la mission exactement?

Il paniqua totalement, il savait que les besoins n'étaient pas les mêmes pour un siège que pour une embuscade ou encore de la défense.

Ah oui, elle veut du lourd, elle aura du lourd.

Cela tombait bien, il venait tout juste de repérer les balistes et les trébuchets. Il reprit sa course jusqu'à la salle d'arme. Il se dépêcha d'aligner trois chariots. Il se posa devant, se tenant le menton pour réfléchir.

Il montra alors successivement les chariots.

Alors le premier sera pour l'armement léger, le deuxième pour le trébuchet, et le dernier pour la baliste. Il chargea en premier lieu celui pour l'armement léger. Une fois rentré dans la salle d'arme, il prit un peu de tout, comme un enfant dans un magasin de bonbons en libre service. Quelques épées, quelques arcs, des flèches, des arbalètes, des lances, des haches, des boucliers et plein d'autres trucs. Il y avait de la place dans le chariots, il prit vraiment de tous les types d'armes...

Ensuite il parti charger les deux autres chariots de la baliste et du trébuchet. Il était fier du résultat, mais il n'avait pas la moindre idée de comment il faudra les monter, et pas beaucoup plus de comment s'en servir. Il oublia complètement de se poser la question des munitions nécessaires pour ces deux engins...

Une fois tout cela prêt, il recouvra les chariots avec des draps qu'il vola dans les dortoirs d'à coté, histoire que ça face classe, un vrai convoi. Il était donc en retard à son retour au point de rendez vous, totalement essoufflé d'avoir couru partout.


J'ai...J'ai préparé trois chariots d'armement, reste plus qu'à aller les chercher avec des chevaux.

[Plus tard sur les chemins...]

Sur la route vers le monastère, destination qu'il ne connaissait pas en fait, le jeune homme était assez soucieux, se demandant bien ce qu'ils allaient faire, si l'armement qu'il avait préparer sera au niveau des attentes de la connétable.

Autant il était convaincu d'être le meilleur guerrier de ce royaume, autant ses capacités de logisticien ne le rassuraient que peu. Et probablement qu'il n'avait pas tord.

Il sorti de ses pensées lorsque celles-ci furent perturbées par Josselyn qui n'arrêtait pas de bougonner. Il s'approcha de lui pour comprendre ce qu'il avait. Il voulait cueillir des champignons. Hector ne comprenait pas trop l'intérêt, d'autant que la mission était urgente puisqu'ils n'avaient eu qu'une demie heure pour tout préparer. Et puis, il était stressé, ça lui coupait totalement l'appétit. Pourtant, il n'était pas du tout du genre à stresser, il faisait habituellement preuve de suffisance pour tout, mais là, il avait vraiment un mauvais pressentiment.

Quand il croisèrent un homme sur un poney, là Hector ne comprenait vraiment plus rien. Lui aussi il va faire la mission avec son poney ? se demanda t-il.

Il restait silencieux, la mine inquiète...
Josselyn
[ Plus tard sur la route proche du monastère ]

Josselyn, qui était conscient d'avoir fait une bêtise restait sur ses gardes, pour ne pas se faire démasquer. Il écouta Aleen, d'une oreille particulièrement attentive, et répondit avec prudence:


Non non, tout va pour le mieux... J'avais juste envie de manger quelques champignons mais puisque tout le monde refuse... Et puis quelle bêtise aurais-je pu faire? Vous me connaissez, je suis un soldat modèle... l'exemplum de la caserne! Han! Ne me dîtes pas que vous en douter! Cela pourrait me vexer! Non pas que je sois susceptible... Enfin pas de trop... Juste un peu... Bon bon, d'accord, je l'admets, je le suis.


Il haussa les épaules tout en penchant légèrement la tête en arrière, en parlant de son assiduité, comme si c'était l'évidence même! Il tachait de noyer Aleen à travers ses phrases qui ne représentaient aucun véritable intérêt. Il fallait qu'il fasse attention car la donzelle avait l'air de se douter de quelque chose. Josselyn jeta quelques coups d'œil vers Hector, ne l'ayant jamais vu ainsi. Il semblait perturbé. Sans doute à cause de la mission. Ou peut-être avait-il le mal de cheval.

Ils se rendaient visiblement au monastère. Étrange endroit pour une mission. Peut-être que Gadzelle voulait aller prier pour qu'un miracle se produise et que ses trois nouvelles recrues soient plus dociles. M'enfin, quand ils se taisaient ils faisaient plutôt bonne impression! Quoique Hector était tellement blême...

C'est alors que Josselyn se sentit tanguer. Il s'accrocha à la selles de sa monture pour ne pas se laisser entrainer et exercer les lois de la gravité. Il se pencha alors, et remarqua que son cheval avait une jambe plus courte que les autres. Humpf! Un cheval bancal! C'était bien sa veine. Il fit comme si de rien n'était, continuant de vaciller, reportant son attention sur Gadzelle et l'inconnu qui discutaient. Cela le laissait perplexe.
Hector_
Toujours aussi inquiet, il retourna à hauteur de Josselyn.

Dis, tu as écouté la connétable lorsqu'elle a parlé de la mission? On va où et on va faire quoi au juste? J'avais l'esprit ailleurs quand elle parlait...

Petit sourire malicieux, ba oui, il ne faisait que de penser à sa blonde à tout bout d'champ ces derniers temps.

J'ai quelques problèmes pour me concentrer parfois.

Regard furtif vers les chariots, puis vers la Connétable puis de nouveau vers Josselyn, lui parlant de manière plus discrète même s'il était impossible que Gadzelle l'entende de si loin.

Tu t'es déjà servi d'un trébuchet toi?

Hector n'allait pas admettre qu'il n'y avait jamais touché, mais il serait rassuré si Josselyn ou Aleen savait s'en servir...
--Leonard_de_chianti


- J'aperçois notre commanditaire. Poussez, braves gens, poussez !


Leonardo regardait les employés du château de Barbezieux pousser les catapultes. Ils râlaient mais en réalité, ils peinaient peu. Il avait installé un système de traction auto-portée sous les armes, destinées à être plus efficaces en cas de balades champêtres comme aujourd'hui.

- Damoiselle Mahaut !
- Raaaah non, pas elle ! On en était débarrassés !
- Je vais utiliser mon système tout neuf d'auto-localisation à base de fumées colorées. Avez-vous une couleur préférée, messieurs ?
- Tout sauf le rose !
- Quel dommage. Ce sont les couleurs que notre charmante commanditaire a bien voulu financer. Reculez, je vous prie, j'allume le dispositif.


Une fusée s'éleva dans le ciel, lâchant soudain un fumée rose visible à vingt lieues ainsi qu'une banderole tenues par quatre pigeons et qui annonçait "Nous sommes là".


- Astucieux, non ? Vous devriez tous avoir ça sur vous quand vous partez en mission de surveillance. Je peux vous en faire annonçant "Nous sommes attaqués" ou même "Il fait frisquet, les gars, au prochain tour, c'est Gérard qui s'y colle".
- Héééé ! Pourquoi moi ?
- Bien, de la tenue, messieurs, nous sommes face à une damoiselle.
- Ouais ben vous la connaissez bien mal.
- Oh, non, je l'ai dessinée environ 3769 fois en crayonné pour une étude au portrait dit "à la robe rose". Un port de tête tout à fait intéressant.


Ils arrivèrent près du carrosse et Leonardo s'avança vers la brune.


- Signore Da Chianti, quel plaisir de vous revoir après tout ce temps ! Comment allez-vous ?
- Fort bien, je vous remercie, figurez-vous que ce matin, j'ai inventé un petit procédé très simple pour écaler les oeufs durs. Il suffit d'un piston hydraulique et d'un balancier. Une simple salle à mangersuffit, et plus besoin d'utiliser le dos de votre cuiller !
- Leonardo, le monde vous bénira un jour d'être aussi ingénieux.
- Oh, je vous en prie, c'est trois fois rien...
- Et au château, comment cela se passe-t'il ?
- He bien... La salle tournante hypnotisante à visée militaire est définitivement un succès. Personne ne peut y entrer sans vomir. Il ne reste qu'à implémenter l'idée d'établir des constructions solides au beau milieu des champs de bataille et à nous toutes les victoires ! Bien que nous soyons éminemment pacifiques, cela va sans dire.
- Je vois que les catapultes sont mobiles.
- Oui, figurez vous que le système que je vous avais évoqué avec un roulement de billes s'est révélé particulièrement efficace pour les déplacements des objets encombrants et d'ailleurs, j'ai pensé à l'utiliser pour le pont mobile de la Dordogne que j'ai dessiné hier au soir et que je...
- Fort bien, fort bien, je suis satisfaite. MESSIEURS !
- Non !
- Plait-il, Gaston ?
- Je ne veux plus porter du rose ! Vous ne me forcerez pas !
- Oh. Je voulais vous proposer de vous reposer... Mais je vois que vous êtes en pleine forme ! Admirable, Leonardo, votre régime fortifiant à base de grenouille séchée m'a l'air au point.
- Hé ! Vous aviez dit que c'était du navet en poudre !
- Hmm he bien, oui, techniquement il y en a... Mais... en réalité pendant que j'étudiais le pouvoir gélifiant des légumineuses, il m'est venu à l'idée qu'un assemblage organique-végétal à raison d'un tiers-deux tiers, le tout lié par un ajout graisseux simple, mais non calorique, car je tiens à votre santé, pourrait se révél...
- Oui, voilà, parfait.
- Hé, m'damoiselle ?
- Oui, jeune homme ?
- Pourquoi qu'on bouge les catapultes en fait ?
- Oh, une question intéressante. Leonardo ?
- Oh, avant tout pour vérifier mon hypothèse sur le déplacement des forces. Voyez-vous, je pense qu'une force dite cynégétique équivalente à une donnée, que nous appellerons x, de sorte que E=1/2mv² et y, la puissance maximale représentant...
- Je voulais les aérer. Les pauvres petites catapultes n'avaient pas pris l'air depuis des mois.
- Euh... C'est moche, c'est sûr.
- Vous plaisantez ? Ces catapultes sont des petits bijoux de technologie ! J'ai remplacé le système de cordage par un assemblage de fibres carboni...
- Ecoutez, j'ai payé ces catapultes, et j'en ai besoin sur mes terres. Je les ai donc fait déplacer. Le monastère se trouve juste en plein milieu du trajet Barbezieux-Nabinaud, voilà tout. Déployez les en arc de cercle sur la petite butée, je vous prie.
- Pour... pourquoi ?
- Pour qu'on les voie de loin. Elles sont très jolies, non ?
- Elles sont multicolores. Bon, les gars, on se déploie face au bâtiment, là bas.
- Et n'oubliez pas la banderole.
- Quelle banderole ?
- Celle qui dit "nos catapultes sont très jolies et très efficaces". Une simple publicité, mon brave.
- Ah ben d'accord.

Leonardo regardait successivement le monastère, les catapultes et leur positionnement.

- Oui ?
- Je crains qu'en cas de démonstration, nous ne soyons fort près des murs de cette architecture romane.
- Vraiment ? Quel dommage ce serait de l'abîmer...
- Je tacherai de reculer si besoin.
- Voilà voilà, glorieuse idée. Pour l'instant elles restent là.
- Je suis sûr que les habitants de ce petit bourg vont venir admirer de près ces petites merveilles.
- Je l'espère bien...
- Qui sont-ils au juste ?
- Hmm ? Des moines. Oh, et à l'intérieur, il y a aussi le Vicomte de Verteuil, alias Roudoudou Ier. Alors pas de fausses manipulations, n'est-ce pas ?
- Oh noooon ! De plus, j'ai renforcé les sécurités avec des anneaux en tit...
- Oui oui, c'est merveilleux. Regardez, j'en vois un pointer son nez. Faites lui coucou, tout le monde !
- Coucouuuuuuu !
- Quelle belle journée en perspective... Oh, regardez, ils ont sorti un tonneau ! Allez le chercher et revenez ici. J'ai tout mon temps. Nous n'en sommes qu'à la phase a.
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