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[RP] Lorsque l'enfant paraît

Keridil
Sa dulcinée redevenait la tendre Della, bien qu'elle ait toujours dans les yeux cet air torturé, mais qui connait bien Keridil sait qu'il ne décèle pas toujours ces subtilités, ce langage non-verbal. Aussi ne comprit-il pas assez à quel point il aurait fallu insister. Peut-être alors aurait-il pu connaître le fond du malaise, mais ce ne sera pas pour maintenant à l'évidence. Et pourtant s'il avait su, il aurait fait le tour du monde à la recherche des meilleurs médicastres et autres herboristes.
Puis l'on reparla de Charles à un brun qui avait eu le temps de calmer sa nervosité, et qui ne pouvait supporter de contrarier plus longtemps celle à qui il était venu faire une surprise. Elle parlait et peu à peu reprenait son air jovial.


Oui, soyons ses tuteurs, je l'accepte. Et sachez que je n'exclus pas l'adoption, je la trouve seulement précipitée.

Un baiser sur sa joue.

Je ne vous laisserais pas vous occuper de tout, nous sommes deux et nous partagerons son éducation, et puis c'est un jeune mâle, vous ne pourrez point tout lui apprendre.

Premier rire franc ! On avance !

Il recevra une bonne éducation, je ferais aussi tout pour cela. Nous dirons que c'est l'un de vos proches, la famille Volvent est suffisamment grande pour que l'on ne nous demande pas de précisions, du moins je l'espère.
Tout ira bien.


Puis le jeune marié enlaça son épouse, nez dans sa blonde chevelure au parfum enivrant. Main qui vient caresser l'or, doux et soyeux.

Je vous aime.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Nabel_de_volvent


La Flêche - Campement de l' Aleae Furor II

Alors que dans certains endroits du Royaume de tendres mots étaient échangés, une missive arriva en Anjou, porté par un jeune page qui venait d'Alençon.
Le Capitaine, puisqu'elle était de cela, un peu contre elle, ne put retenir, encore une fois les larmes qui montèrent à la lecture du vélin.
Si il fut une chose difficile à sa traitrise, plus que la perte de ses amis, de sa famille, de l'abandon de son fils, ce fut de se séparer de son époux. A peine marié, et déjà séparé, le jeune couple survivrait-il à pareil honte ?
Elle avait voulu y croire, s'y était accrochée avec autant de ferveur que l'absence de nouvelle de Sa Plopicence. Et puis un jour, elle avait pris la plume, et avait osé tout remettre en question. La réponse n'avait pas tardé, juste le temps de faire un aller retour, sans escale, entre l'Anjou et l'Alençon....

Il avait demandé l'annulation du mariage, il refusait de reconnaitre son enfant, et laissait tout le loisir à sa presque futur ex femme, d'en faire ce que bon lui semblait !
Et c'est à ce moment précis, que la blonde, pour la première fois de sa jeune vie, eut l'impression que l'on venait de lui arracher le cœur, de lui trancher la gorge, de lui enfoncer une épée au fin fond des entrailles... pire que les batailles qu'elle avait menée, les blessures qu'elle avait subit sous les armes ennemis, les genoux fléchirent, et la silhouette agenouillée sous la tente ne parvint à retenir la tristesse qui l'envahissait...

Et les jours passèrent avant qu'elle ne voit apparaitre sur le seuil de la tente, une femme ...
Si elle avait acceptée de faire partir Charles Louis en Bourgogne, elle n'avait pas pu ne pas lui dire au revoir. Alors, elle avait fait venir la nourrice, pour un dernier baiser à son fils, une dernière étreinte.
La nourrice encapuchonnée, passa donc le pan de toile, et confia, dans les bras faible d'une femme en détresse, l'enfançon, tout en restant non loin, au cas où.
Non pas qu'elle n'avait pas confiance en la Renarde, mais le geste désespéré d'une femme abandonnée, était une possibilité à envisager, et ce gamin, elle y tenait comme si c'était le sien.
Une nuit passa, et au levé du jour, les deux inséparables prirent la route, direction Sémur, pour la demeure de Della.
A la ceinture de la nourrice, une bourse, bien remplie, qui laissait l'Adorable sans sous, mais peu importait au final.

Et quand la vie fait mal, la mort peut-elle soulager ?

Peut-elle alors que si elle n'avait pas reçue la missive d'un vicomte, la blonde n'aurait pas sourit. Et si ce sourire n'avait pas fait remonté en elle, le bonheur d'une nuit partagée, abandonnée dans les bras d'un homme qu'elle eut pensée rustre, qu'il l'était surement, mais qui le temps de quelques heures, le temps que le soleil se leva, lui avait fait oublier ses malheurs, alors peut-être que la mort l'aurait emportée, et qu'un enfant serait devenu orphelin.
Mais ce n'était surement pas l'heure de la blonde, mais si elle semblait se rapprocher à grand pas ...
Non pas qu'elle fut amoureuse, loin de là, mais elle se dit alors, peut être par simple réconfort, pour se convaincre, que quelqu'un encore, dans ce monde, lui voulait du bien.

La mort ... ne la soulagerait pas encore !

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Della
Et elle, de lui sourire et de poser ses lèvres au coin des siennes en posant sa main délicatement sur sa joue.
Je vous aime aussi, Kéri...

Rideau !



Plusieurs jours plus tard.

Je vous remercie, Anna.

Ma dame, je vous en prie, c'est bien normal. Dame Nabel m'a engagée pour veiller sur Charles Louis, je suis contente de pouvoir le faire encore.

Charles.

Oui, pardon, ma dame, Charles.

Bien...Allez ranger vos affaires, je reste avec lui.



Un sourire et l'on congédie momentanément la nourrice qui vient d'accepter de garder son poste pour rester avec l'enfant qui dort dans le berceau préparé avec tant de soin.

Della approcha du berceau et inclinant la tête, observa son petit neveu.
Elle cherchait des traits communs aux Renarts.
Peut-être ce nez que tous les hommes de la famille se partageaient ?
A moins que ce ne soit le regard que tous ils savaient rendre si dur ?
Ou les cheveux blonds...?
Bah, l'on verrait cela lorsqu'il grandirait...

L'enfant dormait, paisiblement. Il ne se rendait pas compte du drame qui s'était joué autour de lui, juste avant sa naissance. Il ne saurait pas avant longtemps, ce que sa mère avait fait, à cause de son père. Della le protégerait de tout cela. Elle interdirait à quiconque de parler de Nabel tant que la dite nièce ne serait pas revenue sur le droit chemin et qu'elle ait fait pénitence pour ses actes. Tout cela serait fait pour le bien de Charles qui désormais ne porterait jamais plus le prénom de Louis accolé à son premier.
La respiration du bébé était calme et régulière, Della remonta un peu la couverture, passant le bout de ses doigts sur ceux de l'enfant...promettant tout bas que Charles ne manquerait jamais de rien.

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Keridil
Ce matin là, c'était Della qui avait quitté la couche la première. Puisqu'il s'accordait un temps de liberté loin de la paperasse, Keridil avait préféré dormir un peu, encore, n'ouvrant qu'un oeil pour la regarder partir, feintant le sommeil à ce moment.
Peu après, il avait entendu une agitation inhabituelle. Rares étaient ceux qui dès le matin venaient rendre des visites, même les coursiers d'ailleurs. Mais là, le brun avait entendu des voix, la porte d'entrée s'ouvrir, et un convoi partir...sans que les voix ne cessent.
Après avoir joué le chat, s'étirant sur le dos, sur le ventre, pendant un bon quart d'heure, le Seigneur de Bréméan quitta à contrecœur les draps blancs.
Nu - bah oui ça y est plus besoin de jouer la pudeur avec son épouse, qui elle garde farouchement un linge sur son buste, allez savoir pourquoi - il se rend dans la salle d'eau, s'éclaboussant le visage histoire de prendre un air frais, et enfilant rapidement une paire de braie et une chemise, il suivit les voix.
Dans le couloir, il croisa une bonne femme, inconnue, qui étrangement ne prit même pas le soin de s'inquiéter de lui.
Regard vers le bas ! Ah bah oui, tu ressembles à un page mon pauvre Keri !
Entrant dans la pièce d'où sortait la bougresse, l'Amahir aperçoit les si familières boucles blondes, penchées sur un berceau, sur LE berceau.
A pas de loup il approche, puis, après avoir regardé l'enfant par dessus l'épaule dellesque, il y dépose une main.


Alors ça y est. Voici Charles de Volvent ?

La voix était étonnamment tendre, qui ne le serait pas en fait ? Certes il ferait en sorte de ne point trop se prendre d'affection pour cet enfant qui n'était point le sien, et que les parents pourraient reprendre un jour.
Du coup ça ferait mal, alors mieux valait-il ne pas s'attacher au petit bonhomme qui dormait paisiblement dans ses langes.


Il a de vous en lui.

Si avec ça il s'attache pas...
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
--Anna.
De l'Anjou à la Bourgogne, d'une blonde à une autre ...

Alors que le soleil se levait à peine, la brune, vêtue de sa cape la plus chaude avait pris la route en direction de l'est.
Dans ses bras, un jeune enfant emmitouflé autant que cela soit possible, à l'abri des premiers flocons de la journée.
Si elle avait regretté bien des fois les actes de sa jeune maitresse, elle l'avait haït de lui faire faire autant de route en cette période si froide.
Et d'escales en auberges, de charrettes à la marche à pieds, les villes c'étaient succédées, les plaines enneigées aussi.
Et sans une fois faillir à son devoir, Anna avait pris grand soin du jeune renard, aidé, il faut bien avouer par la bourse bien remplie qu'elle avait à la ceinture, toute proche de son épée.
Elle avait priée, sans cesse, pour ne pas faire de mauvaise rencontre, car tirer sa lame avec un enfant dans les bras, c'est pas ce qu'il y a de plus pratique.
Mais c'est sans encombre, que bientôt les vignobles étaient apparu, là aussi sous la neige.

Les coups furent frappés à la porte. Un, puis deux, et le troisième plus fort. Un homme avait ouvert.


Le bon jour, je suis Anna, je viens de la part de Dame Nabel...

A peine la phrase achevée, la brune, d'une trentaines d'années, fut conduite dans un salon.
Une blonde l'y rejoignit rapidement. Sa venue était surement attendue.
Arrivèrent les présentations et de sous sa cape, Anna dévoila le jeune Volvent, qu'elle déposa dans les bras de la tante.


Je vous remercie, Anna.

Ma dame, je vous en prie, c'est bien normal. Dame Nabel m'a engagée pour veiller sur Charles Louis, je suis contente de pouvoir le faire encore.

Charles.

Charles .... il serait pour elle toujours une partie de Louis. Elle n'avait côtoyer le géniteur que très peu et pourtant l'amour que sa maitresse laissait entendre dans ses mots, faisait de lui quelqu'un qu'elle appréciait.
Les yeux baissés, elle acquiesça en essayant de cacher son malaise.


Oui, pardon, ma dame, Charles.

Bien...Allez ranger vos affaires, je reste avec lui.

Un hochement du chef pour remercier la Dame des lieux, et les yeux se posèrent sur le petit ange qui était dans le berceau.
Tous les jours elle l'avait embrassé, aimé comme son propre enfant, celui qu'elle avait perdu quelques jours avant la naissance du jeune nobliau.
Elle avait accepté sa mission, l'avait allaité, l'avait choyé. Désormais, elle devait le laisser à sa famille.


Si Ma Dame à besoin de moi n'hésitez pas. Je viendrai allaiter l'enfant dans quelques heures.

Et de s'incliner, Anna tourne le dos, et s'en va, croisant dans les couloirs un homme sans y prêter attention.
Della
La main sur son épaule lui procura un petit frisson. Elle y frotta doucement sa joue.

Oui, voici Charles...de Volvent.
Il est beau, n'est-ce pas ?

On a beau n'être que la tante, on est fière quand même de ce petit bout d'homme auquel, contrairement à son époux, Della était déjà tout attachée.

Oh, vous trouvez qu'il me ressemble ?
Le sens des paroles de Kéridil était certainement différent mais Della choisit de s'arrêter aux traits physiques, c'était bien plus facile à gérer que de parler de ressemblance autre que celles-là.

Vous avez sans doute croisé Anna, sa nourrice.
Elle semble très attachée à Charles et dévouée également.

J'aimerais écrire à Nabel, pour la rassurer...C'est normal qu'elle sache que son fils va bien, ne pensez-vous pas ? Son acte n'en fait pas une mère indigne pour autant...

Della soupira doucement, en repensant à sa nièce, à tout ce qu'il s'était passé depuis qu'elles s'étaient brouillées à cause du refus de Della, concernant les noces avec l'Apéro...Et cet enfant qui était né au milieu de la pagaille, comme un rayon d'espoir, un signe que tout peut repartir...Cet enfant que Della aimait déjà, qu'elle n'hésitait pas à entrevoir comme le frère de l'enfant qu'elle aurait peut-être un jour...

Charles s'éveilla, sortant la Blonde de ses pensées.
Il se mit à pleurer, sans doute se sentant perdu dans ce berceau qu'il ne connaissait pas encore.
Della paniqua quelques secondes...

Faut-il le prendre ? demanda-t-elle à Kéri...Normal, il devait avoir une graaaaaaaaaaaaande expérience lui, tiens !
Répondit-il ?
Peut-être...
Della se pencha sur l'enfant et le prit dans ses bras, pour le bercer.
Charles, probablement étonné de croiser un regard inconnu se tut et sembla observer ce visage qu'il allait côtoyer désormais, chaque jour.


Kéri...regardez, il sourit !
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Keridil
Elle était différente sa Della. D'un maternel qu'il ne lui connaissait pas et pour cause, elle n'avait jamais eu d'enfant, du moins ne s'en était jamais occupé devant lui si elle avait déjà eu affaire à des nouveaux nés.
Puis elle était fraîche et candide, et il fallait l'avouer, peu expérimentée. Une nourrice était une idée plus que bonne pour le coup.
A la première question, il répondit.


C'est un enfanteau, ils sont tous pareils.

Sauf celui qu'il aura plus tard bien sur, avec son épouse, qui sera le plus beau du monde, puisqu'il aura eu les parents les mieux fait de la création.

Ah c'était donc la nourrice.


La bougresse qui ne l'avait même pas salué chez lui.

Oui, écrivez à Nabel. Dites-lui que tout va bien et que son fils est en de bonnes mains et que...si elle fait repentance en bonne et due forme, elle pourra le revoir, n'hésitez pas à l'inciter au retour sur le droit chemin. Elle pourrait aller voir un prêtre et la Duchesse d'Alençon.

Il s'était refroidi depuis son entrée. Nabel, toute cette histoire, il ne l'avait pas encore digérée, ou alors mal. Mais sa gorge se serrait à chaque fois qu'il entendait son nom. Il regrettait le temps où c'était une femme estimée, respectée. Pourquoi avait-elle fuit Rémalard ? Elle brillait le jour des noces d'Enora. Quel triste destin...

Puis il fut sorti de ses pensées par une voix un brin paniquée, une question qui resta sans réponse, puisque de réponse on n'avait pas besoin et...mais c'est vrai qu'il souriait ! Et là il était beau il fallait l'admettre !

Oh oui ! Alors bonhomme ! Morphée se porte bien ?

Petite pichenette sur le nez du garçonnet, puis voir Della bercer un bébé lui donna une envie soudaine de paternité.

Un jour vous bercerez le notre. Materner vous sied au teint.

Sourire au lèvre, et presque ton d'espoir.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Un petit sourire dessina ses lèvres lorsque son époux lui permit d'écrire à sa nièce.
Elle l'aurait fait, de toutes façons mais...elle préférait le faire sans se cacher de Kéridil qui était, un peu contre son gré, il fallait bien l'avouer, embarqué dans cette galère également.


Je vous promets que vous ne subirez aucune conséquence de la présence de cet enfant, cher Ange. J'y veillerai...
C'est qu'ils n'étaient pas à l'abri des langues de vipères ni l'un ni l'autre.
Leurs différents postes, tant à lui qu'à elle, les conduisaient à fréquenter tous les dirigeants et...il était arrivé qu'un sourcil se lève à l'évocation du nom de Volvent, depuis l'affaire Nabel. Pour rien au monde, Della ne voulait que son époux pâtisse de cela.

Elle fondit comme neige au soleil lorsque Kéridil parla à Charles...mais ses traits se figèrent à la suite de ses mots.
Elle se tourna vers Kéridil.
Elle le fixa de ses yeux bleus...cherchant au fond des siens, le courage de l'aveu.
C'était le moment...
Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit d'entre ses lèvres.
Paralysée par la peur et la honte.
Ses joues devinrent rouges...

Alors, elle reposa Charles dans son berceau et l'on entendit l'enfant faire quelques petits bruits...mais elle ne s'en occupa pas, pour revenir auprès de Kéridil.


Kéri...nous prierons pour que le Très Haut nous bénisse et nous accorde ce magnifique cadeau.

Elle soupira...Vous souvenez-vous de l'Anjou et de cette blessure que je reçus en combattant là-bas ? C'est ici que l'épée entra. Sa main se posa sur son ventre. Elle pénétra profondément et je perdis beaucoup de sang. Le médicastre qui me soigna alors me prévint que je risquais d'avoir des difficultés à enfanter.
Mais je sais que le Très Haut nous aime...et qu'il veille sur nous. S'Il a voulu que notre mariage soit, c'est qu'Il a pour nous, de beaux projets.
Ne croyez-vous pas ?

Elle se sentait mal, la Blonde, très mal, même.
Avouant que peut-être, elle était infertile, elle avouait aussi qu'elle portait ce secret depuis fort longtemps et qu'elle ne s'en était pas ouverte à Kéri, le laissant ainsi penser que sa femme était comme toutes les autres, future mère de ses enfants. Alors que cela n'était peut-être pas le cas...Elle se sentit pâlir à contrario de quelques minutes plus tôt et la tête lui tourna, son coeur battait à ses tempes...elle trouva encore la force de sourire à son Ange avant de devoir prendre appui au mur pour récupérer un peu.

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Keridil
Et là...c'est le drame !
Il arrive que des gouttes d'eaux fassent déborder les vases, et là, le brun déborde.
Résumons les évènements passés : sa nièce trahit la couronne, son épouse la rencontre en cachette ; toujours en cachette elle prend sous son aile le rejeton de la traîtresse, et maintenant, Keridil apprend qu'il est possible que jamais il ne soit père.
Sans effet d'accumulation, il aurait réagi de la sorte :

"Oh mon aimée, soyez forte, nous prierons le Très Haut, et nous avons Charles, si nous devions ne pas avoir d'enfant, il sera traité comme tel, je vous aimes, et j'imagine quelle souffrance doit être la votre."

Mais là, il refuse d'encaisser. Certes il n'est pas prêt à avoir une fils ou une fille, il n'en a pas envie pour l'heure même, le plus tard sera le mieux, mais il en veut quand même des minis-Keri et des minis-Della qui courent partout. Et puis...un mensonge par omission de plus, et la bêtise de n'avoir jamais pris la peine de la regarder sans appareils, là il aurait vu la blessure, il aurait compris de lui-même.
Mais ce ne fut pas le cas, et la blonde s'était bien gardée de révéler la terrible chose.
Son regard se fit dur et peut-être même une larme de colère perla.
Il n'était pas homme violent, moins encore lorsqu'il s'agissait de quelqu'un qu'il aimait, aussi la colère devint-elle dédain et mépris.
Il avait pris sur lui, fait l'effort d'accepter le fils de Nabel, s'était même contenu lors de l'annonce de son arrivée, non, là il ne pouvait plus.

Cette fois aussi ? Jamais le moment pour le dire ? Et pourtant vous le vouliez ? Et...

Il allait continuer, mais s'il l'avait fait, il se serait comporté comme le dernier des mufles, et s'il ne pouvait le faire, c'était bien parce qu'en face de lui se trouvait son épouse. Sa voix avait été particulièrement forte, l'enfant avait commencé à brailler.
Un soupir, et après un mouvement de recul et un dernier regard de dépit, mélange de colère et de tristesse, il quitte la pièce à grandes enjambées.


ANAHIS ! Mon mantel ! Je sors.

Sortir ? Pour aller où ? En une semaine passée à Sémur, il n'était pas sorti, ou si peu, il ne connaissait personne, aucun lieu, mais des tavernes il y en avait non ? Ça lui éviterait de garder à l'esprit cette idée de rentrer à Orléans.
Une église ? Le temps de prier viendrait, quand il serait calmé, mais là, le moment était plutôt mal choisi pour aller aimer le Très Haut, le résultat aurait plutôt été un "pourquoi ? Vil personnage, que t'as-t-on fait ?" Et soyons francs, ça n'aurait rien arrangé...
Il était dans l'entrée.


ANAHISSEUH !

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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Je hais les Angevins !
Je les hais, je les hais, je les hais !


Put-on entendre résonner à l'étage de la maison avec pignon sur rue.
C'était la phase colère de l'immense chagrin qui venait de s'emparer de Della.
Bien sûr, elle était responsable du fait d'avoir tu la vérité à son mari mais à cet instant là, elle en était à hurler son désespoir en maudissant les responsables de sa blessure.
Car ça, c'était vrai, c'était eux.

Charles, en écho, se mit à brailler plus fort encore.
Le pauvre petit chou avait du sursauter au fond de son berceau après tous ces cris.

Pourtant, Della ne l'entendit même pas.
Elle s'étouffa dans un long sanglot tandis que les larmes débordaient de ses yeux pour ensuite venir rouler sur ses joues devenues livides.
Elle tomba à genoux et pliée en deux, elle pleura...

Elle pleura sur elle-même, elle pleura sur sa bêtise, sur son mensonge et sur le départ de son Prince.

Sans doute Anna vint-elle s'occuper de Charles parce que celui-ci ne se fit plus entendre.

Au bout de longues minutes, Della se releva et essuya rageusement ses larmes du revers de la main.

Saletés d'Angevins ! Cracha-t-elle encore...

En se relevant, elle aperçut Anahis qui se tenait près de la porte, visiblement inquiète de voir sa maîtresse en pareil état, elle toujours bien comme il faut.


Où est mon époux ?
Il vient de sortir, ma Dame.

La Blonde dévala l'escalier et ouvrit grand la porte mais...elle ne vit personne dans la rue...Elle soupira, hésitant à courir après Kéri mais où ? et dans cet état ?
Déjà Anahis et Anna auraient de quoi commérer...inutile d'en rajouter.

Alors, elle décida d'attendre son retour.
Elle passa à la cuisine pour prendre un carafon de vin et deux verres.
Elle s'installa ensuite dans la grande salle, devant la cheminée et après avoir donné des ordres à Anahis et Anna, elle se plongea dans l'observation des flammes.
De temps à autre, un sanglot venait encore secouer ses épaules...

Elle avait tant de choses à dire et à se faire pardonner.
Della apprenait à grandir.

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Keridil
Elle lui avait menti après tout ! Elle, comme lui, avait juré devant le Très Haut de procréer ! De fonder une famille. Zut et encore zut !
Et puis non, il n'avait pas réagi comme un rustre personnage, d'autres l'auraient frappée, humiliée, répudiée.
Voilà en gros comment l'Amahir tentait de soulager sa conscience puisqu'en effet, il s'en voulait gros comme ça d'avoir laissé en plan son épouse. En plan et certainement dans la détresse des circonstance, dans la souffrance de ne pas pouvoir enfanter, peut-être.

Il avait erré un bon moment dans les rues de Sémur, si bien qu'il ne savait plus guère où il était, et il n'avait point l'esprit à demander son chemin, alors il continua un moment encore.
Une femme, plus vieillie par le froid et la faim que par le temps l'approcha.


L'aumône, l'aumône pour mon enfant, pour ma vie.

Le brun se mordit la joue. Il était à deux doigts de lui répondre qu'elle au moins en avait un, d'enfant. Mais était-ce là une bonne chose ? Profondément aristotélicien, le jeune homme lui jeta écus sonnants et trébuchants.

Prends soin de ton enfant, le Très Haut n'accorde pas à tous la grâce d'en avoir.

La pauvresse le remercia, mais la laissant derrière. Le remercier pour quoi ? Elle survivrait un jour de plus, sa vie n'en serait pas changée, le soir elle n'aurait pas plus de toit. Il poursuivit pourtant son chemin, son esprit cessant de maudire Della, mais plus enclin à l'aider. Il faudrait trouver un médicastre, une sage-femme, un apothicaire, un herboriste, enfin n'importe qui, tant qu'il était capable d'offrir fertilité au ventre de l'aimée.

Après quelques enjambées, il se retrouva à sa grande surprise devant la maison avec pignon sur rue. Entrer ou fuir à nouveau ?
Il entra, mais il se ferait discret, peut-être même irait-il s'accorder une sieste. Le soir était lointain, midi avait peut-être déjà sonné, peut-être pas.
La porte fut ouverte doucement, il n'appela personne et ne fut pas entendu. Les pleurs de l'enfant avaient dû cesser, la blonde était probablement auprès de lui, mais un sanglot se fit entendre.
Keri soupira, il faudrait de toute façon parler, encore.
Lassé, il parut dans le salon, mantel sur les épaules. La voir ainsi lui déchira le coeur, mais il ne pouvait pas flancher et se laisser attendrir, il ne l'avait que trop fait. Il était dans l'encadrement de la porte.


Bonjour.
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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
Della
Elle sursauta et étouffa un cri de surprise en entendant la voix de Kéridil dans son dos.

Oh ! Je ne vous avais pas entendu entrer. Dit-elle en se levant et en faisant face à l'homme qu'elle chérissait.

Le savait-il au fond, qu'elle le chérissait ?
Le lui avait-elle jamais dit, vraiment, avec les mots du coeur ?
Rien n'était moins certain.
Elle avait toujours cette pudeur des sentiments qui l'empêchait de montrer ce qu'elle ressentait vraiment.
Un jour, elle avait remis un surnom à Ingeburge, surnom choisi par les Bourguignons...la Froide. Il lui arrivait de se dire que cela lui irait bien à elle aussi.
Della la Froide.

Elle voulait parler mais elle ne trouvait pas les mots.
Elle voulait se jeter dans les bras de son Prince mais ses pas restaient collés au sol.
Elle voulait pleurer mais plus aucune larme ne semblait mouiller son regard.

Elle lança une prière au Ciel, implorant de l'aide au Très Haut, lui qui la connaissait si bien...Et enfin...


Je suis désolée, Kéri.
Elle fit un pas en avant et d'un geste, demanda qu'il la laisse parler avant de partir...car elle en était certaine, il était revenu chercher ses affaires avant de repartir en Orléans...
Attendez...écoutez-moi...Je vous demande pardon. Je sais que je vous ai fait souffrir, que vous êtes déçu...Je sais votre haine pour moi, à cet instant. Je la vois dans votre regard...Elle est légitime.
J'ai eu peur de vous dire la vérité parce que j'ai eu peur de vous perdre, peur que devant cette blessure, vous ne me voyiez plus que comme une femme stérile et sans vie, que vous me repoussiez, que vous ne vouliez plus de moi...Je...je vous aime, Kéridil, du plus profond de mon âme, je vous aime...comme j'ai cru que je n'aimerais jamais...Pardonnez-moi...Laissez-moi un peu de temps, je sais que le Ciel exaucera mes prières et que je vous donnerai un enfant...J'en suis persuadée...Kéri, s'il vous plait...


D'aussi loin qu'elle se souvenait, jamais elle ne s'était ainsi mise à genoux symboliquement devant quelqu'un, jamais elle n'avait imploré ni supplié, pourtant, cela ne l'humiliait pas, au contraire, elle se sentait vivre au travers de cette supplique, elle se sentait capable d'enfin lui dire...


Je t'aime.

Plus de "vous" de petite fille bien élevée et peureuse, juste comme un cri, un aveu d'amour, de faiblesse aussi...mais qui ne l'effrayait pas.
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Keridil
[τραγῳδία]

Il se mordait les lèvres, tic courant quand on est nerveux, quand on a peur de dire quelque chose mal, d'inapproprié, quand on voudrait faire des excuses mais qu'en même temps on s'est promis d'être ferme. Bref, la situation était tendue à souhait.
Un lourd silence se fit entendre - oh la belle figure de style -, regards qui se font à la fois pleins de reproches et de tendresse, puis la blonde parle.
Elle parle.
Oh, parle encore, ange lumineux, car tu es
Aussi resplendissante, au‑dessus de moi dans la nuit,
Que l'aile d'un messager du Paradis
Quand il paraît aux yeux blancs de surprise
Des mortels, qui renversent la tête pour mieux le voir
Enfourcher les nuages aux paresseuses dérives
Et voguer, sur les eaux calmes du ciel.*

Tout cela pour dire que jamais elle n'a parlé ainsi, à coeur ouvert, elle est digne d'une héroïne tragique.
Lui la haïr ? L'avait-il détestée pendant ce temps passé dehors ? Stérile et sans vie ? Perdait-elle l'esprit.
Au fil de ses paroles, Keridil se rendit compte de son idiotie. Avoir une épouse telle ? Et il s'en plaindrait ? Nenni, il ne le pouvait, ou alors qu'il soit foudroyé.
Ô le doux tutoiement de la belle ! Ô quelle grâce dans deux mots.


Della...

Il s'avance, faisant à son tour un geste.

Je ne te hais point.**
Je t'ai haïe, mais te haïr n'est point chose légitime.
Pardonne cette haine indigne de l'homme qui t'a épousée.


Sa voix devint chancelante. Comment la chétive petite tête blonde d'en face avait-elle fait ? L'expression de son amour était une douce et enivrante chaleur dans les veines transies du brun.

Certes je veux une descendance, et je veux croire en votre promesse, mais ne jurez point sur ce qui n'est pas de votre ressort. Ne mentez plus pour me plaire.
Mon amour, j'ai été déçu, ne me donnez plus de raisons de douter de vous.


Ses mains prirent le visage de l'épouse, sur lequel un baiser fut déposé. Oui, après un passage au "tu", le vouvoiement, ce foutu manche à balais dans le séant était revenu.

Nous verrons ce que le Très Haut nous réserve.

Soupir.

Calme-toi, mon aimée, je suis là, je ne pars pas.

Et dire qu'il était revenu pour continuer des remontrances, pour discuter sérieusement, pour éviter les effusions de sentiments, les larmes.
Il avait tenté de grandir, mais peut-être n'était-il pas prêt à affronter cette réalité, à agir en homme, en seigneur.
L'on aurait attendu de lui qu'il la soumette à l'enfantement sous peine d'annulation de mariage, il ne pouvait se résoudre à cette idée, pis, il n'y avait pas pensé un instant en fait.
Mais un jour il serait temps d'arrêter de se prendre pour un héros de roman.

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*Roméo et Juliette, Shakespeare, Acte II, Sc 2.
**Le Cid, Corneille.

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Yolanda n'est pas une boîte à idées, c'est un personnage original et copyrighté
--Anna_la_nourrice


Quelle journée. Le gamin était arrivé, fallait le garder, y'a fallut se séparer de Nabel et tout et tout. Les routes étaient plus que chaotiques jusqu'en Bourgogne mais enfin nous étions arrivés.
La maîtresse de maison, une blonde un peu hautaine avait quand même fait un accueil chaleureux même si elle se prenait déjà pour la mère du gosse.
Le maître de maison ? Pas vu.
Enfin si, mais resté inconnu jusqu'à ce que la p'tiote demoiselle à tout faire lui dise qui c'était. Dans la famille je commence par faire des bourdes en prenant le patron pour un valet.
En revanche le valet, un jeune freluquet était plutôt à mon goût. J'en aurais bien fait mon quatre heure et ma collation - celle que je prend la nuit quand mes dents me font rage -, malheureusement s'il est pas déviant, que je devienne nonne, et le Très Haut sait que j'ai rien pour lui faire ainsi prière.
Enfin si je le prie, mais pour mieux enfreindre ses jugements. Ne croyez point que je sois de mauvaise vie ! Nenni, j'aime juste la bonne chaire, entendez par là que la ripaille je crache pas dessus. Oh j'ai une fâcheuse tendance à amplifier et colporter les ragots mais tant que je ferais bien mon travail, on ne m'en tiendra point rigueur.
Et voilà donc le mouflet qui piaille, encore...
Je lève mon imposant séant de ce fichu tabouret, et je m'apprête à sortir mon ocre téton.


Oh j'vous ai pas raconté ! Aujourd'hui c'est un beau bordel dans cette bicoque, y'a pas que les rejetons qui chialent, y'a aussi la blonde qui nous a inondé le salon, les portes qui ont claqué et un cri énorme a maudit les angevins. C'est pas clair. La p'tiote Anahis était nerveuse mais entre nous, j'l'ai pas consolée, à quoi bon ? Elle n'avait rien de bien à m'apprendre sur la situation.
Quelle idée j'ai eue de laisser la Volvent toute seule, j'aurais tout su si j'étais restée !


Bref j'en était restée à mon téton.
J'arrive au berceau, je prend le gamin, je lui tend mon bout de sein et la que diable ! Voilà que le petit salopiaud ne veut pas de mon tendre et si bénéfique lait ?


Bois-donc manant ! C'est point comme ça qu'tu vas dev'nir preux !
Allez, accroche-toi et suce.

Rien n'y fait, et le pauvre enfant braille de pis en pis. Que faire ? Déranger "Madame" ? Elle n'y connaît rien en gredin de la sorte, que pourrait-elle bien faire que je ne sois capable de faire moi-même ? Pas donner le sein en tout cas.

Tu vas point nous faire comme le valet oh ! Allez, prend ce sein et apprécie les femmes !

Toujours rien, et le voilà qui s'étouffe. Mais tudieu c'est vrai ça ! Sa tête gonfle et rougit, son souffle se fait suffoquant, et j'suis point médicastre. Gosse dans les bras je cours et manque de me prendre les pieds dans ma robe en descendant les escaliers - ça aurait arrangé les choses une bonne fois pour toute me direz-vous - j'arrive au salon.
Diantre ! Si j'attendais de voir comment se profileront les choses ? Bah oui, là y'a matière à radoter, le p'tiot brun est ben bavard.
Un oeil vers le demi-mort. Pffff, vais pas l'laisser crever ici. Bougre !

Madame ! Madame ! L'enfant geint, l'enfant crie, l'enfant s'étouffe et je ne sais que faire !
Il ne veut point de mon sein et je ne réponds plus de rien !


J'lui aurais bien balancé dans les bras mais va savoir si, surprise, elle l'aurait point laissé tomber.
Tsss, quelle idée de donner un prénom à un piaf de pas cinq ans, c'est ben connu qu'ils peuvent encore clamser sans crier gare jusque là.
Della
A travers les mots de son époux, la tendresse transpirait, l'amour qu'il lui portait emplissait jusqu'au dernier espace de la salle, rencontrant les mêmes sentiments de la Blonde pour celui dont elle portait le nom.

Enfin, il ne partirait pas. Il était là, il le disait, il le confirmait par des paroles et par sa présence.

Della respira. Elle semblait renaître.
Un sourire dessina ses lèvres.
Un pas, un autre...et elle se retrouva dans les bras de l'Aimé.

Quelques paroles murmurées à son oreille, mots d'amour, mots doux, mots tendres...Un baiser posé au coin des lèvres, avec pudeur encore, une caresse le long des traits du visage pour s'approprier l'image...

Merci, mon Ange...merci...

Madame ! Madame ! L'enfant geint, l'enfant crie, l'enfant s'étouffe et je ne sais que faire !
Il ne veut point de mon sein et je ne réponds plus de rien !

Pleurs de l'enfant, cris de Anna.
Hurlements de Charles.
Fin du chapitre "Romance à Sémur".

Premier acte de "Il faut sauver Charly ! "
La nourrice était affolée, Charles étouffait et Kéri...bah Kéri, on ne sait pas vu que Della l'avait abandonné dès que la porte s'était ouverte. Sans doute assistait-il à cette scène en se demandant dans quelle famille de malades il était allait mettre le pied. Pauvre Kéri Kéri Kériiiii !

Anna, gardez votre sang froid, voyons !
Donnez-moi l'enfant !

Et voici que le poupon quitta les bras d'une nourrice pour se retrouver dans ceux de sa tante.
Tante qui, rappelons-le n'a jamais vraiment "jouer à la poupée avec un vrai bébé".

Pourtant, il semblerait qu'elle sache y faire.
Elle tenta de rester calme.
Rapidement, elle redressa l'enfant et d'une main sûre, elle défit les premiers rangs du maillot qui l'emprisonnait. Déjà, il sembla respirer plus facilement. Puis, elle le plaça sur son épaule, droit, comme elle avait vu faire Lison avec sa fille, elle lui tapota le dos et il rota, bruyamment. Ce qui sembla le soulager car il cessa de pleurer même s'il était encore secoué de sanglots. Enfin, elle le réinstalla au creux de son bras, tout en lui parlant...

Voilà, Charles...c'est fini...Tout doux...

Della venait d'avoir une de ces frayeurs.
Ciel, si jamais Charles était mort...

Mais tout allait bien, maintenant...Oui, c'était fini...Mais pourquoi est-ce que les murs bougeaient ? Et pourquoi le sol tanguait-il ? Etaient-ils soudain tous sur le bateau de Godefroy ?

Kéri, prenez Charles, voulez-vous...je crois que j...
Elle ne finit pas sa phrase, elle s'écroula.

Trop d'émotions venaient d'avoir le dessus de la Renarde Noire.
C'était une première.

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