Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Quand une blonde perd le nord

Nane94140
[HRP : Nous demandons que les personnes qui souhaitent intervenir nous joignent a l’avance par mp soit à moi-même soit à Castelreng en nous expliquant en quelques mots le pourquoi et attendent notre accord pour poster. Merci d’avance]


[Quelque part dans une taverne entre Mimizan et Albi]


La blonde pleurait comme une madeleine assise devant sa chopine. Bon, la chopine, normal pour une pochtronne mais pleurer … Pourquoi pleurait-elle d’abord ? Elle essayait tout simplement d’assimiler les derniers évènements qui étaient survenus dans sa vie mais n’y parvenait pas. Tout tournait dans sa tête…. elle se rappelait.

Depuis plus de 6 mois Marcj dormait de plus en plus, il était atteint d’une maladie de langueur que malgré toute sa science de médicastre Nane n’arrivait pas à soigner. Marcj s’endormait n’importe quand et n’ importe où et malgré ce sommeil quasi permanent, ses forces allaient en s’amenuisant. Elle avait épuisé également la plus part des préparations composées pour elle pas ses amis Garriguette Eric et Fregouille Maitres herboriste à la guilde du même nom, rien n’y avait fait. Elle avait même, dans le plus grand secret consulté une femme qu’on disait sorcière, pour s’assurer qu’un mauvais sort n’avait pas été jeté à son époux bienaimé

Même pendant le trajet qui les a menés jusque Mimizan la blonde a conduit tout le trajet alors que son époux tentait de refaire ses forces à l’arrière de la charrette confortablement installé sur les piles de marchandises. C’est donc épuisée qu’elle est arrivée à bon port. Comme de juste pendant qu’elle faisait connaissance avec les habitants de Mimizan, son tendre dormait encore.

Pendant la noce de son filleul elle a la surprise de voir son mari qu’elle avait laissé épuisé a l’auberge entrer dans l’église d’un pas plus gaillard que depuis bien longtemps. Serais ce le miracle qu’ils espéraient ?
Marcj
[dans une chambre à Mimizan …]


Il se réveilla alors que le jour était levé depuis fort longtemps.
Comme a son habitude, il débuta sa journée par une petite toilette, mais en se penchant sur la vasque remplie d’eau, l’image que la surface lui renvoyait était loin de ce qu’il espérait y voir…

Il dormait pourtant plus que de nécessaire, mais la fatigue ne le quittait pas, il se reposait, mais ces forces ne revenaient pas. C’est comme s’il mangeait mais qu’il se sente toujours affamé.

A voir son reflet dans le baquet, il avait du mal à se reconnaitre.
Certes il n’était plus du plus jeune âge, et la vie ne l’avait pas épargnée, mais le visage qu’il apercevait n’était pas des plus glorieux.
Il soufrait d’on ne sait quel mal. Sa douce le nommait « la maladie de langueur », et lui faisait boire toutes sortes de soupes et potions, aux gouts fort divers allant du pire, a l’acceptable, mais toutes avaient le même résultat : Rien n’y changeait, la fatigue le gagnait toujours.
Jamais il n’avait connu une telle condition.
Il avait toujours été de nature vigoureuse, et jamais le travail ne lui avait fait peur, mais ces derniers temps plus rien n’allait.
A contempler son reflet, il ne reconnaissait pas l’homme qu’il y voyait, mais plus son grand oncle Erwin.
L’un de ces oncles, qui, aussi loin qu’il s’en souvienne avait toujours ressemblé a un vieillard, jusqu'à ce que le très haut l’appel a lui.
A ce voir ainsi, il ne put retenir les larmes qui coulèrent de ces yeux…
Il se reprit et, d’un revers de main, effaça les larmes de ces joues.
Demain, le mariage de Satolas et sa promise doit avoir lieu…… il n’est point temps de s’apitoyer sur soi-même ….
Puisqu’il devait se rendre en l’église demain, il serait peut être l’heure d’y faire une prière ……



[Au mariage de Satolas et Nini …]



Fatigué , vouté et marchant comme un vieillard, il était arrivé en retard au mariage, et en fort mauvaise forme. Il donna le change en se redressant au mieux, faisant attention d’assurer ses pas, afin qu’aucun de se doute de son mal. La plus difficile à berner serait certainement sa douce …
A la fin de la cérémonie, il fit, comme il se l’était promis la veille, une prière.
Il s’agenouilla, ferma les yeux et récita de nouveau son crédo :


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.



Auquel il ajouta :


Je crois aussi que l’Action Divine peut me venir en aide
et que si c’est le souhait de dieu, mon état peut s’améliorer...

S’il en est ainsi, je m’engage à rentrer au monastère
A y passer l’ensemble de mon temps dans la prière
Et à servir la parole de Christo, et les écrits d’ Aristote...

Mais s’il est de ma condition de finir ma vie ainsi
Je l’accepterai...

...Amen.



Il se releva péniblement et quitta l’église.

Sur le chemin du retour, alors qu’il avait quitté l’église exténué, a sa grande surprise, il s'aperçu que sa démarche se faisait plus ample et plus légère…



Nane94140
Dans l'église de Mimizan réminiscences du passé

L’église, moment fort de recueillement, les cœurs et les âmes s’élèvent vers le très haut. Tout en priant pour le bonheur de son filleul et de sa belle épouse, la blonde ne peut s’empêcher de glisser une pensée pour son cher et tendre.

Toi la haut qui nous écoute !
Je ne te demande pas souvent grand-chose et jamais pour moi.
Cette fois ne fait pas exception.
Je t’en supplie Toi qui, dis t’on, nous aime tous tel que nous somme !
Toi qui veille à notre bonheur, à notre bienêtre !
Toi qu’on dit la miséricorde en personne !
Fais que mon ange recouvre la santé fait qu’il redevienne l’homme fort et plein d’allant qu’il était il n’y a pas si longtemps encore !
Ma science de médicastre a été impuissante à le soigner ta volonté a surement pris le pas dessus.
Je donnerais tout pour qu’il redevienne l’homme que j’aimais tant, qui riait avec moi, qui me serrait dans ses bras, qui me portait le soir au retour de la taverne lorsque j’étais trop éméchés pour rentrer, l’homme qui m’a donné deux magnifique petits que j’aime de tout mon cœur.
Aie pitié de mon cœur meurtri !
Rend le moi je t’en supplie !


C’est à genoux sur son bac de prière que la blonde achève d’implorer le très haut, son visage est ravagé de larmes. Elle se relève difficilement à la fin de sa supplique.
Elle ne manque pas de constater le changement qui semble intervenir dans l’attitude de son époux bien aimé, ses épaules qui se redressent peu à peu, son regard qui se fait plus vif, son pas plus assuré lorsque la noce s’achève et qu’il disparait lentement sur le parvis, en directions de leur chambre d’auberge.
Marcj
[De bon matin, le lendemain de la noce ....]

Cette nuit là, celle qui suivit la noce, il dormi du sommeil du juste ….
Il se réveilla au petit matin, juste au levé du soleil. Il regarda à ces cotés, sa douce dormait encore.
A sa grande surprise, il ne ressentait aucune fatigue, aucune lassitude, il sentait sont esprit vif et réveillé comme il ne l’avait senti depuis longtemps.

Il se dirigea vers la fenêtre, regarda le ciel qui prenait une couleur orangé éclairci par de fines lamelles de blanches que faisaient les nuages.
Devant la splendeur de la création divine, son serment de la veille lui revient.


Mon dieu, tu m’as entendu ….. Merci …merci…..


En se retournant vers sa femme, son regard s’était embué de larmes.
Il se dirigea vers le lit et s’assit sur le bord, du coté ou dormait encore sa tendre épouse.
Il la contempla.
Son cœur se serra, il l’aimait mais il fallait maintenant qu’il lui annonce la teneur du vœu qu’il avait fait et qui avait été entendu ….

Nane94140
Elle avait rejoins son époux au cours de la nuit, s'était glissé tout contre lui comme a son habitude afin de savourer sa chaleur et la douceur de sa peau.

Elle se retourne en le cherchant du bras lorsqu'il quitte le lit lui laissant une sensation de vide dès qu'il s'écarte un peu.

Encore à demi endormi elle tourne dans le lit en entendant ses pas et ses murmures dans la petite chambre de l'auberge de Mimizan ou ils sont accueillis le temps de la noce. Elle ouvre un œil embrumé encore par le rêve ou elle se complait et murmure


revenez vous coucher mon cœur le soleil n'est même pas encore levé.

D'un geste machinal depuis le début de leur union, elle lui tend ses bras blanc, doux comme la plus fine soie.

Elle n'a pas encore réalisé que le voir debout est une surprise de taille les derniers mois ont été si durs. Ce sommeil quasi permanent était une telle désespérance. Il revient s'assoir a ses cotés sur la paillasse d'herbe fraiche recouverte d'un beau drap de lin bien blanc. C'est a cet instant qu'elle réalise enfin l'inimaginable et ses bras retombent sur la paillasse alors qu'un sourire de pur bonheur entaché cependant d'incrédulité, illumine son visage


Mais... mais.... vous êtes déjà... debout ? pourquoi faites vous donc si sombre visage mon ange ? vous devriez vous réjouir au contraire !
Marcj


[Au pied lit, la vie ....]


Marcj passa une main sur la joue de sa douce.

Oui je suis debout ….. et je me sent … merveilleusement bien.
En pleine vie, comme je ne me suis pas senti depuis fort longtemps.


Il sourit, du moins, c’est ce qu’il essaya de faire, mais cela ressembla plus à une grimace.
Vous savez ma douce… hier , juste après le mariage …dans l’église… j’ai prié le très haut, et je crois qu’il m’a entendu ….

Elle regarde son époux les yeux brillants d'espoirs
Est- ce vrai ? Vous êtes guéri ? Mais c'est merveilleux !
Je priais pour vous moi aussi pendant la noce savez vous ?


Doucement elle lui tend à nouveau les bras comme pour l'y attirer et s'assurer qu'il est bien en pleine forme comme il le dit si bien
Marcj se penche vers sa douce, et l’embrasse tendrement.
Il sent ses bras se serrer autour de son cou et sent son cœur qui se serre.

Ma douce il faut pourtant que je vous dise …

Me dire quoi ? Que notre vie va recommencer comme avant ? Plus belle qu'avant même peut être ?

Non ma douce …. J’ai promis ….. promis de ….

La blonde blêmit elle connait le poids et le prix des Serments c'est d'"une toute petite voix qu'elle demande :
Promis quoi ?

le visage de marcj s'empourpra
j'ai promis que si le très haut me faisait grâce de sa bienveillance, je ....
je .... .


Elle reste muette en attendant, le souffle court, la suite de ses paroles

je rentrerai au monastère .

Nane reste sans vois un moment sous le coup de la stupeur

Comment ça entrer au monastère ?
Pour quelques jours j'espère uniquement je sais combien vous détestez ce monde feutré et morne
l'Albigeoise en bafouille presque tant sa stupeur est marquée


vous savez que je ne porte pas les moines dans mon cœur, mais j'ai promis de servir la parole de christo et de la partager avec les autres ... et ce le temps qu'il faudra .


NOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN

Je ne veux pas vous perdre mon cœur alors que je vous retrouve tout juste !


Mais ma douce ....
si je suis ainsi ... c'est bien grâce au très haut


Vous ne pouvez avoir promis cette contrepartie au Très haut .
C'est impossible !!!


La panique l'envahit, la plus abjecte des peur aussi, celle de le perdre a jamais, lui, son cœur, sa vie !

Mais il ne peut pas exiger ça de vous, de nous , je ne peux pas vivre sans vous sans vous je ne suis rien !
Ses dernières paroles s'achèvent dans un long sanglot déchirant !

Je sais bien que la contre partie est grande
mais il devenait invivable de continuer ainsi

ses yeux se brouillent
Ayez confiance en la bonté du très haut ....
mon sort est désormais entre ses mains et lui seul, pourra décidé de me libérer ou si tel lui plait de me garder a son service …


La femme le regarde de ses yeux verts de sorcière plus flamboyants encore d'être trempés de larmes.


Alors si vous êtes entre ses mains pour vous en libérer je tenterais d'obtenir un miracle de sa volonté.
Qu'il vous rende a moi !
j'irais le prier la haut a Paris


A Paris ?!? mais que diantre allez vous y faire ?
vous savez que dieu est partout , il n'y a point besoin d'etre a paris pour le prier !
les larmes coulaient de ses yeux, mais dans ceci on pouvait lire désormais de la peur

Je sais que des gens fort pieux construisent la bas la plus belle cathédrale du monde

Mais vous ne pouvez y aller seule !
La route y est trop longue et trop dangereuse !

Cela fait maintenant plusieurs années.au pied de cette cathédrale ont lieu des miracles. d'ailleurs certains on nommé le site qui jouxte la cathédrale en mémoire de ces miracles "La cours des miracles"
Je veux conserver l'espoir de vous retrouver un jour alors j'irais y prier
J’irais en pèlerin seule sans argent sans nourriture en mendiant s'il le faut, mais je veux que le très haut voit combien je vous aime, et combien j'ai besoin de vous


Vous savez que je vous aime aussi et que mon amour pour vous et plus important pour moi que tout le reste …. mais cette promesse je doit la tenir, pour moi mais aussi pour vous , c'est mon seul espoir de "revivre" enfin vraiment avec vous !
A vos coté, tel que nous le faisions au début de notre rencontre !


Je veux aussi qu'il comprenne le mal qu'il me fait a nouveau en vous enlevant a ma tendresse !
s'il n'accède pas a ma requête alors que je vais le trouver en humble suppliante je pense que je ne vous retrouverais que le jour ou vos enfants aurons déjà eux même des enfants adultes


Le monastère, me privera certainement de la chaleur de votre corps, mais il ne pourra vous retirer de mon cœur.



Devant ces mots Marcj s'effondra et les larmes coulèrent de plus belle sur ses joues.
La blonde a glissé a terre elle enserre les genoux de son époux dans ses bras et a posé sa tête sur ses genoux, a travers ses larmes en hoquetant de chagrins, elle l'interroge :



Et quand voulez vous vous enterrez vif ?



Elle ne peut retenir un ressentiment intense dans ses propos autant que dans le ton de sa voix.
Avec une grande difficulté, déglutissant à plusieurs reprises, il chuchota :


Dés notre retour a Albi



Rageuse maintenant, car elle sait combien elle a raison dans son refus de ce vœux, elle continue avec une ironie grinçante, méchante même, sa peur de le perdre et la douleur la dirigent seules.


Dès notre retour a Albi ? Voyez vous ca ! et je suppose qu'il faut que nous partions toute suite maintenant !
Car vous avez hâte de vous cacher aux regards des hommes et aux miens !


Il releva sa tendre et la serra contre lui, il passa une main dans son dos et de l'autre il caressa ses cheveux

Ma douce ne vous laissez pas emporter par la rage ….
Je connais bien ce que cela peut entrainer


elle le repousse avec violence.
Marcj la regarde incrédule



la rage me permet de supporter de ne pas devenir folle



Mais Nannnnne , enfinnnn .... vous savez bien que ....



je sais que vous m'aimez mais je ne peux pas accepter ce voeux qui vous arrache a tout ce que vous aimez
comment croyez vous qu'Ogier et Aelys vont réagir ?



Comment réagissent- ils déjà en voyant leur père dormir a toutes heures ?



j'irais a paris puisque vous tenez a l'accomplir mais si le Très haut ne vous libere pas ....
Je vais préparer les bagages…


Elle tourne les talons et enfourne sans distinctions les habits qui trainent un peu partout dans la pièce dans le grand coffre de voyage.

Marcj reste ainsi , aux pieds du lit , les bras ballant, regardant sa femme pleine de rage , se démener en tout sens….



Vous dormez certes mais vous êtes là, et ils le savent !


Maintenant je serai moins là , mais ils me verront éveillé et tel que je suis, non comme le vieil homme fatigué que j'étai


Nous partirons demain puisqu'il en est ainsi autant que cela ne dure que le moins possible

Quand a nos enfants vous n'aurez plus guère le droit de les voir
a part a travers une grille au parloir du monastère


La blonde continue à s'affairer déchargeant sa fureur sur les malheureux vêtements qui n'y sont absolument pour rien


Vous vous en doutez bien ?


Mais non ma douce, je n'y serai pas enfermé ... il me sera possible de sortir, comme pourrai je rependre l parole d'Aristote si je ne sort point ?
je passerai vous voir tous, a chaque fois que le divin voudra bien m'accorder un peu de liberté.



Vous ne parviendrez jamais à me convaincre que ce vœux est un bien fait qui vous dit que ce ne sont pas MES prières plutôt que les vôtres que le Très haut a écouté ?


Il attrapa sa douce au vol , alors qu'elle ruait en tous sens dans la petite chambre. il la bloqua dans ces bras avec sa d'autrefois enfin retrouvé ;

je ne saurai le dire , peut être avez vous raison .... et si c'est le cas, mon séjour ne devrait donc point durer

Nane, plaquée contre le mur immobile la poitrine palpitante, à peine vêtue puisqu'elle sort du lit elle s'apaise peu a peu en sentant la douce chaleur du corps tant aimé.

L'homme desserre doucement son étreinte, puis pose ses lèvres sur les siennes et l'enlace d'un des baisés les plus passionnés qu'il ne lui avait donné depuis très longtemps.

Si son esprit tente encore de se rebeller, le corps de la blonde si longtemps privé de celui de son aimé réagit immédiatement a ce baiser, elle lui rend son baiser ses bras s'enroule passionnément autour de lui passion du désespoir sans doute

Ils se laissent tomber sur le lit, là ou tout avait commencé, et dans les bras l'un de l'autre, entament de se montrer l'un l'autre la grandeur de leur amour…





Nota bene : D’une telle grandeur, d’une telle ardeur, ami lecteur, la description ne sera point faite.
Non point pour préserver les plus chastes oreilles, mais plus pour respecter, grand bien leur fasse, les derniers instants volés des deux amants …


~~~~Fait à 4 mains et posté avec l'accord de ljd Nane~~~~


Nane94140
Quelques jours plus tard lors d’une halte entre Mimizan et Albi


Dans une Taverne la blonde a entrepris d’épancher son chagrin dans une missive. Qui mieux que son frère dont l’épouse, de santé fragile, fait de fréquents séjours au couvent peut comprendre sa peur de la solitude le déchirement que représente l’absence de l’être que l’on aime plus que tout. Elle sort de son inépuisable besace le nécessaire pour rédiger une missive.



Citation:
Bonjour mon frère,

Je viens vers toi pour trouver un peu de réconfort je sais que tu comprendras sans peine la situation ou je me trouve pour la vivre toi même.
Je suis actuellement à Mimizan pour les noces de mon filleul.

Marcj vient de me révéler une terrible nouvelle, il a décidé de devenir moine.

Je vais donc après les noces de mon filleul Satolas le raccompagner à Albi afin qu'il entre au monastère et se consacre à la prière et après prendre la route. Pour ou je ne le sais pas encore mais j'ai besoin de me reconstruire et de lécher mes plaies. Quand je dis je ne sais pas, je mens, je pense partir pour Paris ou les bâtisseurs de cathédrale sont à l’œuvre. Je pense que dans la plus belle cathédrale du monde aristocélien, le Très haut entendra mieux ma supplique.

Si tu savais combien je me sens triste et abandonnée suite à cette décision.....

Peut être mes voyages me permettront ils de retrouver un compagnon sinon, la cours des miracles, qui accueille toutes les détresses me recueillera bien.

Je t'aime mon frère
Ta seurette préférée.


La fin de la lettre est à peine lisible à causes des larmes qui ont délayé les dernières lignes par endroit. Mais Nane n’a pas le courage de recopier. Elle roule le parchemin le plus finement possible.

Un coup de sifflet appuyé fait apparaitre un vieux pigeon blanc le pauvre volatile commence à se déplumer depuis le temps qu’il accompagne sa maitresse dans tous ses voyages. On se demande même comment il parvient encore parvenir à voler tant on voit la chair par endroit. Mais la blonde a confiance dans l’endurance et l’intelligence de son vieux compagnon de galères. Le temps que mettra la lettre à arriver sera plus long et alors ? Qu’est ce que cela pourra bien changer.

Elle accroche le parchemin à la patte du pigeon et le fait s’envoler par la fenêtre en lui murmurant


Trouve Cast il doit être à Narbonne.

Elle regarde l’oiseau s’envoler en perdant quelques plumes au passage.
Castelreng
    Une paire de jours plus tard – Dans le fin fond du Languedoc – Narbonne.


Encore une journée qui ressemblerait à l’identique à celle de la veille, l’avant-veille, l’avant avant-veille etc. etc. Voilà bien ce que se pensa le Ténébreux ce matin là au réveil. Il faut bien le dire, l’ennui le gagnait petit à petit comme une gangrène rognant au départ un orteil pour ensuite monter traitreusement à la jambe. Il se trouvait dans cet état depuis qu’il lui avait fallu aller récupérer le corps de son amie Sélola à Carcassonne suite au naufrage de son navire le Monaco. Il s’extirpa néanmoins de son lit, se rafraichit le corps et le visage à l’eau fraîche, se vêtit ; bas, braies, chemise, bottes. Accrocha son épée, prit sa toque rageusement et sortit de sa chambre.

Encore une journée à voir Castelreng d’une humeur de chien.

Si l’ennui le rongeait, il n’avait pas perdu l’appétit. Une fois parvenu dans la pièce que nous nommerons « salle à manger », il jeta au hasard sa toque, s’installa sur une lourde chaise devant la grande table sur laquelle attendait un assortiments de mets et prit le temps d’engloutir quelques pâtés, une belle portion de fromage, quelques tranches de jambon accompagnées de pain et les trois quarts d’une tarte aux pommes saupoudrée de cannelle. Le tout bien entendu arrosé d’une paire de gobelet d’eau de vie. Tout en avalant son « encas », il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa matinée.

Se rendre à la forge pour vérifier que son forgeron n’est pas à lambiner ; Le bruit du marteau sur le fer, la chaleur étouffante du feu ronflant ne l’en encourageait pas.
Aller aux abords de ses champs ; Rien à voir en cette saison. Ses paysans restaient au chaud dans leurs bicoques et profitaient de l’hiver pour restaurer leurs outils afin d’être opérationnels le printemps arrivant.
Tout ceci ne lui donnait même pas l’envie de sortir de chez lui et passer la matinée à regarder des bûches flamber dans une cheminée ne l’attirait pas plus. Il pourrait certes, passer du temps avec ses jeunes enfants, se mettre à la recherche de son épouse qui avait le don de rester trop discrète ces derniers temps. Il avait également le choix de pouvoir aller croiser le fer avec Merer ou son fils ainé. Un bon moyen de se défouler et de laisser au loin sa « mélancolie ».Mais non, rien de tous cela ne le tentait.
Une fois l’estomac bien lesté, il se leva, sortit de la pièce à grand pas, en oublia sa toque et hâla le premier domestique qu’il croisa.


Qu’on fasse seller Espoir sur le champ !! Tonna t-il plus qu’autre chose Et qu’on m’apporte chapeau et mantel !

Il irait finalement vers la plage, profiter de cette grande étendue pour faire galoper son fidèle palefroi, s’enivrerait de l’instant et qui sait, si son humeur revenait un peu vers le beau fixe, ferait-il un détour en taverne.
Il ne s’amusa même pas de voir le domestique détaler comme un lapin pour satisfaire au plus vite sa demande mais reporta son attention sur un courrier qui était à attendre lecture. A la vue du sceau qui était apposé sur le parchemin, il sut d’avance de quoi il en retournait. Son renouvellement d’allégeance à faire, Toulouse venait d’élire un nouveau Comte. Sa lecture faite, il reposa le vélin sur la sellette où il l’avait trouvée, se dirigea ensuite vers la porte qui lui avait été ouverte et se retrouva dans la cour. Valdy Comte de Toulouse … Il ferait à n’en pas douter de bonne chose... Se pensa t-il. Là, l’attendait Espoir, tenu en bride par le palefrenier et piaffant d’impatience. Cordas ne perdit pas de temps pour se mettre en selle, et c’est aux pas que sa monture l’emporta afin dans les rues de la ville qui le conduirait ensuite sur la plage.

La rue du Roy, artère principale de la ville, était à cette heure bondée de monde. Voyageurs et autres marchants ambulants se pressaient pour gagner le cœur de la cité. Mendiants et vagabonds grelottaient dans leurs loques cherchant pour certains un recoin pour s’abriter du mieux possible. Ce début de journée hivernale annonçait par son ciel gris et triste des pluies qui finiraient par avoir raison de la neige restant encore ci et là. Quand bien même Castelreng aurait voulu mettre sa monture au trot que cela lui aurait été impossible tant la foule était présente. C’était à croire qu’ils s’étaient tous donnés rendez-vous pour qu’il ne puisse aller à sa guise. Il n’en était rien, bien entendu. Chaque jour, la rue du Roy était infestée de monde. Le dos d’un chien errant n’avait pas autant de puces que pouvait avoir cette artère de gens allant et venant. Il fallut donc un certain temps avant que le Ténébreux parvienne à la sortie de la ville où il put prendre au trot la direction de la plage.

Au fur et à mesure de son avancée, l’air salin venait emplir ses narines, le chant des mouettes à l’approche du port se faisait de plus en plus entêtant. Lorsque les sabots d’Espoir foulèrent enfin le sable fin, Castelreng le talonna, relâchant légèrement les rênes et laissa son fidèle compagnon partir dans un grand galop. Un long moment s’écoula avant qu’il ne reprenne le contrôle de sa monture pour la remettre aux pas avant de la faire stopper face à la grande étendue bleue. Regardant s’en vraiment voir cette surface limpide, il ne prit pas garde qu’un volatile fonçait droit sur lui. Prit d’une soudaine crise d’arthrose aiguë, le pigeon, car c’était bien là un pigeon, s’écrasa mollement sur le torse du Ténébreux avant de glisser lentement pour finir sa course entre ses jambes, laissant ce dernier on ne peut plus surpris. Un sourcil relevé, Cordas regarda un instant la volaille avant de la prendre et de constater que (1) elle venait de rendre l’âme, que (2) à sa patte était accroché un message et que (3) l’emplumé, si on peut encore lui donner ce nom, n’était autre que Fenlabise, le seul, l’unique pigeon de sa sœur Nane. Il s’empressa donc de décrocher le message afin d’en prendre connaissance, jetant au loin le volatile sans vie. Ce qu’il parvint à lire ne fut pas pour le rassurer. Il fourra le morceau de vélin dans sa poche, reprit les rênes et partit au grand trot en direction de sa demeure. Bien qu’il y eut encore foule dans la rue, il ne ralentit cette fois pas l’allure, forçant de ce fait les gens, grognant parfois, à s’écarter prestement au risque de se voir piétiner. Une fois parvenu dans la cour, il sauta avant même que sa monture ne soit arrêter et fondit en direction de la porte d’entrée comme s’il avait le diable aux fesses. Nane, sa blonde de sœur, avait en tête de prendre la route pour Paris. La connaissant au mieux, reconnaissant aussi l’état de détresse dans lequel elle se trouvait, Castelreng ne doutait pas un instant qu’elle ne prendrait pas certaines dispositions raisonnables pour faire cet insensé voyage. Une fois enfermé dans sa bibliothèque qui lui faisait aussi office de bureau, il s’installa à sa table de travail, prit son écritoire et se mit à rédiger la missive suivante.


Citation:

A toi ma sœur,

La missive que je viens de lire n’est point pour me rassurer. Je suis de tout cœur avec toi et comprends fort bien la peine et le désespoir dans lesquels tu te débats en ce moment. Mais je t’implore de ne pas faire la folie de te rendre à Paris. Je n’ai hélas pas pu comprendre tes dernières lignes mais tout cela n’inaugure rien de bon, j’en suis plus que persuadé. Aussi je te demande de ne point bouger d’Albi et d’attendre mon arrivée. Je compte donc sur toi pour me faire savoir le jour de ton retour en ta demeure afin que je puisse prendre les dispositions nécessaires afin de te rejoindre au plus vite. Tu comprendras j’en suis certain que j’attends de toi obéissance.

Ton Fenlabise n’ayant pas survécu au voyage, je t’envoie donc Chronopost, qui, comme tu le sais, est d’une rapidité sans égale.

Avec toute ma tendresse,
Ton frère.



Une fois sa signature apposée, il roula le fin vélin, le glissa dans un minuscule tube qui n’était autre qu’un morceau de roseau, alla à grand pas jusqu’à sa volière, prit le pigeon susnommé auquel il fixa son message et le fit partir. Le regard soucieux, il ne le quitta des yeux qu’une fois devenu un minuscule point….

[Image modérée car hors norme, cf règles d'or des arpenteurs. Modo Sad]
_________________
Nane94140
La blonde guide l’équipage à travers la campagne. Son étalon blanc avance d’un pas encore vaillant bien que fatigué. Les pensées moroses tournent dans sa tête.
Pourquoi mais pourquoi son époux a-t-il promis cela au très haut ? Il aurait pu lui proposer autre chose par exemple un don a l’église de la paroisse, de financer la tour de guet d’Albi que sais je mais pourquoi s’enfermer au monastère ?
Puis elle pense à son propre vœu qui découle de celui de son époux. Partir prier pour qu’un miracle le relève de son vœu. Elle s’imagine partant d’Albi simplement munie de son bâton de pèlerin, marchant chaque jour de ville en ville, travaillant pour manger ou mendiant même si besoin.
Splatch !! Une grosse tache blanchâtre vient s’écraser sur son buste.
Elle lève les yeux et découvre très haut dans le ciel un pigeon au quel elle doit sans doute le merveilleux cadeau qui trône fièrement sur sa chemise de voyage. D’un coup le volatile plonge en piqué et se pose sur la tête de Nane.

Non d’une jambe de bois en voila un sans gène. Elle choppe le bétail et lui tord le cou.
Ben voila d’un qui lui apprendra la politesse et de deux qui fera un petit diner sympa pour ce soir.

OUPPPPPSSSSSSS
en tâtant la bestiole elle a sentit l’étui à parchemin.
je crois que j’ai encore fais une bourde moi.

Elle récupère le message et le déplie elle sourit en voyant la signature. Cependant son sourire s’efface peu à peu quand elle déchiffre les pattes de mouches de son frère. Si le début est tout à fait ce qu’elle souhaitait la suite n’augure rien de bon.
Jamais j’aurais du écrire il va encore vouloir m’empêcher de partir. Heureusement finalement que j’ai pleuré en écrivant parce que s’il avait lu que je voulais aller à la cours des miracles, il m’aurait même attaché pour m’empêcher de partir. Mais que puis je lui répondre qui ne lui mette pas la puce à l’oreille ?
La ville se profile à l’horizon elle remet à plus tard la rédaction de sa réponse à son casse pied adoré de frangin

Quelques heures plus tard dans une auberge d’Auch

Elle suçote sa plume d’un air d’intense concentration.
Citation:
Mon frère chéri
note t’elle fort sérieusement bon ça je peux l’écrire y a pas de soucis il va pas monter au créneau en le lisant.
Citation:
Mon retour sur Albi se passe à merveille. Je crois qu’en dehors du soir ou il m’a annoncé la nouvelle Marcj a déjà décidé de respecter les règles monacales

Ouf je crois que j’ai négocié le début dans la douceur la !
re-suçotement de plume, elle crachote quelques barbes de la plume qui lui sont restées coincées entre les dents. Puis la plume reprends sa danse agile sur le parchemin.
Citation:
Je sais que mes projets t’inquiètent toujours. Cependant cette fois tu souffriras que je ne t’obéisse point.

Heu la je sais pas si j’ai une bonne idée de lui marquer ca j’ai bien peur que ca le fasse bondir. Enfin faut bien que je le lui dise.
Elle continue ca missive alternant écriture et marmonnements
Citation:
dans ma précédente missive je t’ai dis le résultat mais, je t’ai pas dis pourquoi. Marcj comme tu le savais était atteint d’une maladie de langueur que je ne parvenais pas à soigner, pendant la noce il a fait un marché avec le Très Haut s’il retrouvait la santé il entrait au monastère. Si je suis contente que Marcj soit à nouveau lui-même, je lui en veux terriblement d’avoir fais un vœu qui au final ne concerne pas que lui mais sa famille au grand complet. Cependant tu sais combien je l’aime j’ai donc cherché un moyen de le libérer de son vœux mais… ce vœux je dois l’accomplir en solitaire…

ho punaise ! Qu’est ce que j’ai été écrire la sure qu’il va sauter sur Espoir et rappliquer à bride abattue. Mais bon a moi de lui échapper je suis pas trop stupide je devrais y parvenir.
Elle relit la tout ce qu’elle a écrit corrige quelques fautes en grimaçant il va m’écharper… elle poursuit tout de même sa rédaction en s’appliquant.
Citation:
Et par le Très Haut auquel je l’ai promis, je te jure que je l’accomplirais seule.

La bourrique qui sommeille en permanence chez la blonde ressort nettement dans ces quelques mots.
Citation:
Ne crois pas que je sous estimes ta protection et ta tendresses, j’aimerais d’ailleurs te confier tes neveux, le temps de ce pèlerinage.

Ahhhhhhh !! Ça c’est bon, ça va détourner son attention, il va penser à ces pauvres petits abandonnés et oublier de me courir après du moins de me surveiller à tout bout de champs.
Citation:
Ah au fait j’oubliais de te dire heuuuu... ton pigeon il s’est annoncé en me crottant dessus… et en se perchant sur ma tête. Je n’ai vu qu’après qu’il portait un message… après lui avoir tordu le cou pour le diner, j’en suis désolée. Mais pour répondre à ta demande, non, je ne t’attendrais pas à Albi, je viendrais au devant de toi à Castel, je te laisserais les enfants et je poursuivrais ma route… Seule.


Épuisée de cet effort hautement intellectuel pour un cerveau de blonde, Nane sort de la taverne en toute hâte et va au pigeonnier municipal attraper un quelconque pigeon. Elle attache a sa patte la petite missive et l’envoie en lui murmurant
Castelreng à Narbonne.

Elle s’émerveille chaque fois autant de l’intelligence de ces bestioles, capable grâce à un simple nom de trouver le destinataire de n’importe quelle missive à n’importe quel endroit du royaume.
Marcj
Sa femme aimait les rencontres, elle aimait les gens.

Lui, ce n’était pas qu’il n’aimait pas la compagnie, lorsqu’elle était bonne, il l’appréciait forcement, mais il avait le contact moi facile que sa douce. Il était du genre, comme l’on dit, pas très causant.

Une fois a Mont de Marsan , il avait donc laissé sa tendre épouse partir seule pour la ville alors que lui avait préféré s’octroyer une promenade aux portes de la ville.

Bien sûr, il la rejoindrait dans la soirée, dans l’une des tavernes de la ville, mais pour l’instant il devait faire le vide ….

En sortant des artères principales de la ville, il se retrouva a la croisée de chemins qui lui étaient totalement inconnu.
L’une des trois voies qui s’offrait a lui.

La première, tournait a droite , pouvait mener à une clairière bucolique, ou un petit ruisseau, dont le clapotis agréable aurait été propice a la réflexion, mais elle pouvait tout aussi bien mener a la mine du pays.
La seconde chaussée en ses bords de pierres brune de la région, ne l’inspirait guère. Bien que large et dégagée de tout buisson pouvant cacher on ne sait quel gueux attendant qu’une bourse, même moitié vide , passe a sa portée, il n’en aimait pas l’allure.
Sur trois pas de chaque coté, aucun arbre, aucune broussaille, elle traçait une ligne infinie qui semblait se perdre dans l’horizon. Rien de ce coté pour une promenade telle qu’il la concevait.
Sur sa gauche, par contre, un petit chemin creux et sinueux qui semblait s’enfoncer dans un bosquet.
Il n’était pas sans lui rappeler les chemins qu’il parcourait enfant. Les chemins de sa Bretagne natale.
Il décidé donc de s’y aventurer.

Bien sûr, aucun genet, aucune fougère, ne venait satisfaire son regard, et pourtant, au bout de quelques temps, a l’un des tournant du chemin il cru, oui, juste un instant, mais il cru revenir longtemps en arrière...

Derrière le grand chêne, puis le peuplier, allait il reconnaitre la ferme du père Gouzig ?
Si tel était le cas il ne lui faudrait plus que parcourir une centaine de mètres pour distinguer sa maison…

Sur le bord du chemin, un massif de genêt, a la couleur jaune coté droite, donnant de la luminosité a l’endroit le plus sombre, et sur la gauche, coté soleil, les hortensias, d’un bleu vif chatoyant.
Au dernier virage, il découvrirait enfin la maisonnette, semblant plantée là, entre les rocher, depuis toujours.
Nul besoin de barrière ou de mur pour clôturer la propriété, chacun savait, dans le village, ou s’arrêtait sa terre.
C'était une maison typique de la région, aux murs de cailloux aux reflets étincelants, et au toit de pierres bleues et grises.
Sur la façade, simplement trois ouvertures, deux petites fenêtres et une porte surmontée d’une pierre voûtée, le bois en chêne fermant l’ouverture, foncé par le temps.
Le perron, fait d'un seul rocher de granit rose, de cinq pieds de long et de trois de large….

Il activa le pas …. Mais, point de ferme du père Gouzig … point de genet….
Il s’arrêta là, déçu de ne pas avoir trouvé l’introuvable….

Le tronc d’un freine mort, allongé sur le bas du talus, lui servi a posé son séant.

Il soupira, posa les coudes sur ses cuisses et, les mains croisées, réfléchit au temps écoulé depuis son départ de Bretagne….
Sa longue traversée, qui avait faillit le mener a la folie, sa rencontre avec celle qui deviendrait, non aisément, sa femme, de tout ceux qui avait compté pour lui depuis on arrivé a Albi.

Mais il ne manquerait pas d’occasions, sur le chemin du retour, et sa rentrée au monastère, de trouver des moments pour repenser a tout cela.
Pour l’instant il était temps pour lui de retrouver sa femme, et de tenter de la dissuader de partir seule pour Paris .


Castelreng
    Narbonne – Un jour comme les autres… ou pas…


C’est dans une taverne, la plus huppée de la ville, que nous retrouvons Castelreng, attablé et en bonne compagnie, quelques jours après l’envoi de son pigeon favori, son rapide Chronopost.

La conversation allait bon train et tournait autour des élections comtales qui auraient lieu dans quelques jours. Chacun y allait de bon cœur, défendant la liste qu’ils trouvaient la plus apte. Participant à ce débat, Castelreng restait néanmoins soucieux. Il ne parvenait pas à s’ôter de la tête les projets fous de sa sœur Nane. Il ne doutait pas qu’elle se trouvait dans le plus grand désespoir mais ne parvenait pas à imaginer sa provençale de sœur dans la capitale. Ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi elle s’était mise en tête de se rendre là bas.

Enfoncé dans ses pensées, il en perdit le fil de la conversation, n’entendant plus que des bourdonnements de voix. Comme toujours, il finit par se faire « secoué » et ne voulant pas montrer qu’il ne suivait plus répondit un « Certes, il ne peut en être autrement » à une question qui demandait une toute autre réponse. Ce qui fit s’esclaffer la compagnie à laquelle il ne put répondre que pas un haussement d’épaules et une tournée générale.
Alors que la tavernière était à emplir les chopes, la porte s’ouvrit en grand, un homme entra, suivi de près par un pigeon. Pigeon affolé, il faut le dire, de se retrouver avec en guise de ciel, des poutres et un plafond de bois. Comme les autres, Cordas regardait en riant le volatile se cogner contre les fenêtres, s’esclaffait d’autant plus que la tavernière, non contente de voir ce « client » étrange se percher n’importe où, ronchonnait crument.


Attrapons-le ! Clama t-il Faisons le boire et voyons comment il se comporte ensuite.

Sitôt dit, sitôt fait, tous s’étaient levés pour choper l’oiseau. Ce qui ne fut d’ailleurs pas une mince affaire. Dans l’empressement de vouloir être celui qui attraperait la volaille, des chaises furent renversées dans un grand fracas effrayant encore plus l’intrus, faisant crier la tavernière comme une poissonnière, malade de voir sa salle sans dessus dessous, impuissante et consternée de voir les hommes aussi bien grimper sur les tables que sur le comptoir, tombant pour certain, cassant chaises et chopes. Il va s’en dire que le volatile finit par se faire empoigner et de grandes exclamations de satisfactions fusèrent. Alors qu’ils étaient à plonger le bec du ramier dans la chope de Castelreng, l’un des comparses s’exclama.

Hey ! Mais il a un message !!

Sans doute un jeune loup voulant conter fleurette à sa belle !! En déduisit à voix haute le Ténébreux en tendant la main afin d’avoir la missive. Je vois déjà ce que ce vélin va nous apprendre…
Billet en main, il porta celle-ci sur son cœur et clama :

Ôôô Jolie fleur Toi qui me mets en émois ….
Viens après vêpres me retrouver …
Dans la grange à foin du père Cochon ….
Je t’apprendrais combien je suis doué…
Pour te relever les jupons…


Tous partis d’un grand rire, Castelreng déroula tout de même le vélin et lu…

Crénom d’un chien ! lâcha t-il alors que les autres étaient encore à rire. Lui ne riait plus. Il affichait à présent une mine sombre.

Nane !! Elle a fait cuire mon pigeon… elle a fait de MON pigeon son repas !!

Non que cela fut le plus dramatique mais il n’en revenait pas. Il avait tout juste compris le sens de la missive et n’avait pour l’instant retenu que ce fait. Il refit donc une seconde lecture et cette fois disséqua le contenu de cette lettre. Autour de lui le silence s’était fait. Tous le regardaient comme s’il venait de lui pousser un deuxième nez sur le visage. Il se leva, se mit à faire les cent pas devant la cheminée, ruminant avec rage le mot de sa sœur.

Elle n’obéirait point, elle partirait seule ….
Bourrique !! Laissa t-il échapper. Elle espère que je fasse la nounou en prime…. Tudieu ! Ai-je la tête d’une nounou ? !!! Hurla t-il alors que son fils ainé venait de franchir le seuil de la taverne, talonné de près par son ami Pierric.

D’une nounou j’en doute Père… d’un ours enragé très certainement… Rétorqua Hélie à son père en guise de salut. Castelreng fusilla son fils du regard et levant haut le morceau de parchemin qu’il avait en main dit rageusement.

Ta tante Nane s’apprête à faire sa plus grande bourde ! Elle s’est mise en tête de partir seule à Paris et espère que je lui ficherais la paix en me collant ses enfants !! Sacrebleu !! Ça ne se passera pas comme ça !! Trouves moi Nolanna et cours prévenir ta mère qu’il me faut me rendre à Castelnaudary au plus vite. Si tu croises Merer avertis le aussi...Pendant ce temps je vais lui répondre..
Tavernière de quoi écrire je vous prie et un pigeon... celui là
Montrant le volatile à moitié occis par un trop de bière a un problème digestif...

Une fois que le nécessaire pour écrire lui fut apporté, il s’installa et griffonna...

Citation:
Nane,

J’espère que d’avoir bouloté mon plus rapide pigeon te rendra suffisamment malade pour que tu ne puisses entreprendre ce voyage insensé.
Néanmoins, connaissant ton horrible entêtement, je serais à t’attendre à Castelnaudary d’ici quelques jours. Crois-moi, chère sœur, que notre discussion
risque d’être des plus houleuses si tu ne reviens pas à la sagesse. Il ne sera pas dit que la sœur de Cordas a perdu la raison en partant seule pour le pays d’Oil
et sa capitale en lui laissant ses enfants ! Tiens-toi le pour dit !!
A te revoir sous peu,

Ton Frère



Sa gribouille terminée, il l’accrocha à la patte du pigeon que la tavernière venait de lui fournir, laissa celle-ci se charger de le faire partir et commanda un godet d’eau de vie pour se remettre de ses émotions. Il ne remarqua même pas que ses compagnons avaient entre temps tous pris la poudre d'escampette et qu'il se retrouvait seul devant son verre de gniole.
Restait plus qu’à attendre l’arrivée de la brune Nolanna qui, il ne doutait pas, qu’avec elle il trouverait à saper le plan foireux de Nane…

_________________
Nolanna
[Narbonne ….]
En famille, ou presque, puisque tous sont dispersés dans un coin ou l'autre de leur nouvelle maison, afin d'en finir l'installation.
La brunette entendant que l'on cogne à la grand porte, étant la plus proche de celle-ci, elle l'ouvre pensant voir l'un de ses nouveaux
voisins venus se présenter ou un messager venu leur porter nouvelle de leur amis resté en Albi, qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle
ouvrit la porte, de voir devant elle le fils ainé de son ami Castelreng, Helie porteur d'un bien étrange message

Dame Nolanna Père vous demande, il est à la taverne, C'est Urgent … Rien que la phrase du jeune homme était en soi alarmante

Le beau brun ne lui avait jamais demandé de la rejoindre, bien qu'ami de longue date, et proche du fait qu'ils aiment tout deux tendrement
la même personne, leur rencontre ici ou là était toujours fortuite mais pleine d'une complicité qui leur était propre .

Elle remercia le jeune Helie et parti sur le champ sans prendre le temps d'avertir la maisonnée ou même de se vêtir plus chaudement ;
c'est une femme essoufflé et transie de froid qui entra en taverne, celle ci était vide à l'exception de Castel qui l'attendait, de la patronne qui semblait concentré sur le nettoyage de ses chopes et d'un volatile, plus mort que vif abandonné sur la table.
Cheveux hirsute et œil agar le seigneur de Cordas avait perdu de sa nonchalance tranquille pour laisser place à un homme que l'on qualifierai de furieux et énervé .
Sa tête des mauvais jours quoi !
Il ne semblait pas prêt à la taquinerie mais plutôt à en découdre avec le premier qui lui
chercherait noise .

Le beau jour beau brun, Helie est venu me dire que tu avais besoin de moi. Que ce passe t'il ? dit elle en guise de salut

tout en parlant elle se dirige vers lui et l'embrasse, c'est à se moment qu'il lui jette un regard noir et qu'elle aperçoit le parchemin qu'il tient et qui est tout froissé, elle attend qu'il crache le morceau en commençant à s'inquiéter, il n'est pas dans ses habitudes qu'il reste silencieux, à fortiori encore moins alors qu'il avait fait chercher expressément son vis-à-vis,

Mais parle bon sang !!..C'est-ce qu'elle aurait envie de lui crié en le secouant, mais elle s'abstient et commande à la place deux alcools forts à la tavernière qui les apporte expressément. Vidant le sien d'un trait, elle ne peut qu'attendre qu'il se décide à cesser de marmonné au sujet d'une bourrique … qui hormis elle-même ne peux être que sa sœur Nane ; de nounou et garde d'enfant …

Décidément tout ceci était loin d'être claire pour la brunette ( à croire qu'elle était devenu blonde à nouveau) S'il ne se décide pas a parler,il se pourrait bien qu'elle vide une chope sur la tête du beau brun histoire de lui remettre les idées
en place ….
_________________
Nane94140
La missive de son frère adoré, qui cependant commence à lui courir sur le haricot avec son protectionnisme aiguë, la touche au moment ou elle arrive à Muret. La touche, c’est vraiment le mot, car le pigeon la percute en pleine face pendant qu’il effectuait un magnifique piqué fort peu maitrisé afin d' échapper à un faucon, alors que Galopain avançait d’un petit trot, soutenu cependant.

Arf ! Je parie que c’est la réponse de Cast on la lira plus tard…. La blonde libère le pigeon, range la missive dans sa besace et continue à se concentrer sur sa conduite cependant elle est préoccupée que va donc lui avoir écrit son frère.

Quelques heures plus tard, après avoir installé Galopain confortablement dans une écurie de louage, l’avoir bouchonné et pansé, avoir loué une chambre pour son époux et elle-même afin de récupérer un peu du voyage la blonde s’installe sur le lit pendant que son époux disparait à nouveau en ville à ses affaire. Elle commence à déchiffrer la missive de son frère. Elle commence sa lecture relativement calmement et même en souriant à la première phrase de Cordas, comme il aime se faire appeler. Mais c’est particulièrement en rogne qu’elle achève sa lecture. Elle saute au bas du lit et fait les cents pas dans la minuscule pièce miteuse, peu à peu sa colère monte.

Non mais il n’est pas mon père pour m’interdire de partir... et puis c’est ma peau après tout… je fais ce que je veux… ce n’est pas son problème…. La mauvaise fois de la blonde est manifeste puisque c’est elle qui l’a appelé à son secours, c’est elle qui est allé chercher auprès de lui tendresse et réconfort. En même temps elle connait son frère buté et fonceur comme un taureau. Sa rogne s’atténue quelque peu quand ses réflexions inconscientes tout d’abord, deviennent plus nettes et parviennent à percer la barrière de sa colère. Elle fouille sa besace et en sort son nécessaire à écrire, un coin de table pour se poser aisément est tout ce qui lui manque aussi descend elle dans la salle de l’auberge. Sa plume agile griffe le parchemin,

Citation:
Mon frère adoré,
Merci tout d’abord de t’inquiéter de ma santé mais je t’en remercie elle va à merveille je te confirme que ton pigeon était le meilleur… que j’ai dégusté depuis longtemps…Marcj en a cependant dégusté la plus grande partie.

Tu parles dans ta missive de mon entêtement ! As-tu pris le tiens en compte ? Tu sais que je ne suis pas ta sœur pour rien à ce niveau ?

Quand à revenir a la sagesse comme tu le dis si bien, il me semble fort sage de suivre la parole donnée au Très Haut ! Toi, un noble, sensé défendre les valeurs de notre église, devrait plus qu’un autre le savoir. Un vœu fait au Très haut est sacré et doit être accompli. Ce n’est pas le premier que je fais ni le premier que je tiens !

Je serais comme convenu a Castelnaudary d’ici quelques jours je compte cependant prendre le temps d’aider Marcj à s’installer au monastère avant de reprendre ma route. Tu souffriras donc que je n’arrive à Castel qu’aux alentours de la St Arnaud. Car il me faudra également le temps de préparer les bagages des enfants. Je ne te confierais que les trois plus jeunes Nadège et Agnès tiendront l’auberge en mon absence à 19 ans elles sont en âge de me remplacer.

Quand à ta réputation … Elle ne craint rien
Ne crois tu pas qu’une sœur qui respecte sa parole soit un atout pour TA réputation plutôt
Ne croit tu pas que je suis assez grande pour risquer ma vie si je le souhaite ?
Ne crois tu pas que mon devoir est de tout tenter pour récupérer au plus vite mon époux ?
Nous en discuterons plus posément lorsque nous nous verrons !
Pour l’heure il me faut quitter la plume pour dormir un peu avant de reprendre la route.

Je t’embrasse tout de même… Papa poule
Et je t’aime malgré ton caractère de cochon enragé


Ce qu’elle ne dit pas dans sa lettre c’est qu’elle ne s’alimente qu’à peine depuis plusieurs jours, que dès qu’elle est seule, elle tombe dans une morosité insondable, mais cela il s’en rendra compte lui-même… Si elle ne parvient pas à le masquer. Elle sèche sa missive d’un peu de sable et la roule avant de se rendre au pigeonnier municipal. Elle saisit un pigeon qui ne lui semble pas trop miteux et le libère, porteur du message.



HRP edité pour correction de doublons et de phrases boiteuses (pardon c'est l'émotion que voulez vous ^^)
_________________
Castelreng
    Narbonne – Dans une taverne où même les pigeons picolent….


On ne saurait dire combien de temps Castelreng resta à attendre la venue de Nolanna. Plongé dans ses sombres pensées, il ne cessait de marmonner à voix haute qu’il n’était pas une nounou, que plus bourrique que sa sœur on ne pouvait trouver tout ceci entre deux gorgées d’eau de vie. L’alcool ingurgité n’était pas pour le calmer, bien au contraire. Aussi, lorsque la brunette arriva dans un grand « Le beau jour beau brun, Helie est venu me dire que tu avais besoin de moi. Que ce passe t'il ? » Suivi d’une bise, ne put-il s’empêcher de lui lancer un regard noir. Elle n’y était pour rien la pauvre, bien au contraire ! Il l’avait fait mander pour justement qu’elle l’aide à trouver une parade afin de contrer les projets de Nane. Amies depuis des lustres, Nolanna était la personne qui, mise à part lui, connaissait le mieux la blonde-bourrique. Il l’a laissa s’installer face à lui, serrant et desserrant les doigts qui tenaient la missive, ignorant que le silence qui les entourait devenait de plus en plus pesant. Ce ne fut que lorsque la tavernière vint leur déposer des verres que Castelreng sortit de son mutisme. Il raconta par le menu ce qui était arrivée à Nane, ce qu’elle avait la folie de vouloir faire, les inquiétudes qu’il en avait tout en sirotant son godet. Le front soucieux, les sourcils froncés, il lui tendit le pli qu’il avait en main et qu’il avait plus que largement froissé pour qu’elle en fasse lecture.

Tiens… lis son dernier message….


Citation:
Mon frère chéri

Mon retour sur Albi se passe à merveille. Je crois qu’en dehors du soir ou il m’a annoncé la nouvelle Marcj a déjà décidé de respecter les règles monacales. Je sais que mes projets t’inquiètent toujours. Cependant cette fois tu souffriras que je ne t’obéisse point.

Dans ma précédente missive je t’ai dis le résultat mais, je t’ai pas dis pourquoi. Marcj comme tu le savais était atteint d’une maladie de langueur que je ne parvenais pas à soigner, pendant la noce il a fait un marché avec le Très Haut s’il retrouvait la santé il entrait au monastère. Si je suis contente que Marcj soit à nouveau lui-même, je lui en veux terriblement d’avoir fais un vœu qui au final ne concerne pas que lui mais sa famille au grand complet. Cependant tu sais combien je l’aime j’ai donc cherché un moyen de le libérer de son vœux mais… ce vœux je dois l’accomplir en solitaire…Et par le Très Haut auquel je l’ai promis, je te jure que je l’accomplirais seule. Ne crois pas que je sous estimes ta protection et ta tendresses, j’aimerais d’ailleurs te confier tes neveux, le temps de ce pèlerinage.

Ah au fait j’oubliais de te dire heuuuu... ton pigeon il s’est annoncé en me crottant dessus… et en se perchant sur ma tête. Je n’ai vu qu’après qu’il portait un message… après lui avoir tordu le cou pour le diner, j’en suis désolée. Mais pour répondre à ta demande, non, je ne t’attendrais pas à Albi, je viendrais au devant de toi à Castel, je te laisserais les enfants et je poursuivrais ma route… Seule.


Le temps que Nolanna prenait connaissance de la missive, Castelreng fit signe à la tavernière de remplir leurs verres et une fois cette dernière retournée derrière son comptoir, il s’adossa à son siège, les yeux rivés sur la brunette.

Que s’est-elle mis en tête d’après toi ? Pourquoi tient-elle à monter à Paris ? Sa première missive était tellement tachée que je n'ai pu déchiffrer la fin. Et elle a les idées tellement tordues que vraiment je crains le pire... On ne peut pas la laisser faire ! Nolanna… J’ai besoin que tu m’aides pour l’empêcher de faire cette folie. Je n’ai pas l’intention de lui servir de garde d’enfants contrairement à ce qu’elle espère.

Un sourire machiavélique éclaira ses pupilles et vint retrousser le coin de ses lèvres lorsqu'il ajouta

En fait j'ai bien l'intention de la contraindre à suivre ses enfants... quitte à la ligoter à la bâillonner même ! Et qu'elle le veuille ou pas Nane restera ici à Narbonne le temps qu'elle reprenne ses esprits.. Qu'elle comprenne qu'elle ne peut en aucun cas prendre la route seule !

Castelreng ne doutait cependant pas que la tâche qu'il comptait accomplir ne serait pas une mince affaire. Il espérait que Nolanna pourrait l'épauler dans cette mission qu'était de remettre en place l'esprit perturbé de la blonde. Nane avait, lui avait-elle écrit, fait un serment qu'elle se devait de tenir, Cordas s'en faisait un autre : Celui de choisir entre rester à Narbonne ou de partir dûment escorter, c'est à dire avec lui .

Pendant ce temps, le pigeon qu'il avait fait partir peu de temps avant l'arrivée de Nolanna, volait à tire d'ailes vers les frontières Toulousaines ...

_________________
Merer
[Le ventre creux…]

Petite balade champêtre. Enfin, petite balade, surtout un dégourdissement des guiboles coincées dans des bottes trempées par la rosée matinale d’un hivers persistant. Regard tourné et fixé sur un petit bosquet dans lequel, quelques instants auparavant, un petit renard s’y engouffrait précipitamment. La dame de Cordas ronflait comme pas deux, Messire le Seignôôôôrrrr, lui, jurait des bons dieux en veux tu en voila depuis quelques semaines, bref, pas envi de perdre son temps à sucer un pain de sel, Merer s’était retirer discrètement dans les bois du domaine, en ayant, au préalable, donner quelques ordres à sa garnison, avant de gagner les bois par le petit parc bordant la propriété. Le calme de mère nature relaxait notre homme, depuis le triste retour de Carcassonne, il avait investi dans un petit moulin afin d’augmenter ses rentes car Cordas avait bien du mal à s’entretenir lui-même, alors de là à lui verser sa solde…Bast…il travaillait depuis toujours pour le plaisir et rendre un service au quotidien ne le dérangeait nullement et moudre un peu de farine devenait rentable à long terme, même quelques sacs de temps à autre. Seulement, le peu qu’il travaillait, il le faisait la nuit dans un barouf insupportable et attendait depuis l’aube, de pouvoir "s’échapper".

Comme toute bonne chose à une fin, la faim vint troubler son recueillement. Trouver la direction de la seignerie ou sans nul doute, il y trouverait à chiner quelques charcuteries dans la cuisine pour se repaître. Les cloches sonnèrent onze coups ce qui lui permit de penser que les cuisines seraient en effervescences mais lui laisserait quand même l’opportunité de chaparder quelques mets sans avoir à se retrouver autour de la table du grognon. Les marches furent avalées quatre à quatre, ouverture de la porte principale de la majestueuse battisse, puis dans un élan précipité, le Capitaine prend la direction de la tambouille. Ne lui restant plus que quelques enjambées, salivant déjà sur ce qu’il trouverait de bon à "goûter" une main tout aussi dirigée vint se poser sur son épaule.


Messire Merer ?

Oups. Si près du but. Grimace dévisageant le visage du beau blond, il se prépare une excuse…

Mouiiii…. !

Je vous cherchais justement !

Les yeux globuleux, presque soulager, Merer se retourne pour faire face à son interlocuteur qu’il à bien reconnu au son de sa voix puis enchaîne, comme pour imposer le simple fait que lui-même est dans une situation similaire.

Haaaaaa, et bien moi également figure toi !
Saches que je viens de parcourir le domaine pour te donner un nouveau cours d’escrime !
Il me semble te trouver depuis quelques temps un peu mollasson et le caractère de ton père ces derniers jours n’y est certainement pas étranger !


La formule plutôt bien amenée il ne lui restait plus qu’à donner le coup de grâce et en profiter pour terminer ce pourquoi il était là.

Je vais nous chercher de quoi nous sustenter et nous commencerons par quelques exer….

Messire Merer ! Interrompis le jeune Hélie.

Mon père vous demande et cela semble urgent !

Réponse médusée du capitaine qui se sent une larme lui monter au nez comme un grain de poivre coincé dans la gorge.

Ha!

Oui, il veut se rendre à Castelnaudary dans les plus bref délais et compte sur votre présence à ses côtés pour ce voyage, je file prévenir Mère qui va être encore folle de rage !
Vous le trouverez dans une taverne en ville et ne traînez point en chemin, je puis vous assuré que son caractère est pire que d’habitude.


Fichtre. Espoir envolé, cochonnaille restera pendu au plafond, il se frappe les poings de déception et se résigne une fois de plus à jeûner et reprendre du service. Le jeune garçon à disparu en courant dans les couloirs et Merer se prend le visage à deux mains pour marmonner une question.

Et dans quelle taverne est il ?

Toujours obliger d’improviser, de toute façon les habitudes du ténébreux reste les mêmes et heureusement qu’il connaît bien son "maître" auquel cas il aurait certainement chercher longtemps…

…Quelques coups d’étrier plus loin, un estomac famélique, il ouvre la porte d’une taverne bien connue des Narbonnais puis d’un ton tout à fait solennel il s’exclame.


Messire Castelreng, vous m’avez fait chercher, l’on m’a trouver et me voilà !

Le beau blond claque la porte derrière lui pour imposer sa rigueur "militaire", s’avance pour saluer l’assemblée et attend les ordres qui ne tarderaient certainement pas à lui claquer à la figure.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)