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[RP] Les trésors cachés de Saint-Claude

Blancacorvinus


Oyez Sanclaudiens et voyageurs de passage!

Vous avez envie de découvrir notre bourgade sous un jour nouveau? Vous connaissez un endroit secret ou un lieu chargé de légende dans les environs?

Je vous invite donc à me retrouver en place publique pour une visite interactive et pleine de surprises! Visite gratuite bien entendu...

Ensemble redécouvrons et dévoilons les trésors cachés de Saint-Claude.
Je vous attends!

Blanca Corvinus, amatrice de légendes oubliées et de terroir caché

PS: Ames sensibles s'abstenir


Blanca faisait l'aller et retour entre la taverne Joie dans les Braies et le centre de la place publique. On aurait dit un soldat montant la garde: quatorze pas, arrêt, demi-tour, quatorze pas, arrêt... les mains dans le dos, les yeux au raz du sol.

Soudain elle s'arrête, l'oeil attiré vers un objet brillant près d'une façade, sur le sol. Elle change de chemin, s'approche, s'accroupit, regarde l'objet. Tiens une pièce d'un écu! Héhé j'aurai pas perdu mon temps à l'attendre...

Elle met le sou dans sa poche et reprend sa marche, arrêt, demi-tour...

Pfff il exagère. Sûrement en train de se laisser charmer par une demoiselle, pensait-elle. Ou de la charmer lui, vu qu'il s'en tirait plutôt bien de ce côté, renversant tous les préjugés que Blanca avait pu entendre sur les rouquins.

Elle l'avait rencontré en taverne en Touraine ou dans le Berry, elle savait plus très bien. Elle s'était dit "Encore un beau parleur" mais elle l'avait laissé lui parler. Et puis en l'écoutant, elle s'était laissé amadouer. Parce qu'elle était comme ça Blanca. Elle ouvrait ses oreilles, et puis son coeur, et de fil en aiguille, elle s'était retrouvé à l'inviter dans leur lance, à lui proposer le gîte à Saint-Claude et à lui organiser une visite guidée du village!

En y réfléchissant bien, elle sentait bien qu'elle s'était fait couillonner à un moment donné, mais quand? Ben oui parce qu'elle savait qu'à force d'être gentille avec tout le monde, ça commençait à se voir sur son front. "Bonne poire" c'était écrit en grandes lettres.

D'un autre côté, il avait tout quitté pour venir s'installer ici le gaillard. Ca devait vouloir dire quelque chose... mais quoi? En tout cas, si il se pointait à leur rendez-vous, il serait pas près d'oublier sa visite de Saint-Claude. Sacré programme qui l'attendait...

Blanca se retourna juste au moment où il arrivait et sourit de toutes ses dents, sarcastique:

Mince alors! Vous êtes même pas en retard, moi qui me mettait en condition pour vous passer un savon...
Mumia
Et voilà. Il avait trainassé en taverne plus que de raison. Faut dire que l'âtre chaud, l'atmosphère chaleureuse qui y régnait et les boissons divines qu'on y consommés n'incitaient pas à la quitter. Si l'on rajoutait à cela un crachin digne du cliché que se font les gens du climat breton, ça expliquait assez bien son retard.

Pourtant il ne voulait pas la faire attendre. Il s'était même promis d'être à l'heure. Ses yeux s'étaient écarquillés quand une personne lui avait dit l'heure qu'il était. Ni une, ni deux, il avait enfilé dans l'ordre son verre puis sa cape, avait salué les personnes présentes et s'était mis en quête du lieu de rendez-vous.

Justement, le point de rendez-vous...c'était quoi déjà ? gast ! foutue mémoire ! la place publique, voilà, il s'en souvenait ! bravo mumia ! oui mais elle est où cette place ? et zut ! pas un chat dans la rue pour demander son chemin. Tu parles, ils sont pas fous les franc-comtois. Pas un temps à en mettre un dehors ça...bon pas de panique. Ben si, panique boudiou ! il court partout, de ruelles en venelles, de rues en boulevards, de place en place quand soudain...il l'aperçois, faisant les cent pas, sur ce qui ressemble étrangement, justement, à une place publique.

Il est affreusement en retard. Il se sent penaud. Mais elle, fidèle à son habitude, l'accueille d'un large sourire qui a pour effet de le déstabiliser.

C'est sa gentillesse et sa chaleur qui avait fait qu'il avait dévié de sa route initiale. Ils s'étaient, lui semble-t-il, tout de suite bien entendus. Il aimait vraiment la jeune femme qu'il avait en face de lui. Elle faisait partie des rares personnes en ce monde d'où n'irradiait que douceur et gentillesse. Alors sans doute certains penseraient naïveté et candeur, et profiteraient d'elle, mais ce n'était pas le genre du roux. Sous ses airs fanfaron c'est un homme qui tente de faire de sa vie une vie juste et droite, et qui déteste blesser les gens qu'il aime.

C'est donc un Mumia tout essoufflé qui se confond en excuses et qui sourit pour bien montrer qu'il est content de faire cette petite balade en sa compagnie...


Merci de votre patience Blanca...alors, on commence par quoi ?
Blancacorvinus
Le bougre réussissait une fois de plus à faire voler en éclat toute méfiance en elle.

Bah c'est pas comme si j'avais des milliers de choses à faire non plus... Alors, on va commencer par... ben vous verrez bien nanmého...
puis se radoucissant, suivez-moi s'il vous plaît.

Elle marcha d'un bon pas, c'est qu'elle en avait parcouru des lieues pendant son voyage la brunette. Ils traversèrent la place déserte, jusque là rien de transcendant. Ensuite elle le fit grimper quelques volées de marche, tourner à gauche et ils arrivèrent devant un bâtiment pas très grand, qu'en apparence rien ne distinguait des autres et Blanca frappa 3 coups à la porte.

Wouaiiiiiiiiis! C'est pourquoi que c'eeeest? répondit une grosse voix à l'intérieur.

C'est moi, la Corvinus. Je suis passée tantôt, vous vous rappelez? C'est... pour la visite.

Des pas se firent entendre derrière la porte qui s'ouvrit faisant place à une grosse dame rougeaude.

Ahhhhhhh c'est vous ma pt'te Blanca! dit-elle en posant se mains sur deux énormes hanches avec un sourire puis regardant Mumia. C'est pour ce messire là?

Blanca opina du chef.

Entrez, entrez donc!

Elle joignit le geste à la parole en faisant signe avec son bras charnu puis referma la porte avec fracas derrière eux. Puis se retournant, elle fixa Mumia de ses prunelles chevalines et dit:

Alors mon bon messire... z'avez déjà eu une pipe dans vot'vie?

Elle laissa passer une ou deux secondes avant d'ajouter:


Vous êtes ici dans le lieu secret qui fait la renommée de Saint-Claude par delà les frontières, le saint-sépulcre des amateurs de pipes, la cathédrale Notre-Dame de...

Oui oui il a compris, Berthe.
la coupa Blanca. Puis elle se pencha vers Mumia et chuchota:

J'ai du promettre que vous iriez pas divulguer les secrets de fabrication pour qu'elle accepte de vous faire visiter...


Berthe lança un regard courroucé à Blanca puis continua.


Ici on est maître-pipier de père en fils depuis 1390, messire. Des pipes en buis, des pipes en terre, des courbes, des demi-courbes, des droites...

Tout en parlant, elle commença à se déplacer dans l'atelier. Le sol était recouvert de lamelles de bois et une odeur de coupe de sapin flottait dans la pièce. Elle leur montra comment on ébauchait une forme dans le bois puis le polissage et enfin:


Le plus difficile c'est l'assemblage du fourneau et de la tige... très important pour avoir un tirage maximum.


Puis ils passèrent à la dégustation. La Berthe semblait prendre goût à cette visite et tout en les saoulant de détails sur la façon de choisir le bois et la taille elle sortit une bouteille de genépi et un saucisson. Après les avoir servis elle se mit à bourrer une pipe qu'elle alluma et qu'elle leur tendit:

Alors d'où c'est que ce que vous venez jeune homme? Et comment que ça se fait que vous êtes là en notre bon Jura?
Mumia
Bon elle était ronchon. En même temps comment l'en blâmer ?
Elle marchait d'un pas tellement vif qu'il lui était difficile de la suivre. Elle connaissait la ville comme sa poche, et semblait savoir où ses pas la menaient sans même prêter attention au chemin qu'ils empruntaient. Lui n'avait pas le temps d'admirer l'architecture des maisons alentour tant le rythme était élevé.

Arrivés devant une porte, elle tape trois coups. On dirait un tripot. Ou pire, un boxon. D'autant qu'une voix de marâtre résonne à l'intérieur. Ma doué, mais où est-ce qu'elle l'emmène donc ?

La porte s'ouvre sur une dame du cru version xxl, rouge comme les cheveux du breton, sauf qu'elle c'est de la peau qu'elle est rousse. Il n'en mène pas large quand elle le désigne du menton en disant "c'est pour ce messire là ?". Il se dit dans le dedans de sa tête : pourvu qu'elle n'ait pas prévu un massage, pitié, pas de massage !".

Petit moment de flottement quand elle parle de pipe. Mais de quoi parle-t-elle au juste ? voulant éviter tout quiproquo dont les conséquences pourraient être néfastes pour le reste de sa pauvre vie, le roux préfère se taire. Grand bien lui a pris lorsqu'il comprend qu'il s'agit des instruments pour fumer ! ouf, il l'a échappée belle ! pas sûr que le trait d'humour qu'il s'apprétait à faire soit bien passé dans le coin !

Sourire cette fois-ci sincère envers la dame, il opine du chef, pose quelques questions, vraiment intéressé par l'art de la pipe.

Fin de la visite. Gast, elle lui tend une pipe ! aspirer, puis souffler. Ca doit pas être très compliqué, il fait ça depuis sa naissance...sauf que l'âpre fumée lui brûle l'oesophage puis les poumons, provocant inévitablement une toux terrible qui le rend aussi rouge que son hôte. Et en plus elle lui pose une question...


Teuf teuf ! euh hum...je viens de Bretagne deoc'h pipière et hum... nouvelle quinte de toux je...euh...me promène ! et le Jura, c'est sa faute à elle !désigne Blanca du doigtEn attendant Madame, merci pour cette visite qui fut instructive, et pour votre hospitalité...
Blancacorvinus
Bah non voyons c'est rien, messire! dit Berthe. Gardez la pipe, cadeau de la maison! Vous verrez que pendant les longues soirées d'hiver elle vous sera d'agréable compagnie.

Tandis que la bouteille de génepi se vidait, la conversation continuait amicalement et Berthe se leva pour aller en chercher une nouvelle, mais Blanca l'interrompit:

Nous devons vous fausser compagnie malheureusement. La visite est loin d'être terminée... ajouta-t-elle en souriant à Mumia l'air de dire "Jusque là c'était de la rigolade mon coco".

La matrone les raccompagna donc à la porte un peu éméchée et émoustillée et au moment de les saluer elle se pencha vers Mumia d'un air coquin lui glissant à l'oreille:

N'hésitez pas à repasser à l'occasion... même seul...

Puis elle le couva du regard tandis qu'ils disparaissaient dans les rues, plantée sur le pas de la porte, en train de se pourlécher les babines.

Blanca reprit sa marche rythmée cette fois ils sortirent du village et marchèrent une vingtaine de minutes en direction de la forêt de Saint-Claude. Autour d'eux quelques cris de rapaces et des sapins touffus derrière lesquels des ombres inquiétantes semblaient les observer. Ils traversèrent un bosquet et ressortirent au milieu d'une clairière au milieu de laquelle trônait un grand mégalithe, derrière lequel on devinait toute la vallée de la Bienne, la rivière coulant à Saint-Claude.


La Pierre du Diable! annonça fièrement Blanca en désignant la plus grande. Puis elle raconta la légende qui y était associée:

Il y a bien longtemps, un roi cherchait à marier sa fille mais elle refusa tous les prétendants qui se présentèrent, les trouvant soit laids, soit trop sots. Il décida donc de la marier de force, mais celle-ci eut vent de l'affaire et réussit à s'enfuir du château.
Poursuivie par les gardes, elle alla se perdre dans la forêt lorsque le Malin lui apparut sous la forme d'un preux chevalier. La princesse n'eut d'autre choix que d'accepter son aide et se cacha dans une grotte tandis qu'il envoyait les gardes sur une fausse piste. Le Malin révéla alors son identité à la princesse qui se refusa à lui et se retrouva aussitôt transformée en statue de pierre et condamnée à voir pour l'éternité la vallée par laquelle tous ces prétendants repartirent bredouilles.


Blanca avait raconté la légende avec force mimes et gesticulations pour rendre la scène plus vivante. Elle regarda Mumia avec un sourire de satisfaction. L'imaginaire... voilà qui transportait Blanca dans d'autres mondes, pleins d'aventures, de danger et de bravoure.
Tristan_masselet
Tristan aimait à se promener en forêt en cette saison . La forêt semblait conserver des restes de la chaleur de l'été . Il y faisait doux , le vent n'y pénétrait pas et la pluie était amoindrie . Surtout , il y avait des champignons , ce dont Tristan rafollait .

Il entendit du bruit , et aperçut La Corvinus et un homme qu'il avait déjà rencontré en taverne ... un de ces roux , qui peuplent l'extrémité ouest du Royaume de France et qui parlent un langage un peu bizarre . en mangeant d'étranges gallettes qu'ils nomment "crêpes" .Apercevant quelques cèpes près de l'énorme pierre dite "du Diable" , il se dépécha de les ramasser .

Il entendit alors l'explication de Blanca sur la "Pierre du Diable" . Il en connaissait une version plus longue . Il ne put s'empêcher d'en rajouter .. et bondissant près d'eux au mépris de la moindre politesse , il s'exclama :


Vous en oubliez Dame Blanca !

Et de poursuivre devant les deux promeneurs surpris de cette soudaine apparition :

On raconte que si un jeune homme vient à passer par là , récite des prières et frappe trois fois avec son bâton , une source en jaillit , qui est faite des larmes de la princesse . Que si celui qui frappe est un coeur pur , il peut la voir apparaître , mais que si ses intention sont fourbes , c'est le diable qui se matérialise .

Tristan avait bien un bâton avec lui , mais il ne se souvenait plus très bien des prières et n'était pas trop sûr de lui , il se garda bien de taper .

Puis tout soudainement , réalisant son impolitesse :

Bonjour dame Blanca , bonjour messire ! Allez vous bien ?
Il fait bon , voyez comme ma cueillette est bonne !

_________________
Mumia
[chez la pipière]


La femme lui avait offert la pipe. Devant cet excès de gentillesse, et après celui (l'excès) de génépi, il ne put réfréner un élan de tendresse envers la femme sur la joue de laquelle il claqua un énorme et sonore baiser.
Ce geste expliquait peut-être son invitation à revenir la voir...allez savoir ! il acquiesça d'un geste de la tête, tout en se mettant intérieurement en garde : ne jamais venir ici seul, ça pourrait rapidement dégénérer !


Merci pour tout deoc'h Berthe. Ce fut vraiment un beau moment et me voilà désormais parfaitement au fait de la fabrication de la spécialité locale, grâce à votre visite des plus intéressantes et enrichissantes. Je reviendrai partager avec vous une bouteille de notre nectar à nous, les bretons, si vous le voulez bien.

[Sur la Route]

Ils reprirent donc leur route, Mumia guidé par une Blanca sûre d'elle, qui encore marchait d'un pas rapide et assuré. D'une manière tout à fait naturelle il lui offrit son bras. Ils sortirent donc de la ville, devisant de tout, de rien, jusqu'à atteindre la forêt.

Ils atteignirent rapidement une clairière au centre de laquelle trônait, fièrement, un mégalithe. Un mégalithe, pour un breton, c'est un peu comme...une pipe pour un sanclaudien, comme les alpes pour un savoyard, comme la choucroute pour un alsacien, comme...enfin bon, vous avez compris, ça fait partie de son quotidien. Et c'est d'autant plus vrai pour le vannetais qu'il était, habitant à un encablure d'un site appelé Carnac...
Mais il n'en dit rien, pour deux raisons. La première c'est l'enthousiasme de Blanca, qui faisait vraiment plaisir à voir. Elle aimait sa ville, sa région, et en parlait avec tant de ferveur qu'il n'avait pas du tout envie de faire la moindre remarque. La seconde c'est que la vue qui s'étendait derrière le mégalithe était absolument délicieuse. Pour le breton qu'il était, la moindre colline prenait des allures de Mont-Blanc, la moindre vallée des allures de gorges du Verdon...

Il écouta attentivement la légende, qui n'aurait pas dépareillé en forêt de Brocéliande, souriant aux manifestes dons de barde qu'avait sa jolie guide quand une voix connue s'éleva de nulle part, absorbé qu'il était par le récit. C'était son nouvel ami Tristan qui complétait la légende. Il lui sourit tout en le saluant. Encore une belle rencontre faite à Saint-Claude que ce Tristan. Plus il le connaissait, plus il se découvrait des points communs et des affinités avec lui.
Blancacorvinus
Blanca s'était lancée dans une représentation théâtrale de la princesse changée en statue de pierre lorsque Tristan "la Moustache", comme Blanca aimait à l'appeler en elle-même, bondit derrière elle. Prise dans son élan, Blanca se campa sur ses deux pieds et se mit à pourfendre l'air à l'aide de son épée imaginaire.

En garde messire! Vous osez fouler de vos pieds ces lieux où repose l'âme d'une princesse...


Mais elle se tut aussitôt car elle comprit qu'il connaissait la suite de la légende. Blanca se honnit intérieurement de s'être fait moucher pareillement et se promit bien d'en toucher deux mots au gredin qui ne lui avait raconté que la moitié de l'histoire. En plus il lui avait caché la partie la plus romantique et la plus mystérieuse... Rhaaaa!

Malgré cela elle ne put s'empêcher d'être captivée par la fin du récit et sourit à Tristan lorsqu'il eut terminé. Elle jeta un coup d'oeil dans son panier à champignons et d'un air gourmand lui dit:


Et qu'allez-vous faire de tant de champignons, Tristan? Vous savez qu'ils peuvent être très vénéneux si on ne les partage pas autour d'un bon repas avec des amis?

Elle regarda Tristan et Mumia avec un petit sourire.

Bon, et si nous redescendions à Saint Claude pour la suite de la visite? La nuit ne va tarder et il nous reste encore un ou deux incontournables avant de penser à se remplir l'estomac.

Elle leur fit signe qu'ils devaient redescendre à travers le bosquet. Ils suivirent donc le chemin qu'ils avaient emprunté plus tôt dans l'autre sens jusqu'à ce que la route fasse un coude et parte en direction du village. Le bruit d'une rivière leur parvenait aux oreilles, chantante, vive et ravigorante.


Nous approchons... dit Blanca, d'un air mystérieux.Elle quitta le chemin pour s'enfiler dans les fourrés environnants.

Attention où vous mettez les pieds... ajouta-t-elle.

Ils passèrent par dessus les racines de gros arbres et évitant de vieilles branches nouées, s'enfonçant dans des zones de plus en plus touffues, tout en entendant le bruit de l'eau se rapprocher. On entendait même le bruit d'une cascade pas très loin. Et soudain, le ciel apparut et la Bienne dans son écrin de verdure se mit à couler devant leurs yeux ébahis.
Mumia
Il sourit à leur - gentille - passe d'armes. Au moins, grâce à ses deux amis, aura-t-il eu l'intégralité de l'histoire. Complémentarité, voici justement ce dont il parlait, plus tôt, en taverne. Au moins sur ce point ces deux-là l'étaient-ils.

Il était l'heure de repartir vers la ville. Non sans un détour, évidemment. Il prenait garde, comme elle leur avait conseillé, à où il mettait ses pieds. La verdure environnante, le bruit de la cascade, au loin, tout cela lui rappelait la forêt de Brocéliande qu'il avait l'habitude d'arpenter, trouvant dans son épais manteau végétal la solitude dont il avait parfois besoin. Se ressourcer pour mieux donner...

Et puis, au détour d'un sentier, la vision. Celle d'une rivière coulant au travers de la forêt, quelques rochers couverts d'une belle mousse verte parcheminant ses abords. La vue était magnifique et valait vraiment le détour. Son âme de druide était on ne peut plus sensible à ce que la Mère offrait à leur vue.

Il se tourna vers Blanca


Quel bel endroit...ma doué que c'est beau. Merci de m'avoir fait découvrir cela Blanca, merci du fond du coeur...
Tristan_masselet
Blancacorvinus a écrit:

Et qu'allez-vous faire de tant de champignons, Tristan? Vous savez qu'ils peuvent être très vénéneux si on ne les partage pas autour d'un bon repas avec des amis?



Tristan regarda sa besace qui regorgeait de champignons ... Oh oui , il y avait au moins de quoi nourrir dix personnes !

Vous avez bien raison Blanca , un repas ne vaut que s'il est partagé . Je vous invite en mon auberge , à moins que vous ne préfériez que nous dinions en extérieur .

Et puis , cette auberge fait partie des "curiosités" de saint Claude , n'est ce pas ...Je suis sûr que Mum , ce grand épicurien appréciera cette ambiance ..


Hein Mum ?mais leur course les avait mené auprès d'un paysage grandiose . L'homme admirait et se pénétrait de la majesté que leur offrait la Magna mater , son silence était en soi une réponse !!!
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Blancacorvinus
[sur le chemin...]

Nous irons à votre auberge, Tristan, oui pourquoi pas? Blanca avait entendu parler de l'endroit qui attisait sa curiosité.

[au bord de la rivière]

Héhé il semblait apprécier le paysage le Breton. C'est vrai que c'était quelque chose cette rivière et en plus elle était très poissoneuse. Blanca avait entendu qu'on y pêchait parfois des truites ou des Ombres énormes. Mais elle ne les avait amenés là ni pour la vue, ni pour la pêche...

Je suis contente que vous appréciez les lieux mais ce qui nous intéresse se trouve un peu plus haut. Seulement on est obligés de marcher sur la rivière pour y accéder. Il va donc falloir mouiller vos chausses mes amis, j'en ai peur.... et je peux vous dire qu'à cette période de l'année l'eau est loin d'être chaude. ajouta-t-elle avec un petit sourire.

Puis aussitôt dit, elle pose son pied sur une pierre puis sautille d'un rocher à l'autre et commence à remonter le cours de la rivière. Celui-ci était bas, les pluies d'octobre n'ayant pas été très fournies. La plupart du trajet se ferait donc au sec, mais elle avait tu cette information pour créer un peu d'aventure. Et puis l'un d'eux pouvait toujours glisser sur cette mousse verte qui recouvrait les pierres.

Elle s'arrêta quelques mètres plus loin au sommet d'une pierre plate et vit au loin l'endroit où elle voulait les amener. Elle se retourna et regarda s'ils avaient bien suivi.
Mumia
Citation:
Hein Mum ?


Ces deux mots, prononcés par Tristan, le sortirent de sa rêverie. Il dut faire un effort de concentration pour se rappeler de ce qui précédait. Il avait entendu, et non pas écouté ce que disait son ami. Non pas que cela ne l'intéresse pas, bien au contraire, mais ses pensées l'avaient emmené loin, dans sa chère forêt de Brocéliande.
Il se tourna vers lui et hocha la tête en souriant.


Oui bien sûr Tristan, ce sera avec plaisir...

Citation:
Je suis contente que vous appréciez les lieux mais ce qui nous intéresse se trouve un peu plus haut. Seulement on est obligés de marcher sur la rivière pour y accéder. Il va donc falloir mouiller vos chausses mes amis, j'en ai peur.... et je peux vous dire qu'à cette période de l'année l'eau est loin d'être chaude.


Il leva donc machinalement les yeux à la recherche de ce fameux quelque chose qui les intéressait mais ne vit rien. Il s'en remit donc encore une fois aux connaissance de sa guide, bien que l'idée de tremper ses pieds dans l'eau certes cristalline, mais glacée de la Bienne ne le remplisse pas forcément de joie. Il lui faudrait absorber moult quantité d'alcools divers et variés pour prévenir, plutôt que guérir, le rhume qu'il ne manquerait pas d'attraper.
Il la vit bondir telle un cabri de rochers en rochers. Il s'attendait à la voir glisser sur la mousse humide qui les recouvrait mais non, à l'instar du cabri, elle semblait avoir un sens inné de l'équilibre. Il partit à sa suite, non sans manquer deux ou trois fois de se retrouver les fesses dans l'eau. Il pesta contre lui-même et rigola franchement quand, la quatrième fois, il s'étala de ton son long dans l'eau.
Tristan_masselet
Citation:
Nous irons à votre auberge, Tristan, oui pourquoi pas?


Et bien je vous y attendrai ! Je vais laver les champignons pendant que vous finisez votre ballade .

tristan regarda les deux amis suivre la rivière ... Quels fous ! pensa t il , en les voyant se mouiller les chausses !!! De ce temps !!!!

Il regardait Mumia , tenter de marcher sur les cailloux émergés . Il a peut être le pied marin , pensa t il mais là ... je pense que ça va chuter : ne sait il pas que les cailloux des rivières sont glissants ? C'est pas la mer ici !!!!

Shplaaaaf !!!!!

Tristan vit l'homme s'affaler dans l'eau vive et fraîche ! il rit malgré lui !

Ah ! , ces bretons , faut toujours qu'ils se fassent mouiller , le crachin breton doit lui manquer sans doute !
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Blancacorvinus
Elle se tourna juste à temps pour voir Mumia s'étaler de tout son long dans l'eau glacée de la Bienne. Une seconde mauvaise conscience lui traversa l'esprit et puis elle partit dans un grand rire.
Tristan avait préféré les laisser aller seuls. Il ne savait pas ce qu'il loupait, le bougre. Blanca le salua de loin et cria vers Mum:


Ca ira? Vous êtes sûr de vouloir continuer ou vous préférez arrêter là?


Cela sonnait comme une épreuve qu'elle lui faisait passer, mais c'est vrai que de devenir Sanclaudien, vraiment Sanclaudien de coeur et d'âme, cela se méritait.

Elle le vit prendre sa chute avec bonne humeur et prit cela pour un oui. Elle reprit ses sautillements de pierre en pierre. Un peu plus loin ils arrivèrent au pied d'une chute d'eau, un "saut" comme on appelait cela, puisque la rivière tombait soudain au bord d'une falaise et atterrissait quelques mètres plus bas et reprenait ensuite son cours normal.

Blanca attendit que Mumia la rejoigne et lui désigna la chute.


C'est derrière la cascade que nous devons aller. Vous allez voir...

Elle s'accrocha aux herbes qui poussait sur le talus au bord de la rivière et avança vers le bord de la chute. Et arrivée à sa base elle disparut dans la bruine que faisait l'eau, entrant derrière le rideau d'eau.

Mumia
Il était trempé jusqu'aux os. Ses deux amis riaient, mais il ne sentait aucune moquerie dans leurs rires.
Il salut d'un signe de la main Tristan, qui les abandonnait lâchement.

N'oublie pas de mettre du bois dans le feu en arrivant, je sens qu'on va avoir besoin d'être réchauffés !


Puis il rejoint en quelques bonds son amie au bord d'une magnifique cascade. Elle lui signifia qu'ils devaient se rendre derrière la cascade. Tout ceci avait un peu un air d'Alice au pays des merveilles, même si ce livre n'existait pas encore. Disons qu'il était curieux de découvrir ce qui valait de se mouiller par une journée froide et grise d'automne.

Et il la vit passer derrière la cascade. Lui s'en fichait, il était déjà mouillé. Il la suivit sans broncher.
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