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[RP] - Les retrouvailles familiales...

Jehan_de_proisy
[Quelque part sur la route entre Vienne et La Trémouille]

Depuis qu’il avait retrouvé sa fille, le Fortunat exultait. Lui qui, la plupart du temps, semblait assez oublieux et détaché, littéralement couvait la fillette.

Ils avaient pris la route depuis Vienne où l’enfant avait suivi une éducation religieuse qui, si elle n’y avait trouvé surtout que de l’ennui, lui avait donné le poli nécessaire à toute jeune fille de bonne extraction.

Ce n’était pas tant que ses géniteurs attachaient une quelconque importance à leur rang. Tous deux savaient ce que les rangs et honneurs avaient de volatiles.

Aujourd’hui adulés demain conspués tel était le lot souvent de ceux qui s’élevaient au sein de la société où ils évoluaient.

Mais pour en revenir à leur descendance les Fortunat, et plus précisément la branche de Proisy devenue très récemment celle du « chef de famille » pensaient que savoir lire écrire et connaître les rudiments de géographie et d’histoire ne pouvait que servir pour qui voulait simplement ne pas être uniquement un « suiveur » un « passif ».

De plus l’éducation dispensée par l’Église forgeait de bons croyants. Les parents se chargeraient ensuite d’offrir des angles de vues plus ouverts tout en respectant les préceptes de l’Église. Parmi ces préceptes on trouvait la tolérance et la compassion pour les autres. S’y ajoutaient également l’absolue indifférence à la race, l’origine, le statut ou les convictions de ceux qui souffraient pour ne voir que des semblables ayant besoin d’aide.

Pour l’heure l’enfant dormait blottie contre son père, devant lui, emmitouflée dans la cape de l’Hospital. La croix rouge sur la laine blanche offrait sa protection aux deux voyageurs. Tous savaient que les Hospitaliers, et même ceux occupant une quelconque fonction au sein de cet Ordre Royal, n’étaient pas porteurs de nombreuses pécunes ces dernières étant le plus souvent destinées à être offertes aux plus miséreux.

Ce petit être qui s’accrochait à lui, enfin petit la fillette avait quand même huit ans et si la jeune femme n’avait pas encore éclot les choses ne tarderaient surement guère mais bon en attendant…

Cet enfant donc, par son absence, avait manqué à Jehan. Était ce la blondeur qu’elle tenait de lui ? La douceur de son caractère même si elle savait parfaitement jouer des armes dévolues à son sexe pour obtenir ce qu’elle souhaitait ?
Il n’aurait su le dire comme cela au débotté. Pourtant elle lui avait manqué, tout autant que lui manquait à présent sa fille ainée…

Comme à chaque fois qu’il pensait à son aînée, son cœur se serra. Jumelle elle aussi, d’un frère trop tôt rappelé par Aristoste, s’était heurtée à lui et à sa belle-mère son père s’étant remarié après son veuvage. Où était désormais Isabelle ? Il ne savait cette dernière n’ayant donné aucun signe de vie comme si elle avait tranché le fil invisible le rattachant à lui. Pourtant il sentait encore ce fil présent il le sentait vibrer parfois, surement lorsqu’Isabelle elle-même songeait à lui.

Émilie dormait en souriant et la chaleur conjuguée du cavalier et de la monture lui créait un nid qui, s’il n’était point des plus confortables, était surement des plus rassurants. Chaque fois quelle bougeait Jehan frémissait de peur de devoir la rattraper au vol mais, comme dotée d’un sixième sens, la fillette modifiait sa position et le voyage se poursuivait.

Émilie si elle avait donc la blondeur de son père avait la douceur de sa mère la douce et très belle Leello la seconde épouse du Vicomte. Cette enfant et son jumeau Edwin actuellement avec sa mère, était la consécration de la fusion charnelle et spirituelle du couple. Loin, comme beaucoup, de voir leur prime passion s’adoucir jour après jour pour devenir tendre affection puis amitié et parfois désamour, la leur semblait devoir les consumer chaque jour un peu plus et enfler et grandir au point de les laisser, au petit matin, haletants et pantelants trouvant dans l’aube naissante le repos réparateur précédant leur renaissance.
Jehan se sentait Leello et Leello se sentait Jehan. Combien de fois riaient ils l’un commençant une phrase l’autre la terminant. Combien de regards disant « Je t’aime » échangeaient-ils ? Il eut été plus aisé de compter ceux qu’ils n’échangeaient pas.
Jehan, homme d’action et d’engagement, était même arrivé à faire de son épouse et des siens le centre autour duquel gravitait désormais sa vie.

Cette fusion charnelle avait donné deux enfants, des jumeaux Émilie et Edwin ou Edwin et Émilie. Un peu comme si leur amour avait voulu leur renvoyer quelque part un reflet de leur propres images.

Pour l’heure, le Fortunat chevauchait vers Murat pour y retrouver son épouse et leur fils escorté par un ami. Aussi voir les remparts de la ville surgir dans la brume du matin lui mit du baume au cœur. Il ne réveilla la petite qu’une fois la porte de la ville franchit…

Mon ange…Emilie ma douce, nous sommes arrivés. Nous allons trouver une auberge et nous rafraichir avant de retrouver Maman et Edwin. Tu as faim mon petit ange ?

Au petit trot il mène son destrier à une auberge et aide Emilie à démonter…

Allez hop petite princesse allons voir si nous pouvons nous laver et nous restaurer après nous nous mettrons à la recherche de Maman et d’Edwin.
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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
Emiliedeproisy
Eloignée de sa famille pendant de très longs mois, elle avait enfin vaincue la maladie, après un séjour qui lui avait paru une éternité, malgré les courriers de ses parents et de son frère, lus par les soeurs, puis par elle même, elle avait eu le temps d'apprendre à lire et à écrire, elle ne sortait guère, cloitrée dans sa chambre, ne prenant l'air que pendant les beaux jours, puis peu à peu les soeurs lui avait permis de sortir chaque jour dans le jardin, puis dans le verger, elle avait observé la fabrication des fromages, visité les caves où ils "murissaient", elle avait commencé à lire le livre des vertus, appris le pardon, elle n'avait guère eut l'occasion de faire les bétises que font les enfants de son âge, cependant elle riait quand Ed lui racontait, lui son jumeau, il était fort, il était brun comme sa mère, elle d'une blondeur de blé , pourtant ils avaient grandi ensemble dans le ventre de Leello, bercés d'une douce chaleur, elle se demanda soudain lequel des deux était sorti le premier de ce nid protecteur, ils avaient grandis et un jour elle était tombée malade, elle toussait à fendre l'âme et la fièvre la clouait au lit, ses parents avaient fini par se résoudre a appeler l'homme d'église, puis l'avaient confiée aux bons soins des nonnes, et le grand jour était enfin arrivé!!! Elle allait rejoindre sa famille, une soeur fut désignée pour la conduire au plus près de ses parents, mais elle ignorait que les Proisy -Fortunat étaient sans arrêt sur les routes à la recherche de ceux qu'ils pouvaient aider. Emilie prit donc la route et rejoignit son père, elle l'avait imaginé son papa, il était beau évidemment, mais il était aussi un père aimant et attentif, elle s'en souvint dès qu'elle le retrouva.


Le plaisir de retrouver son père, il l'avait prise dans ses bras, l'avait rassurée, elle se sentait protégée auprès de lui, ne manquaient plus que Maman et Ed, et bientôt ils seraient là. Elle avait raconté à son père les vilains qui l'avaient dépouillée, et il lui avait posé sur les épaules la cape des Hospitaliers, il l'avait réchauffée, bercée, la tenant contre lui pendant les chevauchées nocturnes, la soignant, s'inquiétant de son bien être , elle le regardait avec une admiration sans bornes...son Papounet, le fil se ressoudait, elle avait eu peur que papa l'oublie, mais non il était là et bien là, plus jamais elle ne quitterait sa main. Après plusieurs nuits de voyage, bien qu'elle dormit tendrement calée contre Lui, ils arrivaient enfin pour se poser un peu.



Jehan de Proisy a écrit,



Citation:
Mon ange…Emilie ma douce, nous sommes arrivés. Nous allons trouver une auberge et nous rafraichir avant de retrouver Maman et Edwin. Tu as faim mon petit ange ?

Au petit trot il mène son destrier à une auberge et aide Emilie à démonter…


Allez hop petite princesse allons voir si nous pouvons nous laver et nous restaurer après nous nous mettrons à la recherche de Maman et d’Edwin.



Ho oui Papa, une auberge, j'ai faim!!! Mais Papounet, Et Tempête? Il faut lui trouver de quoi brouiter à lui aussi, du son de l'eau...ensuite un brin de toilette..;Papa tu sais faire les tresses?...Parce que tu vois mes cheveux .;sont tout brouillés. Faut que je sois belle pour retrouver Maman et Ed!!


Elle fit un sourire à son père, elle savait qu'il ferait ce qu'il faudrait pour elle.
Puis soudain une envie de l'avoir contre elle, elle se serra contre lui,



Oui Papa allons découvrir cette ville! Et qui sait tomberons nous sur Maman et Ed
Jehan_de_proisy
Emilie, comme les enfants de son âge avait cette soif de savoir de connaitre. cela se traduisait par mille et une questions; Avec une légère différence toutefois. Ses questions étaient "pratiques" et rarement frivole ce qui montrait que bien qu'étant du beau sexe elle avait le don de réflexion et sans doute ce don grandirait-il la plaçant en une position souvent envié de femme dont le charme serait certain mais dont l'esprit également étonnerait plus d'un.

Oui ne t'inquiète pas Tempête sera bien soigné je veillerai, dès que tu seras installée, à aller le panser et lui donner son avoine et son eau. Tu sais lui et moi sommes en fait de très vieux amis plutot qu'un cavalier et sa monture. A plusieurs reprises sont intelligence m'a sauvé la vie m'extirpant de situations périlleuses.
Il m'a même protégé de ses sabots une fois que j'étais blessé. Ce cheval est une merveille et j'y tiens comme à un trésor.
Pour tes tresses sois tranquille, je te les ferai en couronne ce qui dégagera ton joli minois et te rendra encore plus ravissante. Je vais te laisser par contre pour ta toilette une fois que nous nous serons restaurés. Nous verrons si une servante peut t'aider au besoin.


Ils entrèrent dans la taverne et Jehan négocia une chambre spacieuse avec deux couches une cheminée et un grand bac d'eau. Il installa Emilie et une fois repus la laissa se préparer à sa toilette.


Mon ange, je dois sortir faire une petite course je n'en ai pas pour longtemps et le temps que tu prennes ton bain je serai de retour.

Après un rapide baiser sur le front de la fillette le Fortunat sortit et se mit en quête d'un tisserand. Par chance une échoppe se trouvait au coin de la rue...


Bonjour, je cherche une robe pour une fillette de huit ans quelque chose de chaud. Et puis un pourpoint et des hauts de chausses de laine toujours pour un enfant de huit ans...


Rapidement l'artisan lui présenta deux robes et deux tenues de garçon.
Ne sachant lesquelles choisir il acheta les deux. Il ajouta deux chemises de baptiste simples mais confortables et des rubans assortis aux deux robes. Il savait que le "beau sexe" était sensible à ces petits rien qui les mettent en valeurs pour mieux circonvenir la gente masculine.

Merci de faire porter ces vêtures à l'auberge un peu plus haut dans la rue à l'attention de Jehan de Proisy, je vous prie.

Il régla, rubis sur l'ongle et sans marchander ne discutant jamais quand ses achats étaient destinés aux siens.

De retour à l'auberge il prévint le patron de l'arrivée prochaine d'une livraison à son nom qu'il faudrait faire monter sans délai dans sa chambre.

Puis il monta dans la chambre et frappa avant d'entrer. Il se trouvait confronter à un dilemme. Certes Emilie était encore une enfant. Mais elle n'en demeurait pas moins du sexe féminin et non pas que Jehan répugne à la voir nue mais il était un peu gêné. La fillette devait avoir des pudeurs qu'il comprenait fort bien et ne souhaite surtout pas la blesser même involontairement. Il attendit donc qu'on lui dise qu'il pouvait entrer.

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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
Eloso
[quelques lieues plus au nord]

Mordante, la bise qui balayait les plateaux glissait sous les capes, gelait le bout des bottes et obligeait cavaliers et montures à baisser la tête.
Parfois, au détour d’un chemin creux, un havre de douceur surprenait les voyageurs, roches calmes et chauffées par le soleil qui trônait dans un ciel radieux. Mais bien vite l’hiver reprenait ses droits, fouettant d’un air presque trop pur les visages emmitouflés.

Rude, sauvage et belle. C’est ainsi qu’il contemplait son Auvergne, alors que les puys s’arrondissaient au sud, avant de se lier aux causses arides. Certes le pays n’avait rien de doux, mais il l’aimait ainsi, et depuis quelques jours il le respirait, heureux de s’y replonger. Il en connaissait chaque piste, il pouvait nommer chaque crête, chaque vallon, jusqu’aux hameaux les plus isolés.

De loin en loin s’élevaient, seuls signes de vie dans la campagne glacée, le son cristallin d’une église, la fumée âcre d’un bois trop humide. Outre le claquement métallique des sabots, une oreille attentive pouvait distinguer, derrière les murets de pierre sèche, la fuite légère d’un lapin levé par le chien qui patrouillait devant les chevaux, et parfois, stridence aux accents désespérés, le cri d’une buse en maraude.

Mais l’Hospitalier, par habitude, levait rarement les yeux pour chercher le point noir du rapace. Même s’il doutait qu’il y ait beaucoup de volontaires prêts à chauffer le sol de leurs tripes fumantes, même s’il savait que les ombres peuplant les fourrés ne sortaient guère à la vue d’une troupe armée, il veillait à ce que l’épée reste à portée, et ne négligeait pas de balayer les environs du regard.
De temps en temps, il se retournait, vérifiant que l’enfant ne fatiguait pas trop. Précaution superflue d’ailleurs, sa mère étant à coté.

Il finit pas stopper sur un promontoire, et laissa Leello arriver à sa hauteur. Abaissant le foulard qui lui couvrait le nez, filtrant l’air gelé, il tendit la main vers un amas sombre, juché au loin sur un roc escarpé.

« Le château de Bonnevie. Noir comme l’enfer qu’il fait vivre à ses assaillants, il protège Murat. Nous y serons avant la nuit, votre sénéchalité. «

Il lui sourit, sachant qu’elle détestait ce genre d’appellation.
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Emiliedeproisy
Son père l'avait laissée seule dans la chambre chaude et confortable, le bac d'eau non loin de la cheminée était attirant après une longue chevauchée et une journée bien remplie, elle pencha la tête dans une mimique délicate, laissant ses cheveux tomber sur ses épaules, s'approchant doucement du bac, elle y trempa le bout des doigts, l'eau était un peu plus qu tiède, à température parfaite a vrai dire, elle ota un à un ses vêtements, les laissants glisser le long du corps encore frêle, puis se glissa avec délice dans l'eau, se savonna avec énergie, puis passa aux cheveux, qu'elle rinca avec soin, une petit seau qu'elle avait prit soin de mettre de coté, les soeurs lui avait appris à bien faire sa toilette, elle pateaugeat, quelques instants, plongeant la tête et faisant des bulles, les yeux ouverts, elle les regardait remonter à la surface, soudain elle émergeat..;allez sort de là!!! Elle prit le grand drap et s'enroula dedans, cherchant du regard des vêtements propres, elle n'avait que sa tenue..;soudain elle vit la besace, elle savait y trouver une tenue de nuit, elle y était forcément, demain on verrait bien, tant pis si ses vêtements étaient poussiérieux, elle savait que son père ne la repousserait pas. Papa...il avait dit qu'il soignerait Tempête , que celui-ci était comme un membre de la famille en quelque sorte, elle n'avait pas tout compris, mais elle savait au fond de son coeur que Papa était un homme sur qui on pouvait compter. Alors qu'elle finissait de s'habiller, un bruit contre la porte..;elle resta immobile quelques instants...

Papa? c'est toi? ...je suis prête....si vous êtes pas mon papa je crie je vous préviens!!!!!


Elle attendit un peu anxieuse, se souvenant de la rencontre la veille et elle avait surpris le geste de son père mettant la main sur le pommeau de son épée. Elle s'avancat doucement sans bruit et s'enroula de la cape des Hospitaliers
.
Leello
[Sur les Routes]

L'inquiétude d'un duché face à la menace de l'Hydre, et l'Ordre avait mobilisé. Il y avait bien longtemps qu'elle avait quitté le Poitou pour rejoindre cette population qui plus est était composée de ses amis puisque le duché en question n'était autre que l'Alençon.
Un départ donc précipité, et c'est accompagnée de quelques frères, quelques amis ainsi que de son fils et de son époux qu'elle se rendit sur les lieux.
Tout cela était devenu sa vie depuis qu'elle avait fait le choix de rejoindre les Hospitaliers. Mais au delà d'un ordre, c'était une famille, et des valeurs qu'elle chérissait.

A peine eut elle touché les murs du château Alençonnais que son époux était rappelé en Poitou. C'est alors près de son écuyer et accompagnée de son fils, qu'elle était allée au bout de la mobilisation, puis avait répondu à deux autres par la suite. Tout cela avait contribué à faire défiler le temps sans qu'elle ne puisse le maitriser et elle n'avait pas revu son époux depuis plusieurs mois.

Alors qu'ils allaient rentrer, elle reçut un pigeon lui informant que sa fille avait retrouvé la santé et l'attendait en Lyonnais. Sans hésiter un seul instant elle avait décidé de la rejoindre pour la ramener en Poitou, au sein des siens, où était sa place. Son Ecuyer décida de l'escorter ainsi que son fils, et ElOso organisa le voyage qui les conduisit en Auvergne.

C'est avec un immense plaisir qu'elle découvrait ce duché qu'elle avait pris soin d'éviter jusque là et qui pourtant, lui fit un accueil des plus agréable.
Ce voyage s'était transformé en voyage dans le temps et elle avait retrouvé quelques visages familiers rencontrés durant la guerre opposant la Bretagne au DR.
Une partie de son histoire avait revu le jour, et elle savait qu'elle reviendrait icelieu.

Silencieusement, le visage paralysé par le froid malgré le châle qui le recouvrait en partie, elle laissait sa monture, la bride lâche, suivre celle de l’ours. Un pas régulier, presque lent, ce pas de randonneur qui fait avaler des lieux aux hospitaliers sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Le petit d’homme suivait sagement, c’était impressionnant il devait avoir pris de sa mère pour pouvoir faire autant de distance sans se plaindre de rien.
Leello veillait à ce que tout aille bien, et elle était touchée de voir que son ami gardait un œil sur l’enfant lui aussi.

Le calme régnait, et Leello ne pouvait s’empêcher de penser aux retrouvailles sans une certaine appréhension. Même si les pigeons avaient parcouru le ciel entre les époux, il n’en restait pas moins que la distance et l’absence pouvait les avoir éloignés. Puis, lorsqu’elle pensait à sa fille, elle avait tendance à froncer le nez.
Elle avait laissé derrière elle une petite fille malade, et elle allait retrouver une fillette qui ne l’avait pas vraiment connu. Il y avait peu de chances pour qu’elle se souvienne de sa mère et Leello craignait un peu qu’elle ne l’aime pas comme telle. Toutes ces réponses seraient bientôt connues. Un chose était certaine, rien ne lui ferait plus plaisir que de voir les jumeaux se retrouver, eux qui avaient été si loin l’un de l’autre, allaient pouvoir s’embrasser, enfin. C’était assez spécial d’ailleurs, ce lien entre ces enfants, même à distance, ils pouvaient ressentir l’autre, comme s’ils étaient capables de créer un monde parallèle leur permettant d’échanger et de se retrouver. D’ailleurs Edwin allait retrouver sa sœur et cela ne l’inquiétait pas le moins du monde.

C’est alors que le rythme de leur avancée se modifia et que son ami fit un arrêt, Leello le rejoint sortant de ses pensées et il pointa du doigt l'horizon.


ElOso a écrit:
Le château de Bonnevie. Noir comme l’enfer qu’il fait vivre à ses assaillants, il protège Murat. Nous y serons avant la nuit, votre sénéchalité.


Un regard vers ElOso avec un petit grognement à l'appellation qu'il prenait un malin plaisir d'utiliser la concernant.


Bien, vous êtes une escorte de grande qualité mon ami.
Murat ... c'est donc là que nous allons nous poser un peu.
Comme il est fortement déconseiller de prendre le chateau, d'après vous, je me contenterai de visiter votre bicoque qui doit languir de vous mon cher !

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Eloso
Ma bicoque ! Je vous prie, chère amie, de manifester un peu plus de respect envers cette charmante maison, qui je n'en doute pas est un refuge bien utile pour toutes les vermines de la terre !
Poux, cancrelats, rats et araignées, sans nul doute, en peuplent les recoins, tapissent le sol d'excréments secs, occultent les vitres sales !
Peut-être un loir, une fouine, crevés au grenier, parfument de leur pestilence l'air humide qui sourd par le toit percé, et nourrissent des mouches grasses à souhait !

Non, vraiment, je suis déçu, vous pourriez préserver ma fierté, et nommer chateau ce qui me tient lieu de demeure, quand bien même l'entretien, possiblement, laisse à désirer !


Il s'arrêta, un peu surpris par la longueur de sa tirade, et lui sourit, taquin.

Bon, en fait, tout ça pour dire qu'il va falloir que je la vende, avant qu'elle ne vale plus une maille !

Remontant son foulard, il talonna doucement le cheval.

Allons, sinon on va geler sur place !
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Leello
Leello sourit entendant la description que faisait son ami de sa maisonnette, le tout avec un air outré.
Il était fort comédien, mais ne laissait pas un détail lui échapper, a tel point qu'un frisson, non du au froid, lui parcouru le dos.


Mon ami, veuillez accepter mes excuses ! je suis confuse !

En fait elle doit être proche de l'état de ma forge durant votre détour Alençonnais.

Si vous voulez la vendre je suis ... l'homme de la situation ! enfin la femme parce que heu ... bref.
Nous allons la remettre en état mon cher et vous en tirerez un bon prix.


Petit éclat de rire, avant de replacer le châle sur sa bouche.


Juste pour me faire pardonner !
En route !

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Jehan_de_proisy
Jehan faillit éclater de rire en entendant...

Citation:
Papa? c'est toi? ...je suis prête....si vous êtes pas mon papa je crie je vous préviens!!!!!


Il imaginait bien la fillette tentant tant bien que mal de se cacher puis d'un coup sans crier gare il se retrouva quelques 22 ans en arrière à peu près au même age qu'Emilie dans une grande demeure avec Echansson son cadet...
Cette horrible nuit ou d'enfant choyés malgré une éducation sévère ils étaient devenus orphelins en Touraine le pays de leur mère. Il se souvint chaque détail et du s'appuyer au chambranle de la porte, la peur au ventre, priant pour que jamais ses enfants ne soient confrontés à pareil malheur.

Les deux garçons, cachés par leur mère en un lit clos avaient assisté, tout au moins Jehan, impuissants au massacre de la douce épouse de Jehan de Proisy le père de l'actuel Vicomte. Lui n'était encore alors que "Petitjehan" puisque portant le même patronyme que son géniteur.

Le souffle court son cœur battant la chamade son poing se crispa sur la garde de Citronnelle l'épée qu'il portait au coté. Il se reprit doucement et répondit à sa fille.


Oui Emilie c'est moi, ton père tu peux ouvrir ma Princesse!


Au même moment une servante monta les bras chargés des achats de Jehan qui venaient juste d'être livrés. Jehan ouvrit la porte et lui céda le passage.
La servante posa les linges sur la table et s'éclipsa sans bruit mais pas sans que Jehan ne puisse lui glisser quelques deniers à titre de remerciement de son aide précieuse.

Il regarda sa fille, une fois la servante partie, et lui tendit les bras.


Bigre tu ferais presque peur ainsi accoutrée ma belle. Bon voyons voir qu'avons nous sur cette table. Tu devrais regarder je pense..
.

Il alla clore la porte à double tour et cala une chaise contre la porte ayant oui dire que même en prison on n'était pas à l'abri des malandrins. Il attendait la réaction de la fillette à la découverte des deux robes et des deux tenues de garçon.
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Emiliedeproisy
Citation:
Oui Emilie c'est moi, ton père tu peux ouvrir ma Princesse!



Un soupir de soulagement lui échappa, inconscient, et le sourire de la fillette acceuillit son père et la servante, qu'elle salua gentiment, celle-ci déposa sur une table les paquets et déjà elle oublia la frayeur , son père lui tendait les bras et l'invitait à découvrir la fameuse livraison,

Citation:
Bigre tu ferais presque peur ainsi accoutrée ma belle. Bon voyons voir qu'avons nous sur cette table. Tu devrais regarder je pense...


Complétement rassurée elle laissa choir à ses pieds la cape des Hospitaliers, et un souriee aux lèvres se mit à ouvrir les paquets, elle y découvrit deux robes et deux tenues de garçon agrémentées de petits noeuds charmants à souhait.

Elle était aux anges;



Merci papa elles sont magnifiques ces tenues...j'ose croire que les tenues masculines sont également pour moi...*petits rires* Je doute que notre Edwin veuille les porter avec ces petits noeuds qui les ornent!!!

Cela me plait beaucoup !!! Tu m'aideras à choisir demain pour acccueillir Maman!!!


Elle rit à nouveau


Il faut que je plaise à Ed aussi mais je sais que quoique je porte il sera content.


elle entoura son père de ses petits bras, se pendant à son cou, il lui avait manqué et elle voulait en profiter, demain surement il lui faudrait laisser la place à sa maman, en attendant elle calinait son père tout son saoul.
Jehan_de_proisy
Les yeux de sa fille pétillaient et cela le ravissait.

Hum tu sais les rubans ne sont pas des décorations des tenues de garçon mais de simples rubans assortis aux robes pour nouer dans ta blonde chevelure mon coeur...

Il profita du calin ayant besoin de sentir l'affection des siens surtout après la nouvelle qu'il venait d'apprendre en ville.

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Eloso
[Murat, en fin de journée]

Il l'avait dit, ils l'avaient fait ! Le soir tombait à peine, froid et sec, qu'ils franchissaient la porte nord de la ville. Gelés, mais soulagés, sans doute, de la proximité de maisons, donc de cheminées, donc de chaleur.

Le caniveau, qui serpentait entre les pavés de la rue principale, luxe rare, était verglassé. Ce qui avait au moins pour vertu de neutraliser les fétides odeurs des humaines déjections !

Arrivés....

Il se tourna sur sa selle, considérant ses compagnons. Au silence fatigué qui lui fit écho, il apprécia l'urgence d'un repas et d'un peu de repos. Même le chien, monstre à longs poils, marchait droit, et avait renoncé à renifler l'intégralité de son environnement.

Bon... Sénéchalissime, nous allons trouver la petite et le grand, et vite fait encore. Il est temps de se poser, je crois !

Avisant un bougre en livrée de maréchaussée qui passait là, et qui à sa tête de fouine ne devait pas perdre grand chose de ce qui se passait en ville, il le héla.

Hé, là ! (marrant non ? ). Dis moi, ô digne représentant de l'ordre établi et des frontières sûres, propres et repeintes, nous cherchons un Hospitalier. Blond, bonne mine, belle mise, avec une jeune fille. Pour mémoire, il doit porter tenue noire à croix blanche ou d'argent, mais il est possible que, taquin, il l'ait blanche a croix rouge ! Si l'indication est bonne, ta fortune est faite pour ce soir !

Bien sur il l'avait vu, on ne manque pas si facilement le Proisy, ou alors il faut être angevin.

Il se tourna vers Leello.

Ils sont à l'auberge, en face du calvaire, sur la route de Polignac. Si vous avez une petite pièce pour ce noble soldat...
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Edwin_de_proisy_


Clopi, clopan, clopi, clopan,

Ed écoute inlassablement les sabots qui s’écrasent sur le sol dans un rythme réguliers
De temps en temps c’est un aboiement qui le fait lever la tête et il peut voir le terre neuve japper en courant derrière un lapin qui se sauve a toute pate, se qui le fait, se marrer doucement .

Sa cape se soulève de temps a autre par la bise qui lui glace tout les os, elle est d’en un bleu marine intense, et très chaude pour évité qu’il attrape mal Mais Ed ne peux s’empêcher d’envier celle que sa mère porte si fièrement, une cape blanche surmonter d’une croix rouge !
Mais sera-t-il un jour digne de l’avoir, c’était moins sur. Et s’était pas faute de tout faire pour améliorer ses points faibles
Il passé des heures à s’entrainer a l’épée et il avait même demande a Eloso de l’aider à améliorer son jeu de jambes, il commençait à se débrouiller mais il sentait qu’il n’était pas sur de lui et que cette discipline ne lui siéd pas
Par contre il adorer les partit de tire a l’arc qu’il se faisait avec sa mère et a cela il était de plus en plus fort
De temps en temps il tentaient de faire un course a celui qui toucherai le plus de cible et si il n’avait pas encore gagner sa mère, il promettait d’en découdre un jours pour son plus grand plaisir
Oui il rêver d’être archet, même si son père lui avait dit qu’il faudrait être bon aussi a l’épée.. c’est d’ailleurs depuis cette conversation qu’il avait travailler plus durement les mouvement de la lame.. même si aujourd’hui celle-ci était de bois
Depuis combien de temps n’avait t’il pas revue le Poitou ? Il n’aura sut le dire, prit entre les missions répétés des Hospitaliers et celle de son amie très chère, Clotillde. Il en avait oublier le fils du temps
Il continuer d’apprendre l’histoire la geographie mais sous l’aile de sa mère se qu’il préféré mille fois.. car sa mère c’était son modèle la plus douce des personne de la terre et il était fière de savoir se qu’elle savait ..

Curieusement le poitou ne lui manquait pas il se sentait plus chez lui a Alençon qu’a La Trémouille, pour sur que si son père savait, celui il en ferait une crise cardiaque.
Mais l’heure était a autre chose qui les menè en Auvergne .. oui il était l’heure….… l’heure de retrouver sa sœur. Sa jumelle. La blonde qui serait pour l’éternité la moitié de son cœur
Et il faut bien l’avouer toute ses années a ne pas l’avoir si loin de lui avait était une souffrance au quotidien
Il avait souvent avait rêvé d’elle la nuit, cauchemardant en ce demandant si c’était un rêve ou si se qu’il avait ressentit ou si c’était se qu’elle ressentait sœur .. douleur.. tristesse… solitude…
Un jours le rêve avait était si intense qu’il était restait trois jours au lit fiévreux et courbaturer..

Ca en était désopilant.. ils semblait comme relier a elle et ressentir tout son mal être
Plus tard il avait appris par pigeons que Emilie avait contracter la tubercolose…
Souvent il c’était poser la question de savoir si il n’aurait pas dût empêcher ses parents de l’emmener si loin de la famille ! N’aurait-elle pas mit moins de temps à guérir si ils avaient étaient là au quotidien pour elle
Il s’en voulait de ne pas avoir était là pour elle, tout ce temps
En même temps quand on n’a 5 ans peut-on avoir le cran ou même l’idée d’allé a l’encontre de la décision parental…
Il mordilla sa lèvre en pensant à tout ca. Heureusement que celle-ci était caché pas un foulard qui ne laisser que ses yeux apparaitre
Et heureusement que la fin de cette absence approche et plus leurs pas le rapprocher d’elle plus son cœur semblait se regonfler d’un sentiment perdu et heureux, quelque choses qu’il avait presque oublier
Eloso appela sa mère et il se mirent a jouer encore une de ses scène comme seuls les deux amis savait le faire
Quand l’hospitalier décrivit sa maison il eclata de rireun rire joyeux et amusé qui en disait long sur le bonheur qui le sudmergé…

Tout a coup il stoppa nette sont rire et regarda les muraille du village en contre bas…

MAMAN… elle est là… je le sens !! allons y !!

Sur cette phrase les yeux rivé sur l’entré du vilage il donna un grand coup de talon dans les flanc de chocolat *
Biloute en avant !!!

Et partit au galop laissant laissant derrière lui un nuage de poussière..

il laissa les adulte faire c'est bien de se laisser guider ....



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La tête dans les étoiles
Le coeur sur la main
Il se promene toujours avec son terre neuve Biloute!!
Leello
Le temps semblait ne pas défiler aussi vite que d'habitude. C'était surprenant et Leello ne pouvait dire à quoi cela était dû.
Peut être cette appréhension, ou encore le froid qui la tétanisait, puis la fin du voyage qui sonnait. Elle craignait un peu le fait de rentrer sans avoir en tête un itinéraire très précis et en même temps il fallait prendre le temps de se refaire un peu pour retrouver ses forces et remplir sa bourse.

Sans rien dire elle voyait dans les yeux de son fils qu'il se questionnait beaucoup. L'enfant pensait pouvoir cacher cela à sa mère mais celle ci ne s'y trompait pas. En revanche elle veillait sur lui mais ne voulait pas lui forcer la main pour qu'il s'ouvre à elle contre son gré.
Elle fit alors semblant de ne rien voir à son inquiétude, continuant de suivre son écuyer.


ElOso a écrit:
Bon... Sénéchalissime, nous allons trouver la petite et le grand, et vite fait encore. Il est temps de se poser, je crois !


Leello lui sourit, à lui non plus on ne pouvait rien cacher.


Vous avez raison mon ami il est temps.

A peine eut elle finit sa phrase qu'il se renseignait, à sa façon, certes, mais de manière efficace sur l'arrivée de Jehan et de la petite. C'était appréciable de s'appuyer sur lui ainsi. Au final, sans s'en rendre compte, elle en avait besoin depuis la disparition de celui qui avait si bien veillé sur elle. Leello n'avait jamais pris le temps d'y penser mais depuis qu'il n'était plus là, elle n'était plus la même et se sentait perdue par moment, comme abandonnée.
ElOso comblait ce manque et surtout veillait sur elle depuis ce soir là, et même s'il ne s'en plaignait pas Leello craignait de lui avoir imposé cela sans le vouloir. Il faudrait qu'un jour elle en parle avec lui ne serait ce que pour le remercier d'être à ses côtés, et de la supporter ainsi.
Elle fut sortit de ses pensées par la phrase de l'ours,


ElOso a écrit:
Ils sont à l'auberge, en face du calvaire, sur la route de Polignac. Si vous avez une petite pièce pour ce noble soldat...


Bien sur mon ami,

Elle tendit deux pièces à l'homme qui les avait renseigné, et regarda son écuyer.

Merci, allons y alors.


Son fils avait entendu la réponse et surtout était certain de la présence de sa soeur. Il prit alors un galop pour se précipiter à l'auberge.
Leello sourit et fit un clin d'oeil à ElOso.


Mon frère laissons lui un peu d'avance les jambes de nos montures sont bien plus longue que celles de chocolat !
Un petit galop ne nous fera pas de mal.

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Eloso
Interloqué, il considéra Leello. Un galop. Alors qu'il avait le fessier détruit, les reins tassés et les pieds gelés !
L'obscurité voilant sa grimace, il prit un ton presque enjoué pour lui répondre. Elle avait besoin de se défouler.

Nonobstant le fait qu'il la savait meilleure cavalière que lui, et qu'elle lui rendait quelques dizaines de kilos, il tenta de se convaincre que oui, bien sur, c'était équilibré. Dans la mesure où il aurait pris l'avance que prenait Ed, et encore !

Bien bien bien .... Galopons, labourons le pavé, brulons les fers, et pêtons-nous la caboche par terre ! Vous ne m'ôterez néanmoins pas l'idée que vous êtes une furieuse irrécupérable !

Jugeant que le petit Proisy avait assez pris le large, il talonna brutalement son hongre. Peu habitué à être traité de la sorte, et pas plus frais que son cavalier, le cheval renâcla et sauta de coté, avant, piqué au vif, de démarrer un galop nerveux, particulièrement instable sur les pavés. Il serra les dents, adressant au dieu des équilibristes une prière muette, aussi rapide que discrète.

Bien entendu, il n'avait pas pris le soin de donner un départ reglementaire et collectif, sans quoi de toute façon il n'aurait eu aucune chance !
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